Undai Gakuen RPG
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 T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.

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Kaïla Kurayami
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Kaïla Kurayami

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MessageSujet: T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.   T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas. Icon_minitimeSam 22 Déc - 5:21

Depuis quand le monde tournait de la sorte ? Depuis quand Undai est devenue ma deuxième maison, mon espace vital dont je devais assumer le rôle qui m'était destiné ? Depuis quand me plaisais-je dans ce lieu sauvage où chaque pas était parsemé de danger et d’embauches ? J'avais l'impression que j'y vivais depuis des années, tellement longtemps que mon quotidien des plus étranges m'était devenu banal à en crever. Entre mes entraînements dans l'Arène, mes cours de tous les jours, Akiha qui m'énervait avec ses sciences et une sale gamine que je méprisais au-dessus de tout, je pouvais me sentir chanceuse d'être encore en vie. Ma vie à Undai Gakuen.

Je vais vous faire un petit récapitulatif de mes souvenirs, de mon passé comme de mon avenir. Née dans une famille aisée, je me plus dans les grâces des riches depuis toujours, entravée par une maladie incurable qui m’empêchait de sortir du manoir qui devint vite ma prison d'or. Ensuite, Akiha, un professeur de science à Undai m'a sauvée pour mieux me replonger dans la terreur à mon arrivée dans cette étrange Académie... L'institut magique de la matérialisation dont les habitants n'étaient que des animaux assoiffés de sang et de puissance. Je suis tombée en plein centre des événements qui régissaient ce lieu. Évidement, comme tout bon élève, je passais mon temps libre à m'améliorer, à progresser et, de Seconde à Première, il ne me manquait qu'un ou deux pas pour passer en Terminale. Objectif que je me suis donnée, oubliant quasiment mes lacunes dans d'autres branches hormis les sciences. Si je replonge au fond de ma mémoire, tout se dégrada dans mon avenir bien tracé en ce lieu quand je fis la connaissance de Naoko Oshima. Cette petite garce qui m'eut rendu la vie insupportable... La seule chose dont je n'arrive pas à ma rappeler, c'est comment suis-je arrivée à limite m'en foutre de cette histoire de viol... Je me creuse l'esprit, mais je n'arrive pas -à ce jour- de m'en rappeler. En y pensant, cela m'arrive parfois, d'avoir comme un blanc dans mes souvenirs, sans raison. Et aujourd'hui donc ? Eh bien à part quelques soucis avec certains camarades de classe, je vis ma vie tranquillement à Undai, échappant aux griffes de la folle scientifique, évitant tout problème, suivant mes cours quand j'en ai envie -pas souvent-, mangeant plus qu'il ne le faut, ma vie est unique. Unique... Mais parfois il m'arrive de ne rien comprendre à ce monde de singes... Comme ce matin.

Chaque jour étant différent, celui-ci ne manqua pas de m'apporter son lot de bizarrerie. Ce matin, en me levant de bonne heure pour ne pas croiser trop de gens dans les couloirs -détestant le toucher, j'évitais de leur casser la gueule sous peine de représailles- j'eus le malheur de tomber sur un étudiant qui n'avait pas à être dans les dortoirs des filles à cette heure-ci. La première réaction que j'eus, c'était bien évidement de froncer les sourcils, mine menaçante et de lui demander ce qu'il foutait là, le règlement stipulant l'interdiction de sa présence ici. Pour ma plus grande surprise -qui ne le fut pas tant que cela- il faillit se pisser dessus, me demandant presque en suppliant pour que je ne dise rien à Black Rock Shooter. Puis, sous un dernier regard effrayé, il s'enfuit. Voilà un autre casse-tête qui me rendait de mauvaise humeur et qui me suivait depuis un bon mois, et dont je ne trouvais toujours pas de solution.

Black Rock Shooter, Yume Kuroi, la gardienne de l'Arène, la tueuse sans cœur, le monstre, la plus puissante de Undai, crainte de tous. Un problème inexistant à ma vie, mais pourtant un mystère énervant. Pourquoi donc allez-vous me demander ? Parce que, je ne la connaissais pas du tout, je ne l'ai vu que rarement -genre deux ou trois fois sur toute la période que j'étais dans cette école- et que tout le monde -ou presque- avaient l'air de croire que je la connaissais mieux que quiconque. En somme, chose impossible. Ce n'est que par des rumeurs que je connaissais sa réputation, ce n'est que par l'inconnu que j'avais peur de croiser une de ses lames qui m'aurait tué sans moindre pitié. Oui, cette gamine ressemblant à un zombie sans émotions, elle était crainte et, je devais l'avouer, je n'avais pas envie de croiser son chemin. La mort assurée, comme diraient tous. Alors pourquoi ces débiles pensaient que j'étais disposée à quémander de l'aide chez cette personne pour me défendre ? Je ne saurais le dire. Je ne voulais pas le savoir, au début. Pensant que ce n'était qu'une blague à la con, je n'y faisais pas attention... Mais au fur du temps, cela devenait si lourd à porter, si bizarre de se voir crainte par le biais d'une entité dont je n'avais aucun souvenir d'avoir parlé, que je commençais à me poser des questions. Faisant des recherches des plus farfelues et inutiles possibles. Oui, un jour, j'eus même l'idée d'aller voir Black Rock Shooter pour lui demander quoi... Je vous assure que dès que je l'ai vu de loin, j'ai vite changé d'avis. Un être effrayant, une personne dont ma vie devait être encore une nuisance. Et, en tant qu'insecte, je préférais rester à ma place et laisser tomber... Enfin, éviter de croiser sa route en poursuivant mes « recherches ».

Et plus le temps passait, plus j'avais l'impression de me reconnaître dans certaines insinuations de mes camarades, sans vraiment savoir pourquoi, riant même de ma stupidité quand la pensée de « peut-être c'est vrai » me passait par la tête. Impossible. Cela devait être un grand montage contre moi pour mieux me précipiter dans la gueule du loup, en vue de ma réputation... Réputation... Cela voulait dire problèmes. Combien de gens ai-je remis à leur place ? Combien ai-je tué ? Pas tant que cela, pas plus qu'un simple étudiant innocent dans cette Académie. Mais la question n'était pas là. Le pire, c'était Akiha -oubliant Oshima que je ne croisais pas très souvent. Cette femme maléfique qui fricotait avec la directrice de Undai, Dead Master-Sama. Parlant de cette dernière, je ne savais même pas pourquoi je la détestais, parce que oui, je lui vouais une haine totale. Peut-être était-ce à cause de son pouvoir et de la manière dont elle jouait des vies des autres ? Oui, mais pourtant, dans cette colère et rage incompréhensible, il y avait autre chose que je ne savais pas définir. Un lien quelconque avec Akiha ou même Yume Kuroi ? J'en savais rien, je ne me posais pas plus de questions. Revenant à cette malade de schizophrène ! Ketsuki était un professeur qui savait inculquer la théorie... et la pratique. J'eus le malheur de passer sous sa folie, le malheur de porter son signe sur moi, tout le temps.

Aujourd'hui donc, après cet épisode du matin, j'avais cours avec ce monstre que je méprisais tant. Il m'arrivait souvent de vouloir briser la chaîne qui me retenait à sa personne sans oser le faire. De ne pas suivre ses directives pour finalement atterrir dans sa classe sous son regard scrutateur me promettant souffrance. Ce ne fut pas différent en ce jour où je pris soin de venir en avance pour me trouver une place au fond de la classe. Et puis sa tête blonde de sorcière arriva. Je devais avouer, elle était jolie, je savais que certains ne venaient ou ne bossaient sérieusement que pour lui plaire ou la regarder. Conneries. Combien d'eux vont mourir avant la fin de l'année pour lui avoir fait confiance ? Beaucoup et j'avais peur d'en faire partie. Comme d'habitude, étant là pour rien d'autre que par obligation, je me plongeais rapidement dans des occupations anodines sans prêter plus attention à son cours. Une feuille de papier sous ma main, un crayon et me voilà en train de tracer des traits sans importances sur le papier, tout en regardant à moitié le livre de biologie devant mes yeux rubis. Vous ai-je déjà parlé du mystère de leur couleur ? Quoi ce n'est pas le moment ?! Tant pis pour vous alors ! Soupir après soupir voilà que je m'endormis presque sur mon banc quand une aura terrifiante apparu au-dessus de ma tête. Grimace et me voilà lever mes rubis sur cette femme de malheur avant de reporter mon attention sur la feuille où un dessin trônait entouré de notes plus diffamatoires les uns aux autres, et me voilà pâlir quand la feuille atterri dans les mains fins de cette eurasienne.

- Tiens donc, n'as-tu pas autre chose à faire que dessiner le cristal de Yu...hum... c'est quoi cela..."Je te fais chier" donc... Bien, tu seras collée en ma compagnie pour la prochaine semaine, et tu resteras après les cours aussi aujourd'hui ~

Maaagnifique. Mais ce ne fut pas son regard sévère ou encore son changement de sujet soudain qui me perturba avant qu'elle ne jette la feuille dans la poubelle et reprenne le cours, tout en me fusillant de temps en temps du regard pour que je maintienne ma vigilance. Le cristal de Yu... Yume... Yume Kuroi ? Ce dessin ? Voilà encore une chose que je ne comprenais pas. Ce n'était pas la première fois que je faisais ces traits, c'était même devenu un automatisme de dessiner cela. Tant que quand je me perdais dans mes pensées et que je reprenais contenance et voyais cette boucle d'oreille tracée un peu à l'arrache, je m'énervais contre moi-même. Parce que... Cela n'avait pas lieu d'être après tout. Étrange, tellement que j'ai passé le reste du cours à essayer de me rappeler d'un moment ou un autre où j'aurais vu un tel cristal. Pas celui des Secondes, ni Premières, même ceux des Terminales n'étaient pas ainsi. Encore mon imagination. Cela me rendait presque las, oui, las de cette situation. J'avais l'impression qu'un millier de secrets planait autour de moi, et pourtant, c'était faux. J'étais une « simple » étudiante de Undai avec ses hauts et ses bas, ses folies et ses joies. Voilà. Voilà, et j'allais me tenir à cela. Je crois.

Après le cours ? Viens la punition. Ce que je détestais le plus dans cela ? C'était sa présence oppressante, et ma rage désespérée de l'ignorer et de lui montrer toute la haine que je lui portais. Mais au mois, mes mauvais points en biologie remontaient peu à peu. Non pas grâce à cette prof de sadique, non, c'était rien que grâce à mes efforts de vouloir la fuir. Meilleure j'étais, moins j'avais à me confronter à sa personne détestable. La joie. Mon bas, tandis que mes hauts m’attendaient dans l'Arène. Cet endroit magique que j'affectionnais, soi-disant le sanctuaire même de cette fameuse Black Rock Shooter -qu'au passage je n'ai jamais vu dedans, ou rarement-, cet endroit où je m'entraînais à maîtriser Wo-Kun -pourquoi je l'ai appelé ainsi d'ailleurs? Ce lieu dans lequel j'avais le plus de liberté pour améliorer une technique nouvelle qui m'est venue à la tête de je ne sais quelle manière ; mettre du métal sur sa main et puis bouger le tout, pour finalement réussir à remplacer mon membre vivant par du métal -oui oui, je n'y arrivais toujours pas, et alors ! Arène que je voulus « visiter » dès que les pattes sales de la biologiste me permirent de partir. Non en fait, dès qu'elle eut tourné la tête, j'ai détalé comme un lièvre. Hah, conne qu'elle était parfois. Contente, direction Arène, je m'arrêtais dans la cours pour regarder en direction de la sortie vers le centre de Kyoto, ville où se tenait la plate-forme. Cela aussi, cela m'arrivait souvent de regarder le pont avec un air nostalgique sur le visage, sans savoir pourquoi. La maison me manquerait tant ? Kobe... Mes parents... Mais à ce point ? Après tout, j'étais bien ici, j'étais libre en quelque sorte. Que demander de plus ? Peut-être de ne pas lutter pour sa survie et de ne plus avoir ce malaise d'avoir oublié quelque chose d'important qui me suivait à la trace.

Tout d'abord frustrée de ce sentiment étrangement inutile qui me régissait, je décidais finalement d'aller me confronter à cet endroit. Oui, y aller et voir ce qu'il se passera dans ma stupide tête de demeurée, comme dirait si bien une certaine ombre – que je me promettais de découper en morceaux l'un de ces jours. Me voilà donc marchant vers le pont, mais, au milieu du chemin, j'eus comme une impression de malaise, une angoisse incompréhensible qui me saisit le corps et me stoppa dans ma marche. Pourquoi ? Ce n'était pas comme si le pont allait s’effondrer sous mes pas.

- T'es débile quand tu t'y mets Kaïla.

Et sur ce, je fronçais les sourcils et poursuivis ma marche, plus détendue à présent. Arrivée sur le pont, je continuais jusqu'à sa lisière, m'arrêtant un instant, j'éclatais de rire en voyant que non, finalement, rien ne s'était passé. Soulagée de ce constat, je voulus retourner sur mes pas ne perdant pas plus mon temps à des futilités tandis que l'Arène m'attendait. Et là, quand ma tête se tourna, je défaillis... Enfin pas complètement, mais mon cœur manqua un battement sans raison. Comment cela sans raison ?! Cette fille effrayante, Black Rock Shooter se trouvait là, assise à deux pas de ma personne, comme si elle ne m'avait pas vu. Mais ce n'était pas cela le pire, comment, comment est-ce que j'ai fait pour ne pas la voir moi ?! Non mais attendez, divaguais-je à ce point pour ne pas sentir cette présence monstrueuse. Et ce, essayant de me faire discrète en espérant passer inaperçue que je shootais dans une pierre qui n'avait pas à être sous mes pieds, et trébuchais me rattrapant à la rambarde. Chose qui a fait bouger le tout. Relevant mon regard suivis d'un magnifique juron, je souris jaune quand je croisais des yeux d'un bleu glacial. J'étais morte.

-Ah... ha... Veuillez m'excuser Black Rock Shooter-Sama ! Je ne voulais pas vous déranger... Me tuez pas... J'étais juste... Enfin, je ne vous importune plus.

Me penchant respectueusement devant sa éminente personnalité, j'eus une montée de... de rien du tout. Moi qui croyais que j'allais me pisser dessus en la voyant ou alors, fondre en larme en espérant qu'elle ne m'arrache pas la tête, j'étais un peu trop à l'aise en sa présence. Enfin... Dans un certain sens je n'avais pas peur plus que cela de cette gamine, même si je préférais ne pas me trouver là. J'avais un don pour me mettre dans la merde. Pourtant, pourrais-je être contente de l'avoir enfin croisée ? Ce spectre étrange dont la réputation me suivait de loin... Pourrais-je lui poser quelques questi... NON. La survie d'abord. Et sur ce, je lui fis un de mes plus beaux sourires inexistants. Bah ouais, survie ou non, je ne vais pas me mettre à faire la lèche-cul hein, si je crève c'est avec mon éternel micro-sourire ou sans moindre expression. Un soupir lourd et me voilà à me gratter l'arrière du crâne avant de faire un pas sur le coté, et de la questionner du regard. Ouais genre, je peux passer pour poursuivre mon chemin, ou alors elle ne me laissera pas rentrer à Undai sous prétexte quelconque que les insectes qui sortent n'ont plus le droit de rentrer ? Oui, c'était vraiment un don que j'avais de me mettre dans les ennuis.


Feuille de bio - Cristal:
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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Re: T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.   T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas. Icon_minitimeSam 22 Déc - 15:14

Ma vie est une horreur, ma chambre est vide, Kaïla n’est plus là … Je me sens mal et seule, j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de moi, j’ai l’impression de revivre le départ de Strength. Est-ce une punition que je me suis accordée ? Non, j’ai fait ça pour la sauver, si elle était restée avec moi … Elle serait morte à présent. Je suis triste, mais c’est pour son bien … Je veux qu’elle revienne alors que cela ne fait que quelques heures, à peine vingt-quatre heures que je ne l’ai plus vue, sentie … touchée. Kaïla … Pardonne-moi. Tout ce qui était sien n’est plus là, l’odeur des ramens mélangés à la mayo, le bruit de ses jeux vidéos, ses vêtements jonchant le sol … Elle me manque.

Je passe mes journées dehors mais j’ai peur de la voir … Je suis arrivée au point de pister son pouvoir pour savoir quand et où me rendre pour ne pas la croiser. Le bureau d’Ayame est devenu un nouveau refuge pour ma personne, du moins quand celui-ci n’était pas occupé par sa chose et sa personne. C’était déroutant … dégoûtant, assez pour me rendre jalouse … Elle pouvait se permettre sa pute et moi j’avais dû me séparer de mon amie. Dégueulasse. J’étais dégoûtée, tellement que je fis dos à tout cela, me décidant à m’en aller de cet endroit qui devait être mon nouveau lieu. Cherchant en vain un nouveau refuge … seule ma chambre fut assez bien pour ma personne. Pourquoi, même dans cette chambre qui était mienne je ne me sentais plus chez moi ? Parce qu’il y avait un manque, parce qu’elle n’était pas là pour la rendre joyeuse, parce que Kaïla était partie … et que plus jamais elle ne reviendrait.

Avais-je fait une bêtise en lui effaçant la mémoire des souvenirs de ma personne ? Non, j’avais bien fait … Ayame ne lui ferait plus rien, Ayame la laissera vivre. N’était-ce pas l’essentiel ? Si … Mais pourquoi devais-je -encore- souffrir pour une autre personne ? Pourquoi ne serait-ce qu’une fois, pourquoi le monde ne pourrait pas être beau ? La tristesse me rongeait, la solitude m’effrayait … Kaïla, ma douce Kaïla … Rien qu’un toucher de ta part me réconforterait dans mon malheur, mais cela m’est interdit. Je ne peux pas, je ne peux plus …

Et c’est à partir de cet instant que je me suis décidée à écrire, écrire un journal de bord retraçant petit à petit ma vie à ses côtés. Une sorte de cahier que je détruirai quand celui-ci sera fini pour soulager ma peine … ma douleur vive rongeant de l’intérieur mon être. Le manque. Sa personne … c’était horrible, je me l’étais moi-même arrachée … pour la préserver. Seul ce journal incomplet témoignera de notre amitié … de notre amour et de notre vie passée, l’une avec l’autre.

Le commencement … cela se produisit un jour de Mars, elle venait d’arriver à Undai et moi, moi cela faisait déjà une éternité que j’étais enfermée entre ces murs. Tout ce qui se passa n’était pas prémédité, tout ce qui arriva nous permettait notre « début ». C’était un jour ensoleillé que tout a commencé, j’avais fait battre le règlement de Undai contre ma poitrine en punissant deux élèves de la pire des manières possibles. La mort. Elle … elle, elle était là. C’est fou, quand on y pense, c’est en laissant tomber son sandwich que je l’ai remarqué. Satané sandwich hein ? Oui, heureux soit-il au fond des égouts de Undai.

La suite … Notre aventure commença donc sur ce sandwich, fâcheux mais heureux sandwich comme je le disais le long de ce récit. Une sorte d’attirance s’est créé en même temps qu’une amitié naissante … J’ai décidé de la prendre comme élève, c’est peut être à partir de ce moment là que nous sommes devenues vraiment proches, c’est à partir de là que tout a commencé vraiment ? Non, avant … Beaucoup de choses se sont produites, certaines pourvues de rires et d’autres de pleurs … Des moments tristes comme heureux. J’ai été heureuse avec elle, elle m’a fait vivre, connaître le monde sous un autre visage, sans elle je serais restée un glaçon ne s’étant jamais dévoilé à qui que ce soit entièrement. Je l’ai aimé … comme une amie, comme une sœur et comme une amante.

La fin … Notre histoire ne s’était pas finie sous un combat comme on aurait pu le croire, non, celle-ci s’est arrêtée avec des pleurs … beaucoup de pleurs de ma part. Tellement qu’en écrivant ces quelques lignes mes yeux coulèrent encore … toujours et à tout jamais sans doute rien qu’en pensant à elle. A nous. Pourquoi l’avais-je abandonnée ? Pour la sauver. Pourquoi avoir choisis cette alternative ? Parce que je ne suis pas encore assez forte pour la sauver … pour défier celle qui fut ma mère, ma sauveuse, mon maître.


Je ne sais pas d’où cette idée de partir m’est venue, mais j’en avais besoin, j’avais besoin de quitter Undai, de partir de ce lieu et de ne revenir qu’une fois complètement ressourcée. Oui, loin de tout ça, loin de Undai, loin d’Ayame, loin du pouvoir et loin de Kaïla. Un changement total pour me remettre les idées en place, un changement qui me fit souffrir quand je compris que sans pouvoir la vie risquait d’être difficile … Mais mon malheur se fit vite atténué par le quotidien du commun des mortels. Laissant ma gemme à Undai sur le bureau d’Ayame, lui montrant mon départ, j’avais prit le train jusqu’à l’aéroport avec seulement une valise et de quoi « survivre » pendant un bon mois si pas deux. Une simple valise en main, de l’argent en poche et un pays que je ne connaissais pas s’ouvrit devant moi.

Le Brésil m’ouvrit ses portes, moi la petite japonaise ne pétant pas un mot de portugais, ca été la joie. Encore, je parlais quand même anglais … mais tout de même quand on veut être dépaysé complètement on s’enferme dans un petit village et voilà. Et dans ces petits villages, non, ils ne parlent pas anglais. Et si je me mettais à parler Japonais, là … Haha. Ils m’auraient pris pour une sorcière croyez-vous ? Je ne sais pas, mais je me décidais d’aller m’enfermer dans ce pays chaud, étrange mais plaisant. A croire que j’étais en Amérique … mais non, les building étaient loin, mon seul voisin de chambre était un cactus vert et la vieille qui braillait toute la nuit en ronflant comme pas possible. Mais bon, c’était l’endroit idéal pour me ressourcer et oublier ne serait-ce qu’un peu Undai. New York, Los Angeles … Non, la marre, les crocodiles et les brésiliens. Rien que ça, le bruit des taxis jaunes ne vinrent me réveiller à six heures du matin, la foule ne m’étouffait pas … J’étais dans un coin de paradis devant une forêt tropicale et des bestioles dont je ne connaissais pas l’existence. Plaisant … en quelque sorte.

Conclusion ; je me suis fait chier et je me suis ramassée des coups de soleil.

Après ce mois passé à l’étranger, je suis rentrée à Undai rouge pivoine et remplie de brûlures. C’était l’horreur, surtout quand une sorte d’anaconda verdâtre vous saute dessus en mode « t’étais où ?! » Parce que oui, sans cristal, elle ne savait me localiser … Plaisant ? Si vous saviez à quel point. J’ai eu droit à un mois calme, pas de Undai'ens faisant chier leurs mondes, non, rien. Tellement rien qu’après ce voyage je rentrais encore plus déprimée qu’avant. Undai n’avait pas changé, Undai ne changeait pas. Les gens s’étaient tenus à carreaux sous les ordres de la directrice … Tout était normal. Tellement normal que je m’en déprimais de voir ça. Je ne servais à rien n’est-ce pas ? Hum.

Undai … je le revoyais après ce long mois. Les gens étaient restés digne d’eux même et moi pareil, une connerie de leurs parts, leurs têtes sur le sol de l’arène, les combats, les engueulades, le travail de la présidente, celui de la gardienne, les nuits de celle-ci … Moi. Rien n’avait changé alors que pour moi, tout cela n’était plus ce qu’il était, tout … même après tout ce temps … Je me sentais toujours aussi vide. Oui, vide au point de me laisser vagabonder dans les couloirs, espérant intimement de rencontrer Kaïla et de la frôler. Mais en même temps, redoutant de voir son visage devant le mien … C’était fou. Fou, fou, fou. J’étais partie me promener dans les sous-sols cette fois-ci, ce lieu ne me plaisait pas, mais je devais admettre tout de même que c’était mieux que dehors. Ici je ne la croiserai pas, ici j’étais en sécurité de sa présence … Kaïla. Pardonne moi.

Jonchant les murs des sous-sols en retraçant le chemin du doigt en le laissant glisser sur les tubes de fluides de matérialisation, j’arrivais assez rapidement dans le bureau d’Ayame. Labo dans lequel je me souviens avoir passé un bon nombre de temps durant mon enfance, regardant un peu partout les fioles et leurs contenus, je ne faisais que toucher pour finalement me reculer et retoucher pour encore me reculer. Sans but précis, j’examinais, soulevais un sourcil, fis une grimace … Tout ça. Tout ça jusqu’à ce que je me décide de me poser sur la table d’opération, sentant le métal froid m’arracher des frissons et fixant, inlassablement le plafond à attendre … attendre je ne sais quoi d’ailleurs. Mais mon attente fut de court durée quand je vis une tête bouclée se poser au dessus de la mienne dans un gloussement si connu de mon ouïe, fronçant les sourcils en regardant cette femme fatale qui se voulait appeler Dead Master, elle ne laissa plus de temps s’écouler pour briser le silence ;

- Yume-Chan ne sait-elle pas qu’il est dérangeant de la voir traîner dans ce lieu ? Ce n’est pas adéquat à ta personne mon cœur ~ Que fais-tu ici ? Me demanda-t-elle de sa voix mielleuse.

Je ne répondis pas tout de suite, préférant me taire sous la raison de ma venue. Allais-je lui dire clairement « Au moins ici, je ne risque pas de la voir ? ». Non, ce serait trop, et je n’oserai le lui dire aussi ouvertement, mais à croire que je ne dus lui répondre que celle-ci me dit une unique phrase me chamboulant de haut en bas avant de tourner les talons et de partir.

- Si elle doit revenir, elle reviendra et ce jour là, je ne pourrai plus protester … Et j’admettrai qu’elle t’est destinée mon cœur ~

Foutaise, le jour où Kaïla reviendra elle la tuera. Oui, je préférais me dire cela plutôt que me dire « Non mais ça va, elle a dit ça donc ça va ». Et bien non, ce n’allait pas, pas du tout même … Et c’est sous un nouveau coup de blues que je me téléportais vers le pont. Endroit ayant scellé notre séparation à moi et à Kurayami. Me retrouvant au même endroit, je fermais les yeux alors que mes souvenirs me submergèrent encore et encore … me faisant perdre une légère larme que le vent fit vite fait d’effacer. Rouvrant les yeux en humant l’air, je pris place sur l’une des rambardes, les pieds dans le vide, je ne fis que fixer l’horizon me détachant du monde extérieur. Pouvais-je mourir ? Dites … saviez-vous si je pouvais mourir ?

Et là … j’ai pas compris pourquoi ni comment, mais Kaïla se trouvait devant moi, les yeux livides et une expression conne sur le visage. Si je ne connaissais pas ses traits un à un, j’aurais pu croire que ce n’était pas elle … elle avait l’air … tellement sereine, tellement pas elle, tellement différence de ce qui faisait nous. Je la fixais, fixais tellement longtemps que je pouvais déjà percevoir de la gêne sur son visage. « Black Rock Shooter-Sama » ça faisait mal. Très mal et je mis ma main sur mon cœur en signe de douleur tout en grimaçant sans qu’elle ne le voie. Qu’allais-je faire ? Que pouvais-je faire à présent que j’étais devant celle que je voulais tant tout en ayant peur de cette rencontre. Un mois, un mois et je n’en pouvais plus, un mois durant lequel je n’ai cessé de penser à elle, chaque seconde, minute, heure … tout le temps. Son odeur me manquait, son toucher aussi … ses lèvres, non, juste sa présence.

- Kaïla …

Et c’est après ce prénom soufflé que je me levais avant de … de détaler comme un poulet dans le sens inverse de sa personne. Je ne sais pas pourquoi je me suis mise à courir, je ne sais même pas où mes pas me menèrent et je ne sais pas non plus pourquoi elle aussi, me poursuivait. Elle était sensée m’éviter, ne pas m’approcher et ignorer ma personne, mais alors pourquoi me poursuivait-elle ? Ce n’était pas normal, incompréhensible. Arrivant devant le bâtiment du lycée, je sautais de manière à arriver sans plus grande difficulté sur le toit, marchant à la verticale sur la façade du meuble, restant légèrement penchée pour ne pas chuter. Arrivée sur celui-ci, je m’arrêtais pour rependre mon souffle et me poser sur le toit de l’entrée du toit. Assise et le souffle reprit, je fixais le sol de peur de voir arriver sa personne. Non, si je la fuis, elle ne viendra pas n’est-ce pas ? Et bien détrompez-vous.

Il fallait que ce soit normal que je matérialise mon épée quand elle arriva dans mon champ de vision en même temps que je lui sautais presque dessus pour lui faire perdre pieds. Me retrouvant sur elle, la lame sous sa gorge, une expression non pas neutre mais celle d’une personne ne captant rien à la vie se dessina sur mes traits ;

- Que fais-tu ici ? Pourquoi me suis-tu ?! Ai-je donc raté ? Parle, que me veux-tu … Kaïla … Kurayami-San. Tu ne peux pas, tu ne peux pas être près de moi … Pourquoi ?

Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas quand non plus j’ai senti des larmes me perler aux yeux. Mon rubis flamboyant brilla de mille feux en même temps que ma robe de combat s’activa, me détachant de mon uniforme de Undai. Le regard lourd de larmes et les dents serrés, je décrochais ma lame de son cou avant d’enfoncer mon poing dans le sol, à quelques centimètres de sa chevelure. Je ne savais pas bouger, j’étais immobilisée par ma faiblesse, par ma terreur et ce mois horrible que j’avais vécu sans elle. Pourquoi revenait-elle maintenant ?!

- Pars … Non. Reste … Reviens moi …
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MessageSujet: Re: T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.   T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas. Icon_minitimeJeu 27 Déc - 18:45

Rien de ce que j'ai pu croire n'arriva. Non, ce fut tout le contraire, au lieu de me voir tuée ou grillée ou encore ignorée comme le dernier être insignifiant qui a dérangé une personne de haut niveau, rien de tel n'arriva. Et pourtant, quelque chose d'étrange se passa. Avant que je ne puisse me mettre à stresser ou me poser des questions, Black Rock Shooter fit demi-tour sur elle-même et... s'enfuit. Du moins c'est ce que cela donnait comme impression... C'était tellement étrange, tellement qu'un détail tout autant surprenant me sauta aux yeux, tache du rouge sur un tableau vierge, comme si mes rubis étaient attirés par cette couleur morbide. Un simple mouvement, une simple soulevée d'air et l'oreille de cette fille à la réputation aussi grande qu'une montagne, fut dévoilée. La seule réaction que j'eus ce fut de courir derrière cette personne des plus incompréhensibles. Folie de ma part ? Non, c'était cette boucle d'oreille dont je connaissais chaque petit détail, ce cristal enrobé dans un structure fine et de métal. Ces formes que je dessinais depuis déjà un long moment, je les voyais dans ma tête comme si le dessin, ces traits se trouvaient devant mes yeux. Et là, Yume Kuroi avait ce dessin en version matérielle sur elle, sa boucle d'oreille. Son cristal dont je ne comprenais pas pourquoi je le connaissais, pourquoi l'ai-je dessiné. Et c'est sur ces questions que je me mis à la suivre à la trace, passant par le parc, me dirigeant vers les bâtiments principaux à sa suite. Elle courait, je la pistais, sans réfléchir aux conséquences, sans me préoccuper de la peur qui devait me tirailler. À un moment ou l'autre, elle se retournerait et me dégommerait parce que je lui faisais chier à la poursuivre ainsi. Drôle de tableau que cette poursuite peignée dans les murs de Undai. Presque ridicule, si on y regarde de plus près.

Ceci dura quelques minutes, je la vis monter sur le toit, utilisant le mur comme appui. Prise de frénésie totale, je jurais avant d'emprunter un autre passage pour arriver sur le toit. Traversant les couloirs au pas de course, je poussais tout élève se présentant tel un obstacle sur mon chemin. Poussée par la curiosité fatale, j'arrivais rapidement sur le toit, dévalant les escaliers trois par trois. Mais je n'aurais pas dû la pourchasser de la sorte, ou alors, j'aurais au moins dû me préparer à cette confrontation, ce face-à-face avec cette fille que je craignais. Mais rien, je n'ai rien prévu, aucun plan de sauvetage qui pourrait me sortir d'une mauvaise passe. J'y ai foncé tête baissée, et c'est ainsi que je déboulais sur le toit et me retrouvais, le souffle court, à terre sans pouvoir bouger. Paralysée par une peur sourde mais surtout par une lame affûtée sous ma gorge. J'étais mal, et stupide. Surtout stupide.

-Que fais-tu ici ? Pourquoi me suis-tu ?! Ai-je donc raté ? Parle, que me veux-tu … Kaïla … Kurayami-San. Tu ne peux pas, tu ne peux pas être près de moi … Pourquoi ?

Je ne me voyais pas dans un miroir, mais je crois que mon expression du visage se rapprochait grandement de celle de Black Rock Shooter. Désarçonnée, nos yeux plongés les uns dans les autres, je ne savais pas quoi faire, ni dire, ni bouger, ni respirer même. J'essayais de tout cœur à comprendre ce dont elle parlait, mais rien ne pouvait m'aider à trouver réponse à l'énigme. Rien, le néant total tandis que le flot de ses paroles brouillées passait dans ma tête, dans mon cerveau qui essayait d'analyser le tout, en vain. Pourquoi la suivais-je ? Je ne savais plus, c'était une folie que je regrettais sous son épée. Raté ? Raté quoi ? De quoi ? Je ne comprends pas. J'étais tout aussi perdue qu'elle. Elle... Yume Kuroi me connaissait, elle m'a appelé par mon nom. Mais cela ne prouvait rien, tout dossier d'étudiant passait sous ses yeux, je devais en faire partie, cela voulait juste dire qu'elle avait une bonne mémoire... Mais alors, alors pourquoi ne voulait-elle pas que je sois là, pourquoi ? Quoi ?!

- Pars … Non. Reste … Reviens moi …

Après ce mot froid, j'eus voulu lui sortir un 'à vos ordres' comme dans l'armée et puis fuir. Et c'est ce que je fis quand sa lame se dématérialisa et que son poing atterrit à un centimètre de mon visage. En état de choc, je me glissais de son emprise, trébuchai et me relevai tant bien que mal, la gardant toujours sous ma vision au cas où elle voudrait m'attaquer à nouveau. Cette fois, j'y serais préparée et ne me laisserai pas avoir comme le premier amateur arrivant en Seconde. Hors de question... Mais là, là il fallait que je fuisse, que je parte pendant que Black Rock Shooter est dans un état l'empêchant de réagir. La survie. Et sur ce constat me voilà prendre les jambes à mon cou et me diriger vers la porte métallique du toit. Lâchant des yeux sa personne accroupie, j'accélérai et attrapai la pognée de la porte à la volée, sans demander mon reste je l'ouvris et... et m'arrêtais quand ses sanglots arrivèrent enfin à mon esprit paniqué. Pourquoi cette fille pleurait-elle au juste ? Bon sang, j'ai fait pleureur Yume Kuroi ! Elle... Elle allait... Il faut que je m'excuse avant qu'elle ne veuille me supprimer comme quoi je fus témoin de cette scène. En plus... J'étais curieuse.

Déglutissant difficilement, blanche comme un vampire, je lâchais doucement la poignée métallique et me tournai vers sa silhouette, lentement... très prudemment. Prenant ma respiration pour me calmer, je revins devant elle et m’accroupis, faisant attention d'avoir une échappatoire si sa main viendrait m'arracher la tête. Mais que pouvais-je faire à la fin ? Si cette fille voulait ma mort, elle se ficherait d'une défense faible qu'une Première pouvait construire. Quoi que... Fuir était plus facile que d'attaquer. Mais... Quand je vis les larmes dévaler ses joues, ses traits déformés par une peine dont je ne connaissais pas la provenance, mon cœur se serra sans que je ne sache pourquoi cette émotion en moi. Après tout les gens pleuraient, je voyais cela tous les jours, au moins une fois toutes les vingt-quatre heures. Et ce n'est pas pour autant que cela me faisait quelque chose, que cela m'était émouvant. Quel mystère. Mais c'est sans plus de perplexité de ma part que je lui attrapais la main, son poing serré que je touchais pour la réconforter, agissant sans réflexion précédente. Et là... Tout défila.

Flash Back

Bain : Pyon-Kun est aussi pervers que Yume ! Sauf que Pyon est un canard et elle... perverse !
Curry : Y a plus de sandwich dans le frigo, t'as encore tout mangé Yume, bouffonne !
Télévision : Grooo, tu es encore arrivée à l'arrache, tu m'as fait perdre à mon jeu ! Souffre.
Lit : Tu prends toute la couette... Ouais c'est cela, j'ai froid moi !
Chambre : Dors parterre, tu prends trop de place.
Réveil : Yumeeee ! Claque pas la porte, bordel !
Matérialisation : C'est un entraînement cela ? Ou tu veux juste me voir morfler ?
Seins : C'est quoi ce sourire pervers ? Tu regardes où là ?!
Savon dans la gueule : Tu l'as mérité du con !
Black : Cela ne te dérange pas que je squatte ? Et même si oui, je m'en fous, tu me le dois bien.
Rock : Yume, comment vas-tu aujourd'hui ? Tu veux qu'on aille dans le parc ? Oui sans raison !
Shooter : Tu me fais mal... Yume, lâche-moi... Ou je te dégomme !

Black Rock Shooter... Yume... Yume Kuroi... Je... A... Amie ?


Fin flash back.

Ma main serrait si fort la sienne que j'eus mal moi-même à cause de la force que j'exerçais sur son membre. Écarquillant les yeux, je baissais ma tête sur ces doigts blanchâtres et... réalisais que je l'avais instinctivement attrapé sans me outrer du contact, de ce toucher que je détestais. Hoquetant de surprise, je lâchais sa main comme brûlée par ce geste trop proche, je me reculais avec tant de hâte que je m'éclatais les fesses sur le bitume froid, ne pouvant quitter cette fille des yeux. C'était quoi tout cela ?! C'étaient quoi ces flash d'images dont je ne connaissais l'existence ? Perturbée, je bafouillais quelques excuses incompréhensibles, avant de baisser mes yeux sur des tâches sombres sur le sol. Qu'est-ce que... ? Amenant ma main à mon visage, c'est avec surprise que je constatais que je pleurais. Choquée et perdue, je fis disparaître cette trace de faiblesse rapidement de mes yeux avant de porter mon attention sur cette étrange créature. Qui... qui était-elle au juste cette fameuse combattante ? Pourquoi ces souvenirs flous qui ne devaient exister ? Avait-ce un lien avec les rumeurs qui courraient depuis un mois autour de cette « relation fantôme » ? Pâle comme jamais, complètement déboussolée et toujours au sol, rubis rivés sur sa personne, à une distance prudente, je n'avais même pas envie de rire de cette situation dérangeante.

-Je... Désolée, Kuroi-Sama... Cela... Un malentendu !

Voilà le mot magique qui me parvint dans cet esprit embrouillé par tant de choses, au moment même où j'allais défaillir sous l'impuissance de l'instant. Me relevant tant bien que mal, les jambes en coton, j'avais du mal à tenir debout. Un rire nerveux traversa mes lèvres, tandis que je pesais les pour et les contres pour lui exposer mes questionnements. Non ! Non, je ne pouvais pas, ce n'était que mon imagination. J'ai tellement entendu parler d'elle, de soi-disant nous, alors je m'imaginais cela à présent que j'étais en face d'elle. Oui, cela devait être cela, et elle... Elle allait me prendre pour une folle dégénérée, si ce n'était pas déjà le cas. Non... alors pourquoi j'avais si mal ? Pourquoi mon cœur hurlait de douleur ?

-Je vais m'expliquer !

Dépoussiérant mes vêtements, je passais ma main dans les cheveux, m'éloignant encore un peu de sa silhouette. Il fallait que je lui dise quoi, il fallait que je lui donne des bonnes raisons pour ne pas me tuer pour mon manque de prudence et de respect. Je l'ai touché ! L'ai touché ! Vous imaginez le truc ? Déjà que je détestais cela, ce fut tellement spontané que j'en restais malade. En plus elle, pour cela, elle me couperait les mains, j'en étais sûre. Et personnellement je voulais garder mes deux membres intactes. Quoi de mieux que de s'excuser alors ? Voilà. Sueurs froides dans le dos, je n'osais pas bouger, ni me pencher pour accentuer mes dires, ni encore m'approcher. Ni rien en fait, je restais juste là, plantée sur le toit, fiévreuse de tant d'émotions à essayer de trouver quelque chose à dire sans trop bégayer.

-C'est la boucle d'oreille... C'est étrange, je veux dire, je l'ai dessiné plein de fois... Je ne savais pas que c'était la votre, Kuroi-Sama. Enfin. Je voulais vérifier la raison de cela, après tout, je ne vous ai jamais vu, alors pourquoi dessiner cela. Enfin, je croyais que ce bijou sortait de mon imagination, après tout elle ne ressemble en rien aux autres. Alors là, cela m'a fait bizarre de découvrir qu'elle existe... en plus sur vous ! Et les rumeurs... Enfin soit.

Je ne saurais dire si c'était une bonne chose de le lui dire, je ne savais rien du tout, j'étais déboussolée. Mais une chose dont je me rendais compte, c'était de ne pas lui parler de mon imagination, et encore moins des rumeurs planant sur nos têtes. Elle pourrait prendre cela comme une offense à son image d'intouchable, ou pire, éclater de rire sur visage avant de -avec ce même visage inexpressif- raccourcir ma stupidité d'une tête entière. Et rien que pour ma vie, je ne préférais pas pousser trop loin disant mes agissements dans leur plus stricte vérité. Je l'ai suivis, à cause du dessin que je traçais sans connaître sa provenance. Si cette fille pouvait m'éclairer sur cela -si elle le voulait- elle le ferait. Sinon... Sinon, je resterais dans l'ignorance, et tant pis pour moi. Mais alors, pourquoi la curiosité me rongeait à ce point ? Pourquoi j'avais l'impression de la connaître depuis toujours, et surtout pourquoi j'étais trop à l'aise en sa compagnie. Oui, je ne le montrais pas dans mes paroles, mais plus je parlais, plus j'étais détendue, comme si j'étais confiante sur le point que cette éminente personne ne me voulait aucun mal. Si étrange... Tellement que je n'en pouvais plus. Je voulais crier mon état déconcerté, mais je ne le pouvais pas. Pas ici, pas maintenant, et peut-être jamais.

-Ce n'est rien. Enfin, désolée de vous importuner... Je peux, puis-je savoir pourquoi vous pleurez ? Enfin ! Si vous voulez me le dire ! Promis que je ne dirai rien à personne sur ce qui est arrivé là, alors... Ne me tuez pas, Yume-Sama.

Un rire mi-nerveux, mi-plaisantin sortit de ma bouche avant que je ne fasse un pas imprudent vers sa personne, me rendant compte après coup que j'étais peut-être trop familière avec elle. La seule chose dont je voulus être l'actrice, c'était de la saisir par la main et de lui proposer d'aller manger quelque chose. Mais cette idée ridicule s'envola rapidement. J'étais étrange, mes pensées n'étaient guère adéquats, mes gestes encore moins. De la folie. Oui j'étais suicidaire, cela chacun me connaissant de loin ou de près pouvait le constater. Mais, là, je me donnais trop de liberté avec le monstre de Undai, aussi pleinement que j'en plaisantais presque en sa compagnie. Soupirant légèrement, ce n'est que avec curiosité que mes yeux la fusillaient sans plus de discrétion.

-En fait... Nous nous connaissons ? Hah, non, oubliez, c'est impossible après tout.

Faisant des grands gestes des bras pour qu'elle oublie ma dernière question, me voilà à présent gênée. Et c'est avec une pensée meurtrière contre moi-même que je me jurais d'aller me trouer de partout dans l'Arène pour tant de désinvolture, pour avoir montré tant à cette inconnue dangereuse. Si elle ne me troue pas avant bien sûr. Je devais avoir l'air vraiment débile debout là, à gesticuler partout pour finalement soupirer avec un air abattu, et affaisser mes épaules, découragée.
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MessageSujet: Re: T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.   T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas. Icon_minitimeVen 28 Déc - 17:33

La douleur était vive, je me sentais anéantie rien que par sa présence, tout ces moments avec elle balayés pour … pourquoi d’ailleurs ? Pour sa survie ? Pour sa sécurité ? Pour … pour que mon amour ne s’amplifie pas à son égard ? Foutaises. Je l’aimais comme une amie, je l’aimais comme une amante, je l’aimais comme une confidente et comme une élève. Envisager une relation avec elle ? Cela était impossible, dans ce monde … dans Undai, l’amour était banni, seuls ceux qui avaient la puissance de Dieu pouvaient se le permettre. Moi, moi j’étais forte, endurante et tout ce que vous voulez … Mais je restais faible. L’objet d’un maître trop doux pour être abjecte, trop sadique pour être bon. Kaïla, pourquoi être revenue, pourquoi me fais-tu tant souffrir ?!

Les larmes coulèrent à en perdre la tête, le creux de mes mains enfoncés dans le bitume, je me retenais en vain. Tout s’en allait, le stress et la peine de ce mois, tout devait s’extérioriser, parce que … parce qu’après tout, moi aussi j’étais humaine. Je souffrais, j’aimais, je détestais, je tuais et je me vengeais. Mes limites n’étaient peut être pas celles du commun des mortels, peut être que j’avais plus facile pour retenir mes sentiments, mais cela ne voulait pas dire qu’il était impossible de me voir flancher. Oui, Yume Kuroi était Black Rock Shooter mais Black Rock Shooter n’était pas Yume Kuroi.

Je n’osais même pas lever le regard sur sa personne, je n’osais pas ouvrir les yeux et laisser ma vision brouillée par les pleurs regarder le visage sous ma personne. J’aurais aimé l’embrasser, lui dire qui j’étais, lui rappeler, lui rappeler le « nous » que nous étions, lui dire combien elle me manquait … Mais je ne pouvais pas, non … Pas encore et peut être jamais. Oui, je devais me limiter à cela, me taire et la fuir, fermer les yeux et ignorer sa personne, partir et ne jamais revenir ? Je ne le pouvais, Undai était chez moi et nul par ailleurs je retrouverai cela. C’est aussi pour cela que je ne bougeais pas quand elle se dégagea de ma personne, d’un mouvement de recul lui allant comme un gant. Kaïla restait Kaïla et sans ses souvenirs, moi je n’étais plus qu’une Yume Kuroi parmi tant d’autres. Une femme qui … qui jamais n’a été proche d’elle.

- Je... Désolée, Kuroi-Sama... Cela... Un malentendu !

Ca faisait mal. L’entendre m’appeler de ce qualificatif qui me faisait horreur, l’entendre m’appeler par mon nom et non pas par mon prénom. C’était atroce et je crois qu’à ce moment même, mes larmes coulèrent encore plus, dévastée par cette simple parole qui était commune à mon quotidien. Mais l’entendre d’elle … Non, c’était inconcevable, mais je n’avais pas le choix, je devais m’y habituer, quitte à exprimer mon refus maintenant, quitte … à continuer de pleurer comme une madeleine.

-  Je vais m'expliquer !

S’expliquer. Foutaises.

Flash Back

- Kaïla … Kurayami ? Non, pas trop.

Où étais-je encore ? Ah. La salle du conseil, c’était un jour comme un autre que son dossier glissa sous mes yeux. Examinant celui-ci avec un air tout aussi las que j’avais pu afficher pour les cent premiers, je feuilletais sans grande attention les pages présentes devant moi. Cette fille … Commune. Rien de particulier, elle n’avait rien de spécial, rien pour attirer mon attention et surtout … Rien pour qui puisse m’attacher à elle. Elle était le genre de gamine qui vivait chez elle sans sortir, la gosse de riche qui se plaît entre ses murs dont l’extérieur ne chatouillait sa curiosité. Du moins c’est ce que j’avais cru au début, une famille banale … Riche, connue et détestable à ma personne. Je n’aimais pas les bourgeois, c’était ce genre de personne qui ne faisait pas attention aux gens que j’étais. Oui, ils se plaisaient dans le malheur des autres, ils levaient la main pour l’égalité alors qu’une fois le dos tourné, ils ne faisaient que vous enfoncer. Des putains de gens qui ne regardaient pas plus loin que le bout de leurs nez. Ridicule. Détestable à en crever.

- Maaah, Yume-Chan sais-tu que cette enfant arrivera dans peu à Undai ? N’est-elle pas à ton goût mon poussin ? ~

Devais-je en rire ou en pleurer ? La seule réaction que j’eus à l’entente de cette phrase fut de fermer ledit dossier et de le balancer sur la pile des personnes acceptées. Levant les yeux d’un regard mauvais vers ma chère directrice usant encore de mon temps pour passer le sien, je la fusillais du regard alors que celle-ci gloussait comme une dinde - comme à son habitude -. Foutaises. Et puis quoi encore ? Croyez-vous que si je la trompe avec l’enfant qu’elle me tend, elle acceptera ? Le futur qui est mon présent vous répond à la question.

Flash Back End

-C'est la boucle d'oreille... C'est étrange, je veux dire, je l'ai dessiné plein de fois... Je ne savais pas que c'était la votre, Kuroi-Sama. Enfin. Je voulais vérifier la raison de cela, après tout, je ne vous ai jamais vu, alors pourquoi dessiner cela. Enfin, je croyais que ce bijou sortait de mon imagination, après tout elle ne ressemble en rien aux autres. Alors là, cela m'a fait bizarre de découvrir qu'elle existe... en plus sur vous ! Et les rumeurs... Enfin soit.

Flash Back

- T’as vu ? J’ai fait moi-même la monture.

Nous étions dans notre chambre, assise sur le lit je lui montrais les quelques esquisses que j’avais faite pour l’armature de mon cristal. Collée presque à elle en lui criant dessus mon enthousiasme, je n’attendis guère un instant de plus pour retirer ledit bijou de mon oreille pour lui montrer le résultat final. Oui, j’avais créé et dessiné moi-même la forme de ma boucle, voulant quelque chose d’unique m’empêchant de la perdre une fois de plus. J’avais passé au moins quelques jours pour créer le métal, utilisant la gravure pour assouplir les traits tout en demandant de l’aide à quelques connaissances d’Ayame pour créer la base de ma matière métallique. Je ne sais pas pourquoi cette forme, je ne sais pas non plus pourquoi je m’étais amusée à en faire une sans matérialisation alors que d’un simple clique, cela serait apparu dans mes mains. Peut être pour l’authenticité, un objet qui ne se détruira pas, baigné dans l’argent fondu et l’ardeur de mon travail pour un résultat lisse et admirable. Oui, j’en étais fière.

- Si, si ! C’est moi qui l’ai fait ! Tu veux une preuve ?!

Ma preuve … Pff.

Flash Back End

-Ce n'est rien. Enfin, désolée de vous importuner... Je peux, puis-je savoir pourquoi vous pleurez ? Enfin ! Si vous voulez me le dire ! Promis que je ne dirai rien à personne sur ce qui est arrivé là, alors... Ne me tuez pas, Yume-Sama. En fait... Nous nous connaissons ? Hah, non, oubliez, c'est impossible après tout.

Il fut un mois durant ma vie à Undai où la peur m’envahit, il fut un mois entier où seul Kaïla pouvait m’approcher … La seule à qui je pouvais faire confiance, la seule à qui j’exprimais ma tristesse ouvertement, espérant ainsi consolation en vain. Ce mois fut celui de ma perte de pouvoir, le plus atroce, le plus dramatique … Le plus, dévastateur. Me demander la raison de mes larmes ? Foutaises. Je pleurais pour elle, avec elle et encore … à cause d’elle. Voilà la réponse que j’aurais pu lui taper dans la gueule mais mes sanglots, bien qu’ils se calmaient restaient trop puissant pour que je ne puisse articuler. Oui … Pitoyable n’est-ce pas ? Je ne doute pas de votre avis sur la question et encore moins de votre réaction, moi la fille la plus effrayante de Undai en dehors de ceux qui connaissent Ayame, se retrouvait à pleurnicher devant une fille qui a oublié qui j’étais ? Indignant. Dans quel monde vivais-je ? Où étais-je pour devoir subir tout cela ?!

« Moi je sais. » Non, je refuse de t’entendre, je refuse de me faire consumer par toi, tu es en moi et tu es ce que je ne veux pas. « Moi je sais. » Non, tu ne sais rien ! Non, tu ne peux pas, tu vas la tuer, tu vas me la retirer, tu vas me détruire encore et encore, pars … pars ! « Moi je sais. » Rien, n’y songe même pas, ne sors pas, je viens pas, laisse moi ! « Moi je sais. » Je refuse !

Ma tête me faisait mal, mes larmes s’étaient arrêtées alors qu’un torrent de puissance émanait de ma personne tel un flux de matérialisation exécrable virant de mon bleu naturel vers le noir sombre des songes de mon esprit. Mon corps se déchirait dans une douleur monstrueuse, je hurlais en moi ne sachant exprimer plus rien à l’extérieur. Aucunes larmes ne percèrent plus mes pupilles, aucuns sillons ne se formèrent alors que je sentais mon corps se lever, ma robe de combat s’activer, ma flamme à mon œil se réveiller. Tout changea, ma vision était brouillée jusqu’à ce que je ne vois plus rien, c’était … je ne sais pas. Ce n’est que quelques secondes après que je sentis quelque chose … un pressentiment disant que … que rien n’allait plus. Ma flamme devint mauve, ma robe se changea. Kaïla, enfuis-toi !

Un instant, peut être deux, peut être trois et je me réveillai. Le corps de Kaïla sous moi, du sang dont je ne connaissais la provenance, une douleur vive aux côtes et un regard vitreux. Par réflexe, je me reculais, ne sachant quoi et ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Avais-je fais quelque chose ?! Insane … Non, « Moi je sais. » Non ! Mon bras se levait, près à abattre ce qu’il semblait être une batte entre les deux yeux de mon ancienne élève. Mais j’arrêtais, arrêtant tout, tout, tout. Ma robe reprit sa forme, la flamme retourna dans mon œil bleuté, tout … Pourquoi ? Qu’était-ce ?! Prenant ma tête entre mes mains en me reculant vivement de Kaïla, je la regardais de haut en bas, examinant son corps de peur de voir une quelconque blessure vive me sauter aux yeux. Rien, elle n’était pas … si, mais pas trop. Assez pour vivre et surtout, assez pour ne pas aller chez Akiha !

- Pars. Ne me regarde pas, ne me parle pas, ne me touche pas et ne te présente plus jamais devant moi. Toi et moi c’est du passé, c’est fini entre nous.

C’était froid. Terriblement et sans doute assez pour que je me téléporte ailleurs dans un claquement de doigts. Je ne savais pas ce que je lui avais fait, mais sans doute assez pour qu’elle ne vienne plus me voir. Essayerait-elle de me retrouver ? Ma chambre est toujours … un peu la sienne. Ses affaires du moins celles que j’ai tenu, son toujours là bas. Kaïla, oseras-tu me dire un jour, ce que je t’ai faite aujourd’hui et ne serait-ce qu’après … poseras-tu encore tes pupilles sur moi ?
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MessageSujet: Re: T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas.   T'es qui ? Ah, tu me connais ? Moi, je sais pas. Icon_minitimeDim 30 Déc - 1:38

Parfois, nous ne savons prévoir la réaction d'autrui. Parfois, son agissement nous reste obscur du début jusqu'à la fin. Parfois, même une personne ayant beaucoup d'expériences en la matière, ne comprennent pas pourquoi, ni comment. Il était encore plus compliqué de savoir ce que l'autre allait faire quand cet être était un inconnu. Faut-il que l'autre soit une connaissance pour pouvoir le déchiffrer ? Non, pas forcément, l'être humain est si étrange que souvent, il devient quasiment imprévisible. Évidement, il est plus facile de prévoir ce que va faire une personne connue par rapport à une situation, en tout cas c'est plus facile que d'être confronté à un étranger dont on ne connaît rien. Mais où est la vérité quand nous somme psychologue ou expert de l'esprit humain ? Difficile à dire, je pense que cela dépend de la personne prise sous les feux de l'analyse cérébrale. Personnellement, je n'étais pas une personne difficile à comprendre... Si ? Peut-être un peu avec mon changement d'humeur incompréhensiblement surprenant... Mais à part cela... Non, non, je ne parle pas de ce sujet de personnalité pour décrire ce que j'étais. Ce qui me consiste est mien, je ne vais pas m’analyser, il y a un millier d'autres personnes que cela amuserait pour passer le temps.

Yume Kuroi. Cette inconnue à l'esprit indéchiffrable. Voilà sur qui et sur quoi, je devais soumettre un rapport détaillé dans le bref délais du temps que j'avais devant moi. Quel temps... Quelle analyse... J'étais perdue dès que j'ai décidé de ne pas m'enfuir et lui faire face, lui parler, l'aborder comme la dernière des idiotes. Aurais-je oublié dans quel monde nous vivions ? Undai, rempli de fous, d'imprévisibles personnes assoiffées de sang. Et là, j'étais tombée sur la pire d’entre elles, celle qui pouvait te tuer pour un 'oui' ou pour un 'non'. J'étais imprudente de la poursuivre, de lui adresser la parole après qu'elle m'eut attaqué. Sa première action de combat contre ma personne... Je l'ai mal interprété, j'aurais dû me douter que cela fut un avertissement. Une mise en garde dont je n'ai pas saisi la subtilité et maintenant, je le regrettais... Quoi que, il ait fallut un temps... une fraction de seconde pour que je comprenne que ma vie était en danger tant que j'étais à la portée de Black Rock Shooter.

La suite des événements se passa vite... Terriblement vite au point que je ne saurais -moi-même spectatrice aiguisée- décrire le tout en détails. La première chose ? Ce fut cette onde de puissance qui se propagea sur tout le toit et, dans son centre, une Yume Kuroi en robe de combat effondrée au sol. À ce moment, j'aurais dû me reculer, m'éloigner et donc, agrandir la distance entre elle et moi, mais je ne l'ai pas fait. Pourquoi ? Je n'eus pas l'occasion pour. Ensuite, une aura plus monstrueuse s'échappa de cette fille, une énergie maléfique qui transforma le flux de matérialisation doux en quelque chose de mauve et repoussant. À ce stade, je n'aurais pas pu décrire la robe de combat de cette fille, non, là, j'ai dû me battre pour ma vie. Parce que, dès qu'elle souleva son regard devenu sombre, j'ai su qu'elle voulait ma mort. Il n'y avait même pas besoin de se poser de questions existentielles, non, juste se défendre. C'est ainsi que presque inconsciemment, ma robe de combat apparu sur mon corps, l'épousant à la perfection me procurant un semblant du sentiment de protection et sécurité... Vainement. Quoi que, maintenant que j'y pense... Cela m'a peut-être sauvé la vie ? Ou alors non...

Le début du combat fut la fin en même temps. Black Rock Shooter complètement déchaînée, matérialisa une arme dont je sentais la puissance à mille kilomètre à la ronde. Mon premier réflexe fut de me défendre, chose compliquée quand je ne jurais que par l'attaque. Et ainsi, mes cercles métalliques en protection, j'essayais de ne pas perde pied sous la puissance du coup occasionné. Mais rien à y faire, ses armes passèrent à travers mes défenses comme dans du beurre. Entre éviter ses attaques et matérialiser des armes, je n'avais même pas le temps de réfléchir. Et tout cela, ne dura que quelques secondes entre ma première barricade brisée et ma Silver Sword partie en fumée. Une attaque plus puissante et me voilà voler à l'autre bout du toit, la tête en sang sous le choc, mon corps endolori par des coups précédents. Et là, une lame noire qui faillit me décapiter d'un mouvement net et précis arriva à toute vitesse. Je n'avais plus le temps, juste fermer les yeux se présenta comme solution à mon désarroi. Mais même cela, il m'était impossible de le faire...

Mais, au contraire des prévisions, j'eus une chance étrangement invraisemblable qui se dessina quand l'arme de mon adversaire se dématérialisa... et quand Yume-Sama s'est mise à hurler, à se blesser elle même pour que son corps arrête. Je ne comprenais rien, je la voyais se débattre dans son propre flux, de matérialiser et dématérialiser ses différentes robes de combat. Et, au lieu de fuir, j'étais paralysée. Un seul mot soufflé dans une respiration courte :

-Insane.

Ce nom, cette appellation, je l'ai entendu tant de fois, tant d'histoires macabres tournaient autour de cette apparition monstrueuse. Yume Kuroi, quand elle se transformait en mode Insane, devenait un monstre sans loi ni foi qui détruisait tout sur son passage. Tout, ne faisant pas la distinction entre le bien et le mal, entre l'ami et l'ennemi. Un état imbattable qu'il fallait fuir... Mais ce n'est pas cela qui me bloqua, non pas cette apparence qui voulait ma mort, mais plutôt un souvenir lointain. Kobe... C'est là-bas. Là bas j'ai vu Insane pour la première fois, Pyon-Kun... C'était cela. Ce souvenir m'apparaissait clairement devant les yeux tandis que Black Rock Shooter perdait le combat contre cette force monstrueuse et que le mauve revenait à la charge. Oui, Yume... Yume, je la connaissais. Insane... Izaya... Avec Izaya aussi... Ce monstre est apparu et a faillit me tuer, pour la deuxième fois.

Tout cela, je le connaissais. Cette aura meurtrière, ce danger, cette impression de voir sa dernière seconde défiler, cette peur qui grognait au fond de mon corps. Yume... Comment... ? Et pourquoi ?! Ma tête me faisait affreusement mal, et c'est sous des grimaces de ma part et cris de rage ou désespoir de Kuroi, que tout se déroula en un clin d’œil. Elle qui m'attaque, moi qui esquive, elle qui double de vitesse ne voulant que ma mort, moi qui n'arrive plus à matérialiser n'ayant pas le temps, elle qui passe sa lame à travers mon corps, moi qui arrive à dévier l'épée de ma main mais pas complètement. La douleur qui me tiraille, le sol sous mon corps, Insane au-dessus. La rage, le sang. La fin.

Je pouvais me débattre, je pouvais la ruer de coups, rien à y faire, elle était intouchable tandis que je me consumais dans sa puissance inhumaine. Mes yeux dans les siens, ma tête qui m'envoyait des images qui n'avaient rien en rapport, ma paralysie de peur et du savoir flou. Et elle, elle qui allait me tuer avec son arme. Elle dont les mains s’abaissait pour me donner la mort. Yume Kuroi et sa énième victime morte sans véritable raison... Une raison ? Il y en avait certainement une, mais j'avais encore dû mal à la discerner lucidement. Je me disais que je n'allais plus jamais avoir l'occasion d'y réfléchir quand, tout à coup, l'arme s'envola. Yume se releva et parla.

- Pars. Ne me regarde pas, ne me parle pas, ne me touche pas et ne te présente plus jamais devant moi. Toi et moi c’est du passé, c’est fini entre nous.

Je tressaillis, toujours au sol, ne sachant bouger d'un poil. Yeux écarquillés et rivés sur elle, je n'eus le temps de réagir qu'elle disparut après ces paroles glaciales. Quand sa puissance s'envola du toit, je me laissais tomber au sol, respirant de toutes les forces de mes poumons, regardant le ciel grisâtre. J'ai survécu. Mais j'ai survécu parce qu'elle le voulait. Je... Je ne pouvais pas rester ici, pas dans mon état. Quand un bruit me parvint au loin, je me relevais tant bien que mal, boitillant tout en tenant ma blessure au flanc d'une main et allai m'installer dans une partie du toit un peu cachée de la grande étendue. Là-bas, je m'assis et me posai contre le mur métallique dans mon dos. Tranquillement installée, à l'abri des regards, je procédais à soigner ma blessure -mes blessures poisseuses de sang- grâce à la matérialisation. Doucement... Je n'avais plus beaucoup de forces et je n'étais pas trop douée en soins. C'est pour cela que je décidais de m'occuper des plaies les plus graves avant d'abandonner le reste et de me plonger dans une semi-liturgie...

Ma robe de combat m'a sauvé d'une mort encore plus soudaine. Insane... Oui, Yume Kuroi était avec moi à Kobe... Pourquoi ? Pourquoi donc... Un entraînement oui... Oui voilà ! Je le lui ai demandé, mais je ne saurais dire dans quelles circonstances. Pyon, le canard en plastique, il existait. Black Rock Shooter était mon professeur, c'était pour cela que des rumeurs planaient sur nous. Mais je ne comprenais pas pourquoi notre contrat de prof/élève s'est arrêté. Undai ou une dispute ? Je rageais contre mes souvenirs trop flous pour que je m'en rappelle ! La fureur ne m'aidait pas, et les derniers mots de cette fille non plus. « Toi et moi c'est du passé... ». Donc oui, elle savait autant que moi que nous avions un jour, connu l'une l'autre. Alors pourquoi je m'en souviens que par bribes ?! Bordel.

Flash Back

Je marchais tranquillement dans le couloir quand un combat éclata dans une des classes devant être vide, à la base. Jetant un clin d’œil dedans, je levais un sourcil indigné quand je vis deux étudiants s'attaquer à une fille. Le sentiment de justice me régissant, je les interpellais. Ils se tournèrent et j'ai pu constater qu'ils étaient de Première, il y avait même un qui était dans ma classe, tandis que la fille, pauvre Seconde tombée sous le courroux de deux monstres. Évidement, je matérialisais ma robe et leur demandais de dégager, tandis que l'un voulait m'attaquer. Mais l'autre -celui de ma classe- l'arrêta sous une parole :

-Non, c'est Silver Sword, l'élève de Black Rock Shooter-Sama. Elle va nous butter. On part.

Un sourire sur les lèvres, mon épée brandie, le regard meurtrier, j'ai échangé quelques coups avec le premier des deux garçons, avant qu'ils partent tous les deux et que je dise quelques mots cruels à la gamine se faisant martyriser. Ce jour là... J'ai juste roulé des yeux quand ces stupides gars me comparèrent à Yume Kuroi. C'était difficile d'être son élève, il fallait que je sois toujours à la hauteur, surtout contre des gens voulant me défier pour cette raison...


Fin Flash Back.

Je fixais le lointain, perdue dans les songes. Yume Kuroi était une amie. Ou alors, elle me tolérait assez pour m'entraîner. En tout cas, nous avions une histoire commune, même si je ne saurais donner plus de précision. Alors pourquoi m'a-t-elle attaqué aujourd'hui ? Pourquoi me dire de ne plus jamais lui adresser la parole ? Pourquoi tant de haine... Et surtout, pourquoi je ne pouvais placer mon doigt sur la raison de tout cela ? Je ne saurais dire, mais au fond, mon cœur me hurlait à la trahison. Oui, je me sentais trahie, vulgairement jetée dans les limbes de l'oubli pour effacer quelque chose d'important.

J'allais tout découvrir. J'allais prêter l'oreille aux dires des autres, j'allais mettre tout ce dont je me rappelle d'elle quelque part pour mieux recoller les morceaux. Si elle voulait me tuer au point de déclencher Insane, il y avait certainement une raison, cela aussi j'allais la découvrir. Au fond de moi, je sentais que cela dépassait le stade d'une simple camaraderie tournant en dispute pour une futilité... Merde. J'avais marre de savoir tout mais en même temps rien. Yume, que m'as-tu fait au juste ? Yume, nous étions amies, je le sais. Je le crois du moins.

-Yumeeeeee !

Non. Non. Si elle m'a dit de l'éviter, j'allais le faire. Oui, plus jamais je ne croiserai son chemin, plus jamais je ne lui demanderai rien. Non, je ne voulais pas mourir, autant me tenir au loin de ce spectre du passé flou. Mais le jour où je comprendrai, où je découvrirai ce qui nous liait. Ce jour là...

END
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