Undai Gakuen RPG
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 Partie 2 : L'attente.

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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Partie 2 : L'attente.   Partie 2 : L'attente. Icon_minitimeJeu 20 Juin - 20:56

Un vide, un dernier souffle et me voilà propulsée vers le centre de l’univers, vers le centre de mon monde, les yeux clos, je laissais ma mélancolie s’exprimer dans un torrent de puissance enveloppant mon corps. Un dernier cri et j’abattis mon poing sur le sol, fendant celui-ci, me laissant tomber sur le sol, je rouvris les yeux, légèrement, assez pour que le peu de visibilité que je m’accordais se trouble sous des larmes ne cessant de couleur de mes yeux vitreux. J’avais mal, je ne comprenais pas … Il me fallait de l’aide. Mais cette aide, jamais, jamais j’ai osé la quémander, jamais je n’ai osé faire ce petit pas pour qu’elle vienne m’enlacer. Laissant ma tristesse se déverser dans l’arène, ce n’est qu’une heure plus tard que je me relevais de ce sol horrible. Traînant les pieds en laissant mes cheveux voler dans un vent matérialisé, je laissais celui-ci sécher mes larmes avant de faire exploser ma matérialisation dans l’air, faisant à chaque pas de nouvelles ondes de destruction, je marchais à travers ce monde sans comprendre pourquoi ni comment j’en étais arrivée à cela.

Aussi étrange que cela pouvait l’être, c’est en réagissant de la sorte que je me sentais le plus proche d’Ayame, c’est dans cet état que j’essayais en vain de l’atteindre. Mais cela était inutile, elle n’était plus. Grinçant des dents en contractant mon corps sous cette pensée, je jurais contre moi-même alors que cela ne faisait que quelques jours que la directrice s’enfonça dans un sommeil imperturbable. Deux, trois, peut être quatre jours, pas plus, peut être moins, mais quatre jours durant lesquels j’avais mis mes nerfs à dure épreuve, que ce soit avec Kaïla ou encore Miri, sans compter Yomi et l’autre imposteur. A dire vrai, il n’y avait qu’avec Akiha que tout allait bien … dans un sens. Mais à la place donner des noms comme ça, autant que je décrive mes péripéties avec chacune de ces personnes auxquelles je ne souhaitais que mort douloureuse.

Autant commencer par la pire, celle que j’aimais le plus, celle avec qui je n’avais eu la chance de dialoguer de vive voix puisque mademoiselle Kurayami était bien trop occupée dans son nouveau poste. Oui, celui de membre de l’élite. L’avais-je décidée ? Non. Étais-je contre ? Non plus. Alors pourquoi cet air si désagréable en pensant que ma tendre amie soit enfin arrivée là où j’aurais souhaité la trouver ? Parce que cette demande n’était pas venue de moi, ni d’elle, ce n’était pas sous mon vouloir qu’elle avait intégré l’équipe, non, mais sur celui du dénommé Keitaro.

Et encore si seulement ce n’avait été que ça, entre nos sms pour prendre des nouvelles l’une de l’autre, c’est avec un goût hideux en gorge que je la croisais dans une grande discussion avec l’imposteur. Et ce que j’appris me fit déchanter d’autant plus quand je compris qu’Ayame s’était également jouée de nous en implantant dans le cœur de Kaïla une bombe à retardement et, que suite à cela, un chantage prit place entre ces deux personnes. Était-ce la raison pour laquelle elle s’était battue avec Yomi ? Je ne savais pas, mais cette simple nouvelle me fit péter un câble, d’où la raison pour laquelle je m’étais laissée irradier de toutes parts dans l’arène. Mais soit, bien qu’elle soit le plus grand de mes soucis après qu’elle eut choisi le camp adverse, il y eut également un lot d’ennuis aussi catastrophiques qui s’en suivirent.

Il va de soit que cela se concrétisa quand Yomi décida également de prêter allégeance à Keitaro. Et pourquoi donc ? Parce que ce mec qui sortait de je ne sais où, lui avait promis ce qu’Ayame lui refusait depuis toujours. « La fierté de porter le nom des Eimin » et la reconnaissance en tant que descendante de cette lignée. Un ramassis de conneries, dont seulement les plus perturbés pouvaient gober pour étouffer le vide qui résonnait dans leur être. Une conne pourvue d’une folle, ca donne quoi ? Yomi Tsuchimiya. Moi qui aurais cru qu’elle allait me prêter main forte pour affronter cet être répugnant qui se pavanait dans Undai en se présentant comme le frère d’Ayame -métaphore pour dire qu’il me pompait l’air-, je me retrouvais seule devant deux personnes à qui je ne voulais tenir tête. Mais mon malheur ne s’arrêta pas là.

Il allait de soi que Miri était également de mèche avec Keitaro. J’avais certes du mal à discerner sa présence, mais je pouvais parier une chose, si Yomi se trouvait dans les parages, cela voulait dire que Miri également et si Miri se trouvait là, Keitaro également, sans compter son nouveau esclave personnel qui n’était autre que Kaïla. J’étais dégoûtée, dégoûtée de la voir traîner derrière cette chose indigne de Undai. Serrant dents et poings quand mes yeux tombèrent sur ce groupe, j’essayais tout de même de les éviter le plus possible. Mais il allait de soi que cela ne se passa pas sans conséquence et avec tant de facilité. C’était hier soir, en sortant du labo -par la téléportation-, j’avais été faire une course pour Akiha. Acceptant sans détour ses demandes, j’allais dans les appartements d’Ayame pour ramener deux trois bricoles demandées par la scientifique. J’aurais pu utiliser le passage, mais par simple précaution, je me désistais à le prendre. Arrivant pieds joint dans le salon des appartements de Dead Master, je traçais mon chemin vers la chambre des occupantes pour récolter quelques vêtements divers ainsi que les livres que la blonde m’eut demandé. Descendant sac en main, c’est dans un frisson incontrôlable que je croisais les pupilles de jais de Miri. Lui avais-je laissé le temps de me dire bonjour ? Non, et elle non plus puisque -sans changer son expression calme- dans un mouvement brusque -mais calme- elle se retrouvait à quatre centimètres de moi, main posée sur mon front, prête à utiliser sa saloperie de pouvoir pour empêcher toute fuite de ma part. Ne daignant bouger d’un poil en sentant la colère monter en moi, je laissais le silence planer autour de nous. Ce n’est que dix minutes sans bouger le petit doigt que je sentis mes muscles s’endolorirent sous le manque de mouvement. N’attendant pas une seconde de plus pour m’échapper de son emprise, je me laissais tomber en arrière pour que sa main se décolle de mon corps et que je me dématérialise de cet endroit. Ce que je n’eus prévu par contre, ce fut qu’elle s’accroche à moi, et que dans un beug total je l’emporte à  ma suite. Sachant que ma destination n’était autre que le labo, en plein chemin, je changeais de trajectoire, faisant cela deux trois fois jusqu’à ce que j’arrive à m’en débarrasser, c’est donc épuisée que j’arrivais là où se trouvait Akiha … sans son sac.

Mais laissons le passé au passé et parlons du présent et ce présent n’était pas plus glorieux que les autres jours que je passais depuis l’explosion du bâtiment principal. Me réveillant comme chaque matin dans ma chambre -parce que oui, je ne dormais pas partout comme les chats-, je pris une douche rapide avant de sortir de ma chambre. Emportant toute la nourriture que je savais prendre à la cafétéria, je me téléportais dans le laboratoire d’Ayame où justement, celle-ci se trouvait. Posant un pied sur le sol en inox dans un fin bruit, je déposais mes récoltes sur une des tables se trouvant par-ci par-là avant de vérifier si l’état d’Ayame s’était arrangé. Nullement, un vrai zombie. Soupirant en passant une main sur le visage, je pris un peu les nouvelles d’Akiha tout en lui expliquant ce qu’il se passait à l’extérieur de ces murs. Parlant ainsi, camouflant nos peurs dans des paroles dérisoires, je passais plus de temps en compagnie de ma dite « belle-mère » qu’avec ma désignée « fiancée ». Aberrant, et pourtant, ce n’était pas nous, mais la situation qui demandait cela ainsi. C’est après avoir déjeuné, qu’elle m’échauffa une idée qu’elle eut concernant ce qu’il se passait à l’extérieur. De ce que j’eus compris, c’était de faire en sorte que Keitaro se retrouve seul pour pouvoir le mettre à nu et lui demander clairement ses intentions sans que les autres n’entendent quoi que ce soit à ce sujet. Et pour cela il fallait maîtriser Miri, chose impossible en somme. Du moins c’est ce que je crus jusqu’à ce que je me rappelle de cet endroit « spécial » où Ayame classait les dossiers spéciaux dans son bureau. Voilà donc … la destination de ma journée.

Et c’est ce que je fis, me matérialisant sur le sol ferme, je réapparus dans la cour. Levant les yeux vers le bâtiment, c’est sans nul étonnement que je vis celui-ci intacte. Le pouvoir de Miri ? Conneries. Traçant mon chemin vers le bureau de Dead Master, j’arrivais rapidement devant les portes brunes de celui-ci-ci. Posant mes mains sur les poignées, c’est sans modération que j’ouvris les portes dans un fracas en croisant le regard de quatre autres personnes. Tous, ils étaient tous là alors que je faisais tout pour les éviter. Ne laissant rien paraître, seul un visage froid et fermé se dessinait sur mes traits alors que j’arrêtais mon avancée une fois arrivée au centre de cet endroit. Jugeant le monde des yeux, c’est dans un ton cynique que je laissais échapper ces quatre mots ;

- Allez vous faire foutre.

Glacial, possible que je lance des stalactites avec ma bave ? Non, sérieusement. Matérialisant ma robe de combat, je croisais les bras en attendant que le peuple dégage de cet endroit. Et Kaïla ? Je ne l’adressais pas cela à elle, au contraire, et je le lui fis savoir en lui demandant silencieusement de venir avec moi. Cette bande de cons n’allaient pas ruiner mon couple ! Hors de question, qu’ils crèvent.


Dernière édition par Yume Kuroi le Sam 22 Juin - 17:56, édité 2 fois
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: Partie 2 : L'attente.   Partie 2 : L'attente. Icon_minitimeJeu 20 Juin - 21:43

Deux jours se sont passés depuis ce désastre. Depuis que j'eus compris que la mort ne serait pas mon salut, que je ne voulais pas m'effacer aussi facilement de cette terre. Tout cela, je l'ai compris quand la vie me quitta pendant une fraction de seconde, pour ne laisser place qu'à la peur grognant au fond de moi. Deux jours que l'horreur et la confusion laissèrent place à une douce brise d'incompréhension. Depuis que la directrice eut disparu de la circulation après une crise de sa part, Keitaro-Sama fit son apparition dans Undai. Je ne connaissais pas les détails exacts, mais de ce que j'ai vu, je savais que cela était grave. J'étais là, le jour où Dead Master détruit le bâtiment principal, j'étais là à essayer à l'aide d'amis de freiner ses ondes néfastes. J'étais toujours là quand les demandes pour rétablir l'ordre fusèrent de tous les cotés. Et étrange que cela pouvait être, j'ai même aidé pour rétablir une certaine paix en ce lieu. À vrai dire, je ne savais quoi penser de la nouvelle atmosphère qui s'est installée dans cette école.

Maintenant qu'Ayame n'était plus au poste de directrice pour une raison inconnue à ma personne, il n’en allait pas moins que son retour était prévu à mon plus grand malheur. Mais seul un cercle restreint savait qu'elle n'était pas disponible, tandis que le reste de Undai restait persuadé qu'il ne s'agissait que d'un accident et que la directrice avait déjà tout remis en ordre. Ce qui était faux, en somme. Et cela, je l'appris quelques heures après le remue-ménage qui sonnait la fin du monde, quand Miri-San vint me voir avec une demande à formuler. Demande qui m'eut surprise tout d'abord et que je voulais tout simplement refuser. Mais rien ne se passa comme je l'aurais prévu. Tout était tellement confus, tellement que nous faisions tous des choix étranges.

Ainsi donc, quand Miri-San vint me parler, elle voulut tout d'abord que je lui dise où était Yume, chose que je ne savais pas d'ailleurs, je n'ai pas vu cette dernière depuis deux jours. Je savais que quelque chose n'allait pas, c'est pourquoi je voulais plus de précisions. Informations que je reçus du frère aîné de la directrice, Keitaro-Sama. Tout d'abord, je ne crus pas un mot de l'histoire, mais quand Miri avança un sujet dérangeant à ma personne, concernant mes études dans cet établissement, c'est avec une certaine gêne que je dus admettre la réalité des choses. Plus spécifiquement, j'ai passé un marché avec l'homme qui tenait Undai à présent, avant que l'autre folle ne revienne pour reprendre les rênes. En fait, non, je place mal mes idées à cet instant. Ce ne fut pas vraiment un marché, plutôt un service contre un autre.

Je ne sais pas où il a appris tant de choses sur moi, mais c'est dans un cadre fermé que je lui dévoilais l’entièreté de mon problème vis-à-vis de la directrice, leur racontant -à lui et Miri- ce que cette montreuse femme m'eut fait pour m'obliger à rester dans son monde, à lui donner allégeance sans avoir mon propre avis dans le tas. C'est depuis cet entretien que je décidais à aider ces deux êtres à maintenir l'école dans un cadre de vie sain. Pourquoi donc ? C'était pourtant simple, Keitaro-Sama m'a promis un remède, il m'a assuré que si je rentrais dans le Conseil et n'essayais pas de le tuer sous un prétexte futile venant de Yume, il ferait en sorte que le lien me liant à Dead Master disparaisse sans laisser de trace. J'y ai cru, j'ai même eu droit à un cours explicatif sur comment il s'y prendrait pour que je puisse vivre librement. Évidemment que j'acceptais, vous auriez fait de même.

C'est ainsi que je rentrais dans le Conseil, attendant presque avec impatience que tout s'arrête de tourner mal autour de moi. Tout allait bien en quelque sorte, j'avais du pouvoir -que je ne voulais pas- et des responsabilités. Taches à faire dont je me serais passée volontiers, mais quand on se dit que Yume n'était pas souvent là -volatilisée comme sa maîtresse- j'étais heureuse d'avoir quelque chose à faire pour m'occuper l'esprit. Et tout cela, supervisé par les bons soins de Miri-San. Je devais avouer que cette femme m'impressionnait, il ne fallait qu'à regarder comment elle supportait Yomi. Parlant de cette dernière, je me la tapais presque tout le temps maintenant, vu que la femme inexpressive et cette conne de service, étaient inséparables.

Le premier jour ce fut la pagaille pour tout ce qui était administration et l'établissement de l'ordre, mais après que Miri-San eut montrée un exemple aux étudiants, tout commençait à se calmer. Ainsi, le deuxième jour, tout était beaucoup plus calme, les cours reprirent après la reconstruction du bâtiment et les étudiants se tenaient plus tranquillement sous les yeux vigilants des surveillants et membres du Conseil. J'en faisais partie à présent, mais au fond, je le fis seulement pour ma liberté, sans aucune obligation d'y rester, je trouvais cela juste de faire quelque chose en échange pour cet homme qui voulait m'aider.

Par contre, tout n'était pas si rose -absence d'Akiha et Dead Master- que cela paraîtrait à première vue. Non, il y avait un problème majeur qui rongeait mon esprit de l'intérieur. Il portait un nom : Yume. Elle me manquait terriblement, je ne passais plus beaucoup de temps avec elle, je ne dormais plus avec elle, souvent, je ne savais même pas où elle se trouvait. Pourquoi ce détachement soudain de la seule personne à laquelle je tenais entre ces murs ? Parce que... Parce qu'elle ne voulait écouter, elle ne voulait en rien se mettre du coté de Keitaro-Sama, prétendant qu'il était mauvais, qu'il voulait la mort de la directrice. Je n'arrivais pas à la comprendre, parce que cet homme ne voulait en rien voir sa sœur mourir -dommage en y pensant- mais bel et bien la protéger, et le seul obstacle à ce dévouement pour cette femme cruelle, était justement Akiha et Yume qui ne voulaient admettre cette réalité. Et peu importe comment je m'y prenais, je ne savais pas attraper Yume le temps de lui expliquer qu'elle ne devrait pas être de leur coté, du coté de ces deux monstres qui m'ont fait tant de mal. Mais il n'y avait aucune moyen de la convaincre, elle ne vivait que pour... Pourquoi d'ailleurs ? Je n'en savais rien. J'étais en colère contre son caractère buté, mais en même temps, j'aurais tant voulu qu'elle soit là avec moi. On dit que dans la vie, il fallait faire des concessions, moi j'ai fait les miennes vis-à-vis de mon amie et ce, sous l'incompréhension de son comportement. Après tout, Dead Master lui a fait du mal, énormément de mal, et elle, elle continuait à lui servir. À tort, soulignons le.

- Kei-Kun et l'Alien nous attendent dans le bureau.

Levant le regard d'une feuille à remplir dont je ne comprenais strictement rien, je soupirais en me levant de mon siège, croisant le regard mauve de Yomi. Parlant de cette dernière, je devais avouer que je la trouvais étrange depuis l'arrivée de Keitaro-Sama. Elle était... moins bestiale, plus heureuse. Dans les grandes lignes, il s'agissait d'une histoire de famille, comme quoi, Keitaro était son oncle, son protecteur et son sponsor depuis de longues années sans qu'elle ne le sache. Et quand elle la apprit, elle fit une chose que je trouvais totalement bizarre. Elle prêta allégeance à cet homme inconnu sans moindre arrière-pensée. Et c'est dans ces conditions que je constatais à quel point cette fille voulait avoir une famille, tellement qu'elle n'hésita pas un instant à saisir la main de cet Eimin qui la reconnaissait comme son égal. Et Miri dans tout cela ? Elle était toujours aussi attirée par Yomi pour ses buts personnels. En somme, la situation était complètement en faveur de cette garce coupeuse de têtes.

Traînant les pieds derrière Yomi, nous arrivions dans le bureau de la directrice sans aucun bruit, laissant les étudiants de Undai suivre le cours de leurs vies arrangée à la sauce du respect des règles. Rentrant dans le bureau après avoir toqué, je fermais la porte derrière moi, me penchant devant une personne assise dans le grand fauteuil. Me redressant sur un « Maaah, pas besoin de tant de formalité avec moi, je ne suis pas si important. » Rendant le sourire à l'homme qui m'a répondu cela, c'est dans un frisson de surprise que je vis Miri-San dans la pièce me faire un signe de la main sous des râles de Yomi qui essayait de fuir ses attouchements amicaux. Ricanant nerveusement devant ce spectacle étrange, je passais ma main dans mes cheveux avant de demander de but en blanc ce qui se passait. Sujet numéro un : La gestion de Undai, assez ennuyeux. Sujet numéro deux : Yume, assez... troublant.

- Elle est têtue, si elle ne vous a rien dit, c’est qu'Akiha a dû l'induire en erreur avec ses idées préconçues.

Et je savais de quoi je parlais, cette blonde de scientifique était un monstre, manipulant tout ce qui se trouvait sous sa coupe. Discutant de cela entre des « Maaah » de Keitaro qui soutenait le fait qu'Akiha n'était pas si mauvaise que cela, entre les disputes avec Yomi sur le sujet de Yume et les silences ne signifiant rien de Miri, nous étions dans une impasse. Qui se résolut par un sourire carnassier de Yomi, un regard perçant de Miri-San vers la porte, la réflexion de l'humain normal dans la pièce et ma tête qui se tournait avec le reste de mon corps quand je vis une tête connue apparaître dans le bureau.

- Allez vous faire foutre.

Toujours aussi éloquente, fut ma première pensée sous ses paroles. Grimaçant légèrement sous son ton, c'est avec une hésitation certaine que je la vis me faire signe de la suivre. Voulant céder à la tentation de pouvoir discuter tranquillement avec mon amie particulière, je fis un pas vers elle pour donner mon consentement, mais je n'eus le temps de plus que la voix de Keitaro-Sama résonna chaleureusement. Au moins un qui ne s'offusquait pas des paroles de Yume... Mais en même temps, ayant Miri-San comme bouclier, il pouvait se permettre toute familiarité avec tout le monde.

- Maaah, Yume-Chan, tu nous as enfin honorée de ta présence. J'espère que nous pourrons avoir enfin une conversation sérieuse sur Ayame.

Le voyant se lever du siège directorial, je crus un instant qu'il irait prendre Yume dans ses bras ou je ne sais quoi, mais bien évidemment il se ravisa, préférant rester près du bureau, Miri aux aguets du moindre faux mouvement de mon amie. Et Yomi dans tout cela ? Fidèle à elle-même, elle sautilla jusqu'à Yume pour lui dire de sa voix stridente combien elle lui a manqué, et combien il faut qu'elle écoute pour le bien de tout le monde. Soupirant lourdement en sachant pertinemment que ma chère colocataire finirait par calquer la porte derrière elle en s'énervant, je décidais de prendre les choses en main.

- Au moins écoute ce qu'il à te dire, s'il-te-plaît. Juste écoute.

M'approchant d'elle, j'hésitais un instant à la toucher de peur qu'elle ne fuie en me prenant pour une traîtresse. Je savais comment elle pouvait être quand elle avait une idée encrée en tête, c'est pour cela que je lui montrais seulement mon visage déconfit, désolé de me retrouver de l'autre coté de ce rivage qu'est devenu le personnel de Undai. Soupirant une fois de plus, je haussais les épaules en prenant la main glaciale de Yume dans la mienne, ne faisant guère attention à Yomi qui voulut faire de même, écoutant plutôt ce que Keitaro-Sama avait à dire.

- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas le méchant. Il n'y a pas de raison à ce que nous soyons ennemis, Yume-Chan. Je veux juste que tu me dises où se trouve Ayame.

Et je crois que même cet homme étrange comprit que celle à qui il s'adressait, ne voudrait pas entendre un seul mot de sa prochaine tirade. Fuyant la vision de Yume, je lâchais sa main dans un geste de... je lui donnais libre choix de rester ou partir pour entendre la suite. Il ne servait à rien de la retenir, je le savais. Miri-San eut essayé plus d'une fois de la choper pour lui extorquer des informations, mais elle n'a jamais réussi. D'autant plus, je ne comptais pas user de la force pour soumettre mon amie. C'était elle et seulement elle qui ferait son choix. C'est sur ce, Keitaro-Sama changea de tactique, toujours de sa voix de velours, détendu, mais tout de même décidé à atteindre la directrice. Il l'aimait, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais cela n'était pas suffisant pour convaincre Black Rock Shooter, l'éternelle gardienne de Undai.

- Je te connais plus que tu ne le crois, Yume-Chan. Je sais que tu ferais tout pour Ayame, et j'en suis d'autant plus rassuré que tu sois avec elle. Mais laisse nous t'aider, laisse-nous la ramener dans ce bureau. Je suppose que c'est à cause d'Akiha-Chan... Certes, elle a raison en disant que j'ai fait des choses mauvaises, mais c'était dans l'intérêt d'Ayame. Alors, Yume-chan, que décides-tu ?
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MessageSujet: Re: Partie 2 : L'attente.   Partie 2 : L'attente. Icon_minitimeJeu 20 Juin - 22:35

J’avais … envie de gerber. Voir sa tête me donnait la nausée, à un point tel que je fixais déjà l’endroit sur lequel j’allais déverser mes tripes. Fermant les yeux pour ne pas montrer un spectacle aussi désobligeant alors que je me devais « forte » devant ce peuple pouvant m’anéantir en moins de cinq secondes, je gardais la tête haute en rouvrant les yeux, virant mes pupilles brillantes sur le seul homme présent. Cet imposteur, ce fumier qui avait détruit Undai en moins de cinq secondes, celui qui remettait en question tout ce que je connaissais, ce connard qui venait d’anéantir la moindre parcelle de bonheur qui régissait encore dans ce monde pour ma personne. Il m’avait tout pris, non, il voulait tout me prendre. Il en était hors de question, jamais, jamais je ne lui offrirai Ayame sur un plateau d’argent. Levant les yeux vers Kaïla, c’est avec peine que je ne vis nulle activité de sa part quand je lui demandais de me rejoindre, cet homme avait creusé un fossé entre elle et moi … Rien que pour ça, je voulais sa mort. Détournant le regard un court instant en serrant les dents, je relevais les yeux quand la voix trop mielleuse de Keitaro résonna dans la pièce ;

- Maaah, Yume-Chan, tu nous as enfin honorée de ta présence. J'espère que nous pourrons avoir enfin une conversation sérieuse sur Ayame.

Qu’il aille se faire foutre, lui et l’autre chose qui s’agrippait à moi comme si j’étais son arbre sur lequel elle pouvait faire ses galipettes. Repoussant Yomi d’un mouvement de bras, celle-ci ne renonça pas à ronronner son manque de ma personne, au point même qu’un court instant je crus qu’elle allait m’étrangler pour être sûre de pouvoir me décapiter et donc, garder ma tête comme ça, quand elle sera en manque, elle n’aura qu’à la serrer contre elle. Mon raisonnement était tordu ? Et le leur non peut être ?! Grimaçant sous la colère, je laissais une onde de matérialisation transpercer mon corps, octroyant à la guenon en chaleur une décharge désagréable, endolorissant ses membres -ne serait-ce que cinq secondes, assez pour que je souffle- alors que Kaïla daigna enfin bouger. Gardant un air hautain dessiné sur le visage, c’est sans mot ni geste que je la laissais caresser mon ouïe de sa petite voix, me manquant terriblement ;

- Au moins écoute ce qu'il à te dire, s'il-te-plaît. Juste écoute.

La laissant prendre ma main en oubliant ce qu’il y avait autour de ma personne, je voulus accepter ses dires, écouter ce que Keitaro avait à me dire et même prendre en compte ce qu’il disait mais je ne pouvais pas. Je ne savais le faire. Il avait tant détruit, il avait tout ruiné en si peu de temps … Ayame … Ayame était dans un état pitoyable à cause de cet homme. C’était sa faute, de son existence il détruisait celles des autres, de ses décisions futiles, il ruinait l’espoir des autres pour l’un de ses caprices et quel caprice d’ailleurs ?! Pourquoi se montrait-il maintenant, pourquoi venir à Undai après autant d’années ?! Je ne savais rien sur lui et plus je me posais de questions, plus mon corps bouillait de l’intérieur, prêt à exploser.

- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas le méchant. Il n'y a pas de raison à ce que nous soyons ennemis, Yume-Chan. Je veux juste que tu me dises où se trouve Ayame.

Vide. Une fois de plus. Sentant mes traits se défaire quand la main qui me soutenait me lâcha finalement, je tournais mon regard azuré vers Kaïla qui … qui me fuyait. Me mordant la lèvre inférieur pour me retenir toutes choses que je regretterai par la suite, je fis de même. Gardant cette même main devenue froide contre mon corps alors que mes yeux se fixèrent sur un point invisible. Pourquoi … Pourquoi ne pouvions-nous pas être ensemble à tout jamais Kaïla ?! Pourquoi le monde entier s’acharnait-il à nous séparer ? Je savais ce qu’il s’était passé avec Ayame, autant que je comprenais la réaction de Kaïla mais autant que je pouvais en être triste, une part de bonheur hurlait en moi, me montrant une vérité que je ne voulais admettre. Si Kaïla … resterait à Undai sous les ordres d’Ayame … au moins, jamais je ne la perdrai. Voilà, voilà ce que mon cœur déchiré pensait et là … Même maintenant, je me demandais si elle restait à Undai, pourrions-nous concevoir un « nous » ? Horreur. Je ne voulais y penser, je ne voulais accepter que peut être … la fin approchait.

- Je te connais plus que tu ne le crois, Yume-Chan. Je sais que tu ferais tout pour Ayame, et j'en suis d'autant plus rassuré que tu sois avec elle. Mais laisse nous t'aider, laisse-nous la ramener dans ce bureau. Je suppose que c'est à cause d'Akiha-Chan... Certes, elle a raison en disant que j'ai fait des choses mauvaises, mais c'était dans l'intérêt d'Ayame. Alors, Yume-chan, que décides-tu ?

Ferme-la. Levant mes billes colériques vers Keitaro, je ne laissais qu’un visage froid répondre à sa personne alors que ses mots, inutilement prononcés ne savaient me toucher d’une quelconque manière. Bien que cela me dégoûtait plus qu’autre chose, l’entendre parler ainsi d’Akiha … N’était-il pas censé être son fiancé ?! Et bien même, comptait-il faire la même chose avec Ayame, une fois qu’il se serait trouvé un jouet encore plus divertissant que le précédent ? Les vies, ce n’étaient que des grains de poussières ici, mais celle de Dead Master n’avait pas de prix à mes yeux. Si elle devait mourir, si elle devait souffrir, je voulais être la seule à lui octroyer cette souffrance, jamais … Jamais je n’admettrai qu’une autre personne soit à la source du malheur de la directrice. C’était mon but, non, mon envie ou plutôt un rêve ? Non … ma décision irrévocable. Ne détachant mon regard de l’homme aux yeux forêts -trop similaires à ceux d’Ayame-, j’attrapais la main de Kaïla, enlaçant celle-ci de mes doigts fins. Levant mon bras libre, en le tendant pour former une surface plane, ce fut mon canon qui y prit place, s’imbriquant autour de mon bras, faisant tomber celle-ci contre le sol dans un bruit sourd. D’un mouvement brusque, je lançais mon premier coup, ne laissant le temps à quiconque de réagir. Quiconque sauf Miri bien entendu. Voyant mon jet se dissoudre en poussière d’étoiles devant Keitaro alors que Miri n’avait daigné bouger de sa place, n’ayant levé qu’un petit doigt pour dissiper mon attaque, je laissais mon canon fixer vers mon objectif, tirant, tirant, encore et encore. La même chose se passait à chaque fois, un coup tiré, des poussières, un Keitaro intacte. Hum. Dématérialisant mon canon après le trentième coup plus ou moins, je lâchais la main de Kaïla en faisant disparaître ma robe de combat par la même occasion, laissant un ensemble se dessiner sur mon corps de femme. L’uniforme ? Je ne le porterai pas tant qu’Ayame ne sera pas de retour. Passant une main dans une de mes tresses, je soupirais silencieusement en fermant les yeux, coordonnant mes idées alors qu’une masse sombre traversa ma pensée.

- Si tu me connais tant que ça, tu n’aurais pas dû venir. Ayame restera sous la protection d’Akiha jusqu’à ce qu’elle se réveille, tu peux toujours courir pour que je te la tende. Tu veux un bouquet de fleurs en prime ? Sérieusement. A la place de jouer le monsieur je sais tout, éclaire moi de ta lumière divine. Pourquoi es-tu à Undai ? Parle.

Haha ! C’est bon, là j’éclate de rire. Non, mais j’en ai l’air ?! Pas du tout. Un visage fermé, une tension palpable dans l’air et … et Yomi qui elle, s’amusait de la situation en vue des rires incessants traversant ses lèvres. Rires qui s’arrêtèrent quand le regard étrange de Miri se posa sur elle, marquant bien que la situation n’était pas amusante. Cette … gamine de merde. Soupirant en n’entendant pas de réponse arriver assez vite, je tranchais l’air de mes mots pour venir affirmer ce que je voyais depuis l’ombre. Il se disait être le gentil dans l’histoire, quel gentil ferait souffrir autant la personne qui lui était la plus chère ?! Ne vous foutez pas de moi ! Qu’il crève.

- Mort tu étais bien mieux, par ta simple présence en ces lieux, tu détruis tout sur ton passage. Je n’admettrai pas cela, tu ne peux pas … détruire ce qui m’est cher !

Ca y est, je m’énerve ~ Il était temps non ? Commençant ma phrase « calmement », c’est sur les derniers mots que je laissais ma colère traverser ma gorge, Kaïla … J’avais besoin d’elle. Et c’est dans un bruit grave faisant vibrer mes cordes vocales que je captais son attention. Laissant mon regard se fondre dans ses yeux de sang, je la suppliais du regard de ne pas se laisser avoir … Il … Il ne devait pas nous détruire !
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MessageSujet: Re: Partie 2 : L'attente.   Partie 2 : L'attente. Icon_minitimeVen 21 Juin - 20:47

Le moment n'était pas aux plaisanteries, ni à la bonne humeur. L'atmosphère transpirait le mépris de Yume tandis que le calme ambiant essayait de s'emparer d'elle. Mais rien à y faire, peu importe ce que Keitaro-Sama essayait de lui dire, elle n'écoutait pas, Au contraire, elle prenait tout à la défensive au point même que je crus qu'il serait mieux de la laisser s'en aller au lieu de l'ennuyer. De toute façon aucune des deux parties n’avancera sur le sujet, pas tant que mon amie ne se décide à voir la réalité au lieu de se cacher derrière les mensonges racontés par l'autre blonde avec laquelle elle se cloîtrait je ne sais où. Rien que savoir cela, rien que penser au fait que Yume daignait se lier d'amitié avec Akiha, me rendait malade. Comment pouvait-elle avoir confiance envers cette femme que je détestais tant ? Bon, il en va de même pour Dead Master, mais dans ce cas de figure, je pouvais encore comprendre qu'elle lui soit fidèle peu importe ses méfaits. Mais pour Akiha, non.

Fronçant les sourcils quand Yume attrapa ma main, un frisson d'horreur passa dans mon dos quand elle matérialisa son arme fétiche, son canon assez puissant pour détruire ce qui nous entourait en un seul coup. Et qui visait-elle au juste ? Le seul homme présent dans le bureau directorial. Je n'eus pas le temps de protester ou de lui exiger un arrêt quelconque, qu'elle tira sans  ménagement, sans même prendre la peine de parler aux personnes présentes ici. C'est dans un souffle de soulagement que je tournais mon regard vers Miri-San, imperturbable et immobile, en apparences, parce que en vrai, elle n'était pas là pour faire le poteau, mais bel et bien pour protéger Keitaro-Sama. D'ailleurs, elle le faisait si bien que je me demandais qui se fatiguerait le premier, Miri de devoir arrêter les tirs incessants de Yume, ou Yume dont la jauge de matérialisation baissait à chaque détonation. Contrariée de voir ces gens se battre avec tant d'acharnement, je restais silencieuse jusqu'à que tout s'arrête. Rétractant mes mains dans les poches de mon uniforme, c'est en faisant un signe de tête négatif que je compris que rien ni personne ne saura convaincre mon amie du bien fondé de toute cette histoire. Elle était trop têtue.

- Si tu me connais tant que ça, tu n’aurais pas dû venir. Ayame restera sous la protection d’Akiha jusqu’à ce qu’elle se réveille, tu peux toujours courir pour que je te la tende. Tu veux un bouquet de fleurs en prime ? Sérieusement. A la place de jouer le monsieur je sais tout, éclaire moi de ta lumière divine. Pourquoi es-tu à Undai ? Parle.

Quoi que je puisse dire, je devais tout de même admettre qu'elle restait assez amusante dans ses propos. Non, c'est plutôt cassante qui serait un adjectif parfait pour la décrire. Détournant le regard de sa silhouette dégageant une froideur réelle, c'est vers Yomi que je me tournais. Roulant des yeux en l'entendant ricaner, je me posais quelques questions à son sujet. De quel coté était-elle en ce moment ? Autant de celui de Keitaro-Sama pour son raisonnement, que celui de Yume pour ses railleries. Cette fille était vraiment un cas à part, un cas à interner ouais. Soupirant lourdement, je détaillais le visage de l'homme m'ayant promis la liberté. Il avait l'air calme, peu touché des paroles de mon amie. C'était comme si elle était la seule dans cette pièce, à s'énerver, à trouver des problèmes à tout, tandis que le reste de la populace restait d'un calme tranquille. Et moi dans tout cela ? J'avais de la peine pour elle, je ne voulais pas la voir lutter de la sorte. Mais en même temps, son acharnement à défendre ce qui était juste selon elle, était admirable. Oui, j'étais tout aussi fière de sa personne que désespérée de son état d'âne têtu. Galère.

- Mort tu étais bien mieux, par ta simple présence en ces lieux, tu détruis tout sur ton passage. Je n’admettrai pas cela, tu ne peux pas … détruire ce qui m’est cher !

Elle était irrévocablement en colère. Du moins c'est ce que je croyais tandis que son regard se riva dans le mien. Et je le soutins, ce regard d'un bleu azuré, tellement troublé par le manque de soutien de la part des gens qu'elle aimait ou appréciait. Je ne bougeais pas d'un poil, essayant de ne pas céder sous ses yeux implorants, sachant que ma vérité était la bonne et que elle, elle était dans l'erreur totale. J'aurais tant voulu qu'elle comprenne, qu'elle réalise le bien fondé de ma vision. Mais pas que de la mienne, de celle de Miri-San aussi, et même celle de Yomi ! Pourquoi, Yume ? Dis-moi pourquoi tu ne veux pas ouvrir les yeux ?

- Yume-Chan, je ne compte rien détruire. Ce qui s'est passé ne dépendait de moi et j'aurais préféré l'éviter. Si je suis ici, c'est pour une bonne raison, je suis venu montrer quelque chose d'important à Ayame. Malheureusement, je ne peux te dire de quoi il s'agit. Maaah, je suis certain que ma chère petite sœur te l'expliquera à sa façon dès que tu me laisseras la voir.

Curieuse, je levais le regard vers l'homme qui venait de parler. Je me demandais de quoi il parlait au juste, je savais que s'il était là, c'était parce qu'il voulait revoir sa sœur, un truc dans le genre. Et même, cela ne m'intéressait pas, après tout, tant que je pouvais avoir une vie descente grâce à lui, je lui faisais confiance. Oui, je préférais croire en lui qu'en cette salope de blonde ou encore, la folle directrice. Si je ne le savais pas avec des preuves à l'appui, jamais je ne saurais considérer que ces deux êtres -Keitaro-Sama et Dead Master- comme frère et sœur. Ils ne se ressemblaient en aucun cas, à part peut-être l'apparence quand on y regarde de plus près. Parce que lui, il était gentil, amical, tout le contraire de sa sœur, méchante et perfide.

Sentant mon amie sur ses gardes quand Miri-San s'approchait à un pas lent d'elle -et donc en l’occurrence de moi aussi- je ne savais pas quoi faire pour la calmer. Elle était tellement... Tellement contrariée, tellement butée, tellement Black Rock Shooter qui ne croyait qu'en sa propre voie. Une voie aux chemins dangereux en somme. Pourtant personne ne lui voulait du mal, et certainement pas moi. Si elle serait en danger, je ne resterais pas tranquillement debout à ses cotés à la regarder se faire lyncher. Mais cela, je pense qu'elle ne le discernait pas dans son comportement aveuglé par un faux jugement. Fronçant les sourcils, je ne bronchais guère quand la voix posée de Miri résonna dans la pièce tandis que Keitaro reprit sa place sur le siège.

- Ton silence est fâcheux, Yume-Chan. Nous empêcher de voir Ayame ne sert à rien ~ Tôt ou tard, je la trouverai ~ Attendre ne fait qu’ennuyer les personnes ici présentes, dis le nous mon poussin, où se trouve Ayame ? ~

Soupirant lourdement, je lançais un regard significatif à Miri-San qui vint déposer sa main sur le bras de Yume pour lui dire ces quelques mots. Cela ne servirait à rien. La menacer, lui expliquer... Rien de tout cela n'allait changer sa manière de penser. Toutes ses paroles étaient vaines, cette fille, femme, était irrécupérable sur certaines choses. Elle était le bouclier de Dead Master. C'était... triste. Tellement que je ne supportais pas regarder cette scène une minute de plus. Serrant les poings, je fusillais mon amie du regard, une flamme de colère dansant dans mes yeux rubis. Si elle ne voulait pas comprendre, qu'il en soit ainsi. Qu'elle fasse comme elle l'entend. Après tout, je l'aimais assez pour ne pas lui imposer quoi que ce soit, comme le faisaient les gens ici présents.

- Cela ne sert à rien.

Attendant que Miri s'éloigne de Yume -même si je pensais qu'elle voulait plus la clouer à une chaise pour lui inculquer une vérité que cette dernière n'acceptait pas- je fis qu'un geste rapide et attrapai le bras de mon amie quand Miri éloigna son bras. Un simple mouvement et ma robe de combat si vit dessiner sur mon corps, encore un clignement de cils et nous n'étions plus dans le bureau -Yume et moi.

-LEMON-


- Je veux te dire par là... Je veux que tu saches que quoi qu'il arrivera, je ressentirai toujours cela pour toi. Et même si nous sommes opposées dans nos convictions, je ne peux t'obliger à croire en mes choix. Alors, fais de ton mieux et crois en toi, et... je ferai de même de mon coté.

Un dernier sourire et je partis, laissant mon amie sous ces paroles. Oui, je l'aimais et peu importe si je n'acceptais pas son caractère buté, je ne lui en voulais pas pour autant pour cela. Si nous devions être ennemies dans cette école pour le moment, qu'il en soit ainsi. Mais nous serions des ennemies qui s'aimaient. Traversant les couloirs des dortoirs sans adresser le moindre mot ou regard à qui que ce soit, c'est vers le bâtiment principal que je me dirigeais. Devrais-je donner des explications pour ma fuite avec Yume ? Non, je n'avais à le faire, j'allais juste retourner et dire qu'il n'y avait rien à faire, que Yume ne céderait pas et je soutiendrai Miri en disant qu'il faudrait attendre. Oui, comme cela, ils laisseront ma chère amie tranquille, ne serait-ce que pour aujourd'hui. Finalement, je ferai tout pour elle, même si il m'arrivait de la détester et surtout de ne pas la comprendre. Yume Kuroi, mon être cher.
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MessageSujet: Re: Partie 2 : L'attente.   Partie 2 : L'attente. Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:49

Mal, ca faisait mal de voir que je ne pouvais avoir le soutien de la personne que j’aimais le plus dans ce bas monde. Portant ma main à ma poitrine en me retenant d’exprimer ma peine, je déviais le regard de l’assemblée pour le poser sur le sol, un air mélancolique sur le visage, je serrai les dents. Non, je n’acceptais pas, c’était impossible, nous avions tellement souffert alors pourquoi ?! Pourquoi … pourquoi ne pouvais-je être heureuse tout simplement ? Kaïla et moi … « Nous ». Notre histoire a toujours été compliquée, que ce soit depuis le début ou encore maintenant. Je me rappelle encore de son visage juvénile, de ses petits traits et sa peur du toucher, autant que ce fameux jour de notre rencontre, où complètement paniquée elle m’avait demandé de lui retirer ses cornes … Notre début. Un souvenir que je devais chérir, me redonnant un soupçon de joie. Mais ce n’était pas le seul que je devais retenir, il y en avait d’autres … tristes comme heureux. Sa perte de mémoire … Ce jour où j’avais effacé maladroitement tous les souvenirs qui me reliaient à sa personne, c’était atroce. Autant que maintenant ? Oui, sans doute. J’avais l’impression que mon cœur s’effritait sous chacun de ses battements … Penser, retrouver le sourire ailleurs … Kagoshima. Cet endroit qui avait accueilli nos corps pour la première fois, une nouvelle page où sur l’album de notre vie, nous n’affichions plus « qu’amie » mais également « amie et plus ». Hum … Et maintenant ? Une amie « plus » ? Une fiancée ? Une femme ? Nous … qu’étions-nous ?

- Yume-Chan, je ne compte rien détruire. Ce qui s'est passé ne dépendait pas de moi et j'aurais préféré l'éviter. Si je suis ici, c'est pour une bonne raison, je suis venu montrer quelque chose d'important à Ayame. Malheureusement, je ne peux te dire de quoi il s'agit. Maaah, je suis certain que ma chère petite sœur te l'expliquera à sa façon dès que tu me laisseras la voir.

Ferme la. Serrant des dents en entendant sa voix détestable, je me heurtais sur chaque syllabe sortant de sa bouche sale. Ce rat … c’était la faute de ce rat. Serrant les poings en relevant le visage, je rivais mes pupilles dans celles de l’homme, soutenant son regard vert. Connard. Non, je n’étais pas impolie, je n’étais pas comme Yomi … sauf avec les cas spéciaux. Et lui l’était, il représentait le pourquoi du comment, je détestais tant ces mâles horribles. L’humain en général, l’humain et sa connerie, un jour … un jour je les détruirai tous. Cette pensée n’avait fait surface depuis longtemps, depuis que ma vie s’était fait combler par la présence de Kaïla, la destruction du monde n’était plus mon envie principale. Non, j’avais bien mieux … un corps, une âme, un pouvoir … une personne entière à qui donner ce sentiment étrange qu’on pouvait appeler amour. Et qu’en était-il à présent ? Me détendant en déposant mes yeux sur Kurayami, je détournais directement le regard en croisant ses billes rougeâtres. Nous n’étions plus rien.

Faisant un pas en arrière en voyant la chose blanche se rapprocher de moi, je me mettais directement sur la défensive, prête à partir si elle comptait m’infliger je ne sais quelle punition pour ne pas écouter la voix sacrée de leur nouveau Dieu à la con. La laissant s’approcher en restant tout de même tendue, je soutenais son regard quand sa main se posa sur mon bras. « Ton silence est fâcheux, Yume-Chan. Nous empêcher de voir Ayame ne sert à rien ~ Tôt ou tard, je la trouverai ~ Attendre ne fait qu’ennuyer les personnes ici présentes, dis le nous mon poussin, où se trouve Ayame ? ~ ». Serait-ce des menaces ?! Pauvre femme, et croire qu’un jour j’eus tellement d’estime pour elle que j’aurais obéi à la moindre de ses demandes. Tous … elles s’étaient toutes faites lobotomiser. Foutaises. Me dégageant de sa poigne avant qu’elle ne fasse je ne sais quoi, je reculais une fois de plus en détaillant son visage de mes billes azurées. Et dire qu’elle restait toujours aussi calme … Sal… Non. Juste « Pauvre femme ».

- Cela ne sert à rien.

Non, tu es sûre ? Levant les épaules en secouant mon visage légèrement dans un signe négatif, je soupirais en croisant les bras. Fermant les yeux pour essayer de remettre mes idées en place -chose impossible-, je visionnais tous les tiroirs de mon esprit pour formuler une réponse « correcte » aux personnes ici présentes pour qu’elles me foutent enfin la paix. Rouvrant les yeux, c’est avec un haut le cœur que je connaissais par cœur que je me retrouvais dans un nouvel endroit … Ah ?! Regardant autour de moi, c’est avec surprise que je reconnus la chambre de mon amie … Que ?

N’ayant le temps de demander la raison de nos présences ici, je me fis pousser -tel un sac de pomme de terre- sur le lit de mon amie. Voulant me redresser pour protester, je n’eus, une fois de plus, pas le temps puisque des lèvres se posèrent sur les miennes, suivies d’un corps chaud que je voulus repousser. Me faisant bloquer tout mouvement, je pestais contre moi-même en essayant de me dégager de l’emprise de ma tortionnaire. Je crois même avoir voulu la mordre, mais quand j’entrouvris mes lèvres, ce fut sa langue qui vint assaillir la mienne. Pourquoi ?! Que faisait-elle ?! Voulait-elle m’amadouer avec ces baisers ?! C’était … dégueulasse. Non ! Je ne la laisserai pas m’attirer avec ça, jamais, jamais je n’accepterai sa position envers cet homme et ses caresses … ses caresses.

Détournant le regard quand je sentis sa passion enflammer l’air de la chambre, je cherchais vainement un point invisible, mais j’avais beau essayer de l’éviter elle revenait, encore et encore à la charge. Emprisonnant mes lèvres, laissant mes pupilles regarder son visage amoureux, je déglutissais à chaque fois que sa peau touchait la mienne … Non … Je ne veux pas de cet amour. Je ne veux pas de cette passion. Je ne veux pas de cette envie ... Et pourtant, et pourtant mon corps réagit autrement, se laissant aller dans les sensations que Kaïla lui procurait, défiant mon esprit sans pudeur, je sentais cette boule de plaisir naître ne moi alors que mes vêtements se trouvaient déjà sur le sol.

Non … Pourquoi ?! Dans un moment peu propice à tout cela, je voulus une fois de plus la repousser alors que ses lèvres se posèrent sur ma poitrine, excitée de ses coups de langues. Fronçant les sourcils en levant la main pour venir la déposer sur sa tête, c’est dans un tremblement indescriptible que je finis par me résilier et … la laisser faire. Prenais-je du plaisir ? Malheureusement oui. Laissant mon corps se arquer sous ses gestes précis, j’enfouis mon visage dans son coussin, laissant le parfum de sa personne apaiser mon être énervé. Cédant à ses gestes, laissant mon plaisir traverser mes lèvres, je gardais les yeux clos de peur de croiser ses yeux rouges, de peur qu’elle … qu’elle quoi ?! Je ne sais pas.

Oui, je ne savais pas, mais je mentais. Je ne voulais pas qu’elle arrête. N’est-ce pas paradoxal ?! Je voulais la repousser, je voulais lui dire que c’était dégueulasse d’utiliser notre amour dans cette histoire, qu’elle n’était qu’une pauvre conne croyant qu’en me baisant elle allait avoir tout de moi. Mais au final, je ne voulais que ça, je voulais de cet acte dit sexuel. Je voulais de ses caresses, de son amour parce que je me sentais si seule … j’avais tant besoin d’elle alors qu’elle … elle s’était trouvé, elle avait fait …

« Silence ». C’est ce qu’il se passa quand des décharges électriques se chargèrent dans mon corps. Sentant une bouffée de chaleur me monter aux joues alors que mon corps s’électrisait sous chacun de ses coups de langues, je déposais mes mains sur mes yeux en comprenant ce qu’elle faisait. Je … Je ne sais pas. C’était la première fois, et mon corps entier glissait sous ses mouvements alors que mon intimité se faisait assaillir de toutes parts. Laissant sa langue caresser mes lèvres alors que ses doigts me pénétraient, des bruits raques traversèrent mes lèvres. En plus de me retrouver dans une position défavorable de soumission totale, je ne savais me contenir, non … impossible. Explosant en moins de cinq minutes sous ses petits coups bien dessinés, mon corps entier se contracta alors qu’un dernier gémissement s’arracha de mes cordes vocales.

Me laissant tomber sur le lit complètement, je me retournais pour ne pas la regarder, ne pas lui montrer ma gêne ainsi que mon contentement. Une partie de pur plaisir émotionnel pendant cette apocalypse hein ? Ca aidait, et ce terriblement. Entendant qu’elle se rhabillait, je ne daignais me retourner alors que sa voix vint à l’encontre de mon ouïe avant qu’elle ne s’en aille, dans un dernier « Je veux te dire par là... Je veux que tu saches que quoi qu'il arrivera, je ressentirai toujours cela pour toi. Et même si nous sommes opposées dans nos convictions, je ne peux t'obliger à croire en mes choix. Alors, fais de ton mieux et crois en toi, et... je ferai de même de mon coté. » Avant que la porte ne calque derrière sa personne. Ne bougeant pas en sentant ma mélancolie revenir au galop, je restais facilement dix minutes ainsi à méditer sur ses paroles. Je l’aimais. Me levant de son lit, je passais par sa salle de bains pour me prendre une douche rapide avant de me matérialiser des vêtements … Je … Hum.

Traînant des pieds dans sa chambre, je finis par sortir avec peu d’envie de quitter cet endroit. Soupirant en fermant la porte derrière moi, je secouais ma tête avant de la redresser et river mon regard sur le mur en face de moi. Non, elle était à moi. Dématérialisant mon corps sans plus de ménagement, c’est dans un dernier souffle de matérialisation que je cherchais sa personne, son odeur dans mon esprit pour aller là où elle se trouvait. Pire qu’un GPS, je me retrouvais une fois de plus dans le bureau, une fois de plus devant ce peuple. N’affichant nulle expression détestable cette fois-ci, j’ignorais complètement le peuple qui fut sans doute surpris de me revoir. Me dirigeant d’un pas décidé vers Kurayami, je l’attrapais par la taille pour venir attirer son visage au mien. Scellant nos lèvres dans un baiser passionné, je me détachais d’elle en rivant mes pupilles dans les siennes, lui soufflant trois mots avant de me retourner et partir, sans demander mon reste. « Je t’aime » Oui, je l’aimais.

END
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