Undai Gakuen RPG
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 Don't joke with me Darling.

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Naoko Oshima
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Naoko Oshima

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MessageSujet: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeDim 2 Sep - 0:20

Ce n’est pas tout les jours que l’on peut se permettre d’être aussi divin, si magistrale et si douée n’est-ce pas ? Aujourd’hui encore était un jour de gloire pour ma personne, aujourd’hui encore j’avais amélioré mon mode de vie et encore aujourd’hui j’eus la chance de montrer ma générosité au peuple, à mon futur peuple. Dois-je donc tout vous expliquer ? Suis-je la seule à devoir mettre du mien pour que vous, pauvres pouilleux me suivez ? Vous n’êtes même pas digne de lire ces lignes, allez vous cacher avant que je ne vous tue.

Commençons donc par ce matin, un réveil des plus délicieux entouré de deux personnes aussi magnifiques l'une que l'autre, certainement pas autant que moi, mais assez dignes pour recevoir de tendres baisers de ma part. Savez-vous que je suis une personne malicieuse et que j’arrive toujours à arriver à l’endroit où je veux ? Apprivoiser ce que je veux, dévorer ceux que je veux, tuer ceux qui me regardent de haut. Oui, Undai vivait sur la hiérarchie du plus fort, mais il allait de soit que la puissance pouvait être replacée par de beaux sourires et de l’argent dans ce monde. Les gens étaient si seuls qu’ils ne se refusaient pas de se faire aimer par ma personne, aimer est un grand mot, mais je les laisse imaginer ce qu’ils veulent, après tout, je ne suis pas responsable de leurs esprits tordus. Oui, moi, je suis parfaite.

- Naoko-Sama … Cette ... vous …

Ne la laissant finir sa phrase, je celais ses mots de mes lèvres avant de mes lever et de me diriger vers la salle de bain sans plus d’attente. Fermant la porte derrière moi, je me glissais sous ma douche et laissai mon corps magnifique se faire imbiber d’eau, les yeux clos, la tête vide, l’ouïe focalisée sur le jet de la douche. J’aime, j’aime cette sensation d’échappement, sentir que vous êtes libre de partir où vous voulez. Oui, beaucoup de gens trouvent des bains détendant mais une bonne douche vaut autant qu’un jacuzzi. Il va de soit qu’il faut que cette même douche soit adaptée à votre attente, mais il va de soit qu’en vue de mon « génialissime », tout ce que j’utilise n’a aucun défaut.

C’est en entendant la porte s’ouvrir et en voyant deux magnifiques silhouettes glisser jusqu’à moi que mes lèvres s’étendirent, oui, les femmes étaient les soleils de mes journées, les étoiles de mes nuits, renfermant dans leurs petits êtres toutes mes envies, mes fantasmes et j’en passe. Oui, aujourd’hui allait être magnifique et la suite me démontra que c’était le cas.

Ce n’est qu’une heure plus tard que je quittais ma chambre fraîchement habillée de mon uniforme scolaire. Les chaussures cirées, le nœud remit correctement et mon cartable en main, il était temps que je commence mes cours de la journée. Oui, il valait de soit que bien que mes débuts dans cette école était assez tumultueux, qu’un jour je reprendrai le bon chemin. N’était-il guère plaisant de faire plaisir à mes chers camarades en leurs permettant de respirer le même air que le mien ?

Marchant avec confiance dans les couloirs de Undai, je regardais droit devant moi, la tête haute, saluant gaiement les quelques étudiants que je croisais. Un léger sourire hypocrite aussi bien pour ces gnomes masculins que pour ces charmantes princesses dont je ne désirais que plaisir charnel en croisant leurs regards. Oui, j’étais avide de chairs féminines, était-ce un crime ? Ah … Devrais-je peut être signaler que mon apparence à un peu changé en six mois dans cette école ? Il va de soit qu’ayant eu un retard de croissance, que je me mette à grandir un de ces quatre non ? Disons facilement cinq/dix centimètres en ce peu de temps écoulé. Oui, maintenant je fais au moins 12, douze que j’aurai fin de ce mois-ci en y pensant … Dieu, que le temps passe vite.

Levant la tête en voyant dans mon champ de vision une personne que je connaissais peut être trop bien, je continuais à grandir en agrandissant mon sourire, les yeux rivés sur celle-ci n’attendant qu’un seul instant pour que nos regards se croisent. Comprenant bien que je ne devais pas être visible à ses yeux, je continuais mon chemin en prenant tout de même garde à lui souffler ne serait-ce que quelques mots en passant juste à côté d’elle.

- Je vois que Kaïla-Onee-Sama se porte bien, vous m’en voyez ravie …

Gloussant légèrement je continuais ma route et empruntai la première porte à ma gauche afin de rentrer dans ma classe. La classe bientôt à son entièreté était déjà présente, une tache difficile de dire bonjour à tous, un simple signe de la main et quelques beaux sourires avant que je ne m’assaille à ma place. Suivie d’un petit groupe de filles qui venaient déjà se regrouper devant mon banc, oui, la popularité était quelque chose de difficile pour nous, les populaires.

- Naoko-Sama ! Vous êtes magnifique une fois de plus aujourd…

Un bruit sourd, ha ? Un visage familier.
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:17

Je ne peux pas dire que cette journée s'annonça bien. Je ne peux même pas affirmer avec certitude que le temps serait beau dehors. Rien de cela. Avec une chance extraordinairement invraisemblable, j'eus la permission de m'absenter, faute de la santé, de mes premiers cours de la journée. Si j'étais contente de ce surplus de temps libre, je ne pouvais dire que je l'ai bien passé, comme il se devait à ma personne ayant un taux de flemmardise élevé. J'eus la mauvaise révélation de ne trouver personne dans la chambre ce matin et, inéluctablement, je me demandais que faisait ma colocataire en cette heure, fort bien je l'avoue, tardive. Je n'en fis pas tout un plat, me levant avec la certitude indélébile que Yume était en sécurité, parce que c'est cela qui comptait pour le moment, le temps qu'elle retrouve ses pouvoirs. Encore une histoire assez glauque et semée d'embauches pour le pauvre compte de cet être n'ayant jamais était charrié par la vie. Mais elle n'était pas tant à plaindre à présent, il y avait pire. Il y avait ma vie à Undai.

Le soleil était haut dans le ciel quand mes rubis se posèrent sur mon corps dans le miroir de la salle de bain. Un bien beau corps où perçaient quelques couleurs violettes, signes des combats en dehors de l'Arène et, nouveau élément à additionner à tout ce chantier de bosses, quelques magnifiques coupures, devenues blanches, de mon dernier et ultime combat. Mon regard déjà sanglant devint sombre comme le soleil couchant dans la soirée. Un sombre événement me fit avoir ces marques, le triste sort de ma victime, cette fille dont je voyais les yeux vitreux dans mes pires cauchemars, elle venait me hanter chaque nuit, chaque seconde. Et les marques visibles sur mon bras me rappelaient cruellement à quel point j'en fus affectée. Je n'ai rien dit à personne, une seule et unique tête était complètement au courant, les autres qui étaient sur place, se tairaient incontestablement sous la peur d'une raclée de leur vies... sous peur de connaître le même sort que leur amie. Si une enquête fut ouverte, je n'en fus pas informée, raison de plus de rester discrète. Oui, telle l'ombre d'une fourmi, je me déplaçais avec le plus grand soin et délicatesse dans les murs dangereux de Undai.

Ainsi commença ma journée dans la plus tranquille des humeurs. Froids que mes yeux purent être, telle le blizzard du plus rude des hivers, mes pensées étaient loin de cette facette. Parce que à présent, je savais. Oui, je savais que j'étais capable de tuer sans moindre ressentiment. Non, sur ce point là, même mes pensées faisaient fausse route, je pouvais tuer, mais je le regrettais par la suite. Je comptais une personne à mon actif, une seule et unique tête qui tomba sous ma rage, mon incontrôlable colère. Et j'allais m'en rappeler toute ma vie. Ensuite, par delà cette première expérience, je me sentais capable de recommencer, pour sauver ma propre vie, si besoin s'en serait montré.

C'est ainsi que début ma nouvelle vie, la vie d'un monstre qui n'avait plus peur. Je n'étais plus effrayée, mes mains furent assez tâchées de sang et mes actes furent bien fort regrettables pour que je puisse affirmer avec le plus grand calme, que je n'étais plus apeurée de me mesurer aux autres. Je pouvais tuer, et j'en étais, au fond bien caché sous la carapace de ma froideur, fière. Oui, j'étais bien honorée d'avoir tenu tête à ce sentiment qui me rongeait de l’intérieur me rappelant chaque instant ce que j'étais. Une proie qui devint un prédateur cruellement efficace. En journée.

Mais même ces convictions ne me préparèrent pas entièrement à ce qui allait m'arriver aujourd'hui. Quand mes yeux de cette couleur si étrange, se posèrent sur la masse d'étudiants tassée dans le couloir, j'eus un frisson de malaise avant de tourner les talons. Pour me retrouver paralysée, entourée par des élèves se pressant aux cours de tous parts. Un grognement animal sorti d'entre mes lèvres tendues en une grimace agacée. Seuls mes yeux démontraient mon attitude défensive. Aux augets du moindre mouvement trop brusque et trop proche, je restais plantée dans un coin attendant que les membres de cette énorme famille communément appelée Undai, passent et tracent leurs chemins respectifs. Quelle ne fut ma surprise quand une voix, tel un souffle amené par le vent, me parvint aux oreilles. Les poils sur mon échine se dressèrent tandis que tout mon corps pivota vers l'unique emplacement d'où le son venait. J'eus le temps d'apercevoir un éclat doré avant que son propriétaire disparaisse happé par une des classes. Elle a démenti ma vigilance avec une facilité déconcertante.

Mes instincts meurtriers prirent le dessus, mes pas tels des éclairs me menèrent droit vers le dernier endroit où j'ai vu cette personne, cet être qui a détruit ma vie et dont j'allais anéantir la sienne. C'est pour cela que je me suis battue, c'est pour cette raison que je suis devenue plus forte, et plus... effrayante. Oui, pour la seule et unique raison de voir son regard s'éteindre peu à peu sous ma lame. C'était horrible de le dire ainsi, mais c'est pour elle que je suis devenue un monstre, pour l'unique moment, ce moment inoubliable où je lui montrerais ce qu'elle a, involontairement, créée. Mais juste à moitié, l'autre face de la médaille représentait ma propre vie semée d'obstacles.

Confiance aveugle pendue aux lèvres, je rentrais en fracas dans sa classe, juste avant le début des cours. Je pense avoir attiré les regards de tous, se demandant qui pouvait bien être aussi vif et pas à sa place pour pénétrer ainsi un lieu de leçons. Il ne m'a guère fallut plus de trois secondes pour repérer ma tortionnaire et darder mon regard dans le sien, vermillon. Trop similaire au mien. Maintenant j'avais la certitude de ce que je n'avais pas prévu. Je n'étais pas tout à fait prête pour l'affronter. Mais c'est elle qui m'invita après ces mois entiers de néant, oui c'était elle qui me donna une invitation claire et nette en me parlant. Si elle pensait que je n'oserais pas me présenter devant son regard de braise, faute d'avoir trop peur, elle se trompait. Totalement. Parce que les yeux rouges sont destinés aux monstres. Et en attendant la parole du contraire, mes yeux étaient aussi sang que les siens.

-Naoko Oshima.

Ma voix siffla dans l'air avec tout le dégoût que je pouvais y mettre. D'un pas précis, je m'avançais dans sa direction, plantant mes pieds devant son bureau entouré de filles, des élèves de Seconde. Mon regard brillait d'une lueur sauvage, mais mon corps était tout autre, droit et fier, posté ainsi sans se préoccuper des dires de gens nous entourant. J'étais comme prise dans un étau où il n'y avait que moi et elle, que nous deux. Tout le reste vibrait sous mes pas, tournait jusqu'à disparaître dans la noirceur de mon cœur. Il ne restait que elle. Je ne voyais plus que son regard rouge et arrogant. Si j'eus un moment d'hésitation, si j'ai fait un pas en avant pour me raviser et rester penaude, je ne m'en souviens plus. La seule chose dont j'étais sûre était telle que j'ai matérialisé mon épée qui se planta dans le sol entre moi et Oshima dans un bruit sourd et lourd, pour montrer mon statut plus élevé aux intéressés qui n'apprécièrent guère comment j'ai appelé leur vénérée gamine.

-Quel bonheur que tu sois en vie. Cela m'évitera de rester sur mes regrets.

Si vous croyez que j'allais lui sauter à la gorge sous mon comportement habituel, vous pouvez déchanter tout de suite. J'étais d'un calme mortel... en apparence. Mais les doutes et la peur qui grognaient au fond de moi, n'allaient pas faire surface avant que je ne sois à bout. À bout de la maîtrise de moi. Et pour m'aider dans la tâche du calme glacial que je dégageais, je n'ai pas matérialisé ma robe de combat, seule mon arme se tenait fièrement entre Oshima et ma propre silhouette. La raison était simple. Sans ma robe, mon épée était lourde, chose qui m'aidera pour ne pas la décapiter dans les secondes à venir. Après tout, l'enjeu était trop important.

Je m'avachis sur la garde de mon épée, ne détachant, ne savant pas couler mon regard ailleurs que sur le sien. Je ne sais si c'était par pure volonté ou peur de briser ce contact, que je le soutenais. Au fond, j'avais certainement peur de la voir parler et dire quelque chose qu'il ne fallait pas dans cet endroit surpeuplé. Ou alors, j'espérais que mon regard serait assez persuasif pour qu'elle reste calme. Calme ? Quelle plaisanterie. Je ne savais pas pourquoi mes pas me menèrent là. Et le doute s'installa en moi.

-Sortons, je dois te parler... en privé.

Je sentais les regards des autres sur moi, mais je ne leur lançais même pas un coup d’œil, mon attention totale concentrée sur l'unique Oshima. La détruire ou non ? C'était cela la question. Parce que maintenant que j'ai tué, j'allais le faire fort facilement avec Naoko. Il ne me suffisait que d'un seul signe de faiblesse de sa part, que d'un doute quant à mon comportement allant de l'avant et, je n'hésiterai pas. La tuer ? Aucun souci. Par contre, les conséquences de cela, c'était une autre chose. J'avais juste besoin de ce petit quelque chose qui ne me fera pas regretter sa tête. Une seule provocation assez puissante pour que ma haine se déclenche. Pour ce qu'elle m'a fait. Oui, pour ce que j'ai vécu à cause d'elle. Mon sang se mit à bouillir rien qu'au souvenir de cette journée lointaine, toutes les secondes revirèrent sur sa seule vision. Je la voyais, et je ressentais à nouveau ce que j'ai honteusement essayé de cacher. Mes dents se serrèrent, et j'essayais de garder le contrôle de moi. En vain.
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Naoko Oshima
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeDim 2 Sep - 20:51

Un sourire avide montrant mon enthousiasme en vue de la silhouette se plantant tel un piquet devant moi. Devrais-je me réjouir de voir son air si mature, si calme et si grandiose ? La raison de ma jouissance ? N’était-elle pas facile à comprendre ? Revenons quelques mois en arrière, rappelez-vous que cette charmante demoiselle est passée sous mes soins intensifs, que cette jeune femme à l’allure rebelle fut soumise devant ma grandeur. Oui, j’avais souillé son corps comme les autres diraient, mais ne fallait-il pas dire plutôt que j’avais gravé mon nom dans ses hanches ? La première de sa vie, la première merveille de l’amour sexuel avait été offerte par moi. Oui, à la perfection, cela allait de soit.

Un petit rire traversa mes lèvres alors que je voyais mes chers camarades froncer les sourcils devant la personne qui osait me regarder ainsi de haut, ma réaction hormis mon bruitage moqueur ? Aucune. Attendait-elle encore plus de douceur ? Voulait-elle enfin rentrer dans notre chambre afin que nous finissions nos années à Undai, étreintes l’une dans l’autre, dégustant chaque instant d’une manière corporelle ? Oui, mon esprit mature contrastait énormément avec mon apparence. L’ange que je pouvais être n’était qu’un petit démon avide de chair féminine, devais-je m’en excuser ?

-Quel bonheur que tu sois en vie. Cela m'évitera de rester sur mes regrets.

Dieu, quel soulagement de savoir qu’elle se rappelle de moi, oui, c’était un soulagement bien amusant d’une certaine manière … Il va de soit qu’il aurait été difficile pour elle de m’oublier … Mais là n’était pas le plus important, non, c’était plutôt cette gigantesque épée qui venait de fendre mon bureau qui me laissait surprise. Était-elle déjà capable de faire cela depuis notre dernière rencontre ? Je n’en étais pas sûre, disons plutôt que je me rappelais surtout de son efficacité à ne pas succomber devant ma personne. Dieu, oui, je parle bien de moi. Tendant la main légèrement vers cette chose si magnifique qui se dressait devant moi, en dehors des formes qui me rendaient déjà toutes choses, pour finalement ramener ma main à mon corps tout en souriant avec tendresse.

-Sortons, je dois te parler... en privé.

Riant cette fois-ci aux éclats de ma voix mélodieuse, je me relevais doucement tout en continuant à planter mes yeux dans ses rubis enflammés. N’étions-nous pas dans un espace convenable pour parler en privé ? Désirait-elle encore un endroit dit « désert » pour que je puisse jouir une fois de plus de son corps ? Faignant de prendre un de mes agendas se trouvant dans mon sac de cours, je sortis celui-ci tout en tournant les pages délicatement, prenant un instant pour répondre en cherchant évidemment un temps libre pour sa personne, je ne me retenus guère de dire avec moquerie :

- Je suis navrée Kaïla-Onee-Sama, mais je ne serai vous satisfaire avant mercredi prochain. Vous savez autant que moi que mes occupations sont aussi importantes que celles de vous servir, revenez prochainement ? Au pire des cas, vous pouvez toujours revenir dans notre nid d’amour ma chère.

Refermant celui-ci bruyamment, je tournais les talons avant de me trouver un nouveau bureau, empruntant celui d’un jeune homme qui ne refusa pas de me le laisser sous les regards tueurs du groupe des jeunes filles qui me suivirent. Entre leurs « Mais elle se prends pour qui cette cruche ?! C’est parce qu’elle est en première qu’elle se prend pour la reine ou quoi ? » Où encore « T’as vu le cadavre qui parlait avec Naoko-Sama ? Sérieux, les vieux de nos jours … » Accompagnés évidemment de petits rires bien moqueurs à l’attention de notre chère Kurayami-Onee-Sama. Remarquant toujours sa présence dite « désirable » dans un sens par ma personne, je lui adressai les quelques mots suivant, comptant bien, non pas la faire fuir, mais la faire exploser.

- Ne voyez-vous donc pas que nous avons cours dans peu ? Je vous prierai de revenir plus tard, vous n’êtes malheureusement plus la seule dans mon cœur depuis notre dernière rencontre, jeune jouisseuse bruyante.

Explose ma belle, je t’aime te voir tout flamme.
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeSam 13 Oct - 21:05

Si j'eus un semblant de calme quelque part au fond de mon être qui voulu tenir tête à cette chose qu'était la colère, je pouvais railler cette vertu de mon comportement impulsif. Non que j'étais quelque peu subjuguée par cette scène, dont la plus importante protagoniste n'était autre que ma pire ennemie, mais je devais avouer que je ne m'attendais guère à ce genre de réaction. Déconcertée. Voilà ce que j'étais quand ses yeux, si similaires aux miens, se plongèrent dans une recherche feinte dans un agenda. Mais ce ne fut pas cela qui me fit perdre pied, non ce genre de comédie m'était supportable au prix d'un grand effort et d'une discipline étudiée, non, ce furent ses paroles venimeuses qui m'ont enlevées toute trace de contenance.

-Je suis navrée Kaïla-Onee-Sama, mais je ne serai vous satisfaire avant mercredi prochain. Vous savez autant que moi que mes occupations sont aussi importantes que celles de vous servir, revenez prochainement ? Au pire des cas, vous pouvez toujours revenir dans notre nid d’amour ma chère.

Je ne saisis pas ses paroles au premier abord. Mon cerveau était comme prit dans un étui où seuls quelques bribes d'informations se glissaient tout en douceur pour que je ne perde pas toute humanité et, avec espoir, pour que je garde cette posture faussement hautaine et sans craintes. Je n'en étais rien de ce que j'essayais de montrer. Mon visage, si pâle et si indéchiffrable se décomposait sous les yeux de tout étudiant observant notre échange. Je sentais toutes les parcelles de ce dernier prisent dans une torsion que ni ma volonté, ni mon stoïcisme ne pouvaient arrêter. Me satisfaire... ? Notre nid... ? Elle se foutait de moi. Voilà la seule information qui resta gravée de ses paroles et gestes démesurément calculés.

Je suivis ses faits et gestes sans pour autant la voir. Mon corps ne tremblait pas, mais mes poings étaient serrés à en voir les phalanges blanchir sous la pression. J'étais furieuse, mais mon cerveau ne voulait pas encore l'admettre, me laissant dans un mutisme et une immobilité quasiment insoutenables. Ce fut ce moment qui m'indiqua que tout mon contrôle de moi-même était perdu, laissant place à une colère sans borne. Mon image fière et sûre de moi venait de se dissiper telle une traînée de poussière, sous les yeux de tous ces élèves de Seconde. Mes dents grincèrent et je tournais mon regard vers Naoko qui me narguait de haut. Trop de prétention... Trop d'estime de soi... Trop... Et pourtant, elle n'était rien. Rien que je ne pusse briser. Voilà. Alors, pourquoi je restais plantée là, la laissant me ridiculiser publiquement ainsi ? Parce que j'avais honte... et peur du secret qu'elle détenait, et pour moi, à cet instant précis, rien ne pouvait briser son emprise sur ma personne. Naoko avait quelque chose, cette chose horrible, qui me mettait dans une situation sans sortie, un piège obscure et inhumain qui fut refermé sur moi. Je frissonnais.

-Ne voyez-vous donc pas que nous avons cours dans peu ? Je vous prierai de revenir plus tard, vous n’êtes malheureusement plus la seule dans mon cœur depuis notre dernière rencontre, jeune jouisseuse bruyante.

Si le début de sa tirade me laissa insensible tout autant que les chuchotements de ses camarades de classe, la fin de celle-ci me percuta tel un marteau sur l'enclume. J'étais choquée, choquée par ce qu'elle venait de dire et le monstre noir et infatigable qu'on appelle incertitude, vint grogner dans mon ventre. Comme par instinct, je lançais des regards à gauche et à droite pour voir, pour constater avec horreur, que cette insulte dite clairement pouvait être interprétée justement comme je ne le voulais pas. Comme... Trahie. Voilà comment je me sentais quand tous retinrent leur souffles tandis que mon épée traçait un arc de cercle parfait pour se planter juste sous le nez de la petite blonde.
J'entendis un couinement insignifiant à ma gauche, là où ma lame a touché involontairement la joue d'un gamin imprudent pour lui laisser une ligne vermillon bien distincte. J'étais furieuse. Incontestablement hors de moi. Et surtout, impossible à me refroidir.

-Tu... N'as pas le droit ! Tu as pro... Sale gamine.

J'étais indignée, mais je me stoppais tout de même pour ne pas laisser libre court aux spéculations qui s'intensifiaient tout autour de nous, dans des cris ou des paroles abjectes des Secondes qui ont subis ou vus la scène. En quelque sorte, Naoko venait de rompre la promesse qu'elle m'eut faite, avec ses paroles dites indirectement. Je ne sais, si c'était dans son intention de me voir défaillir ou me montrer à quel point elle n'était qu'une garce ne tenant pas ses engagements, mais elle venait de divulguer quelque chose dont un esprit affûté pouvait en sortir des informations primordiales quant à mes rapports avec cette gamine. Je ne savais si elle l'a fait exprès, je ne savais même pas si c'était assez clair pour que quelqu'un s'en rende compte, mais pour moi cela l'était, bien au delà de mon imagination. Je me sentais mal.

Je nageais entre la fureur, le malaise et la honte sans pour autant desserrer mon emprise sur le manche de ma Silver Sword, mais sans lui porter de coup non plus. Qu'attendais-je au juste ? J'avais la preuve formelle qu'elle venait de me trahir devant des oreilles indiscrètes. J'avais la certitude que cela créerait des rumeurs qui me détruiraient. Mais... était-ce assez explicite pour qu'une vidéo ne fasse plus la différence en se faisant diffuser ? Cela, je ne le savais pas.

-Retire ce que tu viens de dire, tout de suite Naoko.

Pâle comme la mort, j'essayais de garder ma voix la plus ferme que possible, sans laisser entendre le tremblement qu'inspirait mon cœur dans mes cordes vocales. Je me sentais étouffer, et tandis que ma haine grandissait, je trouvais ma libération en pensées. La tuer. La tuer. Je voyais rouge. Si rouge, et autour de moi, les imbéciles essayaient de sauver ce monstre au sourire espiègle quitte à défier ma rage incontrôlable. Stupides. C'est quand j'ai entendis quelqu'un, sous la brume rougeâtre de ma fureur, qui disait vouloir appeler le professeur, que j'éclatais d'un rire féroce. Un ricanement narquois qui se finit dans un silence de mort. La folie, voilà ce qui me restait de ma contenance digne de mon rang.

Sans expliquer le pourquoi du comment, je dématérialisais mon épée et avec un dégoût véritable affiché sur le visage, je saisis Oshima par le col de son uniforme en même temps que ma robe se matérialisait. Si quelques téméraires essayèrent de protester, je n'en fis guère attention, balayant la sale d'un revers de mon gant géant, avant de traîner Naoko en dehors de la salle, suivie de près par les étudiants de Seconde. Je faisais fort bien attention à ne pas perdre cet enfant de vue et aussi, de la tenir à bonne distance de ma personne.

-Je n'ai que faire de toi, tu n'es qu'une vipère digne d'être exécutée. Enfant ou pas.

Je prononçais ces mots avec un calme et une conviction que je ne ressentais pas. D'un pas rapide et décidé, je la traînais de classe en classe pour en trouver une vide, ne prenant même pas garde à la foule dans les couloirs. Je n'avais plus rien à perdre, c'est ce que je me disais dans la folie dansante dans mes yeux. Trouvant ce que je cherchais, je balançais le corps frêle de ma victime, étant quelques instants avant ma tortionnaire, au plein milieu de la pièce, claquant la porte derrière. Sans même lui prêter plus d'attention, je matérialisais des bars de fer que je plaçais sur la porte les faisant parcourir d’électricité. Ma porte blindée et sécurisée pour quelques précieuses minutes, je me mis à détruire les tables et chaises devant moi à la seule force physique de mes bras, afin de construire un espace assez grand pour contenir nos deux personnes... Seul hic, la terre entière n'était pas assez grande pour nous supporter toutes les deux... Enfin, pour moi en tout cas. Je me plaçais de toute ma hauteur devant la carcasse de Naoko, reniflant dédaigneusement.

-Des êtres aussi minables que toi ne méritent pas de vivre. Tu n'es qu'une faible gamine qui essaye de s'imposer dans un monde trop vaste pour elle, tu n'es rien. Dis-moi, Naoko, quel mal tu as subi pour être aussi pitoyable ?

Tout mon dégoût envers ce monstre se reflétait dans mon ton comme sur mon visage. Je tremblais de haine, j'étais un monstre aussi. J'étais en train de découvrir une nouvelle facette de ma propre personne, un aspect nourrit par les abjections de Naoko. Et comme pour lui faire honneur, elle était en train de découvrir cette face monstrueuse de mon nom en même temps que moi. Sans attendre une quelconque réponse, je plaquais sont corps contre un mur et l'entourais de fins fils d'acier, avant de m'éloigner de deux pas pour contempler mon œuvre. Si elle bouge, elle se blesse. Pas assez pour que cela soit dangereux pour sa vie, mais assez pour que cela lui fasse mal jusqu'à, si elle force de trop, lui abîmer sa peau même à travers son uniforme.

- Tu viens de briser ta promesse. Je savais bien que tu n'étais pas fiable, mais je pensais que tu avais au moins ne serait-ce qu'un peu de bon sens. Tu croyais vraiment que j'allais te laisser me dégrader ainsi ? Tu crois vraiment que j'ai peur de toi ? Tu te trompes, voilà la preuve.

Mes paroles sonnèrent amèrement dans ma bouche, je m'étonnais moi-même de la haine contrôlée que j'y mettais, de la révulsion dont je faisais preuve. Pourtant, peu importe la haine que j'éprouvais envers cette fille, je ne prenais aucun plaisir à la voir souffrir. Je me sentais encore plus mal que je ne devrais l'être. Mais je chassais rapidement cette pensée, pour ne pas faire grandir le trouble qui m'envahissait. Et comme pour me persuader moi-même de ma volonté, je tirais sur les fils pour enserrer son corps encore plus dans la maille, la coupant dans les parties découvertes de son corps, comme les poignets. Je soufflais avant de sortir une seule phrase d'une voix pragmatique, tel un ordre.

- Tu es répugnante... N'as-tu aucun remord ? Demande-moi pardon.

À ce moment, je n'avais que faire de son statut, je n'avais que faire des conséquences que peuvent engendrer mes actes. Je ne voulais que justice, mon être hurlait le mal qu'elle m'a fait. Je savais que j'allais craquer, que dans peu je perdrais toute fierté et assurance. Mes yeux fous parlaient pour moi, n'arrivant pas à rester fixés sur ma victime du moment, faisant des détours. Je la tue ou je m’effondre... Je m'effondre ou je la tue. D'abord je l'élimine et puis je hurle toute l'injustice de ce qui m'était arrivé... Je ne sais me décider. Je ne pouvais continuer de vivre avec ce poids et cette peur, c'était la seule chose dont j'étais encore assez lucide. Je voulais hurler, je voulais lui dire à quel point elle m'a blessé, à quel point elle m'a détruit sans raison, je voulais qu'elle sache à quel point cela était mauvais... Mais... Je ne pouvais pas me montrer si faible devant son arrogance.
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeMer 31 Oct - 1:35

Qui suis-je pour détruire ce monde ? N’est-ce donc pas évident en voyant ma grandeur que seule la reine de ce monde, oui, seule moi puisse un jour souiller encore plus ce monde ? Pourquoi vouloir détruire le seul endroit qui m’a permis de rencontrer ma lumière ? Pourquoi éradiquer les humains que nous usions tels des objets décoratifs ? Si … si seulement je n’avais pas été moi, arrogante, orgueilleuse, superficielle, égocentrique … haineuse, si je n’avais pas été moi, l’aurai-je rencontrée ?

Peut être oui, peut être que non … Après tout, n’était-il pas humain d’avoir des défauts ? Undai n’avait-il pas été créé dans ce but ? Réveiller notre vraie nature, montrer aux gens qui nous étions et combattre … pour nos sentiments ? Mourir par amour, tuer par jalousie, apprécier par moquerie … Il y a toujours eu deux faces dans ce monde et Undai était pareil. Des gens disent qu’ils sont là parce qu’ils ont mal dehors et d’autres disent parce que ce n’est qu’ici qu’on peut être puissant. Mais dans quel but ? Pourquoi quémander tant ? Et quel est le but de cette satanique qui nous sert de directrice ? Toi qui me lis, saurais-tu me le dire ? Undai a été créé pour aider, suivez la voie lumineuse et réussissez votre vie. Undai a été créé pour votre réussite, suivez la voie lumineuse et votre vie sera digne de nous aider. Dans les deux sens, c’est charmant non ? Mais qui dit que ce n’est pas plutôt « tue, pour me divertir » ? Undai Gakuen hein ? Mais laissons Undai pour les philosophes et retournons sur mon cas, oui, ma décadence, ma montée pour certains … quand, comment, où et pourquoi ?

Si ces chaînes ou fils, appelez les comme il vous semble bon, ne me lasseraient pas le corps, peut être aurai-je mis un peu plus d’amusement dans mon ouvrage. Mais vous devez me comprendre en vue de la situation, ma vie aussi pitoyable et magnifique qu’elle pouvait être n’était qu’une vie parmi des milliers, une vie qui était trop courte pour ma personne. Alors imaginez si je devais mourir maintenant ? Je n’avais que 11 ans tout au plus, était-ce un âge pour crever ? La raison de mon meurtre ? Viol sur une aînée, le comble. Ne lâchant toujours pas mon sourire des lèvres, je continuais de fixer ma tortionnaire me demandant de la supplier de me pardonner. Le fais-je, ne le fais-je pas ? Il va de soi que non, si elle croyait que je n’avais que ce tour là dans mon sac, elle se trompait. Quand on parle de trahison, il faut d’abord se regarder avant de parler. Kaïla-Onee-Sama, tu es autant un monstre que moi.

- Je ne savais pas que le rôle de la dominante vous sied tant Onee-Sama, mais croyez-vous qu’en me maltraitant, les choses iront mieux ? Il va de soi que cela doit soulager votre petite personne des actes honteux que je pus vous comettre …

Laissant mon visage descendre plus en long sur sa personne, je redécouvrais du regard le corps qui fut mien un instant, je devinais avec aisance ses formes sous ses vêtements, sa peau, sentant encore sa chaleur sur mes doigts, son visage si oppressé par ma personne, si vulnérable et là … enchaînée, torturée, je prends mon pieds.

- Dieu seul sait à quel point je dus blesser votre égo, bien que je sache, en vue de votre comportement ce qu’il se passe dans votre esprit ma chère. Réduisez moi en ce que vous voulez, un corps n’est qu’une enveloppe après tout, votre honte à vous elle, ne disparaîtra pas aussi facilement que mon enveloppe charnelle.

Laissant un rire mielleux envelopper la classe, je déviai mon regard sur les quelques étudiants toujours présents dans la pièce. Si je devais partir maintenant, autant partir en beauté, mourir maintenant ou demain changerait-il quelque chose ? J’étais persuadée que j’allais renaître dans un autre corps, que j’allais revenir dans ce monde et qu’un autre moi allait détruire celle qui fut une courte durée mon dessert, si je meurs maintenant, je reviendrai pour te chercher Kurayami, mais avant cela …

- Savez-vous que Kaïla-Onee-Sama est une personne très …

Sensible ? Non, chaude comme la braise. Mais je n’eus le temps de finir ma phrase qu’une autre personne déboula en trompe dans la pièce sans que je ne puisse crier garde. Mais ce n’est pas sa présence qui me coupa le souffle, ce fut plutôt ces milliers de tiges métalliques que je vis transpercer mon corps sans que je ne m’y attende. Et en vue de la tête de Kurayami, celle-ci non plus ne s’y attendait pas. Essayant de sortir une des mains tenues par la puissance de ma première tortionnaire, je touchais l’une des piques me traversant aussi bien le ventre que le dos, la total, me voilà tel un gruyère ! L’heure n’était pas à la plaisanterie, non, et je m’en doute fortement.

- Que …

Un mot, trois lettres plus précisément, n’était-ce pas honteux pour une mort ? Sans doute, mais je ne savais plus rien dire d’autres, plus rien, le silence plat alors que j’essayais de sortir ne serait-ce qu’une mélodie. La gorge … je saigne, une pique ? Plus de voix. Un sourire, je n’en ai pas la force, le noir s’installait déjà autour de mes pupilles, qui, qui avait bien pu me fait ça ? Imaginez, si je ne savais sourire, je ne savais pas non plus tourner ma tête alors … Seriez-vous assez aimable pour m’informer ?! Sans doute non, votre intelligence ne s’élève pas plus hauts que celle d’un moineau après tout. Les humains tous des inutiles. Tous tellement inutiles que j’en aurai presque envie de gerber, et c’est sans doute l’un de ces stupides personnages qui venaient de me prendre la vie ! M’en foutre ? Oui, mais non, seul une personne de mon rang peut se permettre de me tuer !
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Aria P. Hirazaki

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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeMer 31 Oct - 3:01

Pourquoi aime-t-on les autres ? Pourquoi s'échine-t-on à paraître comme une autre personne auprès d'eux ? Pourquoi se force-t-on à renier sa nature, qu'elle soit bonne ou mauvaise ? Pourquoi est-on obligé de jouer les rusés pour obtenir ce que l'on veux ? Ce monde est débile, pour des tas de questions et d'autre questions auxquelles je n'aurais probablement pas de réponses. Parce que je n'en veux pas, n'en ai pas envie, n'en ai pas le temps. Tellement de choses que je n'ai pas, alors que j'étais pourtant persuadée d'avoir toujours tout eu, et de toujours tout avoir. Les êtres humains sont chiants, ils geignent sans cesse auprès de leur mère pour pleurer entre leur jupe toute la sainte journée. De toute façon, l'humanité et les êtres vivants en général sont plus qu'idiots et inutiles. Je serai seule sur cette planète pourrie jusqu'à la moelle, que je trouverais encore le moyen de m'en sortir et de me marrer en dansant sur les tombes des pauvres restes du monde, déjà bien réduit à un os rongé par un chien des Enfers... Je stop là mes élucubrations déprimantes, car pour l'instant, je suis plutôt en colère. Pas le genre de petite colère de diva, juste celle d'une garce excitée et furax. Comme toujours, en fait.

Je matais tout simplement les ennuyeux dossiers des élèves de Première assez jolies pour être classées dans ma liste d'attente pour liste d'attente. En fait, j'avais tout simplement envie de sortir avec une nouvelle personne, mes relations sociales se réduisant à... au Conseil, à vrai dire... Mais vous comprendrez qu'entre une saleté de narcissique débile et obstinée, une gamine perverse et vulgaire qui venait taper à la porte tout les jours, Yume Kuroi (c'est assez éloquent ainsi... Pas besoin de me répandre en description pour celle-là.) et... et... et mes fan tous plus nuls les uns que les autres, je désirais, comme n'importe qu'elle jeune fille belle, intelligente et en manque, m'envoyer en l'air avec un joli visage mignon sous les yeux. C'était pour ça que depuis plusieurs jours, je louchais élégamment sur Kurayami Kaïla, petite fille violente et en proie avec la détestable Naoko, cette poussière dérangeante qui reposait négligemment dans mon œil. Cette dernière, encore une fois, me faisait à - proprement parler - chier. Je ne la supportais plus. Et je la supportais encore moins après la petite conversation que je venais d'entendre, droite comme "i", plantée là devant la porte grande ouverte d'une salle de classe quelconque, emplie de petite filles en excitation admiration grandiose devant cette peste pure catégorie de luxe. La pourquoi du comment, je m'en fichais, seulement, les insinuations plus qu'ironiques de Naoko et les ragots qui faisaient office de journal quotidien dans les bureaux administratifs des hautes sphères m'avaient suffisamment gavés pour que je trouve amusant et soulageant d'évincer temporairement pour une durée indéterminée (mais probablement très, très longue) Oshima-San de la course.

En plus, Kaïla-Chan possédait un visage atrocement mignon. Que je m'étais bien évidemment déjà approprié.

- Savez-vous que Kaïla-Onee-Sama est une personne très …

Arrêt sur image. Elle osait chercher ses mots ? Très impoli de rappeler à une personne qui en aime une autre, à quel point celle-ci est délicieuse. C'est pour cela qu'un sourcil haussé, exprimant parfaitement mon agacement, je me mis en colère, d'une manière si puérile que même moi j'en fus honteuse, seulement, je laissais mon caractère soit disant merdique prendre le dessus et ne lésinais pas sur l'attaque envoyée impulsivement à cette pétasse blonde après qu'elle ait osé insulté ma future victime. Les trois pauvres mots dégoûtants qu'elle prononça me réjouir, après que j'ai - avec toute la haine du monde - envoyé des millions d'aiguilles transpercer son délicat corps si fragile. Elle m'avait fixé dans les yeux, pleine d'étonnement et le souffle déjà faible, épinglée comme un insecte pitoyable, au sol, nageant telle un angelot dans un lac de sang. M'approchant alors, impassible, langoureusement de ma très chère Kaïla Kurayami - qu'entre nous je ne connaissais pas, mais avec qui j'avais envie de partager quelques heures - je l'enlaçais par derrière et ne pus résister à l'envie de chuchoter une réplique facile à son oreille.

- Qu'elle est vilaine, ma chère Kaïla-Chan, de parler affaires louches avec une petite fille...


Je la délaissais avant qu'elle ait put réagir, et me dirigeais alors vers Naoko. Ses admiratrices avaient crié, des pauvres hommes avaient vomi leurs tripes tandis que j'opérais ma macabre besogne, et sa classe entière était en effervescence et grouillait comme une ruche affolée. Des gens s'étaient même reculés jusqu'aux coins les plus éloignés de moi, me fixant d'un air horrifiée. Quoi ? Après tout Naoko n'était pas encore morte, à peine agonisante... Je pouvais bien encore lui faire mal, n'est-ce pas ? Sans me préoccuper du probable étonnement de la jeune Kurayami, je soulevais le du bout de mon chausson, le corps mou de la gamine. Son visage seul avait été épargné, et je l'admirais avec un mépris non dissimulé. Qu'est-ce que cette enfant pouvait m'agacer. Et simplement parce que j'en avais envie, j'écrasais aussi brutalement que possible mon talon dans ses côtes. Le son que celles-ci firent me ravit : Un mélange spongieux entre craquement et broiement mouillé.

Encore des cris. Encore des pleurs. Qu'avait ces gamins à sans cesse être si bruyants ? Ne devraient-ils pas plutôt se préoccuper de ce que je comptais leur faire s'ils ouvraient encore la bouches pour gueuler ?

- Ah, Nao-Chan, m'exclamais-je avec une joie tellement fausse qu'elle m'apporta un goût amer sur la langue, je suis tellement, tellement contente de te revoir dans de telles circonstances ! Non, non, regarde-moi ce visage tout pâle, qu'es-ce qu'on t'a fais, voyons ?

Tristesse feinte, un air déçu peint artistiquement sur mes traits. Non, vraiment, je déteste cette fille. Alors, vous pensez que je peux me permettre de mette fin à ses jours ? Pour le moment, je m'amuse à constater avec un peu de peine que personne ne m'arrête.
Et j'aime franchement ça.
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeMer 31 Oct - 18:48

Imperturbable, voilà ce qu'elle était. Du haut de ses onze ans, elle avait plus de sang-froid qu'un adulte accompli.

-Je ne savais pas que le rôle de la dominante vous sied tant Onee-Sama, mais croyez-vous qu’en me maltraitant, les choses iront mieux ? Il va de soi que cela doit soulager votre petite personne des actes honteux que je pus vous commettre …

Et moi, moi j'étais tout sauf inébranlable. D'ailleurs ma colère se transformait en haine sans pitié. Si j'avais une once d'humanité sous la main quand je lui donnais une chance de se racheter, elle fut partie... Très, très loin. Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle avait raison, si horrible que pussent être ses paroles. Au lieu de resserrer mon emprise sur son corps avec mes fils, je desserrai imperceptiblement ma poigne. Je venais d'en faire l'expérience en la traînant là, en l'enchaînant et en lui sortant toute sorte de paroles méchantes, et je ne m'en sentais pas mieux, pas du tout même. Plus ses paroles affluaient, plus je me sentais ridicule. En rogne et furieuse, mais mal à l'aise aussi. Après tout, elle n'était qu'une gamine... Non ! Je ne pouvais pas me montrer aussi lacsiste pour ce qu'elle m'a fait. Merde, j'étais dans un piège tissé, non par les actes, mais par mon propre mental, par ma propre honte qui jamais, au grand jamais, ne s'en ira. Peut-être qu'un jour j'arriverai à la tasser dans un endroit éloigné dans mon cerveau, mais elle sera toujours là. La question était : voulais-je avoir une mort sur la conscience, un infanticide du plus est ? Non plus. Alors que voulais-je ? Qu'elle souffre. Oui qu'elle souffre et reconnaisse sa malséance.
J'étais loin du compte.

-Dieu seul sait à quel point je dus blesser votre égo, bien que je sache, en vue de votre comportement ce qu’il se passe dans votre esprit ma chère. Réduisez moi en ce que vous voulez, un corps n’est qu’une enveloppe après tout, votre honte à vous elle, ne disparaîtra pas aussi facilement que mon enveloppe charnelle. 

Je grinçais des dents tandis qu'autour de moi une foule commençait à se presser. Dans peu ces gens allaient m'empêcher de nuire, dans peu un professeur arrivera et je me ferai envoyer en colle, ou pire, devant les responsables de cette Académie. J'étais perdue. Je ne savais pas forcément quelle attitude était la meilleure à prendre. Le sang battait à mes tempes, les cris environnants ne me faisaient plus rien. J'étais finie. Autant finir. Je resserrais l'emprise sur mes fils, et je serrai encore et encore. Je voulais qu'elle se taise. Que ce maudit sourire disparaisse de son visage.

-Que...

Et comme pour donner vie à mon espoir, il disparut. Ce maudit rictus de suffisance donna place à une expression de surprise. De haine par la suite ? Peut-être de la peur aussi ? Je ne sais pas. Je ne saurais dire, parce que j'étais trop occupée à donner un raisonnement fonctionnel à mon propre cerveau. Sauf que la seule chose que je pus en sortir ne fut pas moins que : mais c'est quoi ce bordel ?!

La cause de mon désarroi ? Très simple. Ma victime potentielle se voyait transpercée de part en part par je ne sais quoi. La seule chose que je savais, c'est qu'elle perdait assez de sang pour remplir la mer rouge à une vitesse effroyable. Ma réaction en vue de cela ? Comme une idiote je regardais tour à tout ma main et Naoko... Pour me rendre compte qu'il était impossible que ce soit moi qui lui ai fait cela. D'ailleurs sous l'effet d'une stupéfactions illimitée, je relâchais mes fils qui tombèrent au sol tels des traînées d'argents scintillants. Des cheveux d'anges. Un glapissement étrange sorti d'entre mes lèvres quand je sentis une silhouette derrière moi me souffler quelque chose à l'oreille. Sous l'effet d’incrédulité, je ne l'ai même pas vu approcher.

-Qu'elle est vilaine, ma chère Kaïla-Chan, de parler affaires louches avec une petite fille...

Ce que je voulais répliquer, c'était « hein ?! », ce que j'ai réussi à faire c'est pâlir, tel un linge blanc. Je n'eus pas le temps de protester ni quoi que ce soit d'ailleurs, que la mystérieuse voix passa devant moi pour se précipiter sur Naoko. Naoko qui avait l'air de crever à petit feu. Je sentais un bourdonnement à mes oreilles, je ne comprenais rien à la situation. Il m'a fallut encore quelques cris des étudiants présents, quelques bruits sourds et certaines paroles de cette inconnue pour que mon cerveau se mette en route.

-Ah, Nao-Chan, je suis tellement, tellement contente de te revoir dans de telles circonstances ! Non, non, regarde-moi ce visage tout pâle, qu'es-ce qu'on t'a fais, voyons ?

Je déglutis difficilement, sans pour autant bouger d'un poil. Cette mystérieuse personne s’avéra être une fille, une fille que je ne connaissais pas mais qui me disait quelque chose tout de même. Une Terminale, cela, j'en était certaine. Je sentais sa puissance dans sa cruauté envers la gamine au sol. Je pâlis encore plus, si cela était possible. Et même en me creusant mes méninges à toute vitesse, je ne comprenais guère l'intervention sanguinaire de cette fille. Suppositions sur suppositions, c'est moi qui devrai être arrêtée dans ma folie meurtrière et non, ma victime encore plus maltraitée. Le monde à l'envers.

État de choc passé, je restais penaude à fixer cette fille... Fille dans le nom me parvint sous formes de murmures des autres étudiants qui n'osaient pas bouger eux non plus. Aria... Aria... J'ai déjà entendu ce nom quelque part, mais où... Peu importe. Ensuite, je reportais mon attention sur Naoko qui avait l'air de mourir à petit, grand feu ! Ma tête me tourna à la vue de tout ce sang. Oui, peu importe le corps, le sang qui en sort de façon peu naturelle, peut avoir des proportions vertigineuses.
C'est dans un excès de folie, ou alors d'autre chose, que je fis un pas en avant, incertaine de ce que je devais dire, incapable de mettre des mots à cette situation extravagante.

-... Vous... Aria-San ? Je sais pas... Il faudrait peut-être l'amener à l'infirmerie... Elle risque de... Enfin...

Les mots moururent dans ma bouche avant même de la traverser. Peut-être qu'Aria avait-elle aussi des comptes à régler avec Naoko... Mais aller jusqu'à lui demander ce qu'elle avait, sachant pertinemment que c'est elle l'agresseur... Incompréhensible. Ce qui m'arrêta ? C'est certainement l'air imperturbable de cette fille dont je détaillais les traits rapidement, cheveux clairs, yeux mauves. Et puis diable, pourquoi je m'en faisais pour le sort de cette gamine de Oshima ? Parce que c'était un enfant ? Parce qu'au fond, je ne voulais pas qu'elle crève même après ce qu'elle a fait ; m'a fait? Ou alors parce que j'étais lâche et pas assez forte pour faire le sale boulot ? Ou tout simplement, et ce serait le plus probable, parce que c'était à moi de mettre fin à ses jours et non à cette inconnue qui...

-Comment connais-tu mon nom, d'ailleurs ? Et pourquoi... lui avoir... cela?

Mais oui, c'était la plus logique des question qu'un dément demanderait dans ces circonstances. Sauf que je n'étais pas folle... Si ? Peu importe. Explications avant que ces fichus étudiants ne me mettent la main dessus pour me conduire à l'échafaud ? Bon, et si je me barre comme si de rien était ? Nan, trop lâche, même pour moi. Je restais tout de même à distance prudente de cette Terminale étrange, on ne sait jamais. Et je crois que personne ne savait ce qu'elle faisait là.
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeLun 5 Nov - 0:03

Tap.

C'était le bruit d'un pas derrière moi. D'innombrables petites chaussures d'intérieurs se précipitaient hors de la classe dans le vain espoir d'avertir à temps une personne capable de... ahem, comment dire cela de manière correcte ? ... de réussir à faire à Naoko ré-ingurgiter tout ce joli fluide rougeâtre qu'elle perdait à vue d’œil. Agacée. Voilà ce que j'étais actuellement. Ces milliers de petits insectes courants sur le sol, bruyants, hurlant, pleurant... Et moi, au milieu de tout ça, je contemplais d'un air absent mon pied droit, celui qui avait probablement perforé un - voir les deux - poumons de Naoko. D'ailleurs, maintenant, mes yeux fixaient son visage pâle. C'est fou, on dit qu'au Japon, la peau clair et très blanche signifie la pureté et la beauté... Dans ce cas-là, on pouvait justifier sans faille que la petite fille étendue dans son propre sang était l'enfant la plus candide et magnifique de la Terre entière.
Je ne me sentais pas honteuse, ni même triste. C'était un cocon de douce euphorie qui m'entourait, et je jure que si la voix tremblotante de Kurayami ne m'avait pas tirée de ma rêverie hystérique, j'aurai laissé échapper un rire de pure allégresse.

-... Vous... Aria-San ? Je sais pas... Il faudrait peut-être l'amener à l'infirmerie... Elle risque de... Enfin...

Je la regardais sans vraiment comprendre. Ou du moins dû-je avoir l'air de ne pas la comprendre, puisque je me bornais tout simplement à la fixer d'un visage impassible, un mince sourire flottant néanmoins au coin de mes lèvres. C'était tellement intéressant la façon dont sa... culpabilité ? probable, m'enfin, appelons cela des regrets, pour le moment. Ce sentiment donc, qui visiblement la dérangeait, se voyait comme le nez au milieu du visage. Il traversait ses yeux, faisait soudainement trembler le bout de ses doigts, revenait chatouiller ses cordes vocales, pour finalement être vulgairement craché sous forme de mots, d'expressions, entrecoupées d'hésitation.

- Et quand bien même ? Avec tout le respect que je te dois, Kaïla-Chan, as-tu déjà vu un tueur ranimer sa victime ? Si oui, je serai ravie de te rappeler où nous sommes.


J'étais juste là, à écouter ses multiples questions : Les questions idiotes et dénuées de sens que les gens posent lorsqu'ils se sentent terriblement perdus. Pourquoi ? Comment ? Est-ce que ... ? Ce à quoi j'ai toujours, je dis bien toujours, envie de répondre : Parce que. Comme ça. Oui. Histoire de les calmer un coup pour qu'ils arrêtent de bousiller chaque précieuse seconde de ma merveilleuse vie que j'ai passé à les regarder dans le blanc des yeux pour éclairer de mon lumineux savoir, leur route d'ignorance.

- Comment connais-tu mon nom, d'ailleurs ? Et pourquoi... lui avoir... cela ?


Et là, ce fut la fin du début. Non, non, pas le début de la fin, réellement la fin du début. Je soupirais. D'un long soupir, très étudié, très Primadonna, dans le genre Diva ennuyée. Oui, c'était cela. Là, je me demandais réellement si j'avais bien lu son dossier, si ce con d'Hibari n'avait fait une erreur, ou si cette sale gosse de Yume ne s'était pas permit de me faire une mauvaise blague. Kaïla, allait-tu me faire l'affront de m'amener à penser que tu n'avais que l'extérieur et pas l'intérieur ? Ceci dit, une fois mon soupir fini, je relevais la tête de ma chaussure désormais sale, et me mis à fixer intensément la jeune fille.

- Pourquoi les gens font ce qu'ils font ? Pourquoi ressent-on toujours le besoin de tout savoir ? poursuivis-je d'une fausse voix d'enfant curieux, m'approchant d'elle. Évite de te poser des questions, ou même de penser à quoi que ce soit, et cela t'évitera bien des problèmes.

Évidemment, j'omis comme par hasard de préciser comment je connaissais tout d'elle jusqu'à la couleur des sous-vêtements qu'elle avait sur elle aujourd'hui - et même ceux d'hier - et préférais plutôt secouer la tête, officiellement : désolée, officieusement : jubilante. Me retournant vers le cadavre blanchâtre qui se trouvait être actuellement Naoko Oshima, je revîns à ma place initiale, avec un coup d'oeil éloquent en direction de Kaïla.

- Je ne compte pas la toucher, si tu te poses la question. Elle me répugne déjà assez rien qu'en la voyant. Si tu veux l'amener à l'Infirmerie, libre à toi de le faire, mais tu te charges de porter cette chose-là, finis-je en pointant enfantinement du doigt l'humaine recroquevillée au sol.

Non, parce que si elle croit que je vais lui raconter gentiment ma vie, être compatissante avec le singe blond écrasé par terre, en plus, me salir les mains avec le sourire, je suis désolée, mais je risque de très vite détruire ses illusions. Tapant brutalement dans mes mains, ce qui résonna soudainement parce que tout les élèves s'étaient tirés en appelant leur parents pour sortir de cette Académie, je me contentais d'ordonner d'un ton impérieux, tapant du pied par la même occasion.

- Allez, en avant maintenant !
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MessageSujet: Re: Don't joke with me Darling.   Don't joke with me Darling. Icon_minitimeLun 5 Nov - 23:44

Si j'étais perturbée par l'apparition de cette Aria, cet état d'esprit se perdit rapidement dans une colère noire qui m'emplit toute entière. Oui, j'étais changeante, je pouvais passer d'un état terrifié à la colère, de la peur à la joie en moins de deux secondes. Et voilà encore que je me retrouve à lancer des éclairs à cette inconnue qui se mêlait de mon œuvre. C'était à cause de moi que Naoko se retrouva là, et c'était à moi de finir le travail. Et non à elle. Importun.

Toute l'incertitude m'ayant quitté, mon regard se baissa jusqu'à la petite blonde se trouvant sous les pieds d'Aria. Elle était dans un sale état, vraiment mauvais. Je ne donnais pas cher de sa vie si quelqu'un ne l'aidait pas tout de suite. Ce qui me dérangeait le plus c'était le fait qu'il y avait beaucoup de personnes ici présentes qui voulaient la secourir et pourtant... Ils n'osaient pas bouger de peur de contrarier la Terminale. Je me demandais pourquoi. Elle n'avait pourtant pas l'air si dangereuse... Si ? Je n'en sais rien, je ne vois le danger que quand je m'en prend plein la tête ; en d'autres mots, trop tard pour y réfléchir. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas laisser Naoko mourir de la main de cette fille... Non, si elle devait clamser, ce serait par ma lame, par ma haine et rage. Je ne permettrais pas à cette inconnue de m'enlever ce privilège.

-Pourquoi les gens font ce qu'ils font ? Pourquoi ressent-on toujours le besoin de tout savoir ? Évite de te poser des questions, ou même de penser à quoi que ce soit, et cela t'évitera bien des problèmes.

Elle se foutait de moi, j'en devins blanche de rage. Non mais sérieusement, elle venait faire son intéressée, me voler ma dignité et ma vengeance pour après vouloir se tirer sans moindre explication. Il n'en était pas question. Et sa philosophie de pacotille, elle pouvait se la garder. Parce que si elle ne voulait pas me répondre, c'est qu'elle devait avoir un petit problème avec son mental pour venir s'attaquer à une gamine avec tant de cruauté pour, finalement, faire son innocente. Une psychopathe. Voilà ce qui se trouvait devant moi. Et je crois que je n'étais pas la seule à faire cette même conclusion en vue du vide soudain de la salle de classe. Magnifique. Je pars ? Non.

-Je ne compte pas la toucher, si tu te poses la question. Elle me répugne déjà assez rien qu'en la voyant. Si tu veux l'amener à l'Infirmerie, libre à toi de le faire, mais tu te charges de porter cette chose-là.

Je la défiais du regard tandis qu'elle tapait impatiemment dans ses mains. Je ne sais pas pourquoi, mais l'image d'un enfant capricieux me vint directement en tête. Je n'en fis rien, croisant les bras devant sa silhouette. Si j'étais en colère au début, maintenant je préférais rester prudente. Après tout, il faut traiter doucement avec les fous. Il parait, mais en fin de compte les films ne montrent pas toutes les facettes de ces personnes dangereuses. Oui, nous étions à Undai, il était normal que des malades mentaux se promènent un peu partout ici. Mais je n'étais pas préparer à en voir une devant moi... Bon sang, pourquoi cela tombe toujours sur moi quand je veux faire quelque chose de bien. Ouais bon, tuer Oshima n'est peut-être pas vu du bon œil par certains, mais c'était ma vocation. Et pour l’accomplir, ironique que cela pouvait être, je devais la sauver.

-Après tout, je m'en fiche de qui tu es. Ce qui m'énerve, c'est que tu viens de gâcher mes efforts là.

C'était moi qui ai dit de se comporter délicatement avec les déments ? D'accord, j'avoue que la patiente n'était pas mon point fort, mais là, pas du tout même. Quoi qu'il en soit, j'étais énervée, en colère et certainement pas prête à faire dans la dentelle. Passant une main dans mes cheveux d'ébènes en un geste nerveux, je reportais toute mon attention sur la blonde au sol, un court instant j'eus cru qu'elle était morte, mais un faible soulèvement de sa poitrine me prouva le contraire. Tant mieux, je voulais la démolir quand elle pourrait parfaitement bien sentir la douleur... à petit feu. Mais un autre problème se présenta à moi. Je n'avais aucune envie de toucher à Naoko ou de la secourir... Quoi que ! Une idée folle me passa par la tête, une idée impossible mais pourtant si vraie dans ma tête. Naoko me sera redevable non ? Ce qui veut dire... Non ! Oh et puis merde quoi.

-Ah ouais, tu l'as mis dans cet état et là tu veux que je m'en occupe c'est ça ? Même si tu ne veux pas que je te pose des questions, je vais t'en poser une : T'es folle à quel degré ?

Soupirant et grimaçant, je m'approchais avec toute la froideur possible vers Naoko avant de la soulever de ma main gantée. Ce n'était pas chose aisée avec tout le sang et les piques qui lui sortaient du corps. Je préférais ne toucher à rien et l'amener ainsi à l'infirmerie à bout des bras. J'en grimacerais presque si je n'étais pas déjà en train de le faire. Bon sang. La meilleure chose qu'il me restait à faire, c'était d'ignorer Aria et de partir vers l'infirmerie, chose que je m’apprêtais à faire sans moindre préavis. Rien à faire, autant laisser les fous derrière soi. Et se barrer en courant ouais. Balayant toutes mes paroles d'un simple « Peu importe » agacé, je regardais droit devant moi et me dirigeais vers l’endroit où je pourrai enfin laisser tomber ce corps affreux. Je la tuerai, je le promets que je la tuerai après cela. Naoko ta vie s'arrêtera bientôt.
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