Undai Gakuen RPG
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 elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?

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Dead Master

Dead Master

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★ Surnom: Dead Master
★ Age : Plus que tout le monde, mais personne ne saura jamais combien précisément. Un petit indice, cela fait plus d'une dizaine d'année que je règne sur Undai Gakuen !
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MessageSujet: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 15:21

Si je m’attendais à ce que sa chaleur me manque tant, jamais, jamais je ne l’aurai laissée partir. J’avais le pouvoir de la tenir à mes côtés pour la vie, j’avais le pouvoir de rendre son corps immortel, celui de garder aussi bien l’enveloppe charnelle et non l’esprit, et inversement, j’étais Dieu après tout, tout m’a toujours été permis non ? Oui, tout était mien après tout. Moi, Dead Master, créatrice d’un monde meilleur, idoles de l’humanité, proie des imbéciles, j’avais laissé mon cœur se faire voler par une personne faisant partie de mon corps enseignant.  C’était insensé n’est-ce pas ? Tellement fou que j’en avais perdu le sommeil, cela faisait peut être plus d’une bonne semaine que je n’avais plus fermé les yeux, que je n’étais plus rentrée à mes appartements par la même occasion d’ailleurs, trop longtemps pour qu’une personne normale ne tienne plus la route, mais saviez-vous que je ne faisais pas partie de ces personnes là ? Dead Master, aviez-vous déjà oublié ?

Soit, c’est en ce matin pluvieux que je me décidais de remonter de mon labo en direction de mon bureau, bien que ma tête était plongée dans les recherches, il fallait tout de même que je reprenne mon académie en main, oui, Undai sans Deady n’est plus Undai n’est-ce pas ? C’est comme … comme Yume n’est pas Yume sans Black Rock Shooter ! La logique même mes chers amis. Il fallait bien que tout cela se concrétise, après tout … On pouvait en parler des siècles, rien de tout cela ne changerait en quoi que ce soit. Et c’est encore aujourd’hui que j’en fis les frais, assise dans mon bureau après avoir congédié X personnes dont je me souvenais à peine la raison de leurs présences, je laissais ma tête tomber sur mon bureau en soupirant lourdement. J’étais épuisée, épuisée mentalement et moralement et le meilleur remède de toute personne dans ces cas là serait d’aller se reposer. Mais moi, moi je ne suis pas tout le monde et c’est donc ainsi que je traînais mon corps fatigué en direction de mon laboratoire.

Jonchant les murs en prenant tout de même garde à marcher sans traîner les pieds, j’arrivais assez rapidement dans mon lieu de travail secret. Emprunter quelques raccourcis sans oublier « mon passage secret », ça aide ! Ca aide tellement qu’en moins de cinq minutes, j’avais troqué le siège de mon bureau contre celui de mon labo, magnifique n’est-ce pas ? A qui le dites vous. Me retrouvant donc devant une plaque métallique, je déposais cette fois-ci ma joue, non pas contre le bois, mais contre le métal froid du plan de travail. Laissant mes bras se tendre également sur cet artifice rigide, je soupirais une fois de plus avant de fermer les yeux. Dormir, oui, mais pas dans un lit … En somme, ça revient à la même chose que « se reposer » non ? Pourquoi ne m’étais-je pas téléporté dans ce cas …

Flash Back

- Sou-Chan ! Ils sont arrivés ! Ils sont déjà dans le conseil des étudiants !

Sou Akyo, encore un nom emprunté par mes soins pour me faire passer pour une élève de Undai. J’avais décidé de jouer et c’est ainsi que je revêtais l’apparence d’une fillette de quinze ans dans les couloirs de l’institut, portant avec fierté ma boucle d’oreille bleutée montrant mon rang de seconde. Et c’est aussi grâce à ce petit jeu que je fis la rencontre d’une jeune fille dite timide appelée Masaki Asahi, nous étions dans la même classe et aussi étrange que cela puisse être, c’est elle qui m’a abordée la première. Oui, je n’étais pas la seule à faire le premier pas le savez-vous ?  

Suivant donc la jeune fille jusqu’à ce fameux conseil, nous nous mîmes à courir vers cet endroit avant de s’arrêter un peu avant l’entrée. Collées contre le mur, nous écoutions attentivement les personnes parlant à l’intérieur de cet endroit. C’était avec aisance que je reconnus la voix d’une Yume ainsi que d’autres personnes dont je connaissais les pires secrets ainsi que …

- Sou-Chan, si un jour il m’arrive quelque chose, tu m’aimeras toujours ?

Aimer, si ce n’était pas beau les rêves des étudiantes de Undai …

- Hm, oui Masaki-Chan.

Flash Back

Me réveillant doucement en relevant ma tête après avoir entendu un bruit venant de ma porte, je grimaçais en voyant la silhouette bien dessinée d’une certaine personne que je connaissais derrière mes vitres tintées. Impossible pour eux de voir de l’extérieur, possible pour moi de tout voir ! La joie non ? Sans doute, mais ce qui me dérangeait le plus fut ma tête, tête qui disait bien « Je viens de me réveiller, dégage ». Me levant de mon siège, j’attrapais la première bouteille que je trouvais pour la vider, passer un coup de main sur mes vêtements, regarder ma tenue (chemise, jupe, talon, petit foulard autour du cou) et de finalement, reprendre place sur mon siège, faire genre que je bosse et dire d’un ton amical :

- Entre donc, Akiha-Chan.

C’est fou ce que l’on peut faire en moins d’une minute n’est-ce pas ? Essayez chez vous, je suis sûre que vous n’y arriverez pas !
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 16:47

Quelle journée désastreuse. Oui, moi Akiha Ketsuki, je pouvais trouver une période de ma vie où je me plaignais pour sauver mes petits chatons. Mais ce ne fut pas forcément ma faute, non, c'était mon ombre qui faisait des siennes, râlant et se morfondant sur notre sort commun. « Pourquoi les soigner ?! Autant les utiliser pour quelque chose de plus amusant ! Ils cherchent à crever, bah je veux bien m'en occuper ! ». Voilà que mon cerveau était en ébullition. C'était un des rares jours où je ne donnais pas cours et donc, j’exerçais de plain exercice ma fonction d'infirmière à Undai. J'avais déjà planifié de passer la matinée dans mon laboratoire, entourée de scientifiques choisis à la volée par Ayame-Sama. Si j'étais perplexe quant à mes compagnons des recherches, il s'avéra rapidement qu'ils étaient des esprits fins et avaient une soif de connaissances bien aiguisée. Rien de mieux que cela. Et le plus beau, c’est que je me sentais fort désirable en leur présence... J'avoue que ce n'était pas réciproque, mais cela, c'était une autre histoire.

Mes plans échouèrent rapidement quand une horde d'étudiants se ramena dans l'infirmerie après un combat illégal dans l'académie. Si je les soignais avec gentillesse et application, ma colère prit vite forme quand mes soins furent bâclés par des querelles incessantes des mes patients entre eux. Vous imaginez un certain garçon, dont le corps était parsemé de blessures qui, après que je me sois occupé de lui, rouvre ses plaies pour asséner un coup de scalpel à un autre de mes patients fraîchement recousu ? Et bien, je ne l'avais pas conçu avant que cela n'arrive devant moi. J'ai rapidement mis de l'ordre dans ce désastre, mais mon humeur ne resta pas aussi paisible. C'est certainement la raison pour laquelle j'ai donné libre cour aux fantasmes cruels et de mon mauvais coté.

Après des menaces, et autres actions bien gore, je me rinçais le sang sur mes mains, enlevais ma tunique de médecin pour la troquer contre un débardeur clair, et quittai la pièce plongée dans un silence effroyable. « Tu t'es bien amusée ? Il est temps que je reprenne les commendes, je vais faire un tour au labo ». Mais ce n'était pas compté sur mon ombre qui était complètement excitée de temps de morbidité. J'abandonnais donc de reprendre en main ma personne et laissai mes sombres pensées se matérialiser sous forme d'actions visibles par autrui.

- Où peut-il bien être... ? En classe ? En pause ? Jouons ~

Je grimaçais intérieurement, tandis que mes lèvres s'étiraient en un sourire carnassier. Ce que je... Enfin, ce que nous cherchions c'était un certain étudiant qui avait dérangé à maintes reprises un de mes cours. Et Akiha n'avait pas grande envie de le laisser continuer à mettre de l'ombre sur mes enseignements. Elle s'en faisait pour moi, j'en étais reconnaissante... Dans la mesure qu'elle ne s'en prenne pas à mes petits chatons. Peine perdue, mon ombre était cruelle.

Je trouvais ma victime rapidement et je conduisis le garçon tout aussi docilement vers les laboratoires sous une excuse stupide mais qui, sous l'effet de mon pouvoir, s'avéra acceptable pour qu'il me suive. Passant par le bureau de la directrice, je pouvais sentir l'excitation d'Akiha, de mon mauvais coté, s’agrandir pour se transformer en moquerie quand je n'y découvris personne.

-Heh, sois pas si déçue de ne l'avoir pas vu. N'oublie pas ce que tu dois lui demander, hah.

Ma main sur l'épaule du garçon, nous descendîmes aux sous-sols. Pendant que Akiha s'occupait de prélever des échantillons sur le garçon complètement conscient et hurlant sur la table d'opération. Mon esprit divaguait dans les songes, préoccupé par les paroles passées de mon ombre. Il y a trois jours, mon fiancé m'avait appelé pour qu'on passe une petite semaine dans une compagne éloignée de grandes villes, question de parler de notre relation tranquillement. J'avais de suite accepté, je me suis même démené pour terminer mes travaux et obligations pour un bon mois en avance. Tout cela afin que ma semaine de congé, celle que j'espérais recevoir de Dead Master-Sama, ne soit pas entachée par des futilités dérangeantes. Tout était prêt. Il ne me restait qu'à prévenir la directrice de mon absence. Cela ne devrait pas poser problème, mais mon ombre me taquinait fortement sur cette question au point que je n'en aie aucune certitude. Mais quelle importance après tout. « Bon, je vais la voir, comme ça ce sera réglé. Et puis une petite semaine... »

Un sifflement sortit de ma bouche et je comparais différentes fioles sur lesquelles je travaillais depuis des mois. Je venais de découvrir une réaction chimique qui était compatible avec mes recherches passées. C'en était incroyable.

-Tiens, tiens... Tu veux mijoter cela dans le calme et la verdure ? Alors qu'attends-tu ?

Sans plus de cérémonie, je plantais une seringue dans le corps de mon cobaye et vis toutes ses fonctions vitales mourir rapidement. Après avoir repris mon corps en main, je laissais mon mauvais coté apparaître en tant qu'ombre glauque et malveillante. Je détournais le regard pendant qu'elle mit le corps inerte dans une genre de baignoire, et y déversa un acide assez puissant pour faire disparaître toute trace de son existence.

-« Pour les preuves, hein ».

-Si tu veux. Bon. Ça suffit.

Un rire lugubre remplit le lieu avant que je ne claque la porte derrière moi et que mon mauvais coté vint se nicher dans mon corps. D'un pas décidé, je me dirigeais vers la sortie du laboratoire par le couloir bleu. Vraiment ce lieu m'excitait complètement, il était tellement mystérieux et, ici, je sentais que je touchais au but. Si près mais si loin... Alala. Ce n'est qu'en croisant un scientifique quelconque que je rebroussais chemin, apprenant que Dead Master-Sama était dans son labo personnel. Je n'y avais encore jamais mis les pieds, et je sentais que ce lieu était plein de réponses à mes questions. J'en fus toute retournée quand je toquais à la porte et que sa voix me répondit d'entrer.

- Entre donc, Akiha-Chan.

J'entrais donc et découvris Ayame-Sama en plein dans son travail. Restant au seuil de la porte, mon regard fut comme scotché à la directrice. Un sourire terrible apparut sur mon visage avant de se transformer en un simple rictus aimable, tout cela sous les rires de mon ombre.

- Êtes-vous occupée Dead Master-Sama ? Si vous voulez, je peux revenir plus tard.

« Ou pas! Regarde-moi ce lieu ! » Comme pour suivre les directives de mon mauvais coté, je jetais un coup d’œil rapide à l'assemblée et ne pus retenir une étincelle envieuse danser dans mes yeux. Je me repris tout de même, et fis un pas en avant, refermant la porte derrière moi sans bruit.

- Je venais vous demander une faveur concernant ma présence à Undai. J'aimerai que vous m'accordiez une semaine de congé, si cela ne vous dérange pas.

C'était dit, d'un ton fort innocent d'ailleurs. Ce que cela était, une requête simple et claire.
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Dead Master

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 17:51

Faisant semblant de travailler, j’essayais de ne pas décoller mes yeux de ma feuille. Essayer était un grand mot étant donné que je devais utiliser mon pouvoir sur moi-même pour ne pas lever mon visage. Si elle voyait mon air, mon expression si heureuse de la voir, les soupçons sur mes sentiments pouvaient être dévoilés, elle l’aurait vu, elle m’aurait utilisé par amour et je lui … je lui aurais tout cédé. Dieu, je déteste cela, je déteste aimer, je déteste … l’aime.

- Êtes-vous occupée Dead Master-Sama ? Si vous voulez, je peux revenir plus tard.

Non, non, ne pars pas, ne pars pas du tout, je ne veux pas, je veux que tu restes. Tournant une page du livre de sciences que je lisais, je ne lui répondis pas directement, il fallait que je laisse le temps entre nos réponses, il fallait que je ne me précipite pas trop vite à l’avoir, de peur de la perdre entièrement en un claquement de doigt. Affichant un sourire en vue de mon envie d’appartenance, oui, qu’elle m’appartienne et que je lui appartienne corps et âme. Mais pouvais-je me permettre d’ébranler mon titre de femme impénétrable pour une femme ? De me rendre vulnérable pour une personne que j’aime ? Oui, ce n’est plus question croyance, j’en étais sûre. La savoir avec un autre ou une autre me tuait, ne pas la sentir à mes côtés, ne pas la voir, ne pas … ne pas être avec elle, Dieu ! Il fallait que je me ressaisisse avant de faire une bêtise, une grosse bêtise comme me lever et lui demander de rester avec trop d’émotion dans la voix. Elle ferma la porte, signe qu’elle n’allait donc pas partir, même si je lui aurais demandé de rester, c’était son but … J’en étais soulagée, soulagée mais maintenant c’était la raison de sa présence que je voulais savoir et rien que pour cela, je levais enfin la tête en lui accordant un doux sourire amical, bien sûr.

- Je venais vous demander une faveur concernant ma présence à Undai. J'aimerai que vous m'accordiez une semaine de congé, si cela ne vous dérange pas.

Demander un petit congé ? Désirait-elle prendre des vacances sur ses cours afin de se pencher un peu plus sur ses expériences ? Fort bien, il fallait à tout scientifique des moments de tranquillité pour remettre de l’ordre dans leurs esprits déjà bien perturbés. Moi-même il me fallait parfois des vacances, mais cela allait de soi que contrairement au corps enseignant je ne pouvais pas partir de Undai. Imaginez, Undai sans ma personne, qu’en serait-il vraiment ? Rien, sans mon pouvoir, cette école s’éteindra dans les plus brefs délais. Mais qui dit vacances, disait également que je ne pourrai la voir pendant une semaine … quelle décision dérangeante que je devais prendre là ! Tellement que je devais peser le pour et le contre et c’est en prenant un air songeur que je me levais pour venir m’asseoir sur le devant de ma table métallique.

- Je n’y vois aucun inconvénient, j’essayerai de trouver un remplaçant pour vos cours en attendant.

Oui, un remplaçant pour ses cours certes, mais pas pour sa personne et puis bon, ce n’était qu’une semaine ! Une semaine en dehors de Undai évidemment ! Une semaine que je … Non. Hors de question. Elle ne partira pas, elle ne me quittera pas.

- Ara … Serait-il possible que … hum. Puis-je savoir ce que vous comptez faire pendant vos vacances Akiha-Chan ?

Oui, j’avais un doute, un doute tellement présent que cela risqua d’ébranler mon sourire. Me retournant pour me diriger vers un autre plan, je regardais l’évolution des quelques pierres que j’avais lancée cette nuit. Un plan de travail qui montrait le processus de la création des pierres, un plan sur lequel jonchait le dossier de manipulation, dossier que je fis disparaître en un coup de vent de ma main. Les mains serrées contre le rebord, j’essayais de me calmer, rien ne montrait mon énervement, rien sauf peut être une personne qui savait lire à l’intérieur des autres évidements … Akiha, ton pouvoir irait-il jusqu’à me percer ? Moi et mes sentiments ?

- Alors ?

Peut être un peu trop d’insistance pour que cela soit à mon habitude … non ?
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 18:59

Je l'observais attentivement, mais certainement pas comme la plus part de gens auraient voulu le croire. Non, je ne cherchais pas à savoir si oui ou non ma requête sera acceptée, non. J'étais davantage occupée à détailler en long et en large les formes de la directrice. Sa façon de se mouvoir avec une grâce féline, dangereuse. Si au début je me sentais mal à l'aise en sa présence, ce sentiment s'est rapidement évanoui pour laisser place à une crainte admirative... et un soupçon d'avidité aussi. Mais pas de la peur... Quoi que, en vue des derniers événements dont mon ombre se rappelait avec une précision aiguë, j'avais quelques doutes sur la sécurité de mon mauvais coté. De temps en temps.

Cela faisait un moment que je n'ai vue Dead Master-Sama dans toute sa splendeur, et la revoir là me mettait sur des charbons ardents. Et ce lieu ! Il irradiait littéralement de sa puissance, de son savoir, de sa personne. Je devais faire des efforts considérables pour ne pas paraître trop insistante sur mes penchants. « Au lieu de la fixer comme un morceau de viande sacrée, note ce qu'il y a ici, ou laisse-moi ta place ». Je grimaçais une fraction de seconde tandis que la directrice levait ses yeux vers moi. Son sourire me fit envoler les pensées de mon ombre avec une force colossale et je lui rendis ce petit geste insignifiant, pour lui montrer que j'étais complètement à l'aise en sa présence. Il y avait peut-être aussi un peu de ma dignité et aussi conscience de ma position bien élevée qui y joua un rôle... si oui, il était moindre. J'étais une femme de pouvoir, et l'objet de mes convoitises, une femme encore plus puissante, se tenait devant moi. Je me devais de lui montrer que je connaissais ce rayon. Une certitude, un savoir-faire des hautes sphères. Et une envie, une envie qui risquait de me faire couler.

- Je n’y vois aucun inconvénient, j’essayerai de trouver un remplaçant pour vos cours en attendant.

C'est avec une joie non-dissimulée que j'encodais son accord dans mon esprit. Bah voilà, ce ne fut pas si compliqué. C'est quand je voulus lui remercier de sa gentillesse, non... de son bon sens que je me stoppais quand sa question fusa dans mes oreilles.

- Ara … Serait-il possible que … hum. Puis-je savoir ce que vous comptez faire pendant vos vacances Akiha-Chan ?

J'étais un minimum décontenancé par sa question qui me prit de court. Je la vis se déplacer près de différents objets fort intéressants dont je mémorisais les images. Des cristaux ? Peut-être bien. Je restais un moment à fixer le dos de ma chère supérieure sans dire un mot, cherchant la meilleure façon de dire les choses. Si c'était moi, je lui aurais tout simplement dis mon intention d'aller rendre visite à mon fiancé, en omettant le fait que j'avais certaines choses à apprendre de mes récentes expériences que je préférais garder secret à ses yeux. Mais mon mauvais coté, fut fort amusé par sa question, un peu trop à mon goût.

- Alors ?

Je ne sais pas si c'était moi ou... Si je sais parfaitement en fait. Ce seul mot voulait dire beaucoup de choses même si je ne saisissais pas encore l'étendue de ces choses là. « Alors » dit d'une voix empressée. Mais pas avec l'empressement de la curiosité pure et dure, non, il y avait comme un arrière-goût amer dans son mot. Mes sourcils clairs se froncèrent délicatement et je m'avançais d'un pas ferme vers Dead Master-Sama avant de me stopper net. « Oula, la dirlo n'a pas envie de te laisser partir... Soupçonnerait-elle quelque chose... ou c'est autre chose encore ? Haha ». Parfois, je ne comprends pas mon coté sombre, ni ses suppositions louches, ni sa façon de dire les choses tout court. Même si au fond, je sais parfaitement de quoi il retourne, c'est juste que je ne veux pas me l'avouer. Après tout, c'est à ça qu'elle sert, Akiha... à ce que je puis nier certains cotés de ma personnalité. Soit.

-Je suis ravie que vous acceptiez.

Je soulignais fortement ce point là. Je connaissais le mental des gens, je savais comment les faire céder ou non. En général. Ce n'était pas le cas avec Ayame-Sama, c'est pourquoi je devais prendre les devant et mettre les choses aux clairs, m'exposant légèrement pour mieux me rétracter par la suite. Oui, une position d'attaque avec un plan de repli.

-Je pensais aller faire un tour dans la villa de mon fiancé. Jouir du calme et du bon air, et me pencher sur mes expériences dans un autre cadre.

Je lui lançais un sourire éblouissant, avant d'écarter les bras pour englober l'endroit, avec une expression du visage mi-étonnée, mi-contrariée.

-Non que je n'apprécie pas ce lieu, au contraire... Surtout quand vous êtes là... Mais, disons que j'aurais une autre façon d'aborder les choses, dans un lieu différent. Voyez-vous ?

« Oh oui, elle voit ! ». Je soupirais légèrement. Je n'avais pas de raison à donner de ma soudaine demande, en fin de compte. Ce ne fut que le ton assez abrupt de Dead Master-Sama qui me poussa à donner quelques précisions. Pourquoi ? Parce que c'était une femme qui aimait avoir des réponses à ses questions et, j'en étais certaine, il était préférable de lui dire la vérité... Ou un semblant de cela. Après tout, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire où ses employés vont et font, tant que cela ne dérange pas le fil de l'académie. Et comme elle l'a dit elle même, elle trouvera quelqu'un pour me remplacer, le reste ne comptait plus.

C'est ce que je m'efforçais de me dire, mais c'était son compter sur mon coté sombre qui me donnait des idées insensées. Perverses et inappropriés d'ailleurs. Je les chassais. Jamais je n'oserais croire certaines stupidités qu'elle me soufflait à l'oreille. « Observe-là mieux, au lieu de me dire 'non' tout de suite ». Et c'est ce que je fis.

Elle se tenait toujours près des cristaux, je ne savais pas dire ce qu'elle dégageait d'elle, mais j'avais la ferme intention de le découvrir. Ma mine devint concentrée sous l'effort de suppositions que je voulais voir en cette majestueuse personne. Une personne difficilement déchiffrable, qui avait ses sauts d'humeur, qui pouvait être cruelle mais douce à la fois... S'en rendait-elle juste compte ? Mais comme je le dirais, chaque scientifique, aussi génie qu'il peut être, était un peu fou. Et elle, la magnifique Ayame-Sama n'était pas une simple chercheuse de renommée, non elle était au-delà de ça. Et c'est ce qui m'attirait en elle.

-Dead Master-Sama ? Vous allez bien ?

Je donnais une note inquiète à ma voix.
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Dead Master

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 19:30

Je n’aurai peut être pas dû être si insistante, j’aurai pu laisser passer cela, elle n’était pas mienne après tout. Son doigt était lié à celui d’un homme grâce à cet anneau qui ornait son auriculaire. Je le fixais, je le fixais tellement que je m’en rendis compte, si j’avais continué, je l’aurai sans doute brûlé de mon regard de feu. Dieu, se calmer, il fallait que je me calme avant que l’irréparable ne se fasse. Imaginez moi sauter sur cette personne en lui disant « Avoue que c’est l’autre que tu retrouves, avoue que tu l’aimes et que je ne suis qu’un jeu pour toi ! ». C’était sans doute la vérité, mais étais-je assez forte pour la supporter ? Non, non puisque Undai existe, cette école qui me rend toute puissante, cette école qui démontre mon pouvoir.

-Je suis ravie que vous acceptiez.

Et moi pas de te l’avoir accordé si facilement, j’aurai pu feinter un besoin intense de ta personne pour l’école afin de t’empêcher de partir, mais à la place j’ai dis oui en réfléchissant après. Mais non, sa présence me perturbait, elle me perturbait tellement que je répondais oui à ses moindres désirs. Faible, elle me rendait faible et cela m’insupportait, tellement que je perdis presque mon sang-froid quand je sentis sa présence dans mon dos. Elle était tellement près de moi que je pouvais sentir son parfum caresser mes narines, sentir sa chaleur corporelle heurter la mienne, elle me rendait folle, folle à en perdre la tête.

- Je pensais aller faire un tour dans la villa de mon fiancé. Jouir du calme et du bon air, et me pencher sur mes expériences dans un autre cadre.

J’avais donc tapé dans le mile en disant qu’elle allait voir son cher et tendre, et cela me soulagea tout en m’énervant encore plus. C’est incompréhensible, pourtant c’était si simple qu’un enfant le comprendrait, ca me tuait de savoir qu’elle partait pour lui, mais ça me soulageait de savoir que je n’étais pas plus folle que ce que je pensais. Oui, je n’étais pas si paranoïaque après tout … mais tout de même, quitter Undai pour un homme. Il fallait que je mette … fin à cet obstacle.

- Non que je n'apprécie pas ce lieu, au contraire... Surtout quand vous n’êtes pas là... Mais, disons que j'aurais une autre façon d'aborder les choses, dans un lieu différent. Voyez-vous ?

Oui, essaye de me convaincre que cela ne te plaît pas de te glisser dans ses draps et ose ne serait-ce qu’un instant me dire qu’il ne serait pas avec toi. Je n’y croyais pas un mot, osait-elle me mentir ? Non, elle était assez intelligente pour savoir qu’un tel affront, qu’importe sa puissance, elle ne serait capable de me retenir si je m’y mets vraiment. Oui, je parlais combat, conquête et soumission … mais pouvais-je baser notre relation sur un chantage ? Non, et puis … avions-nous seulement une relation ensemble ? Dieu, Ayame tu perds la tête.

-Dead Master-Sama ? Vous allez bien ?

Me reculant de sa personne, je retournais devant mon bureau en soupirant. Me décidant de lui répondre d’un simple signe de la tête, je déposais mes coudes sur la table tout en fermant les yeux un court instant. Si on regardait la situation, c’était assez lourd, étroit, compressant oui. Tellement que cela m’oppressait moi-même, reprenant un peu de tonus, je me levais une fois de plus, mais cette fois-ci ce ne fut pas pour me déchaîner sur ma table, mais plutôt pour venir enlacer la personne présente à mes côtés dans ce lieu. Laissant ma tête se poser sur son épaule, je fermais les yeux tout en soupirant de plaisir. Elle me faisait du bien, peut être trop.

- Je ne saurai avouer que j’éprouve de la jalousie évidemment mais je t’avoue que cela ne me plait pas plus que cela …

Me reculant légèrement, je lui adressais un petit sourire avant de poursuivre sur un ton mielleux :

- Quand comptes-tu me quitter Akiha-Chan ?
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeJeu 1 Nov - 21:31

En réponse, j'eus un simple hochement de la tête, ni moins ni plus. Si je devais me sentir offusquée ou inquiète, ce n'était pas le cas. J'aimais cette façon à la fois froide et douce que Dead Master-Sama avait à se comporter. Mais peu importe, je voulais juste rester en sa compagnie, profiter de cette aura grandiose et sublime encore un instant. Instants qui étaient rares depuis que je donnais cours ou faisais des expériences. Autant en profiter au maximum si l'occasion m'était donnée.

Quand la femme aux yeux verts alla s'asseoir de nouveau à son bureau, je me lançais dans la contemplation du laboratoire privé qu'elle occupait. Des bocaux, des échantillons, des dossiers, des ustensiles... Un travail de toute une vie, si pas plus. Un boulot que je me ferais le plaisir d'éplucher si la permission m'était donnée. « Te berces pas d'illusions... pas encore ». Je hochais de la tête à moi-même. Je savais pertinemment que ce savoir m'était défendu, et je n'allais pas forcer le temps pour m'en emparer, je préférais encore faire des recherches durant des heures et des heures que risquer ma vie pour cela. Parce que si je meurs avant de mettre en pratique ce que j'ai appris, cela ne sera favorable à personne et j'aurais gâche la vie de nombreuses personnes que j'aurais pu sauver en étant présente. Vrai et pas vrai.

-Je ne saurai avouer que j’éprouve de la jalousie évidemment, mais je t’avoue que cela ne me plaît pas plus que cela …

Je me délectais de sa présence auprès de moi. Sa chaleur autant que son aura m'enveloppait. Si je devais me sentir étouffer sous autant de noirceur, ce ne fut pas le cas. Je ne saurais dire si c'était par habitude d'avoir une ombre tout aussi ambitieusement sombre tout le temps à mes cotés, ou si c'était parce que je connaissais Ayame-Sama d'assez prêt pour me confronter à son être de façon très explicite. Un frisson d'excitation me parcourut l'échine. Cette bouffée de chaleur horriblement incontrôlable à la seule proximité d'un être d'une telle exception me rendait malade de désir. Au point de me brouiller les pensées, mais pas celles de mon autre personnalité... « Pfff, quelle importance ! J'ai envie de la tuer... ~ ». Je grimaçais et enserrai avec prudence la directrice. J'avais une envie folle de lui sauter dessus, de la déshabiller sur le moment et de goûter à son corps encore et encore, de la dominer et de... « la tuer et s'emparer de son savoir. ». Non.

-Quand comptes-tu me quitter Akiha-Chan ?

Je la relâchais instinctivement quand elle se recula doucement de moi. À contrecœur, je détournais mon regard de ses billes d'un vert intense. Sa voix, mon dieu je me sentais toute moite. Je me mordis la lèvre n'osant pas faire quelque chose de déplacer. J'avais tout de même une envie stupide de lui poser la question suivante : « Pourquoi désapprouvez-vous ? ». Mais je me ravisais, connaissant déjà la réponse. Pourquoi donc ? Parce que j'étais assez importante dans cette académie, parce qu'il n'était pas facile de trouver un remplaçant de qualité, mais surtout parce que en dehors de son domaine, je pouvais faire ce que je voulais avec les connaissances acquises. N'est-ce pas ?

- Demain matin. J'ai encore quelques affaires à régler et je pars.

D'un mouvement entendu de la tête, je me reculais davantage de sa silhouette gracieuse pour faire les cents pas, d'une manière diplomatique. Tout en formulant mes mots les plus logiquement possibles.

-Je comprends que vous ayez certaines craintes quant à ma... pause. Mais sachez que je reviendrais dans le laps du temps défini et je reprendrais les cours sans aucun délais supplémentaire. Quand je suis venue dans cette école, c'était pour en être digne à long terme, Dead Master-Sama.

Oui, en être digne, même avec ma réputation établie, je voulais être à la hauteur des espérances de cette femme qui était jadis mon idole. « Oh, allons-nous en, nous avons à faire ! ». La frustration prit la forme sur mon visage sous l'impatience de mon ombre. J'aimais me plonger dans cette atmosphère de puissance qui me faisait limite jouir sur place, et elle, elle me refroidissait avec ses obligations et priorités. Mais bon, d'un autre coté, je lui accordais raison, peu soit-il. J'avais un long voyage à faire demain, et certainement une journée assez complexe à endurer aussi. Mais bon sang, je n'allais pas partir ainsi non plus.

Imprudent ou pas, je m'avançais vers cette dame et déposais chaleureusement mes lèvres sur les siennes avant de me reculer avec un sourire espiègle sur le visage. Parfois, mes actes dépassaient mes pensées et quand j'avais envie de quelque chose, souvent je le prenais tout simplement.

-Je ne veux pas que vous doutiez de moi. Sur ce, il est temps pour moi de partir.

« Rejoindre ton cher futur mari qui te manque tant ~» chantonna mon ombre en chœur. D'un coté, Akiha avait raison, j'étais impatiente. Mais d'un autre coté, je savais que cette rencontre me vaudra quelques migraines et cassures de voix. Mais on a rien sans rien, n'est-ce pas ? Le monde fonctionnait ainsi, donnant-donnant. Pour avoir, il faut œuvrer. Et mon œuvre dans cette Académie n'était pas encore terminée, loin de là.
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeVen 2 Nov - 0:09

J’aurai sans doute dû lui dire clairement que je voulais qu’elle reste à mes côtés, que non, je n’étais pas d’accord et que par des sentiments forts à son égard en dehors du cadre du travail, je la voulais pour moi, moi seule. Partager une créature comme elle ? Autant la tuer pour être la seule à en jouir … C’était barbare, mais dans un sens, c’était ce que j’éprouvais.

- Demain matin. J'ai encore quelques affaires à régler et je pars.

Alors imaginez ma tête quand elle me dit que c’était déjà demain qu’elle comptait me quitter, il ne reste même pas vingt quatre heures, je sentais la peur de la voir disparaître se fondre en moi alors que mes mains devenaient moites avant que je ne refroidisse mon corps, je fronçais les sourcils. Non, c’était trop tôt, trop rapide. Et ce n’était pas son baiser qui me lava l’esprit, non au contraire, je ne voulais vraiment pas qu’elle s’en aille. Quelques affaires disait-elle … Ce n’était donc pas un simple demande, si la date était fixée cela voulait donc dire qu’elle s’attendait à partir non ? Sans doute et me mettre au bord de la falaise ainsi me déplaisait, déplaisant tellement que la colère commençait à gronder en mon être intérieur.

-Je comprends que vous ayez certaines craintes quant à ma... pause. Mais sachez que je reviendrais dans le laps du temps défini et je reprendrais les cours sans aucun délais supplémentaire. Quand je suis venue dans cette école, c'était pour en être digne à long terme, Dead Master-Sama.

Elle avait beau essayer de me rassurer, je n’acceptais pas, je n’acceptais pas qu’elle y aille si vite et tout court. En plus de vouloir partir, c’était partir demain ! Bien que je pouvais trouver un responsable, son départ marquerait un trou dans mon planning et puis … toutes excuses étaient bonnes pour ne pas voir une personne qu’on apprécie nous quitter non ? Vous ai-je dis que je ne voulais pas qu’elle parte ? Oui, je le répète tout le temps, mais je ne voulais vraiment pas et je devais trouver une solution, solution que mon esprit essayait de créer milliers par milliers afin d’avoir des plans de secours « en cas de si jamais ».

-Je ne veux pas que vous doutiez de moi. Sur ce, il est temps pour moi de partir.

Et là mon corps agit de lui-même. Après le baiser échangé, trop court à mon goût, je rattrapai son bras afin de la tirer à moi, la bloquer dans une étreinte et embrasser ses lèvres, les capturer pour les plonger dans un baiser doux, lent et finalement intense. Je sentais son envie et elle sentait sans doute la mienne, mais qu’était-il si je ne pouvait y goûter tout les jours, devenir accro à cela pour finalement me le faire retirer ? C’est comme une glace qu’on donne à un enfant, celui-ci la mange en l’adorant de plus en plus et finalement, on la lui reprendrait. Le motif ? Parce qu’il n’y avait pas son nom dessus. Déposant ma tête au creux de son cou afin de pouvoir lui chuchoter quelques petits mots tendres, je me reculais pour regarder son visage angélique, folle, elle me rendait folle.

- N’y a-t-il guère un moyen pour t’empêcher de partir sans te faire souffrir …

Je me parlais plus à moi-même qu’autre chose, caressant son visage, l’idée la plus apte à lui proposer pour qu’elle reste à mes côtés me parvenait comme un tronc dans le visage. Oserai-je abîmer son mignon petit minois pour une semaine ? Même pour une heure de plus à ses côtés, je décrocherai autant d’étoiles qu’elle peut désirer. Mais ma demande pouvait sonner tel un ultimatum … J’avais le droit parce que j’étais Dead Master de le lui ordonner, même de lui ordonner tout court de ne pas y aller mais mon côté, sans doute celui humain, avait un certain sens de moral alité en lui. Tellement qu’il m’incitait plus à ce que je tue son homme que je ne la prive de lui rendre visite une semaine, fort bien.

- Si seulement tu n’étais pas déjà unie à un homme, nous aurions pu faire tellement de choses ensembles … Le pouvoir, la connaissance … Mais je ne retiendrai pas tes sentiments Akiha-Chan.

Malheur, je perdais la tête, je la laissais partir, me filer entre les doigts tout ça pour ? Pour l’expression de ses sentiments. Si elle n’avait pas quitté Undai, elle ne l’aurait pas rencontré, mais elle ne serait pas devenue la femme que j’ai devant les yeux également. Une femme puissante travaillant pour et avec les meilleurs, Akiha Ketsuki, un monstre scientifique dirai-je. Manipulatrice, schizophrène, folle, perturbée … des milliers de défauts que je prends comme qualités. Je l’aime.

- Je pourrai te proposer un combat afin de voir ta détermination, si tu gagnes tu peux partir, si tu perds, tu m’amèneras ton fiancé. Dieu seul sait ce que j’en ferai … Mais je ne suis pas si diabolique que ça … si ?

Oui je l’étais, mais je me retenais et je me retenais si bien que je dus presque empêcher mon corps de trembler d’énervement. Un sang-froid impeccable mais un pouvoir immense, le cœur, les sentiments dirigent celui-ci alors imaginez quand je suis perturbée. Une crise peut être trop forte pourrait détruire le monde, oui, c’est aussi pour ce genre de catastrophe que j’ai formé des plans de … Le sujet n’est pas au rendez-vous, retournons sur le cas d’une Akiha que je dévorais des yeux alors que mes mains étaient en train de déformer le métal sur lequel je tenais mon appui.

- Ou je pourrai te retenir dans mon lit jusqu’à la fin de la semaine, cela est une idée bien intéressante non ?

Enlaçant mes bras autour de ses épaules, je vins approcher mon visage du sien pour mordiller sa lèvre inférieure. Un monstre grognant de plaisir en moi et ma robe de combat se matérialisa ni plus ni moins, mes cornes se créèrent en même temps que mes ailes, mes vêtements se changèrent et c’est là qu’un visage froid moqueur se dessina sur mes traits avant que je ne murmure à l’oreille de ma chère amante « La première me tentait plus que les autres ».

Un voile noir et l’arène se dressa sous mes pieds et ceux d’Akiha dont la robe de combat s’activa rapidement en lâchant par la même occasion sa masse noire communément appelée « Saleté » par mes soins. Quand ma faux apparu, je la fis raisonner sur le sol afin de faire vibrer celui-ci et de crier sans ménagement que l’arène se vide pour mon combat, j’étais prête à tout pour la tenir avec moi, quitte à lui arracher les membres. Elle n’avait qu’une seule chance de me battre, à elle de le découvrir.

- Disons que … j’ai changé d’avis, mon cœur … Le partage a toujours été néfaste pour ma personne sais-tu ?

J’aime, je l’aime, je t’aime. Ne me retire pas mon amour, Akiha-Chan.
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeVen 2 Nov - 22:11

J''eus le plaisir de rencontrer beaucoup de personnes dans ma carrière, certaines saines d'esprit, d'autres non. Mais, même si chaque être avait une conscience dérangée soit-elle, il y avait toujours moyen de trouver un chemin d'entente, que ce soit délicatement ou en utilisant la force. Personne n'y échappait, l'esprit humain était contrôlable. C'est certainement la raison pour laquelle je m'intéressais d'avantage au corps en lui même, parce qu'il était beaucoup plus imprévisible. Oui, une personne ayant une santé de tonnerre peut du jour au lendemain tomber sur la pire maladie incurable jamais existé, et ce, sans aucune raison. Voilà ce qui était excitant, trouver la cause de cette anomalie et la soigner. Tandis que l'esprit... Restait un esprit et j'étais le mettre dans son utilisation.

Sauf que là, j'étais confrontée à être à l'intelligence surdéveloppée, à un esprit plus subtile que ce que j'ai bien pu voir dans ma vie. Un cerveau de génie... J'en étais toute retournée. Et incertaine de ma prochaine carte que j'allais abattre sur la table. Oui, fière et sûre que je pouvais être, devant cette femme je n'avais jamais de certitude totale. Serait-ce parce que l'ombre de la mort planait sur moi à chaque fois que je croisais son regard intense ? Je ne saurais dire Akiha, connais-tu la réponse ?

⁃ N’y a-t-il guère un moyen pour t’empêcher de partir sans te faire souffrir …

Un semblant d'inquiétude passa dans mes yeux clairs. Je ne saurais dire, mais dans cette phrase chargée de menaces, je sentais bien que l'esprit meurtrier de la directrice était en marche dans des horizons que je n'étais pas prête à déchiffrer. Je sentis son baiser, il me déstabilisa quelque peu avec sa profondeur, sa passion, pour me laisser sur ma faim ;
Et la frustration.

⁃ Si seulement tu n’étais pas déjà unie à un homme, nous aurions pu faire tellement de choses ensembles … Le pouvoir, la connaissance … Mais je ne retiendrai pas tes sentiments Akiha-Chan.

Si j'avais un doute sur les raisons de son changement d'avis, j'étais en train de les dissiper peu à peu avec l'aide grandiose de mon mauvais coté qui se donnait à cœur-joie sous des suppositions farfelues et amusées. J'avais envie de laisser ma place à ce même être cruel qui risquait de me faire sombrer avec lui, tout cela pour ne pas regarder ces yeux verts avec tant d'envies dans cette situation qui me glaça le sang. Mon sang s'arrêta dans mes veines, j'essayais imperceptiblement de déchiffrer l'invraisemblable comportement de Dead Master-Sama. Le calme, voilà ce qu'il me fallait. En rêve. « Hmm... Fais attention, Keitaro peut être tué pour tes ambitions. N'est-ce pas amusant ? ». Je jurais intérieurement tandis que devant moi, la directrice déballait d'autres raisonnements plus étranges et dangereux les uns aux autres.

⁃ Je pourrai te proposer un combat afin de voir ta détermination, si tu gagnes tu peux partir, si tu perds, tu m’amèneras ton fiancé. Dieu seul sait ce que j’en ferai … Mais je ne suis pas si diabolique que ça … si ?

Je blêmis sans pour autant perdre mon attitude passablement imperturbable. J'étais neutre, tout sourire et envie envolés. Il ne restait plus que mon cerveau en ébullition, la robe de combat de Dead Master, ses menaces et mon ombre. Pendant une fraction de seconde j'espérais que ce ne soit qu'une possessivité passagère dont faisait preuve cette femme puissante, mais quand mes pieds se décrochèrent du sol pour se retrouver dans l'Arène, je ne me berçais plus d'illusions stupides. J'étais bien trop aiguë dans mon sens de déduction pour laisser l'espoir prendre le dessus. Keitaro... Pourquoi voulait-elle se débarrasser d'un homme qui ne devait rien signifier pour sa personne ? Mon raisonnement serait-il faussé dès le début ? Je m'en faisais quant à mes expériences louches derrière son dos, et c'était un sujet complètement contraire qui me fit me retrouver devant elle, en robe de combat dans une Arène vide, prête à en découdre.

- « Avoue que tu t'en es pas attendue... Que vas-tu faire ? La laisser prendre la vie de ton homme, la combattre, ou alors... »

-Non !

J'étais furieuse, mes yeux devinrent ombrageux et leur couleur tourna dans un bleu sombre, presque d'un noir d'encre. L'ombre, ma deuxième moitié était sortie en masse noire et répugnante, roulant, tournant autour de moi en me reposant toujours la même question, ne prenant quasiment pas compte de la présence tout aussi noire de la directrice en face de moi. Tandis que moi, je ne détachais plus mes yeux de la directrice, suivant le mouvement gracieux de sa main jusqu'à sa faux qui, j'en étais certaine, aller tuer un être cher à mon cœur si je ne réagissais pas dans les plus brefs délais. Moi aimer ? Étrange que cela puisse être, j'étais ambitieuse, mais j'étais aussi un être humain. Si Akiha, la sombre Akiha prétendait se suffire à elle-même, ce n'était pas mon cas. Une divergence, voilà qui la faisait rire à présent.
Quelle ironie.

-Dead Master-Sama... Ne pourrions-nous pas régler ceci autrement ?

Je n'étais pas folle. Je ne donnais pas grand-chose de ma réussite dans ce combat. Peut-être était ce la raison pour laquelle elle eut choisi ce genre de déroulement, mais cela ne me plaisait pas plus que ça. Je ne comprenais pas entièrement pourquoi elle ne voulait pas me laisser partir, après tout, si elle avait peur pour que je mijote quelque chose avec Keitaro par rapport à ses expériences, elle pouvait être tranquille, je n'allais pas emballer mon homme dans cette entreprise trop finement dangereuse pour lui. L'ambiance devenait plus lourde, mais ce n'était pas le sourire fugace de la directrice qui me rendit nerveuse, non, de son coté je savais qu'aucune clémence ne me serait accordée. Non, ce fut la masse noire qui devint contrariée et furieuse sous mes airs diplomatiques. Je sentis son mépris envers Dead Master et moi me percer de touts cotés.

- « Cesses de parler et agis, Akiha ! Dead Master ~ Ta folie te rend amusante ! Hah. Pa-thé-tique ~ »

Ma bouche se dessécha. J'étouffais dans ma robe de combat tellement la tension était palpable en ce lieu. Je voyais tout, je devais anticiper avant que ça ne se transforme en une joute verbale et... ou pire. Je maudissais mon ombre, je la haïssais à un point impossible, mais je l'aimais aussi, c'était moi après tout. Et je m'aimais. Et je devais la protéger. Parce que cette chose glauque était tout autant impatiente et fonça déjà s'entourer autour de la directrice, la harcelant de sa présence dégoûtante, lui obstruant la vue de sa fumée noirâtre pour me laisser une marge de manœuvre. Oui, il n'y avait plus de retour. J'allais agir de la meilleure façon que je le pouvais. En utilisant tout mon potentiel, tout mon pouvoir. Serait-ce suffisant ?

⁃ Dead Master-Sama... Vous ne me laissez pas le choix. Même si j'aurais préféré ne pas en arriver à ça.

Je tandis ma main gantée sur le coté d'un geste précis et net. Instantanément, mon énorme miroir se matérialisa à cet emplacement. Déterminée, voilà ce que j'étais. Je ne pouvais la laisser menacer certaines personnes dans mon entourage, et surtout pas par caprice. Parce que, selon moi ce n'était qu'un caprice. Pourtant, je l'admirais, l'aimais pour son savoir, l’idolâtrais depuis des années. Si mon ombre n'était pas intervenue, je la laisserai peut-être me... Non, je suis une femme de puissance, je ne laisserai personne se jouer de moi, c'est moi qui se joue des autres. Sauf de Ayame-Sama...

Mes yeux devinrent vermillons, tout autant que ceux de mon mauvais coté. J'étais résolue, j'étais connectée à toutes mes parties du caractère. D'un bref mouvement fluide de la main, je fis léviter le miroir devant la directrice de sorte à ce qu'elle puisse se voir dedans sans pour autant qu'elle puisse l'atteindre, entravée par la masse noire. Je n'étais pas sûre de vouloir découvrir se qui se cachait dans l'esprit de Dead Master-Sama. Et je savais que certains de ses sombres secrets exposés ainsi pourraient me coûter la vie. Et d'abord... Est-ce que cela allait marcher sur elle ? Je l'espérais. Si ce ne serait pas le cas, je devrais user de toute ma puissance, de tout mon savoir faire dans mon ultime savoir du pouvoir. Chose que j'appréhendais fortement.
Je ne voulais pas arriver à cela. Mais je risquais d'en avoir pas le choix. Ce combat s'avérait être d'une profondeur cruelle et surprenante, j'en étais toute émoustillée.

-C'est un honneur, Ayame-Sama.
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeVen 2 Nov - 23:25

On pourrait me trouver cruelle, on pourrait dire que pire que moi, cela n’existait pas. Mais je n’en avais que faire, je la voulais, que ce soit pour un instant ou l’éternité, je la voulais et l’idée de la voir avec son fiancé me perturbait tellement l’esprit que je m’en dégoûtais à y penser. Le visage fermé et la main déjà sur ma faux, je n’attendais que le bon moment pour fuser de mon arme la personne pour qui je me battais. Cela était étrange n’est-ce pas ? Combattre pour la personne qu’on aime, mais combattre cette même personne … Peut-on seulement appeler ça de l’amour ? Non, une possession qui risquait d’être plus éphémère qu’autre chose. Allait-elle me haïr si je gagne ? Devrais-je perdre ? Mais si elle apprenait que je perdrai pour lui faire plaisir, quel pourrait être sa réaction ? Akiha avait sa dignité, puis-je me permettre de l’ébranler ? Je le pouvais, j’étais Dieu après tout.

- « Avoue que tu t'en es pas attendue... Que vas-tu faire ? La laisser prendre la vie de ton homme, la combattre, ou alors... »

-Non !

Sa masse se créa, elle était là à lui tourner autour alors que ses questions fusèrent de son haleine que je pouvais sentir d’où j’étais, telle un vipère elle harcela son hôte alors que moi, stoïque comme jamais je ne faisais que regarder la scène sans vraiment la voir. C’est seulement quand celle-ci se détacha de sa détentrice pour venir à ma rencontre que je fronçais les sourcils. De ses mots vilains n’ayant nul sens pour ma personne, j’affichais un petit sourire en coin, montrant bien que sa présence, aussi proche soit-elle ne me faisait rien, rien … tellement rien que je l’oublias presque. « Cesses de parler et agis, Akiha ! Dead Master ~ Ta folie te rend amusante ! Hah. Pa-thé-tique ~ » Pathétique hein ? Ne dit-on pas qu’il est toujours plus facile de blâmer les autres que sa propre personne ?

Mais mes réflexions durent s’arrêter quand un voile sombre, plutôt une fumée m’obstruait la vision, un stratagème déjà bien calculé dans ma tête, si elle croyait me surprendre de la sorte, c’était raté. Les yeux mis clos, je ne regardais plus que ma main, détentrice de ma faux à laquelle je fis un mouvement pour faire partir ce nuage sombre. Comme je m’y attendais, ce fut le miroir d’Akiha qui se dressa à présent devant ma personne.

-C'est un honneur, Ayame-Sama.

Quand mes yeux rencontrèrent la vitre, un léger sourire s’éclaira sur mon visage. Un reflet, un reflet qui me lacérait de toute part, allais-je me faire manger par mes pires cauchemars ? Par ma vérité ? Je connaissais le pouvoir d’Akiha après tout, ne l’avais-je pas créé moi-même, ne savais-je donc pas remédier à mes propres créations qui pourraient m’atteindre ? Cela aurait été insultant d’oser me dire que ce n’était pas le cas. Une arme, une arme restait un simple jouet utilisé par des enfants un temps soit peu puissant pour s’en servir, mais pas assez pour me contrer. Restant devant cette vitre à attendre que la masse se trouvant à l’intérieur prenne réellement forme, je restais un instant neutre en voyant ce qui se présentait à moi. C’était donc ça ? Insignifiant.

Devant moi se dessinait une personne, une enfant plus précisément. Un visage triste, des vêtements en lambeaux, une âme torturée, un corps ensanglanté, un regard sombre et cette multitude de sang se dessinant par-ci par-là. Je la reconnaissais, je me reconnaissais, cela était évidemment … la légende de Undai hein ? Un souvenir douloureux, mais un souvenir que j’avais appris à m’affliger de plein fouet. Souvenez-vous de mon histoire, de ma terreur et de ma tuerie. Un village, des amis, une famille, cela n’était qu’un puzzle monté de toute pièce pour donner réponse à quelque personne, mais là, c’était différent, c’était la vérité que reflétait son miroir non ? « Pourquoi m’avoir tué, Ayame ? ». Un rire éclata dans l’arène, le mien. Ne tenant plus cette bouffée d’euphorie, je me penchais légèrement alors que je me redressais un instant après pour poser ma main sur cette vitre. Allais-je me faire aspirer ? Non, cela aurait été trop simple, trop peu ingénieux. Enfonçant mes doigts dans la vitre, d’un mouvement sec je fis disparaître aussi bien le miroir que la jeune enfant se trouvant dedans. Tu n’étais pas une honte, tu n’étais qu’un passé douloureux pauvre innocente.

- Tu devras aller plus loin pour réussir à me percer à jour Akiha-Chan, je n’attends que ça … perce moi.

D’une expression de folie, je fis éclater un champ énergétique autour de ma personne, alors que des lys noirs fleurissaient sur le sol de l’arène, mes lèvres s’étendirent tandis que mes mains se joignirent et que mes fleurs se transformèrent petit à petit en des masses sombres qui prirent une forme humaine. La mienne ? Non, celle d’autres personnes, chaque fleur valait une personne, chaque personne valait une tache sur mes mains, chaque tache reflétait les compétences que j’eus volé à ces pauvres personnes. Des enfants, des femmes, des hommes … plus d’hommes qu’autre chose, mais tout de même, je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant. Dead Master, mon nom ne voulait pas dire ce que j’étais selon vous ? Le maître des morts, oui appelé dans ce pays Shinigami.

- Qu’elle ne me dérange pas, ce n’est pas une poisseuse que je veux combattre.

D’un mouvement sec de la main, j’ordonnais à mes créations de prendre soin de l’ombre d’Akiha. Oui, je voulais l’original, celle qui se cachait derrière son miroir, celle que je n’avais vraiment vu combattre sans son contrôle cérébral. Mais il fallait que je trouve un moyen pour disparaître avec elle, il fallait que j’y arrive et la meilleure des solutions était de la prendre avec moi dans un endroit où même son ombre ne saurait la trouver. Un sourire malicieux alors qu’un combat éclatait déjà derrière moi opposant un millier de personnes contre un démon, mes jambes se contractèrent afin de me donner un point de soutien pour ce que je comptais faire. D’un mouvement précis et d’une attraction parfaite, je m’élançais vers Akiha en tenant toujours ma faux en main, mes cheveux se voyaient repoussés par la vitesse que je soumettais à mon corps, d’une prise directe, j’attrapais le bras de la jeune blonde et la fit disparaître dans un tourbillon inter-cérébral avec ma personne.

Un bruit, un son et le monde se meurt, tout tremble, le feu englouti toute vie pour laisser place à un labyrinthe que représentait mon âme torturée. Projetée dans un endroit inconnu à sa personne, l’arène n’était plus et le décor se changeait pour laisser place à une salle immensément sombre dont les murs peints de rouges et les portraits des enfants se peignaient par-ci par-là. Oui, cet endroit était le souvenir de la demeure de l’ancien maître de Yume, un lieu que je venais de choisir pour combattre, un lieu gravé dans mon esprit. Alors Akiha sait-on où nous sommes ?

Était-elle perturbée par le lieu dans lequel nous étions ? Sans doute, mais n’était-ce pas le lieu rêvé pour elle ? Elle qui contrôlait les esprits, elle était à la source de mes secrets. Avais-je fait cela pour lui donner un point d’avance ? Non, je n’attendais qu’un divertissement qui en valait la peine pour notre premier combat. Les yeux dérivants dans la pièce alors que des ombres se transformant en personnes apparaissaient de plus en plus, un sourire doux apparu en voyant des centaines de personnes. Tous des « moi » après des années d’existence, tous une personnalité différente selon son milieu, mais y avait-il seulement un original dans tout cela ? Si elle le trouvait, peut être qu’elle me vaincrait. Oui, cela était impossible, mais ne dit-on pas que l’impossible est possible ?

Je laissais ma robe de combat se dissoudre dans ce lieu pour laisser une autre tenue qui m'allait sans doute tout autant. Une robe rouge où plusieurs fleurs ornaient le tissus, des roses de sang, des fins talons de la même couleur et, je me plus à changer mon apparence, mes cheveux sombres restaient les mêmes mais la coiffe se changea en un chignon alors que mes yeux d’un vert sombre s’éclaircirent pour laisser un vert presque transparent se créer. Ma faux ne changea pas elle, elle restait celle de Dead Master, Ayame hein ? Oui, ici je n’étais qu’Ayame. La savante, celle qui créa la matérialisation, le début de ma naissance.

- Je ne me suis jamais vraiment présentée devant toi, Ayame Eimin. Digne à moi-même me diras-tu, mais avant toute remarque, permet moi de te présenter ma bienvenue dans ce lieu Akiha Ketsuki.

Un léger rire alors que je me penchais respectueusement devant sa personne, un pas en avant et je continuais mon petit chemin en direction de sa personne. Face à elle à moins de quelques centimètres, j’examinais son visage trait par trait. Elle était donc réelle, amusant. Elle est la première à pénétrer ce lieu, en dehors de Yume, une personne que je ne contrôle pas se voit aspirée dans mon esprit à mes côtés, n’était-ce pas amusant ? Je donnerai ma vie pour voir ce qu’elle pouvait penser à ce moment précis, oui, Akiha, dis moi … Dis moi ce que tu penses !

D’un rire diabolique je me reculai et créai sans plus attendre deux crânes immenses en même temps que je fis tourner ma lame. Un mouvement marquant une rotation parfaite alors que les deux pierres se lancèrent déjà sur une Akiha sans doute bien perturbée. Plus d’ombre, elle avait beau l’appeler, ici elle ne sera jamais la joindre ni l’absorber. Akiha, livre toi à moi !
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Akiha Ketsuki

Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeSam 3 Nov - 21:57

J'observais dans mon esprit ce qui se déroulait dans l'ombre de mon miroir véridique. J'étais surprise de voir ce qu'il s'y dessinait. Une fillette, un paysage, un voile de remord qui n'affecta guère Dead Master. Mais je n'en fus pas plus contrariée, je ne m'attendais pas à ce qu'un simple miroir, puissant soit-il, puisse venir à bout de cette glorieuse dame. Après tout c'était elle, la reine de la matérialisation. Pourtant, cela me donnait un entraperçu assez clair du passé de la directrice, un passé bien chargé en malheurs et peines. Si ces sentiments n'habitaient plus la femme qu'elle est devenue, je pouvais toujours les rendre plus persistant, plus présents afin de me protéger. Après tout, aucun esprit n'est imperméable contre la douleur endurée. Si ceci lui a fait mal quand elle était jeune, je peux arriver à recréer cela.

Je n'en étais pas fière, je n'étais pas motivée pour le faire. Et d'un autre coté, cela m'excitait à un point orgasmique. Que ce serait merveilleux de montrer ma puissance, oui, je voulais monter dans son estime au-delà de l'imaginable ; et je ferai tout pour y parvenir. L'ambition, voilà ce que j'avais en commun avec mon mauvais coté. Un sourire imperceptible se peignit sur mon visage ravagé par la perplexité. Mes yeux pétillaient de mille couleurs.

-Tu devras aller plus loin pour réussir à me percer à jour Akiha-Chan, je n’attends que ça … perce moi.

La tête me tourna une fraction de seconde, je ne sais pas si c'était moi, mais je perçais dans sa voix un tel défi que cela me rendait toute chose. Je me mordis la lèvre inférieure en me trémoussant de joie. Oh Dead Master-Sama, je me ferai le plaisir de vous déstabiliser ! « ça se présente mal... » Si ce combat était là pour préserver la vie de Keitaro, il se changea rapidement en quelque chose de beaucoup plus ambitieux pour ma personne. Oui, je n'avais plus qu'une once minime de volonté de combattre pour la vie de mon fiancé, tout ceci se transforma en un acte de pure foi, de folie admiratrice qui m'habitait. Je voulais prouver que j'étais quelque chose de supérieur aux yeux forêts d’Ayame-Sama.

-Qu’elle ne me dérange pas, ce n’est pas une poisseuse que je veux combattre.

Et c'est à ce moment que je compris que quelque chose n'allait pas. Je voyais des spectres, des visages inconnus apparaître autour de nous trois. Des personnes dont je ne connaissais l'identité pour la plus part et d'autres que j'ai vu une fois ou deux dans ma vie... Morts. Des morts, des fantômes. J'eus la chair de poule tandis que mon ombre jubilait et se prélassait dans l'atmosphère morbide qui prit place en ce lieu. Mes yeux d'un noir profond fusillaient la directrice... Mais ce fut trop tard. Tout se passa trop vite pour que je puisse recréer mon miroir, me protéger... Trop rapide pour que mon ombre arrive à mes cotés pour me défendre étant trop occupée à combattre ces spectres.

Et je disparus. Ou du moins, l'Arène sous mes pieds se volatilisa pour laisser place à un endroit déconcertant dont je ne savais rien. Tout d'abord surprise, j'analysais avec soin les détails se présentant à mes yeux. Une chambre, non un salon... D'un rouge sang, l'endroit était oppressant, je pouvais presque immédiatement décrire le profil du maître de ce lieu, et je voyais mal Dead Master en faire partie. Pourtant, elle était là. Devant moi. Et pas seule. Une ombre... Tout d'abord je crus que c'était Akiha avant que d'autres n’apparussent et que je constate le malaise qui me tailladait le cœur. Un vide. Ma deuxième moitié n'était plus là. Ma respiration se fit courte tandis que la voix de la directrice parvint à mes oreilles.

- Je ne me suis jamais vraiment présentée devant toi, Ayame Eimin. Digne à moi-même me diras-tu, mais avant toute remarque, permet moi de te présenter ma bienvenue dans ce lieu Akiha Ketsuki.

Femme. Une belle femme se tenait devant moi. Ayame... Ayame, cette même personne que j'admirais mais qui se présenta à moi d'une manière différente. Oui, je ne ressentais pas cet ombre de folie qui planait constamment sur la directrice de Undai. Eimin... Qu'est-ce qui changea en elle à part son apparence vestimentaire ? J'avais du mal à réfléchir sans mon autre personnalité. D'ailleurs ce dernier point me fit tout sortir de la tête. Alarmée que je pouvais être, j'appelais en vain mon ombre dans mon esprit, et quel ne fut mon désarroi quand cette dernière ne répondit pas.

J'eus tellement du mal à rester infaillible que je me laissais aller à l'hystérie. Mes mains étaient moites et mon regard fuyant, j'essayais du mieux que je pus à ne pas regarder la scène autour de moi de peur de voir quelque chose qui perturberait ou effrayerait mon esprit vidé de tout sentiment négatif. Je ne supporterai pas de voir des horreurs devant moi, et comme j'étais dans l'esprit de Dead Master-Sama, j'avais la crainte que malheureusement c'était ce qui m'attendait. J'eus juste le temps d'écarquiller les yeux et de plonger sur le coté pour éviter deux énormes crânes qui fonçaient droit sur moi. Me relevant de ma position, je me mis à piaffer de peur... non, pas de peur. C'était pire.

- Dead Master-Sama ! Non, il faut que... Non. Akiha ! Où est-elle ?!

Un rire fou sortit de ma bouche tandis que mentalement les mots se formaient en moi. « Pas là, pas là, tu es seule, seule... Seule ! » Non, je ne voulais pas, je ne pouvais pas me retrouver à moitié effective dans cet enjeu. Oui, la partie était trop importante... Et c'est là, quand les crânes se dirigeaient à nouveau sur moi que je deviens complètement dérangée. Plaçant tout d'abord mes mains devant mon visage pour me protéger, je ne sus au juste comment j'ai fait pour faire disparaître mes assaillants, mais j'ai réussi. Soufflant d'aise, je fis un pas vers Ayame qui magnait sa faux. Un sourire des plus charmeurs sur les lèvres, une voix suave, et me voilà aussi folle que mon interlocutrice. Charmant.

-C'est donc ça... Ayame Eimin. Par déduction, nous voilà dans un endroit fort étrange... Quel défi voulez-vous que je relève dans de telles conditions ? Que voulez-vous au juste ?

Oui, je n'étais pas du tout à la diplomatie coutumière dont je faisais preuve d'habitude. Là, même si en apparences j'étais calme, à l'intérieur je bouillais d'un sentiment d'insécurité et de vide. Je détestais cela. Mais j'essayais de m'en accoutumer du mieux que je pus. Ce qui, dans une certaine mesure, me réussissait bien tant que je ne prêtais pas trop attention à ce qui m'entourait. Comme pour suivre mes paroles, mes yeux prirent des teintes rosâtres pour finir blancs comme la neige. J'allais lire en vous, Dead Master-Sama. Et dès que je sus où je me trouvais, enfin dès que je devinais cela, un sourire amusé vint naître sur mes lèvres. C'était parfait.

-Votre esprit ?

J'espérais qu'elle me dise que ce n'était pas le cas. Que je me trompasse et que ce ne fût que mon esprit à moitié paumé qui raisonnait mal. Mais j'avais l'impression que mon cerveau était tellement fin que j'avais juste. Juste sur toute la ligne. Je fermais les yeux pas plus d'une fraction de seconde de peur que ce geste me valle la vie. J'avais un plan et j'étais prête à l'affronter, plus ou moins. Parfait.

Avec la seule force de ma volonté, j'essayais de changer le paysage m'entourant. Mais comme par malchance, je ne réussis guère à faire ce que j'avais prévu. Un rire heureux me secoua tout le corps. Oui, ce sera la plus merveilleuse de partie cérébrale que j'allais jouer avec un adversaire de taille. J'en gémis de plaisir.
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeDim 4 Nov - 0:28

La terreur se voyait dans son visage alors que l’excitation montait en moi, détournant mon attaque en créant une protection fictive, je l’admirais pour sa maîtrise dérisoire qu’elle croyait avoir dans ce lieu. Si elle espérait me perturber grâce à son pouvoir cela était vain, j’étais maître de mon esprit et bien qu’elle puisse interférer en y étant, jamais elle n’arrivera à le détruire. Je voyais clair dans son jeu et je trouvais cela plus plaisant qu’autre chose, un combat entre deux grandes génies que nous étions, la maîtrise de l’esprit humain à la place de la force brutale, n’était-ce pas plaisant de se voir glorifier d’une telle présence au sein de son esprit ?

- Dead Master-Sama ! Non, il faut que... Non. Akiha ! Où est-elle ?!

La folie prenait place dans son esprit, je savais que lui retirer sa moitié lui serait presque fatal, mais ce qui se dessina peu à peu devant mes yeux ne faisait que grandir mon envie de sa personne. Bien qu’elle était dépourvue de tout, elle résistait en se protégeant dans une incohérence déconcertante, si elle dansait le gangnam style devant moi, je trouverai cela encore logique mais là … c’était encore plus beau que tout ce que je pouvais rêver. Voilà donc pourquoi je l’aimais tant, non, pourquoi Dead Master l’aimait tant.

-C'est donc ça... Ayame Eimin. Par déduction, nous voilà dans un endroit fort étrange... Quel défi voulez-vous que je relève dans de telles conditions ? Que voulez-vous au juste ?

Elle me rendait folle avec ses questions, même ma propre personne qui était rationnelle se laissait submerger par les pensées dites érotiques de la grande Dead Master. Si je n’étais pas dans mon esprit mais plutôt dans le monde réel, je pourrai vous assurez que je mouillerai rien qu’en la regardant en extase. D’un rire peu noble, je m’avançais en même temps qu’elle fit un pas, n’arrivant peut être plus qu’à un mètre d’elle, j’arrêtais de faire tourbillonner ma faux et me penchai respectueusement devant sa personne. Elle ne m’égalait pas, mais elle me rendait toute chose, tellement que …

- Akiha-Chan, si tu savais tout ce que ce lieu pourra t’apprendre sur Dead Master, je ne suis pas sûre que ton esprit le supporterait ~

D’un mouvement peut être arrogant, je vins me glisser contre son corps dos tourné. Sentant sa poitrine contre mon dos dénudé, je me retins d’exprimer ma joie alors que mes mains vinrent encercler ses épaules, invitant son visage à se poser dans mon cou. Me retournant avec sensualité, je capturais son visage avant d’y déposer mes lèvres. Mordillant sa lèvre, j’obligeai la demoiselle à m’accorder de la sensualité dans notre baiser, faire usage de la force ne servait à rien dans ce lieu, c’était sa tête que je devais emprisonner dans ce lieu et quoi de mieux qu’un choc pour cela.

- Si tu savais ce que tu représentais pour notre chère bien aimée, tu ne serais pas si déconcertée ma belle ~

Me reculant de sa personne en riant de pleine gorge, je matérialisais à mes côtés un miroir digne de celui de la chercheuse se trouvant devant moi. Le faisant tourner sur lui-même, il s’arrêta devant Akiha. Se dessinait une forme dedans, je me demandais si elle croyait que j’allais lui faire voir ses vérités en face mais telle n’était guère mon intention. Laissant mes yeux se river sur la vitre, ce fut mon portrait qui s’y dessina, une Dead Master n’ayant pas cet air de suffisance sur le visage, un visage triste alors qu’elle tenait ses mains en son cœur. Un regard levé de mon ombre sur la jeune blonde délicieuse et une larme ruisselant sur sa joue accompagnée d’un léger sourire triste. Derrière, ce fut une nouvelle ombre qui se dessina, non plus la sienne, mais celle d’un homme. Celui de Keitaro si je n’avais pas oublié son nom … pauvre chose inerte et ensanglantée jonchant au pied de la jeune Deady toute triste d’avoir tué l’amour de son amour hein ? Cela m’arracha un fou rire alors que je brisais le miroir d’une main.

- Ceci sera un jour le futur Akiha-Chan ~ A force de tenter le diable, voilà ce qui arrivera.

Créant un siège sur lequel je pris place, je croisais les jambes en même temps que mon apparence changea. Quittant la scène du souvenir de Yume, je me plongeais à présent dans un autre marquant ma vie, celui du combat mettant à mort une certaine Strength. Abordant l’apparence d’une femme d’une vingtaine d’années, mon accoutrement changea pour laisser place à un simple uniforme scolaire de Undai, une cravate rouge, les cheveux attachés et mon regard toujours aussi perçant. Dieu, allais-je encore m’amuser autant à changer d’apparence, mais cela était dans un but précis.

- Ceci montre mon moment, celui de la puissance de ma dominance sur Yume, je crus me souvenir que tu étais présente dans les gradins ce jour là ma belle ~

D’un claquement de doigts, je fis apparaître le souvenir que j’avais eu d’Akiha à cette époque à mes côtés. Attrapant la jeune illusion par la main, je la tirai vers moi en enlaçant ma main dans la sienne. Elle était si belle, si jeune, si parfaite, si … en pleine évolution de puissance.

- Tu étais magnifique ~ Mais tu étais trop jeune.

D’un nouveau claquement, je fis disparaître dans une agonie bien ressentie l’illusion de cette personne. Ses cris pouvaient être entendu dans tout le lieu comme un écho, des dires sans véritables cohérences alors que son corps se transformait petit à petit en poussière. Ce moment fatidique, où je crus que l’arène allait disparaître en même temps que le champ de puissance de Yume explosa. Une seule barrière protégea les gradins, la mienne et la scène fut montrée alors que le corps sans tête de la jeune amie de ma tendre enfant tomba lourdement sur le sol.

- Je ne supporte pas qu’on me prenne ce qui est mien et encore moins qu’on me refuse ce que je convoite.

C’est en bouleversant mon propre monde que je m’entendis mépriser mon comportement actuel alors que mes deux présences étaient réunies. Un « NON » sec et froid glaça mon esprit et une brèche se forma, nous propulsant dans le monde réel avant que je n’arrive dans l’arène, devant les cadavres des gens à qui j’eus aspiré l’âme pour combattre l’ombre d’Akiha. Un spectacle que son être doux ne saurait supporter, un spectacle qui ne m’intéressait pas et que je m’obligeai à revenir dans mon esprit en me re-téléportant dedans. Un rire amusé et nous revoilà dans ma réalité, non, on ne sortira pas si facilement d’ici ~

- Maaah, ce n’est pas plaisant de voir tout cela, avoue qu’il te plaît plus d’être en ma compagnie A-k-i-h-a -Chan ~

Me relevant de mon siège qui disparu aussi vite, mon apparence changea une fois de plus en même temps que le décor. Mais cette fois-ci ce fut le souvenir de nos retrouvailles qui se présenta devant nous, le bureau, la chambre, les appartements et ce nouvel amour grandissant dans ma poitrine.

- Tu l’as fait succomber, à toi de payer les pots cassés ~

D’un mouvement brusque, je m’élançais vers sa personne et l’obligeait à tomber sur le sol. Prenant place sur sa personne, je matérialisai deux scalpels que je pointai sur sa gorge. « Si elle meurt, cela n’aura servit à rien ». Si elle meurt, je serai tranquille de ta présence et de ton amour, si je la tue ici, je garderai son entité en moi, je la garderai en moi, je la préserverai des … Un cri arrogant cette fois-ci alors que je me fis projeter de l’autre bout de l’illusion de notre espace. Quelque chose n’allait pas, quelque chose qui me glaça le sang alors que mes yeux pleuraient des larmes de sang, mes apparences ne cessèrent de changer, était-elle fautive de tout cela où était-ce plutôt …Elle ?

Me relevant en montrant un visage déconcerté mais contrarié, je me touchais pour voir qui j’étais à cet instant. Bien que mon corps bougeait, mon esprit ne voulait plus me laisser libre court à son contrôle. J’avais beau être parfaite, ma tête était un désastre et interférer de la sorte mes propres sentiments me nuisaient. Des petites mains, une robe en lambeaux, des yeux humides et du sang, beaucoup de sang.

- Akiha-Chan est … elle est ce que je cherchais peut être. Ayame ne voulait pas de tout ça, mais Ayame n’a jamais pu faire ce qu’elle voulait sans qu’elle ne …

Silence. Je ne m’accordais pas à le lui dévoiler maintenant. M’arrêtant, m’obligeant à m’arrêter, je baissais les yeux en murmurant ce simple mot justifiant l’état actuel des choses. L’amour, ou peut être autre chose.
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeLun 5 Nov - 23:37

Difficile à dire si je craignais cette femme ou non. Je n'étais pas tout à fait en mesure de croire quoi que ce soit à cause du vide qui me remplissait. Quel étrange sentiment, le vide, le vide qui s'empare de tout mon esprit et corps me laissant imparfaite. Je ne pouvais supporter d'avantage de ce genre de pensées, je frôlais la perfection et cela... Cela était inadmissible. Ambition ou non, je devais reprendre mes esprits et retrouver ma deuxième moitié, oui, je devais arriver aux sommets et tous les moyens seront bons pour ce faire.
Détermination dans la folie. J'en jouis.

- Akiha-Chan, si tu savais tout ce que ce lieu pourra t’apprendre sur Dead Master, je ne suis pas sûre que ton esprit le supporterait ~

Je n'en étais pas certaine moi-même. Mais d'un autre coté, la soif de savoir, l'envie de connaître les secrets de mon idole d'enfance et effigie du présent, me rendait vraiment insupportablement excitée. Consciente du danger, consciente des horreurs, mais aussi de mes limites, j'allais jouer un jeu dangereux tout en ayant un point de fuite. Chose non-aisée étant dans l'esprit de Dead Master-Sama en personne, en présence de ses différentes personnalités qui plus est. Je tournais délicatement la tête sur le coté, la malice curieuse peinte dans mes yeux... Dont je ne pouvais déterminer la couleur, tellement j'étais perturbée par l'absence de mon sombre coté.

Tellement que je ne bronchais pas quand son corps vint se coller à moi, tellement que je ressentis son baiser dans toutes les fibres de mon corps, tellement que j'en voulais plus comblant ce vide qui m'habitait. Tellement que j'en devenais folle de joie. Tellement que ce baiser représentait une délivrance dont je ne devrais me réjouir. Au point que, pour rester collée à sa présente démoniaque si similaire à mon ombre, je pourrais abandonner toute raison et me laisser prélasser dans la folie... Tellement, mais pas assez pour que je ne revienne à la réalité en voyant un miroir se positionner devant moi, le soupçon d'un pouvoir connu dans les yeux.
Si j'aurais pu, je m'en serais détournée, mais la nature humaine est faite pour réagir à l'inverse de ses envies quand le doute pointe son nez. Alors je regardai, et le sang se retira de mon visage sous le rire glauque de Ayame.

⁃ Si tu savais ce que tu représentais pour notre chère bien aimée, tu ne serais pas si déconcertée ma belle ~ Ceci sera un jour le futur Akiha-Chan ~ A force de tenter le diable, voilà ce qui arrivera.

Elle, elle l'aurait supporté. Mais moi non. Même en sachant que ce n'était qu'une succession d'images qui ne se sont pas arrivés en vrai, je ne pouvais m'empêcher de sombrer dans le désespoir. Non, cela ne pouvait arriver, c'était impossible, je ne saurais le supporter. Sur l'instant, j'avais une envie mortuaire et perverse de tuer l'esprit de Dead Master, chose difficilement concevable par mon esprit dépourvu de toute noirceur. Tout cela pour préserver l'homme qui fut le premier à reconnaître ma vraie valeur. Mais comment pouvais-je faire cela ? Je ne pouvais pas, aucune haine ne m'habitait, juste la peur. Comme j'aurais voulu que Akiha soit là, elle m'aurait certainement aidé.

Le souffle court, je vis le changement étrange de la scène dans l'esprit de Dead Master. Et peu à peu, je compris le fonctionnement de cette action. On aurait dit que tout bougeait mais sans le sentir, comme si le cerveau trouvait cela normal que de voir l'apparition d'autres objets à la place des précédents. Un procédé subtil complètement régit par la volonté de la directrice, femme qui changea d'apparence aussi. Je claquais des talons pour me convaincre de la stabilité du sol, sol qui s'avéra être celui de l'Arène. Devant moi se déroulait un combat auquel j'ai assisté une dizaine d'années auparavant ou plus peut être. Un combat opposant Yume et une autre Terminale, un combat qui s'inscrit dans l'histoire de Undai par la puissance cumulée et la folie de la jeune protégée de la directrice. Je cherchais l'original de la directrice des yeux. Et la trouvais en tenue de Undai assise sur un trône dans les gradins... Et je me vis aussi.

Je me rappelais bien de cet affrontement, je me trouvais dans les gradins en compagnie de quelques amis de fortune, excités de voir la fameuse Black Rock Shooter, notre camarade de classe glaciale, passer de rang et, par la même occasion, finir ses études. Ce jour là, j'étais fort préoccupée par la silhouette de la directrice qui se trouvait non-loin de là, et ce fut le premier jour où j'ai vraiment senti la jalousie affluer en moi sans que mon mauvais coté ne l'absorbe. Ce regard que la terrifiante Dead Master lançait à sa Yume adorée, j'ai entendu des rumeurs, mais jamais au grand jamais je n'imaginerais à quel point c'était véridique que cette fille puissante mais sans ambition pouvait tellement être dans les grâces de la directrice. Ce jour, j'aurais donné tout pour que Ayame-Sama me lance ne serait-ce qu'un sourire aimable au lieu de suivre le combat avec une telle ferveur. Mais non, rien, ou du moins, je ne voyais rien.

- Tu étais magnifique ~ Mais tu étais trop jeune.

Un rire dramatiquement fou sortit d'entre mes lèvres. Par l'ironie du sort, par la suite, je me suis dite qu'il était bien que je ne sois pas sous la tutelle attitrée de Dead Master. Pourquoi ? Parce qu'il me serait horrible de tuer une amie à moi sous son seul ordre... Mais... Quand je vis Ayame saisir la main de mon moi jeune, une étrange sensation de sûreté m'envahit. Oui, ce jour quoi qu'il puisse se passer, je l'aurais suivi, avec admiration et bonheur. J'en frissonnai.

⁃ Je ne supporte pas qu’on me prenne ce qui est mien et encore moins qu’on me refuse ce que je convoite.

Après sa tirade, tandis que j'étais médusée par la vision de mon propre corps se disperser en poussières sous des cris qui me firent horreur, tout changea encore une fois en ce lieu. Sans que je ne puisse comprendre ce qu'il se passait, une force terrible m'enserra en elle et me propulsa en arrière, me vidant les poumons de tout air par la même occasion. Une douleur vive me déchira la tête, des larmes perlèrent dans mes yeux sans que je ne sache si c'était la douleur ou la scène sous mes yeux qui les provoquaient. J'atterris lourdement dans mon propre univers régit par mon corps. Devant moi je voyais des corps, des cadavres, tous abîmés et s'attaquant à mon ombre. J'étais horrifiée, je voulais hurler que tout cela cesse, que ça s'arrête, mais en même temps j'ai sentis la présence rassurante de mon mauvais coté revenir à moi comme un aimant, et un simple ordre furieux, sonner dans toute ma tête « Sors, Akia ! ». Cela voulait tout dire, cela dura une fraction de seconde avant que je ne me voie à nouveau arrachée de ce monde plein de sang pour revenir dans l'esprit torturé de Dead Master-Sama. Mais le problème fut tel que j'étais tout autant perturbée que elle après ce que j'ai vu. Je m’attrapais la tête entre les deux mains et me mis à rire comme une démente. Akiha, Akiha, je détestais qu'on me l'arrache ainsi, plusieurs fois !

C'est dans cet état d'esprit que j'ai sentis mon corps bousculer en arrière et un poids infiniment chaud et agréable se positionner sur moi de façon à ce que je ne puisse me relever. Mais ce qui fut moins agréable, c'était les deux lames, reconnaissables entre tous étant des scalpels, qui m’effleuraient la gorge. Un moment de panique, des yeux grands comme des billes et je crus voir ma vie défiler. Non, je n'eus même pas le temps de cela que Ayame disparu avec le danger qu'elle représentait.
Je restais ainsi au sol, choquée ou alors déconcertée, je ne saurais dire. Tout s'était passé si vite que je n'eus pas le temps d'un souffle et encore moins d'analyser la folie qui se propageait autant en la directrice qu'en moi. Presque bouleversée, je me relevais, comprenant enfin quel danger m'était destiné en jouant au jeu avec la directrice de Undai, la femme la plus puissante du monde. Et je souris, oui de ce sourire plein de sombre satisfaction, ce sourire même qui disait que j'étais dans une situation jamais vécue auparavant. J'étais contente, j'étais fière, je voulais plus ! Oui, je voulais davantage de ce sentiment du danger, jouer avec le plus grand des feux. Une détermination de folie me submergea, j'étais prête à relever ce défi. Et j'avais un avantage.

Enfin, réalisant l'étendu de mes capacités, je m’abandonnais à ne plus penser à Akiha que comme à un point que je voulais atteindre, un but pour lequel je devais me battre de tout mon intellect. Une récompense que je chérissais de tout mon être. Je voulais revoir Akiha, je voulais lui prêter main forte contre les monstruosités qu'elle vivait. Je voulais, je ne voulais pas vivre d'horreurs. C'est la raison pour laquelle je devais sortir au plus vite. Sinon, les séquelles seraient irréversibles, déjà là, je sentais toute la culpabilités de mes actions passés refluer, les souvenirs des carnages, des expériences... NON ! Je ne voulais pas.

Ayant un but, je regardais la scène, la fillette du miroir revint pour perturber la Ayame adulte et fière. Je compris la trame, alors cet enfant n'était pas si inoffensive, je ne doutais jamais du pouvoir de ma puissance... J'en souris doucement. J'allais procéder ainsi ! Parce que enfin, j'ai compris ! Et le pire, ce que je l'ai su depuis un moment, c'était juste que je n'étais pas assez dérangée pour le croire. Mais mon ombre oui... Comme elle me manquait ! Je me remis debout, mes yeux rivés sur les deux silhouettes se tenant à quelques pas de mon propre être. Je devais faire vite, avant que Ayame ne se reprenne. Comment ? En ébranlant, les deux consciences adultes de Dead Master-Sama. Quoi de plus facile quand en jeu on avait l'amour ? Ça l'était... C'était très difficile, mais la directrice elle-même avait du mal à se rendre compte des sentiments qu'elle éprouvait, voilà ce qui me donnait une longueur d'avance.

-L'amour. L'amour, l'amitié, la convoitise, le besoin de quelqu'un à ses cotés... Voilà des termes inutiles pour une scientifique telle que vous, n'est-ce pas Ayame-Sama ? N'admettez-vous pas qu'il y a quelque chose que vous ne pouvez pas avoir avec la seule force de votre savoir ? Et pourtant... Il suffit de regarder Yume.

Je m'arrêtais un moment dans mes paroles, avançant à pas calmes et fermes vers les deux silhouettes. J'étais folle, les paroles qui sortaient de ma bouche me paraissaient être un flot de conneries, d'absurdités totales bercées dans un fond de vérité cruelle. Et c'est ce que je pensais. Dead Master-Sama n'aimait personne, personne, elle convoitait juste et aimait avoir ce qu'elle voulait, tels des objets. Oui, Dead Master n'aimait pas, elle appréciait, elle prenait et puis détruisait. Elle aimait les jeux dangereux. C'est pour cette raison que j'étais là, parce que le jeu devenait fort complexe. Et j'allais gagner cette partie là. En continuant à déballer ma maîtrise de l'esprit avec la précision mortelle d'une experte en ce domaine. Tout cela sans omettre l'affreuse vérité qu'elle a échoué. Oui, son savoir n'était pas de taille contre sa protégée, contre l'amour. Sa plus grande crainte.

⁃ Et croire que c'est votre passé qui doit vous le rappeler. Un passé bien douloureux, non ? Vous avez l'air de vous en moquer... Alors pourquoi êtes-vous dans cet état, avec tous ces souvenirs? Cet enfant que vous étiez... le début de tout. Que cachez-vous ? Je le sais.

Et même si je ne le savais pas, même si je ne pourrais le lui pointer du doigt, ma voix était assez persuasive pour que je donne l'impression d'avoir tout deviné de sa personne. Tout, mon intonation certaine, ma démarche décidée, mon regard fier et cruellement intelligent, ma voix qui ne tremblait guère et qui avait des inflexions de parfaite maîtrise de soi. Et c'est là, quand je vis cette petite étincelle de doute dans les yeux verts forêts de la directrice, je fis ce que je préparais depuis que je me suis faite expulser de l'esprit de Dead Master.
Je figeais le temps. Non pas pour sortir ou créer une brèche, non. Mais pour pouvoir discuter avec la jeune Ayame, cet enfant ensanglanté. Je crois que le coté scientifique de la reine de Undai s'en est vite rendu compte, mais c'était trop tard, j'avais tout prévu en l'induisant en doute. D'un geste précis, je soulevais mes mains en l'air et créais un mur de souvenirs noirs dans cet espace tout autour de la petite Ayame, la coupant ainsi de l'adulte. Une cage, une cage sombre qui était entourée de tous mes mauvais souvenirs, les plus sombres, les plus sanglants, ceux que je ne pouvais supporter ni les voir. Je me fis violence pour ne pas tomber dans le désespoir de voir toutes ces choses horribles que j'ai pu faire dans ma courte vie, et avec cette même démarche sûre, je m'approchais de la petite fille. Je m'accroupis à coté d'elle et mis ma main sur sa tête d'un geste affectif, un doux sourire encourageant sur mon visage malgré les ténèbres autour de nous.

- Que voulais-tu dire par tes paroles ? Pourquoi ces vêtements tachés de sang ? Dis-moi ce qui ne va pas, Ayame.

Je savais que le temps était compté avant que tout ne reprenne son cours et que la directrice ne brise mon mur de malheurs. Mon cœur battait à tout rompre, mais je ne voulais pas brusquer le petit être devant moi. Je ne savais pas ce qu'il risquait de se passer, mais je voulais savoir. Et pour cela, j'allais déverser toute la douleur qui était la mienne dans l'esprit de la directrice tout en la voilant avec mes reproches et moqueries que je pouvais inventer à son égard. Tout pour que cet enfant m'éclaire. Un jeu fort dangereux. Un jeu qui me plaisait. La partie de ma vie.
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeMar 6 Nov - 1:12

Mon corps étendu, ma vision troublée, était-ce vraiment moi qui me retrouvais projetée sur le sol par ma propre pensée ? N’était-ce pas fou de se voir en deux exemplaires distincts alors que ma vraie personne ne se trouvait même pas dans le jeu auquel je jouais ? C’était dénué de sens et mon esprit était donc le meilleur terrain pour ce genre de jeu, quoi de mieux qu’un cerveau perturbé pour un jeu complètement insensé ? Un duel cérébral, non, un duel où l’une d’entre nous mourra et l’autre restera choquée à vie … Mes songes dévoilés et voilà la fin de ce qui restait normal en moi. Regardait invisiblement ce qui me représentait contre le mur, mon regard se percuta violemment contre celui de ma personne enfant mais ce n’était pas ça qui était le plus à craindre, mais plutôt l’air de ma tortionnaire dont j’étais folle. Un pas assurément convaincu de son but, je pouvais sentir son ambition planer et perturber ce qui restait à broyer dans mon monde.

-L'amour. L'amour, l'amitié, la convoitise, le besoin de quelqu'un à ses cotés... Voilà des termes inutiles pour une scientifique telle que vous, n'est-ce pas Ayame-Sama ? N'admettez-vous pas qu'il y a quelque chose que vous ne pouvez pas avoir avec la seule force de votre savoir ? Et pourtant... Il suffit de regarder Yume.

Et c’est là que le mot blesse. Tel un fantôme vaguant entre deux mondes, je me perdis dans ses mots à l’entente de sa voix si sure d’elle. Elle venait de toucher un point sensible, tellement sensible que je sentais mon monde s’écrouler alors que mes yeux invisibles coulaient leurs chagrins sans que je ne comprenne, sans que je m’autorise à comprendre la raison d’un tel acte. Yume, comment osait-elle l’utiliser pour me soumettre, comment ?! Qui était-elle pour … Qui étais-je pour me permettre de la juger alors que les fautes n’étaient que miennes. Tel un voile noir devant les yeux, ce n’est plus un souvenir partagé qui se dessina dans mon esprit, mais plutôt un qui m’était tellement propre que je me refusais considérablement à le voir, à le revivre.

Flash Back

- C’est parce que tu n’as jamais voulu mettre du tien que tout est comme ça ! C’est parce que … c’est parce que … je te déteste et jamais, jamais je ne t’aimerai ! Tu m’entends ?!

Un moment triste que je voulus oublier se présenta devant moi, cela remonte à une époque fortement proche, peut être un an ou deux, tout au plus. Je ne sais pas comment nous étions arrivées à cette situation et je sais encore moins comment je m’en suis sortie … Peut être que justement, jamais je n’ai réussi à m’en sortir. Yume, ma chère Yume était sur moi, les mains encerclant mon cou et ses yeux perlant sa tristesse. Moi … comment étais-je déjà ? Pleurais-je ? Riais-je ? Je ne saurai vous le dire, la seule chose que j’en ai retenu furent ses paroles et des brides des miennes. Je veux oublier, je voulais oublier et je ne pourrai oublier.

- Si tu n’avais pas été si sure de toi, peut être qu’un jour on aurait pu retourner au passé, peut être que tu serais restée ma sauveuse que j’aimais tant ! Peut être que je t’aurai offert mon cœur ! Mais tu es la seule fautive, c’est ta jalousie qui nous a tué et c’est ta jalousie qui nous sépare encore aujourd’hui Ayame !

Ce n’était pas faux, si je n’avais pas juré que par mon pouvoir, j’aurais pu avoir ce que je désirais tant. Un vrai amour de Yume et une vraie histoire, j’aurais pu lui faire confiance mais je ne l’ai jamais fait. J’aurais pu lui dire sincèrement mes sentiments mais jamais … au grand jamais je ne les ai laissé transparaître. J’ai toujours été seule, je ne pouvais que compter sur moi, alors comment aurais-je réussi du jour au lendemain ? Oui, j’avais dépassé le siècle humain, mais dans ce siècle, ne croyez-vous pas que l’humanité m’a accordé une bonne estime d’elle ? Jamais. L’humain était trompeur, il était sale et … Je ne l’ai jamais compris ni porté dans mon cœur. Undai est là pour créer des gens comme moi, Undai est là pour assouvir un manque qui me rongeait depuis tant d’années.

- Si tu m’avais laissée t’aimer … Jamais je ne t’aurais détesté.

Je me souviens avoir déposé ma main sur sa joue tandis que des larmes coulaient de mes yeux, je ne savais pas si c’était les miennes ou les siennes, mais ce que je savais était que je n’avais pas exprimé tel sentiment depuis longtemps. J’aurais pu apporter son visage à mes lèvres, mais elle n’était plus comme ça, elle n’était plus si gouvernable, elle était devenue hors de contrôle, j’avais fait de cet enfant un monstre. Une humanité qu’on lui avait arraché, que je lui avais rendue pour que finalement je la lui arrache pour n’en faire qu’une coquille vide de sentiments. C’était mon chef-d’œuvre, parce qu’elle me ressemblait tellement.

Flash Back End

⁃ Et croire que c'est votre passé qui doit vous le rappeler. Un passé bien douloureux, non ? Vous avez l'air de vous en moquer... Alors pourquoi êtes-vous dans cet état, avec tous ces souvenirs? Cet enfant que vous étiez... le début de tout. Que cachez vous ? Je le sais.

Tremblante dans ma sphère protectrice de la scène sous mes yeux, je hurlais de douleur en l’entendant m’enfoncer ses mots tels des épines dans les yeux, un regard furtif vers le moi toujours vautré sur le sol alors que je la voyais sourire de pleins dents, je sentais le mal arriver. D’un clignement des yeux ce fut de ses pupilles que je voyais la scène atroce se dérouler devant moi, je ne commandais pas ce qu’il suivait et cela affecta mon cerveau d’une telle puissance que je sentis ma protection se briser. Si elle continuait ainsi, elle allait gagner et moi tout perdre, je devais faire quelque chose, quelque chose … mais quoi donc quand vous n’êtes même pas maître de votre monde ? Quand vous ne l’êtes plus du moins. Ma tête me faisait mal, je pouvais sentir les vibrations dans mon univers se prendre des murs tellement que la douleur était forte, elle avait réussi l’impossible, elle avait réussi à ébranler mon tout pour ne me laisser plus que de l’incertitude et c’est quand mon corps posé sur le sol se releva vers l’enfant que j’étais que je compris que c’était trop tard, beaucoup trop tard.

Un brouillard noir, ou plutôt un mur sombre engloba mon corps frêle d’enfant ainsi que sa personne, Akiha venait de me couper de cette enfant dont les paroles résonnaient dans ma tête, je n’avais pas moyen de me retirer à part en rentrant dans mon corps d’enfant pour entendre ce qu’il s’y passait, je n’avais d’autre moyen que de laisser mon esprit à cet enfant qui allait commettre l’irréparable pour que je puisse savoir et voir. D’un malaise considérable, je me brisais de toute part et me retrouvait dans une cage sombre où d’innombrables images défilaient sous mes yeux, je sentais ma force se dissoudre devant les diaporamas reflétant la vie d’Akiha, j’avais beau être moi, mais à cet instant là, j’étais moi avant, la moi faible et irrécupérable, la moi que j’avais désiré tuer pour me préserver.

- Que voulais-tu dire par tes paroles ? Pourquoi ces vêtements tachés de sang ? Dis-moi ce qui ne va pas, Ayame.

Une main douce se posa sur ma tête sombre, des yeux bleutés me fixèrent avec tellement de tendresse que ce ne fut plus le désir charnel qui m’enroba de ses bras mais plutôt celui protecteur que pouvait avoir une grande sœur. Je voulus retenir mes paroles, mais ma voix allait parler d’elle-même, je pouvais voir le tracé logique de ce que j’allais formuler de mes lèvres fines mais je ne pouvais changer ne serait-ce qu’un mot. J’étais faible et à sa merci, seul ses mots que je ne disais pas pouvaient rassurer mon être tant perturbé. Une enfant, soumettre à une gamine de tels horreurs … Ce n’était pas ça le pire, c’était plutôt la manière dont elle allait procéder pour et moi, moi j’allais …

- Ayame a toujours été triste, ce sang représente celui de mes amis … Je ne comprends pas, je ne comprends pas pourquoi tu es là. Je … Elle ne veut pas de toi ici, tu ne peux pas voir, mais moi je veux que tu le voies, que tu comprennes Akiha-Chan, regarde moi …

Je voyais devant moi l’impossible, mon esprit incontrôlable avait lui-même ébranlé la boite sombre d’Akiha pour montrer mes souvenirs à la place des siens, j’étais un génie mais je ne pouvais pas me flatter de ce que mon cortex avait fait en voyant ce qu’il nous montrait. C’était moi, moi au tout début, moi dans cette cellule, moi dans ce monde que je détestais tant. Les mains grandes des scientifiques me prélevant de mon héritage alors que leurs sourires de pleines dents me tuaient à chaque fois que je voyais leurs éclats. L’immortalité, une peine perdue pour le monde.

- Ils me faisaient peur, ils voulaient de moi parce que j’étais spéciale … Nii-San … Lui aussi ils l’ont voulu et ils l’ont … eu.

L’image de mon pauvre frère dont je ne voyais pas le visage recouvert d’un drap, seul sa main pendante de la table d’extraction et son numéro de série. Nous étions des objets, des objets de recherches pour des scientifiques avides et n’ayant guère peur du trafic humain qu’ils faisaient en utilisant d’autres personnes pour tester mes gênes sur eux. Ils me prélevaient ce que j’étais pour tuer les autres me disais-je à cette époque, j’étais trop jeune pour comprendre vraiment ce que je représentais, j’étais trop jeune pour savoir ce que je valais réellement. Peut être que mon frère, lui le savait, peut être qu’au moins un de nous deux le savait et n’est pas mort en vain. Mais sa mort montra aussi le déclenchement d’une grande terreur et tout cela défila en image devant Akiha et mon être enfantin.

- Un village, c’était une sorte de prison pour les monsieur blancs, les habitants ils mourraient tous parce qu’ils mettaient en eux ce que j’étais.

Ce que j’étais, ne le lui dit pas ce que j’étais Ayame, ne lui avoue pas ma vraie nature je t’en supplie. Ne lui accorde pas tout, alors qu’elle n’est rien. Oui, je me mentais pour me préserver, mais je me mentais à défauts quand les images s’arrêtèrent sur une scène effroyable. Assise sur des cadavres, une douce mélodie traversant mes lèvres, me rappelais-je seulement du pourquoi du comment ? Oui, cela allait de soi. Il était logique qu’ils meurent tous, sinon ils allaient souffrir. Ils ne pourraient plus jamais s’exprimer, aimer et détester … C’était parce que j’étais un monstre que moi, je pouvais les tuer. Et c’était de cette manière que je fis exploser un génocide dans ce village, je m’étais enfuie de ma cage pour les délivrer d’une mort sans doute moins douloureuse que la mienne … Parce que moi, je ne mourrais pas.

- Ils faillaient que je les sauve et puis moi, moi je n’avais rien à craindre Akiha-Chan, moi je suis spéciale parce que c’est comme ça. Mais c’est toi, c’est toi que Ayame …

Sentant ma main se lever pour venir tirer la manche de la blonde à mes côtés, j’attendis qu’elle s’abaisse pour lui murmurer ces quelques mots dans l’oreille avant que je ne brise le tout. «  Ne fait que convoiter, Akiha-Chan ». Un souffle manqué et tout se déclencha alors que ma tête hurlait de douleur, toutes mes personnalités apparurent en même temps et hurlèrent de mal-être. Les cris incessants détruisirent le mur créé par la jeune femme tel un parasite dans mon cerveau, et c’est aussi ainsi que la douleur la plus horrible allait se faire ressentir par cette personne étrangère en moi. Telle une vitre se brisant, le retour dans la salle préservant ma tête se brisa et vient en une fraction de seconde se rassembler vers le centre pour tordre le tout. Tel un bruit aigu et assourdissant, je ne pouvais m’imaginer la douleur d’une telle torsion que devait subir Akiha, mais la mienne était encore plus dense, tellement que je voulais moi-même échapper à tout cela, je devais sortir, sortir pour mieux repartir disais-je idiotement.

Aspirer une fois de plus, je me voyais propulsée dans un vaisseau lumineux à grande vitesse avant d’atterrir sur un échiquier en robe de combat. Je pouvais sentir tout les os de ma colonne se fissurer pour finalement se reconstruire à une vitesse folle avant que je ne voie le corps de Ketsuki faire de même. Nous étions de retour dans le monde réel, nous étions de-nouveau ici dans un champ de fleurs où d’innombrables cadavres poussèrent. Un léger regard à l’entente d’un bruit effroyable de surexcitation venant des gradins et je compris que nous n’étions plus seules depuis longtemps déjà, Undai rassemblé dans ce monde virtuel par je ne sais quel billet mais je n’en avais que faire, la douleur dans ma tête était encore tellement dense que je dus me soumettre à rester au sol un court instant. Cela semblait paraître des heures de souffrances pour moi alors que la réalité était autre, peut être une seconde tout au plus, peut être moins de ça d’ailleurs. Mais quand mon mal se calma assez pour que je puisse me lever, ma première cible fut l’ombre que j’absorbais en posant ma main sur elle, je ne sais pas comment, mais ce que je savais c’est qu’elle n’était plus dehors et ni en Akiha. C’est en sentant une douleur vive dans la poitrine et que du sang coula de ma bouche que je compris que je venais de l’ingurgiter d’une manière ou d’une autre. Enfermée en moi, je l’entendais hurler dans ma tête alors que mes yeux perlaient toujours ma fureur. Aussi sombre qu’elle était, je l’étais plus, tellement plus que je l’obligeai à se soumettre à moi, à ma noirceur terrifiante.

D’un mouvement intense dont mon pied prit appui du sol pour me lancer, une fumée de je ne sais quoi me propulsa sur Akiha que je mobilisais de ton mon corps avant de mettre mes mains autour de sa chair tendre que j’aimais embrasser avec douceur et envie, il n’était plus question d’amour, loin de là, elle m’avait mise à nu en me révélant des images que je m’étais obligée d’oublier et pour cela, elle devait le payer. Compressant cette femme entre mes paumes, mes larmes tombèrent sur son visage clair tel une bouteille d’eau que je déversais à petit flot dans un vase. Elle m’avait humilié devant mes yeux fuyants et je devais, je devais … D’un écrasement de main, je compressais ma paume sur son front en espérant lui faire oublier cela, mais je n’y arrivais pas, j’étais trop ébranlée pour réussir quoi que ce soit et la résultat se répercuta contre l’arène qui changea de tout au tout, nous n’étions plus là en y étant, ce n’était plus l’échiquier mais mon souvenir atroce qui prit forme dans la réalité, le village et les cadavres, une Yume méprisante que j’entendais me parler et cette horrible lune qui me montrait bien que nous étions dans le monde réel.

- Tu n’aurais pas dû ! Tu m’as poussé à voir cela et je ne te le pardonnerai pas ! Je ne faisais que t’aimer et toi, tu m’as détruite en essayant de détourner cet amour ! Tu as osé me montrer ce que je ne voulais pas voir et elle, elle ! Comment as-tu osé lui faire ça ?!

Je l’entendais, le moi enfant, mais ce que j’entendais le plus c’était cette atrocité qui était en moi et qui appartenait à celle qui était devant moi. Elle me faisait souffrir, mais je refusais de la lâcher, jamais, jamais je ne la lui rendrai, quitte à en mourir.
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeMer 7 Nov - 0:27

Et là, les flots des paroles dont je ne m'attendais pas jaillir de la bouche de cet enfant, cette copie de Dead Master-Sama dans sa jeunesse. D'un coté j'étais surprise de découvrir avec quelle facilité elle me livrait tous ces souvenirs sans moindre gêne, mais de l'autre coté, j'étais contente que mon stratagème marcha comme je le voulais. C'était tellement parfait que je trouvais cela impossible. Je ne pus qu'encourager l'enfant à poursuivre son histoire avec le sourire, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. J'avais juste l'affreuse impression que c'était au pire.

⁃ Ayame a toujours été triste, ce sang représente celui de mes amis … Je ne comprends pas, je ne comprends pas pourquoi tu es là. Je … Elle ne veut pas de toi ici, tu ne peux pas voir, mais moi je veux que tu le voies, que tu comprennes Akiha-Chan, regarde moi …

J'étais choquée. Pour moi ce n'était guère soutenable. Voir, non, juste réaliser les peines que cet enfant a subi me rendait triste pour elle, même si quelques secondes ou heures auparavant, elle voulait me réduire à néant. Toute la compassion du monde s'abattit sur moi et je voulais la transmettre à cet enfant, cette illusion du passé de la grande directrice de Undai. Comment ? Comment pouvait-elle vivre avec un tel passé ? Parce qu'elle était magnifiquement forte. Mais même, mon bon coté, le coté lumineux, ne pouvait concevoir cela. C'était une peine fulgurante qui me donnait une terrible envie de fuir loin de toute cette horreur. Je ne comprenais pas non plus. Je ne voulais plus voir cela, je ne voulais pas imaginer l'histoire de Dead Master. Je me disais toujours que la directrice devait subir beaucoup pour arriver à ce qu'elle était aujourd'hui. Moi-même, par mon ombre, j'ai fait des choses terribles pour me hisser aux sommets. Mais justement, tout cela était trop cruel. Akiha, revient me préserver de tout ça !

⁃ Ils me faisaient peur, ils voulaient de moi parce que j’étais spéciale … Nii-San … Lui aussi ils l’ont voulu et ils l’ont … eu. Un village, c’était une sorte de prison pour les monsieur blancs, les habitants ils mourraient tous parce qu’ils mettaient en eux ce que j’étais.

Ce qu'elle était... Ce qu'elle était... Toutes ces images, son frère mort. Elle avait eu un frère. Je voyais tout cela défiler avec une vitesse incroyable devant mes yeux, nos yeux. Et j'enregistrais tout sans le vouloir. Tout, jusqu'à la dernière goûte, et tandis que mes pupilles étaient rivés sur tout cela, mon cerveau réfléchissait à toute vitesse. Dead Master, la puissante femme du monde, l'origine même de la matérialisation... Tout s'expliquait. Tout. Le pourquoi du comment que je n'arrivais pas à ce même résultat depuis tant d'années de recherches, tout était là, devant moi. Ayame était unique au monde. Unique et prisée par des êtres autant maléfiques qu'elle l'était maintenant, que j'étais. Des scientifiques avides du savoir, des êtres sans cœurs qui lui ont tout enlevé parce qu'elle était unique. Je me mis la main devant la bouche, je ne voulais plus voir d'avantage.

⁃ Il fallait que je les sauve et puis moi, moi je n’avais rien à craindre Akiha-Chan, moi je suis spéciale parce que c’est comme ça. Mais c’est toi, c’est toi que Ayame …

C'est moi que quoi ?! Je n'en pouvais plus, c'en était trop, je voulais sortir de cette tête, de ces souvenirs et ne plus jamais me confronter à nouveau à tout cela. J'étais épuisée, à bout de nerfs et je voulais Akiha, je voulais qu'elle sache, qu'elle me réconforte, qu'elle me fasse tout oublier. Une enfant, un monstre, un passé tragique, un avenir glorieux sur le même thème que ce passé, un pouvoir spécial par hérédité... Une chose exploitable. STOP ! Médusée, je suivis le mouvement pour m'abaisser au niveau de l'enfant devant moi. Les yeux me piquèrent quand les mots se forgèrent dans mon esprit en ébullition.

-... ne fait que convoiter, Akiha-Chan.

Me convoiter, me convoiter, convoiter, vouloir, passé, sang, malheurs, pouvoir, amour, amitié, compassion, haine, colère... Tout, tout tourbillonnait autour de moi et puis, en un instant, tout disparut d'un coup. Ne laissant place qu'à la destruction et au néant. Tout cela dans la pire des douleurs. Quand cela arriva, je sentis mon être comme aspiré vers un centre de gravité inter-dimensionnel. Je me vis écrasée par des souvenirs aussi habilement que s'ils étaient vrais. Chaque parcelle de mon corps se vit déchiquetée, ramollie, écrabouillée, je voyais ma propre mort dans d'affreuses souffrances. Et je le sentais aussi, je la sentais comme si elle était vraie. Si après cela, j'allais survivre, le choc psychologique serait trop grand pour que je puisse m'en sortir indemne, c'était impossible pour un esprit humain de voir sa mort aussi lugubrement et puis d'être vivant librement. Ma dernière pensée avant que je ne me mette à hurler était celle d'un enfant aux yeux verts, d'un vert si intense. Puis plus rien...

Et ensuite, je ressentis à nouveau tout, toutes les fibres de mon corps me lançaient à en crever. C'était comme si ma peau, mes os, mes chairs, mon sang s'étaient donné un concours pour celui qui ferait le plus ressentir la douleur à mon cerveau. Je sentais tout ceci avec une précision si cruelle que j'en eus les larmes aux yeux. Oui, je pleurais de douleur, je ne pouvais pas crier, je n'y arrivais pas. J'avais trop mal, respirer me procurait des difficultés monstrueuses. Je ne voyais rien mais en même temps tout. Je n'avais aucune notion du temps, je ne sais même pas combien de temps j'étais restée ainsi avant d'entendre. De l'entendre. J'en sanglotais d'avantage. « AKIHA ! Debout ! ». Cette voix stridente, si froide et impériale et qui me manquait tant. Je voulais lui dire tout, lui léguer, par passion égoïste, toute la douleur et les images que j'ai pu voir. J'avais l'espoir de tout oublier grâce à elle. Mon esprit s'éveilla d'un coup et tout parut plus clair, plus vivant. Les bruits, les cris, l'air en lui-même. Et j'étais au milieu de cela, ma tête me faisait affreusement mal comme si de milliers d'aiguilles s'y étaient fichés tous en même temps. Et cette voix. Non, ce n'était pas cette voix. C'était Ayame-Sama qui était au dessus de moi à hurler, gesticuler et... et pleurer ?

⁃ Tu n’aurais pas dû ! Tu m’as poussé à voir cela et je ne te le pardonnerai pas ! Je ne faisais que t’aimer et toi, tu m’as détruite en essayant de détourner cet amour ! Tu as osé me montrer ce que je ne voulais pas voir et elle, elle ! Comment as-tu osé lui faire ça ?! 

Je ne bronchais pas, je me demandais ce qu'elle faisait là à me crier dessus. Pendant une seconde, ou peut-être deux, je fermais les yeux et me laissait mourir. Oui, une fraction de seconde avant que je n'ouvre brutalement les yeux. « Mais bordel ! Laisse-moi sortir ! SALE FOLLE ! Akiha, merde ! REAGIS ! » Et j'obéis. Tout me revint en mémoire, tout. Je réalisai enfin dans quelle situation nous nous trouvions. L'Arène, les spectateurs, Dead Master-Sama, mon ombre, tout était de retour. Mon visage devint blanc tout à coup. Les mains de la directrice essayant de m'étrangler, ses cris, ses reproches, mon mauvais coté essayant de l'arrêter de toutes ses forces de la haine. Et moi, je restais là penaude, mais tout était revenu. Une mine désolée sur le visage, au lieu de me débattre, de me défendre par simple automatisme, je fis un immense effort pour lever ma main. La lever et la déposer délicatement sur la joue de cette femme impitoyable.

-Ayame...-Sama... J'en suis désolée...

Le souffle me manquait, je sentais mes forces me quitter peu à peu. Et mon ombre paniquer pour la première fois de son existence en ma compagnie. Elle avait peur, peur que je meurs, que je m'efface... Non, peur qu'elle ne disparaisse avec moi. Égoïste... Tellement comme moi. Je ne pouvais mourir, je ne pouvais la laisser mourir. Pas encore, pas avant que je ne dévoile tous les progrès de ce monde. D'un dernier effort, je repoussais la directrice de toutes mes forces avant de matérialiser ce qui me semblait être une cage gluante, un genre de chewing-gum qui colla à la directrice pour l'immobiliser dans son étau. Pendant ce temps là, je me relevais tant bien mal. Et vis les images autour de nous, le passé de Dead Master dans l'Arène. Non, je ne voulais pas que cette femme, peu importe qu'elle voulut me tuer, s'inflige d'avantage de tort et cette fois si devant des centaines d'étudiants. Akiha sentit elle aussi ma détermination et s'y opposa vivement. « Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Tue-là, fais moi sortir de là ! Dead Master, enfoirée ! Vas crever ! P'tin ! Salope ! Akiha, mais ça va pas bordel ?! Bouge-toi ! » Sa haine se reflétait tant contre la directrice que contre moi, même si pour d'autres raisons. Je ne l'ai jamais connu aussi agitée, mais je n'en lui tenais pas défaut pour cela, après tout, elle était dans la tête de la directrice. D'ailleurs, je supposais que cela ne devait pas être de tout repos pour cette dernière de supporter Akiha dans sa tête. Akiha qui bientôt aura vu tout ce que j'ai vu par mes propres pensées, Akiha qui ne se gênera pas d'enfoncer le couteau dans la plaie dont moi-même, je ne connaissais pas l'existence.

-Dead Maser-Sama. Calmez-vous. Nous serions mieux dehors et pas dans un endroit si peuplé. Je... J'aimerais vous proposer un marché.

Je jouais dans un monde peu rationnel. Le monde dans la réalité me paraissait encore plus irréel que celui où j'étais quelques minutes auparavant. Je ne savais pas vraiment comment réagir contre la haine de cette femme. Non, si je faisais un faux pas, elle me tuerait. Non, elle voulait me tuer tout court, et je ne savais même pas si je trouverais un moyen de sortir vivante d'ici. J'avais des doutes. Je ne voulais pas mourir. C'est pourquoi j'ai trouvé une solution, solution qui me déplut mais qui préserverait mon existence, j'en étais persuadée. J'espérais juste que la cruauté de la directrice soit ne serait-ce qu'un peu clémente. Quel jeu dang... Non, ce n'était plus un jeu, c'était la survie pour la vie.

⁃ Ma mémoire, la mémoire de ce que j'ai vu en vous, contre ma vie. Est-ce que... ?

« NON ! » Un hurlement immense qui me donna un mal de tête affreux. Toute la haine de ma vie. Akiha n'était pas d'accord. Mais pas du tout. Ma voix mourut dans mes cordes vocales, je ne pouvais la contrarier, jamais nous n'étions autant en désaccord. Akiha... Je sais que tu risques de ne jamais me le pardonner. Mais je suis moins égoïste que toi... J'ai encore besoin de temps pour sauver les gens, pour tant de choses... L'ambition...
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MessageSujet: Re: elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ?   elle m'aime pour mon savoir, mais qu'en est-il de ma personne ? Icon_minitimeMer 7 Nov - 1:35

C’était la discorde, l’horreur dans mon esprit, elle, je l’entendais me hurler dessus alors que j’entendais par la même occasion la fillette que j’étais hurler le chagrin d’avoir mal agit, sans compter le reste de mes moi me dire de tout détruire, que cela ne pouvait pas être comme ça, que tout devait disparaître pour que mon honneur soit lavé, je devais mettre fin à ce monde, fin à celle à qui j’ai ouvert mon cœur. Elle m’avait trompé, et elle allait le payer.

-Ayame...-Sama... J'en suis désolée...

Sa voix m’horrifiait et ses gestes encore plus, son ombre savait le sort que je comptais réserver à la personne sous mes mains, elle savait mon envie de meurtre à son encontre et c’est sans doute pour cela qu’elle était si déchaînée. J’aurais voulu lui mettre un bouton « off » mais rien à y faire, elle me menaçait de l’intérieur, elle chamboulait tout et mon côté obscur combattait avec le sien pour la suprématie de mon âme, de ce qu’il m’en restait du moins. Je voyais tout, toutes les horreurs de la scientifique, ce monstre qui avait l’air si innocent sous mes paumes, ce monstre que je haïssais plus que je n’aimais à cet instant précis. Elle avait osé lire en moi tel une novice fonçant dans le tas et c’est là, c’est là que je devais me reprendre pour ne pas devenir encore plus cinglée que je ne l’étais.

La suite des événements me laissa penaude, elle réussit à m’éjecter de mon emprise sur sa gorge avant de me coller littéralement au sol avec une substance collante, horrible, elle me salissait, elle me salissait de sa maîtrise, de son savoir, de son existence, de sa présence, la mort, je voulais sa mort. « Ayame aime Akiha-Chan, Ayame ne devrait pas faire ça ». « Cette folle t’as détruite, elle mérite la mort ». « Crève, qu’elle meurt, elle t’a salie, elle nous a salie ! ». La mort. C’était le seul mot qui trônait dans mon esprit et cela affectionnait l’ombre d’Akiha à un point fou que sa voix me torturait la tête. Si j’avais mes mains libres à cet instant, je me serais percée le crâne pour faire partir la douleur qu’elle m’infligeait par une autre, mais rien à faire, j’étais coincée dans sa chose et je n’arrivais pas à m’en défaire, je ne savais même plus réfléchir, l’idée de contrer son attaque avait disparue pour ne laisser place qu’à la haine et le mécontentement envers cette femme sublime dont je connaissais chaque parcelle de son corps. « Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Tue-là, fais moi sortir de là ! Elle ne me tuera pas, silence. Dead Master, enfoirée ! Parle pour toi vermine. Vas crever ! Crève toi-même ordure ! P'tin ! Salope ! Akiha, mais ça va pas bordel ?! Bouge-toi ! Elle ne fera rien, silence j’ai dit ! » Oui, s’auto-parler mais d’une voix différente me terrifiait moi-même, elle était inconnue à moi et je devais faire avec et la relâcher n’était même pas en option, elle aussi, j’allais l’inhiber et ne jamais, au grand jamais lui rendre une quelconque liberté.

-Dead Maser-Sama. Calmez-vous. Nous serions mieux dehors et pas dans un endroit si peuplé. Je... J'aimerais vous proposer un marché.

Impossible, je n’allais pas me calmer et bien que le décor s’était figé comme si il était en « standby », ce n’était maintenant que j’allais retourner au pays des poneys et rendre ce monde rose. C’était trop tard Akiha, tu as perdu le jeu et seule ta mort assouvira mes desseins et encore, ce n’était pas assez. Je lançais à son esprit des milliers de manières que je pourrais user pour tuer sa chère moitié, passant par la souffrance à la mort douce et lente, ou encore celle rapide apportant un seul sentiment d’adrénaline, je sentais ce frisson d’extase dans les veines en y pensant et ça, je savais qu’elle le voyait, qu’elle le sentait et qu’il ne lui restait aucune échappatoire. Comment une personne digne de sens ferait dans ce cas de figure ? Se tuer soi-même pour avoir le bonheur de jouer de la manière dont elle avait quitté ce monde, c’était tout, tout ce que je lui accordais et encore, ce qu’une infime partie de moi qui le lui donnait sur un plateau d’argent.

⁃ Ma mémoire, la mémoire de ce que j'ai vu en vous, contre ma vie. Est-ce que... ?

Un hurlement dans ma tête à l’entente de ce « NON ! » plein de sens, me fit lâcher un cri de douleur. Les images torturées d’une Akiha dans la fleur de l’âge me hantèrent alors que mon propre monde voulait se débarrasser de cette gêne en ne trouvant qu’une manière pour, m’imposer mes propres erreurs, mes pires défauts et peur pour me remettre sur pieds, le mal par le mal, quoi de mieux pour être si diabolique que moi ? Rien d’autre, mais cela ne servit à rien, je restais obnubilée par l’idée de la tuer, de la congédier de ce monde et de la faire tomber dans celui des morts, elle n’avait plus sa place ici, c’était tout, c’était ainsi que sa vie allait se finir. « Tu ne peux pas, parce que ton cœur te le refuse ». « Tu le peux, parce que si elle vit, c’est elle qui te tuera ». « Elle ne vaut rien pour que tu puisses lui accorder grâce, dépêche-toi de la congédier dans l’autre monde Ayame ». Je ne pouvais pas, mais je ne voulais que ça. Eux contre moi, eux contre elle, et eux contre nous finalement ?

- Ta vie … Ta vie ne sera suffisante pour …

Un cri effroyable me traversa la gorge alors que la matérialisation d’Akiha venait de tomber en lambeau, mon corps se leva par lui-même, d’un réflexe humain je vins porter mes mains à ma tête pour que le cri strident s'arrête dans mes oreilles, mais ce n’était pas seulement ici, c’était partout, le bruit, le cri, la douleur, une sphère de matérialisation explosa en moi, une autre se forma non loin de mon visage et au fil des secondes, celles-ci s’étaient multipliées dans toute l’arène, devant chaque étudiant. Je sentais le danger de mort qui planait, un danger que j’avais créé moi-même, je n’avais pas perdu mon contrôle, c’était impossible, non, c’était moi, je commandais cela, une partie de moi le faisait, parce que … Parce que c’était ainsi que j’étais. La vie d’autrui ? Je n’en avais que faire, mais sans eux je n’étais pas complète, j’avais besoin d’eux mais mon égo non, il se satisfaisait à lui-même, trop, beaucoup trop même.

- ELLE MOURRA !

Je n’avais pas contrôlé ce flux léger de parole, des flammes vertes virent se dessiner sur mon corps, me consument la robe alors que ma faux se matérialisait dans ma main, d’un mouvement brusque, mon corps se fit aspirer dans la direction d’Akiha, mon bras se balança seul et ne s’arrêta plus qu’à un millimètre du cou de la jeune fille. Une voix gronda en moi alors que des larmes perlèrent sur mon visage que je savais inexpressif. « Je ne peux pas faire ça, je refuse, arrête ». « Il le faut pour nous ! ». « Ayame aime Akiha ! ». « Non, je la hais ! Tellement, tellement que … ». « STOP ! ». Cette voix n’était pas mienne, plus rien n’était mien et j’allais exploser et ca n’allait pas seulement être Akiha qui allait être emportée, mais j’allais aspirer l’arène avec, toutes cette jeunesse nous regardant de leurs yeux avides de connaissances, d’enrichissement, de source de matérialisation et d’imagination exploitable, ils étaient avides. Avides autant qu’elle.

- Je ne peux pas.

Et c’est là que le mot blesse, je retournais ma faux et vint traverser son corps de la pointe du manche de ma lance. Un giclement qui me tachait le visage, une blessure superficielle pour une personne de son niveau, mais elle devait être consécutive pour une fille qui se cachait derrière une vitre. Mes yeux coulèrent toujours, ma fureur grondait toujours en moi et je me laissais submerger par ce flot de sentiments qui m’était propre, quitte à prendre Undai avec moi, je le ferai. Fermant les yeux, une expression de tristesse dans les yeux et c’était la fin. Je sentis une bouffée de chaleur me submerger alors que je pouvais tâter le pouvoir au bout de mes doigts, l’explosion se fit. Mon corps se crasha d’abord contre une matière dure et froide, pour finalement se faire arracher par des multitudes de ce qu’il semblait être un verre. Des cris assourdissants des élèves résonnèrent dans ma tête avant que le silence se fasse. Seule ma respiration résonnait, je n’entendais plus l’ombre d’Akiha, je ne ressentais plus rien, plus aucune présence perturbatrice dans ma tête, le vide, le calme plat. Une minute, une heure ou peut être même un jour, le temps passait-il seulement ? Je ne sais pas, je ne voulais pas savoir mais c’est quand mon esprit revient à la réalité que j’ouvris les yeux pour voir ce qu’il se passait devant moi. Une personne que je connaissais déjà bien depuis longtemps était dressée devant ma personne en piteux état, elle aussi était salie, depuis quand était-elle seulement là ? Un champ de force autour de nous, je la voyais essayer de contrôler quelque chose, contrôler … qui ? Non, c’était impossible.

Ce que je voyais, c’était ma personne, verte de terreur, ornant une apparence peu gracieuse, affreuse, détruisant tout sur son passage, un champ magnétique protégeait les gradins alors que certains élèves donnaient un coup de main à Yume pour soutenir ma puissance, en vain, il allait craquer dans peu. Mais comment me voyais-je alors que j’étais là-bas ? Je regardais mes mains, ce n’était pas les miennes, elles paraissaient trop douces et trop semblables à celle d’Akiha pour que ce soit les miennes ? Ses yeux ? Son ombre ? C’était impossible, j’étais en elle ? Non, son ombre non plus, alors comment ? Mais tel n’était pas la question, non, il fallait que je retourne au centre de ma terreur pour arrêter ça avant qu’ils meurent tous. Un souvenir qui revenait au présent, l’horreur.

Je ne sais pas comment, mais une fois de retour dans ce qui était mien tout s’arrêta, le champ de puissance dévastateur que j’eus créé s’estompa pour laisser place à la quiétude d’un après-midi ensoleillé. Le silence se fit, même mes braves brebis avaient arrêtés de brayer, plus rien. Je regardais devant moi et m’effondrai sur mes genoux, d’un mouvement brusque et singulier, je tapais le sol de mon poing avant de me volatiliser. Tout simplement, sans demander mon reste, cette scène était insupportable pour que je reste. Une fumée verdâtre et c’était fini, je n’en pouvais plus.

END
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