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 La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !

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Kaïla Kurayami
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Kaïla Kurayami

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MessageSujet: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeSam 6 Avr - 22:07

L'horreur. J'en avais marre, mais c'était fort étrange, parce qu'en même temps j'étais contente. Quel paradoxe n'est-ce pas ? J'étais mitigée entre deux réalités qui ne se complémentaient en rien. D'un coté, j'avais un stupide emplois du temps passant par rester à la maison en compagnie de Yume, et aller chez Akiha pour mes exercices afin que je puisse remarcher normalement. C'était terrible, je ne supportais me voir ainsi à faire des efforts pour une chose devant être élémentaire à tout humain. J'étais dégoûtée d'imposer... de m'imposer la présence de cette fichue blonde trop patiente à mon goût, trop enthousiaste à me fournir son aide. Je me fichais pas mal de savoir pourquoi elle était si aimable, peut-être c'était à cause de ma chère Yume qui me suivait à la trace exécutant mes demandes tels des ordres absolus, mais en tout cas, je n’en étais pas moins frustrée. Parce que je ne pouvais lui dire clairement ce que je pensais surtout en présence de mon amie, ce qui, d'autant plus, m'énervait. C'est dans cette ambiance hostile que je passais mes deux semaines de vie après la mort, n'ayant le courage de faire face au monde de Undai. Non, je préférais reprendre des forces et être complètement fonctionnelle pour me familiariser avec mon mode de vie d'avant... avant, je ne pouvais même pas aller m'exercer à la matérialisation ou encore aller en cours, j'avais l'impression de rater des moments importants de ma vie en tant que Terminale. La matérialisation ? Je pouvais à nouveau me prêter à cet art, même si j'avais encore l'impression que ce qui me gorgeait d'énergie était étranger à ma personne. Mais peut-être que ce n'était qu'une impression due à l'accroissement de mon pouvoir ? J'en sais rien, mais je comptais me familiariser avec dès que je saurais marcher.

Parlant de cela, je me débrouillais de mieux en mieux, même si je ne voulais me l'avouer sous mon caractère explosif. Mes séances se passaient relativement bien entre des « me touche pas » et des réponses du tac au tac « ce n'est pas comme si je ne t'avais jamais touchée ~ ». Ce qui tournait souvent au vinaigre et me rendait d'une humeur infernale. Pauvre Yume qui devait se taper cela avec son désintéressement naturel. Au moins voilà un trait de caractère qu'elle possédait qui lui rendait faveur dans des situations telles que celles-ci. Quoi qu'il en soit, j'allais mieux, je savais me mettre debout et faire quelques pas -difficilement- pour me déplacer. Ce qui était une bonne chose en soit, maintenant il ne me restait qu'à l'améliorer. J'en ai marre. Et la chaise roulante dans tout ça ? Toujours là à m'attendre quand j'en avais besoin -souvent en somme. Je n'avais même pas envie d'aller dans l'Arène -où je pouvais marcher- tellement j'étais déprimée. Et qui dit déprimer, dit chiante à souhait.

Me faisant réveiller par un bruit qui m'énervait, je grognais en repoussant doucement la masse sur moi. Me redressant dans le lit de ma chère colocataire, j'attrapais mon portable vibrant sous mon coussin, un soupir, un autre, un œil qui s'ouvre mieux, l'autre qui s'écarquille et me voilà grimacer en essayant d'avoir la voix la plus naturelle possible dans ce « Allô » dit à l'encontre de ma mère. Génial les parents qui appellent tôt le matin un dimanche, surtout. Sortant du lit tant bien que mal, la main avec le portable collée à mon oreille, je jurais silencieusement en enjambant le corps de mon amie qui n'avait l'air de vouloir se réveiller. Tant mieux, je ne désirais guère qu'elle émerge pour si peu. « Chérie ! Je m'inquiétais, tu ne répondais pas aux appels. » Sans blague, j'étais un peu dans le coma sur une table d'opération et maintenant je ne sais même pas marcher, je me demande quelle tête tu ferais si tu me verrais en chaise roulante, c'est ce que je voulais dire, mais à la place seul un « Désolée, Okasan » qui sortit de ma bouche. « Ah, les jeunes de nos jours, et comment tu te portes sinon ? » Hum. Mal, bien, enfin soit ! « Tout va bien ! Otosan et toi ça va ? » Effectivement, cela faisait un long moment que je n'eus le plaisir de les voir avec mes cours et tout ce qui s'en suivit. « Oui, oui... Est-ce que tu... » Coupé par mon « Merde, elle a encore laissé son portable au sol ! » Ce qui s'en suivit après que j'eus roulé sur le cellulaire de mon amie ? Haha, des questions de la part de ma mère très inquisitrice, bien évidement. Entre ses demandes de savoir qui était cette « elle » et pour finir que je lui dise que … que quoi d’ailleurs ?! Que je pionçais dans la chambre de mon amie avec qui je couchais ? Haha… Non, mais elle, elle l’a capté comme ça par je ne sais quel miracle. Ce qui se finit par mon visage plus que rouge, des regards brefs sur mon amie endormie et un « une fille... mon dieu, ma chérie, c'est surprenant. Elle est jolie au moins ? » Oui, oui, c'est Yume Kuroi, tu l'as déjà rencontrée, haha. Bon sang, je n'étais jamais autant gênée qu'à cet instant. Mais ce qui me surpris le plus ce fut à la fin de la conversation une parole qui -je ne sais pourquoi- me rendit plus qu'heureuse d'avoir des parents tels que les miens. « Tant que tu es heureuse, c'est ce qui compte, ma chérie. Bien ! Je veux te voir aujourd'hui à Kobe ! Emmène ton amie... petite amie avec toi ! À tout de suite, nous t'attendons ce soir. » Pardon... Bip. Raccroché. Et moi ? Hurlant à l'appareil un « QUOI ?! » digne d'un cri de guerre. Laissant mon bras ballant par dessus l'accoudoir de ma chaise roulante, je soupirais de lassitude et de soulagement en même temps. Au moins, maintenant, mes parents étaient au courant pour Yume, ils l'acceptaient parce que après tout ils s'inquiétaient déjà que leur fille chérie ne connaîtrait jamais l'amour à cause de sa phobie du toucher, ce qui en vue de la situation, les soulagea. Mais aussi, à présent, ils savaient que j'eus des problèmes de santé mais que je m'en suis remise, alors ils voulaient à tout prix me revoir. Quoi que... Ce n'était pas juste, vu qu'une certaine sale blonde s'était déjà chargée de les appeler au cas où. Ha... ha. J'en ai marre. Mais le pire c'était certainement le fait qu'ils voulaient que je sois à Kobe ce soir, je me demandais juste pourquoi. Pour rencontrer Yume ? J'avais déjà peur pour elle, en vue de l'insistance et du caractère de ma chère mère. Mon père ? Il risquait encore de se retrouver plié en deux pour se faire excuser du comportement de son épouse et puis partir avec moi quelque part dans la maison laissant les deux femmes discuter.

Râlant comme pas possible, je poussais mon siège vers le lit où la marmotte continuait à ronfler. Comment faisait-elle d'ailleurs ? Soupirant lourdement, je l'attrapais par le bras et la secouais un bon coup avant de la tirer en dehors du lit dans un bruit sourd quand elle atterrit au sol. Poussant d'une main les roues de ma chaise, je lâchais son corps de l'autre avant de rouler vers la salle de bain, n'oubliant pas de donner quelques indications à mon amie -enfin- éveillée.

- Debout. Bonjour. Tu veux bien me couler un bain ? Et aussi, tu saurais chercher un sandwich au poulet pour moi dans le resto des dortoirs ?

Parce que oui, il n'y avait plus rien dans le frigo à force que je squatte la chambre sans en bouger plus de deux heures par jour. Et oui, j'aurais du mal à me déplacer dans les couloirs bondés d'étudiants menaçants à chaque coin. En plus, je ne sais pourquoi, mais Yume était fort serviable ces derniers temps -ce qui ne me déplaisait pas, bien au contraire- alors avec mon caractère assez mesquin, j'en profitais un peu. Soupirant dans la salle de bain, j'attendis que mon amie se reprenne en main et vienne me rejoindre. Mon coude soutenant ma tête, moi à moitié débraillée, j'attendis plongée dans mes pensées jusqu'à ce que j'entende l'eau couler. Sortant de mes idées des scénarios catastrophes, je souris à Yume en lui demandant un baiser.

- Bisou. J'ai quelque chose à te dire... Je dois être à Kobe ce soir, sinon ma mère va me tuer. Et elle veut que toi aussi, tu viennes, Yume.

Grimaçant doucement en m'excusant presque de ce dérangement, je me gardais bien de lui expliquer la nature de cette demande expresse, et encore plus de lui dire qu'elle était officiellement ma petite amie pour mes géniteurs et cela pourquoi ? Parce que j'ai sorti à ma mère que j'ai trouvé l'amour de ma vie pour qu'elle arrête de ma rabâcher les oreilles avec ce sujet m'insupportant. Sauf que ça a pris une toute autre tournure d'où la raison de cette petite amie officialisée. J'en ai marre.
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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeSam 6 Avr - 22:14

Chaud … il faisait chaud aujourd’hui. Oui, très chaud. Oui, très, très chaud. Non, je ne m’extasie pas sur le mot chaud, mais je veux vraiment vous décrire la canicule du jour, tellement que je me cherchais un endroit frais. En vain, la chaleur nous éblouissait tellement que même à l’ombre, nous brûlions. C’est donc d’un pas explorateur, que j’essayais vainement de me trouver un abri contre le soleil, traçant mon chemin dans Undai, je me retrouvais bien vite dans la forêt. Serait-ce possible que je me trouve un coin paisible là-bas ? Peut être … Allons voir. Et c’est donc ce que je fis, marchant rapidement dans ce lieu, il ne fallut guère longtemps pour que je me trouve enfin la raison de ma venue. Me posant contre un arbre où son feuillage me gardait … là où le soleil ne m’agressait pas. Fermant les yeux, je soupirais d’aisance … La fatigue. Étais-je fatiguée ? Oui. Non … Ah. Oui. Et c’est donc sur un dernier oui, que je m’assoupis. Le plus étrange dans tout cela, c’est que je me voyais dormir, mais genre, je suis là à côté de moi, et je me vois pioncer avec des insectes qui grouillent partout. Si ce n’était pas moi qui étais allongée devant moi, je crois que je me serai shootée dedans. Non mais imaginez si une araignée me monte dessus pendant que je dors, que se passerait-il ?! Je meurs. Frissonnant à cette idée, un voile noir se dessina sous mes yeux alors que j’entendis des pas s’approcher dans ma direction.

- Haha …

Fronçant les sourcils en sentant mon corps devenir plus lourd, plus attiré par la gravité, je ne bougeais pas. Pourquoi ne me réveillais-je pas ? Tout simplement parce que je n’y arrivais pas … Quelque chose, quelque chose me retenait de sortir de ce rêve. Parce que je rêvais là, puisque je m’étais vue dormir … Non ? Dieu, je ne sais pas. Soit, arrivant je ne sais où ce fut une douleur au poignet que je ressentis alors que le froid envahit mon corps, la tête penchée vers le bas, ce fut dans un gémissement de douleur que je me réveillais. Ouvrant un œil, puis l’autre, je blanchis.

Douleur. Le sol. Ce fut la première chose de mon réveil forcé, assoupie et enfermée dans un rêve des plus torrides, je retombais sur terre de la meilleure des manières possibles. Les dents les premières dans le parquet, ce fut un râlement inaudible que j’essayais d’exprimer dans un semblant de redressement. En vain. Jurant tout de même en déviant ma tête sur la gauche, je blanchis. Mon … mon téléphone ?! Et qu’avait-il donc pour que je sois à la limite d’une crise de larmes ? Écrasé, broyé, cap-ut. M’approchant de celui-ci à quatre pattes, je le pris en main et … mourus. Il ne fallut qu’une petite pression de ma part pour que l’écran ne se fissure encore plus qu’il l’était et que le vibreur se mette en marche. Dieu … j’allais tuer la personne qui … qui, qui ?! Kiki. Kaïla, Kiwi, saloperie de merde en chaise roulante.

- Debout. Bonjour. Tu veux bien me couler un bain ? Et aussi, tu saurais chercher un sandwich au poulet pour moi dans le resto des dortoirs ?

Et encore, si ce n’avait été que ça, mais non ! Madame m’ordonne encore des choses ! En quel droit ?! Tout simplement parce que j’étais aux petits soins avec sa personne depuis « son accident mortellement grave ». Soupirant en me redressant complètement, je suivis ses roues jusqu’à la salle de bain, passant une main sur mon visage en n’exprimant rien, j’ouvris instinctivement l’eau avant de me laisser choir sur la cuvette fermée. Mourir, dormir, pourquoi devais-je me réveiller si tôt un dimanche ?! Haha. J’en sais rien, mais je ne risquais pas de tarder à le découvrir. Kaïla était devenue … si méchante depuis son réveil, entre nos visites chez Akiha et sa manière si abjecte de s’adresser à ma personne, je crus voir en elle une deuxième Ayame, mais en mode t’es mon esclave et rien que ça. Effrayant. Et le pire dans tout ça ? C’est que j’obéissais. Non pas sans réfléchir, mais j’exécutais n’importe laquelle de ses demandes, il n’y avait qu’à prendre comme exemple sa demande de hier ;

Nous étions tranquillement dans les bras l’une de l’autre, blottie contre son corps chaud je ne pouvais que jouir de cette proximité. D’un mouvement sec je me retrouvais sur le sol, quittant le sofa qui m’avait accueilli avec une place aux côtés de ma chère amie. Incomprise de cette situation, je m’étais redressée pour connaître la raison de ce refus si soudain. Quel fut-il? Avais-je malencontreusement blessé Kurayami dans un faux mouvement ? Lui aurais-je fait à ce point mal pour qu’elle me jette aussi violemment ? Non. La réponse était simple, madame avait faim, et comme je n’avais pas été capable d’entendre les signes émis par son ventre, elle avait dû me le montrer explicitement en me virant de mon nid d’amour. Et encore, si ce n’était que ça -déjà que c’était beaucoup-, madame voulait un plat spécial ! Plat que l’on ne trouvait qu’au centre commercial de Undai. Serviable comme jamais, j’ai accepté d’aller lui chercher ses vouloirs, la laissant glisser par la même occasion la liste des jeux qu’elle voulait, je capitulais. Revenant donc avec les courses de sa majesté, qui fut celle que je retrouvais devant un bol de nouilles, tout simplement parce que j’avais été trop lente ?! Soit, j’allais la crever à coup de fourchette. Cette femme était un tyran lorsqu’elle était affamée et dépourvue de moyens, pour accomplir ses desseins. Monstre.

- Bisou. J'ai quelque chose à te dire... Je dois être à Kobe ce soir, sinon ma mère va me tuer. Et elle veut que toi aussi, tu viennes, Yume.

Me retournant après avoir fermé l’eau, je la regardais un instant incrédule. Kobe ? Nous portons à Kobe ? Pourquoi, pourquoi et pourquoi ? Parce que encore, que ses parents veuillent la voir, je comprends, mais que ceux-ci veulent également me rencontrer … ça. Haha. Non, plus sérieusement, il y a une raison non ? Parce que sur le coup, je ne savais pas et tellement pas que je fis ma tête d’ahurie de première zone. Restant silencieuse en ne laissant que paraître un semblant d’attente d’explication sur le visage, je penchais ma tête sur le côté en croisant le regard de Kaïla. Ses parents veulent me voir … Haha. Devrais-je m’en tenir qu’à cela ? Je ne savais pas, et cela me perturbait tellement que je ne lui donnais guère le baiser qu’elle m’eut quémandé plus tôt. M’approchant de sa chaise, je me mis sur les genoux pour venir lui ôter ma chemise -allez savoir pourquoi elle aime dormir avec-, je la déshabillais avant de la déposer dans son bain. La laissant se relaxer dans l’eau, je la fixais, encore et encore jusqu’à ce que je parte. Tout simplement. Partir, comme ça, sans un mot, sans une expression, sans un baiser.

Retournant dans ma chambre en fermant la porte de la salle de bain, je posais sur mon corps quelques vêtements piochés sur le sol avant de sortir. Empruntant les couloirs, le restaurant était ma destination. Des gens me saluèrent sur le chemin, je les ignorais. D’autres m’interpellèrent, je les ignorais. D’autres voulurent se venger de mon manque d’attention à leur égard, je les tapais. En terme clair, ne pas me faire chier ce matin était mon mot d’ordre du jour. Arrivant enfin à destination, ce fut la serveuse qui m’accueillit, comprenant déjà qu’il fallait faire vite en voyant ma tête, elle se hâta à me demander ce que je voulais. « Pain poulet, deux fois ». Partant alors que je restais debout au milieu du resto à moitié habillée, j’attendis. Une minute, deux … cinq. Revenant avec une tête dépitée, elle m’avertit que la pain au poulet ne sera servit qu’à partir de ce midi et que pour ce matin, elle ne pouvait que me proposer des viennoiseries quelconques. Hors de question, Kaïla veut son pain poulet, elle aura son pain poulet. Grimaçant d’énervement, je contournais la femme pour venir sauter au dessus du comptoir, me frayant un chemin vers les cuisines sous les cris subjugués de la serveuse. Une nouvelle assez conne pour ne pas savoir qui j’étais ? Non, quand même pas. Poussant les portes métalliques, je me dirigeais vers les frigos pour venir sorti le ravier de salade de viandes. Demandant deux baguettes, je les fis moi-même, ajoutant uniquement les crudités que Kurayami mangeait. Sortant de là sous les regards interrogateurs des autres, je n’en avais que faire, direction maison.

Arrivant chez moi, je déposais la nourriture sur la table de mon bureau, avant de me dévêtir et de me diriger vers la salle de bain, la tête un peu moins dans le cul, je fermais les yeux en me plongeant dans l’eau avant de les rouvrir en arrivant nez à nez avec Kaïla. La regardant un instant, je soupirais avant de lui dire, d’un ton tout aussi froid que l’atmosphère nous entourant ;

- Le pain, je l’ai fait moi-même. Il est sur la table Kaïla …

Levant le bras, je déposais ma main sur sa joue avant d’utiliser cette prise comme appui pour rapprocher mon visage et ainsi donc, voler le baiser tant attendu de ma charmante compagne. Me ressourçant sous ce toucher, j’affichais un sourire ravageur avant de me mettre, sur elle. Complètement. Coinçant ma tête sur sa peau, au dessus de l’eau, je la fixais avant de froncer les sourcils en me rappelant ses dires ainsi que mon réveil … et mon téléphone. Affichant une petite mine contrariée, je matérialisais Pyon-Kun sur ma tête avant de demander à la fille se trouvant sous mon corps ;

- Mon téléphone, je veux un nouveau. Pourquoi Kobe ? Non, pourquoi tes parents veulent me voir ? Je ne connais pas tes parents, la dernière fois que je les ai vu … Remonte à une bonne année et ce, je ne suis pas sûre d’avoir rassuré ta mère en envoyant valser le barbecue dans la piscine …

Souriant jaune, très jaune, genre, comme un chinois, je « Haha » ‘tais. Mon langage ainsi que les mots que j’invente son de plus en plus … corrects.
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeVen 12 Avr - 15:47

Kobe... Kobe cette ville a plus d'une heure de train de Kyoto, ou deux si on s'aventure dans des endroits peu habités et remplis de verdure. Une ville où je suis née, où j'ai grandi et où -surtout- vivent mes deux parents assez mère poule si je puis le dire ainsi. En général, j'aimais me rendre dans le manoir des Kurayami, que ce soit pour des vacances bien méritées ou juste pour me changer d'air. À croire que cette « sortie » improvisée -ou alors bien calculée par ma chère mère- ne faisait pas partie de mes plans de détente en convalescence. Pourquoi suis-je si contrariée d'y aller, en sachant que j'adore m'y rendre de temps en temps ? La réponse est pourtant évidente, le seul fait de cette demande était louche, oui, je sentais déjà le poisson pourri arriver au galop pour bien s'écraser sur ma fasse au moment où je m'y attendrai le moins. En parlant de s'écraser quelque part, c'est avec une neutralité -non, je dirais plus une mauvaise humeur apparente- que je laissais Yume m'aider afin que je puisse prendre mon bain. Non, je n'allais pas lui répondre à son air interrogateur me disant bien « Pourquoi Kobe ?! », tout simplement parce que j'en n'avais pas envie et cela me perturbait plus qu'autre chose. Autant l'ignorer royalement, et faire comme si de rien était, comme si l'information était là et devait être respectée sans plus de renseignements. Évidemment j'aurais pu décliner l'offre de ma génitrice avec aisance en prétextant du travail ou autre chose... Au pire elle aurait appelée l'administration et toute l'école pour me ramener de force à la maison... Non, définitivement, je ne pouvais annuler. De plus, je ne saurais dire si cette invitation était due à mes confidences quant à Yume et moi, ou alors, qu'elle l'a prévu depuis longtemps, cela me rendait d'autant plus nerveuse.

Quoi qu'il en soit me voilà dans le bain à ignorer mon amie qui finit par partir sans demander son reste. Et mon bisou ? Serait-ce de ma faute si je ne l'aie eu ? Possible, fort probable en fait. Quoi qu'il en soit, que pourrais-je dire sur sa personne ténébreuse et froide ? Elle était comme ça, c'est tout, et je l'aimais de la sorte. Même si cela me dérangeait plus qu'autre chose qu'elle me serve de larbin jusqu'à aller à me mettre dans une baignoire afin que je ne m'éclate pas la face sur le carrelage. C'était complètement troublant de demander tout et n'importe quoi à la personne la plus tyrannique de cette Académie de fous. Et le pire ? C'est qu'elle s'y pliait sans contester. Quoi que elle ne m'a toujours pas donné mon baiser du bonjour. Hum. Elle allait certainement revenir dans peu, autant que je me lave en attendant -non, je n'irai pas jusqu'à lui imposer de le faire !- qu'elle ne revienne... Elle est partie où d'ailleurs ? J'espérais que c'était pour chercher à manger, parce que je crevais la dalle, littéralement. C'est dans cet état d'esprit des plus incompréhensibles entre le trouble, le mécontentement et le calme, que je me savonnais puis rinçais quand Yume revint dans la salle de bain, l'air toujours aussi grognant. Bon d'accord, je l'ai réveillée assez tôt et puis je lui ai imposé Kobe, mais qu'elle sache que cela ne m'enchantait pas non plus ! Et c'est avec un froncement de sourcils que j'accueillis son corps svelte dans la baignoire.

- Le pain, je l’ai fait moi-même. Il est sur la table Kaïla …

Ah ? Et c'est sur ce mot dit mentalement que mon baiser arriva avec toute la douceur dont pouvais faire preuve Yume Kuroi. Bon, on oublie le fait qu'elle m'a écrasé par la suite sous son poids et que je me retrouvais complètement nue sous son corps tout aussi dévêtu, et ce sera parfait. Je n'en restais pas moins étonnée qu'elle m'eut préparé elle-même ce que je lui ai demandé, j'espérais qu'elle n'a pas foutu du poison dedans ou encore qu'elle ne s'est pas trompé entre le poulet et les restes d'un bouillon. Elle serait encore capable de le faire, vu ses prouesses en cuisine. Parlant de cela, c'est avec un « Aïe » mental que j'acceptais ses dires frustrés. Son portable, la boulette.

- Mon téléphone, je veux un nouveau. Pourquoi Kobe ? Non, pourquoi tes parents veulent me voir ? Je ne connais pas tes parents, la dernière fois que je les ai vu … Remonte à une bonne année et ce, je ne suis pas sûre d’avoir rassuré ta mère en envoyant valser le barbecue dans la piscine …

Riant en cœur avec elle, d'un de ces rires nerveux qui te dit « je sais pas quoi dire, à part que je suis dans la merde » et voilà que la salle de bain était un endroit fort décontracté. Même Pyon-Kun y fit son apparition dans la meilleure des formes. Non, ce n'était pas le portable qui me tracassait le plus, j'allais lui en acheter un dès qu'on sortirait au centre commercial ou alors en route vers Kobe... Kobe, voilà ce qui me posait problème. Je ne pouvais dire à Yume que je ne savais pas du tout ce que mes parents nous voulaient, et surtout pas que cela risquait d'être stressant pour sa personne. Je le lui dis ? Non. Pas pour l'instant. Caressant son dos nu du bout des doigts, je laissais mon regard voguer au loin tandis qu'un simple bruit d'arrière-fond sortit de ma bouche. Soupirant finalement dans ce silence plus que pesant, je me décidais à lui répondre, plus ou moins, en rivant mon regard dans le sien, un sourire mitigé sur les lèvres.

- Ton portable, il était au sol, ce n’est pas ma faute. Quoi qu'il en soit, je t'en achèterai un autre sur le chemin de Kobe...

Déviant le regard de sa personne, je me redressais en repoussant son corps pâle afin de me mettre bien assise. Soupirant sous son regard, je lui fis des gros yeux en essayant de lui faire comprendre que je n'avais pas envie de parler de ce que l'on ferait chez mes parents. Mais bon, c'était elle mon chauffeur, et de plus, c'était tout autant elle qui devait m'aider pour sortir de cette fichue baignoire mal construite pour mon état. Bah ouais, j'arriverais bien à me mettre debout, mais l'enjamber, autant s'éclater la tronche au sol tout de suite. Soupirant lourdement en pataugeant dans l'eau, je finis par lui dire dans les grandes lignes ce que je savais -en omettant ce que j'ignorais- baissant du ton à chaque phrase jusque ce que la dernière ne soit qu'un murmure.

- Ma mère m'a appelé donc et... hmm... elle est assez persuasive tu sais. Quand elle veut savoir quelque chose, pas moyen d'y réchapper. Bref, elle veut me voir pour mon état de santé -une vraie mère poule- et elle a demandé à te revoir pour... que je te présente officiellement comme étant ma petite amie.

Souriant jaune, je finis par rire comme une idiote en me demandant qui en souffrirait le plus. Moi, mes parents ou justement Kuroi ? La réponse... Haha. Personnellement, je m'en sortirais avec quelques questions gênantes made in madame Kurayami et une tape amusée la part de mon père. Par contre ma chère amie... Oh mon dieu je voyais déjà ma mère arriver avec ses remarques des plus honteuses -que ce soit pour moi ou pour Yume- et des demandes étranges comme « prenez soin de ma fille, Yume-San. » et tout cela agrémenté d'un clin d’œil entendu. Ou alors, au pire, elle menacerait mon amie en lui précisant à quel point il serait fâcheux qu'elle me brise le cœur. Autant aller se pendre maintenant. Sauf que si je le fais sans me pointer dans le manoir à temps et à l'heure, sa colère va me suivre dans l'au-delà. Quand je dis que ma mère est un monstre, je ne plaisante pas. Soupirant rien qu'à y penser, je quémandais à ce que Yume m'aide à sortir de cette fichue baignoire en précisant qu'elle n'avait pas le choix et devait venir avec moi dans la maison familiale. Après tout, elle risquait d'en faire partie et ce pas qu'un peu. La seule chose que je ne fis pas, c'était de lui faire part du mauvais pressentiment qui me suivait sur ce voyage.

Une dernière grimace, un dernier regard désolé et me voilà en dehors de la salle de bain, fraîchement habillée, bien installée dans ma chaise roulante prête à avaler ce qui me servait de nourriture. Criant un « Merci pour le sandwich ! » à l'encontre de mon amie encore dans la salle de bain, je ne pris pas plus de cinq minutes pour qu'il disparaisse de la surface de la terre. Qu'allait-on faire à présent ? Un dimanche, à neuf-dix heures du matin en attendant de faire un saut dans une autre ville ? C'était relativement évident. Je passerai des heures à stresser devant mes jeux vidéo et dans les pires des cas j'irai voir l'autre folle pour mon heure de réhabilitation. Pendant ce temps qu'allait faire le monstre me servant de colocataire ? J'en savais rien, mais j'avais l'impression qu'un sourire de fauve et des yeux vert lui teindront compagnie un long instant au court de cette journée.

- C'est pas avant quelques heures, donc si tu as faire quelque chose, vas y.

Et sur ce, je me posais devant le bureau de la chambre -rarement utilisé- et allumais l'ordinateur y trônant. Zieutant par si par là sur les pages web, je trouvais rapidement mon bonheur. Appuyant à centains d'endroits sur la page, encodant un millier de chiffres je cliquais finalement sur un « envoyer » satisfaite de ce que je venais de faire. Et qu'était-ce ? Une livraison pour ma personne, dans une petite boite qui détiendrait le nouvel portable de mon amie. Autant régler cette affaire de suite. Chose faite, je me levais de cet engin me servant de moyen de transport pour me « promener » dans la pièce jusqu'à le sofa. Autant s'entraîner un peu avant de finir assise pour le reste de la journée devant la télévision sans mouvement.

Et c'est ce qui arriva, entre deux repas pris à la va-vite, j'eus même le temps de récupérer la paquet made in China livré parfaitement là où il fallait. Tout cela en passant avec des injures et des coups de gueule, un jeu trash. Cela m'a pris d'ailleurs assez de temps pour que je regarde l'heure d'un air maussade sous un « Game Over » bien senti. Soupirant pour la énième fois de la journée, je commençais finalement à stresser pour le dîner de ce soir. Dîner dont je n'avais aucune précision, ne sachant même pas comment devrais-je m'habiller. Quoi que, cela était le moindre de mes soucis, si ce ne serait qu'en compagnie de mes géniteurs. D'ailleurs, j'ai encore appelé ma mère pour lui demander des précisions, mais cela n'a servi à rien, elle avait tout, sauf l'envie de m'en dire plus.

À présent assise dans ma chaise, prête à partir, je regardais l'heure d'un air agacé avant de voir Yume rentrer. Lui lançant la boite contenant son nouveau portable, je lui souris faiblement avant de m'exclamer -pas du tout enthousiaste- d'un air abattu.

- On y va ? Ce sera géniaaaaal, je t'assure... Enfin, tu as passé une bonne journée ? Aucune complication ?

Autant s'intéresser à quelque chose de plus réjouissant, non ? Oui. Et si cela pouvait retarder notre escapade, je n'en étais que plus satisfaite. À se demander qui était la plus nerveuse de nous deux dans cette histoire. Je suppose que moi, parce que cela sentait le roussi à trois milles kilomètres à la ronde.
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeVen 12 Avr - 17:14

Génial. Aussi étrange que cela pouvait l’être je me sentais … étrangement étrange. En mode, que se passerait-il à Kobe, pourquoi je suis là, pourquoi elle ne me dit rien, pourquoi elle ne m’a pas attendu pour que je la lave, pourquoi … pourquoi et encore des pourquoi sans arrêt. Soupirant doucement en fermant les yeux, je profitais de ma position dans un dernier soupir de contentement. Saviez-vous qu’il était si agréable que ça de se retrouver sur le corps de la personne que nous aimons ? Étrange n’est-ce pas ? Pourtant, je me plaisais dans ces moments-ci, de la détente, du calme et de l’amour flottant légèrement entre deux paroles. Niark. C’est gnangnan à en crever, refaire un remix Ayame/Akiha ? Haha. Autant crever.

- Ton portable, il était au sol, ce n’est pas ma faute. Quoi qu'il en soit, je t'en achèterai un autre sur le chemin de Kobe...

Hum … mon portable. Ouais, tant que j’en ai un, je n’étais pas spécialement pointilleuse sur ses fonctionnalités. Tant que je savais appeler, envoyer des sms, en recevoir, naviguer sur le web, regarder mes mails, télécharger des applications, l’utiliser comme GPS, baladeur et radio, je crois que n’importe lequel me satisfaisait. Ouais en somme, la brique des années nonante ne me satisfaisait pas du tout, autant avoir le dernier truc sorti en mode, celui qui te coûte trois mois de salaire histoire que j’y retrouve tout ce que je désirais. Haha, et pourquoi pas en matérialiser un directement, ca serait plus simple non ? Oui, mais non. Explications ? Non.

Mais bon, concentrons-nous plutôt sur ce que j’avais à faire ici, me faisant repousser par Kaïla, je profitais de ma nouvelle posture pour venir me laver. Parce que oui, le but en rentrant dans une baignoire … c’est de se laver non ? Et c’est ce que je fis alors que ma tendre amie prit la parole, diminuant le volume de sa voix à chaque phrase traversant ses lèvres …

- Ma mère m'a appelé donc et... hmm... elle est assez persuasive tu sais. Quand elle veut savoir quelque chose, pas moyen d'y réchapper. Bref, elle veut me voir pour mon état de santé -une vraie mère poule- et elle a demandé à te revoir pour... que je te présente officiellement comme étant ma petite amie.

Haha. Rien que ça ? Et sinon, la dernière phrase … elle a bien dit qu’elle me présenterait, non, qu’elle m’avait déjà présenté comme étant sa petite amie, c’est ça hein ? Haha. Souriant jaune en me figeant dans ma position ressemblant à un bras levé rempli de mousse, le visage avec les cheveux partant dans tous les sens et de la mousse, et encore beaucoup de mousse, je ne savais que dire, que faire et même que penser. La question demandant pourquoi elle lui avait dit ça n’était plus d’actualité quand elle précisa que sa mère était persuasive, mais de là à ce que Kaïla vienne clamer notre relation. Ça, je ne m’y attendais pas, mais genre, vraiment pas. Et sinon, à part les parents, on se déguise en pancarte vivante pour venir le dire au monde entier ? Je n’étais pas pudique et j’assumais pleinement ma relation, mais tout de même … Elle non à ce que je sache. Mais en même temps, depuis peu, n’était-ce pas elle qui s’exhibait pleinement avec ma personne à Undai ? M’embrassant de temps en temps au milieu d’un couloir sans prendre garde aux regards sombres des autres élèves ? Hum. Soit, et la suite ?

Bah la suite elle n’arriva pas car madame décida qu’il était temps pour elle de sortir. Me rinçant rapidement, je la séchais et l’habillai avant de la laisser partir. Retournant dans le bain un instant, je réfléchissais à la suite de ma journée. Oui, nous ne comptions pas partir maintenant … donc qu’allais-je faire ? Non, parlons plutôt de Kobe. Qu’allais-je donc bien pouvoir faire là bas ?! Haha. Dieu, j’allais mourir. Sortant finalement du bain, je m’enroulais dans une serviette avant de me poser devant le miroir, maquillant mon joli visage, je m’apprêtais avant de ressortir de la salle d’eau, serviette autour du corps. Prenant des habits dans ma garde-robe, je déposais ceux-ci sur le lit avant de les enfiler. Haw. Et ce soir, je devrai m’habiller comment ? Soit, j’y réfléchirai plus tard.

- C'est pas avant quelques heures, donc si tu as faire quelque chose, vas y.

Lui faisant un petit oui de la tête, je laissais sa personne vaguer à ses occupations tandis que la mienne disparut de notre chambre après un dernier baiser. Laissant mes talons claquer sur le sol, je me dirigeais vers les appartements d’Ayame, autant la prévenir que je ne serai pas là pour le début de la semaine avant qu’elle ne vienne me harceler à Kobe. Traçant mon chemin jusqu’à son chez elle, je rentrais sans toquer dans sa demeure. Me faisant accueillir par quatre yeux rouges meurtriers, j’ignorais ces personnes et cherchais directement des yeux la directrice. Hum ? Elle est où ?

- Ayame …

Haha. Je n’ai même pas eu le temps de finir ma question que les deux lampadaires se mirent enfin à parler. Synchro comme jamais, « Ayame-Sama n’est guère disposée à vous recevoir, elle et Akiha-San se plaisent dans la chambre de la directrice ». Ouais, en terme clair, elles sont en train de baiser comme jamais et moi, je les dérange, c’est ça ? Ouais, tout a fait. Soupirant en me dirigeant dans le salon, je décidais d’attendre que ma chère « maîtresse » soit conditionnée à me recevoir, quitte à attendre toute la journée ici. Allumant l’écran, je me plaisais à voir les images défiler jusqu’à ce que je voie une petite tête blanchâtre courir devant mes yeux. Suivant le garçon des yeux en ayant pratiquement oublié sa présence, je l’arrêtais avant qu’il ne m’adresse la parole. Levant une main devant moi, tel un barrage, je lui dis avec froideur ;

- Haha … Rei Yu, c’est ça ? Hum. Vas jouer. Apparais devant moi, je t’écrase, parle, je te couds la bouche.

Était-ce méchant ? Oui, très. Mais parfaitement pour que le gosse se barre et que je puisse pleinement m’occuper de … de l’émission qui passait à la télévision. Me levant pour aller me chercher de quoi boire, j’attrapais une canette dans le frigo avant de retourner dans le salon. Levant mes pupilles en m’apercevant que je n’étais plus seule désormais, je saluais la nouvelle arrivante dans un « Hum » m’étant si … unique. Prenant place à ses côtés, je grimaçais. Arg. Elle puait comme sa … Akiha.

- Que me vaut la visite de Yume-Chan ? ~

Rien, je passais juste pour te déranger pendant que tu avais ta tête entre les jambes de l’autre folle. Pourquoi, ca te dérange ? Non, sérieusement. Lui expliquant en deux mots ce que je savais et ce que j’avais compris, je l'informais de mon départ pour Kobe et que je ne savais quand j’allais rentrer. Me faisant par la suite harceler de questions de sa part telle que « Veux-tu que je vienne également ? ~ » Ou encore « Maaah, elle aurait pu te présenter comme son épouse, n’est-ce pas ? ~ » Sans compter le truc qui n’a rien à voir « Veux-tu jouer un peu avec Rei Yu-Kun, mon cœur ? ~ ». Je lui répondais en monosyllabe. Je crois même que mes réponses se sont formées uniquement sur des non, oui, non, je sais pas, non, hum. Parfait n’est-ce pas ? Haha. Hum.

Restant tout de même toute la journée en famille, genre, quelle famille hein ! Je profitais de ce moment étrange pour converser avec Akiha -avec toujours cette envie de lui faire bouffer le sol, mais moins-, discuter avec le gosse, me faire attoucher par Ayame, me friter avec l’ombre de la folle et finalement … je crois même que j’ai failli mourir. Comment ? En arrivant dans la cuisine pendant que les servantes préparaient le repas et que celles-ci n’eurent pas appréciées ma présence puisque des couteaux volaient dans ma direction, quoi de plus logique dans cette maison. Après ce passage risqué pour ma vie, je finis à table avec « ma famille ». Haha. Dieu.

Ce n’est donc que vers seize heures que je me barrai de cette maison de barges pour retourner dans la mienne. Arrivant rapidement à la hauteur de ma chambre, j’hésitais un instant à entre dans celle-ci. Haha, si je me cache quelque part dans l’académie, je ne serai donc pas obligée à y aller hein ? Mais si je n’y vais pas, Kaïla m’en voudra et … et j’y vais. Soupirant en franchissant la porte, ce fut des paroles joyeuses qui me remontèrent le moral.

- On y va ? Ce sera géniaaaaal, je t'assure... Enfin, tu as passé une bonne journée ? Aucune complication ?

Ou pas, elles m’enfonçaient. Souriant jaune en m’approchant de sa personne, je déposais mes lèvres sur les siennes avant de m’asseoir sur le fauteuil dans un soupir las. Ma journée … des complications. Comme d’habitude en somme. Dieu, j’allais clamser et dire que j’avais encore une heure de route à faire … Recevant une boite quelconque sur les genoux, je regardais celle-ci d’un air curieux avant de l’ouvrir et de … de changer d’humeur en moins de cinq secondes. Génial. Mais vraiment génial ! Un nouveau, un tout beau, un trois mois de salaire. Les étoiles remplissant mes yeux, je déviais mon regard de Kaïla au nouveau cellulaire au moins pendant une bonne minute avant de lui dire un petit « Merci » presque inaudible alors que j’allumais celui-ci pour voir ses fonctionnalités. Vide … Hum. Envoyant de l’électricité dans la machine pour qu’elle soit chargée, ce fut avec un sourire content que celui-ci s’allumait. Chipotant cinq minutes dessus, il finit dans ma poche, laissant l’exploration en profondeur pour plus tard. Bon, habit.

- Je passe sous l’eau, je me change et on y va … viens avec moi ~

Venant me saisir de son corps sans plus attendre, ne lui laissant le plaisir d’une quelconque protestation, je contemplais son corps et ses désirs, en bonne épouse que j’étais ~ Ce n’est donc qu’une heure après que nous sortîmes de là. La déposant sur le lit avec un air comblé sur le visage, je lui tendis quelques vêtements pour qu’elle s’habille alors que je restais à moitié nue devant ma garde-robe pour la seconde fois de la journée. Hum … Vêtements. Optant pour quelque chose de classique, je sortis de mon armoire un petit ensemble décrit comme sexy sous le regard insistant de Kurayami. Passant celui-ci sur mon corps, je me retournais vers sa personne, lui demandant silencieusement si cela m’allait. Après acquisition de sa part, nous devions … partir. Était-ce seulement possible qu’à la place d’être restée une petite heure dans la salle de bain, c’était plutôt … deux heures et demi ? Haha. En retard. Blanchissant déjà en me disant que jamais je ne serai être à l’heure, je réfléchissais à un moyen pour y aller … Haha. Hum, ouais.

- Téléportons-nous jusqu’à Kobe, j’ai encore l’image en tête.

Posant ma main sur ma tempe pour accentuer mes dires, je lui adressais un fin sourire avant de lui tendre une main et de l’emporter avec moi dans un « Tu es magnifique Kaïla ~ » dit à mi-voix. Nous retrouvant un peu plus loin que son manoir, évidemment intentionnellement, je matérialisais une voiture avant d’inviter ma chère amie à y monter -en terme clair, je l’ai posée dedans parce que … Hum. La chaise ? Dans le coffre-. Soit, roulant jusqu’à sa demeure, je laissais la voiture devant l’entrée, laissant le portier se saisir de mes clés alors que je tenais dans mes bras ma tendre amie. Lui adressant un petit sourire en coin, il était temps d’y aller. Posée sur sa chaise, nous rentrons dans sa demeure. Dieu. Y va-t-il avoir une fête ? Parce que si pour eux c’est normal de décorer la maison ainsi, chacun ses goûts. Hum ?

- Ma chérie ! Que … Mon dieu, ma chérie !

Et là, je crois que j’ai vu le profil d’une mère complètement équilibrée à celle complètement détraquée qui fonce vers son gosse pour venir lui demander si tout allait bien. Un homme arriva également, s’approchant de sa fille avec un regard compatissant. Lui … il a l’air normal. Enchantés les beaux-parents ? Haha. Dieu, je veux mourir. Et cela se confirma quand ils levèrent tous le regard vers ma personne, n’exprimant nulle expression durant la première seconde, ce fut un sourire plus qu’éblouissant qui naquit sur mes lèvres durant la deuxième seconde. Me posant au côté de Kaïla, je me penchais respectueusement devant mes hôtes, les saluant avec politesse sous le regard, que je savais curieux, de la jeune Kurayami.

- C’est un plaisir de vous revoir, Kurayami-dono, Ojou-Sama. Laissez moi me présenter à vous, Yume Kuroi, pour vous servir ~

En faisais-je trop ? Il n’y a jamais de trop et cela s’avéra juste quand la mère de mon amie m’adressa un visage plus qu’éblouissant. Les avais-je charmé ? Haha. Hum. Nous invitant à les suivre dans ce qu’il semblait être un bureau bibliothèque, je gardais mon rôle de pousseur à cœur alors que je glissais deux mots à Kaïla durant notre marche, laissant ses parents parler dans le vent. « Puis-je savoir la véritable raison de ma venue ici ? ». Haha, non ? Hum. J’allais le découvrir, et ce dans peu. Une sueur froide coula dans mon dos quand je me retrouvais confrontée aux pupilles grisâtres des géniteurs de ma colocataire, petite amie, fiancée, aimée, folle, meurtrière amie. Dieu, allais-je ressortir vivante d’ici ? Pouvais-je seulement y rêver ?
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeSam 13 Avr - 23:04

Montrant bien mon ironie, j'ai dû tout de même m'avouer séduite par l'expression qu'affichait Yume quand elle découvrit son nouvel jouet. Je savais bien que ce portable allait lui plaire et c'est avec satisfaction d'avoir fait un bon choix, que je la regardais chipoter à sa nouvelle acquisition. Au moins, nous n'étions plus deux à stresser comme des malades pour une visite familiale. Souriant d'amusement, je baissais mes yeux sur l'heure affichée sur mon propre téléphone portable avant de soupirer de lassitude. Je n'étais pas prête d'y aller, non pas parce que j'avais peur de présenter Yume à mes parents, mais plus parce que je ne savais pas comment cela allait se passer. Et... En fait, c'était l'état de ma chère amie qui me préoccupait. Elle n'allait certainement pas survivre aux assauts de ma génitrice, aussi curieuse qu'il était possible sur les prétendants de sa fille. Je plaignais déjà Kuroi... La pauvre. Au pire, elle sera asociale comme à son habitude et cela se finira sous des « oui, non, au revoir ». Sauf que dans ce cas de figure, cela risquait d'être mal pris. Non, définitivement c'est moi qui devais le plus stresser vu que je devrais gérer toute cette rencontre. Je ne voulais pas y aller.

- Je passe sous l’eau, je me change et on y va … viens avec moi ~

Non merci, je me suis déjà lavée. Sauf que cette demande n'avait rien d'une demande, cela était plus un ordre qu'autre chose. La preuve ? Me voilà happée par ses mains envieuses et portée jusqu'à la salle de bain sans que je ne puisse la contredire ou montrer mon refus. Comment cela s'est-il fini ? Je ne vous le dirai pas, bande de pervers, mais sachez que j'étais contente que Yume n'eut écouté mon refus et m'a traîné dans son sillage. Heureuse comme un enfant à Noël, serviette autour du corps, je me vis déposée sur le lit tandis que ma chère amie choisissait des habits à nous mettre. Soupirant d'aisance, je me laissais aller contre le coussin tout en la regardant avec intensité tandis qu'elle me tendit quelques vêtements à la volée. Souriant en détaillant son corps à moitié nu de haut en bas, j'avais une horrible envie de la toucher. Oui, vous avez bien entendus, moi Kaïla Kurayami, avais envie de toucher un corps et ce, dans tous les sens du terme. Cette fille -femme- me rendait folle. Femme... Oh merde, que diront mes parents en apprenant qu'elle avait bien... dix ans de plus que moi ?! Non, il ne fallait pas que je pense à cela. Concentrons nous sur Yume, Yume... J'adore comment elle est habillée. Mais ce fut autre chose qui me préoccupa quand je vis son regard se poser sur sa montre. Sentant la terre s’arrêter de tourner, je baissais moi aussi mon regard sur mon portable et me mis à ricaner nerveusement. En retard. La mort.

- Téléportons-nous jusqu’à Kobe, j’ai encore l’image en tête. Tu es magnifique Kaïla ~

Merci... Non ! Je veux dire, quoi ?! Nous téléporter ? Je n'eus même pas le temps d'y penser que nous nous retrouvions dans l'allée principale menant dans le manoir. Rapide. Terriblement rapide. Soufflant légèrement en constatant qu'il ne nous a pas fallu plus d'une seconde pour se retrouver à Kobe, je laissais mes fesses se poser dans le siège d'une voiture fraîchement matérialisée pour faire le reste -court- du chemin. Voilà de quoi était capable la matérialisation. Pouvais-je faire cela ? Oui et non. En tout cas, théoriquement j'étais en Terminal donc oui, mais pratiquement, j'avais encore quelques soucis avec mes pouvoirs, après que... Soit ! J'aurais encore l'occasion de créer des voitures et autres engins encore plus d'une fois dans ma vie.

C'était avec une appréhension indéfinissable que je me retrouvais quelques minutes plus tard posée sur ma chaise roulante, dans l'entrée du manoir. Et là, je mourus. Véritablement. Je pâlis tel un cadavre avant de passer une main sur mon visage terrifié. Ce décor, cela ne voulait dire qu'une chose. Un dîner de famille, et ce, pas n'importe quel dîner amical. Une grande réception se préparait avec une centaine d'invités à la clé, que ce soit des Kurayami ou d'autres connaissances de mes parents. La mort. Devais-je rappeler que je détestais cela, même si j'ai participé une ou deux fois à ce genre de réunion ? Je me disais aussi. Pourquoi n'aimais-je pas cela ? Simple, cet endroit se verra infesté de bourges dans tous genres. Grognant déjà en voyant ma mère arriver, je n'eus le plaisir de lui montrer ma mauvaise humeur qu'elle s'exclama déjà, tout aussi horrifiée que moi, mais pour d'autres raisons.

- Ma chérie ! Que … Mon dieu, ma chérie !

Et voilà comment ma mère arriva à me déconcentrer tandis que je la maudissais dans mon esprit. Piégée. Elle m'a piégé, sachant pertinemment que je ne voudrais venir si elle m'aurait donné les modalités de ce dîner. J'ai cru un instant que j'allais m'énerver sous tant de mesquinerie, mais finalement, la voir ainsi s'inquiéter inutilement pour ma personne, c'était juste... elle m'a manqué. Souriant jaune en lui affirmant que tout allait bien, c'est avec un regard entendu que je saluais mon paternel, toujours fidèle à lui-même. Sentant Yume dans mon dos, je levais le regard vers elle en même temps que mes parents. Synchronisation parfaite chez les Kurayami, haha. D'accord, je me tais. D'ailleurs je restais complètement sur le cul quand Yume ouvrit la bouche pour s'exprimer.

- C’est un plaisir de vous revoir, Kurayami-dono, Ojou-Sama. Laissez moi me présenter à vous, Yume Kuroi, pour vous servir ~

Je crois que ma mâchoire tomba jusqu'à parterre à l'entente de ses mots. Mais ce n'était pas simplement son élocution qui me choqua -oui choquer !- ce fut aussi sa posture qui me donna froid dans le dos, sans oublier son sourire plus que... pas Yume Kuroi. Écarquillant les yeux en la fixant, je laissais une expression ahurie s'afficher sur mon visage quand je constatais le comportement de mes parents. Hypocrite. Yume, espèce de monstre ! Souriant jaune tandis que mes parents nous invitèrent à passer dans le salon, je ne répondis rien à la question de Yume me demandant ce que nous faisons là exactement. Pourquoi ? Parce que je n'en avais pas la moindre idée... Quoi que, vue l'état du manoir, c'était certainement pour que Kuroi voit les membres de ma famille. Mais la raison la plus probable s'imposa à moi dès que je croisais le regard gris de ma mère. Ca y est, je sais ! Elle voulait s'assurer elle-même que mon amie était digne d'être considéré comme plus qu'une amie par ma personne. Mon dieu, j'allais mourir. J'étais entourée de deux monstres ! Otosan, à l'aide. Mais mes géniteurs préféraient fixer Yume plutôt que faire attention à mon malaise. Sentant ma colocataire tout aussi mal à l'aise que moi, j'intervins avant que l'un d'eux ne parle.

- Okasan, tu ne m'as pas prévenue pour la réception. Tu sais très bien que je n'aime pas cela. Il y aura qui au juste ?

Montrant évidemment que je désapprouvais, ce ne fut qu'un sourire discret de ma génitrice qui me répondit avant qu'elle ne s'approche de mon amie et la dévisage avec insistance. Oui, ignore moi, c'est parfait pour me mettre de bonne humeur. Souriant jaune -si c'était possible encore en vue de mes traits tirés dans un sourire forcé- je laissais mon regard se poser sur mon père pour qu'il m'épaule avant que ma mère ne vienne assaillir mon amie de sa prestation de femme aimant tout contrôler. La mort. Et encore plus quand il me sourit d'un air désolé avant de passer à coté de Yume, déposer sa main sur son épaule et lui souffler un « Bonne chance, nous aurons l'occasion de converser pendant le dîner, Yume-San » avant de se saisir de la chaise roulante et me pousser vers le bureau vers l'autre coté de la maison. Lançant un regard désespéré à ma chère amie, je lui lançais une parole étouffée par mon angoisse. Non je ne m'inquiétais pas pour moi, mais pour elle.

-Désolée Yume, j'ai... je n'ai pas prévu ça. Okasan, ne lui dis rien de compromettant ! Ne lui fais pas peur ! Ne...

Je n'eus le temps d'ajouter d'avantage que les portes du bureau se refermèrent sous les bons soins de mon paternel. Soupirant, je lui lançais un regard contrarié avant de commencer une longue discussion amicale avec sa personne. Au moins lui, il était direct et me posait ses questions avec son air éternellement gentil et blasé. C'est ainsi qu'après une bonne heure à donner de mes nouvelles et apprendre ce qui s'est passé dans le manoir pendant mon absence, que j'appris finalement les modalités pour ce soir. En somme, c'était effectivement une réception prévue depuis un bon mois, mais dont mes parents n'ont pu me faire part à cause de ma maladie -qu'il remercie encore une fois Akiha et je m'énerve ! Surtout qu'elle fut invitée- et que les gens invités seraient pour la plupart des membres de la famille, éloignés comme proches. Sans oublier que c'était un vrai banquet professionnel et traditionnel, et donc, qu'il fallait être habillé sur quatre épingles. On y ajoute encore que Yume fut invitée par ma mère à la dernière minute pour -comme je le craignais- s'assurer qu'elle était une bonne personne sous la paranoïa de ma mère. Me voilà donc, après deux heures de conversation, en compagnie de mon ancienne gouvernante dans ma chambre, en train de choisir une robe digne de ce nom, tandis que mon cher père partit préparer les derniers ajustements pour les premiers invités qui allaient arriver dans peu. Et Yume dans tout ça ? J'espérais qu'elle allait bien.


Suzumi était une femme sachant ce qu'elle voulait dans la vie, et à cet instant précis, elle voulait apprendre d'avantage sur cette dénommée Yume Kuroi qu'elle eut le plaisir de voir déjà dans sa demeure il y a de cela une bonne année. Bien que son souvenir était bon, la personne devant elle n’était plus l’enfant qu’elle eut vu précédemment, mais une femme accomplie frôlant un certain âge de maturité. C'est par un excès de curiosité et surtout par une envie incessante de protéger son enfant unique contre toute mésaventure, qu'elle invita cette jeune femme dans le manoir Kurayami sans moindre hésitation. En plus de cela, c'était un grand jour pour la famille et cette invitation passerait facilement sous de la simple amabilité venant des gens de la haute société. Tandis que les méandres, la face cachée de la lune, avait un but tout autre pour Kuroi-San. En bonne mère, Suzumi n'attendit pas que sa fille puisse la contredire, ordonnant d'un seul regard à son mari -Taizo- de s'occuper de leur progéniture tandis qu'elle allait procéder à un interrogatoire. Taizo était un homme du genre laxiste, se contentant de peu, laissant les choses couler naturellement jusqu'à un aboutissement final, tandis que Suzumi était toute autre, elle faisait couler le courant vers des endroits précis et non aléatoirement. C'est pour cette raison qu'elle s’empara de la jeune Kuroi prête à l'analyser sous une dernière parole encourageante de Taizo.

- Yume-San, voudrais-tu passer avec moi dans la bibliothèque ?

Évidemment, elle n'attendit pas de réponse, et poussa gentiment la jeune femme vers le lieu désiré, demandant sur le passage à un majordome d'apporter quelques en-cas dans ce lieu. C'est avec un recul certain qu'elle examina discrètement ladite Kuroi Yume, tout en lui imposant de s'asseoir dans un sofa largement décoré à ses goûts. Quoi dire de plus, Suzumi était dans son élément, sur son terrain, et surtout, elle était prête à faire valoir ses intérêts dans cette conversation, et tout cela, avant que la nourriture n'arrive. Ne passant pas par dix milles chemins, elle entama la conversation sans moindre gêne ou retenue.

-Yume-San, tu peux m'appeler Suzumi, après tout nous risquons de devenir parents.

Gloussant légèrement comme le ton de la phrase devait le présager, la mère de la jeune Kurayami ne se préoccupa guère des faux semblants en poursuivant ses investigations avec un sourire digne de sa fille quand elle était déterminée à parvenir à ses fins. Mais elle se fit interrompre par le majordome, toujours parfaitement habillé dans son smoking, qui apporta les en-cas et les boissons. Faisant un signe de la main pour inviter son hôte à se servir, Suzumi poursuivit ses paroles d'une voix calme.

-Vous avez rencontrée ma fille à Undai, à ce que j'ai entendu dire. Êtes-vous... professeur ? Puis je savoir -si cela n'est guère indiscret à votre goût- quel âge avez-vous, Yume-San ?

Il allait de soi qu'en tant que bonne mère, Suzumi devait s'inquiéter de ce genre de détails. Il lui était quasiment superflu de savoir si la jeune Kuroi venait d'une bonne famille ou non, de toute façon son enfant pourra subvenir facilement aux besoins de sa moitié, mais ce qui importait plus à cette femme au contrôle parfait, était l'âge de la jeune femme lui faisant face. Suzumi était évidemment le genre de personne à considérer son unique enfant comme, justement, un enfant et non une adolescente rentrant dans la vie adulte. C'est pour cette raison là, qu'elle ne pouvait être convaincue de la bonne foi venant d'une personne accomplie dans ce monde, devant avoir vécu plus de choses que son cher enfant pur aurait pu imaginer. Ne voulant tout de même pas montrer son appréhension d'une manière trop évasive, elle se contenta de sourire doucement à l'encontre de Yume pour lui faire comprendre subtilement son arrière-pensée en soulignant que cela n'était pas important dans l’immédiat. Levant les yeux sur le cadrant accroché au mur, Suzumi eut un semblant de sursaut se rendant compte que les invités risquaient d'arriver dans peu. Décidant d'en faire part à son invitée, elle se leva et intima à Yume, à force de gestes, de la suivre dans un couloir latéral menant dans son dressing.

-J'ai organisé un banquet où toute la famille se réunira aujourd'hui, je trouvais cela évident que vous en fassiez partie. Nous devons vous trouver une tenue s'accordant à l'événement.

C'est sur cette parole amicale qu'elle plaça son hôte devant un miroir faisant bien la taille des deux femmes avant de demander à une des servantes spécialement engagée pour la soirée, de venir aider la dénommée Yume à choisir une tenue pouvant aller avec son corps svelte. Choisissant une robe, l'ajustant pour finalement changer d'avis, Suzumi voulut prendre en charge toute l'heure de l'essayage, cachant par cette occupation, toute ses craintes liées à celle qui se trouvait sous ses critiques expertes. Demandant à Yume d'en essayer au moins une dizaine de robes différentes sous son œil scrutateur, elle mit le doigt sur une qui lui plaisait, mais la robe n'était pas parfaitement ajustée à la taille de celle qui devait la porter, Suzumi s'en approcha pour donner ses indications à la servante qui épinglait les points désignés sur le corps de Kuroi. Dans le dos de la jeune femme aux cheveux ébène, la mère de Kaïla se pencha au niveau de son oreille pour lui souffler ses inquiétudes d'une voix trop détendue, n'allant guère avec ses mots.

-A quel point êtes vous proche de ma fille ? Vous savez Yume-San, Kaïla est une enfant fragile et inexpérimentée avec beaucoup de faiblesses, il serait fâcheux de la blesser.

Se reculant, Suzumi ne fit rien paraître dans le reflet de la glace, à part un sourire tellement similaire à celui de son mari qui ne présageait rien de bon. Pourquoi donc ? Parce que ce n'était pas évident d'avoir un seul et unique enfant déjà malade qui avait des nombreuses phobies et craintes dans son esprit, encore moins si cet enfant n'avait jamais vu qu'était le monde avant un âge avancé, et surtout, il était compliqué à Suzumi de laisser sa fille gambader aux cotés d'une femme dont elle ne savait rien -ou pas grand-chose- quand on savait qu'elle était une mère fort affective envers son enfant. Faisant disparaître ses sombres pensées de la tête d'un revers de la main, la mère de Kaïla s'occupa des cheveux de son hôte avec talent et agilité, lui faisant un chignon dont des mèches s'échappaient gracieusement. Ni trop strict, ni trop disparate. Parfaitement sublime. Fière de ce qu'elle a accompli, Suzumi s'avouait silencieusement que sa fille avait l’œil pour trouver des belles femmes, même si pour elle, il n'était pas encore clair pourquoi sa fille s'amouracha d'une personne du même sexe. Et surtout, d'une femme qu'elle -en tant que mère poule- ne connaissait pas. C'est sur une dernière parole, en sortant du dressing qu'elle invita la jeune Yume à se plaire dans sa soirée suivie d'un dîner.

-Vous êtes sublimes. Je vous souhaite de bien vous amuser et j'espère vous parler encore de certains sujets importants, avant que vous ne repartiez à Kyoto, Yume-San.

Lui faisant signe de s'avancer dans le couloir menant au salon plein de convives, la mère de Kaïla arrêta sa marche, et perdit son sourire en se promettant de garder un œil sur son invitée d'exception. Après tout, le bonheur de sa fille était le plus important, et elle devait s'assurer qu'il sera là. Reprenant son avancée, elle revint à la hauteur de Yume pour converser avec sa personne avant de devoir la quitter dans les méandres de la grande salle. Après tout, elle était l'organisatrice, elle devait donner son attention à toutes les personnes invitées dans son manoir. Même si elle aurait préférée se consacrer pleinement à la jeune femme qui a dompté -apprivoisé- sa fille d'une manière inimaginable pour la mère qu'elle était.

C'est ainsi, après une bonne heure d'essayage, je me retrouvais habillée de la tête aux pieds avec des vêtements que je n'aurais jamais mis en temps normal. Après des « non », des « je ne mettrai pas ça », des « trouvez autre chose » secs, nous -la gouvernante et moi- trouvâmes finalement une tenue adéquate et qui me plaisait. Cela se résumait à une longue robe lisse, grise cendrée descendant sous les genoux, sans bretelles mettant en valeur mes atouts féminins -comme l'a si bien dit la gouvernante- et cela accentué par des talons tout aussi sombres et gris. Soupirant en m'admirant dans un grand miroir englobant toute ma silhouette, je ne pouvais me voir de la sorte. Non que je ne trouve pas cela beau, sauf que je n'avais pas l'habitude, préférant mes jeans et mes pulls noirs. Mais bon, sachant qui serait présent à cette réception, il valait mieux être présentable. Je me demandais si Yume s'en sortait de son coté, cela faisait déjà un moment qu'elle s'est faite kidnapper par ma génitrice. Je devrais m'en excuser pendant des heures, c'est certain. Soupirant en imaginant la scène, je demandais à ce que l'on m'aide pour descendre les escaliers menant jusqu'au salon. Salon déjà bien rempli en y pensant. Voilà que l'enfer allait commencer. Bon sang, je déteste cela. Et c'est là que je vis Yume.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeDim 14 Avr - 13:42

Ce n’est pas comme si j’avais peur, ou que j’étais complètement tétanisée dans cette ambiance peu habituelle pour ma personne. Disons plutôt que je me sentais mal à l’aise, oui, voilà. Et ce, d’autant plus quand Kaïla essaya de me hurler je ne sais quoi quand elle se fit prendre par son paternel, me laissant seule avec sa mère, me scrutant de haut en bas comme si j’étais un morceau de viande qu’elle vérifiait avant d’acheter. Restant fixe sans nulle expression sur le visage, je ne dis rien, laissant cette femme à ses bons vouloirs, la suivant même quand elle me demanda de changer de pièce. Dieu, que faisais-je donc ici ? Je ne le savais pas vraiment, je crus comprendre qu’il allait y avoir une réception … non ? Haha. J’allais mourir.

- Yume-San, voudrais-tu passer avec moi dans la bibliothèque ?

Acceptant la demande de la femme de cette maison, je la suivis en gardant un œil attentif au décor. Et dire que ma tendre amie avait vécu ici … son enfance n’était décidément pas comme la mienne, mon château, celui de mon ancien maître rentrait également dans les critères de cet endroit. Grand, spacieux, noble. Mais les murs de sang étaient différents de ceux présents ici, ce n’était pas des portraits d’enfants quelconques que je croisais ici, mais uniquement des photos de famille, représentant Kaïla et ses géniteurs sous des paysages que je découvrais en longeant les lieux. Avait-elle été heureuse ici ? Non, et ce je le savais de ses dires, n’était-ce pas cette demeure qui l’eut enfermée pendant des années, n’était-ce pas la personne me faisant face qui fut un martyr pour son enfant ? Peut être, oui en quelque sorte. Et bien même, son malheur n’était comparable au mien.

Flash Back

- Yume … Yume ! Agenouilles toi, suce et applique toi.

J’étais au sol, dépravée comme jamais, un simple vêtement en lambeaux pour recouvrir mon corps d’enfant alors que mon maître se dressait fièrement devant moi, les jambes écartées pour que je lui accorde plaisir. M’approchant de sa chose dégoûtante et sale, je me forçais à ne pas vomir en la sentant dans ma bouche, un jour quelqu’un m’avait dit, que quand l’homme était ainsi, nous devenions les maîtres, que si il prenait du plaisir, il perdait le contrôle de sa supériorité et que nous avions plus de valeur que lui. Je m’appliquais, n’attendant que le moment opportun pour devenir le maître à mon tour. Mais ce moment ne vint jamais, j’étais toujours l’esclave, le jouet, la chose.

- Salope !

Et ce salope s’accentua quand il prit ma chevelure d’ébène dans ses mains pour venir forcer mes mouvements, accélérant mes va et vient de ma bouche sur sa partie masculine. Dégoûtant, j’allais vomir. Mais je ne pouvais pas, je devais obéir, je devais le faire. Pleurant presque en sentant son engin s’enfoncer dans ma gorge, me retournant l’estomac, je n’eus le temps à aucune protestation que je me vis pousser sur le sol, le visage le premier contre le carrelage. Il ne fallut guère longtemps pour qu’un cri de douleur me brûle la gorge quand l’homme me prit de force, lui derrière moi, m’enfonçant sans délicatesse son sexe durci de plaisir. Je détestais cela, je n’aimais pas … Je pleurais, il jouissait. J’étais trop jeune, trop jeune pour apprécier ? Non, trop jeune pour me faire « sauter » par un vieux pervers. Ce fut dans un dernier cri de jouissance de sa part qu’il me souilla et qu’il m’abandonna sur le sol, me laissant du répit dans mon mal. Quand … Quand allait-il mourir pour que je puisse enfin être libre ?

- Connasse, ce n’est pas fini !

Et cela se concrétisa quand il me retourna violemment pour poser sa bouche disgracieuse sur mes lèvres d’enfant, écartant violemment mes cuisses dans un craquement surhumain avant de m’enfourner. Cherchant à ne pas voir son visage, je fus forcée de le fixer quand sa grande main horrible me tenait le menton, me forçant de ses paroles à jouir alors que lui était en plein extase, seuls des bruits faux traversèrent mes lèvres. Qu’il meurt … Aidez-moi.

Flash Back END


-Yume-San, tu peux m'appeler Suzumi, après tout nous risquons de devenir parents.

Retombant sur terre quand ses paroles virent heurter mon esprit, je croisais les jambes, assise sur l’un des sofas surplombant la bibliothèque. Gardant une posture droite pour montrer que je n’étais guère intimidée d’être ici, je lui adressais un sourire compatissant complètement étrange pour ma personne n’étant censée afficher une quelconque amitié dans ses traits. Me forçant à être polie, jouant le rôle d’une femme modèle, je la laissais se plaire dans ses dires alors que sa personne se présenta devant moi, telle une femme puissante. Rien qu’à l’entendre glousser, je pouvais la comparer à Ayame. Peut être qu’elle serait comme elle si elle n’était pas un monstre, peut être que la directrice ressemblerait à la mère de Kaïla. Oui, cette avidité de tenir dans le creux de leur main leur gosse était un défaut que je pouvais retrouver chez ces deux personnes. Suzumi et Ayame … Haha.

-Vous avez rencontrée ma fille à Undai, à ce que j'ai entendu dire. Êtes-vous... professeur ? Puis je savoir -si cela n'est guère indiscret à votre goût- quel âge avez-vous, Yume-San ?

Me servant d’une tasse en détachant mon regard de la femme me faisant face, je n’eus guère le besoin de la détailler d’autant plus, sachant déjà qui elle était. La dernière fois que je l’eus rencontrée … il y a un an d’ici. Comment m’étais-je encore présentée ? Je ne savais plus … Awh. Si. Kaïla m’avait présentée comme étant son enseignante … Haha. La bonne blague, Dieu. Gardant toujours un self-control à portée de main, je pris une gorgée avant de répondre à la femme. Apportant un calme certain dans ma voix, en faisant rouler mes mots avec douceur telle une personne douce et posée, chose que je n’étais pas, bien sûr.

- Nous, nous sommes déjà rencontrée il y a de cela un an. Je tiens le rôle de présidente des étudiants, ayant grandit à Undai, ce rôle ne pouvait que me convenir. Je me suis plu à aider Kaïla également dans ses moments de faiblesses, je peux donc également me présenter comme étant son professeur particulier. Pour ce qui est de mon âge, arrêtons-nous sur le fait que je ne suis ni trop jeune, ni trop âgée pour votre enfant, Suzumi-Sama.

Agrémentant mes paroles d’un sourire bien entendu, je me levais quand elle me demanda de la suivre dans un nouvel endroit, finissant tout de même ma tasse avant de disposer. Ayame m’eut apprise qu’il était impoli de ne pas finir ce que l’on nous offrait, faisant cela, ce fut sans plus attendre que je suivis la dénommée Suzumi. Joli prénom, n’est-ce pas ? Haha. Soit. Hum. Soupirant silencieusement en laissant mon regard traverser les vitres surplombant le corridor que nous empruntions, je me demandais silencieusement comment cette famille avait autant d’argents. Saviez-vous que je détestais les gens riches ? Ils étaient tous … Si différents du commun des mortels que cela me dégoûtait. On peut dire que mon passé y jouait beaucoup sur cette pensée, et bien même … Je n’aimais pas ces demeures trop grandes avec des gens trop hypocrites, trop … pas normaux.

-J'ai organisé un banquet où toute la famille se réunira aujourd'hui, je trouvais cela évident que vous en fassiez partie. Nous devons vous trouver une tenue s'accordant à l'événement.

Haha. Et sinon, c’est où la sortie encore ? Non pas que j’ai besoin de m’enfuir, mais c’est tout comme. Par dessus les gens riches, je détestais leurs fêtes où j’étais vendue dans mon enfance. Sentant mon sang se glacer, je me demandais également en quoi ma tenue ne pouvait convenir à sa réception. Je n’étais guère vêtue d’un jeans assorti gauchement par des baskets, n’étais-je pas assez présentable dans mon tailleur ? La réponse fut négative bien entendu, et ce, le dressing allait y remédier je suppose. Me laissant donc habiller par quelques servantes, j’acceptais leurs gestes trop assidus sur mon corps, frôlant ma peau pâle, caressant le tissus nouveau que je portais, jugeant du regard si cela m’allait ou non. Avais-je quelque chose à dire à ce propos ? Non. Je ne faisais qu’essayer, écouter, accepter. Dieu, cette femme était bel est bien la réincarnation de Dead Master en simple humaine. Me donnant froid dans le dos, je me regardais me faire habiller, complimenter, suggérer telle une poupée.

Laissant finalement la femme me trouver une tenue plus que convenable, je me retrouvais habillée dans une robe moulante, donnant valeur à mes formes féminines alors que la douceur du tissu ne pouvait que plaire à mon corps. Accentuant cette magnifique robe blanche par ses coutures et ses détails de la même couleur que mes yeux, je regardais les quelques plumes dessinées dessus grimper le long de la fente se trouvant sur mon flanc gauche. Adhérant talons bleutés à tout ceci, ce fut la coiffure qui me changeait complètement d’apparence, mes deux tresses disparues pour laisser place à un chignon attaché par deux plumes bleutées discrètes alors que mon visage découvert se laissait tout de même encadrer par deux mèches sombres. Magnifique, je l’avais toujours été. Affichant un petit sourire satisfait alors que mes épaules dénudés laissaient mon teint pâle se mélanger à la robe, je me plaisais dans cela, remerciant même la mère de celle qui m’eut présentée comme étant sa petite amie.

-A quel point êtes vous proche de ma fille ? Vous savez Yume-San, Kaïla est une enfant fragile et inexpérimentée avec beaucoup de faiblesses, il serait fâcheux de la blesser.

Se rapprochant dans un murmure de ma personne, j’affichais un petit sourire en voyant son expression faciale dans le miroir me faisant face. Ayame. Et ce, sans nulle doute. Riant légèrement, je déposais mes billes brillantes d’un azur époustouflant dans le métal luisant recouvrant les yeux de Suzumi. Abordant toujours une expression sûre de moi, je me plaisais à lui répondre sans la faire plus attendre. Comment allais-je protéger son enfant, n’était-ce pas cela qu’elle me demandait de sa manière détournée ? Ou encore, où l’avais-je rencontré. Haha. Un jour, devant l’arène, je venais de tuer deux personnes, j’étais couverte de sang et elle, elle se trouvait sur mon sillage. Le voyant un sandwich à la main, j’eus faim, alors je lui ai parlé. Après, nous sommes allées dans l’arène où j’ai essayé de la vider de son sang en lui arrachant une corne. Parce que oui, votre fille est cornue, vous ne le saviez pas ? Haha. Et sinon, comment … à quel point étais-je proche de Kurayami ? Et bien, nous avons voyagé à Kagoshima, lors de ce voyage je me suis présentée dans un bar à putes où j’étais désignée comme étant son proxénète, pour que votre fille ne se fasse pas acheter, je l’ai sauvagement violée toute une nuit. Par la suite, nous avons continué et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle demande ma main à ma très chère mère adoptive. Le résultat ? Nous sommes fiancées, mariées, nous ne vivons donc pas dans le pécher et nous pouvons donc coucher autant que nous le voulions, n’est-ce pas ? Haha.

- Il n’est guère utile que je me complimente ici, je suis assez proche de votre fille pour que mon toucher et le sien ne la dégoûte pas. Mon amour pour elle n’a besoin d’une estimation du moment que l’on sait que je voue ma vie à son bonheur.

Mensonge. Sa fille était une psychopathe se faisant bouffer la gueule et bouffant la gueule de la moitié de Undai. Elle est présentée comme étant la copine de Black Rock Shooter, la fille à éviter si on ne veut pas avoir d’ennuis, un adversaire redoutable et une personne ayant tendance à chercher des emmerdes. Oui, Kaïla était un cas social d’où nul redressement de comportement n’était possible. C’était aussi pour cette raison qu’elle est à Undai je présume … Parce qu’elle est folle, dérangée … Haha. Une petite parenthèse vis à vis de Naoko ? Non pas du viol, mais du comment elle eut décapité cette enfant âgée d’à peine onze ans ?

- Je vous remercie pour cette tenue, n’ayez crainte Suzumi-Sama. Tant que je serai là, Kaïla ne pourra être que comblée.

Lui affichant un sourire amical, je la suivis jusqu’à la réception. Arrivant au début des escaliers, je regardais le nombre incalculable de gens se trouvant dans cet endroit. Une centaine … si pas plus. Dieu, j’allais mourir. Gardant la tête haute alors que la charmante mère de mon amie me dit « Vous êtes sublimes. Je vous souhaite de bien vous amuser et j'espère vous parler encore de certains sujets importants, avant que vous ne repartiez à Kyoto, Yume-San. ». Je laissais sa personne me quitter pour rejoindre ses invités. Restant un instant immobile à fixer l’assemblée, ce ne fut qu’en croisant le regard rougeâtre de ma promise que je descendis enfin. Me déhanchant avec grâce vers sa personne, ce fut mes talons qui tapèrent le sol alors que j’accourais vers sa personne. Me penchant vers sa personne, je m’approchais de son visage avant de me reculer, sentant des visages tournés dans notre direction. Fronçant les sourcils un instant, je transformais ces traits durs par des plus délicats alors que je m’adressais tendrement à l’élue de mon cœur.

- Tu me le payeras Kaïla …

Déposant mon regard plus scruter sur sa personne, j’affichais un sourire différent à l’encontre de Kaïla en remarquant le décolleté qu’elle portait. Sa robe était magnifique, un gris électrique tirant vers l’argent sans le brillant superficiel. Cette femme était magnifique … Dieu, j’allais faire des bêtises. « Tu es sublime Kaïla ~ ». Disant cela dans un murmure, je me redressais en voyant un petit groupe s’approcher de notre personne. Me postant aux côtés de Kurayami, je ne dis rien quand ceux-ci se penchèrent et se présentèrent à ma personne comme étant des cousins de ma tendre amie aux yeux de flammes. L’un d’eux se détachait du groupe pour aller chercher une autre personne, alors que les deux restés, complimentaient notre apparence. Ce n’est qu’une fois que la quatrième personne arriva à notre hauteur que cela se corsa si je pouvais le dire ainsi. Me penchant respectueusement devant le beau brun aux yeux sombres se trouvant devant nous, je laissais parler sa personne de sa voix virile, masculine, dégoûtante ;

- Kaïla-Sama, n’est-il guère impoli de ne pas présenter son fiancé à ses amies ? Qui est cette magnifique créature qui vous accompagne ? Je me présente très chères, Shiroki Arcane.

… Je ris, je pleure, je hurle ? Son fiancé donc ? Je crois que j’ai ris, oui, j’ai ris et ce, délicatement mais bien moqueusement. Me tenant presque au siège de mon amie, je narguais le jeune homme de haut avant qu’un bruit strident ne vienne heurter l’ouïe de l’assemblée. Déviant mon regard froid de l’homme vers les propriétaires de cette demeure postés fièrement au dessus des marches, micro en main -allaient-ils chanter ?-, j’écoutais ce qu’ils avaient à dire. Haha. Dieu, encore mieux, je n’aurai donc pas à répondre à la question de ces gamins … quel âge ? Une vingtaine d’années, comme moi … Hum. Ouais. Soit. Dieu, je veux partir.

- Bienvenue à cette cérémonie mes chers amis, je profite de cet instant où nous sommes tous réunis pour vous présenter un nouveau membre chez les Kurayami ~

Haha … et sinon, que suis-je censée faire ? Je crois que je vais me mettre à rire et pleurer en même temps. Les regards braqués sur ma personne, ce ne fut qu’un seul que je retenus. Le fiancé. Non, il n’allait pas oser taper une femme, n’est-ce pas ? Bien que cela m’arrangerait pour le trancher ~ Hum.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeLun 22 Avr - 0:20

Je restais sans voix quand je remarquais enfin mon amie dans cette foule compacte qui me rendait malade. Pour rappel, je détestais toujours autant le toucher, quoi que un peu moins, mais assez pour grimacer en sentant des gens passer trop près de ma personne. Encore heureux que dans notre culture, il suffisait de se pencher devant des gens plus hauts gradés sans devoir faire ce que les français appellent une « bise ». Quelle idée tordue de tendre sa joue à autrui, étrange vraiment. Et encore, je n'étais pas si mal placée, sachant que j'étais l'hôte qui invitait -en quelque sorte- je n'avais pas à subir trop de contact, sachant que la politesse me plaçait au-dessus de la plupart de personnes ici présentes. Ce n'était que le regard qui me rendait nerveuse, oui, ces yeux fixés sur moi parce que j'étais la fille d'une femme dont son amie n'a jamais vue. L'horreur. Et je le compris après une dixième salutation donnée à la va-vite suivie d'une conversation ennuyante et pleine de paroles respectueuses. Même si cela ne se voyait pas tous les jours -et certainement pas à Undai- je connaissais parfaitement sur les bouts des doigts, toutes les formules de respect et de politesse dues à mon soi-disant rang. Je savais tout autant que je devais me plier à ces règles traditionnelles et laisser une image superflue se pointer fièrement sur ma face ombrageuse. Définitivement, je détestais cela, ce n'était pas moi. Mais en même temps, Undai m'accueillera par la suite pour que je me défoule de ces faux-sourires encrés sur mes traits en cette soirée conviviale. Au moins il y avait de la nourriture que Yume risquerait d'apprécier grandement. Pourquoi penser à cette femme qui devait se faire maltraiter psychologiquement par ma mère ? Justement, parce que dans toute cette mauvaise humeur qui m'entourait, je la voyais là, devant moi à... Magnifique. Elle était juste sublime dans sa robe blanche, tout en contraste avec la mienne. Et ses cheveux ! Bon sang... Elle avait l'air si vieille. Si pas elle, mais en même temps, elle détonnait dans le décor trop oppressant de la salle de séjour, parmi tous ces invités trop coincés sur les principes les plus dérisoires.

- Tu me le payeras Kaïla …

Et je compris qu'elle a dû subir des horreurs dignes de me faire torturer au retour dans les grandes étendues de matérialisation qu'était Undai. Le payer donc ? Je ne le sentais pas du tout là, mais genre pas du tout. Et encore moins quand elle s'approcha de moi, beaucoup trop près pour que cela reste formel, pour finalement s'éloigner et se redresser à mes cotés. Soupirant lourdement en croisant des regards discrets -mais si voyants- de certaines personnes dont je ne connaissais même pas le nom -et encore moins les visages- je restais penaude en me demandant qu'est-ce que ma chère mère a bien pu lui imposer comme conversation. J'espérais que cela me serait pardonné, et en vue du compliment de mon amie, je crois que oui. Belle dans cette robe ? Je l'aie choisi moi-même après tout. Ah, mon coté égocentrique referait surface ? Non. Je ne l'étais pas. Par contre, ce ne furent pas les regards des autres qui me dérangèrent à cet instant précis, ou encore les menaces de ma chère amie non, ce fut la venue implicite d'un groupe composé de mes cousins, qui me fit grimacer plus qu'autre chose. Des cousins hein... Des personnes autant plus jeunes que plus vieilles que moi ayant pour certains le même nom de famille que moi. Cela s'arrêtait à ça, avant je ne pouvais que les voir en photo, c'est de la sorte que j'ai appris leurs noms respectifs, mais de là à pouvoir converser avec eux comme s'il s'agissait de ma famille, nous étions loin du compte. Gardant tout de même mon sourire impeccable, je les remerciais des compliments qu'ils lançaient à mon égard laissant Yume faire de même de son coté. Ce n'est qu'en voyant un autre jeune homme arriver dans notre direction que je me raidis avec une expression disant bien que cette journée était pourrie.

- Kaïla-Sama, n’est-il guère impoli de ne pas présenter son fiancé à ses amies ? Qui est cette magnifique créature qui vous accompagne ? Je me présente très chères, Shiroki Arcane. 

Shiroki Arcane, fils d'un membre de la famille d'une branche éloignée. Un garçon sympathique aux idéaux bien précis. Un vrai fils de riche connaissant sa place et ce qu'il allait accomplir dans sa vie sur le chemin déjà tracé avant même sa naissance. Et croire que si j'étais née normale, je serais sans doute comme lui aujourd'hui. Souriant jaune, je déviais mon regard vers Yume après un bref salut de la tête envers ce jeune homme que -au final- je ne connaissais que très peu. Aïe... Aurais-je oublié de lui mentionner que j'étais déjà promise à quelqu'un ? Mais après tout cela n'avait guère d'importance, il arrivait souvent dans les anciennes familles japonaises que l'on promet deux enfants à un mariage arrangé avant même l'âge de parler de ces derniers. En somme, je ne devais pas avoir plus de trois ans quand les papiers furent signer pour cet engagement. Par la suite, je n'ai vu Shiroki qu'une ou deux fois et ce après être sortie de mon état de maladie m'empêchant de sortir de chez moi ou de voir d'autres personnes à part mes géniteurs et les scientifiques. Soit, quoi qu'il en soit, je ne pus m'exprimer sur les paroles de ce semi-inconnu quand d'autres voix me firent se dresser les poils de mon échine.

- Bienvenue à cette cérémonie mes chers amis, je profite de cet instant où nous sommes tous réunis pour vous présenter un nouveau membre chez les Kurayami ~

Haha. Restant de marbres sous les paroles de mes parents, je ne bronchais pas, les regardant juste tandis que tous les convives se tournaient vers nous, vers Yume et moi, plus précisément. J'allais les tuer. J'allais massacrer mes propres géniteurs pour ce genre de déclaration sans queue ni tête. Yume faire partie des Kurayami ? C'était... Tellement bizarre qu'incompréhensif. Mais je savais où ils -ou devrais-je dire ma mère- voulaient en venir. Présenter Yume en tant qu'une petite amie officielle était un stratagème bien trop connu dans ce milieu. Je me demandais juste si ils se rendaient compte de l'importance de cette déclaration en présence des Arcane. Oui, ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient, et je m'en rendis compte quand je croisais les yeux acier de ma génitrice parmi toute cette foule de yeux. Ah. La merde. Voilà ma première action de grande envergure dans la société des requins. Magnifique. J'allais me pendre en emportant Yume avec moi, femme qui ne donnait guère l'impression d'être -justement- impressionnée par toute cette situation, se concentrant plutôt sur Shiroki. Aïe... La mort. Et je le compris en voyant l'expression de ce dernier. Cela allait mal se finir, non pas pour mon amie qui pouvait claquer des doigts pour faire disparaître cet homme de la surface de la terre, mais bel et bien pour lui. D'ailleurs, serait-elle jalouse ? La question ne se posait même pas, elle était un monstre.

Me ressaisissant en vue de tout ce remue-ménage présent en ce lieu. Je me redressais mieux sur mon siège tout-terrain pour mieux surplomber la foule devant moi. Oui, je détestais cela, carrément. Prenant une inspiration inaudible, je coulais mon regard de braise sur l'assemblée tout en élevant ma voix dans l'air assez fort pour que tous puissent m'entendre. Aller, une déclaration digne de ce nom et j'en serais débarrassée du plus gros problème. Haha... J'aurais préféré mille fois devoir répéter cette litanie devant un millier de personnes et leurs regards interrogateurs, admirateurs ou désapprobateurs plutôt que me confronter à Yume une minute. C'est certainement pour cette raison que je ne voulais croiser son regard bleuté. Soit.

- Merci à tous d'être présents ici aujourd'hui. En tant qu'héritière Kurayami de la branche principale au premier degré, j'aimerais vous présenter Yume Kuroi en tant que ma compagne. J'espère que vous passez une bonne soirée. Je vous souhaite un bon amusement jusque la fin.

Et voilà, voilà. Quelques applaudissements et repartez dans vos murmures louches et ce qui s'en suit. Non plus sérieusement, je détestais donner des discours publiques, que ce soit à cause de ce stupide devoir de donner son nom complet avant de se prononcer, rétrogradant ainsi un bon nombre d'invités leur montrant leurs places, ou encore de devoir souhaiter bonne route à des gens plus malsains les uns que les autres et ce, avec un grand sourire bienveillant. Conneries totales. Mais si cela pouvait m'empêcher ces regards lourds, j'étais prête à le faire. Grimaçant tout en tournant mon siège vers Yume montrant bien que je n'allais continuer dans un débat sans intérêt, je lui intimais de se baisser pour que je puisse lui glisser quelques mots à l'oreille.

- Désolée, j'espère que cela ne te dérange pas pour ce soir du moins... Mais je n'avais le choix que de te présenter comme telle.

Une compagne ? Cela voulait dire beaucoup, même si on ne le dirait pas. Une petite amie officielle. Merveilleusement tordu. Moi qui voulais être discrète sur toute cette histoire, me voilà tout d'abord confrontée à Dead Master, ensuite à tout Undai, après à mes parents et finalement à une moitié de gens connus du Japon. Autant se tuer tout de suite. Mais pour l'instant, ce n'était pas l'avis de Yume qui pesait le plus sur mes épaules, mais plutôt le regard sombre de mon prétendu fiancé. Soupirant, je croisais ses billes avec un sourire poli sur les lèvres, lui faisant signe de la main à me suivre ailleurs, question de n'avoir pas une horde de cousins à nous écouter, je lançais un dernier regard entendu à Yume avant de lui demander de patienter ici.

- Shiroki-San, je comprends votre ressentiment par rapport à cette nouvelle. Voudriez-vous passez avec moi à la bibliothèque afin qu'on en discute de manière civilisée ?

Montrant un visage froid, j'intimais au jeune homme de me pousser à travers la foule vers la sortie du grand salon. Nous dirigeant directement vers le lieu souhaité, j'avais de la peine de laisser Yume seule avec d’innombrables personnalités autour de sa personne tellement insistantes. Mais je n'avais le choix, je devais m'expliquer avec cet homme avant que le scandale n'éclate. Et c'est ce que je fis après que les portes de la salle se fermèrent derrière nous. Laissant mon sourire amical disparaître pour laisser place à un visage inexpressif, je narguais le jeune homme du regard tandis que lui aussi, a perdu toute sa grâce et élégance fausse si bien enrichie par ses traits colériques.

- Tu sais très bien que cet engagement n'avait aucun sens. Au lieu de faire tout le temps ce que les autres te disent de faire, suit ton chemin avec celle que tu aimes vraiment. Je sais très bien ce qu'il en est Shiroki, tout le monde le sait et tu en as la chance. Saisis là, je brise notre contrat avec toutes les conséquences.

Sa réaction ? Il s'assit dans le premier siège qu'il trouva avec son regard noir rivé sur moi. En quel honneur étais-je si familière avec lui ? C'était simple, il devait avoir vingt ans à présent, il avait une famille, des amis, des projets et aussi, une personne à aimer. Mais la seule chose qui l'empêchait de suivre vraiment ses rêves, c'était bien cet engagement et l’éperdue insistance de son père à tenir compte de ce dernier. En somme, un père oppressant son gosse afin de se saisir de l'argent de sa promise. Sauf que le gosse avait d'autres envies qu'il n'osait suivre. Et ce, je le compris dans une conversation -il y a quelques temps de là- qui eut pour but de revisiter ce mariage justement. Et quoi de mieux que de profiter de cette opportunité pour remettre les choses au clair ? Voilà le vrai boulot d'un héritier qui n'a pas de parents lui imposant leurs propres rêves. Et ce, dix minutes plus tard que nous réalisions tous les deux que ce serait mieux ainsi, même si Shiroki se sentait humilié de s'être fait larguer devant toute une assemblée. Mais comme nous l'avions convenus, je -donc les Kurayami en gros- prenais toute la responsabilité de cet acte de guerre.

- Vous avez tout mon soutien, Kaïla-Sama.

Et c'est sur cette dernière parole que nous nous séparâmes à la sortie de la bibliothèque, affichant à nouveau nos facettes de politesse. Comme si de rien était, comme si il était normal de parler avec son ex fiancé, qui ne l'a jamais été en fait. Soit. C'est avec un certain empressement que je cherchais Yume dans la foule qui passa doucement dans la salle à manger, roulant entre différents tapis se trouvant au sol. La retrouvant finalement, je vins interpeller son attention tout en lui expliquant dans les grandes lignes -faisant bien attention à ce que des oreilles indiscrètes ne nous entendent pas- ce qui s'est passé entre moi et Shiroki.

- Je crois que c'est la pire journée de ma vie. J'espère juste qu'on va manger quelque chose de bon. Bon, prochaine visite dans le manoir dans dix ans ? Haha.

Pas de haine. Pas de violence. Sauf quand le père Arcane arriva avec ses grands airs vers nous, le regard glacial qui montrait bien qu'il allait sortir quelque chose de désagréable. Oserait-il dans cet endroit, pas chez lui, entourés de tant de gens ? Oui, mais d'une manière subtile, bien évidemment. Sentant le poisson pourri arriver, je renseignais rapidement ma chère compagne de l'identité de cet homme grisâtre qui se planta devant nous de sa corpulence de... à quoi pourrais-je le comparer ? Il était comme son fils mais en beaucoup plus grand et... armoire à glaces ! Voilà. Affichant un air aussi froid que le sien, j'encaissais ses paroles sans broncher.

- Je pense que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites. Oser ainsi défier ma famille est impardonnable, Kurayami-San. Vous allez encore entendre parler de moi. Et vous... « Il se tourna vers Yume » Je ne sais même pas qui vous êtes, Kuroi-San. Mais sachez que qui que vous soyez, vous ne ferez pas long feu dans cette société.

En somme monsieur va jouer de ses contacts pour mettre des bâtons dans les roues de ma famille tout autant que dans celle des Kuroi. Des Kuroi hein ? Je voyais déjà le sourire moqueur de Yume apparaître sur ses lèvres. Elle n'avait rien à craindre d'une prétendue menace d'un manque de métier ou quoi que ce soit, l'influence ne l’atteignait pas. C'était normal quand on était un Undai'en après tout. Pour ma part ? Je laisserais mes parents gérer cette désagréable situation. Et sur cette pensée, je plantais mes yeux rubis dans ceux de l'homme sans être impressionnée par sa posture, préférant abréger sa souffrance d'un seul mot tranchant.

- Au revoir, Arcane-Dono.

Il partit sans se retourner, et moi je soufflais enfin. Prenant la main de Yume dans la mienne, je la portais à ma joue avant de l'embrasser tendrement et la lâcher. Levant mes yeux vers les siens, je lui montrais un visage ennuyé avant de prendre la parole, en lui indiquant déjà la salle à manger.

- Eh, les familles c'est compliqué. D'ailleurs, j'y pense, tu peux dire à Dead Master que je ne compte pas faire partie de sa nouvelle lubie de je ne sais quoi. Bon, on passe à table, chère compagne ? ~
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeDim 28 Avr - 20:24

Une soirée mondaine. Je détestais ça, tellement que je devais presque me retenir pour ne pas incendier le lieu, j’avais déjà pu assister à ce genre de gala lorsque je suivais Ayame à la trace, rencontrer des personnes hautement placées, écouter leur blabla de Bourgeois et tout ce qu’il s’en suit. Qu’y avait-il de bien dans ce genre d’endroit ? La nourriture. Il n’y avait que ça. Les personnes n’étaient que des faux-culs se faisant des sourires tout en se disant des mots doux pour … pour se plaire à eux-mêmes. C’était eux que je détestais le plus, ce genre de la catégorie humaine qui me faisait frissonner de dégoût, de la crasse se prenant pour de la dorure tout simplement parce qu’ils avaient un pactole bien plus considérable qu’un simple roturier. A dire vrai, si je devais choisir, j’épargnerai les roturiers et je tuerai toute cette pourriture de riches. Mais n’étais-je pas riche moi-même ? Si, et alors ? Était-ce l’argent qui me permettait d’être aussi lèche-cul qu’eux ? Non, j’étais différente, je ne me catégorisais pas dans ce groupe de rats.

- Merci à tous d'être présents ici aujourd'hui. En tant qu'héritière Kurayami de la branche principale au premier degré, j'aimerais vous présenter Yume Kuroi en tant que ma compagne. J'espère que vous passez une bonne soirée. Je vous souhaite un bon amusement jusque la fin.

« Désolée, j'espère que cela ne te dérange pas pour ce soir du moins... Mais je n'avais le choix que de te présenter comme telle. » Hum. Restant immobile devant le peuple, je me penchais respectueusement face aux dires de mon amie … comment m’avait-elle décrite encore ? Comme étant sa compagne. Rien que ça ? Conneries. Ne laissant rien paraître sur mon visage neutre, je me redressais en jugeant du regard les personnes me fixant avec insistance. Si je n’étais pas celle que j’étais, depuis longtemps je me serais écroulée sous leurs yeux intrigués, leurs non-dits se lisant parfaitement à travers leurs âmes. De la sous-merde. Ne daignant adresser un regard à Kaïla, je me tournais de sa personne quand elle partit. Je n’étais pas un chien, je n’allais pas la suivre bien que j’étais mal à l’aise avec autant de personnes. « Yume Kuroi ? Quelqu’un a-t-il déjà entendu ce nom ? Moi non plus, cela doit être une roturière, mon dieu, pauvre Kurayami-dono, voir sa tendre héritière se mêler à de la crasse des bas-quartiers ! ». Calme. Je ne m’énerverai pas, je ne me baisserai pas à leur niveau, grinçant des dents en m’écartant de la foule, je me dirigeais vers le buffet sous les murmures moqueurs des autres. Si seulement ils savaient … ils se prosterneraient devant ma personne. Bande d’ignorants.

- Yume Kuroi n’est-ce pas ? ~ Je n’ai guère entendu une quelconque famille noble ayant ce nom, puis-je vous demander d’où vous venez très chère ? ~

Me retournant pour voir celui qui m’adressait la parole, je changeais mes expressions froides en un fin sourire sous-entendu. Ne jamais avoir entendu le nom des Kuroi ? Logique puisque j’étais la seule. Haussant les épaules d’un air amusé, je me penchais légèrement vers sa personne pour venir lui répondre qu’il était normal étant donné que j’étais discrète dans mon genre. Suite à un rire amusé de la part de mon interlocuteur, je laissais mes cordes vibrer avec aisance pour venir lui chatouiller l’ouïe de mes paroles. Ayame … était connue. Non pas comme un monstre sans cœur, mais comme Eimin, une puissance mondiale indestructible. Autant qu’elle me serve pour faire taire ces personnes désobligeantes à mon égard.

- Je suis l’enfant adoptif de la famille Eimin. En tant que successeur légal, je préfère rester discrète sur ma provenance, je pourrai vous faire confiance pour que cela ne s’ébruite pas mon cher, n’est-ce pas ?

Foutaises. Dès que je tournerai le dos, il ira le crier haut et fort à ses camardes plus cons les uns que les autres. Une dernière révérence et je le laissais encaisser mes dires, la réaction attendue de sa part se fit voir, il ne fallut guère un instant de plus pour que les murmures se transforment en exclamations sous mes origines. Bande de cons. J’allais les tuer, un après l'autre, les trancher, leur faire bouffer leur bourgeoisie à deux balles. Oui, j’étais énervée, oui j’avais l’impression de prendre possession du l’humeur de Yomi et oui, je préférais être avec elle qu’ici.

- Il est rare que Kaïla présente des gens, je me présente, Alois Marcus. Ces soirées sont fatigantes n’est-ce pas ? Voulez-vous m’accompagner dans un endroit plus reculé, Yume-Sama ?

Levant un œil vers la personne qui osa me parler, je n’eus le temps de lui répondre qu’une main sauvage ne vienne me tirer dans son sillage vers un coin reculé du hall ou se tenait le bal. Une fois libre de sa poigne étrangement puissante, je pris le temps de le décrire. Serait-ce possible ? Affichant un sourire à la limite du joyeux, je regardais la petite tête blonde qui m’affichait un sourire plus que radieux, ses yeux verts descriptibles parmi tous, ses traits fins, sa manière si subtile de l’entendre parler, sa démarche … un allié ici. Me permettant de m’accouder contre un mur, une fine expression partant sur un « hum » traversa mes lèvres ;

- Je ne m’attendais pas à trouver un Undai’en diplômé ici. Alois Marcus … Que fais-tu ici ?

L’homme rit en cœur, une expression aimable sur le visage, de la douceur idyllique dans ses mots. Personne ne pourrait dire que cet homme est un boucher. Lorsqu’il était à Undai, ce gosse était une horreur, un tueur sans merci. Il était reconnaissable parmi les autres par son sourire plus que ravageur, lorsqu’il tuait ou faisait souffrir ses victimes, il gardait toujours ce même sourire innocent sur les lèvres … Qu’était-il devenu ? Comment sa vie en dehors de Undai était-elle ? Un mondain. Il l’était puisqu’il était ici, il n’avait pas la tenue d’un serveur non plus … Explications. Levant les yeux vers sa boucle orangée brillant de milles feux, j’attendis qu’il me réponde. Et c’est ce qu’il fit, ne se priant guère de se retenir ;

- J’ai été invité Yume-Sama, je me suis marié avec une cousine éloignée des Kurayami, depuis ma sortie de Undai, je me plais dans le luxe comme toute personne ici. Cela fait bien cinq ans et vous avez tellement changée … Black Rock Shooter-Sama. C’est un plaisir de vous rencontrer ici, je vous ai entendu vous présenter comme étant la fille adoptive des Eimin. C’est bien la première fois que j’entends le nom de famille de Dead Master-Sama. Je n’aurais nullement pensé que vous sortiez avec l’une de vos élèves, ne serait-ce que vous savoir heureuse me rend toute chose. Yume Kuroi ne peut aimer, cela est-il toujours en vigueur à Undai n’est-ce pas ? Quand je vous eus connue, jamais vous ne m’auriez adressé un regard et encore moins un sourire. Je me plais à savoir que je suis différent à présent …

S’auto-complimentait-il ? Peut être, mais je n’allais le gratifier d’un quelconque mot gentil. Si je voulais lui parler, c’était pour fuir les regards et les paroles des autres, autant se plaire avec ses semblables que se retrouver dans une cage aux lions. Croisant les bras en le jugeant du regard, je parlais ;

- Undai fait partie de ma vie professionnelle, mon privé n’a rien à voir avec ce que je suis dans l’institut. Mais tu marques un point, je suis bel et bien capable de faire autre chose que tuer. Ne t’enflamme pas, tu restes pour moi Nikuya. Le boucher.

Lui faisant dos en me délaissant de sa personne, j’attrapais un verre sur le passage en traversant la foule. Partir, je ne voulais rester un instant de plus dans cet endroit. Fronçant des sourcils en me hissant hors du monde, je m’arrêtais quand je vis Kaïla. Enfin. Me dirigeant à son encontre comme elle, un sourire soulagé se dressa sur mes lèvres. Accourant presque dans sa direction, je m’arrêtais à quelques pas de sa personne quand elle me dit « Je crois que c'est la pire journée de ma vie. J'espère juste qu'on va manger quelque chose de bon. Bon, prochaine visite dans le manoir dans dix ans ? Haha. ». Dans dix ans ? Hors de question, une fois par siècle je mettrai les pieds ici, pas avant. Me penchant sous sa demande, je m’arrêtais quand un nouveau gêneur se fit savoir. Dieu, même ça, je ne pouvais le faire ici ?!

- Je pense que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites. Oser ainsi défier ma famille est impardonnable, Kurayami-San. Vous allez encore entendre parler de moi. Et vous... Je ne sais même pas qui vous êtes, Kuroi-San. Mais sachez que qui que vous soyez, vous ne ferez pas long feu dans cette société.

Et moi ? Je ris ? Pauvre homme, j’avais anéanti ses espoirs en volant la fiancée de son cher fils. Que c’est dommage, j’en pleurai presque. Ou pas. Affichant un air plus qu’imperturbable, je ne faisais que le juger du regard d’un air hautin. Je ne courrais pas après la fortune de cette famille, elle ne représentait rien pour moi. Si j’étais ici, ce n’était que pour Kaïla, et personne d’autre. Inspirant silencieusement, je secouais ma tête négativement avant de me retourner vers celle qui eut l’air de prendre cela avec amusement. Conne, je vais te punir.

- Eh, les familles c'est compliqué. D'ailleurs, j'y pense, tu peux dire à Dead Master que je ne compte pas faire partie de sa nouvelle lubie de je ne sais quoi. Bon, on passe à table, chère compagne ? ~

Haha. La punir ? Pire, j’allais la noyer dans sa piscine. Ainsi donc, l’histoire se finit par Kaïla retrouvant son barbecue dans le domaine des Kurayami … Belle fin non ? Non, ok. Me plaçant devant le siège, décidée de prendre ce que je voulais, je capturais les lèvres de ma « promise » avec ferveur. Je n’avais pas faim, je ne voulais pas retourner voir le peuple, je voulais partir … Mais je ne le pouvais pas n’est-ce pas ? Me détachant de ses lèvres pour venir poser les miennes sur sa joue, seul un rire moqueur se fit entendre avant que je ne me redresse.

- Comprends-tu Ô combien tu vas souffrir pour m’avoir fait subir tout ceci Kurayami ? Une semaine entière … Je te laisse deviner quoi.

Lui faisant un petit clin d’œil suivi d’un sourire décrit par sa personne comme -pervers-, je poussais sa chaise jusqu’à la salle à manger. Déposant sa personne à côté de son père, je pris place juste devant elle, au côté de sa mère. Restant droite en regardant les expressions de ma chère amie, je glissais délicatement un pied vers sa personne, caressant ses jambes délicatement en jubilant de ce que me montrait son visage. Awh, encore. Gloussant légèrement en toussotant légèrement, l’entrée se fit servir.

- Dites moi Kaïla-Ojou-Sama, puis-je vous demander où vous eussiez trouvé Yume-Sama ?

Regardant l’homme qui lui posa la question, mon pied repartit dans la direction de Kaïla, prenant mon temps avec douceur de me frotter contre sa jambe avec envie. Buvant mon verre posé sous mes yeux, un sourire moqueur était facilement perceptible à travers la glace. Haha. Vengeance.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeLun 6 Mai - 20:56

Je ne savais pas quoi penser ni quoi trop dire dans ce lieu, m’étant si familier. La maison, que dis-je, le manoir Kurayami m’ayant gardé rigoureusement dans son antre pendant des longues années. Quel bel endroit en soi, plus d’un voudrait habiter dans une maison ayant cette allure. En tout cas avant de savoir ce qu’il en était vraiment. Personnellement, je ne voudrais pas y retourner dans les mêmes circonstances qu’avant que je ne puisse librement respirer en dehors de ces murs en béton poli par les meilleurs maçons de Kobe. Même maintenant, là, près de Yume dans cette chose roulante, je me sentais mal à l’aise de voir tous ces tableaux, ces tapis, ces escaliers. Même rester en présence de mes géniteurs me rendait nerveuse. Après tout, ils avaient tous les droits sur moi, s’ils m’interdisaient de poursuivre cette relation professeur et élève avec Yume, aux conséquences de m’enfermer au manoir, je n’aurais d’autre choix que de mettre fin à cette union. Je ne voulais plus être enfermée, j’étais guérie, mais ils restaient mes parents, ceux dont l’héritage me reviendront un jour, ceux grâce à qui je me plairais dans cette société de faux-culs entraîné depuis mon plus jeune âge dans l’art des complots. Art de mon cul ouais.

Je soupirais lourdement sous la lassitude de mon entretien avec le père de mon promis d’enfance. Que pouvais-je faire d’autre, l’envoyer à la merde tel un roturier et compromettre la réputation des Kurayami en pleine réception dans la moitié des invités étaient des parents proches ou éloignés de ma personne. En somme, autant se taire et faire comme si de rien n’était, j’exposerai cette mésaventure à mon paternel dès que les invités s’en iront, j’étais sûre qu’il saura comment s’en occuper. Parce que moi, je n’étais pas douée dans ces jeux là, non, je préférais la franchise, le franc parlé, et la survie, plutôt qu’une vie fausse dictée par des principes fondés par des anciens, sur les bases de nouvelles générations. Je détestais ce manoir, je détestais ces gens hypocrites, je détestais ce que j’étais quand je me retrouvais entourée d’eux, ce n’était pas moi, c’était une facette que je n’aimais pas aborder. Kaïla Kurayami, la grande héritière d’une fortune qui se transmet des parents aux enfants depuis des générations. A se demander comment ils font pour préserver cette fortune même après des années sous le règne des héritiers frivoles qui la dépensent comme bon leur semble… En vérité c’est simple, le chef Kurayami fait tout pour donner à ses descendants un pactole digne de ce nom, et il ne le perd jamais car –première solution- il se marie avec quelqu’un de riche avant de tout dilapider, ou –deuxième solution- il investit dans des projets qui lui rapportent assurant ses arrières s’il faisait faillite. Et si les deux solutions ne s’avéraient guère fructueuses, il y avait ce qu’on appelle ici, la « réunion de famille » ou les membres les plus importants se réunissent pour remettre à l’ordre l’imbécile Kurayami qui n’a pas un contrôle suffisant sur son argent. J’espérais en tout cas ne pas arriver à ce stade quand tout me serait transmit. Un jour… Un jour, je devrais devenir comme ces gens là, tout pour ne pas perdre cet argent tellement convoité par mes cousins et cousines qui n’eurent la chance de naître dans la branche principale. Stupidité, j’aurais bien voulu échanger ma place avec eux.

En y pensant, nous –Taizo et Suzumi- on failli perdre cet argent remplissant les coffres des plus grandes banques du pays. Comment ? Par ma faute. Pourquoi ? Parce que j’étais née malade. Et mes parents qui ont tant tenu à leur enfant, ont failli tout perdre dans le projet de me sauver, tellement ils investissaient dans la dernière technologie pouvant me sauver, mais ne servant pas à autre chose. C’était un désastre que certains membres de ma chère famille, leur ont tout bonnement conseillé de me laisser mourir et de faire un autre enfant héritier, un garçon de préférence, afin de grader le nom Kurayami intact plutôt que de se battre pour une infirme. Oui, elle était belle ma famille. Encore heureux que mes parents ne les écoutèrent pas, investissant dans ma petite personne, tout en essayant de s’en sortir financièrement. C’est triste à le dire, mais j’aurais préféré qu’ils écoutent les autres et me laisser crever, plutôt qu’ils me fassent vivre cet enfant dans lequel j’ai vécu pendant près de quinze ans.

Enfin… C’est ce que je pourrais dire et croire, mais le baiser de Yume me fit vite enlever cette mauvaise pensée de la tête. Cette femme… était dingue ! M’embrasser de la sorte, aussi sauvagement, devant tant de gens. Bon, d’accord, nous étions que toutes les deux dans le hall, mais tout de même. Rouge pivoine, je toussotais légèrement tout en levant mon regard rubis sur sa personne. Belle, elle l’était, elle le savait. Et croire qu’elle m’aimait, c’était invraisemblable. Mais en même temps, tant de gens m’aimaient pour quelque chose ou sans raison, les uns pour mon argent, les autres par pure générosité, et d’autres encore pour ce que j’étais. Lequel était le plus glorifiant à ma personne ? Certainement la dernière option. Et moi, j’aimais ? Oui, sans doute. J’aimais la justice surtout, chose qui ne courrait pas ce monde. J’aimais un monstre qui eut tué des gens sans remord, chose qui coure dans les prisons, j’aimais tout ce qui était mauvais ou inaccessible en somme. J’étais folle.

- Comprends-tu Ô combien tu vas souffrir pour m’avoir fait subir tout ceci Kurayami ? Une semaine entière … Je te laisse deviner quoi.

Souriant jaune quand sa voix menaçante résonna dans le couloir, je restais mitigée tandis qu’elle nous dirigea vers la salle à manger où le banquet était servi. Cette femme… Je m’étais liée à un monstre, mais un monstre aimant dans un sens. Mais qu’est-ce qui m’attendait à la fin de cette histoire ? Après Undai, qu’adviendrait-il de nous ? Quand je devrais m’occuper de mon héritage et préparer un héritier pour me succéder par la suite, afin de ne pas laisser cet argent aux enfants de mes cousins ? Je me fichais grandement de l’argent, je le leur laisserai si tel serait le désir des autres membres de cette petite famille de bourges. Ce qui m’inquiétait davantage, était de savoir jusqu’où Yume et moi irons, jusqu’où notre folie nous poussera. Et si à la fin de mes années à Undai, quand tout sera terminé, que fera Yume. Ira-t-elle avec moi à la découverte du monde ? Ou alors, elle restera entre ces murs de sang, me laissant m’en aller seule, oubliant notre relation à son dévouement envers Ayame ? Je ne voulais pas y penser pour le moment, seulement élever ce sujet dans ma tête, me mettait en rogne. J’aimais Yume, elle m’aimait, mais c’était fragile… Trop fragile. Et trop difficile à supporter. Je l’ai perdu plus d’une fois, je ne supporterai pas qu’elle me soit reprise, une fois de plus, sans mon consentement.

Serrant mes phalanges sur la fourchette se trouvant sur la table, je sursautais imperceptiblement quand une jambe me sortit de ma torpeur. Levant vivement le regard, la gêne pointant déjà le bout de son nez sur mon visage, c’est sans moindre surprise –mais avec incrédulité- que je dévisageais une Yume à l’allure trop mesquine pour ne pas se rendre compte de son but. J’allais la massacrer. Surtout qu’elle continua son manège tandis que j’essayais de lui faire des grands signes pour qu’elle se calme. C’était… inapproprié. Il y avait mon père juste à coté, et ma mère aussi, sans oublier le reste de l’assemblée. Mais à quoi pensait-elle ? Elle voulait sans doute se venger de ce qui est arrivé il y a de là quelques instants. Comme si j’étais la coupable !

- Dites moi Kaïla-Ojou-Sama, puis-je vous demander où vous eussiez trouvé Yume-Sama ?

J’allais vraiment la massacrer. Surtout que je me retrouvais plus que perturbée devant un homme –dont je ne me rappelais guère le nom- qui me questionnait sur l’autre enquiquineuse. Toussotant légèrement pour dissiper cette sensation de honte, je pris une inspiration avant de tourner tout mon corps vers l’homme, un sourire digne de la pub Colgate, affichée sur les lèvres. Sauf qu’il m’était plus que difficile de faire abstraction d’un certain pied envahissant qui se glissait sur ma jambe sans moindre pudeur. Grinçant des dents, tout en affichant toujours mon sourire imperturbable, je faisais de mon mieux pour ne pas donner cette satisfaction à Yume de me voir déstabilisée par sa faute. Prenant la parole, je ne lui adressais rien, pas de regard ni de sourire, ni rien.

- Cela n’est guère intéressant. Nous nous sommes rencontrées sur le campus de mon école. Vous savez, Undai Gakuen se trouvant à Kyoto. Et depuis, nous sommes inséparables, n’est-ce pas, Yume ?

Me tournant vers elle, en accentuant son prénom pour bien lui faire savoir qu’elle allait me payer cet affront, je la laissais au bon regard jugeur de l’homme, tandis que je lui envoyais un regard assassin digne de moi, regard qui se vit intercepter par ma mère et réprimander par ce même échange visuel. Soupirant légèrement tout en mangeant ce qui se trouvait dans mon assiette, nous passâmes vites au plat principal, tandis que l’homme parlait à travers la table pour demander à ma chère amie ce qu’elle faisait dans la vie. Et c’est justement quand plusieurs personnes s’intéressèrent à elle, qu’un sourire imperceptible se plaça sur mon visage. Plantant mes rubis dans ses yeux bleus, je fis parcourir ma jambe d’électricité avant de toucher celui de Yume, pas assez pour lui faire mal, mais suffisamment pour qu’elle sursaute et pour qu’un autre homme –assis à ses cotés- s’en inquiète en lui demandant si elle allait bien, si elle n’avait pas froid, et le bavardage des hommes trop insistants. Ricanant dans mon coin, je continuais à manger en discutant avec les autres personnes –surtout avec mon paternel- en attendant que le dessert n’arrive. Je voyais parfaitement qu’il me serait difficile de discuter avec Yume autour de cette table sans attirer des yeux et oreilles indiscrètes.

Le dîner dura encore une bonne demi-heure avant que mon père ne décide à y mettre fin, que les invités ne repartent dans le salon et que les conversations fusent par-ci par-là, dans la foule. Soupirant, assise dans ma chaise roulante, ma mère juste à coté de moi me fixant inlassablement en me demandant si je n’étais pas fatiguée, lui répondant négativement pour la énième fois, sous ses insistances.

- Ne t’inquiète pas, m’man, je vais bien. Et non, je suis désolée, mais nous ne resterons pas pour la nuit. J’ai cours demain.

Je la suppliais presque d’abandonner cette idée de me retenir dans cette maison une nuit de plus. Me refugiant de son regard lourd en attrapant la main froide de Yume et la plaquant sur mon front, je soupirais d’aisance tout en fermant les yeux. J’en pouvais plus, j’avais marre de rester assise, je voulais me lever, matérialiser ma robe de combat et partir d’ici au plus vite. Les intrigues de cette famille m’importaient peu, mais avant cela, il fallait que je règle un dernier détail.

- M’man, Aracne-Dono à la ferme intention de créer des problèmes pour ces fiançailles annulées…

Et avant que je puisse finir ma phrase, ce fut son sourire maternel et soi-disant amusé qui me répondit tout autant que sa voix qui résonna dans mes oreilles. Sa voix si posée, trop posée à mon goût, trop comme celles des invités. « Ne t’en fais pas, ma chérie, cela ne te concerne en rien, nous nous en occuperons, ton père et moi. » Evidemment, c’était toujours le même refrain, je n’avais qu’à rester leur fille chérie et tout, autour de moi, se passerait bien. Jusqu’à ce qu’ils décident de m’emprisonner à nouveau dans cette cage. Cela me donnait froid dans le dos, tellement que je m’excusais auprès de cette femme que j’ai détesté pendant des longues années, en intimant à Yume de pousser ma chaise.

- Yume, voudrais-tu venir voir ma chambre ?

Moi vouloir m’enfuir ? Je ne le pouvais pas, mon devoir était de rester dans cette demeure jusqu’à ce que les invités s’en aillent avant. D’ailleurs, il était fort impoli de leur fausser compagnie de la sorte aussi, mais je devais me libérer ne serait-ce que pour dix minutes. Dix minutes où je ne devrais pas subir cela, et faire subir cela à Yume aussi. Poussant ma chaise, je m’arrêtais devant l’escalier avant de soupirer et de me relever, m’accrochant tant bien que mal à la chaise. Enfin debout, avec toutes les courbatures qui vont avec, je demandais à mon amie qu’elle m’aide à monter les marches.

- J’en ai marre. Dès qu’ils partent, on part, je n’ai pas envie de rester ici plus qu’il ne le faut. J’espère qu’au moins tu as bien mangé. Et ne t’en fais pas, dès que nous serons de retour à Undai, je te trancherai net pour le coup du dîner.

Riant à mes paroles, j’ouvris la porte de ma chambre avant de m’affaler sur mon lit, allumant la lumière par un simple claquement des doigts. Cette chambre où j’ai passé tant de temps, elle était identique à ce que je m’en rappelais, comme je l’ai laissée en partant pour la première fois à Undai… Déprimant, rien ne changeait dans ce lieu. Rien. Attrapant la main de ma chère amie, je l’attirais à moi, la faisant tomber sur le matelas à mes cotés, me collant à elle, j’enfuis mon visage dans son épaule profitant de sa proximité. Elle sentait bon, elle était chaude… Elle allait me tuer pour cette soirée.

- Cet endroit me déprime, il ne change jamais. Tes impressions ? Il n’y avait pas trop de gens qui t’ont ennuyés?

Ennuyés ? Ca y est, je me mets à parler comme eux, à croire que la présence de ces bourges me rend excessivement posée, même dans mes paroles. Bon, encore cinq minutes et on y retourne. Et puis, retour dans le monde de sauvages et fous furieux. A se demander ce que je préférais au final. Rien… Un autre monde serait peut-être plus adéquat, ailleurs pour toujours…
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeMar 7 Mai - 12:37

Caressant doucement, langoureusement avec envie et amour sa jambe, je me plaisais à remarquer des petits rougissements naitre sur son visage, passant par de fines tachettes se transformant bel et bien rapidement en un visage empourpré pouvant faire croire aux autres que la magnifique héritière des Kurayami se sentait mal. Haha, rien que pour cela je me disais presque heureuse d’être ici à ses côtés. Oui, regarder son petit minois se déformer sous mes touchers … Et dire qu’avant, je ne pouvais même pas poser un doigt sur sa personne. Et là, ce n’était plus qu’une minime parcelle de peau que je me permettais de salir, non, son corps entier était devenu mien. Esclave des touchers comme maitre de mon corps. Dieu, que les idées perverses s’en aillent avant que je ne fasse un malheur sur cette table. Concentrons-nous sur autre chose, la nourriture. La nourriture me suffira-t-elle pour que j’oublie mes envies dites perverses envers ma tendre aimée ? Haha, non. Même cette cuillère me faisait penser à ses hanches magnifiquement dessinées … Un cas désespéré ? Oui, je le savais également, plus personne ne saurait me rattraper à présent, je m’étais perdue trop loin, trop longtemps.

- Cela n’est guère intéressant. Nous nous sommes rencontrées sur le campus de mon école. Vous savez, Undai Gakuen se trouvant à Kyoto. Et depuis, nous sommes inséparables, n’est-ce pas, Yume ?

Affichant un petit sourire en vue du regard froid de ma fiancée, j’adressais un étirement des lèvres plus que magnifique à l’homme qui me fixait. Suait-il ? Non, pourquoi cela devait être le cas ! Nous ne parlons que de Undai, cette école ne recrutant que l’élite dont des rumeurs étranges parcourent les oreilles du peuple humain vivant en dehors de notre société de monstres ! Des meurtres, une secte, une église religieuse à l’effigie d’un Dieu maudit ? Ou encore, des expériences scientifiques où les élèves n’étaient que des cobayes. D’autres disaient également que rentrer dans cette école était comme rejoindre le rang de Dieu, d’autres n’en savaient rien sur Undai et les gens de la bourgeoisie, qu’en savaient-ils ? Que cette académie était dirigée par une puissance mondiale dévouant corps et âme à cet établissement dont l’infrastructure est visible de loin, mais jamais de près par ceux n’ayant été invités.

- J’ai entendu parler de cette école, humm. Est-il vrai que cette femme scientifique y siège comme étant la directrice ? Celle que l’on ne voit que très rarement mais dont l’influence est tuante si je puisse le dire ainsi, Haha !

Mais oui, ris tant que tu le peux. Me tournant dans sa direction pour lui couper le bec, ce fut d’une désagréable décharge prise dans la jambe que je ne pus lui répondre convenablement. Sursautant en apportant le silence et les regards tournés dans ma direction, j’affichais un sourire jaune avant de lancer un regard dans la direction de Kaïla alors que je voyais à travers ses yeux, son esprit s’esclaffer sous ma prouesse de « saute-mouton » sur place. M’excusant auprès de l’homme trop insistant à mes côtés, je sortis de table un instant pour rejoindre les toilettes. Traçant mon chemin jusqu’à ceux-là, je me posais devant l’évier, respirant longuement avant de sortir mon cellulaire. Cela ne faisait que deux-trois heures que nous étions ici et je n’en pouvais déjà plus. Me rinçant le visage doucement avant de retourner à ma place, je continuais ce repas. Répondant aux demandes entre deux bouchées, je conversais avec aisance avec ce peuple. Restant polie sans cracher ma nourriture sur eux, ce fut avec soulagement que je pouvais dire que la nourriture était bonne. Au moins ça de bien ici. Haha … Hum. Une trentaine de minutes plus tard, le repas fut enfin fini quand le maître de cette demeure demanda à ce que les invités rejoignent le salon. Me levant de ma chaise en semant par la même occasion mon compagnon de table trop curieux et trop bavard à mon goût, je laissais Kaïla parler avec sa mère avant de la rejoindre. Me penchant avec respect devant sa génitrice, je me rapprochais de mon amie qui n’attendit un instant de plus pour se saisir de ma main et la poser sur son front.

- Yume, voudrais-tu venir voir ma chambre ?

Serait-ce une demande insolite demandant à ce que je vienne … avec elle pour … Haha. La perverse. Affichant un sourire plus que carnassier à l’entente du soulagement de mes envies, je la suivis avec joie à travers sa demeure. Trop grande d’ailleurs. Savez-vous que je déteste les endroits grands ? Oui, Undai était bien plus gigantesque que cette maison, mais ce n’était pas la même chose. Ici on y vivait tout le temps sans que voilà tandis que dans une école, voilà. En terme clair, je ne sais pas l’expliquer, mais ce n’est pas la même chose. Ce genre de baraque trop grande, trop noble, trop tout, je ne les aimais pas. Soit, pensons mieux, pensons sexe. Ah ? Non, c’est moi qui aie dit ça ?! La vilaine, qu’on la punisse. L’aidant à monter les escaliers jusqu’à sa chambre dont je connaissais encore le chemin, je me chargeais de porter sa chaise jusqu’à son petit nid tranquille, traversant la porte en même temps qu’elle, je pris soin de la fermer dans mon dos.

- J’en ai marre. Dès qu’ils partent, on part, je n’ai pas envie de rester ici plus qu’il ne le faut. J’espère qu’au moins tu as bien mangé. Et ne t’en fais pas, dès que nous serons de retour à Undai, je te trancherai net pour le coup du dîner.

Tournant mon regard dans la pièce en me rappelant que j’avais un jour, surgi par cette fenêtre pour x et x raisons qui m’ont échappés depuis tout ce temps, je me rapprochais des baies vitrées pour regarder le paysage se dressant devant moi. Rien n’avait changé, cette chambre, ce lieu, les gens … ah, le barbecue n’était plus dans la piscine, quelque chose de différent non ? Affichant un petit sourire en vue de ses paroles, je me retournais tout en me dirigeant vers elle en lui adressant un de ces sourires voulant tout dire. Me trancher en deux ? Oserait-elle me dire qu’elle n’a pas apprécié que je lui montre mon amour ? Après tout, je n’étais peut être pas celle à punir ici. Souriant toujours en me laissant tirer vers le lit, ce fut avec joie que j’acceptais son corps contre le mien, fermant les yeux en me raccrochant à cette chaleur, je laissais sa douce respiration me bercer.

- Cet endroit me déprime, il ne change jamais. Tes impressions ? Il n’y avait pas trop de gens qui t’ont ennuyés?

Elle n’avait pas tort, le monde ne changeait pas dans cette demeure, à se demander si nous étions toujours sur terre ou dans je ne sais quel autre circuit planétaire. Mais bon, quoi qu’il en soit … Nous ne pouvions que nous y faire non ? Kiwi ne restera pas ici de toute manière, plus jamais … plus jamais je ne laisserai quiconque l’enfermer tel un jouet dans une cage pour une soi-disant sécurité dont le prix est trop fort pour être acceptable. Affichant un fin sourire invisible en rouvrant les yeux, je me posais sur le dos en posant un bras par dessus mon visage, sur mon front. Soupirant doucement en regardant le plafond, je répondis doucement à ses demandes, comme si mes mots ne voulaient sortir jusqu’à la deuxième syllabe où là ma voix reprit un ton normal.

- Hum … J’ai vu pire, mais je ne supporterai pas des soirées comme celles-ci tous les soirs en tout cas. Et ne t’inquiète pas, ce n’est pas comme s’ils risquaient de me pourfendre de leurs yeux de petits bourges bourrés aux caviars.

Lui faisant un clin d’œil en montant sur elle, je déposais mes lèvres sur les siennes avec douceur dans un petit instant d’intimité. Rivant mon regard dans ses billes rouges, je transformais mon baiser en quelque chose de plus poussé, de plus langoureux, de plus amoureux. Souriant légèrement en jouant avec sa langue, je laissais mes mains caresser son visage alors que mon corps accroupi se raidissait sous une envie grandissante. Pouvait-on le faire ici ? Non, cela ne serait pas prudent, cela ne serait pas correct, cela … Et puis merde. Me redressant en détachant mes cheveux, je les laissais tomber sur le corps de mon amie. Elle était si belle, si femme, si parfaite. Un nouveau sourire conquit et mes lèvres reprirent leurs rôles alors que mes mains s’arrêtèrent sur son bustier, caressant par dessus son tissu une poitrine que je connaissais désormais par cœur. Mordillant ses lèvres avec envies, je m’arrêtais dans un juron inaudible. Refaisant mes cheveux grâce à la matérialisation en redressant Kaïla, je n’eus le temps que de m’asseoir sur l’appuie de fenêtre que la porte ne s’ouvre sans plus tarder.
Et sinon, toquer, c’est un mot inventé pour faire joli ?

- Kaïla-Ojou-Sama, je me permets de vous déranger sous la demande de votre mère, ainsi donc je vous laisse, celle-ci vous attend dans le salon ainsi que les invités, Ojou-Sama.

… Pardon ? Non, je crois que je n’ai rien capté quand le mec habillé en canard a ouvert la bouche. Etait-ce seulement du japonais ? Haha ! Haha. Dieu. Dévisageant Kaïla sous l’incompréhension des dires des majordomes de sa famille, je me rapprochais d’elle avec ce visage disant bien « explications ». Comment cela nous déranger ? Genre quoi, je ne pouvais plus faire ce que je voulais de peur de je ne sais quoi ?! Oui, une personne normale serait plutôt choquée par la venue du mec, moi, pour la raison de sa venue. Famille de fou.

- Dis moi que je suis en plein cauchemar et que ce qui vient de se passer ne s’est jamais passé Kaïla.

Fâchée ? Mais pas du tout, c’est le pays des bisounours bien entendu !
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeVen 10 Mai - 15:58

Profitant des bras de ma chère amie, je me disais pouvoir y rester ainsi pendant des heures si pas des jours entiers. J'aimais cette proximité rassurante entre nous, même si pour arriver à cela nous dûmes passer par des moments horribles. Mais comme on dit dans les contes pour enfant, tout ce qui se finit bien, est bien, et qu'il ne faut pas regarder en arrière, là où cela était mal. Dans notre cas, dans notre relation d'amitié spéciale, il s'est passé tant de choses plus insurmontables les unes aux autres, que cela relevait du miracle que nous étions là, dans le manoir Kurayami, entrelacées sur mon lit. Cela me semblait si étrange que je pourrais me sentir mal à l'aise vis-à-vis de la situation. Ou alors, je pourrais rire à la figure de la vie, en lui montrant mesquinement qu'elle nous a pas eue dans son cercle infernale du malheur. Après tout, nous avions vaincues tous nos opposants, commençant par le petit trafiquant à la contrariété de Dead Master, sans oublier de passer par ma haine du toucher et la haine de l'humanité de Yume. Sérieusement, nous méritions ce moment de paix à cet instant. Enfin.

- Hum … J’ai vu pire, mais je ne supporterai pas des soirées comme celles-ci tous les soirs en tout cas. Et ne t’inquiète pas, ce n’est pas comme s’ils risquaient de me pourfendre de leurs yeux de petits bourges bourrés aux caviars. 

J'aurais pu rire à ses paroles. Du moins, j'ai ris, rire qui se transforma en sourire quand les lèvres de Yume vinrent capturer les miennes avec douceur. Ne déniant pas se toucher, l'acceptant d'autant plus, je croisais ses yeux d'un bleu profond avant de fermer les miens sur une de ses douces mimiques. Laissant agir cette femme comme bon lui semblait, mes mains firent de même automatiquement, attrapant sa taille pour la rapprocher d'avantage contre moi. J'aimais cela aussi. En même temps, c'était étrange de voir une autre personne rentrer dans ma bulle de protection de la sorte, sans moindre gêne, forçant limite mes barrières. Mais cela était moindre, parce que ce n'était personne d'autre que Yume, qui s'y attelait. Amusant non ? S'il s'agissait d'une autre personne, elle serait sans doute déjà grillée quelque part au fond d'un puits rempli de piranhas.

L'atmosphère devenait de plus en plus chargée tandis que les cheveux de ma chère Yume virevoltaient autour de son visage, l'encadrant avec une beauté hors du commun. Elle était magnifique, puissante et réfléchie. Je n'aurais pas pu tomber sur quelqu'un de mieux. Dans un sens, parce que de l'autre, elle était un monstre convoité et impitoyable. Sortir avec un meurtrier était comme une assurance vie contre les forces extérieures mais aussi une peur intérieure engendrée par cette même personne ayant les mains tachées de sang. Pourtant, je ne pouvais prétendre que j'étais meilleure selon les mœurs de la société. J'ai aussi tué sans moindre hésitation. Certes, mes crimes -tous justifiés- étaient réduits comparés aux nombres de ses victimes innocentes ou non. Mais finalement, cela n'avait aucune importance pour l'instant. Nous étions là toutes les deux, nous étions bien. Et même si cette petite voix me criait qu'il était indécent de faire ce genre de pratique en ce lieu tandis que des invités se pavanaient en dessous de nous, je m'en fichais complètement. Pour une fois -de plus- je n'avais pas envie d'être rationnelle. Et quelle ne fut ma déception quand tout cela se brisa soudainement quand Yume se redressa et se volatilisa de ma vue. À présent assise, une grimace des plus prononcées sur mon visage, je voulus lui demander ce qui lui a pris, mais la porte de ma chambre me devança. Le majordome.

- Kaïla-Ojou-Sama, je me permets de vous déranger sous la demande de votre mère, ainsi donc je vous laisse, celle-ci vous attend dans le salon ainsi que les invités, Ojou-Sama.

Rivant mes yeux sur lui, je restais neutre le temps qu'il parle, et perplexe quand il s'en alla. Ainsi donc ma chère mère veut notre présence et cela tout de suite, au point d'envoyer l'un de ses hommes faire intrusion dans ma chambre sans préavis. J'imaginais déjà ses mots « rentre dans la chambre, dis leur que j'attends dans le salon et ensuite fais moi un rapport détaillé de comment tu les as surprises ». Haha. Bonne blague. Mais cela ne m'étonnait même pas, vu la manie de ma mère d'avoir le contrôle sur tout, et surtout sur ce qui était sien. La prochaine fois- s'il y en aura une en vue du mécontentement de Yume- je fermerai la porte à clé, espérant que ma génitrice ne demande à la défoncer. Et rien que cette pensée, cela me faisait rire. Me redressant, un sourire amusé sur le visage, je tournais mes yeux vers mon amie qui s'approcha de moi, et là, mon sourire se fada, ne laissant place qu'à une expression disant bien que c'était la merde. Elle était en colère, elle détestait se faire interrompre et ça, je le savais parfaitement. La dernière fois que nous avions un rapprochement dans un lieu qui s'est fait découvrir par un importun, il lui est arrivé quoi encore ? Je crois qu'il s'est pissé dessus, sous la force brute de ma chère colocataire qui n'a pas apprécié que des yeux d'autrui nous découvrent. Effrayant.

- Dis moi que je suis en plein cauchemar et que ce qui vient de se passer ne s’est jamais passé Kaïla.

Sérieusement oui, cela l'était. Riant nerveusement à l'expression de son visage, je pris appui sur le matelas pour me relever. Il serait bien que je m'entraîne encore et avec un peu de chance, je pourrais bientôt remarcher normalement. Debout, j'attrapais sa main avant de l'attirer vers moi, un sourire carnassier sur les lèvres, je vins l'embrasser délicatement tout en priant qu'un autre majordome ne débarque dans la pièce. « Tu boudes. » Deux mots qui n'étaient guère une question, mais une affirmation amusée soufflée dans son oreille avant que je ne la tire par la main vers l'extérieur de cette chambre qui dut nous accueillir dans les tenues d’Ève, si nous nous ayons pas fait interrompre. Me raclant la gorge, je lui fis tout de même face dans le couloir, prenant ses deux mains dans les miennes, cette fois-ci un visage sérieux mis en place, tandis que mes paroles ne concordaient en rien avec ce dernier.

- Chère Yume, je suis fière de ton endurance. L'endroit où tu te trouves est rempli de fous, mais ne t'en fais pas, je te revaudrai cela dans peu. Comment ? D'une manière plutôt décrite comme étant perverse ~

Faisant un signe à mon amie de s'approcher de moi pour que je puisse lui dire quelque chose à l'oreille, du moins c'est ce que je pourrais laisser croire aux yeux indiscrets. Un sourire mesquin déforma mes traits quand je fus à son hauteur. Passant sensuellement ma langue sur son lobe, je laissais un fin rire résonner presque imperceptiblement avant de me reculer d'elle, plongeant mes rubis dans ses azurs, ayant un visage à nouveau sérieux. Détaillant un instant son délicat minois, je lui attrapais la main avec légèreté tandis que de l'autre je m’agrippais à la barre afin de descendre ces fichus escaliers. Continuant donc ma descente, je glissais quelques mots à Yume en même temps. Entre un « sur la banquette arrière » ou encore un « je te ferai vibrer sous mes caresses », je me donnais à cœur-joie, observant son visage, tandis que je faisais comme si de rien était, accueillant les invités en bas d'un sourire plus que platonique. Invités qui partaient enfin. Me plaçant à coté de mes géniteurs près de l'entrée, j'invitais mon accompagnatrice à faire de même. Et là, commença le dur labeur de sourire, serrer les mains, répondre aux mots de politesses et ainsi jusqu'à ce que tous soient partis. Et c'est quand le dernier invité salua Yume que je me permis une autre remarque inaudible mais... remarquable.

- Sauf si tu préfères que je te caresse avec ma langue ~

Moi perverse ? Non, je ne l'étais pas normalement. Mais sur le coup, je préférais paraitre perverse que voir une Yume maussade sous mes yeux. De plus, ces paroles n'étaient pas vaines, vu que je projetais de les mettre en exécution. D'ailleurs rien que d'y penser, me faisait rougir. Quoi qu'il en soit, je repris vite mon sérieux de marbre quand des yeux gris me fusillèrent après des soupirs de soulagement. Regard auquel je répondis au quart du tour, ne laissant mes parents s'exprimer.

- Nous aussi, nous allons prendre congé. J'étais ravie d'être venue, je vous promets de vous rendre visite plus souvent.

Et dans ma tête, une seule question. Où est ma chaise roulante que je me barre au plus vite d'ici ? Parce que si je reste ne serait ce qu'une demi-heure en plus sous la demande insistante de ma génitrice, je suis certaine de ne plus pouvoir m'échapper de là avant demain. Faisant comprendre cela à Yume, sous un seul regard en coin angoissé, je n'attendis pas que les portes du manoir se referment pour saluer mes parents. Un sourire forcé sur les lèvres, quelques embrassades, quelques paroles amicales et nous voilà dehors, devant la dernière voiture restante. Voiture matérialisée bien sûr. Et croire que je pourrais le faire aussi à présent, maintenir une matérialisation pendant des heures si pas des jours sans pour autant la voir se désintégrer en même temps que ma jauge. C'était beau d'être en Terminale. Même si je ne m'en réjouissais pas, vu que je n'eus -depuis bien deux mois- pas encore l'occasion de m'entraîner sérieusement à cette pratique nouvellement augmentée. Ouais, je rouille.

-C'était chaud... J'ai cru qu’ils ne nous laisseraient jamais partir. Quoi qu'il en soit, merci d'avoir tenu le coup, et surtout de m'avoir accompagné.

Personnellement, je n'en pouvais plus. J'avais qu'une seule envie, c'était de rentrer à Undai et pioncer. Et après reprendre ma réhabilitation et commencer enfin à suivre mon cursus de Terminal. En somme replonger dans des problèmes encore plus ennuyants que ceux que nous avions encaisser aujourd'hui. Définitivement, ma vie n'était pas rose, loin de là. Rentrant dans la voiture, je m'installais attendant que Yume fasse de même. Celle-ci aussi dedans, je laissais un soupir des plus lourds sortir de ma bouche avant de déposer ma main sur sa cuisse. Les robes... Mère eut insisté qu'on les garde, quel souvenir désastreux. Même si je devais avouer que Kuroi était sublime dans la sienne.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeLun 20 Mai - 13:41

Atroce. C’était atroce, coincée entre deux pensées néfastes à mon entourage, je balançais entre incendier cette maison ou fuir en courant. Non, mais sérieusement ?! Qui, qui au monde serait … ne serait que ! Arg ! Il faut être fou pour oser faire cela ! Complètement dingue ou alors possessif à un point inimaginable. Non mais quoi ?! Depuis quand Kaïla était la propriété de ses parents ?! Depuis qu’elle est née. Oui, et alors ? Non, ce n’était pas acceptable, ce n’était plus une gamine qu’on devait surveiller, ce n’était pas … si, c’était un gosse et moi j’étais déjà devenue une adulte. Et là était la différence, nous étions si différentes … Tellement l’une loin de l’autre que parfois encore je me demande comment notre union tenait-elle. Étions-nous vraiment faite l’une pour l’autre ? Je ne savais le dire, mais jamais, Ô grand jamais, je ne permettrai que qui que ce soit me l’enlève. Elle était mienne à présent.

Laissant mes divagations pour plus tard, je la laissais me tirer à elle, sans montrer une quelconque émotion, restant avec un visage fermé, ce n’est qu’une fois ses lèvres posées sur les miennes qu’un fin rougissement apparut sur mes joues. « Tu boudes. » Non, tu en es sûre ? Faisant mine de rien, je me redressais en même temps qu’elle pour qu’elle vienne me conduire jusqu’à l’extérieur de cette chambre lui étant sienne. Affichant un petit sourire en coin en traversant les couloirs, je reformais ma coiffe défaite par mes actions -interrompues- précédents avec la jeune héritière des Kurayami. Gardant un nœud entre les lèvres fraîchement matérialisé, je m’attelais à reformer la queue que je portais précédemment. Une fois cela fait, je secouais légèrement la tête avant de recevoir les paroles de Kurayami. Imbécile.

- Chère Yume, je suis fière de ton endurance. L'endroit où tu te trouves est rempli de fous, mais ne t'en fais pas, je te revaudrai cela dans peu. Comment ? D'une manière plutôt décrite comme étant perverse ~

Entrouvrant les lèvres d’un air surpris, il me fallut plus d’une seconde pour comprendre le sens des ses dires. D’une manière perverse ? Haha ! Hum. Pardon ? Depuis quand … Kaïla était-elle devenue ainsi ? Ah. Je m’en souviens. Depuis que nous sommes ensemble, bien entendu. Dieu. Et qu’étaient-ce donc ces choses perverses ? Non pas que j’ai hâte de voir ça, mais c’est tout comme … Après tout … Elle était douée et moi j’aimais et puis … Oui, surtout quand sa main et sa bouche … Et quand elle … Mais aussi, Dieu. Était-ce de l ‘amour ? Non, juste l’extase sexuelle partagée entre deux personnes s’aimant ? Ca revient au même, oui, je sais. Me raclant la gorge en arrivant aux escaliers, j’aidais ma tendre amie à les descendre alors que sa personne, Ô contente d’être si proche de moi me fit perdre les pédales quand ses dires me heurtèrent de plein fouet. « Sur la banquette arrière » … Ah ? Mais … Haha. Hum. Dieu, quand ? « Je te ferai vibrer sous mes caresses » Dieu, c’était scandaleux de l’entendre parler ainsi, mais qu’est-ce que j’aimais cela ! Imaginant déjà ce que j’allais subir, mon sourire en coin se transforma peu à peu en celui d’une personne comblée par je ne sais quoi. Le genre de sourire débile qui finit par s’estomper quand on comprend que les gens nous regardent étrangement. Oui, ce genre de sourire con.

- Sauf si tu préfères que je te caresse avec ma langue ~

Et là, ce fut le coup de grâce. M’arrêtant net alors que les invités me saluèrent, je rougis d’un coup. Empourprée comme jamais, j’entrouvris la bouche tout en fixant Kaïla. Impassible comme jamais, elle ne fit guère attention à mon état, alors que … que j’étais en train de crever sur place. Attrapant l’une des mains sauvages qui s’aventurait vers moi pour me saluer, je la saisis, fixant la personne qui me disait au revoir avant de la lâcher et passer à la suivante tel un automate. Calme, il faut que je me calme. Oui … Silence. Fermant les yeux un instant, je repris mon teint pâle et fit fi de mes pensées se bousculant tel un torrent dans mon esprit. Une fois les invités dispensés, ce fut à notre tour de nous en aller ;

- Nous aussi, nous allons prendre congé. J'étais ravie d'être venue, je vous promets de vous rendre visite plus souvent.

Les saluant à mon tour une fois que Kaïla eut fini ses étreintes, je me penchais respectueusement devant mes hôtes alors que ceux-ci n’avaient pas l’air d’apprécier mes manières puisque la mère de Kurayami m’attrapa dans une étreinte tout en risquant de me briser quelques côtes alors qu’elle en profita pour me murmurer deux mots à l’oreille. Souriant jaune en me redressant, j’attrapais la main de Kaïla en me dirigeant vers la sortie dans un dernier signe de la main. Sortant enfin de cette demeure où la porte claqua dans notre dos, ce fut avec un certain soulagement ressenti que je demandais à l’homme attendant notre arrivée de nous apporter la voiture … En y pensant, comment appelle-t-on ce genre de personne ? Ce n’est pas des portiers … si ? Awh j’en sais rien. Fatiguée.

-C'était chaud... J'ai cru qu’ils ne nous laisseraient jamais partir. Quoi qu'il en soit, merci d'avoir tenu le coup, et surtout de m'avoir accompagné.

Je l’ai cru aussi … Et croire que j’étais prête à partir par la fenêtre si j’avais dû rester une heure de plus dans cette maison. Arg, désastreux. Rentrant dans la voiture sans plus attendre, je mis le contact et démarrai. Attachant ma ceinture en passant ma main sur le visage, nous sortîmes enfin de cette demeure. Crevée … J’étais crevée. Soupirant de fatigue en me posant plus sur mon siège, je regardais l’heure affichée sur le boîtier de la radio. Deux heures vingt … Dieu. En comptant donc, qu’il était déjà deux heures du matin et qu’il fallait bien un petit deux heures pour arriver à Undai, nous y serons donc au petit matin … Mais avais-je seulement le courage de rouler jusque là ? Oui, je l’avais mais l’envie non.

- Ca te dirait de t’arrêter en chemin ? Je n’ai pas envie de renter tout de suite, tant que nous sommes dehors, autant en profiter non ?

Adressant un petit sourire à mon amie, suivi d’un clin d’œil, je pris la nationale, à la place de tracer vers Kyoto, je sortis plus tôt, préférant m’arrêter entre les deux. Choisissant Suita pour mon escale, se trouvant dans la préfecture d’Osaka, je me dirigeais vers le centre de cette ville tout en faisant attention à ne pas aller trop vite. Pourquoi étais-je si prudente ? Il ne fallait que regarder la route pour comprendre que ce n’était pas l’endroit idéal pour y faire une course de voitures. Sans compter le nombre de policiers se trouvant sur le bas-côté de la chaussée … Que se passe-t-il ici ? Plus je m’approchais de la ville, plus il y avait du monde, perplexe de ne pas savoir ce qu’il se tramait ici, ce fut avec étonnement que je vis un feu d’artifices éclater dans le ciel sombre. Oh ? Un festival ? Impressionnée et surprise de ce qu’il se passait, j’attirais l’attention de Kaïla pour lui montrer le ciel dans un « REGARDE ! » plus que … plus que bruyant.

- On y va ?

Disant cela en la suppliant presque, je lui fis ma tête de « je veux ! » en attendant avec impatience sa réponse. Dieu, je veux ! Non, … Oui, j’ordonnais qu’on y aille. La regardant de haut en bas un instant, je fronçais les sourcils en faisant disparaître sa robe trop classique pour lui dessiner sur le corps un magnifique Yukata. Assortissant des couleurs sombres telles que le rouge foncé et le noir dans un design raffiné, je me plaisais dans mon œuvre. Magnifique. Elle était magnifique, toujours et à jamais. Affichant un petit sourire avant de déposer mes lèvres sur les siennes, j’approfondis le baiser en laissant ma langue caresser la sienne avec envie. Stop. Pas ici, pas comme ça … pas avec des passants pouvant nous surprendre à tout moment … Dieu, mais … pourquoi pas ?
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeVen 31 Mai - 17:25

L'épuisement n'était pas le plus grand de mes soucis à cet instant précis de notre escapade, loin de Undai. Dans cette voiture, après avoir échappé à une mort certaine et ennuyeuse dans ma maison familiale, j'étais confrontée à un monstre dont le réveil était dû à mon incapacité à me comporter normalement. Regrettais-je d'avoir poussé le bouchon au point d'inciter Yume à la perversité par mes paroles dépravées ? Non sans doute pas. Du moins ce ne serait pas le cas si nous nous trouvions dans un endroit paisible et protégé des regards d'autrui. En cet instant, pour plus de précision, c'étaient les yeux des passants dans les rues bondées, qui me dérangeaient au plus au point. Mais que pouvais-je faire, rien du tout, j'étais à l'origine de son comportement, de ses pulsions sexuelles et non-contrôlables. Honte à moi, devrais-je l'arrêter par cet horrible sentiment de pudeur qui me tiraillait entre l'envie et le bon sens ? Oui, je devrais, quitte à ce qu'elle me boude par la suite. Mais avant cela, je vous expliquerai dans les grandes lignes, comment nous nous sommes retrouvées là, dans ce petit espace d'une voiture dernier cri, Yume au dessus de moi, ne voulant que me libérer de ces vêtements qu'elle-même a matérialisé.

- Ca te dirait de t’arrêter en chemin ? Je n’ai pas envie de renter tout de suite, tant que nous sommes dehors, autant en profiter non ?

Rien de dérangeant à première vue, il était tard, nous sommes sorties de la réception en derniers, et donc, il était bien deux heures du matin. D'ailleurs c'est avec peine que j'essayais de masquer mes bâillements plus qu'insistants de se faire comprendre et voir. Bien évidemment, il ne m'a pas fallu plus d'un hochement de tête affirmatif pour que la voiture change de direction, en se déportant de la route nous menant directement à Kyoto, pour s'enfoncer davantage dans les méandres des petits chemins sinueux surplombant la préfecture d'Osaka, nous menant directement dans une ville moyenne du nom de Suita. J'avoue qu'elle soit proche de Kobe, je n'y suis jamais allée, préférant mes visites guidées dans les grandes villes du Japon. Pourquoi ? Simple principe du « je veux voir beaucoup, donc grand ». Stupidité en somme, parce que parfois, les petits endroits pouvaient cacher des grandes choses, comme cette ville là, où le ciel n'était pas noir comme dans la grande majorité du Japon, mais bel et bien parsemé d'explosions de couleurs diverses et bruyantes. C'est avec un certain enthousiasme que je passais ma tête par la fenêtre pour admirer le ciel resplendissant de mille feux, sous les paroles enjouées de ma chère et tendre amie.

- REGARDE !  On y va ? 

Oui, on y ira. Mais mon avis ne comptait pas du tout, et ce, je le compris quand je croisais le regard pétillant de Yume. En somme, elle ne me demandait pas mon autorisation, elle m'imposait son envie avec la subtilité de faire semblant de demander. Mais que ce soit un ordre ou une demande, j'étais -même sous la fatiguée d'une longue journée- partante pour terminer cette soirée dans les feux d'artifices surplombant la noirceur de cette nuit de printemps. Souriant pour confirmer ma participation à cet événement dont je ne connaissais pas la raison -de quelle fête pouvait-il bien s'agir ?- je n'eus tout de même guère le temps de m'exprimer avec des mots, que ma robe de réception disparut pour donner place à un Yukata spécialement confectionné pour les festivals traditionnels de ce pays culturel. Guère surprise ayant l'habitude de la magie -ou bizarrerie- de la matérialisation, je ne pus qu'admirer ce qui épousait mon corps à la perfection. Je ne me le suis jamais demandée, mais il allait de soi que Yume devait connaître à perfection mes mensurations pour se permettre d'avoir une telle précisons dans les coupes d'habits qu'elle me faisait mettre. Ou alors, une autre solution, c'est qu'elle les dessinait en même temps qu'elles apparaissaient sur mon corps. Dans les deux cas de figure, c'était fort pervers, définitivement ça l'était assez pour me faire rougir dès que j'y pensais. Serait-ce une excuse disant que les rougeurs en cet instant sur mes joues, étaient dues à cette réflexion ? Oui, car ce n'était pas le cas. Si je rougissais, c'est parce que les lèvres tièdes et envieuses de ma tendre compagne étaient posées sur les miennes, tandis que sa langue entrait dans une danse délicate avec la mienne. Profitant de chaque parcelle de cette sensation de chaleur, je me laissais aller à la douceur bestiale de ce geste, du moins pour les premières secondes. Car par la suite, je me rappelais -sous les paroles bruyantes des passants plus que nombreux- l'endroit où nous nous trouvions à cet instant, la voiture garée dans une ruelle bondée dont les explosions ne détournaient pas complètement l'attention des gens marchant près de notre voiture. Me raclant la gorge tout en repoussant doucement Yume de mes deux mains, je me redressais dans mon siège avant de soupirer lourdement.

- Je ne pense pas que c'est le meilleur endroit pour ce genre de choses, allons voir s'il y a un festival.

Affichant un sourire en coin peu visible dans la pénombre, je détaillais mon amie d'un regard rubis sceptique avant de poser ma main -dépassant d'une manche typiquement large spécialement dessinée pour les Yukata- sur son épaule. Une expression de totale concentration, et je laissais mon imagination se peindre sur le corps se trouvant en face de moi. Tout d'abord, dans ce processus paressant simple à première vue, il fallait que je modifie ses vêtements par le biais de la matérialisation pour créer ce dont j'avais envie. Ainsi donc -après un temps tout de même considérable -je n'ai plus pratiqué la matérialisation depuis un bon bout de temps, et jamais en dehors de Undai- c'est un Yukata blanc parsemé de lys rouges qui apparut sur Yume. C'est d'un œil critique que je la détaillais dans son nouvel habit plus adapté aux événements. Trouvant que le résultat était acceptable, c'est avec une mine plus que ravie que j'invitais Yume à descendre de la voiture. Faisant de même de mon coté, il ne m'a pas fallu plus d'une explosion dans le ciel, pour attraper la main de mon amie et l'entraîner dans la foule. Je plaisante, je détestais la foule et pour rien au monde je ne laisserait un imbécile me gâcher cet instant en me bousculant, ou en me touchant tout simplement.

- Allons par ici, il y a moins de gens et le ciel est bien visible.

Lui montrant du doigt un espace moins encombré par des corps humains, je profitais de la chaleur de sa paume tout en calant mes doigts aux siens. Marchant donc en sa compagnie, c'est avec discrétion que je fouillais dans ma poche pour en sortir mon portable où j'effectuais une recherche rapide. Ce que je convoitais ? Un hôtel, de préférence cinq étoiles pour la nuit, parce que je nous voyais mal reprendre la route après avoir fait un tour ici, et je devais l'avouer, j'étais fatiguée pour faire des longues marches à trois heures du matin. C'est avec satisfaction que je rangeais mon portable dans une des poches -larges- du Yukata, après avoir trouvé ce que je voulais. Un hôtel à quelques rues de là aux places épuisées, sauf si on payait une fortune pour se loger. Chose peu problématique pour moi en sachant que j'avais besoin de dormir ailleurs que dans la voiture. Parlant de cette dernière, j'étais certaine que Yume n'attendrait pas longtemps pour tout simplement la dématérialiser. D'ailleurs, je ris à cette pensée, m'imaginant les têtes des passants qui verraient un engin de deux tonnes s'évaporer comme si de rien était.

- J'ai trouvé un hôtel à deux pas d'ici, donc si tu es fatiguée...

Affichant un sourire plus que ravageur, je l'attrapais par la taille -libérant ma main de la sienne- et l'attirait à moi d'un geste ferme. Capturant ses lèvres, l'arque d'un sourire toujours dessiné sur mon visage, je me reculais de quelques millimètres pour reprendre mon souffle, profitant de l'occasion pour lui souffler un mot enjoué à l'oreille.

-Ne serait-il pas mieux de marquer notre escapade... comme il se doit ? ~

Moi, insinuer quelque chose de pervers ? Non. Si ? Eh bien, si on se rappelle notre dernière sortie des murs de Undai, il était évident de quoi je parlais. Mais ça, je laisserais à Yume d'en comprendre le cheminement. Chose peu difficile avec son esprit entièrement dévoué à la perversité. Et même ainsi, je ne me gênais pas à accentuer mes dires, en passant ma main dans une caresse légère sur ses courbes par dessus le tissu blanc de son Yukata.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeSam 1 Juin - 17:38

Chaud, c’était chaud. J’avais envie d’elle, j’avais envie de sentir son corps chaud se coucher sur le mien, mes mains dessiner son corps encore et encore, entendre son cœur se heurté d’excitation et sentir ce liquide divin se perdre entre mes doigts quand je le … Dieu, j’étais la reine des perverses. Mais je l’assumais, et ce pleinement, embrassant fiévreusement mon amante en forçant sans honte l’entrée de sa bouche, je caressais sa langue avec envie alors que l’une de mes mains avait déjà trouvé position sur l’un de ses seins. Bloquée par son kimono, ne sachant toucher sa peau, je m’apprêtais déjà à le lui ôter alors que je me fis arrêter en plein exercice. Et pourquoi donc ? Par qui ?! Par celle sur qui je m’extasiais. Soupirant en me faisant pousser, je détournais mon visage pour montrer mon mécontentement alors que elle … elle, elle riait comme une cloche. Arg, autant que j’aimais lui faire ces choses là, parfois je n’avais qu’une envie. La tuer.

- Je ne pense pas que c'est le meilleur endroit pour ce genre de choses, allons voir s'il y a un festival.

Un fin baiser et me voilà vêtue autrement à mon tour, laissant ma mauvaise humeur pour regarder ce que je portais à présent. Les yeux remplis d’étoiles et des « oh » et des « ah » sortant de ma bouche à tout va, j’essayais de me retourner sur moi-même en vain. Même pas capable de me regarder sous toutes les coutures, je n’attendis pas que Kaïla m’autorise à sortir pour le faire. Faisant le tour de moi-même en regardant l’ensemble, je souriais presque de joie en voyant celui-ci dans son intégralité. Le retirer ! Il fallait que je le retire pour mieux le voir ! Non … Me mettre nue dans la rue n’était pas une bonne idée … En plus il y avait plein de gens … Et aussi … Me ramasser une amende pour nudisme public … Hum. Non pas que j’ai peur de perdre de l’argent, mais tout de même … Comment allais-je expliquer ça à Ayame d’ailleurs ?! Je me voyais mal l’appeler et lui dire « Dis … Yaya … J’ai eu heu … une amende pour nudisme, tu payes pour me faire sortir ? Merci, au revoir ! Haha ». Non, vraiment, je ne ferai pas ça.

Me laissant trainer par la main du Kiwi sur deux pattes, je la suivais à son rythme en faisant attention qu’elle ne chute pas la tête la première. Parce que oui, bien qu’elle savait mieux marcher, il n’en restait pas moins qu’elle n’avait toujours pas retrouvé toutes ses ressources. Regardant son petit corps aux gros seins se dandiner devant moi, ce fut avec un regard pervers que je suivis son corps jusqu’à … « Allons par ici, il y a moins de gens et le ciel est bien visible. ». Et bien, jusqu’à par ici. Nous retrouvant dans un petit coin tranquille dépourvu de monde, le paysage dégagé me laissait le plaisir d’admirer les feux d’artifices. M’avançant de la clôture pour monter sur celle-ci pour regarder encore mieux le ciel, ce fut avec éblouissement que je regardais les feux éclater dans le ciel. Descendant de ma clôture pour venir lui tenir la main, j’en profitais pour regarder ce qu’elle faisait sur son téléphone … Hôtel ?

- J'ai trouvé un hôtel à deux pas d'ici, donc si tu es fatiguée...

Ah ? Me lâchant la main pour me prendre par la taille tout en m’embrassant, j’acceptais avec amusement ces gestes alors que cette proximité ne pouvait que me remplir de joie. Un sourire presque béat étirant mes lèvres et je craquais une fois de plus. Arg, je fonds, ca y est. Resserrant un peu plus cette emprise autour de sa personne également, je logeais mon visage dans son cou et lui attribuais mille et un baisers délicats, remontant vers ses lèvres pour m’en ressaisir encore et encore. Et les gens autour ? Lesquels ? ~

-Ne serait-il pas mieux de marquer notre escapade... comme il se doit ? ~

Haha, on se refait Kagoshima ? Non mais oui, et ce, volontiers ! Riant délicatement en me reculant de sa personne et de sa perversité un peu trop … voyante, je secouais ma tête avant de poser un doigt sur ses lèvres. Si nous devions refaire notre précédente escapade, autant que celle-ci soit encore meilleure. Lui attrapant la main dans un sourire entendu, je la tirais à ma suite vers le centre du festival. Avant, avant de prendre le dessert, il faut commencer par l’entrée, le plat et après … Haha ~ Arrivant rapidement près des échoppes quelconques se trouvant par-ci, par-là, je m’arrêtais à l’une d’elles vendant des masques. Choisissant celui représentant un chat, je le posais sur mon visage avec amusement. Ca m’allait bien hein ? Oui, évidemment, j’étais magnifique ! Acheter. Fais, porter. Le dégageant de mon visage pour le poser sur le côté, j’en pris un pour Kiwi également. Que représentait-il ? Une … geisha ~

- Il te va parfaitement Kaïla ~

Riant moqueusement délicatement, je passais au stand suivant pour prendre de quoi manger. M’amusant ainsi une bonne demi-heure, je fis un petit tour avant de me laisser à Kurayami. Parce que oui, ca se voyait, elle n’avait qu’une envie et moi aussi. A poil dans un lit ? Peut être dit plus joliment ~ Lui faisant un signe de la tête pour lui dire « nous allons à l’hôtel », je la suivais elle, et son téléphone. Arrivant rapidement devant une grande infrastructure peuplée, je me dirigeais vers l’accueil et laissais Kaïla réserver notre chambre tandis que je m’attelais à examiner la carte. Prix d’une chambre double … 100.000 ¥ … La chambre ?! Entrouvrant la bouche en me disant que non, c’était trop, je … Merde.

- Nous sommes désolés, mais nous sommes déjà complet aujourd’hui mesdemoiselles. L’hôtel Claus est un très bon établissement, celui-ci se trouve à deux pas d’ici également, il irait certainement mieux avec votre budget …

… Pardon ?!
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeMer 5 Juin - 15:50

J'étais aux anges, même fatiguée je trouvais encore la force de m'amuser en cette soirée éclairée par des feux d'artifice. C'est avec un certain bonheur bien enfui en moi, que j'admirais mon amie -amante ?- sans m'en lasser. La voir sourire, rire, s'amuser, c'était quelque chose de grandiose, encore plus quand on l’eu connu lorsqu’elle n'était autre que le monstre de Undai, l'éternelle gardienne de l'Arène. Trouvais-je horrible de « sortir » avec une meurtrière en série qui ne se gênait pas de couper les têtes à tous ceux qui osaient s'opposer à elle d'une manière ou d'une autre ? Non, je ne pouvais trouver cela terrifiant, car je vivais dans un monde où nous ne pouvions vivre sans tuer. C'est certainement pour cette raison que j'acceptais volontiers son toucher sans m'offusquer d'un quelconque mœurs humain. Si je ne vivais pas à Undai, je la fuirais sans doute dès que j'aurai vu du sang sur ses mains ou pire, un meurtre fraîchement commis par sa personne impitoyable. Mais nous étions à des années lumières de ce cas de figure et tant que personne d'autre de mon entourage hors Undai ne savait ce qu'était Yume, ce que j'étais moi aussi, cela m'allait parfaitement. Ce qui est de ma réputation à Undai, je n'avais pas à m'en faire.

Baillant une centième fois en trois minutes, je dévorais Yume du regard, elle était magnifique dans son Yukata. Mais le problème était qu'elle n'avait pas l'air pressée pour terminer cette soirée dans une chambre d'hôtel où mon corps et le sien rentreraient en fusion dans des caresses torrides... Bon sang, ça y est, je saigne du nez. Toussotant légèrement tandis qu'elle monopolisa une échoppe pour se trouver un masque, c'est avec un sourire amusé que je la laissais m'en choisir un. Yume eut choisi un chat... Un chat hein, très approprié pour les festivals japonais. Et moi, je me retrouvais avec un masque représentant une Geisha. Quel hasard.

- Il te va parfaitement Kaïla ~

Haha... Sans blague, rougissant comme pas permis, je fus contente d'avoir le masque sur mon visage pour cacher mes pensées des plus déshonorantes. Laissant Yume nous guider entre la foule, c'est avec une appréhension résignée que j'évitais les gens du mieux que je pouvais. Si l'un d'eux me touche... Je ne ferais rien. La preuve ? Un gamin me bouscula au passage, mais je ne m'en offusquais pas plus que ça, à croire que ma haine du toucher devenait de moins en moins persistante dans ma mentalité. Après tout, tant que personne -à part Yume- ne me touchait volontairement, cela allait. Oui, du moins c'est ce dont j'essayais de me persuader. Après une bonne demi-heure de « visite » de stands, Yume finit -enfin- par se décider à suivre le chemin de l'hôtel que j'eus dégoté plus tôt. Soupirant de soulagement, je l'attrapais par la main tandis que dans l'autre, je tenais mon portable qui m'indiquait précisément le chemin à prendre. C'est après quelques minutes que nous arrivâmes devant l'hôtel en question. Rien que le voir en extérieur, on pouvait constater qu'une nuit dedans, allait me coûter une petite fortune. Mais... Ce n'était que pour une fois, et je voulais le meilleur pour Yume. Joyeuse comme jamais, trop excitée de pouvoir enfin passer à l'acte avec cette femme magnifique, je me dirigeais vers un comptoir luisant où -derrière- se tenait un homme en uniforme. Une chambre... Hmm, une chambre double avec un grand lit et du champagne !

- Nous sommes désolés, mais nous sommes déjà complet aujourd’hui mesdemoiselles. L’hôtel Claus est un très bon établissement, celui-ci se trouve à deux pas d’ici également, il irait certainement mieux avec votre budget …

Quand je compris le sens de ses paroles, je crois que j’en ai ris. Non, j’en riais à cent pour cent, et ce d'une manière ne présageant rien de bon. Ils sont pleins donc... Mais je le voulais, quitte à payer une somme astronomique ! Attendez... Il a dit quoi là ?! Perdant mon sourire, j'affichais un visage fermé, presque en colère. Un sourire jaune aux lèvres, je lançais un coup d’œil discret à Yume pour voir si elle avait entendu cet imbécile. Oui, elle l'a entendu. J'allais le tuer, il me gâchait ma soirée. M'approchant du comptoir où l'homme avait l'air de vouloir nous chasser, je l'attrapais par le col de son uniforme rouge -oui, nous nous trouvions dans un hôtel du style baroque donc assez vieux jeu- et m'approchai à quelques centimètres de son visage, cette fois, carrément en colère. Sifflant entre mes dents afin qu'il soit le seul à entendre mes dires, je ne me gênais pas dans mes paroles menaçantes.

- Écoute-moi bien. Je reçois plus d'argent de poche que tu ne sauras gagner en travaillant toute ta vie à ce poste, alors où tu me trouves une des meilleures chambres de cet hôtel, où je te promets que tu n'auras plus l'occasion de travailler ici plus longtemps.

Moi usant de l'influence de mon argent, telle une riche héritière présomptueuse, pour avoir ce que je voulais ? Haha... Soit. Mais d'un autre coté, ce que je disais était faux, je n'étais pas assez riche pour pouvoir me permettre d'acheter cet hôtel en entier non plus. Enfin, peu importe, tant que j'avais ce que je voulais, cela me convenait, et aujourd'hui, rien ni personne ne se mettra en travers de mon chemin. Relâchant l'homme en question, toujours avec mon visage disant bien que j'allais crier au scandale s'il n'exécutait pas ma demande, je le laissais procéder sous mon regard de braise. Indiquant le nom auquel il pouvait mettre la facture, c'est avec un sourire rayonnant que je me tournais vers Yume, des clés pendouillant entre mes doigts. Affichant un sourire victorieux, je l'attrapais par la main et la guidai vers l'ascenseur. La laissant rentrer en premier, je lui lançais les clés et lui indiquai l'étage en lui disant que j'arrivais, et laissai les portes se refermer sur sa silhouette que j'avais envie de dévorer tout cru.

Me retrouvant seule et penaude devant la porte close de l'ascenseur, je fis volte-face et retournais vers la réception. Croisant les bras, je n'attendis guère longtemps que le réceptionniste qui nous avait « accueilli » quitte son poste afin d'aller aider une certaine vielle dame -devant être plus que friquée- à porter ses bagages en dehors de l'hôtel, près d'un taxi. Suivant ces deux personnes en dehors, j'attendis que la femme parte avant d’intercepter l'homme et le tirer dans une ruelle proche. Intercepter était un grand mot. Je ne fis que le tirer par le dos à la vitesse digne d'un Undai'en -avec des facultés de déplacement restreintes- pour le traîner dans la ruelle juste à coté de l'hôtel. Matérialisant ma robe de combat, mon masque de Geisha sur le visage, je le plaquais contre un mur crade avant de lui asséner un coup de poing dans l'abdomen. Écrasant sa tête dans ma paume géante, je l’assommais d'une décharge digne de ce nom avant de laisser son corps crouler contre les briques sales de l'immeuble. Jetant mon masque dans la première poubelle trouvée, je dématérialisais ma robe de combat, satisfaite de ma petite vengeance avant de retourner près de l'entrée de l'hôtel en criant qu'il y avait un homme blessé juste à coté. Laissant la pagaille s'installer, je m'éclipsais à l'intérieur du bâtiment tout en me dirigeant tranquillement vers les ascenseurs. Bon sang, je ne savais pas que c'était si plaisant de pouvoir matérialiser en dehors de Undai, c'était d'ailleurs la première fois que je le faisais dans un but... peu commode. Et là, maintenant quand je montais dans l'ascenseur d'un pas lourd, je regrettais les facultés de déplacement normal que ma robe de combat me donnait en étant sur moi. Arrivant rapidement à l'étage voulu, je défroissais mon Yukata avant de toquer puis rentrer dans la chambre. LA chambre que j'allais occuper avec ma chère Yume. Belle chambre d'ailleurs.

- Yume ? Tu es là ? Désolée, j'ai dû régler la note pour le champagne. Maintenant je suis toute à toi.

Riant sous mes paroles, c'est avec un plaisir sans nom que je la trouvais en m'enfonçant davantage dans la chambre, il y avait une porte coulissante menant certainement vers la salle de bain juste à ma gauche, ainsi qu'une autre pièce, devant contenir le lit juste devant moi. Une sorte de mini-suite donc ~ Parfait ! Attrapant Yume par la taille, je l'embrassais fougueusement n'attendant pas un quelconque consentement de sa part. Découvrant ses épaules, je la caressais dans le dos de ma main froide tout en apposant mes baiser sur la partie de son corps découverte, tandis que l'autre main, s'aventurait sur ses courbes, empoignant ses fesses pour mieux la plaquer contre moi.

- Tu sens bon.
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeMer 5 Juin - 19:22

Je ne sais pas ce qui était le plus choquant, voir le type devant nous impassible après ce qu’il nous avait sorti, ou encore le fait que j’avais qu’une envie, c’était de lui trancher la gorge pour son insolence devant toutes ces personnes. Dieu, les humains étaient donc si cons ?! Entrouvrant la bouche pour articuler quelque chose, je restais sans voix tellement le choc fut puissant. Me prenant depuis mes entrailles pour finalement se finir dans ma gorge, prêt à sortir à tout moment. Et c’est ce qu’il se passa, je ris. Je riais tellement que cela devint contagieux puisque Kaïla fit de même, croisant son regard avant de déposer mes yeux brillants sur le truc machin chose de mâle se trouvant devant nous, poing serré, j’allais l’éclater.

- Écoute-moi bien. Je reçois plus d'argent de poche que tu ne sauras gagner en travaillant toute ta vie à ce poste, alors où tu me trouves une des meilleures chambres de cet hôtel, où je te promets que tu n'auras plus l'occasion de travailler ici plus longtemps.

Ou pas. Et cela se marqua quand Kaïla attrapa la chose par le col pour venir lui susurrer ceci à l’oreille. Inaudible pour toutes personnes, mais facilement entendu par ma personne. Croisant les bras en le fusillant du regard, c’est avec une certaine fierté que je laissais « ma femme » prendre les choses en main. Puissante. Abordant un sourire satisfait quand l’homme, ébranlé par les dires de mon amour, se mit à nous trouver une chambre, je continuais à le fixer. Pisse toi dessus et je t’épargnerai peut être. C’était monstrueux, mais je n’en avais que faire, au contraire, voir Kaïla agir ainsi me rendait toute chose, la voir si sûre d’elle, si fervente à ses désires, si aimante pour nous trouver un nid convenable et cette brutalité … Dieu. Je n’étais en rien une sado-maso comme ma chère directrice, mais savoir que sa compagne avait de la poigne, ça, c’était l’extase. Nous étions devenues le couple parfait en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, du moins parfait en apparence. Il va de soi que nous avions souffert, et plus d’une fois pour en arriver à ce stade là. Mais en apparence, pourrai-je nous appeler le couple far de Undai ? Haha, la bonne blague.

Une fois les choses faites et ma tendre amie me balançant les clés au nez, je la laissais me conduire jusqu’au ascenseur qui, nous conduirait à notre chambre. Rentrant la première lorsque les portes s’ouvrirent, j’obéis à la seconde quand Kaïla me demanda de composer le numéro de l’étage. Me retournant déjà, une fois ma tache faite, pour prendre mon amie par la taille, je me stoppais net en voyant qu’elle ne comptait pas venir. Penchant la tête sur le côté sans protester d’autant plus, je laissais les portes se refermer alors que Kaïla partait déjà. M’adossant contre l’une des parois sans demander mon reste, il ne fallut plus de deux minutes pour que je me retrouve à notre étage. Sortant de la cage métallique pour trouver notre nid, je me dirigeais vers celui-ci. Brandissant les clés dans mes mains pour ouvrir la porte, je posais la clé dans la serrure et … rentrai dans ce nouveau lieu. Il ne me fallut faire que le premier pas pour que je m’émerveille de cet endroit. Un style ancien, classe, digne des attentes de Kurayami je suppose. Affichant un petit sourire en me dirigeant vers la fenêtre donnant sur un panorama des plus éblouissants. Non loin d’ici, on voyait le festival battre de son plein alors que les musiques traditionnelles remplissaient la ville dans laquelle nous avions marqué notre escale. Laissant la fenêtre ouverte, je me dirigeais vers le centre de la pièce où une carte ainsi qu’un cellulaire se trouvaient. Feuilletant celle-ci un court instant avant de faire mon choix, je passais commande pour un petit repas tranquille que nous pourrions prendre d’ici une trentaine de minutes. Moi ? Bouffonne ? Non, juste continuellement affamée. Raccrochant en laissant tomber la carte, ce fut un siège qui fut mon premier allier dans cette pièce, assise, les yeux fermés … j’attendais. Et qu’attendais-je ? Kaïla bien entendu, qui d’autre ?

- Yume ? Tu es là ? Désolée, j'ai dû régler la note pour le champagne. Maintenant je suis toute à toi.

En parlant du loup. Me levant de mon fauteuil, je retournais vers l’entrée pour accueillir Kaïla, sourire aux lèvres, il ne fallut pas plus d’une seconde de plus pour que nos lèvres se scellent dans un baiser devenant torride en moins de deux secondes. Serait-ce possible que ma tendre chérie soit en manque ? Haha, non, non, je ne lui ferai pas cette remarque. La laissant plutôt me dévêtir peu à peu tout en explorant pour la millième fois mon corps. Des baisers chauds parsemèrent mon corps alors que ses mains avides de domination terrassèrent déjà un chemin bien connu vers des endroits inconnus de mon corps. Sentant ses doigts se fermer sur mes bouts de chairs tendus, c’est tout naturellement que je grimpais sur elle, lui demandant silencieusement de nous conduire sur une surface plus amusante que de rester au milieu de la pièce. Choisissant le lit pour assouvir nos désirs, une fois arrivées dessus, je pris le dessus. La faisant basculer sur le côté de manière à ce que je sache monter sur elle, un simple rire amusé traversa mes lèvres avant que je vienne retirer ses vêtements, les faisant disparaître à chaque fois que mes mains se posaient dessus. Amusée par la nouvelle nudité de ma tendre amie, je fis de même, ôtant ce Yukata qu’elle m’avait créé, le laissant disparaître quelque part comme son habit.

Traçant mon chemin entre ses jambes pour hisser mon corps, j’attrapais du bout des dents ses tétons alors que mes mains connaisseuses de ce qu’aimait Kaïla, s’attelaient à leur devoir. Caressant, léchant, aimant et jouissant avec tendresse, je me permis de jouer de son intimité jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et qu’elle me demande -non pas avec des mots, mais avec des gestes-, ce qu’elle désirait vraiment. Embrassant ses lèvres douces en laissant ma langue danser avec la sienne, ce fut des timides va et vient qui commencèrent en elle, accélérant la cadence sous ses demandes, ralentissant par pur plaisir. Jouant ainsi, gardant toujours une autre main pour tenir l’un de ses seins et mes lèvres sur les siennes, je poursuivis ce désir brûlant me prenant de partout se répercutant sur ma chère Kurayami. J’aimais la voir ainsi, j’adorais la sentir fondre sous moi, j’aimais. Et ce, jusqu’à ce que son corps se raidisse, et explose dans un dernier cri rauque.

Satisfaite, mais pas encore assez à mon goût, je revins à l’attaque alors que, toujours en position dominante, j’attrapais les poignets de mon amante pour l’immobiliser, prête à lui découvrir une nouvelle manière de jouir. « Service de chambre ! ». Me retournant suite à ce bruit des plus déplaisants, je soupirais en secouant la tête. Hors de question que j’arrête ici, non, pas maintenant alors … « Me laisserais-tu encore jouer avec toi après ? Où n’en peux-tu plus au point de ne pas vouloir me laisser partir, Kaïla ? ~ ». Une simple phrase demandée avec sensualité, tout en poursuivant ce que je faisais précédemment, bien entendu ~
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Kaïla Kurayami
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MessageSujet: Re: La famille et ses traditions traditionnellement modernisées !   La famille et ses traditions traditionnellement modernisées ! Icon_minitimeJeu 6 Juin - 16:29

C'était... Je ne saurais même pas le décrire convenablement. J'ai attendu ce moment pendant si longtemps, traversant les moments ennuyeux autant que ceux exaspérants, tout cela pour enfin atteindre mon objectif. Et qu'était-il au juste ? Rien de moins que posséder Yume de mon toucher, c'était un besoin vitale que je voulais assouvir peu importe les sacrifices à faire. Et là, quand elle me tenait dans ses bras, plaquée sous son corps chaud sur le matelas dont les draps ne tardèrent pas à se froisser, je n'avais qu'une envie, l'envie de m'abandonner dans ses caresses. Coulant mon regard sur son visage, yeux mi-clos, je la laissais me déshabiller d'un simple souffle de matérialisation, comme si c'était normal. Cela l'était après tout. Dans le tumulte de cette action des plus plaisantes, je frissonnais sous ses caresses, ne craignant pas la gêne inexistante qui pourrait -après tout ce temps dont nous connaissons les corps l'une de l'autre- s'aventurer dans mon esprit au même titre que l'excitation. Son toucher fin faisait battre mon cœur à la chamade tandis que mon corps ne voulait qu'une chose, qu'un seul et unique désir qui poignardait tout mon corps, l'obligeant à se déhancher sous la douce domination de Yume. La chaleur de mon corps irradiait tandis que je fondais littéralement sous la langue qui dansait avec la mienne. Sous toute cette tension, sous ses mouvements experts, sous le frottement de son corps contre le mien, mon esprit se vida complètement, ne laissant que les gémissements de plaisir traverser mes lèvres. Je voulais plus, je l'aimais tant. Et c'est sous cette dernière pensée, quand mon corps se arqua sous ses gestes, quand mes mains s'agrippèrent dans son dos sous la pression, je laissais échapper un dernier cri de plaisir me saisissant des tréfonds de mon corps pour se libérer dans ma gorge.

Me retrouvant donc à bout de souffle, rouge de plaisir intense que ma chère et tendre Yume m'eut gratifiée, je laissais échapper un petit rire timide quand elle bloqua mes poignets, résolue à ne pas s'arrêter à ce premier orgasme. Obsédée ! Je n'en pouvais plus. Devrais-je dire que j'étais intimidée par sa poigne de fer et son regard qui me brûlait de l'intérieur ? Cette femme était impossible, elle me rendait folle de désir. Grognant légèrement comme pour la prévenir de ne pas faire n'importe quoi dans ses prochains actes, je me débattis doucement -et surtout inutilement- toujours avec un sourire rayonnant dessiné sur les lèvres. Je me plaisais à la défier du regard, tandis que je sentais la chaleur de mon bas-ventre pulser dans mon corps, démontrant mon excitation du moment. À croire que j'avais autant envie qu'elle me fasse l'amour encore et encore, qu'elle de me dominer. Bon sang, je... « Service de chambre ! ». Tournant vivement ma tête vers la provenance du bruit, j'ouvris la bouche pour dire quelque chose qui ne voulait même pas sortir, tellement j'étais... dégoûtée ? Je ne savais même pas comment le prendre, mais je savais que cela m'a refroidi d'un coup.

- Me laisserais-tu encore jouer avec toi après ? Ou n’en peux-tu plus au point de ne pas vouloir me laisser partir, Kaïla ? ~

Non ! Non ne pars pas, non, je ne veux pas que cela s'arrête, je... Attendez, elle a dit quoi là ? Riant légèrement sous ses paroles, je fermais les yeux, laissant ses mains envieuses se faufiler au plus profond de mon être. Libérant une de mes mains après une rude lutte, yeux toujours fermé et un sourire plus que bienheureux sur le visage, je la tendis vers la porte où la clé tourna toute seule, nous enfermant dans une atmosphère électrique et intime. Plaquant ma main sur sa nuque pour l'attirer jusqu'à mon visage, je l'embrassais passionnément, jouant avec sa langue, jusqu'à ce que je manque de souffle et lâche sa nuque afin de lui laisser le plaisir de se mouvoir.

-Je crois que tu as ta réponse, Yu-me ~


END
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