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 Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.

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Dead Master

Dead Master

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MessageSujet: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeJeu 20 Fév - 22:45

Tant de choses se sont produites après notre retour de Tokyo, tellement que je ne savais où en donner de la tête. Laissez-moi vous expliquer ces quelques points avant toute chose, nul besoin de se presser après tout ~

La première fut l’état de santé critique d’Hikari-Chan, après avoir réussi à la stabiliser, nous dûmes la surveiller afin de voir si son état risquait de rechuter oui ou non. Il va de soit qu’en plus de cela, j’ai essayé mille et une stratégies pour résoudre la cause de ce problème. Maladie à laquelle je n’avais vraiment trouvé de solution, même la décrire en elle-même m’était impossible. Non, décidément, cela avait été un événement qui me laissait en froid. Mais passons mes ressentis, et poursuivons sur ce que je fis pour qu’une telle chose ne recommence pas. Me basant sur le fait qu’elle était plus faible et que les circonstances de notre voyage aient déclenchés un choc corporel chez sa personne, j’essayais de l’habituer au monde extérieur plus que d’habitude. Que ce soit lorsque nous étions allées signer les documents pour la demeure d’Akiha-Chan ou encore lors de mes sorties diverses. Au bout de quelques jours, les symptômes se firent moindres, seuls des saignements de nez apparurent lorsqu’elle restait trop longtemps loin de la matérialisation. En théorie, elle ne pouvait sortir d’Undai à son bon vouloir. Cela compliqua également notre avenir dans la maison dessinée par Akiha-Chan. En sachant que notre fille ne pouvait y vivre jour pour jour, cela à freiné grandement les travaux jusqu’à ce que je trouve une solution quant à ce problème. Chose que je fis, bien sûr ~ Pour qui me prenez-vous ? Huhu ~ Passons, donc, la solution fut de placer des capteurs de matérialisation dans chaque pièce de notre future maison, allant jusqu’à mettre entre nos murs des tuyaux dans lesquels la matérialisation circulerait à grande échelle. Un peu comme mon sous-sol dans la maison de vitres de Tokyo tout en ralliant le passage du flux sur le même système de celui des sous-sols d’Undai. De grands travaux qui prirent du temps et une fois cela fait, nous dûmes tester la fonctionnalité de la chose. C’est donc après une nuit passée dans notre maison -en travaux- avec ma fille, que je me vis soulagée de voir son état rester stable ~ Une nouvelle que j’annonçais sans plus tarder à mon épouse afin que la construction reprenne et que nous puissions songer à un nouvel habitat ~

Un long paragraphe pour cette première partie n’est-ce pas ? Les autres ne seront moindres ~ La deuxième parenthèse -détestable- après notre retour de Tokyo fut une vision qui me laissa de glace. Qu’était-ce donc pour que j’en parle avec tant d’amertume ? Yomi-Chan ~ C’est au détour d’un couloir que je la vis avec un homme, se léchant les amygdales sans moindre pudeur. Il va de soit qu’après ce coup, je dus sévèrement la punir ~ Je ne retiendrais guère mes mots en disant que cela m’eut amusé plus que je ne pouvais le laisser croire ~ Torturer ainsi quelqu’un était l’un de mes pêchés mignons, surtout lorsque j’avais une raison pour. Raison qui se fit taire en même temps que ma chère Yume-Chan vint sauver sa chose de mes griffes acérées. Cela me déplut fortement, mais je n’allais guère pousser ma colère contre mon chef-d’œuvre. Par la suite ? J’ai repris le cours de mes journées jusqu’à ce que ma dite nièce ne vienne me rendre visite de son air dédaigneux ~ Je dois avouer que j’en fus surprise… Je ne m’attendais guère à ce qu’elle réapparaisse si fièrement devant ma personne. Me serais-je trompée depuis le début ? M’étais-je méprise sur le baiser qu’elle eut échangé avec Hibari-Kun ? Je n’en dirai plus ~

Poursuivons donc vers la troisième petite histoire ~ Celle-ci se résuma en un affrontement -verbal- entre mon frère et mon épouse. Après que monsieur eut décidé de réapparaître à Undai, nous ne ratâmes guère l’occasion de lui toucher deux mots quant à ce qui s’est passé avec Hikari-Chan ~ Dois-je vous dire Ô comment j’ai ressenti ses dires lorsqu’il eut dit d’un ton mielleux « Ce sont des expériences, des prototypes, ce qui veut dire que des failles peuvent se présenter tôt ou tard. » Il n’avait pas tort, mais je ne relevais guère ses dires sous la fureur de mon épouse ~ Essayant vainement de calmer le jeu, je me retrouvais à protéger mon cher frère des attaques barbares de mon épouse ~ Je dois l’admettre, la savoir si « guerrière » m’excitait terriblement, huhu ~ Bien, cela finit par des coups lancés, des hurlements et ainsi de suite ~ Une journée pourrie en soit qui se fit vite remplir par des moments de réconciliations charnels entre mon épouse et moi-même, cela va de soi ~

De quoi pouvais-je parler d’autre à présent ? N’y avait-il pas une quatrième partie croustillante ? Huhu ~ Une autre, que je ne développerai guère, mais sachez qu’après une nuit entière dans mon laboratoire, je réussis à former un gène compatible pour la naissance d’un futur enfant ~ Je parlais d’enfant, d’humain et non d’expérience. Même si Akiha-Chan fut réticente à ce cas au premier abord, nous finîmes par franchir le cap en se rassurant que nous n’allions guère faire de procédures rapides, mais bel et bien dans l’art des choses. Neuf mois d’attente se présentent à condition que notre expérience fonctionne ~ DM003KA ? Non, je ne lui donnerai guère une telle interpellation, bien que je n’aie pu m’empêcher d’écrire cela sur le nom du dossier. Bien sûr, je le tenais loin des regards ~

C’est ainsi que nous nous retrouvâmes une semaine plus tard, en ce jour nuageux, m’avertissant déjà -à mon plus grand damne- qu’une pluie torrentielle n’allait tarder. Il était rare qu’il pleut autant en dehors de la saison des pluies, mais que voulez-vous ? Notre terre avait tellement été bafouée pour l’humain que nos climats en étaient perturbés. C’est vers huit heures que je sortis de notre lit conjugal afin de me rafraîchir le corps et l’esprit sous une bonne et longue douche méritée ~ Il va de soi que mon épouse m’y rejoignit sans que je ne lui pose la question, après tout ces moments étaient toujours agréables ~ Aussi bien sexuellement qu’amoureusement, n’est-ce pas ? Huhu ~

C’est donc une bonne heure plus tard que nous en sortîmes pour nous vêtir. Enfilant une de mes nouvelles robes -encore-, je veillais à la tenue de celle-ci plus qu’aux autres. Pourquoi donc ? Car cette robe était un présent qui me tenait à cœur, quitte à ce que je marche avec un bouclier autour de ma personne, pour rien au monde je ne voulais qu’elle se salisse. Même lors du déjeuner, je posais un essuie sur mes jambes afin qu’aucunes miettes de pain ne vienne se poser sur mon corps et habillage parfait. Je n’étais guère à ce point à cheval sur mon look, j’ai pris le temps de dialoguer correctement avec ma femme avant toute chose ~ Oui, je lui ai beaucoup parlé de la robe, et alors ? je l’aimais tant après tout ~

Mais passons et poursuivons jusqu’à ce moment où je me retrouvais avec cette charmante personne dans mon bureau, toujours posté sur une conversation des plus appréciables concernant notre maison tout comme Undai ~ Après les aléas de la vie, je perçus une baisse de régimes quant à l’avancée expérimentale de mon épouse. Ne voulant guère la brusquer là-dedans, suggérant un échec certain, je lui proposais de reprendre son rôle de professeur et celui de la gouvernance de l’infirmerie. Il va de soi que je l’eus glissé ainsi, sans grande élucidation ~ Attendais-je une réponse à cela ? J’avais mon temps, elle aussi ~

- Akiha-Chan sait-elle où elle désire acheter les meubles pour la maison ? Beaucoup de gens parlent d’une grande surface très design, je n’arrive guère à tomber sur le nom mais les meubles sont suédois si je ne m’abuse ~

Quel était déjà le nom de cet endroit ? Alliant beauté et bas prix ? Maaah, je le retrouverai bien un jour, quelque part dans les publicités que je recevais par millier chaque jour ~ Mais restons un peu sur le sujet, il était important de bien choisir nos meubles après tout. Sachant qu’elle se portait plus dans un design moderne que typiquement japonais, nous avions beaucoup de magasins à notre disposition. L’idée de faire tout sur mesure était intéressante également et…

Et je m’arrêtais de songer lorsque la porte de mon bureau s’ouvrit en grand pour faire apparaître Yume-Chan. Élargissant mes lèvres dans un sourire amusé, je m’apprêtais déjà à me lever avant de poser mon regard sur son visage froid. Dieu, qu’avais-je encore fait pour avoir une telle expression ? Huhu ~ J’ai vite arrêté de rire. Et ce, lorsqu’elle fonça vers ma personne, planta sa main dans ma poitrine, ainsi. Dois-je dire que j’eus tourné de l’œil en voyant mon cœur battant dans ses mains ? Il va de soi qu’après un tel coup, vous ne tombez pas avec délicatesse, laissez cela pour les films pourris. Dans mon cas, je suis tombée comme un sac, la tête la première au sol sous un « SALOPE, va crever » de la part de mon enfant. Quelle gentillesse.

Serait-ce les cris de mon épouse que j’entendais là ? Me relevant après quelques minutes, c’est avec un visage haineux que je foudroyais la porte par laquelle Yume-Chan était sans doute sortie. Crachant le sang qui coulait le long de mes cordes vocales, c’est sans aucune grâce que je regardais mon état. Du sang, et encore du sang. Dieu. Soupirant sous ce constat, je passais ma main sur la plaie béante -le trou dirais-je- se trouvant au niveau de ma poitrine avant de poser mon regard sur ce qui fut mon cœur… A une époque. Dieu, que c’était laid.

- Quelle délicatesse, que lui arrive-t-il encore ? ~

Ne devais-je pas lui courir après pour cet affront ? Nullement ~ Si elle aurait voulu me tuer, ce serait la tête qu’elle m’aurait pris en premier. N’est-ce pas ? Non ? Qu’importe, je n’étais pas d’humeur pour faire de long éloge sur Ô comment Yume-Chan aurait pu attenter à ma vie. M’avançant vers le bout de chair battant encore -aussi étrange que cela puisse l’être-, je relevais la tête lorsque la porte s’ouvrit une fois de plus. Non pas sur mon ange, mais sur sa chienne. Combien de temps m’a-t-il fallu pour comprendre les minutes passées en voyant le visage de Kaïla-Chan ? Tellement peu que j’en blanchis limite. Dieu, j’ai des envies de meurtres.

- Ne me dis pas que…

Et je n’eus le temps de finir ma phrase qu’une troisième, ou quatrième, qu’importe, une autre personne arriva également en fanfare. A mon plus grand malheur. Étonnée de voir Miri-Chan dans mon bureau avec une telle expression -elle, si inexpressive d’habitude-, je pris le temps de ramasser ce qui était mien avant de la questionner du regard. Dois-je dire que l’on s’est regardé toutes les quatre comme des attardées avant qu’une des femmes se trouvant en ma compagnie, ne se décide à parler ? Dieu.

Que de mauvais augures.
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Akiha Ketsuki

Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeVen 21 Fév - 0:53

Par où devrais-je commencer ? ~ Par le début, cela va de soi ~ Le passé proche que je préférerais oublier et plus jamais en reparler, pour le bien de tous, et surtout de ceux qui m'entouraient ~ Parce qu'il est certain à présent que toucher à mes enfants était un crime impardonnable et dont les coupables seraient jugés par ma personne, d'une manière moins gracieuses que ce qu'on croirait en croisant pour la première fois mon visage aux traits fins ~ De quoi parlais-je donc avec ce ton de menace plus que terrifiant ? ~ D'une maladie. Du moins, de la cause de celle-ci qui se résumait sous le nom de Keitaro Kageru, un homme qui m'eut -c'est prouvé dorénavant- apporté plus de mal que de bien dans la vie. L'envie de meurtre à son égard était le sentiment le plus puissant que je n'eus ressenti depuis des mois d'un bonheur presque total aux cotés de mon épouse -en oubliant bien évidemment quelques accrochages mettant en scènes nos deux personnes-, un ressenti de haine que je voulais évacuer par la violence. Cela ne me ressemblait guère, n'est-ce pas ? ~ Définitivement non, excepté quand je vis Hikari cracher du sang sur le parquet de mon ancienne chambre d'enfance à Tokyo ~ Un épisode douloureux et inquiétant de notre petit voyage familial en ce lieu, qui -heureusement- se finit par plus de peur que de mal. Du moins, nous pouvions le dire en vue du fait que ma fille a survécu et a repris le cours de sa vie normalement, le lendemain. Par contre, cette affirmation était fausse en sachant que nous -Ayame et moi- avions découvert une faille béante dans le fonctionnement propre de nos jumeaux, se résumant sous un constat que je n'acceptais pas. Hikari et Kiseki, vidés de matérialisation, n'arriveraient à vivre plus de quelques jours. Pour cause, leurs corps ne supportaient pas l'évolution accélérée dont ils ont été les sujets à leur naissance. Ce n'est que par la patience de mon épouse, et une mûre réflexion pesée, que nous arrivâmes à trouver une solution plus ou moins efficace pour que ma fille -autant que mon fils- puissent se déplacer en dehors de Undai sans craindre de mourir à petit feu. Et qu'était l'idée de génie pour sauver ces deux chatons ? ~ Les habituer à l'air extérieur, celui ne baignant guère dans la matérialisation. Tâche laborieuse et longue mais -prise au sérieux- aboutit à une réussite certaine. Plus ou moins, c'était un début rassurant qui me laissait dormir tranquillement la nuit. Du moins quand je ne me plaisais dans des caresses avec ma compagne ~

Mais revenons donc à l'homme menteur et rusé qui se tenait derrière cet échec, et donc, ma peine immense en tant que mère. Keitaro ~ « Quelle déception de le voir encore en vie ~ Qu'il revienne à Undai, il mourra ~ » Paroles lugubres que j'approuvais de tout cœur. Je ne décrirai guère ô combien j'ai pu être énervée le jour où j'ai croisé sa route dans l'Arène, ni à quel point je rageais quand Ayame ne me laissa guère achever cette chose au sourire fatal, mais je dois avouer qu'à coté d'une colère terrible, j'ai eu ma part de satisfaction également. Ne serait-ce qu'en éclatant mon poing dans son visage déformé par la douleur ~ Il serait indécent de dire que j'usais de mes mains pour m'exprimer, mais sur le moment, je m'y plus, plus que de raison ~ Quoi qu'il en soit, le frère de ma femme eut un échantillon de ce qui l'attendrait si il omettait encore une fois de nous dire la vérité sur des sujets nous concernant, de près ou de loin ~ Finalement, j'étais peut-être un zeste -plutôt beaucoup en fait- déçue de ne l'avoir vidé de ses souvenirs, sondant son esprit de long en large. Et quelle fut la cause du fait que je ne l'ai pas fait ? Une personne dont la mort m'arrangerait également, mais à laquelle Ayame tenait de trop, ne serait-ce que pour son habilité à s'occuper de la prison de Undai. Mais ne parlons donc pas de Miri-San, elle comptait à mes yeux autant que Keitaro à présent, peu en somme ~

« Ca m'énerve, tu n'aurais jamais dû céder. Cela ne t'apportera que des problèmes, tu le sais, alors pourquoi ?! » Parce que cela risquait de rater, d'ailleurs je crois que cela n'a pas atteint le résultat désiré. Voilà des paroles de mon ombre monstrueuse que j'entendais tous les jours, si pas toutes les heures. Ainsi que la réponse que je lui fournissais d'un ton exaspéré. Et sur quel sujet nous nous disputions tant ? Sur la mise en pratique d'un certain désir que j'eus formulé il y a de cela quelques temps déjà ~ Être une fois de plus mère, mais cette fois-ci, enceinte d'un enfant conçu de manière naturelle. Du moins, en omettant qu'il s'agissait d'un procédé incluant seulement les cellules d'Ayame dans un processus de naissance normal dans mon corps. Cela dit... Parlons premièrement du pourquoi de mes réticences quant à la naissance d'un autre enfant, sachant que je fus emballée par l'idée au tout début. Comme on peut s'en douter, cela a changé quand Hikari est tombée malade, j'ai eu tellement peur de la perdre que je ne voulais risquer de revivre cela avec un autre de mes chatons, surtout un qui vivrait en mon sein pendant neuf mois. Je ne saurais expliquer avec précision comment Ayame a réussi à me convaincre de céder à mon instinct maternel, c'était peut-être parce qu'elle insistait pour que je le fasse, et que j'eus trouvé cela tellement adorable que je ne pouvais qu'accepter d'en faire l'expérience ~ Sachant cela, il faut aussi se rendre compte du pourquoi je croyais que le résultat de cette entreprise se résuma à un fiasco, sans que nous en ayons la certitude. Alala... Quand un corps -le mien dans ce cas là- se retrouve plié en deux sous une douleur vive dans son ventre, ce n'est jamais un bon présage, n'est-ce pas ? ~ Devrais-je avouer que ce jour là, j'avais envie de tout, sauf de mouiller d'une excitation palpitante ? ~ Je me le disais également ~

J'aurais pu dire que nous avions fait le tour des dernières semaines, ce qui était bien le cas. Mais je m'arrêterais encore un instant sur un événement touchant de près à ma personne, au grand déplaisir de mon mauvais coté, presque furieuse d'un tel constat. Et qu'était donc cette chose qui nous mettait toutes deux de mauvaise humeur, au point que nous abandonnions -à contrecœur- notre laboratoire pour retourner dans le monde des vivants et transmettre notre savoir aux petits chatons au même titre que de les soigner après leurs bêtises ? Notre grande expérience, recherche absorbante qui n'arrivait à se concrétiser. Il était impossible que je concentre toute ma vie sur la résolution de l'énigme que je me suis posée toute seule, au détriment de mon épouse et de mes enfants. Étant donné que j'avais trop à gérer en dehors des recherches, et qu'après avoir tué une bonne douzaine d'étudiants malchanceux, il m'était impossible -littéralement- d'arriver à un résultat concluant, j'ai donc décidé de faire une pause de ce coté. Comme j'ai pu aboutir à reconstruire un cerveau fonctionnel -et encore ~-, restituer les souvenirs endommagés de gens m'était tout simplement inaccessible. Un échec, encore ~ Heureusement que j'avais Ayame pour me sortir des sentiers noirs d'une déception évidente, que ce soit par ses caresses ou encore... ~

Ceci dit, je ne dirais pas que c'était pour la remercier d'une quelconque bienveillance que je décidais de passer une journée entière -celle de hier exactement- à la recherche d'un cadeau qui lui conviendrait. Non, c'était plus par envie du moment de lui offrir quelque chose ~ « Qu'elle importance, c'est à elle de nous offrir tout, pas l'inverse. De toute façon elle possède tout. » Mon ombre ne comprenait guère la beauté du geste, ce qui -au grand plaisir de tous- n'était pas mon cas. C'est dans la perspective d'un cadeau désintéressé -sans exiger une occasion formelle- que j'ai fini par offrir en cadeau à mon épouse, une belle robe claire, comme elle les aime tant ~ évidemment, il était difficile de s'en dégotter une dans le genre, sans que cela ne doivent être construit sur mesure à un prix exorbitant. Définitivement oui ~ En sachant -surtout- que j'eus puisé de mon compte personnel pour ce cadeau, simple principe de bienséance ~

Il y a une raison définie pour laquelle j'eus mentionné ceci, et cela se résumait en quelques mots aujourd'hui ~ Le jour où ma femme mit le vêtement en question, après que nous nous ayons découvertes de toutes les manières possibles -charnelles- dans des ébats enflammés par la passion ~ J'en mouille encore, rien qu'à y repenser ~ Insatiables de plaisir, nous l'étions ~ Tout autant que de la planification de notre avenir. Futur qui se complétait sous la construction d'une maison magnifique, dessinée par nos soins ~ Un endroit éclairé, séparé de Undai en plein cœur de la ville de Kyoto. Un lieu familial qui accueillerait mes enfants, où ils seront en sécurité malgré toutes les peines qui pourront leur tomber dessus. Un présent d'un mariage heureux, si je puisse le dire ainsi ~ Et c'est sans surprise, au contraire, avec excitation que nous parlions de cela à cet instant, dans le bureau directorial, entre deux tasses -de thé pour ma femme, et du café pour ma part- suggérant des couleurs pour les murs, et ainsi de suite ~

- Akiha-Chan sait-elle où elle désire acheter les meubles pour la maison ? Beaucoup de gens parlent d’une grande surface très design, je n’arrive guère à tomber sur le nom mais les meubles sont suédois si je ne m’abuse ~ 

Ikea ? ~ Perplexe du choix de mon épouse sur les magasins où elle voudrait acheter ses meubles, je soulevais un sourcil interrogateur. La grande surface suédoise, où les meubles se dessinaient à perte de vue. Je n'avais guère contre un aménagement typiquement moderne, cela va de soi, mais connaissant le budget dont nous disposions pour le bien-être de nos personnes dans notre nouvelle maison, j'aurais préféré me complaire dans quelque chose de plus recherché. Il était évident pour tout un chacun que tout le monde achetait ses meubles chez ce fournisseur, donc tous avaient la même chose chez eux, ce qui ne serait guère à la hauteur de notre magnifique demeure toute faite en lumière. Prête à dissuader Ayame d'un tel choix en appuyant fortement ce point peu intéressant, je ne pus dire quoi que ce soit, quand la porte du bureau s'ouvrit avec fracas. Et quelle ne fut ma surprise de découvrir une Yume froide et furieuse s'avancer avec précipitation dans la pièce, une once de noirceur se dégageant de sa personne. « Heh, tiens, elle n'a pas mangé ce matin pour être d'humeur si massacrante que j'en frémis ? ~ » J'aurais pu en sourire, d'ailleurs, un léger arc moqueur se dessina sur mon visage avant de se voir anéantir par une vision d'horreur qui me fit déchanter.

- SALOPE, va crever.

Voir son épouse se faire arracher le cœur d'un mouvement sanglant et barbare de la main de Yume, me choqua littéralement. Même mon ombre resta coite sous l'organe battant au sol aux cotés d'Ayame tombée comme une mouche morte. Devrais-je avouer que j'eus hurlé d'horreur sans pouvoir me contenir ? Je l'ai fait, tout le corps tremblant et soulevé par des haut-le-cœur incontrôlables. Ayame... Elle est... « Mais non, ce n'est pas si facile de la tuer, sinon, nous l'aurions fait depuis longtemps, Akiha ~ » Ce n'était guère vrai ! Yume partie, je réagis enfin. Paniquée, je m'approchais du corps de mon épouse étendue parterre, gisant telle une morte. Ne m'attendant pas à ce qu'elle se réveille comme si de rien était, j'eus un sursaut de recul quand elle se releva une... un trou -littéralement- à la place de son cœur. « Quelle délicatesse, que lui arrive-t-il encore ? ~ » J'ai déjà vu un nombre important de choses insupportables à la vision et estomac d'une personne tierce, mais une femme sans cœur se baladant et conversant comme si de rien était, toute couverte de sang, c'était une première, même pour ma personne ~ Tellement que je ne savais que faire, déstabilisée par sa désinvolture. Devrais-je m'inquiéter de son état en vue de son cœur encore chaud écrasé sur le sol ou... Définitivement, je ne me sentais guère bien tout à coup ~

« Hehe, amusant ! Cette femme est un vrai monstre, heh ~ » Je ne trouvais en rien plaisant de voir son épouse sous forme d'un zombie nonchalant... D'ailleurs, pourquoi Yume eut commis un tel geste ? Ne s'entendait-elle pas avec Ayame aux dernières nouvelles ? Connaissant cette fille assez bien pour dire qu'elle ne s'en prendrait pas son raison à ma femme, et ayant senti une haine profonde quand elle a pénétré le bureau, je me demandais sérieusement ce qui lui était arrivé pour la mettre dans un tel état second, hors d'elle. Et la réponse se peignit en même temps qu'une autre personne, paniquée s'introduit dans la pièce. Kaïla Kurayami. « Ne me dis pas que… » Jeune chaton blanc autant que ma personne en voyant l'état de sa supérieure, un cœur à la main -le sien en l’occurrence. Et ce ne fut pas l'arrivée -remarquée à mon plus grand étonnement- de Miri qui arrangea la situation et l'incompréhension générale. Du moins jusqu'à ce que mon esprit s'illumine sous le rire lugubre de mon alter-ego et que je m'exclame, outrée comme jamais, pour mettre les causes sur ce qui s'est passé dans ce bureau.

- Pourquoi avoir dit à Yume que vous aviez couché ensemble ?

Contrariée de ce constat visiblement exact, je regardais la jeune Kurayami qui ne savait où se mettre après que je l'eusse fusillé du regard. Mais quelle idée malvenue de soulever un sujet aussi sensible aux yeux de ce chaton colérique. À quoi pensait Kaïla en lui avouant ses torts ? Braquant un regard perdu sur Ayame à présent, ne serait-ce que pour ne pas venir lobotomiser le chaton devant nous qui fit marche-arrière -arrêtée par une Miri paniquée également-, je vins arracher le cœur qu'elle tenait toujours dans la main et le jeter dans la poubelle, comme si de rien était. Vraiment, n'avait-elle pas plus urgent à faire que s'amuser à jouer avec un organe encore chaud ? Essuyant ma main du sang qui l'eut taché, avec une serviette matérialisée, je repris la parole, presque exaspérée que personne ne bouge, à croire qu'elles étaient toutes en état de choc.

- Il serait temps d'aller chercher votre protégée Ayame, et de vous excuser auprès d'elle ~

Une suggestion ? ~ Je dirais plutôt une obligation ~ Soupirant sous les paroles incompréhensibles de Kurayami qui suivirent les miennes, disant entre-outre qu'elle n'eut d'autre choix, j'en fus d'autant plus mécontente. Évidemment qu'il y a toujours le choix, personnellement si je trompais mon épouse avec tant de désinvolture, je n'irais en aucun cas le lui dire, quitte à lui mentir dans les yeux. Logique, tellement que je ne comprenais pas pourquoi nous sommes arrivées à une telle situation désastreuse. Oui, j'étais au courant pour l'aventure de mon épouse, après tout quand nous parlions des ébats sexuels, il était facilement détectable quand notre partenaire se fit toucher par nos mains, mais celles d'une autre personne ~ L'intuition d'une nymphomane, dirais-je ~ Et sinon, puis-je connaître la raison de la visite de la femme en noir ? Certainement pas pour détendre l'atmosphère, présumais-je ~
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Dead Master

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MessageSujet: Re: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeVen 21 Fév - 1:39

« Pourquoi avoir dit à Yume que vous aviez couché ensemble ? » Plaît-il ? Arquant un sourcil sous cette révélation, je restais sans voix. Moi qui quémandais que les femmes disent quelque chose, j’aurais préféré qu’elles se taisent. Toutes. Et à mon plus grand malheur, nulle réaction ne se fit sentir après les dires de mon épouse, nous étions… choquées ~ Entre le regard fuyard de Miri-Chan, se demandant sans doute comment mon épouse le savait ou encore celui, perdu de Kaïla-Chan, je me mutais moi-même dans un lourd silence. Non, décidément, je ne savais d’où elle avait eu cette information, je ne lui avais guère parlé d’un quelconque rapprochement avec Kaïla-Chan, nous ne nous étions même pas vues depuis mon départ précipité de Tokyo. Serait-ce l’un de ses pouvoirs mystiques ou avait-elle -encore- lu dans mon esprit sans mon accord ? Qu’importent les faits, je me sentais tout aussi idiote que le reste de la populace se trouvant dans mon bureau.

Restant tout de même droite, sans montrer mon état déconcerté, le cœur battant en main, j’échangeais quelques paroles muettes avec Kaïla-Chan avant que mon cœur -littéralement- ne se fasse saisir de ma paume pour se voir jeter dans la poubelle. Ainsi, sans détour. Devrais-je le prendre mal ? ~ Je n’avais guère le droit de protester suite aux paroles de mon épouse, après tout, ne l’avais-je pas trompée avec l’une de ses étudiantes ? Huhu, je me sentais toute chose, regardez moi cet air froid, une vraie guerrière ~ Arquant un sourire alors que je détournais mon regard de celui de mon aimée lorsque ses pupilles azurées me foudroyèrent d’effroi, je laissais sa douce voix agacée transpirer les murs ~

- Il serait temps d'aller chercher votre protégée Ayame, et de vous excuser auprès d'elle ~

Et pourquoi devais-je m’excuser alors que Yume-Chan, venait de m’arracher un organe de la poitrine ? Non, n’inversons pas les rôles, bien que je l’ai encore -malheureusement- trahie, je n’allais pas m’excuser après ses faits. Et qu’importe les paroles de sa chienne, aboyant qu’elle n’avait le choix, qu’elle eut préféré lui dire la vérité plutôt que de vivre avec le poids de ce mensonge. Vérité plutôt, que je comptais lui effacer tôt ou tard d’ailleurs. C’était elle la fautive après tout, pourquoi n’est-elle donc pas venue glaner mon aide plutôt que de courir dans les bras de mon chef-d’œuvre ?

- Là n’est pas la question, Insane.

Plaît-il ? Soulevant un nouveau sourcil interrogateur sous les paroles incompréhensibles de Miri-Chan, je me rapprochais de celle-ci pour essayer de comprendre le sens de ses dires. Lui demandant limite de répéter, j’attendis qu’elle le fasse de son ton bouleversé. « Ayame, je l’ai vue ! Elle a matérialisé Insane et … » Et ? Grimaçant sous le hurlement de Miri-Chan, je fis un pas en arrière sous le regard fou de mon amie. Quelque chose n’allait pas, terriblement pas pour qu’elle agisse ainsi. Elle qui était si inexpressive, la voilà bien laide lorsqu’elle montrait ses sentiments. « Gokusha ! Elle est partie à… » Et ce fut la fin. Dois-je ramasser le corps qui venait de s’évanouir sous mes yeux ? Décidément, cette journée ne tournait pas rond. M’accroupissant à la hauteur de la femme fantôme pour venir soulever son corps, je restais interdite quant à ses allégations. Que voulait-elle dire ? Pourquoi parler de Gokusha et d’Insane si nous étions en train de soulever un point dérangeant, concernant Yume-Chan ? Tant de questions qui eurent leurs réponses lorsque mon cerveau colla les informations les unes aux autres. Et là ? Là je palis plus qu’un mort en retraçant la matérialisation de Yume-Chan. Explosante, terrifiante.

Entrouvrant les lèvres en déviant mon regard vers Akiha-Chan, je ne savais dire mot. Seulement agir, et je le fis en déposant Miri-Chan sur l’un des sièges avant d’attraper mon épouse ainsi que Kaïla-Chan pour mieux nous téléporter ailleurs. Au pire endroit pour tout Undai’en, à dire vrai ~ Et quel fut notre accueil ? Un halos de couleur bleutée sortant du sol tel un puits à pétrole. Nous prenant une bourrasque de matérialisation dans le corps sans que je n’aie le temps de contrer cette attaque, je me retrouvais le dos éclaté contre une falaise dans une grimacerie certain de ma personne. Dieu… Gokusha. Dois-je dire que toute envie de rire disparut ? Non, cela se voyait bien assez.

- Dieu…

Je ne priais guère, je n’ai juste pas pu me retenir cette appellation. Ouvrant les yeux sur la terre rasée de toute vie, je blanchis en voyant un des prisonniers s’échapper… pour mieux se faire dissoudre, ne laissant plus que son squelette poursuivre le mouvement avant de s’écrouler au sol. Telle une mouche morte ? Plus ou moins, bien que je le faisais mieux que lui ~ Soupirant en aidant mon épouse à se lever, je la regardais dans les yeux, nul sourire moqueur ou autre se dessinait sur mes lèvres avant de lui dire ;

- Va la chercher ~

Étais-je sérieuse ? Oui ~ Mais en vue de son visage, il était préférable que je trouve une autre solution. Dois-je compter sur Kaïla ? Non, elle risquerait de s’uriner dessus, ne rendons pas la situation plus ridicule qu’elle ne l’était déjà. Souriant jaune en inspirant profondément, je poursuivis, d’un ton étrangement posé quant à la situation. « Nous y allons ensemble, je te défendrai mon cœur ~ ». Et pourquoi voulais-je tant qu’Akiha-Chan m’accompagne ? Car elle était la seule apte à raisonner Yume-Chan. Si j’envoyais Kaïla-Chan, elle la tuerait sur le champ, si c’est moi qui y vais, je la tuerai. En d’autres termes, elle était notre unique solution… Je pouvais compter sur elle, n’est-ce pas ? ~

- Kaïla-Chan soutiendra une brèche pour que nous puissions traverser le bouclier, le sous-sol n’a l’air d’être aussi protégé que l’entrée même.

Une vue d’aigle ? J’en avais une ~ Me tournant vers Kaïla-Chan pour lui adresser un large sourire tout en lui faisant comprendre que son travail était primordial, je ne mâchais guère mes mots en lui disant que si elle ratait, nous risquions de mourir. Du moins Akiha-Chan, donc elle aussi. Simple logique, qui tue ma femme, meurt ~ Prenant une nouvelle inspiration, je matérialisais ma robe de combat avant d’ouvrir la route. Créant une première brèche, j’attendis que Kurayami-Chan prenne la relève pour me glisser dedans, ma main tenant fermement mon épouse.

Finalement, un simple trou ne suffisait et ce, je le compris à mes propres risques en voyant ma main se désintégrer lorsque je posais celle-ci sur le bouclier de Yume-Chan. Après le cœur, la main, et puis quoi, la tête tant que nous y sommes. Rematérialisant mon membre perdu sans peine, je formais un bouclier autour de ma personne ainsi qu’un double autour d’Akiha-Chan. Oui, je préservais ce qui était mien ~ Et mon action fut juste lorsque nous reçûmes des chaînes comme attaques. Se bloquant sur notre bouclier, seule une grimace apparut sur mes lèvres en voyant Insane devant moi. Dieu, quelle difformité ~

- Je te combattrai ~

Joie, ca parle à présent ~ Souriant à son encontre d’un ton moqueur, je m’arrêtais à quelques mètres de sa personne. Ce n’était pas Yume-Chan, non, je pouvais le voir avec tellement d’aisance que c’en était affolant ~ « Continue sans moi Akiha-Chan, trouve Yume-Chan au plus vite. » Un ton ordonnant mais se voulant tout de même doux pour ne pas affoler mon épouse. Déposant un doux baiser sur ses lèvres, je la quittais à contrecœur avant de me lancer dans le combat. Criant à Akiha-Chan de se dépêcher pendant que je retenais ce qui semblait être une projection, je me heurtais malgré moi à un adversaire de taille. Dois-je dire que la pire fois où j’eus battu Insane, j’en étais ressortie avec une bonne semaine de convalescence ? ~ Je me tairai sur ce sujet.

Dieu, cela va être fatiguant ~
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Akiha Ketsuki

Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeVen 21 Fév - 9:23

Définitivement, si j'ai pu décrire cette journée de paisible, je viens de me méprendre sur toute la ligne, et ce grandement ~ En même temps, j'aurais dû m'en douter, un instant de quiétude à Undai apportait son lot de malheurs en double pour rééquilibrer les choses. Par cela, je disais bien qu'il était impossible de connaître la paix en ce lieu sans en payer le prix fort, juste après. Et aujourd'hui, nous en fîmes à nouveau l'expérience à cause de la bêtise ridicule -littéralement- d'une adolescente ne sachant fermer sa bouche quand il le fallait, le plus. Il va de soi que j'étais contrariée, après tout ne partageais-je pas une certaine complicité avec Yume, au point de percevoir ses ressentis quand elle était dans la même pièce que moi, sans utiliser mon pouvoir ? Quoi qu'il en soit, brusquer ainsi la fragilité mentale de la jeune femme aux yeux bleutés, était la pire des choses à faire, surtout en ce moment où elle se remettait de l'affaire Kagoshima. Je me demandais -à juste titre- si Ayame s'en rendait compte, et compatissait ne serait-ce qu'un peu. « Si ce serait le cas, elle ne baiserait pas l'autre gosse ~ » N'est-ce pas ? Définitivement, apporter du crédit quant à la bonté de mon épouse était de la pure folie, il était étrange que j’ose encore la considérer comme un être ayant du cœur.

- Là n’est pas la question, Insane.

Pourrait-elle utiliser la langue commune parlée par tous, à savoir le japonais, pour s'exprimer avec tant de vigueur ? ~ Moqueuse que je pouvais l'être en voyant cette femme d’habitude fermée, montrer ses ressentis, ouvrant des failles monstrueuses dans son esprit, je restais tout de même perplexe quant à tant d'agitation. Évidemment que Yume allait mal prendre une nouvelle qui la touchait de si près, il suffisait d'illustrer ce qu'elle fit à Ayame en lui arrachant le cœur pour comprendre le fond de sa pensée. Ma chère et tendre épouse venait de lui retirer la seule chose en laquelle la Présidente du Conseil croyait encore, la laissant sans rien, rien qu'avec de la haine pleine de sang. Et Insane était l'état qui l'exprimait le mieux, il serait d'ailleurs étonnant qu'elle ne laisse sortir cette partie de sa conscience après la trahison subie de deux êtres qu'elle aimait. Non, je ne calculais guère les probabilité d'un désastre ~ J'analysais juste l'inéluctable, omettant avec subtilité le fait que je me retrouvais -en quelque sorte- dans le même panier qu'elle. Sauf que de mon coté, savoir qu'Ayame m'eut trompé, n'était guère considéré comme une trahison de haut niveau, dès qu'elle apporte plus d'attention à notre relation ~ Le divorce était une procédure coûteuse et destructrice, autant dialoguer et faire des compromis au lieu de tout briser. Mais pour ces deux chatons perdus, les conséquences de tels actes étaient bien plus... dévastateurs, au plus grand malheur de tous ici présent.

 - Ayame, je l’ai vue ! Elle a matérialisé Insane et … Gokusha ! Elle est partie à… 

À la prison de Undai... « Quoi, elle va s'y enfermer peut-être ? Heh ~ » Je ne savais pas. Je n'arrivais à saisir le fil d'un raisonnement clair dans les actions de Yume, en allant dans cet endroit soi-disant craint par tout ancien étudiant de Undai. Quel motif pousserait Yume à s'y rendre ? Mystère. Qui devenait de plus en plus important quand Miri s'effondra au sol après un hurlement à en déchirer les cieux. Je l'avoue, j'ai eu peur sur le moment ~ Croisant le regard de Kaïla qui était aussi déstabilisée que ma personne par rapport à la situation, je lui lançais un sourire hautain en coin, supportant son regard avant qu'elle ne se détourne, gênée. Ainsi donc Ayame se complut dans les bras de ce chaton... Et, je ne doute même pas que ce fut le cas pour Kaïla, qui dut apprécier plus que de raison, les caresses de mon épouse ~ Non, je n'étais guère jalouse, succomber aux charmes et touchers d'Ayame était normal, après tout ~ Parlant de la femme aux yeux forêt, je perdis mon sourire quand nous échangeâmes un regard. Que se passait-il ?

La réponse arriva en même temps que mon corps se fit happer dans un étau de matérialisation, téléportant ma personne, ainsi que celle de Kaïla et Ayame, jusqu'à dans un endroit que je ne connaissais guère. Du moins, je n'eus le temps d'admirer le paysage qu'une lumière bleutée et vive, m'éblouit avant que je ne me sente projetée au sol par une force inconnue. Par réflexe -tardif- je matérialisais ma robe de combat, secouée par le choc après m'être fait écraser par cette dite puissance. « C'est Yume. » Vraiment ? ~ Je ne l'ai pas deviné. Tout autant que je savais à présent où nous nous trouvions. Gokusha, à la Corée du Nord, selon les indications notées dans le dossier concernant cette prison. Attrapant la main de ma femme quand elle vint m'aider à me relever, je réfléchissais déjà à pleine vitesse, sur le pourquoi du comment de tant de remue-ménage. La réponse était tout aussi évidente. La pertinence d'une haine tournée vers les humains, surtout ceux retenus emprisonné dans ce lieu, me frappait tel un coup, surtout quand je vis un homme -prisonnier présumais-je- se désintégrer après avoir voulu traverser une barrière, créée par Yume sans nul doute. Black Rock Shooter, épaulée par Insane était là afin de tout détruire.

- Va la chercher ~ 

Pardon ? Pâlissant à vue d’œil, je fis un pas en arrière, n'arrivant à exprimer le refus quant à cette demande. J'étais prête à faire ce qu'elle voulait, même à apprendre à cuisiner, mais il était hors de question que je mette les pieds dans cette prison souterraine infestée de prisonniers plus dangereux les uns aux autres. Non merci ? ~ « Nous y allons ensemble, je te défendrai mon cœur ~ » Bien mieux ~ D'ailleurs, je ne comprenais guère la raison de ma présence ici. Non que je n'aie même pas un dixième de la puissance meurtrière qui s'échappait des sous-sols, mais ce fût tout comme, et contrairement à Ayame, si Yume m'arrache le cœur, je ne risque pas de me relever après trois secondes, sourire aux lèvres. Oui, je trouvais définitivement, ironique de me retrouver là à acquiescer à la gentillesse de ma femme qui daignait m'accompagner. Ridicule ? ~ Terriblement ~ Autant que le désastre se déroulant sous nos yeux.

- Kaïla-Chan soutiendra une brèche pour que nous puissions traverser le bouclier, le sous-sol n’a l’air d’être aussi protégé que l’entrée même. 

Cela va de soi ~ Et plus sérieusement, je ne comptais mettre ma vie dans les mains de cette fille imprudente qui donnait l'impression d'être encore plus terrifiée que ma personne. Et de la peur, j'en ressentais au point que même mon ombre, reste collée à ma silhouette telle une deuxième peau noircie par le mal. Silencieuse, je l'étais, tenant fermement ma main dans celle d'Ayame, essayant de ne guère la lui broyer sous le stress montant dans mes veines. Non, rentrer dans la gueule du loup sans plan, n'était guère dans mes habitudes ~ Et là, je n'avais aucun autre choix que de suivre les directives disparates de mon épouse. Était-ce une manière de divorcer ? Envoyer sa femme à la mort certaine puis prétendre qu'elle a disparu dans un accident ? Très recherché, certes, mais je préférais passer par des tribunaux, plutôt que par la morgue. Le pire dans cette réflexion, était sans doute que je n'imaginais pas encore où j'allais atterrir quand l'ordre masqué sous une soi-disant demande, claqua dans l'air par la voix de ma femme.

- Continue sans moi Akiha-Chan, trouve Yume-Chan au plus vite. 

Et pourquoi donc tant d'empressement ? Parce que se retrouver devant Insane n'avait rien de rassurant. Prise au dépourvu, je laissais l'instinct de survie prendre les devants sous l'image de mon ombre qui me tira à sa suite vers l'intérieur des sous-sols, jugeant que je serais plus en sécurité à l'abri des attaques d'Insane, plutôt qu'aux cotés d'Ayame, étrangement conciliante à se battre contre cette masse de haine pure. Alala... Si seulement nous savions dans quoi nous mettions les pieds, je pense avoir le droit de dire, que nous n'y aurions pas pénétré avec tant de résolution.

« - Nous la trouvons, et nous partons, Akiha, ne t'éloigne pas. »

Je ne comptais le faire ~ Et pourquoi trouver Yume était primordial ? Parce qu'elle était la seule capable d'arrêter le flux de matérialisation monstrueux qui s'échappait par toutes les ouvertures dans ce... tombeau. Un massacre, un cimetière de cadavres ensanglantés. Voilà qu'était devenu Gokusha en l'espace de quelques minutes seulement. Asphyxiée sous l'odeur acre du sang, j'avançais dans l'obscurité du lieu, cherchant à l'aveuglette un passage qui me permettrait de me diriger vers la source de tout ce désordre. C'est avec appréhension et horreur que je tombais sur des membres déchiquetés, des murs repeint en rouge, des viscères sur lesquels mes pas glissaient, tout cela éparpillé sur le sol en béton de ce qu'était, autrefois, une prison. Des horreurs, j'en ai vu, à Undai comme en dehors. Des gens, j'en ai tué, proprement comme avec barbarie, et ce même sous les suppliques de mes victimes. Mais jamais, ô grand jamais, rien ne m'a préparé à évoluer dans une scène macabre qui se présentait sous mes yeux clairs. Même le bouclier d'Ayame autour de mon corps, ne me rassurait plus. Yume... mais qu'as-tu fait ?

Avançant à pas prudents dans le silence morbide des lieux, je retenais ma respiration tout autant que l'envie de remettre mes tripes sous les diverses parties des corps écrasés, découpés, réduites en bouille, des différents prisonniers. Les faibles lumières clignotantes de temps en temps, et la résonance en échos de mes propres talons sur le béton, tel une mise en scène digne d'un film d'horreur nous tenant en haleine jusqu'à la dernière minute, juste avant qu'on se fasse massacrer... Je me déplaçais dedans en me disant que c'était bien plus agréable de regarder ce genre de choses à a télévision, se moquant des mauvaises réalisations, plutôt que de le vivre en vrai. Je ne m'en remettrais jamais si cela continue ~ « Quel gâchis, tant de corps à explorer, tant de potentiel ~ Heh, ne t'en fais pas, j'absorberai tout cela à ta place, Akiha ~ » Je n'en doutais pas un court instant, Akiha ~ Après tout c'est à cela que mon alter-ego servait, autant qu'à donner ses avis lugubres sur des sujets dépassant l'entendement. Il n'y avait que elle pour voir de l'intérêt dans un massacre de cette envergure, tandis que de mon coté, je me concentrais corps et âme à retrouver Yume au plus vite. Pour partir de là... Songeais-je à son état quand je la trouverais ? Oui, poser des probabilité sur cela, m'aidait à garder la tête froide parmi tous ces morceaux de cadavres.

- Ai... Aidez... Aidez-moi... Aidez...

Définitivement, je ne serais un espion efficace dans ma vie ~ La preuve ? Quand j'entendis une voix en écho appeler faiblement à l'aide, et que je sentis quelque chose de visqueux attraper ma cheville, j'ai hurlé, tellement prise de panique que mon ombre vint s'enrouler de mon corps sous le stress que j'eus ressenti. Et heureusement pour ma part... Parce que quand j'ai baissé le regard -encore sous le choc, le cœur battant à mille à l'heure- et que j'eusse vu un corps -sensé être une personne- avec la moitié de son corps accroché au reste par des ligaments de chair, dont la tête était plus que tuméfiée et déformée par les coups et blessures, je ne réalisais pas encore que c'était le plus petit de mes soucis. Prise d'effroi, la première pensée que j'eus, c'était que si ce jeune homme n'était pas Undai'en, il n'aurait eu aucune chance de survivre, et même dans son état, les probabilité qu'il vive étaient faibles... Probabilités qui disparurent en même temps que je la visse. Au ralenti... Elle se dessina telle une source de puissance froide juste devant ma personne, se matérialisant de nulle part pour mieux enfoncer une sorte de lame géante dans la tête du dit survivant, explosant sa tête en milles morceaux dans un bruit d’écartèlement à en faire vomir plus d'un. Mortifiée, je n'arrivais à rien faire que fixer Insane d'un regard embrumé par la terreur, tandis que son autre main se leva pour m'attaquer. Un bruit sourd, des gouttes de sueur, une douleur vive, du sang dans la bouche, je me retrouvais propulsée à quelques mètres dans le couloir sombre que j'eus emprunté.

« - Akiha ! Attention ! »

Une voix me hurlait dans les oreilles, mais je ne l'entendais que faiblement, sonnée par la chute. Grimaçant légèrement sous une douleur vive au abdomen, je finis par réagir par pur instinct, reprenant goût aux odeurs nauséabondes de la mort et à une vision tout aussi horripilante. Me relevant tant bien que mal, je soignais rapidement mes blessures, remerciant les cieux d'avoir eu les boucliers d'Ayame pour me protéger, ainsi que l'enveloppe sombre de mon ombre. Malheureusement pour ma survie prochaine, tous se virent désintégrés sous la puissance d'une Insane qui... Me fixait. « Tu vas mourir, comme les autres ~ » Charmant. Frissonnant de terreur, je fis la première chose qui me passa par l'esprit, et ce fut de matérialiser des miroirs partout autour de moi, ainsi que le long du chemin que je voulais emprunter. Ayant juste le temps de me faire absorber par une de mes créations avant que la lame d'Insane ne vienne me trancher la tête, j'étais tout aussi dans les limites pour réapparaître dans un autre, bien plus loin dans le couloir, afin d'échapper à la destruction massive de mes miroirs. Une technique que je n'utilisais guère souvent, malgré son efficacité d'attaque ou de fuite. Étant trop risquée pour l'utilisateur, du fait que si le miroir dans lequel je réapparaissais se ferait briser, j'en serais lourdement blessée. Ce n'était qu'en dernier recours, poussée par l'urgence d'éviter une mort certaine que je me retrouvais à une distance acceptable de mon adversaire. Sortant du miroir qui m'eut abrité, tandis que tous les autres se virent mettre en miettes par la colère d'Insane, j'en rematérialisais d'autres. Certains servant à faire diversion en se fracassant sur les protections de ce monstre, tandis que d'autres -y compris mon arme véritable qui montrait les pires peurs de ceux qui verraient leur reflet dedans- servaient à l'affecter directement. Je ne saurais dire si elle s'est fait prendre dans mon attaque, je n'attendis pas de le constater de mes propres yeux. Effrayée par sa présence... Ayame... Si elle était là, voulait-ce dire que... Non... Je ne voulais pas y penser... Quasiment -si pas complètement- les larmes aux yeux, je préférais suivre les indications de mon ombre, tapie dans ma conscience sous sa faiblesse. « N'y pense pas ! Va à gauche, et continue tout droit ! Elle est tout près. »

Courant à travers les décombres de la prison, je ne m'arrêtais sous aucun prétexte, évitant tout obstacle, ne faisant attention aux corps, matérialisant des miroirs le long des murs prête à me glisser dans l'un d'eux au premier danger pouvant apparaître sur mon chemin. En espérant qu'Ayame s'en soit sortie... Ma priorité était de retrouver Yume, à tout prix. Au plus vite. Je pouvais la sentir, sa puissance devenait de plus en plus lourde, l'atmosphère était chargée en énergie négative à chaque nouveau pas que je posais sur le sol rouge. Et là, au détour d'un chemin, après la énième cellule -baignée de sang- croisée, je l'ai trouvé, le noyau de puissance qui massacrait tout, qui envoyait Insane à l'attaque. Je ne saurais dire si elle a remarqué ma présence, mais le fait que je ne puisse plus avancer sous les ondes de choc s'éclatant sur les barrières que je créais, m’empêcha d'avancer, de m'approcher trop près. Si seulement je pouvais la toucher au lieu de me vider d'énergie en parant sa force... Je... Il fallait que j'agisse différemment, que j'essaye de la raisonner sans utiliser la force, inutile dans ce cas de figure. J'étais trop faible pour la battre en utilisant la puissance brute.

- Yume ! C'est moi, Akiha ! Je ne te veux aucun mal, juste... écoute-moi.

Je ne savais dire si j'arrivais à la convaincre des mes bonnes intentions. Je sais seulement que quand j'ai senti une aura malveillante dans mon dos, je fus saisie par le désespoir sachant de quoi il s'agissait... Misant le tout pour le tout, je libérais limite toutes mes dernières ressources pour changer l'atmosphère de ce qui nous entourait, sapant ma propre peur pour un sentiment créé de toutes pièces qui représentait la quiétude, l'espoir, essayant de briser la chaîne de haine qui s’immisçait dans chaque centimètre carré du corps de Yume. Désespérée, je m'avançais, préférant défier Yume plutôt que Insane, bravant ses ondes tout en continuant à modeler des ressentis positifs dans l'air. L'horreur... Je sentais les ondes me déchirer la peau plus j'avançais vers Yume, tout mon corps brûlait tandis que j'essayais de me soigner avec les dernières ressources qui me tenaient encore debout. C'était de la folie... être là... Jamais je n'y arriverai. Pourquoi m'a-t-on... ? « Ca y est, tu l'as... »

Tendant le bras du mieux que je le pouvais, j'arrivais à l'atteindre. Tombant à genoux juste à ses cotés, je l'enlaçais dans une étreinte rassurante, le goût du sang dans la bouche, ne sentant plus mes membres sous les nombreuses blessures que je n'arrivais plus à soigner. Cachant mon visage dans sa chevelure de jais, je soufflais quelques mots doux à son oreille, ne lâchant prise malgré tout l'effort que cela demandait.

- Yume... Je suis là maintenant, tout va s'arranger... Fais-moi confiance... Yume...

Dégoulinant de sang, je m'étonnais moi-même de pouvoir encore tenir ma conscience plus ou moins éveillée. J'étais vidée... Mais j'ai réussi à la trouver. J'en souriais. C'était bête ~
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeVen 21 Fév - 22:58

Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Noirce11

Tellement… que je m’enfonçais dans cette fatalité. Je n’étais pas une bonne personne, je n’étais pas quelqu’un de gentil ou aimable. Non, je haïssais le monde, toutes personnes vivantes sur cette terre. Si l’on devait me donner un qualificatif caractériel, beaucoup de gens vous diraient que je suis terrifiante. Moi-même, je le pensais.

Ma vie n’a été qu’une succession de malheurs, depuis ma naissance jusqu’à ce jour où je me retrouvais dans cette cellule. Je suis née de parents m’étant inconnus, des êtres pauvres m’ayant abandonnés à la merci de la société sans sourcilier. Je ne sais dire exactement à quel âge je fus envoyée dans cet orphelinat où les gens me regardaient tel une bête. Parce que j’en étais une… de la chair comestible, belle et bonne à offrir aux plus vicieux de ce monde. J’ai atterri bien jeune chez mon premier maître… Un homme terrible. On ne pouvait appeler une telle créature hideuse, humaine. Non, cette chose m’a tant fait, tant souillé, tant rabaissé que c’est dans une lueur d’espoir que je me saisissais de la main que l’on me tendait. Une main que je n’aurais jamais dû prendre. Il aurait été préférable que je meure… Que je repeigne les murs de mon ancienne demeure, que mon cadavre rejoigne ceux des autres enfants étant passés avant moi. Mais cela ne se passa pas ainsi… J’ai attrapé ce qui me sauvait de ce cauchemar… Pour en vivre un autre, plus doré. Plus beau… Plus aimable à mes yeux d’enfant torturé.

Le récit de ma vie n’est nullement un secret pour vous… Sans doute plus que moi. Je ne m’en offusquais pas, je ne pouvais pas vous tuer après tout, vous, qui êtes loin de moi. Une réalité désagréable… Comme toute ma vie.


Noirceur. Ténèbres. Haine. Tourment. Hantise. Tromperie. Voilà ce que je vécus alors que je crus qu’enfin la vie me graciait de ses malheurs… J’avais été si bête de croire cela. Mais l’espoir faisait vivre et j’avais tout, tellement tout pour que mon évolution réussisse, que j’arrive enfin à être heureuse. Ayame… Kaïla… Undai. Tout. Mais alors pourquoi, pourquoi me retrouvais-je ainsi ? Il fallait remonter quelques heures plus tôt pour le comprendre,  repartir à la souche pour comprendre la pourriture qui s’y était attachée.

Kaïla Kurayami. Nous étions dans notre appartement lorsque cela s’est produit, lorsque ses mots ont détruits notre vie, ma vie. D’une simple phrase, elle avait ruiné ce à quoi je donnais foi. Ne pouvant contenir ses maux, elle me les a jeté au visage… J’aurais aimé ne jamais savoir. J’aurais préféré qu’elle se taise, qu’elle oublie et que jamais je ne sois au courant. Mais tout mensonge éclore un jour n’est-ce pas ? Oui, un jour, mais plus tard.

Ayame Eimin, Dead Master. Elle était la cause seconde, si pas première. Elle m’avait trahie, une fois de plus. Elle avait souillé… Ce que j’aimais tant, elle avait tout détruit. C’est après une nuit de tourment que je ne sus me retenir, que j’ai poussé les portes de son bureau pour venir lui arracher le cœur à main nue. Barbare… Mais ce geste signifiait tellement. Elle n’avait besoin de cet organe, elle ne s’en servait quand même pas. Cette… femme, m’aura blessé jusqu’au bout.

Undai Gakuen. J’y étais. Le regard froid, les émotions explosant dans tous les sens, le corps se tordant sous la colère. Ce lieu… N’avait plus aucun sens à mes yeux, cette maison dorée dans laquelle j’avais été enfermée me rendait malade. Mais je ne pouvais la détruire… Je ne savais me résoudre à détruire ce lieu prestigieux. Mais l’envie de faire souffrir Ayame me tiraillait les entrailles, je voulais la détruire autant qu’elle m’avait détruite. J’exigeais vengeance. Oui… Anéantir ses desseins, faire tomber tout son futur comme elle avait brisé le mien, lui arracher toute joie de vie… Tuer ses enfants. Elle ne les aimait même pas… Tuer Akiha, moi-même je ne le désirais pas. « Tuer, tuer, tuer ~ » Je l’entendais ronronner au fond de mon être, elle était libre une fois de plus sous le surplus de mes sentiments remplis de noirceur. J’étais devenue cet oisillon sale, rempli de noir, écrasé contre le sol pour mieux y mourir… J’étais si belle avant. Je brillais tellement, j’éclatais de mille feux sous cet amour qui me faisait vibrer chaque seconde. Parce que j’aimais.

Mais ces jours étaient révolus… Je n’aimais plus. Je ne ressentais que de la haine. Sentant une bouffée de chaleur dans mon corps, je laissais celle-ci exploser en même temps que ma robe de combat se dessina sur mon corps. Noir… Levant mes mains en sentant un changement se passer sur mon corps, je ne retenais pas la haine qui coulait dans mes veines. Fermant les yeux sur ma flamme bleutée, je les rouvris lorsque celle-ci tourna au mauve avant de me téléporter ailleurs, loin de cet endroit rempli de gens… De son visage.

Faisant dos à la dernière personne que je croisais dans les couloirs, c’est dans un dernier cri de sa part que je me volatilisais. « Yume… Yume ! » Trop tard. Elle avait enclenché ma destination, c’est au fond de son regard que je compris Ô comment ma vengeance allait être terrible. Miri… Ce n’est pas contre toi, mais cet endroit deviendra le tombeau de mes sentiments.

Gakuen… Gokusha. Ce lieu enlaçant les desseins d’Ayame, ces gens qu’elle gardait précieusement en attendant le jour J. Plus jamais elle ne les verra, plus jamais… Elle n’aura le plaisir de s’en servir. Insane… Je ne te laisse pas mon corps, je ne t’accorde pas ma mort, je te donne juste des ailes. C’est telle une projection que je la fis apparaître à côté de moi. Ma noirceur. Mon imagination, mes sentiments. Revêtant de nouveau ma robe de combat normale, j’enlaçais la main de mon côté sombre avant que son rire glacial ne vienne exploser devant cet habitat sous-terrain.

Une prison indestructible m’a-t-on toujours dit. Foutaises, tout mourrait un jour. Levant ma main vers le lieu, je m’y avançais au même titre que ma projection. Il était temps… Que nous détruisions ce qui avait de la valeur aux yeux d’Ayame. J’en jubilerai, sur chaque tête, sur chaque corps, chaque morceau de chair que j’enverrai au néant. Matérialisant un bouclier autour de ma future boucherie, je ne laissais personne entrer dans cet endroit ni en sortir… Je ne m’amusais pas, je ne faisais que m’exprimer.

Les gardes. Ils étaient nombreux… Des Undai’ens. Des ordures. Je ne me retenais guère des les tuer d’un coup sec, laissant ma création agir de manière sadique en faisant souffrir ses victimes… C’était laid, mais c’était ma nature première. Ma noirceur. Elle… On ne pouvait la toucher. Elle, elle pouvait tant faire. Nous tuons, mais ce n’était pas un crime. La vengeance, n’en était pas un. Juste un retour à l’envoyeur.

Les prisonniers. Certains… ont essayés de s’enfuir tandis que d’autres de se battre à arme égale lorsque je leur octroyais une boucle de matérialisation. Des imbéciles… Même si mon corps se faisait lacérer par leurs coups, je ne pouvais éprouver de la douleur physique tellement mon mental saignait. J’ai perdu… beaucoup lors de ces affrontements. Des bras, des jambes, mais jamais la tête. Cela dura… Tellement peu de temps que c’en était affolant. En moins de quelques minutes j’avais réduit ce centre en cendres. Des corps jonchaient le sol… Du sang s’était éclaboussé sur chaque surface, même le plafond regorgeait de ce liquide vivant. Encore… Ils restaient des survivants… Insane s’en occupa, mon bouclier fit le reste.

Oui… C’en était fini de ma personne.

Le refus, le déni de la réalité, je l’ai ressenti lorsque les dires de Kaïla m’eurent submergés.

La colère, je l’ai exécuté en abattant ma haine sur Ayame… En lui arrachant son cœur.

La dépression, elle coulait en moi telle une chaleur désagréable me retournant l’estomac.

La régression, le temps d’un instant… J’ai regretté d’avoir agi ainsi. Me murant dans un silence pour mieux détruire ce qu’il y avait autour de moi… Si seulement… Mais c’était trop tard.

La fin. Je l’attendais. Assise dans l’une des cellules, j’attendais que l’on vienne me chercher, que l’on me hôte la vie après mes pêchers. Je n’étais pas dupe, la colère d’Ayame sera sans nom lorsqu’elle découvrira… L’étendue de mes dégâts.

C’était les cinq stades critiques… Je les ai passé et me voilà à présent, au sol, recroquevillée sur moi-même dans une cellule ayant été habitée par l’une des personne que j’eus tué en ce jour noir. Levant la main afin que mon regard coule sur ma paume salie par mes combats, je sentais des larmes couler le long de mes joues poussiéreuses alors que la tristesse résonnait tel un écho dans cet endroit fait de terreur et de sang. Gokusha… N’était plus.

- Voici… ma noirceur.

« Je l’aime, je l’aime tant ~ » Je n’en doutais pas… Plus un seul instant. Relevant le regard lorsqu’une main me saisit le menton, je fondais mon regard dans les billes mauves me faisant face. Nous n’étions qu’une… Non deux faces cachées d’un seul miroir, mais une seule personnalité. Un être divisé par les horreurs de ce monde… Si je l’avais accepté depuis le début… Je n’aurais sans doute pas souffert autant. Elle… Je me serais aidée à avancer.

« Tu les sens, elles sont là ~ Elles qui t’ont rendues si noire ~ » Elles… J’étais prête à accepter ma sentence. Mais je me battrai… Jusqu’au bout. Je tomberai fièrement, en ayant lâché tout mon pouvoir. Me levant de ma place, je tendais la main vers le ciel pour venir exploser le plafond me cachant de l’air ambiant. Faisant apparaître un vaisseau de lumière éclatant du sol, je tendis ma paume vers l’autre extrémité afin de consolider mon bouclier… Qu’elles m’affrontent à présent. Ayame… Tu n’as plus le droit de disposer de ma vie selon ton bon vouloir, Kaïla… Je te haïs.

« Amuse moi ~ » Je n’attendais que cela.

Je me déchaînais, je me libérais du poids de ma tristesse à ma manière, je pouvais sentir mon corps se tordre sous ma propre puissance, ma chair s’évaporer pour mieux se reconstruire sous mes coups de matérialisation. N’était-ce pas détestable ? Je ne me sentais même pas pitoyable, préférant m’enfermer dans un cocon de protection en attendant qu’elle arrive vers moi… Qu’elle m’arrache cette vie qu’elle a tant anéantie. Ayame, c’était toi que j’attendais le plus.

Elle. Je la voyais… je la sentais autant que je l’entendais. Je ne souffrais pas sous ses coups interceptés par ma projection, je pouvais palper la haine qui se dégageait de ma création à l’égard de la directrice. Sa tête… C’était toujours cet endroit qu’Insane visait en l’attaquant. L’imbécile… Si elle croyait l’avoir si facilement. Je pourrais être honteuse de la stupidité de cette partie de mon être, mais je restais impassible sous le spectacle que je vivais. Oui, je combattais… sans y être, sans moindre douleur. Mon corps se déchiqueta, je n’en avais que faire, mes lances se plongèrent dans la chair tendre de celle que j’eus appelé « maître »… Cela me plaisait. J’en jubilais.

Les autres. Oui, il y avait les autres également. Des odeurs que je connaissais… Des personnes sur qui je n’aurais levé la main en temps normal, mais là… Ils n’avaient à être présents. Je refusais. Ce combat ne concernait que ma personne et celle d’Ayame, je ne voulais personne d’autre. Oui, si ils persistaient, ils mourraient également. Douce promesse que je fis naître en laissant sortir de mon corps d’autres projections, plus hideuses sous leurs colères les unes que les autres. Insane, Insane partout. « Laisse la moi ~ ». Qu’il en soit ainsi.

Kaïla. Elle aussi, je la sentais, je la voyais. Mon regard se percutait dans la forme qui combattait Ayame, un moment de recul pour que je puisse dévisager sa personne en me promettant de lui faire payer sa traîtrise également. Mais cela ne fut chose facile… Non, on la protégeait. Elle, toujours elle.

Akiha. Silence. Fronçant les sourcils dans ma position accroupie, recroquevillée sur moi-même je ne comprenais la raison de sa présence en ces lieux. Elle n’aurait… Jamais dû. Non. Elle allait mourir… Je devais l’aider. Mais je ne fis rien, n’ayant la force de bouger sous ma mélancolie… Je ne pouvais penser à personne d’autre, à part ma propre personne. Égoïste, je l’étais sur le coup. Ma noirceur… battait sans relâche.

- Yume ! C'est moi, Akiha ! Je ne te veux aucun mal, juste... écoute-moi.

C’était faux. Elle n’était pas là, elle n’aurait su arriver jusqu’ici avec Insane derrière elle. Je rêvais… Parce qu’elle était la dernière personne dans qui je voyais une lueur d’espoir. Oui… C’était la seule qui me restait. Ce constat me déchira d’autant plus, c’était affreux. J’avais tout… Et je n’ai plus qu’une seule bouée pour me sortir de cette douleur… Pourquoi ? Je… Je ne voulais pas. Serrant mes muscles sous les larmes qui coulèrent le long de mes joues, je perdais le contrôle sur ma maîtrise et laissais des effluves énormes s’éclater autour de moi. L’acier des barreaux grinçait sous ce souffle de terreur en même temps que des gémissements arrivèrent à mon ouïe. Je devenais folle, je n’entendais pas. J’étais…

Celui qui ne voit pas. Je préfère me cacher derrière ma colère pour ne pas montrer ma faiblesse. Je ferme les yeux sur les problèmes en espérant vainement que ceux-ci disparaissent d’eux-mêmes. Idioties.

Celui qui n’entend pas. Non, aucun bruit ne pouvait me perturber. Seuls les cris agonisants de mes victimes devaient me suffire. Oui, aucunes paroles ne pouvaient m’atteindre, ce n’était que mon esprit meurtri par la tromperie qui me hantait. Balivernes.

Celui qui ne parlais pas. Je n’avais le besoin de le faire… Insane… Prenait la parole à ma place à présent. Si quelqu’un voulait converser avec ma personne, qu’il le fasse avec ma noirceur. Insanités.

- Yume... Je suis là maintenant, tout va s'arranger... Fais-moi confiance... Yume...

Je ne pouvais être celui qui ne sentait pas… Non, son corps contre le mien était trop chaud pour que je continue à me mentir. Akiha. Ouvrant les yeux doucement, c’est sur un corps déchiré par ma puissance qui  je vis… Elle et Insane derrière, sa lame en main, prête à détruire la femme qui m’étreignait. Akiha… Akiha. Ayant un haut-le-cœur sous l’empressement de mes mouvements, je me tordis sous les craquements de mes os -meurtris par ma position fixe- pour venir arrêter la chose qui s’était échappée de mon corps. La main levée vers Insane, je n’eus le temps que d’un souffle pour la faire disparaître avant qu’elle ne nous transperce sans moindre pudeur. Que… Entrouvrant les lèvres en bougeant la femme mourante afin de regarder son visage, je restais muette sur son état. C’était… Moi qui avais fait ça.

Il y a de cela une année au moins… J'en rirais, en la voyant si fragile, si torturée par mes soins. Mais à cet instant… Non, pas elle, il ne me restait qu’elle. Serrant son corps dans un étau étouffant, je nous fis disparaître. Partir… Mais où ? Je n’avais plus de maison, plus de chez moi. Où pouvais-je encore m’enfuir ? Je ne sus me décider et c’est au premier endroit que mon esprit qualifia de refuge, que nous arrivions. Une cachette… Un endroit que même Ayame ne connaissait pas ? Il n’y avait que mon appartement pour cela. Me maudissant d’être tombée ici, je m’attardais un instant sur les lieux que j’avais quitté ce matin. Non… Akiha. Laissant retomber mon regard sur la femme, je la couchais à même le sol afin de lui administrer les premiers soins… Reconstruire son corps… A la perfection. Retirant ses vêtements pour pouvoir éponger ses blessures, c’est à coup de matérialisation que je… Vide. Moi-même, je me sentais drainée par mes actions précédentes, mon pouvoir se faisait fragile plus les minutes passaient. Je n’aurai le temps, ni la puissance.

Mais je ne pouvais la laisser ainsi ! Grimaçant en faisant disparaître ma robe de combat, je me retrouvais nue devant son être à moitié mort. Mes dernières ressources… Le peu que j’ai, je lui donnais. Relevant légèrement son visage, je caressais sa joue avec douceur avant de poser mes lèvres sur les siennes et ainsi… Lui accorder mes dernières forces avant de moi-même m’effondrer de fatigue. A… Je suis…

- Akiha…

Le seul prénom que je pouvais prononcer sans que ma voix ne se meure.
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Akiha Ketsuki

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Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Empty
MessageSujet: Re: Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur.   Gokusha, la fin. A mon plus grand malheur. Icon_minitimeSam 22 Fév - 21:35

La puanteur des chairs calcifiés et de l'humidité renfermée, la sensation de coller à cause du sang, de se faire assécher de l'essence même de sa vie, n'étaient rien à coté de l'affreuse peur qui enserrait mes sens dans un étau de panique fatale. Il était difficile de réaliser qu'en état de panique totale, j'arrivais encore à penser de manière rationnelle, que malgré la fatalité de mourir dans les prochaines secondes, seul l'ambition d'arriver au but que je me sois fixée, persistait. L'air de rien, je n'avais de toute façon plus le choix de reculer, la marche-arrière me fit obstruée dès l'instant où j'ai pénétré dans l'antre du diable, au fond d'un abysse plus noir que la nuit sans lune. J'étais perdue, et ce n'est pas Ayame -probablement mise en difficulté par Insane- qui viendrait me sauver, je ne pouvais compter que sur moi-même. Et malheureusement, je n'étais assez puissante pour mettre fin aux horreurs se déroulant dans ce sous-sol, je n'étais même pas capable de calmer la haine de Yume se déversant autour de nous. La seule chose dont la lucidité me permettait de faire, c'était de l'enlacer quitte à se voir emporter dans le torrent de l'abîme également. Du moins, je n'ai pas réfléchi à ce que je réaliserais quand j'atteindrais ce chaton, peut-être ai-je cru m'en sortir avec quelques paroles rassurantes. Un mauvais plan, un mauvais calcul qui ne fonctionnait guère face à sa colère, face à Insane, ce montre que je sentais dans mon dos, dont je pouvais presque voir l'ombre d'une lame au-dessus de ma tête. Ainsi donc, tout allait se terminer... Maintenant que je suis arrivée au sommet, que j'avais une famille, une maison, une vie à laquelle je n'eus jamais cru espérer. Terrible ~ Je ne me suis jamais sentie faible. Sauf aujourd'hui, la première et la dernière fois, dirait-on ~

Fermant les yeux, je relâchais l'emprise que je tenais sur Yume, n'ayant plus la force de lutter contre le désespoir, contre la fatigue, la mort qui m'accueillait à bras ouverts. Je ne voulais pas mourir, fut la phrase que je me répétais inlassablement, mais qui ne m'aida pas à me ressourcer. J'étais vidée, jusqu'à la dernière goutte, malheureusement... Ce qui se passa par la suite, fut la partie d'une histoire noire, vue par l'esprit d'un intrus utilisant les yeux du propriétaire de sombres souvenirs d'une vie d'enfer.

Le néant. Étendue de ténèbres dont on ne voyait guère le bout, il n'y avait ni de haut, ni de bas. On ne saurait dire si nous étions debout, assise ou couchée, aucune indication gravitationnelle n'agit dans l'esprit d'une personne. Nous n'étions qu'un point qui n'était censé être là, nous étions le gêneur dans les souvenirs de Yume, dans son passé. Nous étions spectateur d'un long chemin. Nous ne voulions être là, toutefois, c'était l'endroit abstrait qui nous absorba de force. « Nous sommes en vie, c'est déjà ça. La question c'est de savoir si nous avions réussi à arrêter Yume. » Je suppose.

Ouvrant les yeux sur une surface lisse sans que je ne la voie, je me relevais, ayant un haut-le-cœur, ne sachant si mes mains étaient posées dans le vide où sur le sol. Debout, j'illustrais mon propre corps -sous forme de dernière image que j'eus de celui-ci- dans la noirceur qui essayait de me broyer dans son étau étouffant. Le malaise régnait dans cette place imaginaire et représentative de l'esprit de Yume. Comment savais-je où je me trouvais malgré l'impossibilité de s'y repérer ? Tout simplement parce que ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans la tête de quelqu'un, et que par dessus tout, avant que je ne puisse m'habituer à l'image fixe de ma silhouette enveloppée d'obscurité, je me retrouvais assise sur une chaise, en face d'un être que j'aurais préféré ne plus jamais croiser, ne plus revoir dans ce monde ou au-delà. Insane. Et le silence. Mutisme que je brisais, la voix étranglée par une peur tout aussi imaginaire. Mourir dans l'esprit d'autrui, ne me tuerait pas, m'affecterait sans doute au point que j'en devienne dérangée, mais... Mais pourquoi me trouvais-je là ? Bientôt, quand je m'exprimerais de ma voix tremblante, je le saurais.

- Insane... Non, Yume ~

Autant appeler les choses par leurs noms. J'étais dans l'esprit de Yume, l'être maléfique que j'avais sous les yeux, celui qui tuait en riant, c'était elle, sous une autre forme. Insane n'était qu'une projection des sentiments négatifs de Yume, mais la personne au fondement n'était autre que Black Rock Shooter. Prenant une longue inspiration, les traits tirés par le semblant de terreur remuant au fond de mon regard clair, j'essayais de paraître impartiale, posée et insensible. La sensation du retour de mon ombre dans mon propre esprit, revint positionner mes décisions quant au calme, avec force. Définitivement, je me trouvais dans sa tête, sinon, je saurais imager mon ombre. « Tu sais ce que cela veut dire... » Effectivement.

- Tu es maître de ce lieu, tu peux décider de ma présence ou non ~ Nous avons le temps, alors, parlons ~

Je n'étais sûre de mes allégations, ne sachant véritablement si je saurais m'extirper de son esprit. D'ailleurs, il était étrange de s'y retrouver sans avoir voulu y rentrer de soi-même. Peut-être qu'ai final, sa conscience m'y emprisonnait... Quoi qu'il en soit, pour l'instant, je restais assise sans broncher, attendant qu'elle s'exprime, intéressée de connaître le fin mot de cette lugubre invitation. Lugubre parce que je ne saurais dire si au moment où nous séjournions dans le subconscient de Yume, nous n'étions pas en train de mourir. L'espace et le temps étant déformé en ce lieu mystique.

- Hum ~ Akiha ~ Mon nouveau penchant ~ Tu le sais ? Savoir pourquoi je m'intéresse tant à toi ? ~

Entendre sa voix électrisa mes sens d'effroi. L’écho de son timbre se perdait dans les ténèbres tandis que seul son regard mauve et meurtrier restait immuable. Effrayant. Je ne savais comment réagir au juste, devant cette forme mystérieuse, seule l'hésitation persistait. C'est avec prudence que je m'exprimais, ne laissant aucune parole provocatrice traverser mes lèvres pour ne pas provoquer Insane, cet être funeste que pourtant -peu importe l'importance que j'apportais à la vie- je ne méprisais guère. « Dis-le moi ? ~ » Une simple suggestion n'imposant aucun ordre. Je désirais seulement converser avec elle, même si c'était de la pure folie.

- Haha ~ Tu es si proche d'Ayame, son odeur sur toi et si pesante, si forte que cela m'étourdit ~ Oui, tu comprends bien... C'est parce qu'Ayame est intéressée par toi que je le suis également ~

Devrais-je m'en sentir offusquée ? Nullement ~ Insane était la haine, elle fonctionnait sur le même principe que mon ombre, se nourrissant des ressentis néfastes de ceux qu'elle blessait. Je n'allais tomber aussi facilement dans son jeu, préférant de loin répondre par le calme, peser mes mots pour qu'elle me divulgue toutes ses pensées, tandis que dans mon esprit, c'était la guerre totale entre le besoin de savoir et celui de fuir cet endroit. « Pourquoi t'obsède-t-elle tant ? ~ » Pourquoi donc la partie sombre de Yume est attirée par Ayame, cet être destructeur ne devrait pas seulement croire en lui ?

- Parce qu'elle était mienne avant que tu n'arrives ~ Ce qu'Ayame aime, j'aime. Ce qu'Ayame déteste, je déteste. Ce qui est attirant pour Ayame, m'attire ~ Elle est... ma noirceur ~

« Folle à lier ~ » Silence. Bravant la sensation première de malaise, j'affichais un léger sourire sur mes lèvres avant de m'installer plus confortablement sur la chaise, plongeant mes yeux clairs dans ceux, froids de mon interlocutrice. Tant d'émotions négatives pour une cause perdue, pour une personne aussi démoniaque que celle se trouvant en face de ma personne. Tant de souffrances pour... «  Néanmoins, tu n'es pas elle ~ Tu t'emprisonnes toi-même pour devenir un idéal qui te détruit. » Pour une vocation qui ne la mènerait nul part. Dead Master l'a assujettie sous son égoïsme, elle aurait dû se douter qu'elle aussi, en sera contrainte. Sauf qu'Ayame outrepassait tout sentiment quel qu'il soit, quitte à détruire autrui tant qu'elle recevait ce qu'elle désirait. « Tu mens. » Mais Yume, était bien plus fragile, bien plus perdue dans ce monde qui lui fit tant de mal.

- Aimer ou haïr Ayame ne veut guère dire devoir devenir comme elle, Yume. Tu as ta propre voie à suivre à présent, tu dois arrêter de compter sur autrui, maintenant tu as la force nécessaire pour devenir toi-même, Yume.

Ma voix devint plus ferme, plus dure et impitoyable devant cet être qui ne me faisait plus peur, non, j'avais... de la compassion pour cette fille déçue par la vie, démolie au point de ne savoir s'en sortir seule, au point d'avoir peur de marcher d'elle-même, de se reconstruire. Préférant s'attacher à quelque chose, même si cela lui faisait plus de mal que de bien. « Je... » Yume... Je me levais sous son hésitation, sous son subconscient qui déformait son corps, perturbée par mes paroles, par ce nouveau souffle de courage que j'essayais de lui apporter. Et ce ne furent plus des yeux mauves qui me coulaient de terreur qui me fixaient à présent, mais le visage déconfit et bouleversé de la femme... Non, du chaton effrayé par le futur. « ...Je n'ai que ça... je ne connais qu'elle pour avancer... » Usant d'un ton délicat, je démentis doucement tout ce qui éveillait tant sa haine. Parce que se rattacher maladivement à ce qui l'emprisonnait, rendait sa haine d'autant plus dévastatrice.

- Non, Yume, tu as plus que cela. Tu n'es pas seule, il te suffit de tendre la main pour créer ton avenir avec ceux qui la prendront. Saisis celles de ceux qui te la tendront également, et avance. Tu en es capable, n'aie plus peur de l'inconnu, ni des échecs, parce qu'à la fin, tu auras ce pourquoi tu t'es toujours battue. Tu auras bien plus que cela, Yume ~

Des paroles en lesquelles je croyais, des mots dont le sens devait la toucher. Elle avait tant de potentiel, qu'elle gâchait sous des croyances futiles. Ayame était celle qui l'aimait le plus, sans nul doute, mais Ayame ne pouvait lui apporter tout ce qu'elle désirait. « ...Me battre... Toi... Seras-tu là... Pour moi ? » Je ne cherchais guère à remplacer une autre personne, celle qui embellira la vie de Yume dès qu'elle se libérera des chaînes d'un passé horrible. Mais je serai celle qui l'épaulera, en tant que confidente, le temps qu'elle se retrouve. « Tant que tu en auras besoin. » Et j'avais la détermination de tenir cette promesse. « Alors, laisse moi me poser sur toi. » Je la laisserai compter sur moi, je la pousserai à accomplir ses rêves également. « C'est reparti... Quoi maintenant ?! »

Me sentant aspirer dans un autre espace, j'avais l'impression de passer sous une douche froide avant de me retrouver dans un lieu étrange, encore plus déformé que le précédent, au point que je ne sache m'y repérer, entre des milliers d'images, de scènes mouvantes montrant les différents stades de la vie de Yume. Yume... Où était-elle passée ? Je ne savais pas. Tournant sur moi-même, je me faisais assaillir par les images et les sons. J'ai déjà eu l'occasion d'entendre l'histoire de Yume, mais jamais, je ne l'ai vu de mes propres yeux, avec tant d'intensité. Dès sa naissance -le dernier souvenir dont elle se rappelait-, à maintenant. Ma conscience se fit absorber par ses horreurs, par ses crimes comme ses souffrances. Choquée devant cela, j'étais déstabilisée par les émotions qui se chamboulaient en mon sein. De la peine, de la tristesse, de la compassion, de la colère... Je pouvais sentir des larmes couler le long de mes joues tandis que je ne savais décrocher ma vision d'une scène horripilante, d'une petite fille battue au sol, devant un monstre... Des monstres, il y en avait tant dans sa vie, ces êtres qui ont brisés les espoirs desquels elle se nourrissait pour... survivre. Je... ne supportais plus d'observer ces morceaux d'un passé taché par le mal... Et au moment où je fis un pas en arrière, tremblante de ressentir la terreur d'un enfant anéanti devant un geste destructeur, une main se saisit de la mienne, un murmure couvrit les cris et les pleurs de l'enfant sous mes yeux « Je n'ai plus que toi. » Yume...

Inspirant profondément comme si ma vie en dépendait, j'ouvris brusquement les yeux, posant ces derniers sur un paysage sombre et inconnu à ma personne. Bougeant mes membres un à un, je ressentais une gêne significative et brûlante sur la peau, signe que j'étais bien en vie, que la pièce dans laquelle je gisais, était réelle, et non sortie de l'esprit torturé de Yume. Yume... ? Tournant la tête sur le coté, n'ayant encore la force ni l'envie de me lever, je la vis, inconsciente à mes cotés. Et j'ai pleuré encore, terrassée par ce qu'elle dut traverser pour être là en ce jour. Il était normal qu'elle s'accroche au mal, si elle n'a connu que cela. Je me promettais de lui montrer que tout n'était pas noir ou blanc, que certaines choses pouvaient êtres grises sans qu'on doive les détruire. Me redressant enfin, j'essuyais mes joues en constatait que j'étais complètement nue, similairement à Yume. Où étions-nous au juste ? Je ne le savais guère... Cela ressemblait à une maison. Non, un appartement peut-être. Haut, je pouvais voir par les baies vitrées que nous nous trouvions en hauteur, dans un building sans doute... Loin de la Corée du Nord, loin de Gokusha, loin du massacre. Yume a dû nous y téléporter, et me soigner en occurrence également en vue de mon corps, plus ou moins rafistolé. Il faisait noir dehors... Quel jour étions-nous ? Je ne saurais le dire non plus, j'étais perdue. Et Ayame ? S'en est-elle sortie ? J'espérais que oui. « Soigne-toi, réveille-la, et ensuite nous aviserons Akiha. Et prends une douche. » Mon ombre était tout aussi désarçonnée que ma personne. Raccrochant mes yeux clairs à l'être que j'arrivais à identifier dans cet endroit plutôt paisible, je m'approchais de Yume, m'accroupis à sa hauteur avant de poser ma main sur sa joue, aucunement offusquée par sa nudité qui -dans d'autres circonstances- me chaufferait dans un sens particulier ~

- Yume... Réveille-toi mon chaton...

Analysant son corps d'un rapide coup d’œil, je fus soulagée de n'y constater aucune blessure, aucune plaie qui aurait pu la condamner à mort sans matérialisation. D'ailleurs... Posant une main sur son ventre, je me concentrais un court instant avant de sentir son flux de matérialisation, couler sereinement dans son corps, sans qu'Insane ne vienne le faire bouillir de haine. Insane... La haine... La peur de se retrouver dans la peau d'une victime. Une forme de protection puissante, une frayeur d'enfance. Voilà ce qu'était Insane. Détachant ma main de son corps, je pris son corps dans mes bras et la portais jusqu'au sofa qui se trouvait dans l'énorme pièce devant être le salon. La déposant donc sur ce dernier, je m'agenouillais à sa hauteur, caressant son visage jusqu'à ce qu'elle se réveille. Je ne voulais la laisser seule pour le moment, j'avais promis de l'aider.

- Yume... Je tiendrai ma promesse.

Pour une fois. Pour elle. Parce qu'au fond, que j'aie un coté macabre en mon sein, j'étais une bonne personne. Et de la bonté, ce chaton en avait besoin.

END
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