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 Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !

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Kaïla Kurayami
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Kaïla Kurayami

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MessageSujet: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMer 11 Juil - 14:32

La douleur... Un réveil douloureux est plein de mal-être. Cette sensation de vide, d'étouffement... Ce sentiment qui vous submerge quand vous vous rappelez de quelque chose de mauvais qui vous est arrivé dans un passé lointain ou proche, cette vague de chaleur qui vous assaille disant bien que la haine de cette douleur n'est pas passée, c'est juste horrible. Était-ce juste de la rancœur qui incessible, continue à gronder au fond de vous sans que vous ne puissiez l'arrêter, la stopper, l'atténuer ne serait-ce qu'un petit peu... Un peu juste le temps que votre cœur et corps guérissent ou, du moins, oublient le malheur qui vous habitait, les peines et trahisons que vous aviez vécu. Que faire quand l'esprit et le cœur ne veulent pas délaisser la rancune de coté ? Que se passe-t-il quand, même après que tout ce soit arrangé dans maints sacrifices, cette sensation de malheur revient... Je n'ai pas la réponse, pourtant, je suis assaillie par cela sans que je ne puisse réagir, intervenir pour le dissoudre, ou le faire complètement disparaître. Parce que le mal qui est fait et fait, et ne disparaît jamais. Jamais.

Mes yeux s'ouvrirent agressés par une lumière blanche, trop pâle, trop vive pour être accueillante, si impersonnelle et dite pure. Pure... Mon cœur se serre, ma respiration devient plus rapide et saccadée, la haine me crie en plein dans les oreilles à quel point elle veut de la justice... Mais je sais, je sais que même quand elle sera faite et assouvie, rien ne s'arrangera, cette plaie béante restera à tout jamais en moi, sans pouvoir cicatriser. Oublier, guérir ? Non, jamais. Jamais cela ne me sera accordé, mon esprit est trop recouvert de ce voile de colère, si pas fureur, incurable. Et je le sais, je sais d'avance que quand je tâcherai mes mains de son sang, je ne serais pas heureuse, car il est impossible, il m'est juste impensable de pouvoir pardonner. Alors ici... Ici je suis couchée, sans défenses et laissée pour morte. Dans la douleur, je ferme les yeux tandis que les jours passent. Je me noie dans cette sensation de malaise, échafaudant mes plans pour mieux retomber à la réalité, me brisant encore et encore le cœur, sans arrêt. Une envie de souffrir ? Non, je ne veux pas... Mais rien à y faire, j'étais déjà condamnée, le premier jour où je l'ai rencontré mon destin fut tracé, et maintenant, il ne me reste qu'à assumer cette peine qui me tiraillera jusque la fin de mon existence et par delà peut être aussi, cachée... Oui, ce malheur sera caché sous des faux semblants, sous une apparence joueuse et peut être un peu heureuse, sous des moments joyeux qui arriveront par après. Mais la blessure et là... Et elle ne partira pas. Souillée pour toujours.

J'ouvris les yeux, m'habituant à cette blancheur ne me représentant pas. Mon corps ne l'était pas, toute mon innocente était prise par cette personne. Mais était-ce une bonne chose ? La question se pose-t-elle au moins ? Non. Elle n'a plus lieu d'être, cet être m'a blessé quoi qu'il en soit. Je me redressais légèrement, tous mes muscles me faisaient mal. Une grimace montrant mon désaccord, ma profonde douleur physique encrée dans chaque parcelle de mon corps. Mes yeux aussi sombres que le reste de mon corps reflétaient avec précision que je n'étais plus celle que je fus au début, avant que mon chemin ne croise celui de cette chose. Aucun cri, aucun son ne sortit de ma bouche, ce n'était pas la peine, personne n'entendrait ma plainte étouffée, ma douleur masquée sous des sourires ou expressions froides. Non, je garderai tout ce mal pour moi, toute ma rancune et colère se déversera en moi et y restera, vide ? Étais-je tellement plongée dans le néant que je ne le laissais paraître ? Mais quelle était la vérité au plus profond de mon être ?

Facile de trouver ce qui est faux, difficile de trouver ce qui est juste. Je me levais titubant, voulant à tout prix quitter ce lieu hostile, ce lieu qui gravait ma douleur de plus en plus dans ma chair. Douleur physique... Je venais de comprendre que ce n'était rien par rapport à celle qui m'habitait dans le cœur, dans mon cerveau. Oui la douleur mentale me prenait, et tenait dans son emprise sans jamais relâcher, resserrant même ses liens quand des moments trop joyeux empiétaient sur ce mal. Qu'étais-je ? Que trouvait-on de faux en moi ? Que pensais-je au juste ? J'en savais rien. Je m'écroulais au sol immaculé et froid sous des cris. Cris qui ne signifiaient rien à mes yeux. Rien que des bruits nuisibles qui ne disaient rien. Pourquoi donc hurler sur quelqu'un... Pour lui montrer son désaccord, à quoi cela rimait ? Chacun était responsable de sa vie, alors... alors autant laisser tomber les autres et tracer son chemin sans s'encombrer des autres, car eux... Eux, c'était leurs fautes si j'étais blessée. Sans personne, vivant dans la solitude, aucune peine ne viendrait toquer à la porte de mon organe vital. Car oui, ce qui était faux... Je le savais. C'est pour cela que je ne m'attachais et attacherait peut être jamais. Car c'est quand on devient proche d'une personne qu'on est le plus exposé à la souffrance. J'en étais sûre et certaine de cela. Car cette personne, si on s'y attache, c'est que au fond on l'aime, on l’apprécie et tous ces verbes montrant l'affection qu'une personne porte à une autre. La porte est ouverte... Et au seuil de celle-ci il n'y a que douleur, rancune, haine qui, quand ils passeront la porte, ils ne s'en iront plus jamais, restant tel un parasite encré dans notre espace privé. Et c'est une autre personne qui les fera rentrer dans cette pièce où sont notre cœur et esprit, comment ? Par ses erreurs, la plus part du temps. Mais à présent, était-il juste de tracer une croix sur les autres, sur ces sentiments dits bons pour ne pas connaître ceux qui font mal, jusqu'à détester ceux qu'on aime ? Difficile à dire. Je restais perplexe sur la question. Même si parfois, je me disais qu'il serait beaucoup plus facile de barrer quelqu'un de sa liste dès qu'il nous aurait fait du mal, cela nous éviterait de souffrir pour elle d'avantage... Est-ce la vérité ? Ma plus sombre pensée que je cultivais au fond de moi, la gardant pour moi ? Quoi qu'il en soit, c'était peut être pour cette raison que je ne m'attachais pas.

Je me débattais, me défendais contre ces mains, ces gens dégoûtants qui se disaient être là pour moi. Et je m'enfuis. Loin de cette pureté sale. Car il n'y avait jamais de tableau blanc, une tâche devait à tout prix venir enlaidir la beauté de la blancheur. Ma tâche était rouge. Pourquoi rouge ? Parce que c'est la couleur qui revient le plus souvent que ce soit le sang ou mon regard, sans oublier le voile de colère sous mes yeux, c'était toujours rouge. La chaleur qui monte aux joues quand cette vague mauvaise fait son apparition, nous donne des couleurs rouges. Voilà ce qu'était là mon malheur. Et j'étais entachée de ce rouge parce que... J'ai cru en eux, je leur est fait confiance... Que ce soit à mes parents qui m'ont toujours protégés, à mes enseignants, à mes amis... Je leur ai fait tellement confiance que la réalité brutale qui m'a frappé de plein fouet m'a sonné, réveillé, et détruit. Parce qu'à présent, je peux voir à travers tous les mensonges vides. Je sais voir le monde tel qu'il est. Moche, mauvais, laid à souhait, rien n'en ressort de bon. L'amour ? Voilà une autre façon de montrer qu'il ne faut pas se fier à autrui, parce que c'est l'amour qui fait le plus mal, dont les blessures restent gravées à tout jamais. C'est pourquoi, je me promis de ne jamais tomber amoureuse, de ne plus ressentir ce sentiment envers quelqu'un, que ce soit au niveau familial ou plus développé avec une autre personne ne faisant pas partie de ce cercle. Cela, c'était juste. C'est une façon de se protéger du mal. Les amis dans tout cela ? Vous croyez vraiment que cela existe encore ? J'en ai de plus en plus de doutes. Tous ! Tout le monde est un ennemi, même la personne la plus proche de vous.

Je défilais dans les couloirs vides, courant, trébuchant, haletant, poussant des petits cris de douleur, mais jamais m'arrêtant. Non, si je le faisais c'était comme si je me laissais plonger dans leurs bras dits chaleureux mais qui ne l'étaient pas. De l'air, il me fallait de l'air à tout prix, là, maintenant. Sortir de ces murs, de ce monde... Je ne vais pas rester longtemps dans ce monde si mauvais. Remplis de gens plus horribles les uns aux autres. Pourtant, j'en faisais partie moi aussi à présent, me nourrissant de ma haine et de ma souffrance, je faisais de même. Je blessais. Non, j'allais tuer. Pour le plaisir. Pour repentir tout le mal qui m'était fait. Je sentais ma douleur déferler en moi, ma puissance me gagner par la même occasion. Un jet de sang devant mes yeux de la même teinte. Une course effrénée, des obstacles, tous déchiquetés un peu comme mon corps. Une lame, un hurlement, et je disparais dans un dernier soupir, dans l'ombre du bâtiment. Gravissant rapidement les étages repensant à mon impuissance et à la situation pour laquelle je me trouvais là, en tenue d’hôpital, un regard et sourire meurtrier sur les lèvres. Je devais me réfugier de ces êtres avant de bien les frapper quand j'en serais capable.

Humains... Dites au revoir, parce que vous allez danser avec le diable. Je n'étais pas le mal, c'est à cause du vrai diable en personne que je me trouvais dans cet état de faiblesse. Cet être, m'a... achevé. Sans vraiment le faire. Pourquoi ? La réponse est simple. Une autre personne m'a sauvée, sous peine même de se voir détruire. Voilà une belle preuve qu'il fallait penser qu'à soi, sous peine de souffrir. Était-ce la vérité ? Non. Car je ne voulais pas mourir de la main de ce monstre qui lui aussi était impliqué dans ma déchéance... Mais qui ne l'était pas en fait ? Tous. Tout le monde y était pour quelque chose.

L'étage, le couloir, la porte convoitée et... les gens. Je n'osais pas les regarder dans les yeux, honte, peur, haine... Oui, j'étais le mal qui était lui-même dans un piteux état. Un piteux état mental, car mes muscles douloureux qu'ils pouvaient être, étaient entiers, et fonctionnels. Ma tête me lançait, mon crâne me paraissait fondu en deux. Ma vue se troublait. Trop d 'effort, trop de souffrances dans mon cœur. Des tremblements, rampent sous ma peau. Je traversais le seuil à mon tour, apportant peut être douleur à la personne que je... que je considérais comme amie. Ne pas s'attacher, dans mon cas ce n'était plus possible. Oui, je souffrais, mais je n'étais pas la seule. Alors... Cet espace impersonnel, mais chaleureux. Je m'engouffrais dedans et j'y restais. Longtemps. Même si je savais que je ne survivrais pas longtemps, dans ce monde si mauvais. Que la réalité était là, et ne changera plus jamais.

Patienter. Patienter. Et le temps passa. Je repris des couleurs dans ce lit. Je... Non, je survis. Manger, boire, me laver, dormir, bouger, regarder, parler, c'étaient des choses que je faisais. Mais rien que dans cette pièce qui me tenait en sécurité, rien qu'avec cette personne à laquelle j'apportais du malheur. Parce que je savais que si je sortais, j'allais déverser mes malheurs et souffrances sur les autres. Ils le méritaient certes, mais... Mais pas maintenant, j'avais trop peur d'être trop faible... Comme avec ce monstre qui n'eut aucune pitié pour me déchiqueter, me balancer dans la boue et me laisser pour morte. Que faire ? J'étais bien dans cet espace calme et paisible. Sécurité ? Oui, voilà ce qu'il fallait à mon corps, esprit et cœur. Mais combien de temps pourrais-je persister ainsi ? Tel un parasite ne faisant rien de ses journées, sombrant et se relevant juste pour mieux retomber... J'allais mourir ici dans les ténèbres. Avec le sourire et soulagement sur les lèvres. Ma forteresse, en plein cœur du camp ennemi. Voilà où je me trouvais. Mais où pouvais-je aller pour me préserver de tout cela ? Nulle part, mes souvenirs et expériences me suivraient partout où j'irais. Alors autant rester le plus prêt de ses ennemis, non ?

Une journée banale, manger, dormir, boire, se laver, dormir, grogner, encore manger, tel une chose enfermée dans une cage. Je n'étais que le semblant de moi-même ? Faux, j'étais la nouvelle moi. Oui, j'étais tellement détruite que je devais me reconstruire. Dans la haine, dans le sang, dans la puissance et fureur, je ne voulais qu'une chose, c'était la mort de tout être vivant polluant cette planète. Mais j'avais encore trop peur des les affronter, parce qu'ils étaient tous des vicieux, et il était facile de tomber dans leurs pièges, alors je me devais de me forger une armure en restant ici, avant de pouvoir survivre dans leur milieu. Combien de temps cela me prendra ? Je ne sais pas, mais je sais qu'il n'y avait plus de chemin de retour. Ce qui était fait l'était, et c'est sur cela que je fonderai mes nouvelles bases.

Voilà ma pensée, assise à une table, nourriture devant moi, mon jeu en pause avec le volume à fond, le regard déterminé, je ne me gênais pas de m'empiffrer avec tout ce qui me passait par les mains. Cela devait faire une bonne semaine que je me suis enfuie de l'infirmerie, prenant résidence dans la chambre de mon amie, vivant dedans au jour le jour, sans me préoccuper du but premier pour lequel j'ai intégré cette Académie. Après tout, si c'était pour me faire presque tuer encore une fois par un monstre tel que la directrice, je préférais rester ici avec Pyon-Kun et vivre tranquille dans l’ignorance du monde extérieur. Visage froid et fermé, un sandwiche entre les dents, ma manette dans les mains, je me posais sur le sofa pour mieux admirer le téléviseur. Une touche, le jeu était de nouveau en marche, me faisant presque mal aux tympans à cause du bruit de fracas que cela faisait. À quoi je jouais ? À un jeu où je dégommais tout ce qui bougeait. Oui barbare. Oui, je m'imaginais pouvoir faire cela avec tout le monde dans la vraie vie dès que j'en serais capable. J'avais des grands desseins, vous ne trouvez pas ? Après tout, tuer sept milliards d'individus, c'était beaucoup. Un niveau de passé, j'ai faillit m'étouffer avec mon pain, un autre niveau de passé, je venais de perdre ma manette qui a volé par la fenêtre, encore trois niveaux plus haut et me voilà avachie sur le sofa de travers avec de divers paquets de nourritures jonchant le sol. Me voilà au boss de mon jeu et... !
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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMer 18 Juil - 21:32

Un jour, une nuit, une heure, une minute et tout peut basculer. Un mouvement, un souffle difficilement masqué et voilà que cela se voit interprété d’une manière différente de celle dont vous vouliez la présenter. Une odeur, ce n’est pas la mienne, non, celle que je sens est douce pourtant … pourtant froide en même temps. Je tends un bras, le vide, les couvertures sont encore chaudes, elle est partie il y a peu. Un grincement et voilà que la porte se referme doucement. Qui, pourquoi, comment ? Les questions existentielles d’un humain dont les réponses sont plus qu’évidentes en cherchant un peu. J’ouvre un œil, je vois qu’elle n’est plus là, une seule personne peut et pourra toujours être dans ma chambre de si bon matin après avoir passé une nuit emmitouflée dans mes couvertures. Un sac scolaire manquant, je n’y crois pas, ne serait-ce qu’une manière pour me faire croire qu’elle est partie en cours ? Pourquoi … pourquoi partir si tôt ? Je ne sais pas. Fermant les yeux une fois de plus, je me rendormis sans trop de peine dans un léger grognement marquant mon mécontentement. Pourquoi l’étais-je ? Je ne sais pas, j’avais envie. Non … tant pis.

Je ne sais pas comment, ni pourquoi ou d’ailleurs où je venais de me réveiller. Les yeux rivés sur un mur blanc, je fronçais les sourcils en me disant que ceux-ci étaient peut être trop lumineux pour être ceux de ma chambre. Non pas que mon espace privé ressemblait à une porcherie, mais vous vous doutez bien qu’entre le bleu clair et le blanc, la différence existe non ? Sortant les pieds du lit, je levais les bras avant de me lever de tout mon corps dans un bruit bien singulier, montrant ma motivation à découvrir ce lieu dit inconnu à mes souvenirs. Posant la main sur la poignée de la porte, je me saisis de celle-ci et tout en la tournant, poussant du pied le bois afin de passer ma tête dans l’encadrement. Personne, toujours les mêmes murs blancs et cette odeur … cette odeur de fleur, de cimetière.

C’est en entendant un bruit surgir de derrière moi que je tournais la tête vivement pour regarder la provenance de celui-ci, à peut être un mètre ou deux, une infirmière venait de faire tomber un calepin. Me rendant compte du métier de cette femme, une seule question me vint en tête, comment et pourquoi … pourquoi étais-je dans un hôpital, pourquoi je ?

- YUME KUROI-SAMA, retournez dans votre chambre tout de suite !

Flash Back On

Devrais-je dire que j’avais toujours été seule, oserais-je comparer mon malheur à celui des autres ? Non, je ne le pouvais pas. Parce que bien que je sois de nature froide et asociale, je respectais les douleur des autres, je respectais leurs peines bien qu’à mes yeux, aucun d’entre eux n’eurent jamais connu tel malheur et désarroi que le mien. Oui, chacun ses douleurs, chacun ses peines. Je meurs, je renais, mais que suis-je en fait ? Un sentiment d’existence venait se heurter dans mon être quand je croisais ses yeux, ses pupilles rougeâtres alors que les amandes vertes de ma maîtresse me faisaient retomber au grade d’un objet, d’un jouet. Tout juste bon à passer la nuit avec, un jouet cassé qui ne voulait plus obéir, qui voulait être libre … Oui, je me disais rêver liberté, mais qu’en était-il vraiment ? Pourquoi sortir de cette prison où le monde était dans le creux de ma main, pourquoi vouloir m’arracher de ce bonheur infernal alors que tant d’autres ne demanderaient qu’être à ma place, oui … « mon bonheur n’est autre que mon enfer ».

Cela faisait peut être un peu plus d’un mois que j’évitais le plus possible Ayame depuis notre petit affrontement dans l’arène qui se résultat d’un échec pour ma part, une défaite que j’eus avalé bien amèrement. Je n’ai pas à vous expliquer le comment du pourquoi, autant que je n’ai pas à vous dire ce que j’avais fait après ce dit combat. La seule chose à savoir fut que j’eus évité la grande directrice et qui dit éviter, dit sortir de ses griffes assidues et ses baisers si doux. Triste ? En manque de tendresse ? Rien, rien de tout cela. Si je devais la tuer un jour, autant que je puisse la haïr, il fallait aussi que j’arrête d’être sa petite bonne, oui, il fallait que … libre, n’était-ce qu’un rêve ?

Assise au beau milieu de l’arène en pleine nuit, je regardais la lune se dresser fièrement devant moi. La main sur le cœur, un visage tendre dressé, je soupirais doucement avant de me relever. Me décidant qu’il était peut être temps, après être restée des heures dans ce lieu, de retourner dans ma chambre. C’est en me retournant que je vis le sol de l’arène se changer, le ciel, les parois ainsi que l’air ambiant. Plongée dans un monde désastreux, devant moi se dressait finalement un tout autre aspect. Du rose, du jaune, du bleu, du vert … des jouets ? Ce monde était … moche, moche à m’en crever les yeux. Cherchant une quelconque personne pour créer si vite et si parfaitement ce lieu en un temps record, je ne fus pas surprise de croiser des amandes verdâtres me fixer, un léger sourire en disant long sur son visage pour que je sache ce qu’il allait m’arriver.

Je n’eus le temps de lui dire ou faire quoi que ce soit que je me voyais, en moins de cinq secondes, entourée de chaînes que ma maîtresse m’envoyait en pleine figure. Encerclée ou plutôt étranglée dans ce métal froid et rouillé, je grimaçais de mécontentement. Aucun bruit, aucun son, le silence plat que je me refusais à briser en criant ma douleur. Attrapant l’une des chaînes, j’essayais de la tordre tant bien que mal en vain. C’était donc ainsi ? Emprisonnée comme une vache avant qu’on ne la passe à l’abattoir, très jolie pensée ne trouvez-vous pas ?

Mais je ne comptais pas en rester là, non, il fallait que je sorte, que j’attaque, que je défie celle qui osait poser ces choses dégoûtantes sur moi, celle qui emprisonnait mon âme et maintenant mon cœur dans sa crasse. D’un mouvement surhumain me cassant le bras, je me tordais afin de m’échapper de son attaque, un crac, un cri de douleur provenant de ma bouche et je vis mon bras sectionné dans les chaînes de mon adversaire. Un bras contre la vie, qu’était-ce donc ? Rien.

Flash back off


- Quoi ?

Oui, j’avais toujours autant de tact pour m’adresser aux gens. Voyant l’infirmière accourir dans ma direction, j’eus un premier pas de recul avant de marquer mon visage et mes gestes d’immobilité quand j’entendis la suite de ses paroles. Une voix fluette sur une femme plutôt jolie, mais moche à en mourir à mes yeux, se pencha premièrement devant moi, bougea les cheveux frivoles de mon front avant de coller le sien au mien. Je rougis ? Non, je fronce les sourcils en sentant son souffle caresser mes lèvres. Salope, t’es trop près.

- Yume-Sama, vous avez encore de la fièvre, vous ne pouvez pas sortir ainsi de votre chambre ! Si vous aviez besoin de moi, je serai venue tout de suite … après tout, nous sommes proches à présent …

Quand ses yeux descendirent sur mon corps, je fis de même et c’est là, que pour une fois de ma vie, depuis longtemps du moins, je me retrouvais rouge pivoine devant une inconnue. N’étant ni vêtue de ma robe de combat, ni vêtue de mon uniforme, un simple bout de tissu, commun des patients des hôpitaux, recouvrait mon corps. Un réflexe anodin quand j’essayais de voir en touchant mon oreille si ma boucle était toujours présente. Rien, le néant, je stress avant de me rappeler l’épisode d’Hibari et le temple. Ce con, qu’il crève. Mais là n’était pas le sujet, non, comment étais-je arrivée à me vêtir de cette blouse ? Une réponse simple quand je vis l’infirmière détourner le regard et rougir avec un sourire dit pervers sur les lèvres. Vous me connaissez, je ne suis pas une personne calme moi !

Et aussi calme que je pouvais être … bah … Bah j’ai voulu matérialiser ma robe et trancher cette personne qui m’avait sans doute vue nue. Mes seins, c’est de l’or ! Personne ne regarde et personne ne touche ! Oui, mais … mais ma robe ne s’activa pas, j’étais toujours dans ce machin truc étrange. Pourquoi ? Pourquoi ! Pourquoi ?! Aussi peu sociale que je pouvais être, aussi peu calme que j’arrivais à me faire des films en live au plein milieu d’un couloir. Ma robe, pourquoi ma robe ne venait-elle pas ?! Mon pouvoir … Rien, je ne sentais et n’entendais rien. J’essayais de matérialiser ne serait-ce qu’une batte pour éclater la tête de la fille, mais rien, rien, rien … mon apparence ?! MON … Ha. Non, seize ans, m’oui, c’est mieux que cinquante.

Donc, prise de panique et sachant que je ne savais rien faire devant ce déchet humain qui faisait office de ramasseuse d’ordures de son rôle d’infirmière, je lui tournai le dos et me pétais un sprint vitesse grand V vers … vers la sortie. Une fois dehors après avoir croisé infirmiers, patients, chirurgiens me gueulant de m’arrêter, je me retrouvais sur un parking, montant dans le premier taxi, une seule chose à dire « Undai Gakuen, vite. » et me voilà en direction de mon chez moi, loin de … de je ne sais où d’ailleurs. Je ne pouvais pas dire que j’étais à l’hôpital général de Kyoto étant donné que mon parcours en voiture me prit plus de trois heures, autant que je ne pouvais pas me dire que je n’étais plus au Japon étant donné la physionomie du chauffeur de taxi. Moche, nez plat et cette manie de secouer sa tête, sans parler de son nom atrocement laid « Yuri ». Qui appellerait son fils « lesbienne » ?! Sérieusement, les gens quoi !

Une fois sur le pont, je sortis du taxi … et je me mis à courir encore. Parce que oui, ce n’était sans doute pas dans mon habit de poubelle que j’avais de quoi payer la course et sans pouvoir, tu ne fais plus autant ta fière. Quoi que, mes réflexes étaient toujours les mêmes et cela s'est vu quand je grimpais à un arbre pour atterrir dans ma chambre pour ne pas traverser le couloir en petite tenue devant les étudiants moqueurs ou je ne sais quoi. Une humiliation, ok, trois d’un coup non ! Comment je passe de deux à trois ? Bah, jamais deux sans trois nan ? Soit.

Atterrissant dans ma chambre par la fenêtre ouverte, je sautais de mon lit jusqu’au divan avant d’atterrir sur Kaïla, volontairement cela va de soi. Attrapant sa manette que je balançais de l’autre côté de la chambre, je pris ma colocataire par les épaules, la secouant un peu avant de lui dire, sans plus de ménagement :

- JE SUIS MALADE !

On oublie le fait que j’ai de la fièvre hein, je parle de mon pouvoir qui, qui, qui ! Qui fait plus joujou avec mes globules rouges ! La fièvre … Haha, je l’avais oubliée celle là … Bah mon corps non étant donné que je sentis celui-ci perdre prise et commencer à tanguer dangereusement vers le sol. Avec un peu de chance, je ne me prendrai pas le bord de la table, le parquet dans la face, j’ai l’habitude, tout va bien. Sauvez-moi, s’il vous plaît.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeJeu 19 Juil - 22:10

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, c'est-à-dire, à la vitesse de l'éclair, je vis ma manette m'échapper des mains dans un cri de surprise. Ce n'est que quand mon cerveau se faisait bousiller dans son enveloppe crânienne que je me dis que ce n'était pas bon. Pas bon du tout. D'abord surprise, presque apeurée par cette soudaine irruption dans mon espace tranquille, je me débattis une seconde avant de comprendre quelle en était la provenance. Quelle ne fut mon regard surpris quand je croisais les yeux bleus d'une certaine personne bien connue à ma personne. Surprise... Non. Mes rubis se portèrent directement sur la télévision allumée et à plein volume et là, j'eus un choc. Mon personnage, celui que j'interprétais et qui fut arrivé au boss après une journée entière de pétages de plomb et de guerre acharnée contre la manette de jeu, se faisait tuer sous mes yeux impuissants. Alors vous me voyez d'abord concentrée comme pas possible sur mon occupation fétiche, pour ensuite me faire agresser sans m'en rendre compte... et finalement changer mon expression de surprise en un visage agacé limite en colère, si pas hystérique. Vous voyez le changement de comportement et ressentiment en une fraction de seconde ? Non ? Oui ? Bah voilà. Et cela empira quand la furie sur moi s'est mise à me casser les oreilles de sa voix un peu trop stridente à mon goût.

- JE SUIS MALADE !

Oui Yume Kuroi, tu es malade d'avoir osé me faire perdre à mon jeu, d'avoir osé m'approcher de si près, de m'être sautée dessus comme si de rien était en m'arrachant MA manette qui... d'ailleurs elle était où la manette ? Écrasée contre un mur... Sans plus de ménagement, je fis revenir mes genoux à moi pour, dans un ultime cri de guerre envoyer mon assaillante loin de moi, grâce au coup de pieds joints dans la face. Sans demander mon reste, avec une grimace prononcée de mécontentement mélangé à de l'incrédulité, je courus vers le mur aux pieds duquel se trouvait ce qui restait de l'objet qui me ferait gagner mon jeu... Sauf que l'objet en question était en miette et que j'entendais le téléviseur exprimer l'agonie de mon personnage avec toute la grasse d'un survival horror bien sentit.

-Yume... Tu... Tu...

Je me tournais vers la fille, ma colocataire, mon amie, l'être qui m'énervait à une puissance impossible à calculer en ce moment précis. Mes poings et dents furent serrés tandis que mon pas lourd et furieux s'approchait déjà de ma prétendue proie. Et là... là, je m'arrêtais net, comme foudroyée. Ladite présidente du Conseil des étudiants se tenait devant moi avec... une tenue étrange. Un simple tissu venu d'un hôpital à moitié défait par la chute. Si j'étais étonnée de la voir ainsi, ma colère remonta quand un « Game Over » sonre et grave raisonna à mes oreilles. Mes rubis tournés vers l'écran, je vis la personne que j'interprétais dépourvue de la tête avec du sang qui giclait de partout. Sans me poser plus de question, j'attrapais un coussin à la volée avant de venir plaquer la tête de ma chère perturbatrice entre le coussin et le sol dans un dernier grognement menaçant.

-Ku-roi-San... Donnes-moi une seule, une seule bonne raison pour ne pas t'éclater.

Vous allez dire que le seul fait qu'elle se trouvait en tenue d'hôpital, et qu'elle venait de sauter par la fenêtre tel un chat, était une bonne raison pour demander plus ample explication sans pour autant l'étouffer sous une pression dite violente. Oui, mais je n'étais pas une Kurayami à caractère explosif pour rien. Je restais ainsi un moment, avant de m'affaler sur sa personne et de réfléchir. Réfléchir... Et puis tout me revient à l’esprit. Le fait que je ne l'ai plus vu depuis un moment, les circonstances étranges dans lesquelles elle était arrivée sur moi, sa tenue, ainsi que, au final, ses dires... enfin, son cri étrange que je n'ai pas compris. Soupirant de frustration, je me dirigeais vers la télévision sans plus prêter attention à Yume, je l’éteignis à regret et je me retournais vers ma colocataire. Droite comme un piquet, je la regardais de haut, bras croisés et regard sombre avant de sortir un seul mot, froid telle le souffle d'un vent d'hiver.

- Explications !

Avant de m'irriter complètement quand le temps de sa réaction fut estimé trop lent par mon cerveau en ébullition. En tendant mon indexe vers le lit, je l'invitais à s'y asseoir en vue de son état étrangement trop bizarre. Je m'assis sur le sofa, exaspérée par son comportement des moins normales et habituels. Avec une grimace, je la fixais sans relâche tandis que les questions fusaient de ma bouche à une vitesse grand V.

- Où étais-tu passée tout ce temps ? Et pourquoi tu débarques ici sans crier garde ? Et... Pourquoi t'es habillée comme cela ?

Après mon état de colère, je venais de passer à de la curiosité si pas de l'inquiétude. Même si s'inquiéter pour cette folle furieuse était ridicule et complètement inutile. Mais bon, j'étais perdue. Même si en vue de sa tenue, j’esquissais un mini-sourire moqueur. Ne pas rire, ce n'était pas marrant... C'était indécent ouais. D'ailleurs, je détournais le regard après un dernier mouvement agacé de la main. Non mais, habille-toi bon sang !
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeJeu 19 Juil - 22:52

Tomber dans les pommes ne fonctionna pas comme prévu étant donné que je n’eus même pas le temps de me ressaisir que je me faisais, mais genre, littéralement, exploser le visage par des pieds ou des mains, dans mon état, je savais juste dire que c’était plat et chaud ! Les bonnes odeurs de l’été ? Mais rien de tout cela, voyons ! Comment aurais-je eu le temps de sentir quoi que ce soit avec autant de sang qui accourait dans mes narines pour voir le monde extérieur ?! Oui, une fontaine alors que elle, elle j’en sais rien. Assise au sol, la tête levée, un petit jet sorti de mon nez avant que, bah que je tourne de l’œil. Sa réaction, a-t-elle seulement vu que ma tête et le planché était collé ? Sans doute pas étant donné qu’elle continuait à … bah à jurer son mécontentement sur mon pauvre corps malade.

-Ku-roi-San... Donnes-moi une seule, une seule bonne raison pour ne pas t'éclater.

Mais ce n’était pas tout ! Alors que je reprenais conscience tant bien que mal, je me redressais pour finir une fois de plus sur le sol mais cette fois-ci ce ne sont pas ses pattes qui m’assommèrent d'un coup, mais bel est bien un gros coussin ramassé à la volée. Réflexe : Out. Pouvoir : Out. La mort ? ON ! Bah si je te dis que tu ne peux pas m’éclater tout simplement parce que je te dis non, tu vas m’obéir ? Mais que dalle ! Elle, m’écouter ? Autant prendre un moine pour un clown sortant d’un film d’horreur, insensé hein ? Bah oui. Kaïla n’était pas du genre manipulable et encore moins obéissante. Et donc, la vérité était la meilleure chose à faire, bah si elle m’écoutait déjà avant de me taper, elle le saurait.

- Explications !

Me traînant tant bien que mal sur le lit, je grimpais dessus sans plus de cérémonie avant de me laisser retomber en arrière. Avec ma chance de merde, fallait que je me tape la tête contre le mur : réflexe : Je me relève, me retourne et soupire. Non, plus haut, je parlais pas de ce genre de réflexes voyons ! Les réflexes d’esquives sont morts mais j’ai encore, aussi petit soit-il un cerveau dans ma caboche quelque part non ? Non ? Ahah …

- Où étais-tu passée tout ce temps ? Et pourquoi tu débarques ici sans crier garde ? Et... Pourquoi t'es habillée comme cela ?

Mes yeux parcourant la chambre sans croiser le regard de ma colocataire, j’ignorais celle-ci royalement après ce qu’elle venait de me faire subir. La douleur était féroce, mon corps était endolori et j’avais la nette impression que cela n’allait pas s’arranger de si tôt. Imaginez-moi, Black★Rock Shooter, Yume Kuroi, l’enfant de la directrice, faible comme jamais. Raisons toujours inconnues, mais vous me connaissez, mon cerveau fait un travail de dingue quand il ne tape pas les gens :

 Je me suis tapée la tête, tellement fort, que je suis dans un coma et que tout ça, bah ce n’est pas réel.
 J’ai eu une insolation à cause du temps rayonnant du Japon à cette période de l’année, je suis aussi dans le coma.
 J’ai un problème grave et je vais devoir demander de l’aide à Deady que j’évite depuis bien trop longtemps pour pouvoir, comme un con, retourner dans son bureau et lui faire de la lèche.

En terme claire, je rêve, oui, ceci n’est pas réel. D’un mouvement sec, j’enfonçais un de mes ongles dans ma peau. Du sang, ça fait mal, merde … Je suis dans le monde réel ?! Et c’est là que mes yeux rencontrèrent les pupilles rougeâtres de ma tendre Kurayami qui devait sans doute se demander pourquoi j’étais aussi blanche, pourquoi j’étais aussi moche et mal vêtue, oui, tellement de questions qui me tiraillaient de l’intérieur dont je retenais les réponses avec difficulté. Une bonne grosse minute après ses demandes, je répondis enfin, calme, sereine, non, rien, juste froide :

- J’étais ailleurs. Bien que cette chambre est occupée les trois quart du temps par ta personne, c’est aussi ma chambre et finalement, hum … un déguisement raté.

Bah je mentais pas en disant ça et puis, après mure réflexion, je me voyais mal lui sortir de but en blanc : Tu sais Kiwi, je sais plus utiliser mes pouvoirs donc bon, là je sors de l’hosto et donc … bah je sais pas, je deviens aussi un déchet finalement ! HAHAHA. Et puis qui encore ?!

- Game Over, tu dois recommencer ton jeu … t’jouais à quoi ?
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeLun 13 Aoû - 23:16

Je laissais mon regard planer sur la chambre avec ce sentiment d'agacement qui grandissait à chaque seconde, secondes qui devenaient interminables en attente que Yume ne daigne me répondre. Ce n'est que parce que je savais que la pousser à parler ne servirait à rien que je laissais ce silence planer sans m'offusquer d'avantage. Après tout, si elle ne voulait rien me dire, cela ne me regardait pas, point. Même si j'étais encore capable de lui sortir les vers du nez par la force. Pourquoi je me permettrai la brutalité avec cette fille ? Parce qu'elle venait de me faire perdre à mon jeu bien sûr, la moindre des choses c'était qu'elle s'en excuse et me donne des bonnes raisons pour ne pas la mettre en pièces détachées que je m'amuserai à éparpiller un peu partout dans l'Académie. Moi, gore ? Non, juste en colère. Et ma colère ne fit que s'accroître quand la bouche de Yume s'ouvrit pour me sortir d'un ton froid :

-J’étais ailleurs. Bien que cette chambre est occupée les trois quart du temps par ta personne, c’est aussi ma chambre et finalement, hum … un déguisement raté.

Vexée par sa réponse des moins appréciables, je croisais mes bras en détournant le regard dans un geste dit gamin. Elle se foutait vraiment de moi là, en plus de ne vouloir rien me dire, elle me sort des conneries impossibles à gober sans ajouter qu'elle considère que je restais trop dans cette chambre. Bah, si cela lui posait problème, elle avait qu'à ne pas me mettre avec l'autre et me laisser dans ma chambre individuelle que j'avais au début de l'année. Bizarrement, je sentais ma veine gonfler au fur et à mesure sur mon front. Parce que même si je boudais, il m'était facile de changer de comportement en moins de deux secondes, donc si dans les cinq secondes à venir je lui saute à la gorge, il ne faudra pas s'en étonner.

⁃ Game Over, tu dois recommencer ton jeu … t’jouais à quoi ?

Parlant de cinq secondes... Je crois qu'elles viennent justement de s'écouler à présent. Je tournais vivement ma tête vers l'écran avant de planter mes rubis dans les yeux bleus de Yume, avec dureté. Justement, si elle ne voulait pas que je squatte de trop, eh bien elle va vite déchanter, maintenant que je dois recommencer le jeu... J'avoue, effectivement je n'ai pas sauvegardé à toutes les étapes, étant trop sûre de moi pour une victoire plus délicieuse à savourer. Et dorénavant, recommencer le jeu depuis le début allait me prendre du temps... Beaucoup de temps. Mais !

-Ne changes pas de sujet, Yume !

Je m'exclamais de colère avant de prendre un coussin à la volée et de le lui balancer sans retenue sur la tête. Non, je n'étais pas brutale, j'exprimais juste ce que je ressentais d'une manière particulièrement expressive. Soupirant lourdement comme à mon habitude, je me levais toujours les sourcils froncés jusqu'à la garde robe dont je sortis un T-shirt et un short avant de les déposer doucement sur le lit près de ma colocataire. Sans lui accorder ne serait-ce qu'un regard, je partis vers le frigo, en sortis un sandwich et le ramenai vers Yume pour le lui tendre en plein devant le nez.

-Habilles toi et manges aussi, tu as l'air vraiment malade.

Tout cela sous un ton froid, intimant l'obéissance. Oui, c'est connu et revu, je changeais d'humeur comme de chemises... ou chaussettes au choix. Maintenant au lieu d'être carrément en colère, je me posais beaucoup de questions, surtout sur le pourquoi de sa réticence à me dire clairement pourquoi elle est arrivée comme une furie dans cette chambre dans une tenue d'hôpital indécente après une absence assez longue.

-Au lieu de faire ton Iceberg, dis moi au moins en quoi tu es malade... pour que je ne me chope pas cela au cas où.

En langage Kaïl'ien cela donnait : Arrêtes de faire ta dure, tu ressembles à rien, on dirait que tu vas clamser dans les secondes à venir, alors dis moi comment t'aider. Mais cela, il ne fallait pas s'attendre à ce que je le dise. D'ailleurs je m'assis à ses cotés, pas trop près bien évidement, il ne fallait pas croire aux miracles, en accompagnant mon mouvement d'un soupir ennuyé. Croisant mes bras sous la poitrine, je fis mine de ne pas m'intéresser à sa personne plus que cela, en feignant toujours un état boudeur mais réticent à écouter si elle voulait s'exprimer.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeLun 13 Aoû - 23:34

Y avait rien à dire, la chose était en colère et moi j’avais qu’une envie, pioncer et dire merde au monde. Après m’avoir gueulé dessus, tapé dessus pour la je ne sais quantième fois de la journée, je cru un instant qu’elle allait se calmer, me prendre dans ses bras et me dire d’une voix douce « Viens, je suis là pour toi, raconte moi Yume » mais rien du tout hein ! C’est de Kurayami qu’on parlait là et qui dit Kiwi, dit ennuis, gros ennuis. Oui, y avait pas que ces aubergines qui étaient grosses, non, en plus de gros seins elle avait une humeur telle que le moindre petit problème devenait un GROS problème. Made in Kiwi ? Ca existe ? La preuve.

-Habilles toi et manges aussi, tu as l'air vraiment malade.

Bah d’une manière où d’une autre, si on retire son air froid in-retirable, ca donnait un peu « Ma chérie ! Mais relève toi voyons ! Regarde toi … tu me fais de la peine … Viens … ». Oui, parfois moi aussi, je me dis que quelque chose cloche chez moi. Mais ça, c’était encore rien comparé à la tête que je pouvais tirer à cet instant précis. Parce que bien que je ne me voyais pas, je pouvais sentir les déformations sur mon visage quand mes yeux s’écarquillaient et que ma bouche faisait des « O » grand comme des trous ! Soit, tout ça pour dire que le poing dans mon visage n’allait pas tarder, et en voyant ma colocataire, je me donnais deux secondes de plus pour que ça arrive.

-Au lieu de faire ton Iceberg, dis moi au moins en quoi tu es malade... pour que je ne me chope pas cela au cas où.

Et c’est elle qui me traitait d’Iceberg ? Non mais c’est le curé pédophile qui se prend pour un moine là ! Sérieusement ?! Imitant donc ce qu’elle se faisait, je croisais les bras en affichant un air pas contant, hésitant un instant de lui tourner le dos. Restant ainsi une bonne minute, je finis par me lever dans un soupir en ignorant pour je ne sais aussi la quantième fois les questions de Kaïla. Ouvrant le frigo en regardant ce qu’il y avait dedans, j’attrapais le pot sur lequel il était noté « Réservation Kaïla, pas toucher ». L’ouvrant tout en prenant une cuillère, je m’adossai à un mur avant de porter la crème à mes lèvres. Répugnant. Réflexe de ma part ? La poubelle. Un, deux, trois me voilà sans bras ! Ca rime, mais je préfère éviter et quand j’ai croisé le regard de Kurayami, sachez que ce fut la première fois que je pris aussi peu de temps pour inventer la connerie du siècle.

- Bah tu sais, y avait cet astéroïde qui tournait autour de la terre et puis ... y a eut des gens, beaucoup de gens et puis le noir aussi ! Il était tombé ! Et moi bah j’étais là, et je me suis fait choper et puis y a eu l’hosto et puis je suis partie, parce que j’aimais pas … et finalement, bah le ciel encore et puis j’ai couru et donc la fatigue et puis ici. Je suis malade ?

La pire explication ? Que dis-je, le pire mensonge oui ! Inspirant profondément, je me dis intérieurement qu’il fallait mieux que je lui explique ce qu’il se passait vraiment avant de me faire buter pour un mensonge que moi-même je n’arrivais pas à me faire croire. M’approchant de son emplacement, je pris place à ses cotés en ayant les yeux baissés. Serrant un peu les dents avant de me décider à parler, je croisais ses regards alors que mes mains se tendirent devant elle.

- Il n’est plus là … Je n’y arrive plus, je ne sais plus … matérialiser Kaïla.

Un sentiment de honte et de faiblesse, pleurer ? Pleurer ne servait à rien, c’était fini de moi.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMar 14 Aoû - 1:05

Pour changer, sérieusement, pour changer, je me fis encore une fois ignorer. Comme si je n'avais rien dit, comme si je n'étais pas là, comme si... Et merde avec les « si ». Quoi qu'il en soit, voilà que je me retrouvais encore dans le vent, avec une grimace agacée sur le visage à suivre du regard cet être qui n'arrêtait jamais de me provoquer pour finalement me glacer sur place. Non que j'ai jamais eu de doutes sur sa capacité à lire, mais là, là je me posais de graves questions. Surtout quand ses mains d'un blanc cadavérique se posèrent sur un emballage qui m'appartenait, sur lequel je pris grand soin d'écrire un mot bien gentil pour qu'une bestiole du nom de Kuroi Yume, n'y touche pas. Et qu'est-ce qu'il arriva à la place ? Eh bien, ma chère colocataire froide comme la pire des brises, venait tout simplement d'entamer MA nourriture pour mieux la délaisser. Et non ! Non, je ne mangeais pas ce qu'elle a touché, et c'était ça le plus grand problème ici. Et encore pire, quand cette même chose atterrissait à la poubelle, c'était le comble. La première chose que je voulus faire ? C'était de matérialiser ma robe de combat, d'attraper Yume par les pieds et de la secouer assez fort jusqu'à ce que son cerveau se décompose dans son crâne. Gore ? Non réaliste. Et je crois qu'elle s'en est aperçue en vue de ses paroles.

-Bah tu sais, y avait cet astéroïde qui tournait autour de la terre et puis ... y a eut des gens, beaucoup de gens et puis le noir aussi ! Il était tombé ! Et moi bah j’étais là, et je me suis fait choper et puis y a eu l’hosto et puis je suis partie, parce que j’aimais pas … et finalement, bah le ciel encore et puis j’ai couru et donc la fatigue et puis ici. Je suis malade ?

... sincèrement, je suis restée sidérée par ce flot de conneries impossibles, improbables sortant de sa bouche. Et pour couronner le tout, j'avais une envie monstre de lui dire que non, ce n'était pas un astéroïde, mais bel et bien le soleil qui lui a grillé les derniers neurones qui lui restaient. Pourtant, je ne fis rien, encore trop sonné par ces bêtises, je restais juste là assise, neutre, absente, comme si rien ne m’atteignait, essayant de ne pas laisser le sang bouillir dans mes veines.

-Il n’est plus là … Je n’y arrive plus, je ne sais plus … matérialiser Kaïla.

Je fus tellement à l'ouest que tout d'abord, je n'ai pas compris le sens de ses dires, je ne me suis même pas aperçu qu'elle s'est assise de nouveau à mes cotés toujours habillée de ce fichu tablier qui donnait pleine vue sur ses fesses quand elle était debout. Tournant lentement ma tête en sa direction, je ne savais pas si je devais rire ou alors, l'ignorer. Je n'optai pour aucune des deux solutions. Captant enfin ce qu'elle me disait, ma tête devait bien montrer ce que je pensais, c'est-à-dire pas grand chose. Au lieu de montrer de la froideur ou de la colère, j'étais surprise si non stupéfaite de ce que j'entendais. Comment ça la grande présidente de l'Académie Undai ne savait plus matérialiser ?

-Comment cela ?

Simple et... et je crois que je n'aurais pas pris au sérieux ce qu'elle me racontait si son visage ne suivait pas ses dires. Un visage assez déconfite et... honteux ? Vraiment ? Et alors que je devrais compatir ou m'inquiéter, je ne fis rien de ceci. Au contraire, avec toute la gentillesse digne de ma personne, je matérialisais un lézard en plastique gluant que je fis enrouler autour du corps de Yume avec un sourire sadique sur le visage. D'un mouvement de la main, je fis bouger ma création sur les bras, les jambes, la tête de ma victime du moment.

- Et donc, donc, tu ne sais pas te défendre contre cela ? Et cela ?

Jouant un moment de son impuissance attendant presque qu'une lame s'abatte sur mon pauvre être trop audacieux, je m'arrêtais quand rien ne vint. Restant incrédule un moment, je fis disparaître toute trace de matérialisation avant de me placer devant la fille aux couettes noires avec une véritable stupéfaction sur les traits.

- T'es sérieuse ! Comment t'as fait ? T'es dans la merde Kuroi...

Sans blague, si Yume ne savait pas faire régner la loi à Undai, elle pourrait devenir une cible fétiche de certains haineux de cet établissement... Et j'étais certaine que rien n'empêcherait ces fous furieux de s'en prendre à la personne la plus effrayante de cet endroit, rien que pour le fun. Et j'étais certaine qu'ils n'auraient pas de pitié même si elle ne saurait pas se défendre. Mais ce n'était pas le pire ! Oh non ! Yume ne savait pas matérialiser... Elle qui vivait dans ce monde depuis longtemps, elle qui ne pouvait plus vivre sans ce pouvoir... Elle qui, mais comment devait-elle se sentir à présent ? Mal. Très mal.

- Yume, dis-moi... enfin, t'inquiètes pas, je suis sûre que y a une explication à cela. Et, que tu pourras ravoir ton pouvoir bientôt.

Et comment faire pour cela ? Je n'en savais rien, même si un nom bien précis me montait à l'esprit, mais je l'éradiquais rapidement pour qu'aucun malaise ne m'assaille. Un peu perdu, je eus un horrible réflexe de la prendre dans mes bras avant de comprendre ce que je venais de faire. Avec un minimum de self-contrôle, pour ne pas paraître brusque, je relâchais mon emprise pour me reculer un peu de sa personne. Évidement que j'étais en train de réfléchir au pourquoi du comment.

-Et... Pourquoi un hôpital ?

Bah oui, sa tenue m'intriguait aussi hein.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMar 14 Aoû - 12:41

La peine dans les yeux, le désarroi m’emprisonne dans son étreinte alors que les pupilles de Kaïla se déposent sur mon corps devenu si frêle, si fragile, si impuissant devant le monde extérieur. Pardonnez moi, excusez-moi, tuez-moi. Oui, je n’aime pas être faible, je déteste quand de la pitié se dépose sur mon corps, une envie ? Une seule … Arrête de me regarder. Arrêtez de vous jouer de moi, arrêtez de me prendre pour un pantin, qui croyez-vous être pour me souiller ainsi ?! La tristesse grandissante, je serrai mes dents alors que je sentais que ma seule amie se jouait de moi. Une matérialisation gluante se glissa sur mon corps alors que la peur me tétanisa, un rire de sa part et seules des larmes voulurent transpercer mes yeux pour marquer mon chagrin. Ayame …

- T'es sérieuse ! Comment t'as fait ? T'es dans la merde Kuroi...

Rire ou pleurer ? Ni l’un ni l’autre, je restais aussi taiseuse de peur qu’en ouvrant la bouche, ma tristesse se fasse ressentir quand j’essayerai d’articuler les quelques phrases que j’aurai pu répondre à Kurayami. Je ne savais pas comment, je ne savais pas pourquoi … Oui, je me mentais à moi-même, je savais la raison de ma maladie, la raison de cette perte et je savais pertinemment que je devais trouver la personne que j’évitais pour y remédier, que je devais aller la voir et la supplier de me rendre ce que je convoitais tant, ce qui m’avait fait tuer tellement de gens. Démunie de mon pouvoir, qui étais-je ? Black Rock Shooter ? Sans puissance, sans matérialisation je n’étais plus que Yume Kuroi. Une fille banale qui toucha de sa paume la possibilité de détruire le monde d’un claquement de doigt. A dire vrai, même mon mode insane me manquait, oui … ne plus l’entendre résonner en moi de sa puissance, ne plus l’entendre me dire de le libérer de m’étreindre de sa puissance … Insane ? Une folie qui me manque déjà.

- Yume, dis-moi... enfin, t'inquiètes pas, je suis sûre que y a une explication à cela. Et, que tu pourras ravoir ton pouvoir bientôt.

Le ravoir ? Je ne le savais pas, je ne savais pas si elle accepterait de me rendre celui-ci. La réponse devait être une évidence, et peu à peu, je comprenais pourquoi elle ne m’avait jamais parlé de cette close du contrat … oui. Le pouvoir, je n’en ai jamais eu, le pouvoir, ca a toujours été le sien. C’est vrai, mais c’est faux aussi. Mon pouvoir dépendait du sien et il dépend toujours de la grande Dead Master, en terme clair, le pouvoir que j’ai reçu à mes débuts n’a pas été créé par mon corps, non … C’est elle qui me l’a insufflé, c’est elle qui m’a fait connaître ce bonheur de puissance. Une manière comme une autre pour me démontrer que sans elle, je ne serai rien ?

-Et... Pourquoi un hôpital ?

C’est quand je sentis des bras venir m’enlacer que je retombai sur terre dans un léger sursaut, étonnée de tant d’affection de mon élève. La bouche entre ouverte, je fixais celle-ci alors qu’elle se reculait déjà. Trop vite à mon goût, beaucoup trop vite … reviens. Baissant la tête, je vins déposer celle-ci sur ses genoux en fermant les yeux. Faible. J’étais faible. Un point serré, je me redressais avant de poser mes mains sur les épaules de Kurayami et de la faire basculer par la même occasion sur le matelas de notre lit. Me retrouvant au-dessus d’elle avec mes cheveux tombant sur son corps, j’admirai un court instant sa personne alors qu’un léger rougissement vint se dessiner sur mon visage … Était-ce la première fois que je remarque à quel point elle était si belle ? Les pensées de côtés en secouant un peu la tête je vins sans plus attendre poser mes lèvres sur les siennes, espérant ainsi lui emprunter un peu de sa puissance. C’est en sentant une chaleur douce que j’aimais tant couler dans mes veines que je me redressais, les yeux rivés devant moi et un petit sourire sur les lèvres j’inspirais doucement avant de libérer la nouvelle puissance que j’avais en moi pour matérialiser ma robe de combat. Trop faible.

En moins d’une minute je me retrouvais une fois de plus vêtue de cet affreux tablier, oui … ce n’était pas assez, sa puissance à elle ne savait pas alimenter ma robe, elle ne savait boucher les trous de Dead Master, elle était trop … ! Un grognement sauvage traversa mes lèvres alors que je me laissais tomber sur le sol, les mains sur les yeux, la colère dessinée sur mon visage, une envie de m’étouffer dans mes larmes invisibles.

- Ca ne va pas ! NON ! CA VA PAS !
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMar 14 Aoû - 21:26

Cela devenait complètement habituel, en fin de compte, je ne devrais même pas attendre de réponse de sa part, comme elles ne voulaient pas venir. Autant que je ne demande plus rien et qu'on continue nos vies tranquillement, et tout le bordel qui suit. Oui c'était un scénario très beau que j'aurais bien voulu adopter au lieu de me retrouver dans cette position inconfortable qui me donnait la chair de poule. Oui, c'était déjà bien dérangeant de retrouver une tête assez vivante sur ses genoux, c'était encore passable. Mais me voir plaquée deux secondes après sur le matelas, c'était autre chose. Et ce qui vint après ? Ce qui vint après, je m'y attendais. Le problème dans tout cela, ce fut le fait que ce regard bleu posé sur moi et cette proximité criait haut et fort ce qu'il allait m'arriver et, même si j'étais complètement contre, je ne pouvais rien faire. C'était trop... trop soudain, trop sournois pour que je puisse lui dire merde. C'est ainsi, que je restais pétrifiée avec des sueurs froides me parcourant les tempes, sans détacher mes rubis de ses azurs. Si j'avais envie de protester, je ne fis rien. Et quand ses lèvres vinrent se poser sur les miennes, j'acceptais ce contact sans vraiment le vouloir. Oui, je ne fis rien, restant là, inerte à la laisser me voler de mon énergie vitale.

C'est quand elle se recula que je repris mon souffle qui fut coupé pendant l'acte. Grimaçant légèrement de cette injustice et de ce nouveau « viol », je me redressais en position assise et observait la folle aux couettes qui faisait toujours à sa tête ce qu'elle voulait, sans prendre en considération les envies et droits des autres. Et c'est quand je la vis s'affaler au sol en hurlant après que la tentative de la création de sa robe échoua, que je laissais ma colère éclater.

- Ca ne va pas ! NON ! CA VA PAS !

Évidement que cela n'allait pas, il était évident que le grand pouvoir de Black Rock Shooter n'était pas facilement imitable, c'était presque logique que mon énergie ne pourrait pas alimenter la grandeur même de Yume Kuroi. Mais elle n'avait pas à l'exprimer si puissamment non plus. Non, mais pour qui elle se prenait aussi. Serrant les dents et les poings, j'essayais de ne pas éclater de rage devant sa personne qui avait l'air de mourir par le seul manque de son pouvoir. Je ne savais pas pourquoi, mais à ce moment précis j'avais une horrible envie de lui sortir avec moquerie « alors, cela fait quoi d'être comme les autres ? ». Mais je m'abstins, sachant pertinemment que ce serait assez dévastateur comme remarque.

Vaguant à mes pensées pendant une ou deux minutes, je me décidais à me lever enfin. D'une poigne de fer, j'attrapais Yume par le col de sa chemise enfin, son tablier et je la soulevais, la traînant jusqu'à son lit avec un air mauvais sur le visage. Sans plus de délicatesse qu'un bûcheron abattant un arbre, je la fis asseoir dessus et de tourner les talons jusqu'à la salle de bain. M'enfermant un instant dedans, j'en sortis après quelques minutes sans rien dire, aucun mot, aucune expression n'était visible ou audible sur mon corps. Prenant grand soin de river mes rubis sur la silhouette frêle de ma colocataire, j'attrapais quelques vêtements que j'ai préparés auparavant et, cette fois-ci, je décidais de m'occuper personnellement de son cas.

- Tu fais ce que je dis, tu ne bouges pas ou je t'écrase.

Froid, c'était glacial et on pouvait apercevoir toute la colère qui sortait de ma bouche rien qu'avec ce son. Je pris les habits dans une main et le bras de Yume dans l'autre, la tirant à ma suite jusqu'à la salle de bain. Arrivées dedans, je lui présentais une baignoire pleine à rebord avant de lui ordonner de s'y glisser après avoir enlevé cette chose horrible qui n'avait pas lieu d'être ici. Quoi elle obéissait ou pas ? Pas besoin de se poser cette question, vu que elle se retrouva dans la baignoire en deux trois mouvements, à vous de constater si je l'ai « aidé » utilisant la force, ou si elle a obtempéré. Retroussant les manches, je m’accroupis devant la baignoire avec un air ennuyé sur le visage avant de commencer à réciter ce que je me répétais dans la tête depuis son cri de colère.

- En désespérant comme cela, tu te rends juste encore plus faible. Tu veux paraître pathétique ? Il y a d'autres façons pour y arriver. Maintenant lave-toi, après tu vas t'habiller, et manger. Ensuite, quand tu reviendras à la normale... Enfin, à un statut plus humain, on parlera des mesures à prendre pour que ton... problème se règle.

Tout ceci dit dans un souffle, je me relevais avec toujours autant de hargne et colère dans mes gestes. Montrant du doigt les habits préparés pour Yume, je me retournais et quittai la salle de bain avec un claquement sonore de la porte. Revenue dans la chambre, je m'appuyais contre la porte et soufflai un bon coup avant de me décider à refaire face à la Terminale. Rouvrant la porte que je venais de fermer un instant auparavant, je me plaçais cette fois de l'autre coté du bois dont je m'appuyais en croisant les bras. Mon regard rivé sur Yume sans aucune gêne, bah ouais, elle était à poil après tout, je pourrais en être gênée... Enfin, je le serai après quand j'y repenserai, mais pour le moment j'étais pas d'humeur. Soit ! La regardant, j'élevais ma voix dans cette atmosphère humide.

- Ne refais plus jamais cela.

Je ne savais pas si elle savait de quoi je parlais, mais moi, je le savais. Soit, peu importe. J'étais en colère non parce qu'elle m'a pris au dépourvu en me bouffant de l'énergie, mais plutôt à cause de ce qui suivit cet acte. Passant ma main sur mon visage d'un geste las, j'attrapais un essuie et le lui tendit.

-Quoi qu'il en soit, sors de cette eau, tu vas devenir toute ridée sinon. Et une Yume rouillée, c'est une chose, mais une Yume rouillée ET moche, c'est une autre.

Esquissant un demi-sourire, j'attendis qu'elle se saisisse de l'essuie.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMar 14 Aoû - 21:55

On aurait pu dire que j’avais vraiment touché le fond, mais ce n’était pas encore vrai, là, je ne faisais que crier un dixième de ce qui résonnait dans ma petite tête, devenue trop lourde, trop je ne sais quoi pour que mon calme légendaire explose. Oui, j’étais humaine et putain que je détestais ça, j’étais devenue un déchet de la nature, j’étais devenue … quelqu’un de normal. Rien que cette pensée me glaça le sang, et c’est sans y compter que quand la main de Kaïla vient attraper mon col que je me retrouvais encore plus pitoyable. Sans plus ni moins, je me retrouvais assise sur un matelas trop chaud, trop détestable à mon état alors que les yeux de la femme à l’allure d’une tortionnaire me foudroyaient. Ma réaction ? Bah je la regarde en tirant la gueule aussi. Inutile. Une simple pensée que je reculais au fond de mon cerveau, je me refusais de la traiter de la sorte, oui … ou pas.

- Tu fais ce que je dis, tu ne bouges pas ou je t'écrase.

Attrapant mon bras pour venir me tirer dans la salle de bain dans laquelle elle s’était enfermée il y a cinq minutes d’ici, je ne fus pas surprise d’y voir une baignoire remplie pour moi. Déjà qu’elle m’avait dit je ne sais pas combien de fois de me changer, bah voilà qu’elle m’y forçait maintenant ! Oui, oui, je la ferme et j’obéis … t’y as cru ? Moi pas. Les bras croisés devant l’eau, je regardais mon reflet dedans alors que je sentis même pas une seconde après une chose, des mains plus précisément me forcer de rentrer dans l’eau en arrachant le peu de vêtements que j’avais, me retrouvant la tête la première dedans, je n’eus le temps de crier en disant qu’elle était trop chaude et trop froide, que l’air me manquait déjà. Une minute passa, mes yeux rivés sur mon reflet une fois de plus.

- En désespérant comme cela, tu te rends juste encore plus faible. Tu veux paraître pathétique ? Il y a d'autres façons pour y arriver. Maintenant lave-toi, après tu vas t'habiller, et manger. Ensuite, quand tu reviendras à la normale... Enfin, à un statut plus humain, on parlera des mesures à prendre pour que ton... problème se règle.

Mais oui, et tu veux que je te montre que je me brosser les dents une minute trente aussi tant qu’on y est ? Ce n’est pas comme si j’étais retombée au statut de gosse, c’est juste que j’étais en train de crever sur place ! Mon cœur … mon cœur ?! MON CŒUR BAT PLUS !!! Ah … si, si ça va. Sérieusement ? Je ne sais pas, peut être que c’était à cause du fait que j’avais perdu mon cristal ? Mais non, c’était impossible … On ne perd pas un cristal comme ça et me connaissant, soit il s’est dissous en moi, soit il s’est collé à un endroit assez collant pour … qu’il colle ! Mais tout de même … Ayame, Ayame me manque ? Non.

- Ne refais plus jamais cela.

Mais oui, et toi arrêtes de me prendre pour une gamine. Si ma présence te dérange, la porte est ouverte. La mauvaise humeur marquée dans mes gestes et dans mes paroles n’attendaient que le bon moment pour fuser, oui, j’avais envie de l’attraper par la tête et lui faire manger le sol. Pourquoi ? Parce qu’elle m’énervait, m’énervait à se prendre de haut. Depuis quand … depuis quand était-elle devenue ainsi ? Non, la question n’était pas là, depuis quand étais-je devenue si susceptible aux réactions de Kaïla ? Je savais qu’un baiser c’était comme lui arracher un bras, je savais qu’un toucher c’était comme lui planter des clous … Mais moi, moi je n’étais pas comme les autres. Du moins, avant.

-Quoi qu'il en soit, sors de cette eau, tu vas devenir toute ridée sinon. Et une Yume rouillée, c'est une chose, mais une Yume rouillée ET moche, c'est une autre.

Sortant en attrapant l’essuie qu’elle me tendait, je m’enroulais autour de celui-ci avant de la faire bouger afin que je puisse sortir de la salle de bain. Sans plus attendre, je traversai la chambre, sortis de celle-ci en claquant la porte derrière moi. Partir pour mieux guérir ? Non, partir pour mieux se … Me retrouvant devant un groupe d’élèves féminines de Undai, je grimaçais légèrement avant de faire demi-tour. Sortir en serviette alors que tu ne dis JAMAIS bonjour aux autres, c’était un peu hard non ? Soit. Une fois de retour dans la chambre, je me dirigeais vers le lit en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, m’enroulai autour des couvertures, cherchant de la chaleur alors que mon corps humide me donnait mille frissons. M’essuyer ? Depuis quand ne l’avais-je plus fait manuellement ? Trop longtemps.

- La normalité, tu sais aussi bien que moi que je dois demander son aide. Et tu sais aussi que je me refuse à le faire, m’agenouiller devant elle pour retrouver ma puissance … non. Je refuse.

Ayame … Elle ne me manquait pas, non. Elle me … peut être un peu, ou peut être pas … Je ne sais plus, je sais pas. Qui ? Qui est important pour moi, qu’est-ce que qu’il y a de mieux entre liberté et puissance ? N’avais-je pas voué ma vie et mes sacrifices pour ce pouvoir ? Si, alors pourquoi me refusais-je encore à aller lui demander son aide ? A cause de ce qu’elle a fait à Kaïla, ma jalousie envers Akiha qui est devenue si important aux yeux d’Ayame ou encore un autre problème qui me remplissait de colère quand je voyais ses émeraudes dans mon esprit ?

- Je ne savais pas que je te dégoûtais tant que ça.

Secouant la tête en tirant mon essuie sur ma tête en sortant enfin de mes couvertures, je m’essuyais tant bien que mal avant de me diriger vers la garde-robe. Attrapant ce qu’il ressemblait à une petite tunique bleutée et d’un short blanc que j’enfilais sans plus attendre après avoir mit un sous-vêtement, je laissais l’essuie sur mes épaules, laissant les quelques gouttes restantes glisser sur mon corps. Les yeux à présent rivés sur une Kurayami qui n’avait pas l’air des plus amusées, je soupirais légèrement avant de me laisser tomber.

- Hum.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeMer 15 Aoû - 22:34

Un jour, le jour viendra, si je survis dans cette école de malades, je promets que j’apprendrai les formules de politesses à cette fille qui devrait être une femme même. A croire que ceux qui l’ont éduqué n’avait pas ce petit quelque chose dans la tête pour lui apprendre les formalités les plus courantes, les plus appréciables et, tout simplement, se devant d’être utilisées. Mais bon, si on regarde d’un peu plus près, ce n’était pas si étrange que cela que Yume soit une impolie de la vie doublée d’une asociale, il ne suffisait qu’à regarder celle qui l’a élevé. Non que je trouve que Dead Master n’avait pas de manières, mais sa folie sadique ne devait pas prendre en compte les gentillesses et les bonnes manières dans l’enseignement de sa jeune protégée. J’étais presque sûre qu’au lieu de lui apprendre l’alphabet et la façon de s’adresser aux autres, Ayame lui donnait des cours sur comment mieux arracher la tête de quelqu’un sans trop se fatiguer. Oui, j’en étais certaine et cela me donnait des frissons froids dans le dos.

Parfois, je me disais que je n’avais vraiment pas à me plaindre de la vie que j’ai vécue jusqu’à l’arrivée en Première à Undai… Parce que oui, ma Seconde en ce lieu était juste magnifique sans aucune accroche pour se terminer en désastre dès que j’ai passé de rang. Cela pouvait toujours être pire non ? Si, la preuve est juste devant moi… Enfin, était avant de partir de la salle de bain sans prendre son reste. Sérieusement, s’il faudra que je l’éduque pour qu’elle soit au moins aimable avec moi, alors je le ferai en utilisant tous les moyens non-sadiques que je trouverai à ma disposition. La force quoi. Oui bonne idée.

Soupirant pour la énième fois, je laissais couler son manque de tact et, la laissant partir sans même un regard, je m’affairais à vider la baignoire. Si c’était cela la dépression made in Kuroi, alors autant se tirer une balle dans la tête qu’essayer de la raisonner. Oui, elle m’agaçait grandement et j’avais une horrible impression que quoi que je fasse pour sa petite personne, elle allait rester dans son mutisme têtu et malpoli. Alors autant laisser tomber et attendre que cela lui passe, non ? évidemment que non ! Personne n’avait le droit d’ignorer les gestes gentils et attentionnés de Kaïla Kurayami, au contraire, elle devrait m’être redevable en vue de la rareté de ce genre de comportement de ma part. Bon, cela y est, j’allais lui faire bouffer ses cheveux.

M’essuyant les mains, je sortis de la salle de bain et c’est sceptique que je vis Yume fermer la porte d’entrée de la chambre pour aller se lover dans les couvertures sans plus de cérémonie. Ben voyez-vous cela. Parfois… Non, souvent, je me demandais ce qu’il lui passait par la tête. Sérieusement, même si je la connaissais maintenant depuis au moins un an, si pas plus, je n’arrivais toujours pas à la cerner entièrement entre ses poussées de sociabilité qui se transformaient en une froideur malsaine. Quoi qu’il en soit, il fallait s’y adapter, c’est pour cette raison que je décidais de faire comme si elle n’était pas là et que la journée continuait.

- La normalité, tu sais aussi bien que moi que je dois demander son aide. Et tu sais aussi que je me refuse à le faire, m’agenouiller devant elle pour retrouver ma puissance … non. Je refuse.

Une grimace apparut sur mon visage. Je savais pertinemment que c’était la chose qu’elle allait devoir faire, se résoudre à demander de l’aide à Dead Master. Cette femme qui n’avait aucune pitié de planter des lames aiguisées au plus profond du cœur de Yume sans moindre pitié, cette femme qui lui, et pas que à elle, a fait mal avec amusement. Et le pire dans tout cela, c’est que Kuroi a fait face à la cruauté de Dead Master pour la première fois et que maintenant, elle était dans la merde. Parce que oui, même si je ne connaissais pas la directrice, je savais très, trop bien, qu’elle ne devait pas être contente que sa protégée se soit rebellée contre elle devant toute une Arène. Que sa « chose » a dit « non » au traitement inhumain de la directrice… Oui j’étais sûre que cela n’a pas plu à cette dernière, même si, étrangement, elle n’a guère essayé de s’expliquer avec Yume par la suite, même moi, on aurait dit qu’elle m’a oublié. Comme si de rien était… Comme si…

J’ouvris grand les yeux avant de faire volte-face à Yume pour… Pour me détourner tout de suite et fixer un mur relativement vide et bleu avec un petit sifflement agacé. Oui, elle aurait pu être plus pudique, elle aurait pu… Mais elle ne l’était pas. Et montrer son corps à tout va, ne la dérangeait pas plus que cela, sauf que moi, moi cela me dérangeait de la regarder quand elle était nue.

-Je ne savais pas que je te dégoûtais tant que ça.

J’ignorais ses dires avant de lancer un coup d’œil prudent en sa direction pour m’apercevoir qu’elle était enfin vêtue entièrement. Poussant un autre soupir las digne de ma personne, je partis en direction du coin-cuisine et ouvris la portière du frigo pour y dénicher une bonne bière toute froide avant de me résoudre à l’abandonner quand mes yeux se posèrent sur une autre bouteille plus appétissante pour ce genre de situation. Un whisky que j’eus la bonne idée de cacher derrière toutes sortes d’aliments que Yume n’aimait pas, question qu’elle ne la remarque pas et ne me dise de la jeter. Prenant un verre, la bouteille en main, je remplis le récipient avant de m’installer sur le sofa et de boire le verre cul sec, avant de replonger le bout de la bouteille dans le récipient pour le remplir à nouveau.

- C’est toi qui te dégoûtes, nuance. Moi je t’aime bien, impolie et irréfléchie que tu puisses être… Oui parfois je me demande aussi comment je peux te supporter.

Un grognement sourd et mécontent sortit d’entre mes lèvres avant que mon regard ne se pose sur la télé éteinte. Un coup d’œil au verre, un autre à l’écran, et une question existentielle se présenta dans mon esprit : Qu’est-ce qui m’appelait le plus ? Réponse ? Yume.

-Elle le savait, sinon ne devrait-elle pas être déjà à tes trousses depuis le dernier épisode ?

Oui cet épisode où j’ai revu Akiha, où j’ai faillit me faire tuer par la directrice de Undai qui fut secouée par une colère meurtrière, ce jour où Yume m’a sauvé la vie s’interposant entre mon corps et une Ayame furieuse… Ce jour où, à ce que j’ai entendu parce que je n’étais plus en mesure de voir quoi que ce soit, Dead Master à abattu Yume sans moindre remord, sans moindre hésitation avant de la laisser pour morte et de partir. Salope. Oui, c’était une enflure qui jouissait de son savoir et de son pouvoir pour faire du mal aux autres, et surtout, à ceux qui lui étaient les plus proches.

-Tu n’as pas le choix Yume, si tu veux récupérer ton pouvoir… Même si je ne vois pas comment elle a joué son tour, elle t’a eu…

Parce que, selon les règles et tout ce qui suit, le pouvoir était là tant que la boucle ou le bracelet y était, et c’est ce dernier, selon la couleur, qui nous donnait la force. Maintenant, le seul moyen de perdre son pouvoir était qu’on nous retire le cristal ou qu’il se brise… Logiquement. Même si j’étais certaine que, d’une façon ou d’une autre, la directrice était capable de retirer toute matérialisation d’un corps en un claquement de doigts. Oui, probablement. Enfin, je ne savais pas comment cela marchait, j’espère juste que ce n’était pas dans les cours de Secondes, parce que dans peu j’ai mon examen à passer et faut dire, je n’étais pas du tout confiante pour ce dernier. Soit ! Un autre verre pour s’éclaircir les idées.

- Si tu ne veux pas y aller, j’irai à ta place lui demander quoi.

Oui, oui, j’étais folle. Et oui, j’étais suicidaire. Mais je devais aussi avouer que c’était, en quelque sorte, par ma faute que Yume n’était plus aussi « proche » de Dead Master. C’était aussi à cause de moi que maintenant, ma colocataire hésitait à se présenter devant la directrice, chose qu’elle aurait fait sans moindre problème avant. Avant… Ensuite… Que pourrait demander la directrice à Yume… Quels genres de choses abominables devra-t-elle faire si elle veut récupérer son pouvoir ? Je ne voulais pas le savoir… Posant abruptement mon verre sur la table basse, je m’allongeais de tout mon long sur le sofa, yeux rivés sur le plafond à espérer qu’une idée me tombe du ciel.

-Tu ne sauras pas faire sans, en plus c’est trop dangereux pour toi… Tu crois que Dead Master serait capable de te laisser mourir, pour du vrai?

Parce que oui, Black Rock Shooter avait autant d’ennemis qu’il y avait de l’herbe dans le parc alentour. Et si quelqu’un apprenait que la grande présidente du Conseil de Undai était vulnérable, j’étais certaine que beaucoup, oh oui beaucoup, voudraient tenter le coup de l’éliminer. Que ce soit par vengeance suite à une défaite ou la perte d’un ami, parce que ce n’était pas un secret que Yume a déjà tué énormément d’étudiants de cette école, ou alors, que ce soit pour se donner un mérite d’avoir humilié la fille aux cheveux noirs… Il y avait beaucoup de raisons pour s’en prendre à elle. Trop de raisons. En d’autres termes, elle était en danger… danger de mort. Je fermais mes yeux, fatiguée d’avoir tant réfléchis et d’avoir supporté la mauvaise humeur de Yume, mais en même temps étrangement relaxée. Une seule pensée se coltinait dans ma tête : « Et maintenant ? Si elle fait cela, il arrivera ceci, mais si elle ne le fait pas, ce sera quoi ? ». Se confronter à la directrice ? Se confronter aux étudiants ? Pourquoi tant de mal fait à Yume ? Pourquoi tout n’était pas plus simple ? Parce que c’est Undai voyons. Un rire sans joie traversa mes lèvres tandis que mes yeux étaient plongés dans le noir.
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MessageSujet: Re: Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !    Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !   Icon_minitimeSam 1 Sep - 23:25

Un sentiment de peur grognait dans mon corps alors que mon visage se refusait à marquer la moindre expressions, le moindre mouvement de rides pouvant marquer plus que ce que je ne faisais déjà mon embarras. Honte, oui, j’étais honteuse de mon impuissance et encore plus de ma condition. Était-il seulement permis de faire ça à quelqu’un ? Lui arracher sans moindre sentiment de peines ce qui le rendait fier ? Qui était assez cruel pour oser ne serait-ce qu’à y penser ? Qui ?! Une personne comme moi sans doute.

Flash Back

La douleur, non l’horreur de voir son reflet dans un miroir alors que mon corps était meurtri, amoché par la douleur, dévasté par sa main, répudié aux fonds des abîmes de l’enfer par son regard … Pourquoi, pourquoi ? C’était la question que je me posais sans cesse quand j’étais dans la maison de mon maître, pourquoi avais-je accepté cette main si tendre à l’époque ? Pourquoi avais-je suivis le jeune homme qui m’avait délivré des enfers ? Pourquoi avais-je quitté ma cage de béton pour me retrouver dans une cage de tortionnaire où l’on ne se freinait pas à me transpercer de millions d’aiguilles, rabaissant mon corps comme mon esprit, devenant une loque ne pouvant même plus ce qualifier d’humaine ? Pourquoi … pourquoi moi ?

- Yume est magnifique avec toutes ces couleurs sur son corps, Yume, sourit à ton maître ma belle.

Je levais les yeux vers la chose qui m’adressait la parole sans afficher le moindre contentement, comment aurais-je pu sourire dans mon état ? Les couleurs magnifiques ? Les bleus de tes poings, le rouge de mon sang et le gris de la saleté ? Je n’étais même pas assez colorée pour faire un arc-en-ciel et puis quel genre d’arc-en-ciel je pouvais être avec ces couleurs sombres ? Un passage pour les poneys macabres.

Détournant les yeux pour ne plus affronter son visage si grossier, je serrai les dents avant de me lever aussi bien que mal en me tenant au mur moisi de ma chambre. Essayant de tirer tant que mal sur le tissu de ma robe, si je pouvais encore l’appeler ainsi suite à notre dernière « nuit acharnée », je ne levais pas les yeux du sol avant que je n’entende pas sa voix grâce ronronner avidement tel un écho brûlant mes tympan.

- TU VAS LEVER TA GEULE QUAND JE TE PARLE ?!

Flash back end

Le regard dans le vide, je ne sais même pas si j’ai écouté tout ce qu’elle m’avait dit, non, je ne savais même plus ce que signifiait les mots traversant ses lèvres, était-ce à moi qu’elle parlait ? Venait-elle de dire quelque chose de crucial qui aurait pu me sauver la vie ? Changer ma condition grâce à ses explications ? Non, une sensation de se faire plus enfoncer qu’autre chose me parvenu aux oreilles alors que je me refermais dans ma bulle, dans mes souvenirs trop similaires les uns aux autres pour que je ne me rende même pas compte que la suite se passa bien après le passage des couleurs, bien après mon monde dans ma cage de béton pour arriver dans celle en or, un or bien creux …

Flash Back

L’ennui total, mes journées s’écoulent et je ne trouve toujours rien d’autre à faire que de passer mon temps à « passer » sur les pauvres étudiants qui ont eu le malheur de me croiser dans mon jour noir. Oui, parce que je dis noir pour bien marquer que c’était aujourd’hui, un peu comme tous les jours, que mon humeur est digne de celle d’un tamanoir devant un fourmilier. Parce que si j’avais dit rouge, surtout que ce n’est pas le cas, vous auriez compris l’autre n’est-ce pas ? Soit, changeons de sujet.

- Yume-Chan ? Regarde toi comme tu es magnifique, cette couleur te va à ravir … Yume-Chan me ferait-elle un sourire ?

Levant les yeux vers la tête verte qui venait de pénétrer ma chambre sans crier garde, je lâchais un soupir bien audible avant de me lever en prenant appui sur l’accoudoir de la chaise de mon bureau. Laissant premièrement mes yeux tomber sur son corps aux formes généreuses, je remontais petit à petit vers son petit minois sans pour autant afficher le moindre sourire. Et puis quoi encore ? Machine à tuer sans problème, machine à sourire compte dessus. Les bras croisés, les yeux rivés dans ses pupilles trop vertes, trop en amandes, trop elle, une seule envie, la peindre en rouge.

- Yume-Chan ne devrait pas me regarder ainsi, ne t’ai-je donc pas appris que seul les pervers osaient détailler une personne avec envie de la sorte ?

Que … ?!

Flash Back End

- Si tu ne veux pas y aller, j’irai à ta place lui demander quoi.

Et là je suis complètement retombé sur terre comme un poids d’une tonne sautant du centième étage d’un immeuble. Oui, vite pour se fracasser contre du béton amer. NON ! Hors de questions, je dis non ! Non, c’est non ! Non mais elle allait faire quoi ? Bonjour Ayame-Sama, hum, Dead-Master-Dono, juste pour dire que tu pourrais rendre son pouvoir à Yu ? Parce que là je la trouve vachement trop déprimée hein, on se comprend ? Et c’est qui après qui n’aura ni pouvoir, ni vie ? Une fleur sur ta tombe en gage de notre amitié Kaïla-Chan.

-Tu ne sauras pas faire sans, en plus c’est trop dangereux pour toi… Tu crois que Dead Master serait capable de te laisser mourir, pour du vrai?

Non, je ne croyais pas qu’elle me laisserait mourir, pourquoi m’aurait-elle sauvé sinon ? Ah, oui. Pour que je la divertisse toutes ces années sans doute … Mais non, je ne doutais pas de l’amour, aussi étrange soit-il, de Dead Master pour moi. Mais en même temps, pouvait-on parler sentiments avec ce genre de personne ? La réponse vous pend aussi bien aux lèvres qu’aux miennes. Non. Mais en même temps … Raaah ! J’en sais rien moi, c’est trop dur d’imaginer ce qu’il pourrait passer dans la tête d’une femme aussi énigmatique qu’Ayame, autant que de savoir le fond de ma pensée en fait …

- N’y va pas, tu dis que c’est dangereux pour moi mais ça l’est tout autant pour toi. Que vas-tu faire une fois devant Dead Master ? Lui demander gentiment de me rendre ce qui m’est du ? Lui faire un beau sourire pour finalement te retrouver dans un bain de sang, dans le tien, je souligne bien.

C’était froid, peut être un peu trop alors qu’elle était si gentille de vouloir m’aider, si gentille de me montrer de l’intérêt. Me levant de je ne sais plus où j’étais dans cette chambre immense mais si petite à deux, je me posais sur le sol juste à côté des jambes de Kaïla. Laissant ma tête se poser sur ses jambes, je fermais les yeux tout en lui demandant dans un murmure de ne pas bouger, de me laisser ne serait-ce qu’un instant ce plaisir de sentir que je n’étais pas seule. Les mains jointes et les jambes légèrement écartées, le silence se plaça où seul mon souffle pouvait se faire entendre. Une inspiration plus bruyante que les autres pour marquer que je comptais reprendre la parole et ainsi donc, le silence coupé par le son de ma voix peut être, énormément plus gentille que d’habitude.

- J’irai. Mais pas maintenant, pas tout de suite … Il faut que je reprenne un peu avant de la voir. De me mettre à ses … Non. Plus tard.

Rouvrant les yeux, je penchais ma tête en arrière avant de lui adresser un petit sourire et de lui murmurer doucement « Merci ». Oui, merci à toi, d’être là.

END
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Parce que... y a rien de mieux que la "squatte" !

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