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 恋をしている - Notre dernière réconciliation

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AuteurMessage
Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 32
Localisation : Undai Gakuen

★★★ Personnage ★★★
★ Surnom: Black★Rock Shooter
★ Age : Hum ? Ca te regarde ?
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MessageSujet: 恋をしている - Notre dernière réconciliation    恋をしている - Notre dernière réconciliation  Icon_minitimeMar 4 Mar - 13:47

A quoi servait une vie remplie de tristesse ? A rien. Alors pourquoi me déambulais-je encore dans les couloirs de cette académie maudite ? Je ne savais y répondre… Mais j’étais là, continuant à souffrir dans mon coin, sans un mot. Après ce qui s’est passé à Gokusha, je devais être morte à l’heure qu’il est. Mais sous certaines circonstances, j’étais encore là… pleine de ressources, l’air maussade. Aujourd’hui ne changeait pas d’hier, je me levais dans ma chambre seule, je mangeais dans mon coin à une table déserte du restaurant des dortoirs, n’autorisant personne à m’approcher… Même Mei eut essayé de me parler. Vainement. « Yume-Chan, tu n’as pas l’air en forme ~ » Ma réponse ? Je me suis levée et je l’ai laissée en plan sans demander mon reste. Quittant la table en y laissant mon plateau, je ne voulais engager un quelconque dialogue humain… Non, je n’en avais la force.

Me dirigeant vers le conseil des étudiants -où je siégeais de sept heures à vingt deux heures-, j’interdisais à tous les membres d’y venir. Qu’importe qu’ils fassent partie du conseil des étudiants… Je n’avais guère envie d'affronter leurs moues enjouées. Ces imbéciles qui prennent la vie avec tant d’insouciance… Dégoûtant. Classant les dossiers que j’avais déjà classé la veille pour passer le temps, j’essayais de me submerger sous une tonne de paperasses pour me changer les idées… Vainement. Et qu’importe les tentatives  de visite d’autrui pour me remonter le moral, cela se finissait toujours sur un échec. Aussi cuisant que celui de ma vie.

Hikari Ketsuki. Sans doute la dernière personne que j’aurais voulu voir me déranger. La jeune fille s’était permise de rentrer dans le conseil après avoir frappé à la porte. N’ayant donné de réponse, elle avait tout de même franchis le pas de la porte pour me faire face. Relevant mon regard sur son minois timide, je roulais limite des yeux avant que sa voix ne résonna entre les murs de cette salle vide de bonne humeur.

« Yume…Onee-Sama. Vous… n’êtes pas sortie d’ici depuis ce matin… Je me suis permise de vous apporter… ceci. » Poussant craintivement un panier bentô sur mon bureau, je ne jetais même pas un coup d’œil à celui-ci alors que l’ambiance était encore plus lourde qu’elle ne l’était avant. Oui, c’est possible. Et c’est donc après une bonne dizaine de minutes que la gamine s’en alla sous mon silence pesant. Et quoi, elle croit qu’en m’apportant de la bouffe, j’allais me sentir mieux ?! Foutaises.

Kiseki Ketsuki. Mais mon malheur ne s’arrêtait pas là lorsque ce fut son jumeau qui vint à son tour. Quoi tous les Ketsuki s’étaient donnés le mot où quoi ?! Non, sérieusement, que l’on ne me dérange pas, sinon je fais un malheur. Soupirant lourdement lorsque le fils d’Akiha rentra dans le conseil, je lui adressais tout de même un regard blasé alors que son sourire s’étirait d’une oreille à l'autre. Et pourquoi cet imbécile heureux vient perturber mon travail ?

« Super grande sœur ! Y a super Hikari qui a oublié de te donner super à boire ! Je t’ai super acheté ça avec mon super argent. Super t’inquiètes pas, tu dois super pas me rembourser ! » Je ris où je pleure ? Ni l’un, ni l’autre. Seul un « Dehors. » froid passa à travers mes lèvres pour glacer toute ironie chez le gamin. Dois-je dire que lui aussi a subi mon silence cuisant après cet ordre et que c’est sans doute sous un malaise certain qu’il s’est barré ? Conneries.

Ren Ketsuki Keitaro Kageru. Sérieusement… Ils ont juste décidés de tous me faire chier, c’est ça. Sentant mes nerfs à fleur de peau lorsque le frère d’Ayame arriva en compagnie de Ren… Je n’ai pas pu me retenir. Matérialisant ma robe de combat ainsi que ma Sword, je la brandis furieusement sous la gorge de cet homme. Lui… C’était bien le dernier que je voulais voir. Pauvre con, je le déteste !

« Maaah ~ Yume-Chan ne devrait pas être si renfermée ~ » Ca y est, je vais le tuer. L’ai-je fait ? Non, il respirait encore. Mais même si je n’ai guère tailladé son corps, je ne me suis guère retenue de hurler à son encontre tel un putois dans un « Dégage d’ici ! Et fais passer le mot, que tu serves à quelque chose. Que personne ne me dérange. » Un dernier glapissement et je l’ai carrément éjecté hors du conseil. Je hais ce monde.

Soupirant de déconcentration en m’affalant sur la porte, je laissais mon corps tomber sur celle-ci. Dos le premier sur le bois, je restais au sol pour remettre mes idées en place… J’en avais marre. Terriblement marre que l’envie de me barrer d’ici me prit les tripes. Mais pour aller où hein ? Dans mon appartement ? Non… Si Kaïla y était… Je ne voulais même plus penser à elle. Mais sous ma fureur… Mon cœur battait toujours pour elle. Mes sentiments me tuaient, j’en…

Yomi Tsuchimiya. C’est le tour familial. Tombant à la renverse lorsque la porte s’ouvrit dans mon dos, c’est vautrée au sol que j’envoyais mon regard glacial à la fille qui venait d’ouvrir la porte. Grinçant des dents tout en serrant mes poings lorsque le rire moqueur de Yomi résonna au dessus de mon visage -après que celle-ci se soit accroupie-, j’hésitais entre lui arracher la tête pour lui faire bouffer mon poing.

« Héhé ~ Yume-Sama déprime d’après ce que j’ai entendu, Yomi-Chan est là pour vous soulager de l’autre chienne de… » Là, c’est elle qui s’est tout ramassé. Attrapant sa tête pour venir la tirer de manière à la balancer à travers le conseil, je me relevais rapidement pour matérialiser ma robe de combat ainsi que mon canon. Ca y est, j’en peux plus. Braquant le viseur sur sa personne, je ne lui octroyais guère de pitié. Enclenchant les bombonnes de puissance, il me suffisait d'appuyer sur la détente pour arracher sa tête de déchet.

Chanceuse qu’elle fut de n’avoir que la moitié du corps arraché. Courant limite la queue entre les jambes suite à ce mini combat, je me retrouvais dans un désordre terrible… Un trou béant dans le conseil donnant sur la cour, quoi de mieux pour ne pas se faire déranger. Une corde, s’il vous plaît. Soupir après soupir, je finis par matérialiser un nouveau mur, barricader la porte et reprendre place sur mon bureau… tâché de sang. Mes si beaux dossiers… Ca faisait chier. Tellement que dans un cri de rage je balançais tout au sol, que je hurle limite contre ces imbéciles qui sont venus et que je finisse vautrée sur mon bureau, la tête entre les coudes à me morfondre sur cette journée.

Je n’étais pas aussi faible pour me suicider, je laissais ce plaisir au commun des mortels. Moi… Moi je déprimais. Finissant par dessiner sur le bureau du conseil pour passer le temps, c’est en enfonçant un scalpel dans le bois que j’apaisais mes nerfs tendus. Quoi, vous faites jamais de sculptures vous ? Moi non plus, mais c’était la première chose à laquelle je pensais et… Putain.

Ayame Eimin. C’est en la voyant se téléporter devant moi que je blanchis ou plutôt rougi de colère et que le scalpel qui me servait à exprimer mon art devint mon arme prédéfinie. Sautant par dessus le bureau pour venir lui planter cette fine lame entre les yeux, je me ratais lamentablement lorsqu’elle dévia de ma trajectoire. Pauvre folle, était-elle venue pour m’humilier maintenant ?! Je ne voulais pas d’elle ici ! Non… Et… Et merde ! Robe de combat toujours sur le corps, je restais sur mes gardes quant à ses actions. Après tout… J’avais anéanti un travail de dix ans en quelques minutes… Mais je m’en fou ! Elle, en quelques minutes, elle a ruinée ma vie entière ! Je n’avais à lui trouver des excuses, non, pas à cette…

- Arrête donc tout ceci Yume, nous devons parler.

Je t’emmerde ! Chose que je lui criais sans moindre pudeur, suivie d’autres insultes en tout genre. Non, qu’elle la ferme, elle n’avait pas à me parler, elle n’avait à me critiquer non plus ! Elle a tout gâché, tout détruit ! « Yume-Chan ! » Qu’elle ne prononce même pas mon nom, qu’elle dégage d’ici ! Je ne voulais voir personne, et elle… C’était juste la goutte qui faisait exploser le verre. Laissant un râle macabre traverser mes lèvres, je serrais les dents avant de lui cracher au visage les vérités qui me rongeaient depuis trop longtemps.

- T’as tout détruit ! Tout ! Depuis le début, t’as ruiné ma vie, tu m’as fait souffrir, tu m’as utilisé et moi… Moi je te faisais confiance ! Pourquoi ?! Pourquoi elle ?! Elle était à moi !

Et c’est en hurlant ces phrases que j’abattais par la même occasion mes poings sur sa personne. Attaques minables lorsqu’ils se firent bloquer par les paumes d’Ayame. Je ne voulais pas de son visage désolé, les crimes ont déjà été commis ! Comment pourrais-je imaginer lui pardonner ?! C’était inconcevable ! Terrible… Comme se dire que Kaïla m’eut trompé avec Ayame. J’en étais malade. « Mon ange… » Ne m’appelle pas comme ça non plus ! Je ne suis plus rien, je ne veux plus rien représenter à tes yeux, je…  Mes larmes montèrent contre mon accord, ma tristesse me rongeait de l’intérieur au même titre que cette fureur haineuse que je portais à l’égard de la femme me faisant face. Ses mains… Elles étaient si douces, si sales. Ses sourires se voulant rassurants, je les lui ferai bouffer et sa voix trop mielleuse… Je lui arracherai les cordes vocales.

- Battons-nous… A arme égale. Si tu me bats, je t’écouterai.

Oui, je ne voulais qu’une chose, écraser son visage contre mes cartilages. Me reculant de cette traîtresse, je retirais ma boucle d’oreille alors que sous ce geste, ma robe de combat disparut. La matérialisation s’effaçait de mon corps peu à peu, laissant une gêne présente naître en mon sein. Craquant mes os, je me mis en position de combat tout en laissant sortir avec haine « Sans matérialisation » Avant de foncer vers mon adversaire. Abattant mes poings sur son visage, c’est avec étonnement que j’arrivais à l’atteindre… Mais quand on donne, on reçoit également. Et même si elle n’utilisait pas sa matérialisation, le poids de ses coups était bien plus puissant que les miens. Atterrissant dans un mur, je sentais ma colonne craquer sous la puissance du choc. Douleur… Mais ma haine me suffisait pour continuer. Me relevant en titubant, je poursuivis, allant taper dans les coins faibles de son corps -les jointures- pour mieux la clouer au sol et ainsi de suite jusqu’à ce que je me retrouve le visage tuméfié, des plaies béantes en m’accrochant aux bureaux que je tentais des attaques aériennes… Vainement, la différence y était. Mon corps était plus lourd sans pouvoir, mes mouvements tellement plus lents que je pouvais presque m’étonner de la voir haletante contre moi. Je pouvais… encore combattre.

Tentant le tout pour le tout, je me lançais une dernière fois vers elle mais mes jambes se rompirent avant que je ne puisse ne serait-ce que la toucher. Faible… Mais j’avais fait de mon mieux. M’écroulant, c’est avec chance qu’Ayame me réceptionna avant que je ne vienne éclater ma mâchoire contre le carrelage de la salle. Essoufflée alors qu’elle me prit dans une étreinte, je n’eus la force de la repousser. Non… Et peut être qu’au fond, je n’en avais pas envie non plus. Parce que… Ayame était Ayame. Grimaçant sous mes pleurs inaudibles, je me rattachais au corps qui me soutenait… Ayame. Je ne te pardonnerai pas, tu le sais… Alors pourquoi es-tu encore là ?

- Yume-Chan… Je suis terriblement désolée de mes actes, que ce soit ceux avec Kaïla-Chan où les autres. Yume-Chan, tu le sais au fond de toi, n’est-ce pas ? ~

Levant le regard quand elle m’imposa à le faire, je me fondis dans ses billes verdâtres alors que mes joues laissèrent les sillons de mes larmes tracer leurs chemins vers mon cou. S’excuser… Ne faisait pas tout. Je ne pouvais être si tendre, si flexible… Même si elle m’a tout donné, même si je l’ai toujours aimé. Non, je ne pouvais accepter une trahison de plus. Je n’étais pas un animal à qui on disait pardon en tendant un morceau de viande ! Je n’étais pas aussi fragile sentimentalement ! Je pouvais détester, je le faisais si bien ! Regardez !

- Je…

Je me perds. Et elle continua. « Mon cœur… Je ne sais te supplier de me pardonner. Je n’ai agi que par… caprice. J’ai toujours eu… Tellement peur de te perdre mon ange, tellement peur que les autres ne viennent t’arracher de mes bras. J’ai agi pour préserver notre amour, je ne sus le faire correctement malheureusement. » La sincérité battait son plein dans ses paroles à mon plus grand malheur. Je ne voulais pas l’entendre dire ça, c’était trop… Trop pour que j’accepte qu’elle soit vraiment désolée, tellement honnête, tellement peu elle. Mes traits ne faisaient que se déformer alors que son étreinte se voulait plus prenante, plus imposante. Je n’aurais su m’en défaire si je l’avais voulu… Je n’aurais pu.

- Gokusha… Gomenasaï… Ayame.

Je ne savais dire autre chose. Je lui en voulais… Mais elle m’avait tant dit que je ne pouvais rester sur mes positions. Je continuais à la haïr… Mais à l’aimer également. Enfuyant mon visage dans son épaule, je tentais vainement de me ressourcer alors que mes joues se firent prendre dans un étau chaud et que des lèvres ne se posent sur les miennes. Un baiser… amer également. Mais un baiser qui signifiait beaucoup entre nous deux. Reculant mon visage en même temps qu’une douleur me prit au niveau de l’oreille, je passais mon doigt sur le cristal tout en sentant mon corps se réchauffer sous la chaleur qui émanait de celui-ci… La matérialisation. Fermant les yeux en même temps que ma jauge se remplit tel un geyser, j’entrouvris les lèvres lorsqu’Ayame reposa ses lèvres sur les miennes. De la puissance, de l’amour, de la chaleur… de l’envie. Je m’arrêtais sur le deuxième sentiment, goûtant à ce doux étau oppressant qu’était de sentir son pouvoir bouillir dans mes veines.

- Retrouve la, Yume-Chan ~

La retrouver… Parce que j’avais besoin d’elle. Rouvrant mes yeux sur Ayame, je restais interdite à ses paroles tandis que sa main douce caressait ma joue. Me relevant après quelques secondes d’hésitation, je me dirigeais vers la porte du conseil avant de me retourner à son encontre et lui glisser dans un murmure « Je te tuerai un jour » Avant de m’en aller à la recherche de celle… Dont j’avais vraiment besoin. Son odeur… Je la connaissais par cœur. Je n’avais besoin de me concentrer pour savoir où elle se trouvait, les effluves de sa matérialisation étaient si fortes… Si discernables entre toutes. Mes pas me menèrent rapidement vers les étages supérieurs du bâtiment principal, étrangement poussée par un besoin, je me dépêchais de franchir le dernier étage pour passer la porte donnant sur le toit. Le toit… Nous avions passé tellement de temps ici… Ici et partout d’ailleurs. L’académie a été la scène funèbre de notre histoire.

Tournant légèrement sur la plate-forme où peu d’étudiants se trouvaient, je m’arrêtais en captant sa présence. En hauteur, assise à cet endroit regorgeant de souvenirs également. Nous avions pris l’habitude de prendre place sur cet endroit pour mieux regarder les étudiants, pour fuir tout contact corporel avec eux également… C’était un peu notre podium sur Undai, notre point de vision d’ensemble. Reculant légèrement pour l’avoir parfaitement en visuel, je ne fis rien d’autre que la regarder… Immobile, et ce pendant un moment.

La retrouver… J’avais tellement attendu pour la revoir, les émotions… bouillaient en moi, autant que cette douleur fraîche voulait se refermer sur mes futures actions. N’engageant la discussion, je laissais ce silence étrange se poser entre nous… Que pensait-elle ? Que je voulais la tuer sans doute. Après l’avoir limite fui pendant je ne sais combien de temps, me planter là devant elle devait être… Voilà quoi. Hum. Lâchant un soupir, je me téléportais.

Non, je ne fuyais pas. Car ce n’est pas un autre lieu tiers de l’Académie ou que sais-je, qui m'accueillit, mais cette place… Celle à côté de Kaïla. Me retrouvant à présent au même niveau que sa personne, penchée légèrement en avant, les cheveux dans le vent, le regard perdu dans l’horizon. Avait-elle encore peur ? Non, l’incompréhension devait sans doute battre son cœur. Entrouvrant les lèvres, je ne parlais pas directement, laissant l’hésitation dans ma voix se perdre afin que je puisse parfaitement… Reprendre.

- Kuroi. Je m’appelle Yume Kuroi. Je suis en terminale à Undai, présidente du conseil des étudiants, gardienne de l’Arène et aléatoirement la fille de Dead Master.

Pourquoi me présentais-je ? Car… Je voulais tout recommencer. Mon cœur ne pouvait vivre sans l’amour de Kaïla, je ne pouvais imaginer une vie sans elle, sans ce rayon de lumière, qu’importe Ô comment il fut noirci par les mains d’autrui, elle restait elle.

- Ma vie n’a jamais été facile… J’ai eu tellement d’ennuis que je ne saurai tous les citer. Mais il y a eu beaucoup de belles choses également… Je suis tombée amoureuse, j’ai aimé une fille à en devenir folle. Je crois même que je le suis devenue à un instant… Mon amour, notre amour, celui que je partageais avec cette personne était magnifique. Ce n’était pas quelque chose de banale… Jamais on n’aurait cru que l’on finirait ainsi. Elle parce qu’elle avait sa vision des choses et moi… Moi parce que j’ai toujours été un peu spéciale. Mais voilà… On a réussi à créer quelque chose de solide… Avant que tout ne s’effondre. Je l’ai aimé.

Depuis le début, jusqu’à ce jour… Jusqu’à toujours. Posant ma main sur celle de Kaïla, je n’étais toujours pas prête à la regarder alors qu’une larme sauvage coula le long de ma chair rougie et que ma voix se vit sortir de plus en plus difficilement sous l’émotion du moment.

- Elle a toujours été… Tout pour moi. Nous nous sommes battues pour être ensemble, nous avions écrit notre histoire entre ces murs, on s’est battu, on s’en est ramassé pas mal… Mais au final, tant que l’on était ensemble on pouvait tout surmonter. Tout obstacle se dressant sur notre chemin, parce que… Notre amour a toujours été plus fort que tout. Parce qu’il est… unique.

Tournant enfin mon visage déconfit vers Kaïla, j’essayais de dresser un fin sourire sur mes lèvres tirées par les pleurs. Kaïla… Kaïla. « Tournons la page pour écrire une nouvelle histoire… Kaïla. ». Je ne désirais plus… que ça.

La force de mes sentiments, la force de ce qu’Undai m’a permis d’exprimer.
- 恋をしている -

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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: 恋をしている - Notre dernière réconciliation    恋をしている - Notre dernière réconciliation  Icon_minitimeMar 4 Mar - 14:03

J'ai souvent dit que ma vie à Undai était un cauchemar, que j'aurais préféré ne jamais recevoir la lettre d'invitation me séduisant à rejoindre la présumée école d'élites. Aujourd'hui, je regrette d'avoir accepté, même si prétendre que je n'ai pas vécu de bons moments entre ces murs, seraient le pire mensonge du monde. Parce qu'au final, malgré toutes les horreurs que j'ai vu en ce lieu, j'y ai connu la vraie amitié, j'ai goûté aux joies d'une liberté précieuse, j'ai eu la possibilité d'explorer un pouvoir sans normes jamais vu auparavant -seulement imaginés par les plus rêveurs-, j'ai réussi à élucider des milliers de mystères, à surmonter ma peur maladive du toucher, à... aimer. Le plus grand sentiment parmi tant d'autres que j'ai exploité en -presque- trois ans de mon arrivée à Kyoto. L'amour. Avant, j'imaginais cela autrement, basant mon savoir sur les films à l'eau-de-rose que je regardais, croyant que ce ressenti était inestimable et qu'un jour peut-être je le vivrais, en rencontrant le prince charmant sur son cheval blanc. Non, ce n'était qu'une façon de parler, ne vous imaginez pas n'importe quoi non plus. Personnellement, j'ai toujours cru que c'était une sorte de maladie stupide et incurable qui détruisait les gens, et qu'il était difficile de trouver le vrai amour. Ouais.

Cependant, je suis tombée sous le charme du cœur qui bat à la chamade, des papillons dans le ventre à la seule vision de l'être aimé, au rougissements gênés sous des taquineries amusées, aux doux touchers et surtout, à son sourire. La voir heureuse, souriante, joyeuse... tout cela me remplissait d'une joie sans nom, et j'aurais fait tout pour préserver cet amour invincible pour lequel nous avions tant bataillé. J'aurais tant voulu que nous partagions ce sentiment si rare à trouver... Tellement. Alors pourquoi... Pourquoi j'ai tout gâché sous des gestes abjectes dépassant l'entendement ? Parce que j'étais stupide. J'ai brisé l'amour qui nous unissait, et maintenant, je payais le prix de ce crime impardonnable. Terriblement.

Yume... Je passais mes nuits à penser à elle, à pleurer silencieusement dans mes draps sans pour autant oser faire quelque chose pour réparer les fautes commises. Mais en même temps, comment se racheter après l'avoir trompé avec la pire personne avec laquelle je pourrais finir dans un lit ?! Non... Il n'y avait plus d'espoir pour que nous nous remettions ensemble, je l'eus compris après des événements effroyables qui se passèrent par la suite, quand elle apprit ma trahison. Pourtant, mon cœur battait toujours pour elle, et cela me faisait mal. L'affreux sentiment de vide me pourchassait à travers les mois, les jours et les heures, et je le savais... que jamais je n'aimerais quelqu'un comme je l'aimais, elle. Yume... me manquait, et je ne pouvais que me blâmer moi-même pour cela.

Vous allez me dire que j'étais lâche, que je devrais lui faire face une fois de plus, pour qu'on s'explique, pour que je m'excuse encore et encore, que je souffre devant son regard de mépris ou désintérêt total... J'étais prête à le faire oui ! Mais si vous vous rappeliez un peu les horreurs de Gokusha, là où Yume libéra toute sa colère dans une rage meurtrière, vous ne seriez plus si déterminés à la voir avec des stupides excuses. D'ailleurs, cela entraîna d'autres complications, commençant par Miri-San... Je me rappelle encore de sa gifle, de son air outré tandis que je défendais de pieds fermes l'innocence de Yume dans l'histoire. Oui, je me leurrais, Yume a fait quelque chose d'aussi horrible que moi, ouais... sauf que si je n'avais pas couché avec Dead Master, elle n'aurait jamais démoli Gokusha, là aussi, j'étais la seule fautive. Peut-être c'était pour alléger ma conscience que je la défendais avec tant de rage quitte à faire de mes amis, mes ennemis. Je ne savais plus, j'étais perdu dans le chagrin d'une perte inimaginable. Au point que je finisse par m'accrocher à la seule personne qui posait encore sans regard sur moi avec compassion. Dead Master. Vous allez me dire que c'était des conneries, que je devrais me couper d'elle sans réfléchir, et ce, sur le champ. Je serais du même avis, si la solitude et la culpabilité ne me rendaient aussi désespérée. C'est d'ailleurs en traînant avec cette femme qu'une autre réalisation effroyable se faufila sur le compte de la trahison. Yume a couchée avec Akiha, la pire salope que cette terre n'eut engendrée.

Premièrement, j'en fus dégoûtée en les voyant s'embrasser sous mes yeux, ensuite j'étais furieuse contre Yume de me faire cela, puis contre Akiha de sauter sur ce qui n'était pas sien, telle une pute en chaleur... Puis vinrent les regrets, et la tristesse d'une vérité qui me brisait le cœur. Parce que quoi que je dise, fasse ou pense, elle avait tous les droits de se venger de la sorte, même si cela fut tellement blessant qu'après la vision de ces deux femmes s'embrassant, je ne sortis de ma chambre pendant une bonne semaine, anéantie, à me dire que... tant de choses que je ne voulais même pas y repenser. J'ai même réussi à me dire que je détestais Yume pour cela... pour mieux m'effondrer sur un constat bien moins flatteur à mon égard, dès que la culpabilité reprenait la place majeure en mon être. Des déchets... L’humanité n'était qu'un ramassis de déchets essayant de se détruire les uns les autres pour des raisons invalides, et des actes tout aussi irréfléchis. Et j'étais un des pires de cette espèce.

C'est ainsi que je passais mes journées, à me morfondre, ayant perdu le goût à la vie, je traversais les couloirs tel un zombie, allant en cours, mangeant, pour mieux rentrer et m'enfermer dans ma chambre... Une chambre que j'ai réussi à dégotter, une pour que je ne risque de croiser Yume dans les dortoirs. Pitoyable, non ? Vos gueules. D'ailleurs, parfois je zappais la partie « cours » pour mieux restée enfermée dans ma chambre, devant la console, ou -quand l'envie de déprimer me venait- à dormir des jours entiers. Une épave, voilà ce que je suis devenue à présent. Du moins, au début, parce qu'après, j'avais des responsabilités à tenir, comme entraîner Hikari de temps en temps, quand la solitude me faisait si peur que je donnerais tout pour m'évader du cercle infernale que j'ai créé. Mais là aussi, je ne trouvais aucun réconfort, seule la lassitude et la dépression étaient les mots-clés de mes sentiments.

Puis, vint également la triste résolution. La réalisation que tout était terminé entre Yume et moi, que plus jamais nous ne pourrions redevenir ce que nous étions. Qu'il fallait que j'avance malgré mon cœur saignant de douleur. C'était horrible, mais c'était ainsi. Si j'avançais à un bon rythme, dans quelques mois je ne serais plus à Undai, diplômée, je pourrais faire une croix sur ces quelques années. Tourner la page était peut-être la solution qui me restait, le seul choix qui me fut donné au final. Je me le disais souvent, très souvent même. Jusqu'à ce qu'au détour d'un couloir, involontairement, je croise son regard bleu -froid- et que je comprenne que ma vie tournait autour d'elle. Bande de connards, vous allez peut-être me dire que j'étais encore jeune et stupide à croire que mon premier amour, était le seul et que je ne trouverais plus personne pour combler ce trou béant s'étant formé à la place de mon cœur. Ouais mais non ! Si vous aviez vécu ne serait-ce qu'un centième de ce que j'ai vécu à ses cotés, vous sauriez que c'est elle, l'unique que jamais je n'aimerais autant. Et oser me demander pourquoi je l'ai trompé, si elle est si exceptionnelle, et je vous arrache vos entrailles ! Soit. Un véritable cauchemar que j'essayais de cacher derrières ma froideur légendaire d'inexpressive.

- Sérieux... Tu sais, t'es plus avec elle depuis un moment déjà... Tu devrais peut-être... Tu veux sortir avec moi ?

Imbécile. Tirant une taf, allongée sur l'herbe dans un coin tranquille du parc, je séchais les cours avec mon soi-disant vrai ami, Giso. Le mec toujours là à te fournir des merdes addictives pour que tu planes dans un monde sans soucis, à discuter de tout et de rien, à se confier comme jamais pour mieux tomber dans les abîmes. Ouais bon, je dis cela, mais jamais je ne dirais à personne la véritable raison de notre rupture. Personne ne pouvait savoir que j'ai couché avec la directrice de cette Académie, pour le bien de tous en fait. « Casse-toi ! » Parole amicale envoyée au même moment qu'un poing dans sa tronche. Coup qui n'arriva jamais à sa destination, et qui fit rire l'intéressé d'ailleurs. Grimaçant sous cela, je me levais et le surplombais de haut avant de soupirer lourdement et abandonner sa carcasse à moitié défoncée au milieu des buissons. Sérieux, ce mec me tuait. Mais je l'appréciais malgré son sens d'humour particulier. Il ne m'a pas encore sortie celle-là. Sortir avec, quelle bêtise, je n'avais pas vraiment envie de me retrouver entre le marteau et l'enclume pour les derniers mois qui me restaient dans cette Académie de merde. Non, j'allais avancer en solitaire.

En parlant de cela, j'ai déjà eu quelques propositions intéressantes pour poursuivre mes études à l'étranger ou dans des grandes villes du Japon. Parce que ouais, la vie continuait, même si j'aurais préféré qu'elle s'arrête et me foute la paix. C'est étrange, mais j'ai opté pour l'Université de Technologie de Tokyo, me disant que peut-être j'aimerais jouer avec des robots. Ouais j'avoue, c'était un choix du moment, sans moindre pensée réfléchie derrière. Mais bon, si cela pouvait me changer les idées, je pouvais toujours essayer de me spécialiser dans cette voie. Et si au pire, cela ne me motiverait pas, je pourrais toujours retourner à Kobe dans la maison familiale pour mieux réfléchir à mon avenir. Un avenir sans Yume... Tellement désolant. Soupirant lourdement en m'engageant dans la bâtiment principal, je passais le plus vite possible à coté du Conseil des étudiants, sachant que Yume y prit ses quartiers à plein temps. Ouais, je préférais abandonner mon -nouvellement acquis- poste dans le Conseil, plutôt que me retrouver dans la même pièce que mon -ancienne- amie.

Déprimée à en faire pleurer plus d'un, je montais les marches des étages sans vraiment savoir exactement où je voulais me rendre. Bah, en même temps, on s'en foutait un peu, tant que ce n'était pas en cours, ni à la vue de tous. C'est bon, je sais. Un endroit calme, sur le toit. J'ai toujours apprécié ce lieu, donnant l'impression d'être libre de tout en regardant le ciel. C'est donc d'un pas nonchalant que j'empruntais la cage d'escaliers métalliques, arrivant sans encombre sur le sol du toit, je grognais de mécontentement en voyant qu'il y avait déjà un petit groupe d'étudiants sur palace. Moi qui cherchais du calme total pour me vider l'esprit, ce n'était pas gagner sauf si... Sauf si je monte là-haut... à cet endroit, que je partageait souvent avec Yume avant, où nous passions du temps à rire ensemble, à se moqueur des autres pour passer le temps, à se chamailler... Sautant d'un bond sur la plate-forme du haut, je restais un instant interdite devant cette place, imaginant à quel point... c'était nostalgique. M'asseyant à même le sol, je posais la paume sur la place de Yume... Serrant le poing, je finis par lever mon regard rubis -sombre- vers le ciel, les nuages. Je vous jure que j'en ai vu un en forme de cœur, à croire que le monde entier s'acharner sur ma pauvre existence misérable.

Je ne saurais dire combien de temps je suis restée assise ainsi, sans bouger à regarder les nuages défiler dans le ciel, me coupant de la réalité dans des souvenirs plus joyeux. J'étais à bout. Soupirant lourdement, je me raidis soudainement, sentant une présence terriblement familière non loin de ma position. N'osant guère tourner le regard vers cette personne qui me donnait envie de fuir, ou de me crisper en faisant le mort, je retins ma respiration. Me disant qu'elle partirait sans doute, mais en espérant qu'elle reste. Je ne savais pas pourquoi elle se trouvait là, peut-être elle voulait profiter de cet endroit également et j'étais en train de l'énerver en restant ici. J'ai même hésité un court instant à me lever pour lui laisser le champ libre, mais une force invisible me clouait sur place. Sentant des gouttes de sueur descendre le long de ma tempe, je retins un sursaut d'effroi quand sa silhouette se dessina à coté de moi, juste à quelques centimètres. Je pouvais la toucher en bougeant la main, elle était tellement proche... mais si loin en même temps. Le regard rivé dans le vide, pour la première fois de ma vie, je ne me jetais à l'eau, gardant le silence, tendue.
Et elle parla, sa voix froide emporta les derniers doutes dans mon cœur.

- Kuroi. Je m’appelle Yume Kuroi. Je suis en terminale à Undai, présidente du conseil des étudiants, gardienne de l’Arène et aléatoirement la fille de Dead Master.

L'incompréhension battait son plein. Mon visage se déforma sous la surprise, masquée par l'impuissance qui régissait mon être depuis qu'elle est partie, depuis que je l'ai fait s'en aller. Et enfin, je relevais deux billes rougeâtres sur sa personne, à moitié cachée sous sa longue chevelure, ces mèches qu'avant je prenais un malin plaisir à enrouler autour de mes doigts, tirer quand on se chamaillait... Le cœur battant à en rompre, je ne sus décrocher mon regard de sa silhouette, hypnotisée. Choquée qu'elle vienne à moi d'elle-même, qu'elle me parle. À cet instant, j'aurais voulu que le temps s'arrête, que nous puissions rester ainsi pour toujours. De peur de voir ce rêve s'évanouir au moindre clignement des paupières.

- Ma vie n’a jamais été facile… J’ai eu tellement d’ennuis que je ne saurai tous les citer. Mais il y a eu beaucoup de belles choses également… Je suis tombée amoureuse, j’ai aimé une fille à en devenir folle. Je crois même que je le suis devenue à un instant… Mon amour, notre amour, celui que je partageais avec cette personne était magnifique. Ce n’était pas quelque chose de banale… Jamais on n’aurait cru que l’on finirait ainsi. Elle parce qu’elle avait sa vision des choses et moi… Moi parce que j’ai toujours été un peu spéciale. Mais voilà… On a réussi à créer quelque chose de solide… Avant que tout ne s’effondre. Je l’ai aimé.

Le silence fut coupé seulement par sa voix et la brise légère du vent apportant les sons avec la fraîcheur. Je la sentais, l'émotion, cette sensation de chaleur quand elle parlait de nous avec nostalgie, ce sentiment d'effroi quand je compris que ce fut du passé. Je voulais reconstruire ce que j'ai brisé, j'aspirais à devenir meilleure si seulement, elle me laissait une seconde chance. Me pardonner... Je ne le lui demanderais pas, je ne le méritais pas. Mais... Si je pouvais juste être à ses cotés, pouvoir la regarder sans qu'elle ne me méprise, lui parler sans qu'elle ne m'ignore. Des petites choses comme cela là, qui rempliraient ce gouffre vide et noir gravé dans ma poitrine. Yume... La toucher, cela m'a manqué. Tellement qu'au contact de sa main sur la mienne, je sentis des larmes glaciales dévaler mes joues. Pleurais-je ? Cela n'avait aucune importance, seul l'image de mon amie comptait à cet instant, que la terre s'effondre sous nos pieds, que le ciel nous tombe dessus, je n'en verrais que du feu. Parce qu'elle... était mon tout.

- Elle a toujours été… Tout pour moi. Nous nous sommes battues pour être ensemble, nous avions écrit notre histoire entre ces murs, on s’est battu, on s’en est ramassé pas mal… Mais au final, tant que l’on était ensemble on pouvait tout surmonter. Tout obstacle se dressant sur notre chemin, parce que… Notre amour a toujours été plus fort que tout. Parce qu’il est… unique.

Oui, ensemble... Notre union était inestimable, nous étions faite l'une pour l'autre. Cet amour qui était le nôtre, je l'ai entaché, je l'ai souillé par des actes intolérables, par des gestes inconcevables. J'ai eu cette chance magnifique d'aimer et d'être aimée, et pourtant, j'ai tout gâché. J'en pleurais, là, assise sur ce toit, n'osant bouger de peur qu'un mouvement brusque de ma part, bouleverserait cette réalité trop belle... pour être vraie. Yume... Je rêvais pour que cet instant arrive, je priais pour qu'un jour elle me dise « Tournons la page pour écrire une nouvelle histoire… Kaïla. » Je l'ai tant attendu, j'ai eu tant peur que plus jamais nous ne parlions face à face, yeux dans yeux, que plus jamais nous ne partagions ce qui autrefois fut Nous.

-Yume... Je...

Je ne savais quoi dire. Si je savais, mais il y avait tant que je n'arrivais à dresser une image exacte de ce que je désirais lui dire. M'excuser, premièrement, acquiescer à sa demande sans retenue, me maudire en disant que je ne la valais pas, fuir également de crainte de lui faire du mal, effrayée en supposant que ce n'était qu'une mauvaise blague, que nous ne pouvions plus vivre le bonheur ensemble, pas après ce que j'ai fait. Pourtant, malgré mes pensées, aucun sens ne s'échappait d'entre mes lèvres, seules des larmes amères coulaient de mes yeux tel un torrent ardent tandis que mes traits se décomposaient sous la tristesse. J'étais... tellement désolée. Tournant la paume -celle qu'elle tenait- vers le ciel, j'entrelaçais ma main dans la sienne, happant la chaleur de ce toucher qui m'eut tant manqué. Que je voulais garder gravé dans ma peau. Les yeux baissés, je me retenais de sangloter, je n'avais le droit de montrer ma tristesse, cette faiblesse à l'origine de laquelle je me tenais. Non, je n'avais le droit d'être consolée. Mais j'avais la possibilité de me racheter.

- Je m'appelle Kurayami Kaïla, j'ai fait des choses mauvaises dans la vie... Des choses que je regrettais. J'en ai fait des bonnes aussi, j'ai même eu la chance de rencontrer une personne qui arrivait à me supporter. Elle s'appelait Yume Kuroi, je me rappelle encore de ses yeux océans qui me pourfendirent et m'envoûtèrent... Un jour, je lui ai fait une promesse, celle de l'aimer... Je donnerais ma vie pour la tenir.

Le monologue sortit dans un souffle, de ma gorge serrée. Je ne savais moi-même, comment interpréter toute cette situation. Aucun mot ne pouvait exprimer ce que j'aurais tant voulu lui communiquer. Enserrant sa main précieusement contre ma poitrine, je m'approchais d'elle, hésitant de faire quelque geste qu'elle pourrait trouver déplacé. Mais le besoin de sa proximité était omniprésent, la nécessité de clamer mon amour à son égard dépassait l'entendement. Tant de sentiments se chamboulant en mon sein, tant de crainte, tant de... Tout.

- Plus jamais... je ne laisserai cet amour devenir éphémère.

Un doux toucher. Des lèvres tièdes, salées. Un simple effleurement incertain. Court. Trop fugace pour être pleinement savouré. Un baiser furtif, un lien oublié, le renouveau. Dans un geste innocent, mais rempli d'émotions, de passion trop longtemps étouffée. Puis, je me reculais, pas loin, juste de quelques centimètres, me ressourçant dans sa présence, si proche, si... Nous. Comment pourrais-je vivre sans cela ? Sans elle ? C'était impossible. Et ces yeux dans lesquels je me noyais, cette unique larme que j'effaçais de sa joue, d'un revers de la main, ce visage que je ne voulais plus jamais voir triste. Yume...

Une page fut tournée, un futur radieux nous attendait.



END
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恋をしている - Notre dernière réconciliation

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