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| | Et si... Elle ne comprenais pas ? | |
| Auteur | Message |
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Aelys Cyr
Messages : 25 Date d'inscription : 25/08/2014
| Sujet: Et si... Elle ne comprenais pas ? Ven 29 Aoû - 14:13 | |
| « Cher journal,
J'ai réussi à voler un téléphone à quelqu'un. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. Je veux juste essayer de contacter cette fille, pour prouver qu'elle ne raconte que des conneries. Pour pouvoir enfin me détacher de l'espoir d'avoir une amie. L'amitié est pourrie. Je le sais. Alors, je vais m'en débarrasser. »
Après avoir foutu Kaori à la porte, j'étais torturée. Et si... Elle ne revenait plus ? Et si... Elle aurait mal pris ce que je lui ai dit ? Alors... Alors je devais vérifier si c'était le cas. Parce que si oui, alors le problème était réglé. Si elle ne répondait pas au téléphone, alors je serais fixée. Je voulais être sûre. Alors, j'ai volé un portable. Bloqué les numéros et enregistrais celui qui était sur le bout de feuille chiffonné. Je suis restée une heure à regarder ce numéro, sans appuyer sur la touche verte. Et si... elle répondait ? Alors... Non. Non. C'était con de croire que je pourrais compter sur quelqu'un. Je ne le voulais pas. Compter sur autrui était comme confier son existence à la souffrance éternelle. Je souffrais assez toute seule pour donner des couteaux à une autre personne, pour qu'elle me les enfonce dans le corps. Et puis... Je n'avais pas à l'appeler. Je m'en fichais de savoir. De toute façon, la revoir n'était plus une option. Alors...
Alors pourquoi la nuit venue, je n'arrivais pas à fermer les yeux ? Penser. Je pensais trop. Je ne voulais plus réfléchir. Je devais... Me débarrasser de ce téléphone. Alors, à deux heures du matin, j'ouvris la fenêtre et... hésitais. Pourquoi j'hésite au juste ? Il suffisait de le laisser tomber et tout serait de retour dans un ordre certain. Et si... Non. Je ne savais pas. Alors je suis retournée au lit, portable collé à l'oreille. Et j'appuyais sur le bouton d'appel. Elle ne répondra pas. Tout va bien. Elle ne répond pas. Peut-être parce qu'il était tard ? Non. Non. C'est parce qu'elle ne veut pas me parler. C'est tout. Voilà. Et... Et elle décrocha.
J'étais... tétanisée sous ses « Allo ». Raccrocher. Je devais m'éloigner de cette voix. Mais je n'arrivais plus à bouger, les yeux grands ouverts dans le noir. Je... parler. Pour dire quoi ? « Non, ça va. » Non. Je ne sais pas. Elle n'était pas censée répondre. Et si... Et si elle a vraiment attendu que je l'appelle ? Espoir. Conneries. Encore. Je pouvais la voir sourire à l'autre bout. Non. Invention. Je m'en fous d'elle. Mais mes paroles sortirent avant que je ne le réalise. Pourquoi ? Je...
« Aelys. » Et je raccrochais, le cœur battant la chamade. N'importe quoi. N'importe quoi ! Ça m'énerve. Et je déteste me sentir comme ça. Et maintenant que je savais... pouvais-je m'endormir ? Non. Parce que c'était pire que ce que j'aurais cru. Elle n'aurait pas dû répondre. Ce serait plus simple. Et si... Non. Non. Non.
« Cher journal,
Je n'arrive plus à fermer les yeux sans ressasser ses paroles. Je hais ça. J'en peux plus. Je vais en finir. Une fois pour toute. Je vais me libérer de ce tourment inutile. Comme ça, tout le monde sera en paix. Moi aussi. Enfin. J'ai déjà un plan. »
La deuxième fois que je suis sortie, c'était pour chercher à manger. Le restaurant des dortoirs étant rouvert, je pouvais me servir. Je l'ai fait. Discrètement de peur que cette fille ne me voit. Je ne savais jamais quand elle allait revenir. Imprévisible qu'elle était, je devais faire attention. Avais-je peur de la croiser ? Conneries. Je m'en fichais. J'avais qu'à l'ignorer ou l'envoyer à la merde. En étais-je capable ? Et si... non ? Alors, je ne voulais pas la croiser pour ne pas devoir tester mes réactions.
L'infirmerie. C'était l'autre endroit où je voulais aller aujourd'hui. J'ai... encore raté le saut par la fenêtre. Alors, j'ai décidé de procéder autrement. Des médicaments. Une boite et c'est fini. Peut-être en souffrant, mais la douleur physique pendant quelques heures, n'était rien à coté de celle que je vivais chaque jour, à chaque instant. Alors, j'ai attendu qu'il n'y ait qu'une seule infirmière dans l'infirmerie. Puis, je suis entrée, j'ai prétendu avoir mal et quand elle ne regarda pas, j'ai piqué des boites de médicaments posées sur une table. J'en ai pris que deux. Pour ne pas me faire griller. Et puis, je suis partie, disant que j'allais mieux. Conneries. J'allais mal. J'étais mal. Et personne ne pouvait me sauver de ça. Alors, je suis retournée dans la chambre. M'asseyant au sol devant la table-basse qui était déjà dans la chambre, avant de déposer les boites dessus. Et une bouteille d'eau.
C'était la fin. Je renversais les pilules sur le bois lissé, et... et les regardais. Longuement. Lentement. Et si... je ratais mon coup ? Alors, je n'aurais qu'à recommencer. Et si... je n'avais plus la possibilité de refaire ça ? Alors... Alors je ne pouvais pas rater. Et si... Je réussissais ? Alors, je serais libre. Et si... Je devais juste le faire. Avaler. Avaler. Et encore avaler. C'est tout. Simple. Alors pourquoi j'étais là à me poser des questions ? Conneries. Je n'avais rien à perde. Kaori ? Non. Elle n'était rien pour moi. Je n'étais rien pour elle. Imaginer le contraire était néfaste. Alors, sur cette pensée, je me saisis d'une poignée de cachets. Et si... Et je lui ai envoyé un message. « Mal. » Et si… Elle ne comprenait pas ? |
| | | Kaori Eimin ★ Modo ★
Messages : 96 Date d'inscription : 11/07/2014
| Sujet: Re: Et si... Elle ne comprenais pas ? Ven 29 Aoû - 14:38 | |
| En soirée
Je me sentais ultra mal. Tellement mal que je ne savais plus quoi faire. Un légume ? J’en étais un, une putain de larve morte dans un étau sombre de solitude. Qu’avais-je fait au bon Dieu pour finir ainsi ? J’avais poussé une suicidaire à voir la vie de mon point de vue, peut être. Quoi qu’il en soit, la journée de hier fut un fiasco. Que ce soit vis-à-vis du fait que je me suis retrouvée à moitié nue dans les couloirs d’Undai ou que je me suis mise à chialer comme un gosse dans le bureau de maman.
Le soir venu, ca été assez difficile. Maman avait évidemment prévenue Akiha, ce qui amena des questions, des réponses à moitié dites et une tonne de câlins. Après m’être faite border et câliner, elles sont enfin parties, me sommant de les appeler si j’avais le moindre souci… J’allais bien, normalement. C’est juste que je viens de me ramasser un râteau monstrueux, sur lequel il y avait des piques énormes pour mieux s’enfoncer dans mon petit cœur meurtri.
Ma réaction quand je déprime ? Je chiale devant un feuilleton à la con, glace dans les bras, pot de Nutella jamais très loin… Ouais, je suis un déchet humain et j’assume. Je vous emmerde profond WESH !
Durant la nuit
C’est vers deux/trois heures du matin, les yeux rouges devant mon écran que mon téléphone s’est mis à sonner. Ne sachant pas quel imbécile pouvait me demander à une telle heure, j’hésitais à répondre. Très peu, genre, quatre secondes chrono en me disant qu’il s’agissait peut être de Cyr-San. Mais finalement, je voulais vraiment lui parler ? Non… Mais en même temps oui. Et c’est pour cela que je décrochais… Pour me ramasser un vent.
Les sourcils froncés, mon corps s’enfonçant davantage dans mon lit, je soupirais lourdement… « Non, ca va. » Mais moi aussi je vais bien ! C’est trop cool, attends ma choute, faut que je t’explique ce que je regarde et que… « Aelys. » Et elle raccrocha, me laissant dans une joie folle. Elle… Elle m’avait appelé ! Tellement que je me suis remise à chialer, cette fois-ci de joie. Mais à croire que mes pleures étaient si puissants que mes mères ont déboulés dans ma chambre, me prendre dans leurs bras sous des « Ca va aller mon cœur, nous sommes là ~ » Mais je ne suis plus triste ! JE SUIS HEUREUSE. Ca, je ne l’ai pas crié. Why ? Parce que j’avais ma tête dans les seins de ma Akiha, j’en profitais, voyons ~
Le lendemain
Moi et le matin, ca fait deux. Mais genre, un -moi- et deux -le matin. Les yeux à moitié ouverts, je tentais d’attraper la télécommande se trouvant sur la table basse. Non, faut pas croire, je suis pas descendue ici toute seule si j’arrivais même pas à prendre le boîtier de la télévision, j’ai sommairement demandé à ce que l’on me descende sous des « Maman, maman, maman ! PORTEEEEE MOIIII ! S’il te plaît ? » Voilà. Et comme la directrice est une femme super gentille -HAHA-, elle m’a descendue dans ses bras ~
- Maman… tu me passes la télécommande ?
Réaction de la concernée ? Elle l’a fait.
- Maman… J’ai envie d’un chocolat chaud…
Et elle s’est levée pour m’en apporter un… tempéré pour que je puisse le boire et avec un biscuit en plus !
- Maman… J’ai encore faim…
Des couques ? Ouais, ma mère était géniale, la plus forte, la plus belle, la plus parfaite !
- Maman… Tu me laves ?
Et là, je crois que j’ai exagéré car sa seule réponse fut de se lever… et quitter la maison. OK, c’est bon, j’ai compris ! Faut tout faire soi-même hein ?! Pff. Râlant ouvertement, je me suis donc levée, avec toute la peine du monde pour mieux… Me laisser tomber dans un bain chaud. Trèèèèèès chaud. Trop chaud au point que j’en sorte rouge écrevisse. Alala…
Après le washage, vient le tour de l’habillage… Je ne me suis pas foulée, un jeans, une chemise tunique en soi et des petites ballerines. Il ne me reste plus qu’à… AH TELEPHONE ! « Mal. » Courir.
Et je l’ai fait, tellement bien qu’en moins de trois minutes, je me suis retrouvée devant la chambre d’Aelys et ouvris celle-ci sans ménagement. La voyant à même le sol devant des médicaments, je ne bougeais plus. Il fallait que mon esprit comprenne que cela était mal, que mon calme revienne pour que j’agisse correctement.
C’est donc ainsi, trente secondes plus tard que je m’approchais d’elle, remettant les médicaments dans leur boite tout en laissant deux sur la table. Il… n’en fallait pas plus.
- En prendre autant ne soulagera pas ta douleur, avec deux comprimés c’est assez. Si c’est pour la tête, écrase les entre deux cuillères, ca passera mieux et ça agira plus vite ~
Je ne comptais pas… lui crier dessus et je ne voulais pas non plus la tourner au ridicule, juste, faire les choses correctement. M’asseyant devant elle, je tirais un doux sourire sur mes lèvres tout en posant mes coudes à même le bois. Ainsi… Tout commença.
HRP : Je suppose que cet rp est pour moi aussi, non ? ._. Comme j'ai vu que t'envoyais un message à ma Kaori... Bah je te réponds, non ? Ou c'est pour quelqu'un d'autre ? ._. Je sais pas, au pire je delete xD
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| | | Aelys Cyr
Messages : 25 Date d'inscription : 25/08/2014
| Sujet: Re: Et si... Elle ne comprenais pas ? Lun 1 Sep - 16:17 | |
| Elle n'a pas compris mon message. Et si... Je lui envoyais un autre où je lui décrirais ce que j'allais faire ? Conneries. Ça ne l'intéresse pas. C'est pour ça qu'elle n'est pas là. Non. Je ne vais pas rejeter la faute sur autrui. Je voulais en finir, alors... Alors pourquoi j'hésitais à avaler ces cachets ? Je ne sais pas. Je m'en fous. Je... Je réfléchis trop. C'était pourtant simple, mettre les pilules en bouche et avaler. Et si ça ne passe pas, l'eau était sur la table. Puis, il ne restait qu'à attendre. Simple. Alors... Alors pourquoi les médicaments ne quittaient pas ma main ? Encore une fois, j'allais me rater. Non, cette fois-ci, je le ferai. Vraiment. Maintenant. Quand je serai sûre qu'elle ne viendra pas. Kaori. Elle n'avait pas à venir. Je ne le voulais pas.
Une minute passa. Deux minutes. Des secondes. Encore et encore. Je ne bougeais pas. Et si... elle venait en retard et me retrouvait agonisante au sol ? Alors elle prendrait peur. Ou alors... Elle aurait pitié et resterait tout le temps avec moi. Je ne voulais pas de sa compassion. Je ne voulais rien de cette fille. Juste. Juste la paix. Et si... Elle ne venait pas ? Alors ce serait un feu vert. Mais je ne voulais pas qu'elle croie que c'est parce qu'elle n'est pas venue, que je l'ai fait. Non, je le fais pour moi. Parce que je le veux. C'est mon but ultime. Mourir. Je veux. Alors... Alors je n'ai qu'à franchir le pas. Bullshit.
Je ne tremblais pas. J'étais déterminée. Le regard noir et sombre, posé sur les cachets éparpillés sur la table, je calculais mon coup. Deux par deux ? Trois par trois ? Tous d'un coup ? À quelle fréquence pour que j'en prenne assez pour mourir ? Cinq par cinq. J'arriverai à les avaler ? Et si je mourrais asphyxiée ? C'était une solution. Serais-je jolie en bleu ? Non, j'étais moche. C'est tout.
Alors je m'en fous de l'être encore plus. Un bruit. La vision qui se détourne. Et ce n'était pas la porte fermée qui attira mon attention, mais une fille postée sur le seuil. Kaori. La pimbêche princesse blonde. Elle voulait quoi ?! Elle est venue, répondant à mon message. À mon appel à l'aide ? C'était con de penser comme ça. Je... ne savais pas quoi faire. Je n'ai pas prévu qu'elle vienne. Je...
- En prendre autant ne soulagera pas ta douleur, avec deux comprimés c’est assez. Si c’est pour la tête, écrase les entre deux cuillères, ca passera mieux et ça agira plus vite ~
Et si... c'était moi qui ne comprenais pas ? Alors... Je bougeais plus, penaude à regarder ce qu'elle faisait. Puis, je détachais mon regard de ses actes pour le poser sur les deux cachets restants sur la table. Et si... elle n'a vraiment pas compris ? Alors, ce ne serait pas moi qui irais lui dire que j'ai essayé de me suicider. Non. Conneries. Je ne voulais pas d'elle ici. Elle... que pensait-elle de moi ? Je m'en fichais. Je m'en fiche. C'est juste que je me trouvais stupide maintenant. L'avoir appelé. C'était con. Je n'avais pas mal à la tête. Alors pourquoi j'ai avalé ces deux comprimés à la con ? Je ne sais pas. Je me sentais encore plus débile après ça.
- Ok.
Rien à voir. Lui parler était inutile. Je voulais qu'elle s'en aille et qu'elle arrête de me fixer comme ça. Je la détestais. J'avais une seule envie, et c'était de la foutre dehors. Mais je l'ai appelé, je lui ai demandé de venir. Non. J'ai juste dit que j'avais mal. Que j'étais mal. Et non qu'elle vienne. Voilà. Alors, sombre et rageuse, les yeux baissés, je lui fis comprendre ça.
- - Tu fous quoi là ? Je n’ai jamais dit que tu pouvais venir.
Et si... je voulais qu'elle soit là ? Alors... Alors autant que j'aille sauter par la fenêtre sur le champ. Je n'avais pas besoin d'amis. Ni d'elle. Surtout pas d'elle. Je devais me lever et la mettre dehors. Mais je restais assise. Je ne voulais pas... Si. Non. Conneries. Mal à l'aise ? Déconcertée.
- Ça te regarde pas.
N'importe quoi.
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| | | Kaori Eimin ★ Modo ★
Messages : 96 Date d'inscription : 11/07/2014
| Sujet: Re: Et si... Elle ne comprenais pas ? Lun 1 Sep - 16:43 | |
| Mal ? Je ne l’étais pas devant elle. Je préférais rester assise et la regarder avec un petit sourire amical plutôt que tirer une tête jusqu’au sol, comme elle. Après tout, dans un couple, il en faut au moins un de plus motivé que l’autre, sinon ils n’avancent jamais. Et quand les deux sont super motivés ? Ils finissent par se bouffer la gueule parce que chacun veut faire un truc différent de l’autre pour soulager son hyperactivité… Ouais, si je sortais avec quelqu’un comme moi, je tuerais ma copine ! Attends, c’est monstrueux ! Tandis que si je sortais avec Aelys… Je finirai heureuse, j’en étais sûre ! Mais là n’était pas le sujet, et avant de parler de coucher avec autrui, il serait préférable que je me rapproche assez d’elle pour qu’elle ne me repousse pas toutes les cinq secondes !
- Tu fous quoi là ? Je n’ai jamais dit que tu pouvais venir.
Comme je disais, voilà. Ahem. Et plus sérieusement, j’ai juste ri un peu pour détendre cette atmosphère alors qu’elle… Elle faisait son Bernard l’ermite quoi. Non, je ne la compare pas à un crustacé… Et si ca avait été le cas, j’aurais plutôt dit un crabe. Ouais… Pourquoi ? Parce qu’elle est « pinçante » ? Haha ~ On se comprends hein…
- Ça te regarde pas.
Tellement que j’en jouirais si c’était possible. Levant les yeux au ciel en me rapprochant d’Aelys, je ne me gênais pas pour m’asseoir à côté d’elle et me laisser tomber sur son épaule, dos le premier d’un air nonchalant.
- C’est vrai, mais maintenant je suis là, alors je reste ~
Taquine ? Si seulement vous saviez ~ « Ca t’ennuie hein ? Haha ~ » Et je n’étais pas prête à m’arrêter là. Passant un coup de main sur les plis de ma robe, je poussais de ma tête celle d’Aelys avant que je ne me retrouve sous son menton, la regardant de bas, alors qu’elle… Bah de haut, par logique ! Bande de cons, faut tout vous expliquer hein ! Alala.
- Allez, parle moi de toi ~ Qu’aimes-tu ? Plutôt… Ca serait bien plus simple si je te demandais ça comme ça. T’aimes les pâtisseries ? Je suis vachement douée là-dedans, donc si tu en veux un jour, je t’en ferai ! Maman aime aussi cuisiner, mais Akiha pas du tout, elle… Elle mange que de la salade en fait. SAUF ! Je dis bien sauf, les tartes aux fraises… avec des cornichons. Un truc de blondes, moi je dis ! Même si moi… Nein, ca le fait pas. Par contre, je suis fan de Coca, je ne sais pas faire ma journée sans vider une bouteille !
Parle, parle, elle ne t’écoute quand même pas ~
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| | | Aelys Cyr
Messages : 25 Date d'inscription : 25/08/2014
| Sujet: Re: Et si... Elle ne comprenais pas ? Lun 1 Sep - 19:08 | |
| L'horreur. Elle était là. J'étais là. Et puis, c'est tout. C'était bizarre. Parce que même si je me tuais à lui dire de dégager, elle persistait. Si je n'avais rien dit, ça reviendrait au même. Elle n'écoutait pas quand je lui parlais. Je crois. Parce qu'elle était quand même venue quand je lui ai envoyé un message. Cette fille était un casse-tête que je n'arrivais à résoudre. Je lui dis de partir, elle insiste pour rester. Je lui fais comprendre que je ne veux pas vivre, elle fait en sorte que je continue à me poser des questions devant la fenêtre ouverte. Et si... Et si elle voulait vraiment devenir mon amie ? Alors, je ne pouvais pas le lui permettre. Parce que je n'ai besoin de personne. Les gens à eux tous seuls, se résument à des problèmes inutiles, à éviter. Je préférais être seule. Qui dit seul, dit tranquille. C'était vrai. La réalité. Et elle, elle me dérangeait.
- C’est vrai, mais maintenant je suis là, alors je reste ~
Elle ne comprenait rien à mes ressentis. Je voulais la paix. Ce n’est pas compliqué ! Mais avec elle, c'était impossible. Elle était trop bruyante, trop chiante, trop collante, trop présente, trop souriante. Tout ce que je détestais. Je ne l'aimais vraiment pas. « Ca t’ennuie hein ? Haha ~ » Ca me tuait. Elle me tuait, me dérangeait, me fatiguait. Me faisait dévier de la route que je voulais emprunter avec tant de conviction. De la conviction ? Si j'en avais, je ne serais plus là. Mais maintenant c'était pire encore, parce que je respirais toujours, et j'avais un parasite collé à moi, sa tête comme son corps trop proches. Je haïssais les gens tactiles. À quoi ça servait de toucher une autre personne ? À rien, sauf à lui faire chier. Sur ce point, elle réussissait. M'énerver, elle savait le faire. Cette Kaori. Crétine de pimbêche qui ne ferme jamais sa bouche !
Et elle parla, encore et encore. Et encore. Trop d'informations. Certains que je connaissais déjà. J'ai même remarqué qu'elle parlait souvent de la prof de sciences. Une autre pimbêche souriante qui croit que le monde est beau. Je détestais les gens heureux. Je détestais les gens qui regardent ceux comme moi avec pitié, je détestais. Je les détestais tous. Surtout Kaori. Ça sert à quoi de poser une question si elle la noie dans un flot de paroles incessantes ?! Crétine de bourge. Et si... Et si elle venait me voir pour parler d'elle ? Alors qu'elle se trouve quelqu'un d'autre à qui faire chier avec le récit de sa vie.
- Non. Dégage, tu parles trop. T'es chiante.
Sur ce, je me levais, dégageant son corps oppressant de mes genoux. Et maintenant ? M'en débarrasser avant que je ne connaisse sa vie par cœur. Je ne voulais pas la connaître, parce que si ça arrivait, je risquais de m'attacher. Et je ne le voulais pas. Moins je savais sur elle, mieux je me portais. Par contre, on dirait qu'elle ne l'a toujours pas compris. Lui expliquer. Non. Je ne voulais même pas lui parler, ni la regarder. Cesser l'interaction. C'était la solution. Désespérée, je croisais les bras, en la fixant, avant de faire de grandes enjambées vers la porte et l'ouvrir d'un mouvement brusque.
- Si tu veux raconter ta vie, écris un livre, mais fous moi la paix. Dehors.
Pars, casse toi. Je n’ai pas besoin de toi. Ni de personne. Maintenant. A-t-elle compris ? Non ? Alors, je lui ferai réaliser que j'étais une mauvaise personne. Agacée, je m'approchais d'elle et prit son bras avant de la tirer à ma suite, dehors. Dans le couloir, je la poussais avant de retourner m'enfermer dans la chambre m'étant attribuée. À double tour. Crétine. Et moi aussi, j'en étais une de l'encourager. Et si... Non.
Et je partis dans le lit. Endroit où je restais jusqu'au lendemain matin, quand la faim me tirailla.
« Cher journal,
Je ne veux plus rester dans cette école. J'ai rencontré cette fille, la seule qui m'a regardé autrement. Pas comme les autres. Peut-être qu'elle fait semblant, qu'elle se joue de moi. Je m'en fous. Parce que en ce jour, c'est la dernière fois que j'écris. Je vais en finir. Dormir, manger. C'est tout à quoi ma vie se limitait depuis que je suis au Japon. Joie. Mais ça m'a donné aussi le temps de réfléchir. C'est le dernier instant. »
Debout devant la fenêtre ouverte, je passais un pied par-dessus, le laissant pendouiller dans le vie. Tomber. De là. Facile, il suffisait de se laisser aller en avant, la gravité fera le reste. Simple. J'étais décidée à laisser l'envie et l'attirance du vide m'emporter. Un mouvement. Même par accident. Non, je ne voulais pas que ce soit un accident. Je voulais le faire de mon propre vouloir. Juste. Un pas. En plus, il n'y avait personne en bas. Était-ce assez haut ? Je l'espérais. Je l'espère. Vraiment. Vers quoi ma dernière pensée se tournait ? Vers cette fille. Je dois la prévenir. Non. Elle saura. Et elle poursuivra sa vie. Pendant que moi, j'aurai la paix. Un message ? Non. Si. Non. Un pour rien alors.
« Tu ne dois plus venir dès maintenant. »
Voilà. J'envoie. Non. J'envoie et je saute. Oui. C'est ça qu'il faut que je fasse. Vite. Et si...
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| | | Kaori Eimin ★ Modo ★
Messages : 96 Date d'inscription : 11/07/2014
| Sujet: Re: Et si... Elle ne comprenais pas ? Lun 1 Sep - 19:36 | |
| Écrire sa vie n’était pas une chose facile, après tout, ce n’est qu’une fois mort que quelqu’un s’amuse à décrire Ô comment vous avez été génial ou une grosse saloperie… Et pourtant, à cet instant précis, là, assise dans le bureau de ma directrice, les jambes croisées, un stylo en main, un cahier vierge sous mes yeux, je tentais d’apposer des mots, des phrases me ressemblant. Et pourquoi me creusais-je la tête ainsi ? Pour comprendre, il fallait remonter à la veille, là où je me suis faite mettre dehors -pour pas changer- de la chambre de Lili-Chan. C’est sous ses gestes violents que je retenus une unique phrase, la seule qui me rendait songeuse en ce jour « Si tu veux raconter ta vie, écris un livre, mais fous moi la paix. Dehors. » Et c’est ce que je faisais. Difficilement, certes.
- Maman… tu as déjà écrit un livre sur ta personne ? Je veux dire, raconter ton histoire et ainsi de suite ?
Levant le regard sur Dead Master, j’attendais à ce qu’elle me réponde. A dire vrai, j’attendais surtout à ce qu’elle quitte le dossier qu’elle avait en main pour faire -enfin- attention à ma personne. Et lorsqu’elle le fit, elle me répondit brièvement que hormis des revues scientifiques, elle n’avait guère apposé sa vie sur papier… Joie, et vous croyez que je vais me mettre à lire des tonnes de livres pour m’en inspirer ? Non, je ne crois pas que dire que mon organisme est totalement zarb’ était une bonne idée…
- Pourquoi cette question, mon cœur ? ~
« Bah… Quelqu’un m’a dit d’écrire ma vie parce que quand je parle, ca la saoule… Et puis ca serait plus simple aussi. Mais je ne sais pas quoi écrire. Genre, je dois mettre ce que j’aime et ce que j’aime pas ? Ou alors juste fait un gros résumé ? Et je dois parler du passé, genre le premier mot que j’ai dit ? Ou encore de ce que je faisais dans mon école primaire ? Parce que je m’en souviens hein ! Et puis ca remonte pas vraiment à longtemps non plus, et je peux dire comment j’ai rencontré Kaïla aussi ! T’es d’accord que je parle de toi dans mon livre, hein Kaïla ? Et puis ca serait marrant, un genre de BIG, gros… » Et je me suis enfin tue. Non pas parce qu’on me dévisageait, mais plutôt parce que ma mère venait de mettre sa main sur mes lèvres avant de me dire de son ton mielleux à souhait « Écris, écris mon cœur ~ » C’est ce que je disais ! C’était mieux ainsi, voilà.
- Alala… Mais c’est facile à dire, et non à faire…
Soupirant lourdement en m’enfonçant un temps soit peu dans mon siège, je regardais le plafond tout en tournant le stylo au-dessus de mon visage… Qu’est-ce que j’aimais ? Beaucoup de choses. Et si je devais énumérer toutes mes anciennes peluches, un cahier ne serait suffisant.
- T’aurais plus de chance à t’enregistrer plutôt que d’écrire, non ?
THE IDEA ! MAIS OUI BOULETTE ! Me redressant en tapant mes paumes sur le bureau, je pointais Kaïla du doigt avant de m’écrier qu’elle était une génie ! GOOD ! Maintenant, il me faut… un micro ! « Prends ton téléphone, bestiole, mais si tu veux causer de ta vie, sors, on a du travail ici. » Quelle sympathie, très chère. Étirant mes lèvres dans une grimace marquant bien mon agacement, je finis par quitter le bureau sous des fausses révérences à l’encontre de ces femmes, qui travaillent tant. Arf, jamais je ferai un boulot aussi saoulant. Non, genre… Je deviendrai mannequin ! Ca paye bien et tu ne dois pas faire trop. Genre tu poses, tu marches sur des pistes et HOP cinq milles sur ton compte, YOUHOU ! Tu vois le genre ?
Peut être, mais moi, je viens de perdre tout sens de la pensée en voyant un point, se balançant à une fenêtre. M’arrêtant net, je tentais de reconnaître la personne… Avant de foncer, encore. Mon téléphone vibrant dans ma poche, je le sortis en quatrième vitesse pour voir le message m’étant destiné « Tu ne dois plus venir dès maintenant. » ATTENDS ?! Je te traduis ça : Il est inutile que tu reviennes, je serai déjà morte puisque je suis sur le point d’en finir avec ma vie. VOILA ! Mais il en était hors de question, et c’est d’un pas pressé que je me dirigeais vers la chambre d’Aelys, ouvrant la porte à la volée avant de m’avancer vers elle et attraper son bras.
Peut être un peu trop fort pour pas montrer ma panique, mais mon visage impassible pouvait démentir ma violence… Non ? Prenant une grande inspiration, je la tirais en arrière pour qu’elle revienne sur la terre ferme, et une fois celle-ci sur le parquet de sa chambre, je la triais une fois de plus à ma suite. Vers où ?
Le toit. Endroit où nous arrivâmes en troisième vitesse sous mes grands pas. Je ne sais même pas si elle s’est plaint, ou encore si elle s’est débattue, j’étais résolue… A faire la connerie de ma vie. La lâchant en atteignant ma destination, je m’avançais vers le rebord de sécurité avant d’enjamber celui-ci, faire dos au vide et fixer Aelys.
- T’sais, si tu sautes de ta fenêtre, tu te casseras juste quelques trucs, si t’as vraiment envie d’en finir, c’est ici que tu dois venir.
Un regard vers le bas, et je sautais.
Là… Je ne sais pas vraiment expliquer ce que j’ai ressenti. Ma vie ne m’est pas passée sous les yeux, seul un sentiment de légèreté me saisissait le cœur alors que j’avais l’impression que tous mes membres voulaient se détacher de mon corps. C’est dégueulasse expliqué comme ça, mais en réalité… Je ne sais pas. Un saut ne dure qu’une seconde, seul au moment du l’impact, je ressentirai la douleur. Même si certains disent, qu’en sautant de tellement haut, tu meurs avant d’atteindre le sol… Une crise cardiaque, je l’ai eu en retournant sur le toit, prise dans un étau de force et de noirceur avant qu’une voix ne vienne me hurler ;
- Mais es-tu complètement folle ?!
Maman. Me relevant en titubant plus qu’autre chose, je passais mes bras le long de mon corps avant de me pencher respectueusement dans sa direction sous des « Désolée ! » Ne s’arrêtant plus alors que elle, elle hurlait. Tellement que j’ai failli me pisser dessus sous ses cris. On parie combien que tout Undai l’a entendue ? J’en sais rien, mais j’ai perdu ! « Sache que cela ne se passera pas ainsi, Kaori ! Dans mon bureau, tout de suite ! » Et je m’exécutais, la suivant sans plus de ménagement.
Un dernier regard à Aelys, un petit sourire montrant bien que j’allais me faire tuer et un dernier message disant « Je t’autorise pas à faire ça. » En ce qui me concerne… Alala. Je suis morte, à présent.
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