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 Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie.

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AuteurMessage
Yume Kuroi
★ Admin ★

Yume Kuroi

Messages : 1001
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 32
Localisation : Undai Gakuen

★★★ Personnage ★★★
★ Surnom: Black★Rock Shooter
★ Age : Hum ? Ca te regarde ?
★ Relationship:

Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie. Empty
MessageSujet: Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie.   Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie. Icon_minitimeVen 1 Juin - 20:50


★ Un mot ★

Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie. Eth11


★ premier souvenir ★

- Yume ! YUME ! YUMEEEEEE ! Debout la larve ! Hop, hop, on a cours !

C’est par ce bruit strident que je me levais de mon lit en hurlant à la mort, tout en levant les bras et matérialisant sans plus attendre ma robe de combat. Une arme se créant dans mes mains, je pointais celle-ci vers la personne qui venait de me hurler dans les oreilles. Face à un geste aussi violent, je n’eus que par chance une réponse aussi violente. Créant ce qu’il semblait être une poêle dans sa main, je me ramassais l’instrument de cuisine en pleine tête avant de non plus hurler de surprise, mais de douleur.

- Pyon-Kun te maudit, Pyon-Kun te tuera un jour !

Oui, à cette époque je parlais en mode Pyon, Pyon, c’est mon canard de bain si vous ne le saviez toujours pas. C’était mon meilleur ami en dehors de ma colocataire de chambre et c’était sans doute, la personne qui était restée en vie, le plus longtemps à mes côtés depuis… Depuis longtemps. Tout ça pour dire que ces deux personnes, oui, mon canard est une personne à partir de maintenant, m’étaient indispensables dans mon bonheur quotidien.

- J’ai trop peur, et tu vas me dire que Pyon-San va matérialiser sa robe de combat et que aujourd’hui, lorsqu’on passera enfin le rang de terminale il va me lyncher ? Yume t’es trop naïve ma petite, c’est moi qui gagnerai et qui intégrerai le conseil ! Toi, toi … toi tu me feras du café !

Oui, c’était son rêve, elle rêvait de faire partir de l’élite, je m’en souviens encore. Elle combattait pour être puissante, elle combattait pour montrer qu’elle n’était pas qu’une tache, pour se faire connaître de la directrice, mais surtout, pour accomplir son rêve. Son rêve ? Son rêve de puissances, d’avoir la chance d’utiliser un pouvoir pour le bien du monde comme elle le disait et d’une logique illogique, elle disait qu’en faisant partie du conseil, elle arriverait à atteindre son rêve. Moi dans tout ca, je n’avais pas vraiment de rêve, non, moi je ne faisais que la suivre, épaulant ma camarade. Mais nous le savions toutes les deux, que moi, j’avais déjà un futur tracé, que dès que je passerai dans le clan de l’élite, je finirai par présidente du conseil et que quoi que j’en dise et ne fasse … Je serai toujours plus hautement placée, parce que moi, moi j’avais Dead Master comme maître.

- Je te ferrai manger le sol, Pyon-Kun ne devra pas se fatiguer pour écraser un insecte comme toi, morceau de viande.

Ca s’arrêta là, on se mit à rire, à s’étendre et à se décider de bouger pour ne pas être en retard pour le combat de notre vie. Oui, ce combat hein ? Le combat de sa vie plutôt.

★ Deuxième souvenir ★

- Yume Kuroi, vous êtes appelée dans le bureau de la directrice.

Un bruit sourd qui me fit sursauter en cours, oui, une fois de plus je m’étais endormie dans une classe quelconque en compagnie de ma chère colocataire que j’utilisais comme coussin de fortune. Me redressant en dévisageant celle-ci, je soupirais lourdement avant de me lever complètement de son être et de lui tendre une main, signifiant que je voulais qu’elle m’accompagne, mais pour seule réponse, j’eus un sourire moqueur et ces quelques dires de sa voix rauque :

- Tu me prends pour ton chien, va retrouver ta maîtresse toute seule, on se retrouve dans l’arène après ! Sois pas en retard et n’oublie pas de prendre Pyon-San avec toi !

Tout en me disant cela, elle se leva à son tour et parti de la classe. Me retrouvant seule sans avoir le temps de lui répondre quoi que ce soit, je soupirais lourdement avant de traîner mes pieds jusque dans le bureau d’Ayame. Arrivant devant celui-ci, j’ouvris la porte dans un bruit sourd avant de m’avancer vers le bureau de la femme dans la pénombre habituelle habitant les lieux. Connaissant chaque emplacement des objets, je n’eus du mal à me hisser jusqu’au siège de la directrice, de déposer mon corps dessus avant de faire résonner ma voix pour montrer ma présence que je savais déjà connue.

- Yume-Chan va devoir combattre son amie aujourd’hui, comment se sent-elle face à cela ?

Pour seule réponse, je ne fis qu’un « hum » relevant tout le sens de ma pensée. Je ne pensais pas vraiment à ca, ce n’était qu’un combat comme tant d’autres que je devais faire, ce n’était pas la première fois que je combattais ma colocataire, non, nous passions notre temps à se taper dessus, que ce soit dans l’arène ou ailleurs. Évidement, je ne sortais pas tout le temps gagnante, non, ca m’arrivait de perdre et je n’étais pas forcément déçue de mes échecs, trouvant cela intéressant dans mon apprentissage à la maîtrise.

- Tu devras la tuer aujourd’hui.

Cela sonna longuement dans mes oreilles avant que je ne réalise la signification de ces dires, me levant rapidement en tapant mes mains sur le bureau de la tête de Undai, j’écarquillais les yeux avant de lâcher un « Quoi, pourquoi ? » remplis de surprise, haine et étonnement.

- Yume-Chan s’est assez divertie, Yume-Chan doit écouter les ordres de Dead Master, n’est-ce pas ?


★ Troisième souvenir ★

- Yume-Chan ? Veux-tu goûter à la puissance ?

Étonnée par ses dires en me rappelant vaguement un épisode de mon passé, je me voyais dans le bureau de la directrice en pleine discussion existentielle sur le comment du pourquoi de la matérialisation. Incrédule devant ses paroles, je me voyais me lever brusquement en répondant positivement à une Ayame tout sourire aux lèvres, n’attendant sans doute que cette réponse pour passer à l’acte. Se levant de sa chaise de bureau, elle s’était avancée vers moi pour déposer ses lèvres sur les miennes. Comme à mon habitude je fermais les yeux pour savourer ce toucher que je détestais tant.

- Ne t’es-tu jamais demandée pourquoi j’aimais tant tes lèvres ? N’as-tu jamais sentis la chaleur monter en toi quand je t’accordais mes lèvres ?

Pour seule réponse de ma part, ce fut un « Non, je devrais ? » que ma chère directrice reçu. Oui, déjà à l’époque j’étais froide et je manquais énormément de tact. Mais ce n’était pas là le plus important, hormis ma réponse des plus stupides, il fallait plutôt se concentrer sur la suite ou plutôt sur les explications que j’eus de Dead Master. Je devais avouer qu’à l’époque ce qu’elle me disait n’avait pas de sens pour moi, vraisemblablement, en y repensant maintenant, tous les mystères de ma vie s’éclairaient les uns après les autres telles des lucioles en une soirée chaude de printemps.

- Je t’accorde mon pouvoir Yume-Chan, je te l’offre à chaque fois que je t’embrasse c’est pour ça que tu me dois d’être redevable, c’est pour ça que tu es à moi, Yume-Chan.

Oui, comment pouvait-elle m’accorder son pouvoir avec ce baiser, comment était-ce possible ? Tout simplement parce qu’elle insufflait du pouvoir en moi par ce moyen parce qu’il était plaisant pour elle de le faire de ce geste tendre, qu’elle aimait utiliser ses moyens pervers pour me soumettre à sa force. Mais je ne sentais nullement la différence, non, je ne savais pas non plus comparer avec la première fois où j’eus reçu un baiser de Dead Master, c’était bien trop lointain pour que je m’en souvienne, c’était bien trop difficile pour que je sache si cette première fois quelque chose de spécial s’était passé. Mais alors, pourquoi je ne ressentais plus « cette chaleur » ? Serait-ce à cause de mon dégoût, de ma haine envers cette femme ?

- Née dans la puissance, je me demande ce qu’il se passerait si tu perdrais tes pouvoirs, Yume-Chan … Comprendrais-tu peut être pourquoi je te suis si indispensable ?

★ Quatrième souvenir ★

- Yume-Chan est une jolie enfant, Yume-Chan veut-elle bien que je lui donne un baiser ?

J’étais sur une chaise, Dead Master me tournait autour en me regardant de haut en bas, de gauche à droite. Incrédule devant un tel mouvement de la part de la directrice que je considérais comme ma sauveuse à l’époque, je restais immobile sur ma chaise, jouant de mes mains avec le canard en plastique que j’avais en main. Je ne devais pas être âgée de plus de dix ans, oui, cela devait être peut être ma première semaine à Undai … j’étais si jeune. Pour répondre à la femme qui me regardait de ses amandes suppliantes, je lui adressais un petit sourire tout en affichant un petit air gêné en lui tendant ma joue. Mais ce n’est pas ma joue que désirait la femme, non, ce fut mes lèvres dont elle s’empara sans demander son reste. Je me rappelais de ce doux contact, ce premier doux contact. Ce n’était pas le premier baiser que je reçus d’un adulte mais là c’était différent. Oui, ce n’était pas dégoûtant, ce n’était pas la même chose que les lèvres de mon ancien maître, c’était … chaud et rempli de tendresse, d’attention et d’amour. Je me rappelais avoir levé mes petites mains vers le visage de la femme pour les déposer sur ses joues. Les yeux fermés, je sentais une sensation de bien être me bercer le corps. Comme si j’étais sur un nuage, libre et en sécurité.

La suite se passa tout aussi chaleureusement, pour la première fois de ma vie ma robe de combat s’était matérialisée en dehors de l’arène. A cette époque je n’avais pas encore eu la chance de connaître et même de comprendre toutes les règles de l’académie, je n’étais encore qu’une enfant innocente venant de se faire délivrer des mains d’un monstre pour atterrir dans les bras d’un autre. Mais ce ne fut pas seulement ma robe de combat qui se créa cette fois-là, non, ce fut encore plus fort, plus grandiose, une puissance folle avait prit possession de mon corps, bercé par la puissance d’une certaine personne je pouvais tâter des mains le flux de cette puissance invisible s’étant hissé dans mon corps, ayant pris possession de tous mes muscles, s’étant infiltré jusqu’au plus profond de mon être.

- Yume-Chan est une gentille fille, Yume-Chan devra se sentir digne d’un tel pouvoir …

★ Cinquième souvenir ★

- Yume, je rêve où t’as bouffé le dernier gâteau là ?!

Sortant de mes couvertures avec un bout de pâtisserie visible sur les lèvres, je répondis négativement à l’attaque de ma camarade de chambre. Voyant que j’étais coupable et que douée que je pouvais être à l’époque, je ne l’avais pas caché, je reçus sur la tête mon jouet préféré, qui s’avérait être Pyon-Kun. Me ramassant celui-ci sur la tête, je ne bougeais pas vraiment, regardant d’un air vide le visage de la jeune fille en face de moi, me tirant la langue.

- Tu as blessé Pyon-Kun, excuse toi.

Ces mots étaient sortis tel une tempête glaciale de ma bouche, attrapant mon animal de compagnie et mon ami en plastique, je le tendis vers la fille se tenant devant moi, le regard sévère et le visage fermé. Pour seule réponse de l’intéressée, je n’eus qu’un ricanement grossier et un :

- Et tu veux que je l’embrasse aussi tant que tu y es ?!

C’était clair, elle n’allait pas s’excuser et pour ce fait, je me devais de protester que ce soit pour le comportement mesquin de ma camarade ou pour l’atteinte qu’elle eut faite à mon cher ami en caoutchouc. Levant la main vers le plafond, je matérialisais dans celle-ci des centaines de Pyon-Kun volants en rond dans la chambre avant de les balancer tous en même temps contre ma protagoniste. Se voyant ensevelie sous une tonne de jouet de bain, seul un cri de stupeur sortit de ma bouche. Affichant un petit sourire en vue du comportement de ma victime, j’eus rapidement réponse à mes rires quand celle-ci, jaillissant des Pyon-Kun me sauta dessus pour attraper mes joues et tirer dessus comme une forcenée.

- YUME KUROI ! Toi et t’es Pyon-San à la con, vous me faites chier ! Brûlez en enfer !

★ Sixième souvenir ★

- Yume-Chan a été une gentille fille aujourd’hui, veut-elle que je lui offre quelque chose ?

Je me voyais entrer dans le bureau de Dead Master, je n’avais sans doute pas plus de douze ans à cette époque. Vêtue de mon uniforme que je trouvais très inconfortable, je fis une petite moue timide tenant dans mes mains une affiche que j’avais reçu en m’étant promenée en ville. Sur celle-ci se trouvait l’invitation d’un spectacle se déroulant au centre de Kyoto. Un cirque plus précisément, je n’avais jamais eu la chance d’assister à ce genre de spectacle et sachant qu’il y avait des clowns, animaux sauvages et trapézistes, j’étais curieuse de découvrir ceci de mes pupilles bleutées. Avançant vers le bureau de Dead Master, je pris un temps avant de déposer cette feuille sur son bureau, quémandant des yeux que la directrice y jette un coup d’œil. Se saisissant de celle-ci tout en souriant, je fis le tour de son bureau, prenant place à côté du siège imposant de la femme puissante.

- Yume-Chan aime les cirques ?

Répondant positivement à sa demande, je regardais celle-ci, les yeux remplis d’étoiles espérant qu’elle m’y emmène … en vain. Déposant la feuille sur son bureau, Dead Master se tourna vers moi en déposant ses lèvres sur mon front, d’un mouvement souple de son corps, elle me prit dans ses bras pour me déposer sur ses genoux. Déposant ma tête contre sa poitrine, je fermais les yeux en vue de ce doux touché, entendant le cœur battre de la femme, je soupirais d’aisance jusqu’à ce que sa voix retentisse.

- Si Yume-Chan veut aller au cirque, elle doit d’abord faire quelque chose … Sortir de Undai, même pour aller en ville est dangereux. Si Yume-Chan accepte ma demande, je répondrai à la sienne …

Me poussant légèrement du corps de Dead Master pour déposer mon regard dans ses amandes verdâtres, je fis une petite moue boudeuse, me demandant ce qu’elle voulait de plus. J’étais une bonne élève, j’étais gentille, j’acceptais sans gémir ses expériences, je m’entraînais tous les jours pour être plus forte, plus résistante, pour qu’elle soit fière de moi, pour qu’elle continue à me sourire … Pour qu’elle continue à me garder à ses côtés.

- Yume-Chan doit me promettre de ne jamais me trahir … Yume-Chan doit me considérer comme la chose la plus importante pour elle.

★ Septième souvenir ★

- YUME ! YUME ! YUME !

Mon regard était rouge de sang, ma main qui tenait la gorge de mon amie ne voulait se relâcher, je regardais le corps frêle de mon adversaire se peindre de mort, se vider de son énergie tandis que je continuais à écraser sa trachée. La flamme bleu de mon œil dansait en contre sens du vent s’étant propagé dans l’arène, seul les cris de stupeurs du public et ceux de douleurs de mon amie me parvenaient aux oreilles. Elle me quémandait de la lâcher, disant qu’elle préférait déclarer forfaits que de mourir. J’aurai aimé la lâcher, lui garder la vie, mais c’est en desserrant ma main légèrement que je croisais le regard verdâtre d’une certain personne se trouvant dans l’arène. Me fixant tout en souriant, elle me posait un ultimatum rien que d’un regard … la puissance ou l’amitié ? Oui, c’était ce qu’elle me disait, allais-je être assez forte en tuant mon amie pour pouvoir supporter tant de puissance ? Avais-je les nerfs assez solides pour le faire, si c’était le cas, cela voulait dire qu’un avenir glorieux m’attendait, du moins, c’était comme ça que j’avais compris les choses, oui, c’était dans ce mensonge là que je m’étais persuadée que je pouvais la sacrifier.

- Yume … Ne fait … Yume … S’il te plaît … Épargne …

Elle n’eut le temps de finir sa phrase que je vins complètement lui écraser la gorge. Laissant donc tomber le corps presque mort de la jeune fille que je considérais comme une amie, avec qui j’avais passé ma vie à Undai, avec qui j’avais créé des souvenirs toujours plus beaux les uns que les autres et là … là. Attrapant ses cheveux pour la lever à ma hauteur, j’attendis qu’elle entrouvre les yeux pour plonger mon regard dans le sien. Aucune expression ne s’était placée sur mon visage, je n’exprimais ni tristesse, ni joie. Les seuls mots, ou plutôt le seul mot qui sorti de ma bouche fut un « désolé » dépourvu de sens. En réponse à cela, elle usa de ses dernières ressources pour me dire d’une voix cassante :

- Aide-moi …

★ Huitième souvenir ★

- Yume-chan doit devenir puissante, Yume-Chan sera aussi forte que Dead Master si elle continue à s’entraîner.

Je levais mes pupilles bleutées vers la directrice qui me disait cela, contente d’entendre un tel compliment, je m’étais empressée de lui sourire en lui disant oui de la tête. Oui, un jour j’allais être aussi forte qu’Ayame, un jour j’allais pouvoir l’aider, un jour je lui serai moi aussi utile. C’était ce que je pensais à l’époque, c’était comme ça que je me voyais auprès de Dead Master. Comme une aide pour cette femme qui m’avait sauvé de mon enfer, cette lumière qui était apparue dans ma vie.

- Yume-Chan ? Tu me montres ce que tu sais faire ?

Nous étions dans l’arène quand cette discussion était survenue. Vêtue de ma robe de combat que j’étais fière de porter, je répondis positivement à l’invitation de la directrice. Créant dans mes mains une arme relativement grande, je pris mon temps pour dessiner des détails sur mon canon. Prenant mon temps également pour la poser sur mon bras, j’accourus vers Ayame une fois ma tache finie, présentant mon œuvre à la directrice. Prenant elle aussi son temps à regarder sur toutes les coupes mon arme, elle m’ébouriffa les cheveux avant de me gratifier d’un sourire et d’une douce parole.

- Yume est une perfectionniste, elle aime donner du style à ses armes n’est-ce pas ? Mais Yume ne doit pas oublier, que prendre du temps pour rendre quelque chose de joli n’est pas possible dans un vrai combat, Yume-Chan souviens-toi que la beauté de ton arme ne fait pas sa puissance …

★ Neuvième souvenir ★

- Oi ! Yume ! Parle doucement, on va se faire attraper sinon !

Je me glaçais, prenant appuis contre le mur, je regardais mon ancienne colocataire de chambre me chuchoter ces quelques mots. Nous n’étions pas censées sortir de Undai après minuit, nous n’étions même pas censée nous retrouver en dehors de l’institut lui même, sous ordres de Dead Master, mais dans notre folie des plus extrêmes, j’avais proposé à mon amie de découvrir la ville lumière. Réponse de l’intéressée positive, nous essayons donc à présent de nous rendre au centre de Kyoto, mais qui dit se rendre au centre, dit sortir des dortoirs et à part sauter par la fenêtre comme des malades et se mettre à courir, il y avait l’option - faire les taupes -.

- C’est toi qui parles là …

Lui répondant tout en m’offusquant légèrement, j’essayais d’enjamber sans me tuer le dos, l’écart entre la fenêtre et la branche d’un arbre se trouvant à proximité, réussissant avec un peu de difficulté, je descendis comme un singe de mon arbre en faisant bien attention de ne pas faire trop de bruit. Suivie de la fille dont j’eus oublié le nom, nous marchâmes dans le plus grand des silences vers le pont de Undai. Marchant donc en faisant attention de ne pas attirer l’attention de qui que ce soit, nous arrivions presque au pont que … que je me rendis compte que j’avais laissé Pyon-Kun, mon canard en plastique dont je ne me séparais jamais à l’époque, dans la chambre. Voulant rebrousser chemin, je me fis arrêter par mon amie :

- Non mais tu crois aller où là ?! On est bientôt sortie …

Tout en me tenant le bras, je fronçais les sourcils en lui disant que je devais retourner dans notre chambre pour aller prendre Pyon, réponse de l’intéressée, elle me cria dessus en me disant que cela ne servait à rien de le prendre, que non, hors de question qu’on y retourne alors que nous étions bientôt libre. La dispute éclata, les cris se mirent à fuser de nos bouches comme les insultes, se tapant presque dessus, il fallut se douter qu’on allait se faire « prendre » et c’est le moins qu’on puisse dire quand Dead Master apparu devant nous dans un voile noire de fumée, comme une main sortant des ténèbres, elle dressa devant nous mon canard avant de dire, de son ton trop mielleux, trop gentil pour que ca ne sente par le roussi :

- Yume-Chan allait-elle faire une bêtise avec *** ? Maaah, vilaine fille …

★ Dixième souvenir ★

- Yume-Chan ne devrait pas porter ces vêtements, elle est tellement plus belle dans sa robe de combat.

La voix de la femme se heurta à mon ouïe, levant les yeux vers celle-ci, je lui accordais une petite moue boudeuse avant de dévier les yeux. Je n’ai jamais été douée pour choisir mes vêtements, j’avais du mal à les assortir, et souvent, les gens me disaient que je m’habillais trop sombre. Ce n’est pas que je n’aimais pas les couleurs, c’était juste que celles-ci me donnaient mal aux yeux. Les vêtements féminins ne m’allaient pas non plus, c’était comme s’amuser à habiller un homme d’un tutu, cela était grotesque.

- Yume-Chan n’est pas obligée de porter l’uniforme de Undai, Yume-Chan devrait plutôt …

Un simple mouvement de la main et je sentais mes vêtements disparaître. Me retrouvant nue devant la directrice, je fermais les yeux, cherchant à cacher un rougissement bien prononcé sur mon visage. Me recroquevillant sur moi-même, je serrais les dents avant de matérialiser ma robe de combat. Une cape sombre apparut sur ma peau pâle, un style de vêtements bien étrange ne cachant pas vraiment mon corps. La flamme bleue de mon œil virevoltait, tandis que je levais mes yeux vers Ayame, une expression froide sur le visage, exprimant la colère qui se propageait dans mon corps, passant par mes veines pour fluer de mes lèvres tel une vipère se lançant sur sa proie :

- Tu n’as pas le droit ! Je ne suis pas à toi !

Ces mots sortirent d’eux-mêmes sous le coup de la fureur, mon corps se leva, essayant déjà d’abattre mon poing sur ma protagoniste qui m’avait mise à nu, mais bien que mes gestes n’étaient pas condensés par mon état normal, mon corps s’obligeait de s’arrêter avant de se fracasser contre le visage souriant de la directrice. Un fin sourire, un regard doux et je compris dans quel merdier je venais de me mettre.

- Qui … à qui crois-tu donc appartenir dans ce cas, Yume-Chan ?

Je me glaçais, un fin murmure traversa mes lèvres … à elle. J’étais à elle.

★ Onzième souvenir ★

- Il est temps pour Yume-Chan de découvrir un endroit magique, Yume-Chan veut bien venir avec moi ?

Cela ne faisait peut être que trois jours depuis mon arrivée à Undai, sortant de mon enfer pour arriver dans un institut vide, je passais mes journées auprès d’Ayame, Ayame que je considérais comme une grande sœur, ma sauveuse, celle à qui je devais être redevable d’avoir tué mon maître. Nous étions dans son bureau lorsqu’elle me posa cette question, tournant mes petits yeux vers sa silhouette, je lui demandais d’un ton questionnant de quel endroit elle voulait parler, ce n’est qu’après avoir eu un petit rire à mon encontre, qu’elle s’approcha de moi, susurrant dans mon oreille, ce seul mot allant changer le cours de mon histoire.

- L’arène.

Me prenant dans ses bras tout en se dirigeant vers l’extérieur, je ne bougeais pas, appréciant de pouvoir être collée dans une étreinte avec la directrice. Fermant mes yeux tout en soupirant de bonheur, je me laissais bercer sur le son de son cœur battant à un rythme régulier. Je m’étais toujours dis, depuis la première fois que je l’avais vue, mon maître mort de sa main, que cette femme ne pouvait pas avoir de cœur pour sourire d’une manière si naturelle alors qu’un cadavre brûlait sous ses yeux, que cette femme bien qu’elle n’avait pas de véritables émotions, je l’avais suive, espérant une liberté en vain.

Il ne nous fallut pas longtemps pour que nous arrivions devant l’arène, tournant le regard en admirant l’infrastructure des lieux, je sautais des bras d’Ayame pour me mettre à courir en direction de l’entrée. M’arrêtant en sentant un vent doux me bercer, je regardais avec étrangeté ce qu’il y avait devant moi. Rien, seulement du noir, peut être que si … avançant ma main en direction de ce que nous appelons la porte invisible, sentis des petits chatouillements, par peur, je m’étais reculée de quelques pas avant de me faire stopper par le corps d’Ayame, se trouvant dans mon dos. Posant ses mains sur mes épaules, elle m’incita à rentrer dans l’arène. Fermant les yeux en tenant l’une des mains de la femme aux yeux verts se trouvant sur mon épaule, je traversais le mur invisible avant de me retrouver, obligée d’ouvrir mes yeux, me présentant une salle sombre, noire, sans lumière, exprimant ma peur et ... je n’eus plus le temps de m’effrayer des lieux que quelque chose d’étrange arriva. Mon corps tout entier se mit à briller, une douleur incompréhensible me prenait du plus profond de mes entrailles alors que ma peau me brûlait de partout. Fermant les yeux en criant ma douleur, je me vis encerclée par des flammes bleues avant qu’une chose, une tenue étrange apparaisse sur mon corps. Mais ce ne fut pas que mes vêtements qui se voyaient transformés, mais mon physique également, mon œil plus précisément. D’une souffrance surhumaine, une flamme hissa son chemin jusqu’à mon œil gauche, du sang en coula légèrement avant que ma vision se trouble. Ca faisait mal … Ayame … Ca faisait mal.

Sentant des bras m’enlacer, je cherchais à m’en accrocher d’avantage sans ouvrir mes yeux, mes larmes coulèrent tandis que je serrais les dents pour arrêter de crier. Le temps s’arrêta, les minutes paraissaient inexistantes tandis qu’un voile vert vienne enrober mon corps. Un doux touché, des lèvres se posèrent sur les miennes, m’apportant réconfort et puissance. Un flot d’énergie dont je ne connaissais la provenance se hissait dans mes veines, sous ma peau, de haut en bas. La douleur s’en alla, laissant place à la sérénité. Quand je rouvris les yeux, les ténèbres s’étaient illuminées d’un halo vert, chaud et brillant, représentant la directrice. Sentant sa main s’enlacer dans la mienne, je souris avant d’entendre sa voix résonner :

- Bienvenue … dans notre sanctuaire, Yume-Chan.

Comme pour donner vie à ses mots, l’espace sombre prit des couleurs, tout se passa rapidement que je n’eus le temps de voir le processus entièrement. Partant de nos pieds, le sol se dessinait tel un échiquier marchant d’une dalle blanche à une dalle noire, elle se dessina à en perdre de vue. Le noir se fit remplacer par du blanc, gris, représentant le ciel immense. Des piliers se dressèrent, émanant du sol tandis que des croix se mirent elles aussi à jaillir, le lieu ténébreux prenait un aspect lugubre, mais un lugubre que je trouvais magnifique. D’autres artifices se peignèrent sur la toile de l’arène tandis qu’éblouie par ce spectacle, je souris de joie, laissant mes mains se taper l’une contre l’autre pour marquer mon amusement. Mais ce qui m’étonna le plus, fut quand Ayame leva sa main vers le ciel et que d’un clignement de signe, elle fit apparaître une lune grandiose, peut être même encore plus grande que celle que je voyais dans le ciel, une lune majestueuse à la grandeur de la créatrice de ces lieux.

- C’est ici que Yume-Chan va vivre, cet endroit sera sous ta responsabilité, Yume-Chan devient la gardienne de l’Arène de Undai Gakuen.

★ Douzième souvenir ★

- Yume-Chan est une fille intelligente, Yume-Chan est mon jouet, Yume-Chan est mon réceptacle.

Un sourire sadique sur les lèvres, une vision d’horreur en croisant ses amandes vertes me défier du regard tandis que j’étais dans l’incapacité de bouger. Clouée au mur tel un papillon, attachée par des chaînes dans son bureau, dont seules les bougies nous servaient de lumière. Je pouvais sentir sa main chaude se heurter contre mon corps froid tandis que son souffle venait chatouiller mon cou. Voilà un des nombreux jeux dont j’étais la victime de Dead Master, elle appréciait m’attacher au mur, m’usant comme une poupée ne faisant que la repousser sans vraiment s’en déranger. Des pratiques de brutes, mais avec les mains douces d’une directrice intentionnée.

- Yume-Chan sait-elle pourquoi je m’autorise à lui faire cela ?

Oui je le savais, parce que je lui appartenais. Ma vie était sienne bien que je n’avais pas compris au début que j’avais signé pour ce genre de contrat, un contrat avec le diable en lui même, un contrat m’emprisonnant dans une étreinte douloureuse mais me reposant le cœur. J’avais un démon, que dis-je, la reine des démons devant moi et je faisais partie de sa troupe de crétins lui obéissant aux doigts et à l’œil. Bien que j’étais sans doute la mieux placée, la plus haute dans son estime, j’étais celle qui subissait le plus de ses vices.

- Yume-Chan sait-elle pourquoi elle se laisse faire ?

Oui je le savais aussi, pour une seule chose, ce qu’il m’attirait le plus chez Ayame après que j’eus découvert qu’elle formait ma nouvelle cage en or. Son pouvoir, le pouvoir, sa destruction, sa mégalomanie, sa démence mais dieu qu’elle était puissante. Et moi, de mon rang de simple jouet, je pouvais toucher les cieux rien qu’en l’embrassant, en me laissant faire, me laissait baigner dans sa substance chaude et illicite, qu’on appelait le flux d’énergie de matérialisation. Incomparable à qui que ce soit d’autre, incomparable, c’était le mot.

★ Treizième souvenir ★

- Yume ! T’es qu’une perverse ! Bouge de là avant que je t’écrase, saleté !

C’était il y a longtemps d’ici, après une dispute avec ma colocataire de chambre portant sur une glace, nous nous étions battues pour que finalement, comme ce qu’il se passait avec Kurayami, je me retrouve assise sur le corps de mon amie, glace en bouche sous ses complaintes. Ne faisant pas attention aux mouvements brusques de la fille, je trouvais un certain équilibre sur son dos, montant sur elle tel un cheval de rodéo. Oui, ça pouvait sonner pervers en disant ça comme ça, mais il fallait se mettre à l’évidence, j’ai toujours adoré écraser ou plutôt immobiliser les gens en prenant place sur eux.

- Et puis tu me fais chier ! Donne moi cette glace !

Et genre quoi ? C’était la dernière que nous avions et sous la chaleur de l’été, aucune de nous deux n’allaient se décider à sortir de la chambre pour se rendre au centre commercial et aller faire des emplettes. Oui, impossible de bouger de l’air-conditionné de la chambre, non, si elle voulait la glace, elle avait qu’à …

D’un mouvement de bras, elle tapa dans les miens et me fit lâcher prise. Me retrouvant donc dépourvue de glace et elle … la même glace dans ses cheveux, il ne fallut pas attendre trois secondes pour que son cri surgisse de sa bouche et que je me retrouve au sol, complètement déstabilisée par celle-ci. Me retrouvant à présent en position de faiblesse, je ne trouvais rien de mieux qu’à envoyer mon front contre celui de ma copine pour me dégager de son étreinte. Résultat ? Du sang, beaucoup de sang et l’infirmerie. Morale de l’histoire ? Partagez votre glace à la place d’être trop gourmande. Non en faite, tout ça pour dire surtout :

- YUME JE VAIS TE CASSER LA GUEULE SALOPE !

★ Quatorzième souvenir ★

- J’ai … je n’ai pas … parce que …

C’était un jour noir ce jour là, j’étais agenouillée devant le cadavre d’une fille sans tête. Mes larmes coulaient à flot alors que les spectateurs ne disaient rien, voyant bien qu’une seule acclamation de leurs parts me tuerait plus qu’autre chose. Posant mes mains sur mes yeux en essayant d’extirper mon douleur par ce flot de larmes, je tenais la chemise de cette fille que je dus tuer, cette fille que je considérais comme ma meilleure amie. Mon énergie explosait à l’intérieur de moi à chaque fois qu'un cri de tristesse traversait mes lèvres, on pouvait voir des flux de matérialisation raser tout sur son passage tandis que ces mêmes flux revenaient en puissance contre mon corps suivant les battements de mon cœur. Posant ma tête humidifiée par mes larmes sur le ventre de cette élève, je tapais de mon point sur le sol de l’arène.

Entendant un claquement de mains, je me redressais pour voir qui pouvait oser applaudir mon geste, mon meurtre. Voyant qu’il ne s’agissait de personne d’autre qu’Ayame, je serrais le dent avant de me relever et de me mettre à courir dans sa direction, voulant lui faire payer cet ordre, voulant rendre la vie par le sacrifice de Dead Master à … comment s’appelait-elle déjà ? La colère prenant le contrôle sur mon corps, ma flamme bleue prit une teinte violette alors que ma robe de combat se changeait à son tour. N’étant plus vêtue légèrement j’avais un blouson sur lequel se trouvait des croix sur les épaules, mon ventre toujours aussi dénudé, le tissu changea de couleur tandis que je continuais à courir en criant mon chagrin. J’étais honteuse de moi, j’étais honteuse de n’être qu’un chien obéissant, j’étais en colère contre cette femme alors que mes larmes coulaient.

Arrivant à sa hauteur, je levais un poing qu’elle attrapa entre ses mains, entre ses doigts fins si détestables, ce simple toucher me révulsa mais je n’eus le temps de réagir qu’elle me prit dans une étreinte forte m’empêchant de bouger ne serait-ce que d’un pousse. Sa puissance m’écrasait alors que sa tête se posait sur mon épaule, mes larmes coulant toujours autant, seul son murmure résonna dans ma tête.

- Yume-Chan n’avait plus besoin d’elle, Yume-Chan n’a jamais eu besoin de Strength, Yume-Chan a toujours eu besoin que de moi.

Strength … voilà donc son nom, non, ce n’était qu’un surnom, celui du combattant. Quel était son vrai nom ? Elle qui était si proche de moi, celle que je disais apprécier, celle avec qui je partageais mes journées … Qui ? Qui ! Qui ?! Ne sachant bouger, je mordis le cou d’Ayame, mais celle-ci ne bougea pas alors que son sang se remplissait dans ma bouche, je continuais ainsi pendant un long moment jusqu’à ce que mon flot de pleurs diminue et qu’elle me lâche enfin tandis que je reprenais mon apparence normale, ma simple robe de combat.

- Je … coupable … je suis coupable … de … c’est ma faute si … si elle est morte, Ayame …
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Mon histoire, ma déchéance, ma tristesse, mon amour, ma vie.

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