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 Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?

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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeLun 17 Déc - 2:55

Cela faisait bien une semaine si pas deux que j’étais rentrée de mon escapade avec Kaïla, après ces quelque jours en dehors Undai bien différents de mon quotidien, j’avais eu du mal à me refaire à cette vie sous pression. Dès que j’eus franchis le premier pas sur la terre de l’institut, la réalité revint au galop sans me laisser le temps d’un quelconque souffle. Entre les prises de tête avec le conseil et la gérance de l’arène, je ne savais plus où donner de la tête ! C’était le foutoir le plus complet, tellement que je regrettais un quart de seconde d’avoir quitté ce lieu en vu des dégâts occasionnés par x et x personnes. Premièrement, l’arène.

Saviez-vous qu’il était possible que celle-ci se fasse transformer en une plate-forme de rallies pour de jeunes personnes excitées de courses de voitures en mode matérialisation détruisant tout sur leurs passages ? Et bien oui, cela était possible. Et ce fut le jour « de la finale » que je mis les pieds dans l’arène pour voir ce que je n’aurais jamais dû voir. Devant moi, ce ne fut pas des croix et des piliers que j’eus trouvé, loin de là, ce fut une foule en furie et des autos foncer dans tous les sens sous des acclamations dignes du tour du monde. Ma première réaction ? Ce fut de rire. La deuxième de faire comprendre que j’étais là et finalement la dernière d’arrêter ce cirque. Comment ai-je fait pour qu’ils le sachent ? Quand un flux d’énergie se libère et qu’une aura meurtrière se pose dans votre dos, vous la sentez, que vous soyez aveugle ou non, cela importait peu. Pour ce qui était d’arrêter … quoi de mieux que de me mettre en plein milieu de ladite piste, d’arrêter une voiture me fonçant dessus et que de l’envoyer faire des tonneaux trois mètres plus loin ? Ce n’était pas difficile et sans doute assez pour que les conducteurs freinent sans plus de ménagement. Les réactions ? Des excuses, du sang et un paquet de retenues que j’éliminerai en donnant autre chose de plus intéressant à ces débiles profonds. Et cette chose je la trouvais sans plus attendre quand j’eus élevé la voix pour le dire avec la plus grande des sympathies dont je ne fis pas preuve ;

- La retenue serait trop douce pour vous. Collés en corvées ménagères pour le mois. Dès demain vous rejoindrez les cuisines, les femmes de ménage et tout le personnel de Undai. Le premier qui ne s’y trouve pas, il se retrouve dans la baie de Kyoto. Compris ?

Ce ne fut pas vraiment une question en vue de leurs mines dépitées et de ma réputation, je savais qu’aucune de ces personnes ne ferait son chieur en séchant le travail imposé. Du moins la première semaine et rien que pour ça, je me jurai de vérifier cela sans plus attendre. Et ce fut justement le lendemain que j’eus la chance de voir une vingtaine d’étudiants se bousculer à six heures du matin dans tout Undai. Que ce soit pour passer la serpillière avant que les étudiants ne se lèvent ou encore ceux coincés en cuisine, passant leurs nuits à éplucher les légumes sous le regard expert de nos chefs culinaires. Sans oublier ceux qui étaient coincés avec les bonnes et qui ciraient le bois des rampes pendants que ces dames se prenaient un peu de congé bien mérité selon moi. C’est aussi pour cette raison que je ne fis aucune remarque quand je trouvai une troupe de celles-ci assises autour d’une table à jouer aux cartes.

Cartes dont elles m’invitèrent à se joindre à elles mais submergée de mon travail à remettre en ordre, je ne pus accepter et ce fut d’un mouvement de la tête compatissant qu’elles acceptèrent mon refus avec sourire. Oui, je m’entendais mieux avec le personnel qu’avec les étudiants … Pourquoi ? Parce que eux, ceux qui travaillaient savaient ce que voulait dire gagner sa vie et de quoi nourrir leurs familles en rentrant chez eux. Bien que les trois quart n’aient guère de bouche à nourrir, ils devaient tout de même garder une certaine humilité quand des étudiants, sortant tout droit de leurs cages dorées osèrent encore les réprimander sur leurs grades. Foutaise. Il n’y avait qu’une personne au sommet et cette personne c’était Ayame. Pas besoin d’autres lécherons dans le genre d’Akiha pour pourrir encore plus Undai.

Soit, cela fut qu’une partie minime de mon problème en rentrant à Undai, parce que oui, il y avait pire. Et ce pire je le découvris dans le bureau du conseil des élèves, assise à mon bureau à réorganiser une pile de papiers que mes chers membres n’eurent pris la peine de s’en occuper durant mon absence. Encore heureux qu’aucun d’eux n’était présent, sinon j’aurais pu mettre un mort de plus sur la liste des décédés. Et en parlant de cette même liste, quelle a été ma tête à votre avis en voyant une classe entière de secondes s’y retrouver ? Rire ? S’en foutre et je ne sais que sais-je ? Non. Ce fut les yeux exorbités, la bouche entrouverte de cette découverte. Fouillant les dossiers à la recherche d’une explication plausible, la seule chose que j’eus trouvée fut des lettres de la directrice adressées aux familles des défunts ainsi qu’une explication farfelue ;

Suite à un voyage scolaire, vingt membres d’une prestigieuse école moururent dans un accident se produisant sur l’autoroute reliant Kyoto à la nationale. Il a été dit que le chauffeur saoule rentra dans un camion à citerne, suite au choc, l’avant du bus fut détruit et un incendie se déclencha, coûtant la mort à tous les passagers se trouvant dans ce car scolaire. Nous n’aurons guère plus d’informations tant que le groupe des légistes n’aura pas identifié tous les morts sous le peu de dépouilles qu’ils réussirent à ramener. Nous remercions encore la directrice de cet établissement pour avoir fait preuve d’une bonté et d’une sympathie à l’égard des parents des défunts en accordant à leurs familles un deuil digne de la réputation de cette grande femme de pouvoir […]
Foutaises. Oui, cela était un gros ramassis de conneries et rien que sous les paroles, je pouvais sentir le poisson pourri. C’était du n’importe quoi ! Comme si une classe disparaissait sous un quelconque voyage dont je n’étais même pas au courant ! N’étais-je pas celle qui prenait les plus grandes décisions concernant le bon maintien des élèves dans cette école ? N’étais-je pas justement celle qui aurait dû être au courant la première dans tout cela ?! Conneries. J’étais à nerf, tellement que dossier en main, je sortis du conseil pour directement me rendre dans le local de Dead Master. Ne prenant pas la peine de frapper, je poussais les grandes portes de bois me faisant violence pour rentrer dans une pièce aussi sombre que le trou de cul du monde. D’un claquement de doigts, les lumières s’allumèrent et rien. Rien, cette folle n’était pas là.

Mais je n’allais pas me laisser faire comme ça, je voulais des explications et cela sans faux mots de la part d’Ayame. Elle voulait jouer à celle qui allait céder la première ? Ce ne serait pas moi et j’en étais convaincue. Tellement que j’ouvris les rideaux d’un coup sec avant de prendre place dans son siège de reine de Undai. Mes pieds sur son bureau et le visage fermé, le dossier en main, je n’attendis plus que son arrivée. Arrivée qui ne tarda pas tant que ça, puisque sous un déclic significatif que quelqu’un empruntait son passage secret, je retirais mes pieds de son plan de travail pour venir me redresser sur son siège. Le visage fermé alors que sa silhouette munie d’une fiole dont je ne voulais savoir le composant, arriva dans son antre. Relevant son regard vert sur mes pupilles la fusillant, j’eus un sourire aussi large que sa connerie comme accueil tandis qu’elle, se heurta à mes traits durs montrant bien mon mécontentement.

- Yume-Chan me fait une tête bien dure ~ Que se passe-t-il donc mon chaton ?

Chaton ?! Non, par pitié, qu’elle ne parle pas comme sa cruche sinon je fais un massacre. Oui, il ne manquerait plus que ça pour faire lâcher mes nerfs et c’est avec toute la brutalité dont je ne me contenais guère que je me levais de sa chaise pour venir faire le tour vers sa personne en secouant un dossier devant son nez. Sa réaction ? Sourire en comprenant et faire demi-tour. Hors de question, tellement que ce fut avec force que je lui empoignais le bras pour venir la tirer à ma suite et l’asseoir sur l’un des sièges présents dans son bureau. Le regard froid, le corps posé contre une masse en bois même pas encore assez grande pour poser tout les documents qui le recouvrait, je pris la parole. Parole qui se fit aussi froide que mes traits, tranchante comme la brise, je lui jetais mes mots à la volée, outrée comme jamais ;

- C’est quoi ce merdier ?! Depuis quand les gens qui vivent à Undai meurent en dehors de cet établissement ?! Je veux des explications Ayame, ce n’est pas normal ça ! Et arrête avec tes chatons, on dirait l’autre blonde !

Fâchée, en colère et tout ce que vous voulez pour dire que j’étais d’une humeur de chien. Parce que oui, je voulais des réponses et cela, tout de suite et c’est en vue de sa mauvaise foi que je crus vouloir l’étrangler pour qu’elle parle.

- Maaah, il est marqué dans le dossier mon cœur ~ Ce n’est pas comme si c’était la première fois après tout ~

Et bien si. Je veux dire autant en tout cas.

- Et quoi, genre t’as fait quoi de ces gens là ?! T’as décidé de passer ta colère sur ces pauvres gens sans raison ?! Ok, trois personnes qui te nuisent ça passe, mais pas des putains de secondes Ayame !

Vulgaire ? Oui, horriblement quand je suis à cran.

- Parle mieux en premier lieu, et puis-je savoir depuis quand je dois me justifier devant ta personne ?

Là elle marquait un point, mais en même temps, je ne pouvais la laisser faire alors que vingt têtes mortes cherchaient un repos leurs libérant d’une agonie que je pouvais humer d’ici. C’est donc avec le regard sombre et l'inflexibilité devant ses dires montrant bien qu’elle ne m’avait pas déstabilisée que je poursuivis ma tirade ;

- Te fous pas de moi Ayame et c’est pas le sujet, parle.

Sa réponse ? Négative. La mienne, insistante. Et je crois que c’est après une vingtaine de « Parle » et de « Non » qu’elle se décida enfin à s’énerver à son tour. Se levant en faisant de grands gestes, les sourcils froncés, seule une phrase se marqua dans son esprit sous son ton devenu agacé ;

- Tu m’épuises Yume ! N’as-tu donc rien d’autre à faire que venir m’assaillir d’affaires qui se sont déjà passées ? Si tu n’étais pas partie jouer avec ta chose, tu aurais su ce qu’il s’est passé.

Jouer avec ma chose ?! Non mais non, je lui avais déjà dit une centaine de fois de respecter celle qui était mon amie, et celle qui avait fait mon bonheur ces quelques jours en dehors de cette école de cinglés et voilà que la grande directrice parle de celle qui était ma bouffée d’air comme étant « une chose » aussi banale qu’une chaussette abandonnée derrière le panier de linges sales ?! Non, je n’accepte pas ;

- Ne change pas de sujet ! Et arrête de la traiter comme ça, faut que je te le dise comment que je ne supporte pas que tu lui manques ainsi de respect ?!

Oui, j’aurais pu me taire puisque je changeais également de sujet, mais entre se disputer pour vingt personnes mortes ou une vivante, quel centre d’intérêt pourrait nous être le plus favorable ? Aucun.

- Dieu ! Que faut-il donc faire pour que tu me laisses avec cette historie ? Ce sont des faits passés, nous n’avons guère besoin de remuer le sujet dans tous les sens maintenant qu’il n’affecte plus Undai, Yume !

Haha. Bah ça m’affectait moi et, comme elle, j’étais Undai. Alors oui je voulais savoir, mais là … là ce fut autre chose qui passa dans ma tête. Une chose que je trouvais saugrenue mais que je voulais à présent, acceptation. Elle me disait vouloir bien accepter quoi que ce soit pour que je la laisse de tout soupçon sur cette histoire ? Soit ;

- Entraine là.

La réaction fut rapide, elle leva l’un de ses sourcils en enfonçant ses pupilles verdâtres dans les miennes avant de glousser pour finalement me demander, de toute sa bienséance « Qui ? ». Le pape. A son avis, de qui parlions nous avant ?! Des extraterrestres l’ayant contaminée quand elle était enfant peut être ?! Dieu. Me tapant littéralement la main sur le front, j’avalais difficilement avant de lui dire, presque en hurlant pour qu’elle comprenne ;

- Le pape !

Ha … mauvaise réponse.

- Mais Kaïla bien sûr !

Devais-je dire qu’elle me demanda pourquoi ? C’était tellement logique que cette réponse allait sortir que ce petit bloc de deux lignes sert à rien hein.

- Parce que c’est comme ça. Soit tu la prends comme élève un temps soit peu, soit tu me racontes ce qu’il s’est passé, en détail.

Alors, alors, elle va répondre quoi selon vous ? Haha ! Moi je sais et pas vous ~ Mais bon, sa réaction ne fut pas des plus douces, se levant à son tour pour me faire volte-face elle se mit à son tour à hurler comme une hystérique, ne comprenant qu’un cinquième de ce qu’elle disait, je ne bougeais pas, laissant celle-ci exprimer sa colère. Du moins, jusqu’à ce que je n’en puisse plus et que je gueule à mon tour, mais cela … c’est encore autre chose voyons. Mais bon, cela aurait servit à quelque chose … Ou au contraire, envenimer les choses.

- Appelle là.

Ne savait-elle pas le faire elle même peut être ?! Je ne comptais pas bouger, bien que ce jeu de « qui cède le premier » soit stupide, nous restâmes une bonne demi-heure à nous regarder dans le blanc des yeux avant que je me décide de le faire, la laissant gagner à contrecœur mais quoi qu’il en soit, je n’avais pas « autant » de temps qu’elle, à perdre. Déjà que cela faisait depuis notre retour que je n’avais pas eu la chance de la coincer plus que cinq minutes, ce n’était pas encore aujourd’hui que j’allais pouvoir le faire. Attrapant le combiné du haut parleur, je fis résonner ma voix dans l’enceinte de l’école en disant, avec la plus grande des clartés « Kaïla Kurayami est appelée dans le bureau de Dead Master ». Faire des menaces ? Pourquoi faire, c’était Kaïla voyons !

- Ne crois pas que je vais être tendre avec elle, je serai aussi dure que je l’ai été avec toi ~ Cependant … avec plus de plaisir à laisser mon sadisme prendre le dessus sur la lady que je sois Yu-Chan ~
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeMar 18 Déc - 22:43

Ce ne fut pas une journée horrible, ce ne fut pas un moment heureux non plus de ma vie. Juste une banalité en incluant le fait que Undai n'était pas une Académie banale, qui se déroulait en cette journée sombre devant mes yeux. Un matin, un réveil, une douche et un déjeuner, suivis d'une marche lente jusqu'à une salle de classe, puis d'une attente jusqu'à la pause pour que je puisse aller me nourrir un peu. Non, ce serait trop facile si les choses se déroulaient aussi calmement, aussi sans motivation ni embauches. Non, mes journées étaient horriblement stressantes et ce, depuis une semaine – ou deux.

Après mon retour à Undai, j'évitais au maximum Yume, ainsi que de me faire remarquer, de peur de m'attirer des problèmes inutiles. Ayant assez avec mes propres soucis, il m'a fallut un peu de temps pour me réintégrer à cette routine parsemée de sang, les cours et les regards des autres et les rumeurs étaient mes plus grands ennemis. J'avais toujours du mal à accepter les mauvais dires sur la relation tordue entre moi et la petite sœur d'Hibari, Naoko Oshima. J'eus juste le plaisir de ne pas la croiser depuis son retour de l'hôpital, et tant mieux pour moi. Ce que je ferai si par malheur nos chemins se rencontraient ? Je ne savais pas. Après mes ébats avec Yume, j'avais l'impression que le toucher -même s'il me dégoûtait- était moins oppressant. Évidement, jamais je ne pardonnerais à cette gamine de m'avoir à ce point humilié, mais je pense que peu à peu je me fichais de son existence. Le seul jour où je lui accorderai un peu plus d'un regard haineux ou indifférent, sera le jour de sa mort. Voilà.

Et j'eus confirmation de mes pensées sur le malheur du toucher quand une personne dans le couloir me bouscula aujourd'hui tandis que je me dirigeais vers un de mes cours de... de quoi encore ? Musique je crois. Oui, c'était cela. Évidemment, automatiquement mon regard se posa sur l'importun qui s'avéra être un Seconde, soupirant lourdement, avant d'abaisser mon poing qui faillit se retrouver dans son visage, je me détournais de sa personne avant de poursuivre ma route, sous les murmures étonnés de ceux qui connaissaient ma réputation désastreusement parsemée de violence. Pourquoi l'avoir épargné ? Pour ne pas me taper de problèmes inutiles, pour la discrétion... non, à cause de Yume. Black Rock Shooter, la femme -fille- crainte dans toute l'Académie. Je l'évitais depuis notre retour en ce lieu. Pourquoi ? Non que j'avais honte de la voir ici, là où tout ce que nous avions fait serait jugé et tué. Non, c'était juste que... que j'étais devenue paranoïaque sur le sujet. Et si Dead Master apprenait ce qu'il s'était passé ? Et si les autres étudiants se rendaient compte dans le regard que je porterai involontairement à ma chère colocataire, que j'avais couché avec ? La mort. La mort assurée, lente et douloureuse. Et c'est pour cette raison que la meilleure chose qui m'était passée par la tête, c'était de voir Yume le moins souvent possible et surtout pas en public. Résultat des courses ? Je ne la croisais que parfois dans les couloirs -entre deux de ses réunions-, évitant de trop m'attarder, parlant des choses futiles. Est-ce qu'elle me manquait dans un sens assez pervers des dires ? Un peu, même si en fin de compte, j'avais mes priorités. Entre rattrapage des cours et les entraînements, entre la peur de se faire découvrir et la brutalité des lieux, il n'y avait pas le temps à ce genre de « bêtises ». La routine tintée de paranoïa, prit une place importante dans mon cœur tous les jours.

Parlant des cours justement... Rien ne s'arrangea dans cette démarche de se remettre en ordre. Quoi que si, sous une missive expressément griffonnée par un membre du Conseil débilement inconscient. Et c'est ainsi que j'appris enfin que j'avais des lacunes dans trois branches et que je me devais de bouger mon cul pour voir les professeurs en question. C'est ce que je fis avec la plus grande envie de ne pas le faire. Musique... Un cours dont je n'avais aucun talent qui, selon moi, ne servait à rien. Mathématiques ? Je n'y participais guère à cause de mon entendement avec le professeur. Entre insultes sur les choses X et les menaces se terminant par un « Kurayami, sors de ma classe et ne reviens plus ! », il y avait de quoi se prendre la tête et de s'arracher les cheveux. Ce n'était pas ma faute que ses cours étaient ennuyeux... Si ? Non, et bien foutez-moi la paix, les gens. Biologie... Et c'est là que ce fut le désastre total en vue de la personne, de l'enseignante qui donnait ce cours. Je ne vais pas vous raconter en détail comment mon entretien s'est déroulé sous ses yeux clairs. C'était juste, horrible. Tellement que me voilà à présent accaparée de médicaments au long de la journée et d'un métal pendant à mon cou telle une preuve de ses agissements. Conneries. Tellement que je ne suis toujours pas parti la revoir, après qu'elle me l'eut intimé. J'avais encore le temps de me faire tuer, autant attendre la limite. Limite qui me guettait à tout bout de couloir quand des regards se posaient sur moi.

Parce que oui, j'étais effrayée dans un sens. Chaque fois que quelqu'un m'adressait la parole, chaque fois qu'on parlait de Black Rock Shooter, j'avais peur qu'un signe de nos agissements puisse transparaître dans mes traits. Et sachant que les gens avaient toutes sortes de pouvoirs dans cette Académie, j'étais maladivement préoccupée de savoir quel genre de don la personne avait, pour voir si elle ne sait pas lire dans mes pensées. Quoi qu'il en soit, je savais que la mort planait sur ma tête et j'essayais de m'en accommoder, chose complexe à réaliser. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté toute activité, au contraire. Depuis mon retour de la visite du Japon, je me suis lancée un défi, celui d'évoluer à tout prix pour -comme le dirait si bien Yume- n'être pas qu'une plaie qui n'arrive pas à se débrouiller. Forte ? Je l'étais. Assez pour être la fierté de mon amie ? Je ne crois pas. Certainement pas quand je me foutais inlassablement dans des ennuis plus grands que ma personne. Parce que oui, j'avais cette manie d'attirer involontairement le danger, et ce, toujours plus puissant que moi. Alors oui, il fallait que je m'améliore pour y faire face.

C'est sur ces pensées que je finis mes cours du matin -avec une présence exemplaire- pour aller me prélasser dans l'après-midi que j'avais de libre avant mon dernier cours. Un petit détour dans la cafétéria bondée que je quittais au plus vite sous l'atmosphère oppressante occasionnée par toute cette masse, sandwich en bouche, mes pas me menèrent dans l'Arène. Le lieu de prédiction des acharnés. À un moment donné, je crus voir Yume dans les parages, vu qu'elle traîne tout le temps par là, mais ce ne sont que des paroles intrigantes qui m'atteignirent à son sujet. Comme quoi elle aurait arrêté récemment une course de voitures mode matérialisation qui était fort appréciée par les étudiants. Personnellement, j'aurais voulu voir le tout, mais bon, Yume était le règlement, imparable, impartial, inviolable. Eh, faudrait que je la rendre plus laxiste moi. Et c'est dans cette atmosphère de me reposer sur une croix en regardant mon loup gambader, que j'y passais une à deux heures avant de me décider de retourner dans le bâtiment principal pour un dernier cours de la journée. Arrivée en classe, je fis comme d'habitude, me mettant quelque part au fond de la salle, je sortis mes affaires -un ordinateur portable- avant de coucher ma tête sur mes bras croisés sur le banc en attendant que le cours commence. Et il commença. L'histoire... Inutile et ennuyeux. Mais mon ennui ne dura pas longtemps quand une voix crissant se fit entendre dans toute l'Académie.

-Kaïla Kurayami est appelée dans le bureau de Dead Master.

Redressant légèrement la tête en entendant la voix de Yume m'intimer d'aller dans le bureau de la directrice, je restais sans voix un instant avant de... bah de rien du tout, de soupirer et de me recoucher sur le banc sans agir. Comment cela ? Eh bien tout simplement que je n'avais pas envie de crever maintenant, si je devais y aller, je préférais le faire après le cours, le plus tard possible serait le mieux. Mais ce n'était pas compté sur mes petits camarades qui se lançaient des murmures étonnés ou effrayés, ni sur mon professeur qui ne me quittait pas des yeux d'un air peiné. Quoi ?! Vous croyez tous que je ne reviendrai pas vivante de là-bas ? Merci... Merci vraiment quelle solidarité.

Avant que mon enseignant n'ouvre la bouche pour me suggérer d'obtempérer à l'ordre impérial venant des hauts gradés, je me levais, laissai mes affaires et sortis de la pièce lentement... comme au ralenti. C'est en traînant les pieds comme si j'allais à l'échafaud que j'arrivais devant son bureau et m'y figeai sans oser toquer. Que me voulait-elle ?! Je ne l'ai plus vu depuis quelques mois -quand elle a faillit me tuer- alors maintenant... Ne voulait-elle pas tout simplement me laisser tranquille ? On dirait que non. J'espérais juste que... Et là, je pâlis de terreur. Si... Si c'était pour Yume qu'elle m'appelait... si c'était pour m'étriper dans des pires souffrances... Je ne voulais pas mourir personnellement. Prenant une grande inspiration avant d'approcher ma main moite de stress de cette porte en bois qui détenait la mort en personne, je me demandais s'il ne serait pas mieux que je matérialise ma robe de combat avant toute chose. Mais même, à quoi elle me servirait contre une puissance hors du commun ? À faire pâle figure ouais. Encore heureux que j'ai mis mon uniforme complet aujourd'hui, tout en omettant mon envie d'aller à l'encontre des lois. Grimaçant avant de toquer et d'entrer, les sueurs froides tout au long du dos, une idée folle de balancer une grenade dedans me passa par la tête, avant que je ne m'abstienne et pousse la porte de mes mains.

Une sombre atmosphère puant la mort envahi mes narines avant que je ne fasse un pas en avant. Ce qui me sauta tout de suite aux yeux, ce furent deux billes vertes qui me fixaient si intensément que j'ai cru mourir sous ce regard de fauve sauvage. Elle voulait me voir brûler, elle pouvait se le permettre. Mais au juste, que me voulait-elle ?! Et c'est là, avec un regard fuyant ses deux faisceaux puissants, que mes yeux se posèrent un court instant sur l'autre personne occupant la pièce avant que je ne me détourne rapidement et redonne toute mon attention à Dead Master. Yume... Yume était là. Devais-je m'en sentir rassurée ? Si c'était le cas, cela se dissipa rapidement quand les traits de la directrice ne furent que ma seule préoccupation. Bon sang, que faisais-je là ?!

-Vous m'aviez demandé, Dead Master-Sama. Que puis-je pour vous ?

Me courbant légèrement avec raideur, je me redressais une fraction de seconde plus tard et rivai mes yeux dans les siens, dans une bataille que je ne voulais pas perdre. Bah ouais, je n’allais pas l'insulter non plus, mais je n'allais pas me soumettre sous sa folie non plus. N'osant pas adresser la parole à ma chère amie, je restais là, à deux pas de la porte derrière moi, pâle mais le regard froid et -presque- neutre en attendant qu'elle me tue en me disant que j'ai osé poser les mains sur SA Yume-Chan. Je vais défaillir. À l'aide. Il fallait que je quitte cette pièce oppressante. Tout de suite.
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeMar 18 Déc - 23:33

Ce n’est pas comme si je comptais lui dire ouvertement que si une vingtaine de têtes avaient disparus de la liste des étudiants, ce n’était que par circonstance de fait qui déboucha sous un petit jeu entre Akiha et Sousei. Rien que prononcer le nom de ma chérie l’énerverait alors autant m’abstenir, bien qu’il y eut un moment où sous la pression de sa personne -seule personne devant qui je me permettais de flancher d’ailleurs- je laissais mes propres sentiments néfastes se exubérer. Lui demandais-je moi de me raconter en détail ce qu’elle eut fait avec son toutou ? Non et rien que pour cela, je ne lui autorisais pas de me demander explication sur des faits passés. Cela ne nous touchait plus, ni de près et encore moi de loin, alors pourquoi s’arrêter là dessus ? Allez savoir. Mais cela ne fit pas le comble à ma personne, non, ce fut quand elle me dicta -tel un ordre- de donner un entraînement made in Deady à sa chère et tendre … chose.

Qu’est-ce donc ces âneries ? Moi, donner cours à Kaïla ? Pourquoi donc ? N’y avait-il pas mieux que ma personne pour ? Non, mais sans doute mieux pour s’entendre avec cette même Kurayami. Non pas que je la détestais, si en fait, mais disons que je ne portais qu’à son égard mépris et haine jalousée par le regard tendre et les faits doux que pouvaient lui procurer Yume. Cela m’était insupportable de voir ma belle se plaire à des actes amicaux avec cette chose, penser qu’elles puissent coucher ensemble ? Autant me pendre, cela serait inacceptable et encore moins possible. Yume était mienne et quiconque la touchera ne serait-ce que de trop près, verra ma faux décapiter sa tête. Possessive ? Et égoïste en plus. Tant de sentiments pouvant me faire défaut, mais je m’y plaisais tellement que je ne pouvais que les accepter à bras ouverts.

- Tu te doutes bien de ce qu’il arrivera, si elle meurt durant cet entraînement, je n’assumerai guère les faits.

Oui, j’étais mauvaise et dans ma mauvaise foi je me tenais à montrer mon désaccord en vue de ce qu’il risquait de suivre. Pour seule réponse de sa part j’eus droit à un soupir en disant long pour que finalement, sa personne me laissant m’asseoir sur ma chaise de bureau, elle vienne se poser devant moi, les yeux rivés sur la porte et une expression montrant bien son agacement. Saleté, Dieu, qu’avais-je fait pour avoir un enfant si ingrate. N’avais-je pas été là pour elle dans ses moments de faiblesses ? Et comment me remerciait-elle ? En m’imposant une personne dont je n’appréciais guère la vue et encore moins la compagnie et, en parlant de cette même personne, celle-ci arriva enfin dans mon bureau. Combien de temps avait-elle prit depuis l’appel, cinq, dix minutes ? N’était-ce pas honteux de faire attendre les gens ainsi ? Quelle éducation.

- Vous m’avez demandé, Dead Master-Sama. Que puis-je pour vous ?

Pourquoi faire tant de politesse alors que je savais qu’elle me supportait autant que ma personne pouvait le faire à son égard ? Mais par simple courtoisie entre Lady bien évidemment. Mais il allait de soit qu’elle était pour moi, telle une poussière jonchant mon bureau et qu’à ses yeux, je ne devais être que la folle psychopathe laissant des enfants s’entre-tuer et esclavagiste en vue de la position de Yume. Pauvre enfant, quand comprendra-t-elle entièrement que si Yume était là, ce n’était pas que sous mon choix. Autant elle que Yume savaient que si mon chef-d’œuvre se déciderait à partir, rien ne changera … Puisque le monde n’aura le temps de songer tellement ma puissance l’aura englouti ~ Serais-je capable de détruire le monde pour si peu ? Autant, voulez-vous dire ! Et oui, si Yume part, meurt ou me trahit, le monde mourra sous ma tristesse. Cela était un fait, et ceux connaissant ma puissance le savaient pertinemment bien. Les pauvres, ces pauvres enfants qui n’auraient le plaisir de prendre le rôle que je leur adressais … N’était-il pas triste qu’ils n’aient trouvés utilité dans ce monde ? Sans mon aide, ils n’étaient rien. Me raclant la gorge en me relevant légèrement, je vins me poser à côté de ma chère Yume, posant mon coude sur sa cuisse -celle-ci en position assise sur mon bureau-, je rivais mon regard dans celui de la jeune personne se trouvant devant nous. D’un léger sourire digne de ma personne, je vins faire résonner ma voix mielleuse dans cet antre qui était mien.

- Yume-Chan a trouvé bon de te faire appeler en ce lieu pour nous départager ~ Après tout, à quoi ta personne serait-elle utile à la mienne si elle n’est guère là pour plaire à ma Yume-Chan ? ~ Justement et de ce fait …

Impatiente de ma tirade ou plutôt qu’elle n’appréciait le ton que j’utilisais envers sa jeune protégée ? Oui, Yume venait de me couper en plein speech, ma réaction première fut d’afficher une mine outrée avant de relever les épaules, regarder ailleurs avec ennui alors que sa voix expliqua -sans tact- ce qu’elle désirait ;

- Ton entraînement, tu le feras avec Ayame. Je ne veux aucun refus, elle sera la mieux placée pour t’apprendre la génération mécanique et pour aiguiser tes sens aussi. Akiha aurait pu faire l’affaire, mais te laisser seule avec, me glace le sang rien qu’à y penser. Soit, je ne te laisse pas le choix, je te préviens juste.

Comment ça, genre moi j’étais plus sûre qu’Akiha ? Voilà quelque chose d’intéressant ~ Oui, pour Kaïla j’étais sans doute préférable à cette femme qui n’eut guère de retenue à l’ouvrir récemment éveillée. Comment le savais-je ? Je savais tout, tellement tout que je devais encore lire le dossier qu’avait écrit Akiha sur Kaïla. Pauvre de ma personne qui n’eut encore guère le temps de plonger mon esprit là dedans ! N’était-ce pas honteux ? Tellement que je me jurais de lire celui-ci ce soir ou au plus tard demain. Du moins si ma soirée ne sera occupée par une charmante blonde dont rien que sa vision dans mon esprit me rendait toute chose ~

- Cela ne me plaît pas non plus, rassure toi ma belle ~ Mais que ne ferais-je pas pour aider mon ange ? Comprends-tu ? Le devoir maternel ~

Oui, pour Yume je ferai tout, tout ce qu’il m’était acceptable de faire. Tuer Akiha, sera la dernière chose que je ferai si elle me le demandait et même sous une hésitation aussi grande que celle des humains réunis, je me retrouverai à devoir lui trancher la gorge, sourire aux lèvres. Je me plairai à dévorer son âme pour me souvenir de sa personne, que celle-ci ne fasse plus qu’une avec moi … Miaw ~ Me redressant en avançant vers sa personne, je vins soulever le tissu de sa veste légèrement avant de humer sa personne, était-ce normal que je retrouvais l’odeur de Yume sur elle ? Oui, puisqu’elles dormaient ensemble … Mais cette odeur … plus étrange que d’habitude … Qu’était-ce ? Je ne saurais le dire, mais cela me laissait assez perplexe pour que je fronce les sourcils et que je me recule de sa personne, la jugeant de haut en bas avant de hausser les épaules une fois de plus et de me tourner vers Yume.

- Que veux-tu donc que je lui apprenne, n’oublie pas que j’ai un emploi du temps chargé ma belle et toi aussi ~

Oui, mon emploi chargé de ce soir -comme tout les soirs- était de me rendre dans les sous-sols pour rejoindre Akiha quand ses cours de la journée étaient finis. Ma dose d’amour par jour ? Oui, ne serait-ce qu’une petite heure ou je me laissais confondre entre sa personne et son ombre. Mais quoi qu’il en soit, Yume n’avait pas l’air du même avis que moi et c’est d’un regard froid qu’elle me fixait avant de reposer son regard sur la jeune Kaïla. S’échangeant un regard en premier lieu, j’eus le sentiment de me sentir de trop dans cette pièce qui était mienne avant que sa voix aussi rêche qu’une pierre brute vienne s’élever ;

- Kaïla utilise les métaux plus que quiconque à Undai jusqu’à présent. Que ce soit son épée ou encore son loup et ses disques de tours. La régénération par matérialisation est trop subtile pour sa personne, il lui faut quelque chose qui puisse lui prendre moins de temps que celui de se matérialiser de nouveaux membres. Et en vue de son affinité avec le métal et l’électricité, la régénération mécanique ne serait être mieux pour elle.

Dieu, depuis quand parlait-elle autant ? Je veux dire, avec tant de phrases en une fois ? J’en étais toute émoustillée, tellement que je me dirigeais vers Yume pour venir lui tirer la joue pour finalement la relâcher quand celle-ci me fusilla du regard. Oui, c’était bien elle. Splendide.

- Tu lui apprendras ça Ayame. Moi je ne sais pas le faire, mais toi oui.

Moi le faire ? Non, je ne savais pas. Mais rien ne m’était impossible. En terme vrai, celle qui savait régénérer ses membres en mode robot métallique n’était ni Akiha, ni moi-même. Mais Yume, du moins Insane comme je l’avais appelée quand elle perdait le contrôle. Seule cette personne n’avait de gêne de s’arracher le bras pour refaire pousser une sorte de lance à la place, moi qui était pointue sur la prestance il m’était impossible d’avoir un tôle pendouillant à mon bras. Quoi qu’il en soit, je devais donc mettre des formes à tout cela, si Kaïla ne ressemblerait à rien, qu’en avais-je à faire après tout ? Rien, rien tant qu’elle ne dise que je fus celle qui la forma -avec Yume- à cette connaissance des plus inutiles pour ma personne.

- Sans plus et je ne réveillerai pas Insane pour ses beaux yeux ~

Posant mes billes forêts sur Kaïla dans un regard marquant le sous-entendu qu’elle eut connu un jour durant sa minable existence d’insecte, je vins claquer des mains en soupirant doucement avant de me placer devant elle, matérialisant dans mes mains une boule métallique tel un fait anodin, je vins jouer de celle-ci sous ses yeux avant de lui dire, tout en lui montrant ce que j’attendais d’elle ;

- Matérialiser cette boule, la faire se fondre sur sa main de manière à ce qu’elle la recouvre. Serait-il seulement possible pour ta personne de faire autant ? Si je vais trop vite, n’hésite pas à me ralentir, je connais la lenteur des jeunes de nos jours ~

Insultes ? Moi, mais non, je suis une grande dame après tout ~
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeVen 21 Déc - 3:15

C'est avec un mouvement de recul que je vis Dead Master se lever pour se placer à coté de ma chère amie toujours fidèle à elle même et inexpressive. Fronçant légèrement les sourcils, tout en étant soulagée de ne pas la voir matérialiser sa faux pour me décapiter, c'est avec attention que j'écoutais ce qu'elle allait me répondre. Au moins, si elle savait ce qui s'était passé entre Yume et moi, elle ne comptait pas me tuer devant ces yeux bleus qui me regardaient aussi. Une bonne chose en somme. Oui, j'essaye de me persuader de la chance que j'avais, même si la situation m'échappait de plus en plus.

- Yume-Chan a trouvé bon de te faire appeler en ce lieu pour nous départager ~ Après tout, à quoi ta personne serait-elle utile à la mienne si elle n’est guère là pour plaire à ma Yume-Chan ? ~ Justement et de ce fait …

Et c'est là que mon esprit décrocha, de plus d'entendre cette voix détestable s'adresser à ma personne, je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'elle essayait de m'expliquer. Départager ? Mais de quoi ? Plaire à Yume ? Mais pourquoi... Tant de questions dont la réponse sarcastique de Dead Master ne me donnait aucun indice pour les élucider. Et c'est la voix de ma chère colocataire, froide et sans moindre sentiment qui m'éclaira enfin sur la situation. Juste avant que je ne m'impatiente et que je ne m'énerve sous le ton qu'employait la directrice pour me parler.

- Ton entraînement, tu le feras avec Ayame. Je ne veux aucun refus, elle sera la mieux placée pour t’apprendre la génération mécanique et pour aiguiser tes sens aussi. Akiha aurait pu faire l’affaire, mais te laisser seule avec, me glace le sang rien qu’à y penser. Soit, je ne te laisse pas le choix, je te préviens juste.

Et là, là je crois que si je n'étais pas en telle « charmante » compagnie, je rirais de plein cœur avant de faire volte-face et de sortir de cette maudite pièce trop oppressante à mon goût. Quoi ? La directrice a appris que nous avions... enfin soit bref. Et elle veut me faire grâce d'un entraînement particulier pour la survie de sa « chose » comme elle aimait parler de moi à Yume. Bonne blague, tellement bien trouvée que je tirais la gueule jusqu'au parterre. Et mon mot dans tout cela ? Il était hors de question que cette malade exploite toute possibilité de torture sur mon corps. Une fois mais pas deux, dirai-je. Non, je devais refuser, Yume, elle était peut-être mon professeur, mais je n'allais pas lui obéir au doigt et à l'oeil non plus, surtout quand elle ne faisait preuve d'aucun jugement. De la folie. Akiha dans tout cela ? La réaction la plus logique que j'aurais dû avoir ce serait de m'emporter, mais là je voulus juste détourner les yeux pour ne montrer aucun indice sur mon visage à son encontre. Elle ne savait pas. Je ne lui ai rien dit de mon entretien récent avec la femme médecin, et encore moins ce que j'ai subis de sa main. Pourquoi ? Parce que c'était mon problème et que je n'allais pas emmerder ma chère amie avec une telle futilité. Nous avions chacune nos problèmes, pas besoin de les crier partout... Sauf que là, ce soi-disant glaçon m'en crée encore plus. Mais quelle idée !

- Cela ne me plaît pas non plus, rassure toi ma belle ~ Mais que ne ferais-je pas pour aider mon ange ? Comprends-tu ? Le devoir maternel ~

Ha ha. Au moins nous étions du même avis sur cette idée saugrenue, une bonne chose ou non ? Je ne saurais le dire, je ne voulais même pas y penser d'ailleurs. Des conneries ouais, quelle mère. Mais je n'osais formuler ma pique de mauvais goût tandis que la silhouette de ce monstre à la voix guimauve s'approcha de moi pour -comment pourrais-je décrire cela?- se saisir de mon vêtement, me flairer et se reculer. Ma réaction ? Aucune, je restais de marbre, les yeux vides, posture sur mes gardes à ne rien comprendre à la vie. Elle me voulait quoi celle-là ?! C'est avec soulagement et un soupir que je me détendis un peu quand elle recula pour se reconcentrer sur son « enfant ». Rien qu’imaginer leur relation, me donnait la chair de poule.

Et c'est ainsi, faisant limite abstraction de ma personne que les deux femmes de la pièce se mirent à débattre sur mon pouvoir sans me donner le temps de protester ou, tout simplement, de m'exprimer sur le sujet. Non. Rien, rien que ma respiration qui pouvait faire preuve de mon existence dans ce lieu. Regardant tour à tour Dead Master et Yume, je fronçais de plus en plus les sourcils sous leurs paroles. Je n'étais pas d'accord. Mais pourtant, plus ma chère amie expliquait ce qu'elle voulait de la directrice, plus le tout m'intéressait. La régénération mécanique ? Je n'y ai jamais pensé. À la base si je me bats, c'est pour bien frapper avant de tomber sans pour autant me rematérialiser en cas de blessures. Cela prenait trop de temps, c'était chiant et si je pouvais survivre sans, je le faisais volontiers. Alors... Jouer sur la défensive ? Ce serait une autre expérience, une possibilité à exploiter. Mais pourquoi avec Dead Master plutôt qu'avec ma prof si particulière... Bah, parce que Yume aussi préférait frapper que se défendre. C'était chiant. Mais si la fameuse Black Rock Shooter me proposait cela, ce n'était certainement pas anodin. Au contraire, elle faisait cela pour mon bien. Et c'est pour cette raison que j'écoutais les dires de la directrice -pour faire plaisir à ma colocataire- sans broncher sous ses sous-entendus teintés d'insultes. Je n'allais pas tenir longtemps comme cela.

- Matérialiser cette boule, la faire se fondre sur sa main de manière à ce qu’elle la recouvre. Serait-il seulement possible pour ta personne de faire autant ? Si je vais trop vite, n’hésite pas à me ralentir, je connais la lenteur des jeunes de nos jours ~

Un frisson d'horreur imperceptible passa sous ma peau quand les yeux verts de la directrice se posèrent à nouveau sur moi, me prêtant attention. Personnellement, j'aurais préféré qu'elles continuent leur conversation et m'oublient, ce serait moins terrifiant. Cette folle, elle a vu la vidéo, c'est à cause de ce démon maléfique que Yume a su. Que Yume et moi... à cette pensée, je ris mentalement et assez lugubrement. Rire vite étouffé en sachant pertinemment que si elle apprenait un traitre mot de ce qui s'est passé à Kagoshima, je me retrouverais vite sans tête. C'est sans moindre envie moqueuse de ma part que j'écoutais les instructions de sa part, relevant d'un haussement de sourcil son insulte limite masquée. Je la haïssais, cette femme.

Si elle se croyait drôle, elle avait faux sur toute la ligne. Et c'est en lançant un regard noir à Yume pour lui montrer mon mécontentement, que, mon cristal vert brilla pour montrer mon agissement, je matérialisais une boule de métal à l'identique de celle de la directrice. Fusillant Dead Master des yeux tout en soutenant son regard, j'imaginais le tout fondre sous ma main et épouser ses formes. Chose qui m'eut réussi assez bien, sous la pression de ma propre pensée : Ne pas donner d'occasion à cette malade mentale de me rabaisser, et surtout pas devant le regard froid de mon amie. Yume... Quelle idée as-tu eu de me confronter à la directrice de Undai, celle qui a déjà failli me tuer. Folie.

- Rien que cela. Je refuse de poursuivre cet entraînement. Comme vous l'aviez dit vous-même, votre emploi du temps est chargé, je ne vais donc, plus user de ce dernier qui est si « précieux ».

Levant ma main pour montrer que j'ai réussi ce qu'elle me demandait, je fis en sorte de dématérialiser la chose avant qu'elle ou Yume ne se rendent compte que je ne savais pas bouger mes articulations dans cette posture de ma main entourée de métal. Effectivement, si vous avez un truc collé à la peau qui n'est pas fait pour être malléable, il était difficile de bouger un à un les doigts. Impossible presque sans grande concentration, et je me voyais mal prendre mon temps dans ce bureau avec cette personne devant moi, pour y arriver. Le mieux à faire ? C'est de partir d'ici. Et c'est pour cette raison que je sortis la phrase de mon refus soulignant bien distinctement mon dernier mot. Précieux hein. Mon cul ouais. Lançant un regard bref vers la fille qui n'eut pas bougé depuis qu'elle m'a informé de cette idée bizarre, je repris d'un ton ennuyé mais pressé de partir.

- Yume, je suis certaine que tu arriveras à me trouver quelqu'un de plus disposé et... amical pour m'apprendre cela. Sans vous offenser, Dead Master-Sama.

Évidement que si, en l'offensant avec un bon démarquage qui se sentait dans ma voix. Prudente tout de même à ce que je pourrais dire, je fis une nouvelle courbette devant cette éminente personne, un micro-sourire sous-entendu sur mes lèvres. Elle voulait jouer à ce jeu, allons y donc. La chance de ma survie ? Moindre, mais au moins, je ne mourrais pas complètement humiliée. Du coup, je me demandais comment allait réagir Yume, après tout je lui désobéissais dans un sens. Mais bon, moi et la directrice, nous n'étions pas compatibles, et cela, aussi bien qu'elle et moi, nous le savions. Soupirant en me redressant, j'avais tellement marre d'être dans cette ambiance déplaisante que je ne pus m’empêcher de demander d'une voix frôlant l'impatience :

- Je peux y aller maintenant ? J'ai cours, moi.
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeVen 21 Déc - 23:01

Devais-je me sentir rassurée qu’elle n’était pas si ramollie que ça ? Non, cette chose aussi intelligente qu’elle puisse être resterait une crasse dégoûtante sur mon bureau, une tache sur ma toile et un insecte nuisible à mon futur. Alors pourquoi la gardais-je en vie ? Pour une simple et unique promesse remontant à plus d’un mois si pas deux … si pas trois d’ailleurs. Avec tous les événements survenus, je ne savais plus où mettre de la tête et je devais avouer que j’avais du mal à me coordonner dans le temps. Quoi qu’il en soit cette même promesse me pourrissait la vie à présent, la seule et unique que j’eus formulé depuis longtemps était dédiée à la survie de cette dinde. N’est-ce pas honteux d’accorder tant à une personne si … dérangeante ? Qu’importe après tout, je ne pouvais ne pas respecter le dire scellé de peur de perdre Yume … Oui, nous en étions arrivé à cela. Yume était mienne mais mon emprise se desserrait au fur du temps. L’objet prenait vie … Ironie du sort ou pas, je me retrouvais devant une personne et non plus un mignon petit esclave, et bien que cela me soit parfois dérangeant, je me plaisais dans sa vivacité. N’était-il pas plaisant de bousculer notre quotidien sous un coup de tête où elle me dise clairement « ta gueule » ? Oui, dit ainsi cela n’a rien de marrant, mais d’une certaine manière j’aimais « la nouvelle Yume » et bien que cela soit triste à dire, je devais cela sans doute à Kaïla. Elle n’était donc pas si inutile que ça … Laissez-moi rire, cet insecte restera toujours une « crasse » en trop de ma corbeille. Soit, tout cela pour exprimer que même si j’étais à bout de voir sa face de chameau, je devais la supporter pour mon ange, mon chef-d’œuvre, mon amour, mon enfant.

- Rien que cela. Je refuse de poursuivre cet entraînement. Comme vous l'aviez dit vous-même, votre emploi du temps est chargé, je ne vais donc, plus user de ce dernier qui est si « précieux ».

Haha ~ Si ce n’était pas formidable, elle parle et en plus de parler, elle parlait sarcastiquement ~ Dieu que les enfants de nos jours son mal élevés pour s’adresser de la sorte à leur supérieur. Yume-Chan, ne lui avais-tu donc pas appris à se courber et à fermer son clapet quand elle n’avait le droit de l’ouvrir ? Voilà un méchant toutou que tu devras priver de nonos mon cœur ~ Et ce fut donc normal que face à ses dires je ne sus que rire en voyant sa main, matérialisée de métal … matérialiser était un grand mot puisqu’elle n’avait fait que tremper sa main dans de la peinture métallique selon ma personne. Savait-elle seulement se mouvoir ? Non et en vue de sa rigidité, cela était démontré. Pauvre chose, tu te prends pour une grande alors que tu n’es qu’une brebis galeuse ~ Bhew, Bhew fais la jolie chevrette ~

- Yume, je suis certaine que tu arriveras à me trouver quelqu'un de plus disposé et... amical pour m'apprendre cela. Sans vous offenser, Dead Master-Sama.

Maaah, mais pour te voir souffrir j’ai tout mon temps ma belle et rien que pour cela je me tiendrai à cet engagement auprès de ma tendre Yume ~ Oui, pourquoi me priverais-je de ta présence si pestilentielle alors que je puisse te faire jouir de douleur pendant des heures et des heures sans que je ne reçois quelconque contrainte de ta chère amie ? Hum ? Puis-je ? Et c’est pour affirmer ma pensée que je relevais ma tête toujours accoudée sur les cuisses de ma chère chérie. Les yeux remplis d’étoiles et un sourire immense dressé sur les lèvres, je la quémandais mentalement de me la laisser quitte à ce que je doive bouleverser mon emploi du temps. Pouvoir sentir son corps se craquer sous mes exercices, la voir suer et hurler de douleur, je m’en sens déjà tout chose ~ Oui, laissez-moi jouir de son malheur ~ Yume-Chan serait-elle assez gentille pour …

Pour m’accorder tout cela ? Évidement que non et c’est déjà dans ton regard que je pouvais le percevoir ma belle. Prenant les devants alors que je me retrouvais entre deux glaçons, je tapais des mains pour réveiller les troupes, d’un claquement de doigt, je fermais le verrou de ma porte sous un clic des plus prononcés. La défoncer ? Qu’elle essaye et c’est mon sol qui se fera défoncé avec sa tête ~ Me dégageant à présent de ma position passée, je pris place sur l’un de mes sièges que je tournais pour me retrouver face à Kurayami. Le visage droit et mon regard imprégné dans le sien, je ne comptais rompre ce contact visuel alors que ma voix se fit retentir après sa tirade des plus dérangeantes marquant bien qu’elle ne comptait rester ici.

- Yume-Chan sera peut être tendre en acceptant ton refus, mais je me vois désolée de t’annoncer que moi aussi je suis là et que je proteste donc contre ton refus. Tu n’as guère le choix Kaïla-Chan, tu resteras ici, par la force s’il le faut ~

Et c’est donc avec le plus grand contentement que je gloussais tout en tapant dans les mains, un sourire bien prononcé et mes yeux en amandes, je jugeais des yeux le corps de Kurayami. C’était donc avec ça que mon enfant avait découvert, fort plaisant je dois l’admettre, les goûts se transmettent avec une bonne éducation non ? Ah ? De quoi parlais-je ? Maaah, il est impossible de me cacher quoi que ce soit, surtout quand je me balade par-ci par-là à regarder le moindre des gestes de ma chère enfant ~ Oui, oui … Kagoshima, et tout ce voyage, au moins cinq fois non ? Si elle se plaisait dans les courbes de cette putain, pourquoi pas ~

Devais-je être outrée de savoir que ma chose s’était salie en caressant le corps de cette gamine à l’allure de Dracula ? Non. Aussi étrange que cela pouvait l’être, tant qu’elle n’était pas tombée « amoureuse » d’elle, qu’elles couchent ensemble ou pas, cela ne m’affectait pas ~ Oui, je mens tellement mal que j’ai moi-même du mal à m’en persuader. Parce que oui, même si Yume était revenue comme avant, le changement se sentait à trois kilomètres à la ronde pour ma personne. Voir, sentir et surtout « juger » sa créature de jour en jour permettait de relever n’importe quel changement ~ « Elles dorment ensemble, c’est normal qu’elles aient la même odeur ». « Si quelqu'un couche avec Yume, je le tue ~ ». Qu’en faisais-je de ces paroles ? Mais je les mettrai en action ~ Mais pour le moment, autant regarder comme cela évoluait, qui sait, peut être que ce charmant couple m’accorderait un petit enfant ? Une fille, bien entendu ~ l’enfant de Yume et de Kaïla ~ En résumé, celui d’une déesse et d’une chèvre … Quel drôle de mélange, je ne saurais dire si je pourrai le concevoir comme un demi-dieu ? ~ Seigneur, ayez pitié de l’enfant de leur union. Maaah, mais qu’en était-il du mien dans ce cas ? Ayame et Akiha … L’enfant du pêché ~ Mignon. Quand le diable et une déesse s’unissent, quel genre d’enfant cela formerait-il ? Qu’en savais-je ~

Mais là n’était guère la question, pourquoi ne protestais-je pas ouvertement devant ce qu’il s’était produit ? Pourquoi depuis une semaine je n’avais fait comprendre à ces enfants que leurs manèges étaient inutiles ? Parce que depuis lors beaucoup de choses s’étaient produites, que ce soit avec mon amante ou le retour de ma chérie. J’avais eu vent dans les sous-sols d’une quelconque expérience mettant en jeu Kurayami, dont la raison pour laquelle je devais lire le dossier de Kaïla. De cela, j’avais émis une certaine hypothèse mettant cette jeune enfant trois pieds sous terre ~ Yume serait dévastée certes, mais cela serait plaisant à mes desseins. Et puis, pouvais-je retirer le jouet préféré -qui risquait de se retrouvé dans une poubelle dans peu- à ma petite chérie ? Cela serait méchant pour une maman. Je ne voulais que le bonheur de Yume, oui, comme toute mère voudrait pour son enfant ~ Fufufu ~

- Yume-Chan, laisse nous veux-tu ? ~

Oui, laisse nous parce que Kaïla et ma personne devons discuter. D’un claquement de doigt, je la fis disparaître, la téléportant en dehors de cet endroit et lui interdisant de revenir sans mon consentement. S’il fallait forcer les choses pour arriver à mes fins, pourquoi attendre, j’avais la chance d’avoir Kurayami pour moi toute seule à présent ~ Autant en profiter non ? Si et c’est dans un léger rire que je me redressais pour venir me poser à l’emplacement précédent de Yume. Les bras croisés et les yeux rivés dans ceux de Kaïla, j’arquais un sourire différent des autres avant de lui dire, avec gentillesse ;

- Tu m’es aussi insupportable qu’une chèvre galeuse, Kaïla-Chan. Mais je sais aussi que Yume t’aime beaucoup. Kagoshima est loin derrière nous n’est-ce pas ? Votre si beau séjour, votre visite, vos hôtels et « vos amusements ». N’était-il pas normal pour une mère de savoir ce que fait son enfant et surtout, avec quel animal il traîne ?

Ce ne fut qu’un pas qui me projeta à deux centimètres de Kaïla, riant devant son nez en n’étant peut être qu’a quelques centimètres de sa bouche, je soufflais légèrement sur sa personne avant de me reculer et de matérialiser ma chère faux dans les mains. La faisant tourner entre deux doigts, je tournais autour de la jeune fille présente dans cet endroit, ignorant royalement toutes personnes tapant bruyamment à la porte de mon bureau. Riant encore dans un gloussement, j’arrêtais le métal froid de ma lame sous la gorge de Kurayami ;

- Yume-Chan a de bons goûts, je l’accorde ~ La mort plane au dessus de ta personne Kaïla-Chan. Si tu n’étais pas une bête de foire pour Akiha et une amie pour Yume, ta tête n’aurait pas pris plus de deux secondes pour atterrir sur le sol.

Abaissant ma lame en me demandant si j’avais bien fait de l’épargner ou non, j’effaçais cette pensée sous un nouveau rire avant de me diriger vers ma porte et de la déverrouiller, faisant rentrer une tête bleutée qui ne prit pas un instant pour débouler dans la pièce et se diriger vers Kaïla, la regardant de haut en bas pour s’assurer de son entièreté et par la suite, me fusiller du regard. Levant les mains en dématérialisant mon arme, je me redirigeais vers le siège de mon bureau pour y prendre place ;

- Kaïla et moi avons trouvé un marché lors de ton absence Yume-Chan ~ Le silence de ma personne contre sa vie ? Cela serait trop osé, dirais-je plutôt qu’elle accepte volontiers mon entraînement, tant que je lui laisse la vie sauve n’est-ce pas ?

Lui adressant un sourire faux alors que Yume resta un instant incompréhensible devant mes dires, elle n’attendit pas un instant pour demander, si ouvertement devant ma personne « Cette folle ne t’a rien fait hein ? Ca va ? » Folle ? Je l’étais et je l’assumais. Mais tout de même une mère a besoin de respect de son enfant pour s’épanouir ! Et c’est donc pour cette raison que j’envoyai ma faux vers Yume qui, sans le moindre soucis, l’évita en se penchant ne serait-ce qu’un peu. Laissant la pointe de mon arme s’enfoncer dans le mur lui faisant face. D’un soupir mécontent tout de même, j’intimais à Kaïla de prendre place devant moi et de reprendre cela, quitte à rester des heures ici, nous le feront.

- Recommence jusqu’à ce que tu saches mouvoir tes articulations ma petite brebis ~

Pendant ce temps là, je m’attellerai à ma poursuite de mes dossiers. Au moins elle restera sage et Yume sera là pour « rassurer » sa vie non ? Dieu, n’étais-je pas clémente et bonne ?
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeSam 22 Déc - 1:02

La réponse ne tomba pas de la bouche de ma chère amie comme je m'y attendais, mais de celle de la directrice, à mon plus grand malheur. Mais si ce n'étaient que des paroles en l'air, ce serait trop beau pour être vrai. Undai n'était pas beau, Undai était monstrueux et tout cela se vérifia dans un clic bien distinct dans mon dos. Je n'eus aucun besoin de me retourner pour comprendre que la porte venait de se faire verrouiller d'un claquement de doigts de cette femme folle qui nous servait de supérieure dans cette école. J'étais mal. Je regrettais presque mes dires précédents maintenant que sa « majestueuse » personne me narguait de son regard perçant qui me glaçait le sang de l'intérieur. Et c'est ainsi que, soudainement étouffée et oppressée, je ne sus décrocher mes yeux de ceux de ce démon tandis qu'il prit la parole.

- Yume-Chan sera peut être tendre en acceptant ton refus, mais je me vois désolée de t’annoncer que moi aussi je suis là et que je proteste donc contre ton refus. Tu n’as guère le choix Kaïla-Chan, tu resteras ici, par la force s’il le faut ~

Un sourire jaune se peignit sur mon visage avant qu'il ne soit remplacé par une expression moins humaine, plus renfermée sous le gloussement désagréable de cette femme. Femme que je détestais de plus en plus à chacune de ses réflexions. Et Yume dans tout cela ? Fidèle à elle même et imperturbable. Pourtant elle le devrait, elle venait de me jeter dans la gueule du loup et j'étais en train de me faire dévorer sous son regard bleuté. Yume, je te maudis. Pourquoi ? Pourquoi s'acharnait-elle sur ma personne de la sorte ?! Mais bordel, elle pourrait tout simplement me laisser tranquillement, vivre ma vie dans ce lieu. Je ne faisais pas grand-chose pour foutre la merde ici, pas plus que d'autres en tout cas. À part juste que j'étais plus proche de ma chère colocataire, de son « enfant » soi-disant. Mais à la fin, cela ne la regardait pas ! Si ? Non. Et là elle veut me donner des cours particuliers ? Quel honneur ! Sauf que rien de bienveillant ne transparaissait de cette idée, j'en étais certaine. Je ne pouvais donc accepter, sachant pertinemment qu'une chose mauvaise m'attend derrière cet « honneur ». Mais comment dire 'non' à cette puissance ? Il n'y avait pas moyen. Je pouvais retourner les possibilités dans tous les sens, mais rien ne me venait en tête. J'étais perdue. Et tout cela à cause de ma chère colocataire... Quelle ironie du sort. Et encore plus quand cette dernière se volatilisa de la pièce sous un ordre express du monstre assis devant moi.

- Tu m’es aussi insupportable qu’une chèvre galeuse, Kaïla-Chan. Mais je sais aussi que Yume t’aime beaucoup. Kagoshima est loin derrière nous n’est-ce pas ? Votre si beau séjour, votre visite, vos hôtels et « vos amusements ». N’était-il pas normal pour une mère de savoir ce que fait son enfant et surtout, avec quel animal il traîne ?

Seules... Nous étions que toutes les deux. Et là, tout courage, tout sentiment de sécurité s'envola en même temps que le corps de Yume se dématérialisa sous mes yeux pour disparaître seul dieu sait où. Mais je n'eus le temps de peser mes chances et mes malheurs que le visage souriant -lugubrement à mon goût- de la directrice apparu trop près du mien en un battement de cil. Surprise et horrifiée, j'eus juste le temps de faire un pas de recul avant que ses paroles ne me paralysent et que sa faux n’apparaisse sous ma gorge. Mort. J'allais crever et je n'aurai même pas le temps de dire « ouf » avant. Retenant mon souffle quand son arme s'arrêta sous ma gorge, des sueurs froides perlant à mon front, j'analysais la situation dans un seul mot. Savoir. Elle savait pour ce qui s'est passé à Kagoshima. Voilà pourquoi elle tenait tant à me fournir cet entraînement, pour me tuer pendant l'un d'eux sans que Yume ne puisse dire quoi que ce soit, vu qu'elle pourrait faire passer cela pour un accident. Facile. Trop facile. Elle me haïssait. Et là, je lui donnais un ultime prétexte pour me descendre. Cette révélation me frappa si fort dans l'esprit que je voyais trouble pendant un instant, tandis que son rire et sa lame ne m'écorchent toute conviction de ma part. Elle savait... Elle a vu ? J'espérais juste que ce monstre me laissait le minimum de fierté. Oui, cette malade qui a vu la vidéo de moi et de Naoko... L'horreur... C'était horrible. Je ne pris même pas la peine de relever ses insultes, tellement l'information m'eut choquée.

- Yume-Chan a de bons goûts, je l’accorde ~ La mort plane au dessus de ta personne Kaïla-Chan. Si tu n’étais pas une bête de foire pour Akiha et une amie pour Yume, ta tête n’aurait pas pris plus de deux secondes pour atterrir sur le sol.

Une menace. Je ne sentais que menace sous ses paroles. Une amie pour Yume... Certes. Mais en même temps si je ne l'étais pas, est-ce qu'elle se préoccuperait ainsi de mon existence ? Je ne pense pas. Et donc, il ne serait pas faux que je dise qu'il était presque paradoxal d'être une amie à Black Rock Shooter. Si je ne l'étais pas, je n'aurais pas à craindre la directrice, mais grâce à ce que je le sois, ma tête ne tombera pas de si tôt... Une bête de foire pour Akiha ? Que savait-elle de cela ? J'avais l'impression que trop de choses dont j'aurais préféré ne pas mentionner l'existence. J'étais mal. J'étais dans une position sans issue, sans savoir ce que je pouvais ou non faire. Continuer d'être une amie à Yume, pouvoir lui faire... la... soit, sans conséquences, mais en même temps craindre que la directrice puisse changer d'avis à tout moment ? C'était invivable... Dans toutes ces réflexions, je ne bougeais pas d'un poil quand elle passa à coté de moi pour ouvrir la porte, porte dont des bruits de coups se faisaient entendre depuis tout à l'heure, mais dont je ne fis guère attention.

- Kaïla et moi avons trouvé un marché lors de ton absence Yume-Chan ~ Le silence de ma personne contre sa vie ? Cela serait trop osé, dirais-je plutôt qu’elle accepte volontiers mon entraînement, tant que je lui laisse la vie sauve n’est-ce pas ?

C'est déboussolé, le regard trouble que je hoche de la tête imperceptiblement quand ma chère amie me demanda comment j'allais. Me sentais-je plus rassurée quand elle était là ? Je ne saurais le dire, après ce que je venais d'entendre, je ne pense pas que Yume serait en état de me défendre si Dead Master se décidait sur un coup de tête, à me tuer sans demander son reste. J'en avais marre... Entraînement ?! Elle allait me tuer de toute façon, et cela l'arrangerait si un malheur adviendrait pendant un exercice. Ou pire encore ! Pour me faire payer mon rapprochement avec son toutou, elle allait me faire morfler, m'user jusqu'à ce que je la supplie de m'achever. J'en étais certaine, tout cela se lisait sur son visage trop glacialement amical. Cela lui plaisait dans un sens, toute cette situation. Dead Master, cette femme horrible savait que quoi que je « décide », elle en sortirait gagnante. Yume... Dans quelle merde m'as-tu mise ?! Et ma fureur prit toute sa proportion quand cette maudite folle s'assit derrière son bureau et fit comme si de rien était en me demandant de poursuivre la matérialisation de cette main métallique. Et ce, poussant Yume sur le coté, de la main, tout en profitant du court contact que j’exerçais sur elle et qui, par la même occasion trancha ma résolution de faire face à sa « mère », je tapais mes mains sur le bureau massif derrière lequel Dead Master était assise avant de m'énerver complètement.

- Quelle privilège que vous m'offrez là, vous laissez Yume être mon amie jusqu'à ce que vous changiez d'avis ? Et puis quoi encore ?! Allez vous trouver un autre « enfant » si vous êtes si obsédée par votre instinct maternel, vous vous trompez d'époque là ! Et je refuse de subir vos envies sadiques, allez vous chercher une autre victime.

Fusillant les billes vertes devant moi, je lui lançais des éclairs sans moindre peur de sa personne. Non, je mens là, j'étais tellement terrifiée que ma robe de combat se matérialisa d'elle même pour me défendre au cas où. Et même si mon cerveau me disait bien que cela ne servirait à rien si la directrice voulait vraiment me tuer, mon corps n'en prit pas garde et construisit tout de même cette défense anodine. Voyant trouble sous ce surplus de courage, non de folie suicidaire, c'est les jambes en coton que je réussis à décrocher mes yeux des siens et de tourner les talons vers mon amie restée en retrait. Et là, je crois que j'étais tellement en colère que je dus m'extérioriser contre sa personne aussi. Entre fureur et angoisse, je lui attrapais le poignet et m'écriais, ma voix montait dans les aigus plus le flot de mots sortait empressement de ma bouche.

- Yume ! Elle sait pour Kagoshima ! Et tu veux qu'elle m’entraîne ?! C'est de la folie !

Troublée, la première chose qui me passa par l'esprit, fut celle de fuir avant que mon entourage n'explose à son tour, me valant un mauvais quart d'heure. Et, sur ce, je pivotais vers la sortie que j'empruntais sans demander mon reste. Laissant la porte ouverte à la volée, ne me préoccupant pas des formalités, il fallait que je fuis, que je sorte de cet asile de fous, il fallait... de l'air. Marchant droit devant moi sans faire attention à ceux que je croisais et aux murmures étranges des étudiants, je sortis dans la cours aussi vite que mes pas me le permettaient, en courant. Oui, il était étrange que quelqu'un sorte du bureau de Dead Master aussi furieux que ma personne en ce moment. À la base ceux qui quittaient ce lieu maudit étaient tous joyeux, morts ou encore effrayés et chamboulés. Bon, les deux dernières émotions me régissaient même si cela se transforma vite en rage. Ainsi, ne me posant pas plus de questions, mes pas me menèrent jusque la sortie, la vraie issue de cette Académie. Le pont. Le pont que j'empruntais, le regard baissé, ma robe de combat toujours sur ma peau. Essoufflée, j'arrivais à la lisière du réel et de la magique que je traversais sans attente, provoquant la dématérialisation de ma tenue de combat. M'arrêtant ensuite, je soufflais un bon coup, comme libérée de toute cette pression monstrueuse. J'étais dans la merde... totale. Cela allait trop loin, mes nerfs me lâchaient. Et puis qu'elle aille se faire foutre cette malade mentale !

- Injuste... C'est... Espèce de tordue !

Et sur ce constat, je fis volte-face, visage déformé par la colère, pour revenir dans le monde de la matérialisation. Et puis ? Et puis aller où ? Non, non, il ne faut pas que j'y retourne. Non, je vais plutôt aller me bourrer et oublier tous ces problèmes à la con en dehors de ce lieu, dans un bar en ville. Oui, voilà la solution... pour le moment.
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MessageSujet: Re: Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ?   Fallait-il autant pour quelques jours de plaisirs ? Icon_minitimeSam 22 Déc - 2:33

Folie, aberration, la situation n’était plus mienne et je ne pouvais plus être là pour protéger Kaïla. J’avais peur, peur de savoir ce qu’Ayame pouvait bien lui faire, peur de cet affrontement opposant ces deux personnes, peur de me rendre compte qu’Ayame sache tout concernant Kagoshima autant que la réaction de Kaïla vis-à-vis de cela. Savais-je qu’elle le savait ? Non, mais oui. La logique même de ce fait n’était discutable, une fois que vous vous dites que Dead Master savait tout, plus rien ne vous étonne et la simple question du « comment » n’a pas lieu d’être. Alors pourquoi ne m’emportais-je pas, pourquoi ne clamais-je pas défense contre une attaque me pendant au nez ? Parce que j’avais décidé de ne pas en parler, laisser faire les choses et voir où tout cela me mènera.

Mais ce fut hors de moi que je me retrouvais hors du bureau de la directrice, déconcertée je restais un instant sur le marbre froid du couloir avant de me rendre compte de ma situation. Me relevant à la hâte mon premier réflexe fut de taper à la porte avant de me mettre à abattre plus fort mes poings sur celle-ci en comprenant qu’elle ne s’ouvrirait pas si facilement. C’était horrible, je n’entendais rien de l’extérieur, c’était incompréhensible … Que se passait-il ? Allait-elle tuer Kaïla de sa propre main ? Non, cela aurait été plus jouissif pour elle de me l’ordonner … Mais depuis ce jour maudit, tout avait changé non ? Oui, Ayame et moi n’étions plus maître et esclave … Qu’étions-nous alors ? La même chose mais différemment.

Flash Back

Je suffoquais dans cet endroit étroit où mes larmes se mélangèrent avec ma sueur alors que son corps chaud sous mes paumes, ne se débattait pas, se laissant taper par mes poings n’arrivant même pas à viser son visage. La vue brouillée par les larmes, je ne savais me coordonner pour venir faire du mal à ce minois qui me fixait de ses yeux verdâtres. Pleurait-elle aussi pour être si belle ? Non, ce n’était que ma tristesse qui la rendait magnifique … Elle se plaisait dans mon malheur n’est-ce pas ? C’était ce que je me disais, à cette époque.

- Yume-Chan … Désolée, désolée de ne pas avoir été à la hauteur …

Ce n’était qu’une simple phrase, phrase qui me transperça alors que son sourire se fit mince et que mes larmes coulèrent à flot. Je n’étais pas là pour mettre les choses aux points, ce jour là je ne voulais que mon pouvoir, je ne voulais que retrouver ce que j’avais perdu … mon cristal, mon pouvoir, ma vie de maintenant et non pas celle d’une personne humainement normale. La normalité ne m’allait pas, je n’étais pas faite pour vivre dans un monde dicté par la conduite d’une société prédéfinie. J’étais née … pour être utilisée.

- Yume-Chan … J’ai besoin de toi, je ne peux pas te voir m’échapper … Tu es celle qui sera digne de ma personne, j’ai besoin de toi … Je ne veux pas qu’ils te prennent loin de moi.

Je n’étais qu’un réceptacle, je n’étais qu’une poupée pourvue d’une âme qui pouvait s’envoler à n’importe quel instant. Qu’aurait été ma vie si je n’étais pas née du ventre d’une femme humaine ? Je veux dire, que se serait-il passé si Ayame avait trouvé un moyen divers pour créer des gens ? Pour que je ne sois que matérialisation … Tel un robot ? Mais cet aspect là inconnu n’est pas différent du mien n’est-ce pas ? J’ai un cœur fait de sang, il bat et me fait mal quand je suis triste … Mais une matérialisation peut bien sentir cela aussi, du sang, du faux, un cœur, un faux, une émotion, une fausse. Savions-nous vraiment ce que nous étions ? Qui dit que tout cela, que tout Undai n’était pas qu’une simple plate-forme sur laquelle des geeks passent leurs temps en s’incarnant en nous ? Quel genre de détraqué pouvait me jouer … Non, je ne veux pas être un simple jouet, je veux vivre, je veux être … humainement normale … Non. Oui, non …

- Je t’aime, je t’aime plus que tout Yume-Chan. Ce monde est là et tourne pour toi, promets-moi d’être toujours là pour moi … Yume-Chan, dis moi que tu m’aimes.

Je ne savais pas … Oui je l’aimais mais en même temps … Je la détestais, je la haïssais, je la maudissais … Ayame. Je t’aime. Plus que tout et moins que tout. Tu es tout mais tu n’es plus rien, tu es une mère, une sœur, une âme … une partie de moi, Ayame, je t’aime mais … Rend moi ma liberté ! Rends la moi, redonne moi ce que tu m’as volé ! Je veux vivre, je veux pouvoir être …

- Vivante.

Flash Back Off

La porte s’ouvrit. Mon corps s’élança sans retenue dans cette pièce, d’un pas décidé ce fut le corps de Kaïla que je vins rejoindre, laissant les dires d’Ayame de côté pour venir analyser celui de ma tendre amie. Triste. Colère, je les sentais, tous ces sentiments. Ne m’affectez pas, pas maintenant. Fermant les yeux de soulagement en voyant que rien ne lui était arrivé, je fis volte-face à Dead Master qui, avec la plus grande des simplicités se posa sur son siège comme si m’expulser de cette pièce était normal. Trop normal, tellement que … -arrêt-.

Flash Back

- Yume-Chan … dis le moi, rassure moi.

C’était hors de sens, pourquoi devais-je le lui dire ?! Non, elle n’avait pas besoin d’être rassurée, Dead Master était grande, forte, intouchable, sure d’elle avec un ego sur-dimensionné … Alors pourquoi moi, pauvre chose pitoyable devais-je la rassurer ? Et c’est là, à cet instant là que je compris. Que je compris qu’au fond de ce monstre, une humaine vivait, une personne comme tout le monde, une faiblesse que je n’osais exploiter. Son amour. J’étais son point faible. Malheur, disgrâce … chance. Ma mort marquerait la fin de mon enfer ? Oui, mais je ne comptais pas mourir. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas …

- Promets-moi … Dis le moi et jure le sur ta vie, tu es mon tout, tu es celle qui sera à jamais … celle que j’aurais aimé. Yume … je t’en supplie.

Je ne savais pas comment réagir, mon corps s’abandonna dans tant d’irréalité. Un seul geste marquant notre accord, un seul geste marquant une union que plus jamais je ne saurai défaire. Avais-je été idiote de sceller mes lèvres aux siennes en signe de réponse ? Encore maintenant … je doute de la véritable efficacité de ce geste. Ayame, toi qui m’aime et moi qui te hais, devions-nous aussi finir ainsi ? Pardonne moi d’être la personne que tu as choisis, désolée d’être celle qui ne sera … être ce que tes desseins espèrent. Futilité. Puisque je savais que quoi qu’il arrive … j’étais faite « pour elle ». Mais ne pouvais-je pas aimer une autre personne ? Ne pouvais-je pas trouver cette fusion ailleurs ? Si, parce que bien que j’étais celle dédiée à Ayame, Ayame n’était pas celle qui m’était dédiée.

- Rend moi … mon âme.

Flash Back Off

- Quelle privilège que vous m'offrez là, vous laissez Yume être mon amie jusqu'à ce que vous changiez d'avis ? Et puis quoi encore ?! Allez vous trouver un autre « enfant » si vous êtes si obsédée par votre instinct maternel, vous vous trompez d'époque là ! Et je refuse de subir vos envies sadiques, allez vous chercher une autre victime.

Mon corps se fit aspiré, non pas par une quelconque téléportation, non, je me fis bouffer par les paroles de Kaïla. Elle avait osé, elle avait éclaté et moi … moi je n’avais pas bougé. Je n’étais que de marbre devant sa colère, essayant de repousser tous ces sentiments négatifs de peur qu’ils m’atteignent. Pourquoi, pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à se contrôler ? Était-ce tant difficile pour ces deux là, ces deux seules personnes m’étant chères d’être aimables ensemble pour ma personne ? Non, j’en demandais trop. Encore. Je savais bien qu’aucun accord n’aurait été trouvé entre ces têtes de mules, mais l’espoir fait vivre et les rêves pour adoucir la réalité non ? Foutaise. Et que faisais-je ? Rien.

- Yume ! Elle sait pour Kagoshima ! Et tu veux qu'elle m’entraîne ?! C'est de la folie !

Une unique phrase qui aurait dû me perturber. Une phrase qui aurait dû me détruire mais non. Rien, je ne bougeais toujours pas, restant aussi froide qu’à mon habitude dans ce lieu. Même quand Kaïla parti je ne bougeais pas. Ayame … elle non plus, elle fit trêve de ses dires comme si l’information n’était pas parvenue à ses oreilles. Pourtant … Kaïla l’avait insulté, elle l’avait mise devant notre réalité … mais rien, le néant. Tout cela était hors du temps, une fois de plus. Ayame, réagit. Ayame, parle. Ayame, ne reste pas ainsi !

- Ayame !

Ce cri traversa mes lèvres sans que je ne le veuille réellement, cri qui fit lever la tête de la directrice, me dévoilant une expression que j’aurais préféré ne pas voir naître sur son visage -une fois de plus-. Les traits droits, tirés dans une lassitude montrant bien que … justement tout le contraire. Que bien qu’elle n’avait pas l’air affectée par tout cela, elle se sentait blessée. Ayame a toujours été comme ça … Ayame ne montre pas ses vrais sentiments quand elle est ... à bout. Je m’avançais. Je m’arrêtais et je gesticulais essayant d’exprimer quoi que ce soit avant que sa voix ne claque dans l’air comme une rafale douloureuse que j’imaginais sur ma joue.

- Ne cours-tu pas après ton chiot Yume ?

Yume. Trop de formalité, trop d’énervement dans sa voix n’étant plus du tout douce. Vexée, outrée … triste. Kaïla avait réussi à l’ébranler, Kaïla … allait mourir. Et ce fut sur cette pensée que je devais m’expliquer, que je devais me confondre en excuses pour rétablir une situation dont elle et moi étions perdantes et dont Kurayami ne serait plus que poussière. Ayame, je t’en supplie à mon tour, ne lui inflige pas les résultats des conséquences de notre vie. Puis-je serait-ce te demander de la pitié ? Non. Parce que ce n’était pas moi, parce que jamais je ne quémanderai « tant » en suppliant Ayame.

- Non. Tu le savais donc … Pourquoi, pourquoi continues-tu ainsi ? N’avions-nous pas trouvé solution à notre problème ? Non hein … C’est impossible. Parce que … « un objet ne peut avoir de sentiments ». Mais un objet n’a pas d’âme non plus.

Flash back

- Rend le moi, donne moi … ce qui fait de moi ce que je suis.

Nous étions assises sur le sol, la moquette sous nos corps et l’atmosphère se changeait au fil des secondes pour s’apaiser. Mes yeux rivés dans ceux de mon interlocutrice, je regardais celle-ci, non pas avec envie, mais avec ce sentiment hors de l’amitié et peut être au dessus de l’amour. Je suivais ses courbes se mouvoir, je la regardais me poser son cristal sous les yeux. Un rire, une brise légère entre nos deux personnes pourtant enfermées dans ce bureau suffocant.

- Yume-Chan … un jour il sera tien, mais pour le moment … j’en ai encore besoin ~

Rire, je ne le fis pas. Un sourire se dessina et mes yeux s’émerveillèrent quand le cristal de Dead Master se retrouva dans mes mains. Je pouvais le toucher … parce que moi je ne cherchais pas à avoir son pouvoir ? Faux, je vivais grâce à son pouvoir. Mais alors pourquoi pouvais-je ? Parce que j’étais spéciale … Parce qu’un jour celui-ci sera mien. Undai Gakuen … les cristaux, tout ça. Vraiment ? Oui, Black Rock Shooter hein ?

- Yume-Chan devra …

Un nouveau cristal. Voilà ce que je reçus avant que des lèvres ne se posent sur mon front. Un cristal que je portais sur mon oreille comme le précédent, un cristal qui se logeait dans la boucle de mon oreille, un cristal prenant rapidement un éclat bleuté avant de passer à un rouge différent de celui des terminales mais qui était sans doute sans différence à l’œil des autres. Le cristal de Black Rock Shooter … un cristal assez pur pour soutenir la puissance d’Ayame ? Oui puisque je pouvais le porter … un cristal venant de son cristal. Pur comme une pierre azurée, passant par l’éclat de l’émeraude pour se finir comme étant un bijou accentué sous la forme d’un rubis … un cristal de feu ? Amusant …

- … Faire attention, personne ne pourra te le prendre, surtout pas Akiha-Chan ~

Flash Back Off

- Ca, tu le vois hein. Ceci représente mon âme, celle que tu m’as rendue, alors laisse moi vivre, ne serait-ce qu’un peu. Tu sais bien qu’un jour Kaïla ne sera plus là et que je serai plongée dans ton éternité, alors … juste un peu. Laisse moi me sentir « normale ».

Je n’attendais pas de réponse, je n’en attendais tellement pas que je tournai les talons sous un raclement de gorge de la directrice. Prenant une démarche détendue, je fermais la porte du bureau avec douceur avant de me diriger vers la sortie, là ou Kaïla m’attendait. Je la sentais, je sentais sa fureur comme son état perdu … ma pauvre chose, te voilà dans un piteux état après avoir « survécu » à l’enfer. Mon enfer. Arrivant rapidement au pont, j’avançais d’un pas décidé vers Kaïla se trouvant à la limite de Undai. Laissant la jupe de mon uniforme se battre en même temps que mes couettes contre le vent, je fis face à cette femme qui … me faisait vraiment vivre. Un léger sourire alors que j’arrivais à sa hauteur, je déposais ma paume sur sa joue avant de rapprocher sa tête de la mienne et de venir lui donner un unique baiser qui me détacha du monde ne serait-ce qu’un instant de plus. Un baiser si simple qui fit soulever ma poitrine, un baiser si simple interdit dans ce lieu où l’amour n’avait sa place. Un baiser qui montrait que non, ce n’était pas la fin, que nous, le rêve … Moi Yume resterais encore debout longtemps … mais sans elle.

- Je ne peux plus te faire souffrir, merci de m’avoir donné tant de plaisir. Merci de m’avoir fait vivre.

Merci … d’avoir été là avec moi, merci d’avoir été mon amie. Posant ma main sur sa paume, je fermais les yeux avant d’avaler, avaler sa personne, ses souvenirs, tout ce qui pouvait être en rapport avec ma personne. Elle devait m’oublier pour continuer, elle devait … survivre sans moi à présent. J’étais une gêne à sa vie, j’étais … celle qui lui donnerait la mort si je ne m’évinçais pas de sa vie maintenant. Ma robe de combat se matérialisait en même temps que des larmes percèrent mes yeux. Kaïla, s’il te plaît, vis mais ne te souviens pas de moi.

Une lumière bleutée se dessina autour de nos corps alors que je sentais mon corps « engloutir » tous ses souvenirs, tous ce qui se rapportait à moi. Il le fallait pour elle, pour nous … pour ce monde. Notre relation n’aurait jamais dû exister, tout cela … Jamais. Mais … la tristesse était là, j’avais peur de perdre mon unique amie, celle que j’aimais tant, celle à qui maintenant … je n’étais plus rien, celle pour qui je m’arrêtais à Black Rock Shooter. Plus d’amie, plus d’affinité … Nous n’étions plus.

Son corps se détachait de ma main, mes larmes s’étaient accentuées, son corps tomba et moi je me retournai. Un pas et je me téléportais, téléportais dans le bureau d’Ayame. Me téléportais loin d’elle, loin de ce qui un jour fut nous. Allait-elle tout oublier ? Oui. Allait-ce rester à tout jamais … Je n’étais pas sure, mais je l’espérais. Mon corps se fendit sur le sol dans un sanglot prononcé, mes larmes perlèrent sur le sol alors que mes poings serrés montraient tout cela. Je vis Ayame entre deux cris de pleurs de ma part se lancer sur moi, m’encercler et me demander la raison de mon état. L’expliquer, je le fis, mais pas tout de suite … Il y avait une fin à tout, et aujourd’hui marqua la fin de notre amitié.

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