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 Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.

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Yume Kuroi
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Yume Kuroi

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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:05

C’était assez étrange de se retrouver ici … comme ça. Sans Kaïla. Sentant un air maussade taper son nez dans mon être, je soupirais pour faire partir mes ressentis. Elle me manquait, Kaïla me manquait terriblement, à cette heure-ci nous étions normalement l’une avec l’autre, coincée dans les bras de chacune devant la tv ou un jeu à la con ou même dans notre lit … Que faisait-elle en ce moment ? Allait-elle bien ? Elle ne m’avait toujours pas répondue. On pourrait croire que je m’inquiétais pour sa personne … Chose qui était vrai d’ailleurs, après tout … C’n’était pas tous les jours comme ça. Quand elle partait elle me prenait souvent avec ou encore, elle m’envoyait des messages souvent mais depuis ce matin, le silence plat. Et après ce qu’il m’est arrivé à Kagoshima, je dois avouer que je m’en faisais beaucoup, trop sans doute. Après tout elle était une Undai’enne, elle savait user de ses pouvoirs contre les autres, quitte à ce qu'elle les expose, je tuerai tout ceux qui l’auront vu. Je me battrai pour elle, pour nous. Vidant mon verre sous ce constat, je laissais mes ressentis disparaître pour rejoindre le moment présent, là assise dans mon divan avec Hikari dans mon dos, bouquinant je ne sais quoi et Akiha … Akiha.

- Je pourrais m’en « acquitter » en nature, Yu-me ~

Tellement elle. J’ai frissonné quand elle s’est rapprochée de ma personne de la sorte, un haut le cœur m’eut prit en sentant son souffle sur mon oreille, suivi de sa tirade disant long sur ses pensées. S’en acquitter de son corps … Je devais être contre n’est-ce pas ? Mais ce ne fut pas le cas, au contraire même, j’étais … Excitée par cette femme. Jamais je n’aurais cru possible cela, je n’étais pas de ce genre là, quand j’aimais quelqu’un je me dévouais à elle, alors pourquoi ? Pourquoi désirais-je tant Akiha ? Je ne saurais le dire. Mais ce besoin était là, attendant impatiemment que je m’acquitte à mon tour de ce fardeau. « Tu les auras demain, en bonus ~ » J’en ai rougi, heureuse que je puisse être d’être dos aux deux autres personnes. J’ai même cru qu’Hikari aurait compris mais à mon plus grand bonheur ce ne fut pas le cas, seul le bruit des pages qu’elle tournait, émanait de sa personne. Rat de bibliothèque ouais.

Me retournant sous un bruit en disant long sur la demande d’un corps, je regardais Hikari… étrangement stressée de s’être faite entendre d’une manière aussi grotesque. J’exagérais, tout le monde avait droit d’avoir faim n’est-ce pas ? Ouais et je dois avouer que moi aussi. Lançant un regard à Akiha quand elle soupira, je la regardais se déhancher jusqu’à ma cuisine, ne laissant nullement une once de ses courbes se faire détailler par ma personne. Sérieusement … Elle le faisait exprès, n’était-ce pas assez pour elle de s’être faite capter par son fils ? Elle voulait aussi s’exposer devant sa fille ? J’en frémis.

- Je me demande comment fais-tu pour garder un corps si sublime avec toutes les choses que tu ingurgites, Yume ~ Soit, je vais aller chercher quelque chose en bas, je reviens ~

Et là je la boude. De quoi je me mêle ? Je fais ce que je veux et mon corps sublime il … Il t’emmerde oui. Croisant les bras en soupirant lourdement, je détournais le regard quand elle quitta la pièce, ne laissant plus qu’un silence pesant après son départ … Cette femme était impossible. Terrible mais si aguichante aussi … C’était sans doute ça le pire, j’avais beau la détester, cette réalité revenait au galop. Je voulais son corps, je voulais jouir … de ses mains expertes. J’en grognais, laissant un juron traverser mes lèvres avant de me rendre compte que deux yeux perçants me fixèrent … Haha. Je l’avais oubliée celle-là. Me retournant pour la fixer à mon tour, on est resté au moins deux minutes comme ça avant que je me décide de me lever et d’aller voir ce qu’elle faisait, plutôt que de se regarder bêtement. Parce que oui, je pouvais aisément imaginer ce qu’elle pensait en voyant une femme se tordre dans tous les sens tout en jurant. Haha … Non, non, je ne suis pas folle.

- Tu lis quoi ?

Avais-je demandé en montant sur mon propre lit afin de me poser à côté d’elle. Regardant la couverture du livre, je grimaçais en voyant de quoi il en détenait … Sérieusement, on lit pas des trucs aussi chiants à seize ans. « Maladies rares et transmissibles … » Ouais, j’avais bien lu donc. Regardant les images présentées, j’en était carrément dégoûtée, voir une partie du corps aussi laide c’était juste … dégueulasse. Et c’est elle qui avait peur du sang et tout et tout ? Je suis désolée, quand on est une si petite nature, on ne s’éclate pas dans ce genre de bouquins. Me relevant de ma place, j’allais vers ma bibliothèque, cherchant des yeux un livre de Kaïla que je pris au hasard. Persuadée que je pouvais être de lui trouver mieux que les grosses verrues qu’elle matait.

- Lis ça, c’est plus de ton âge.

Lui tendant ce qui semblait être un manga, je m’installais à côté d’elle, ma tête se posant sur son épaule en l’utilisant clairement comme un coussin. Je m’installe, je fais ce que je veux, je suis chez moi. Du moins, c’est ce que j'ai pensé jusqu’à ce qu’elle ouvre le livre et que la première image soit … trop. Terriblement trop ! Écarquillant les yeux en entrouvrant les lèvres, je détaillais malgré moi la première scène … Une meuf, enchaînée dans une sorte de château … Sérieusement, tu lis quoi Kaïla ?! Déglutissant difficilement, je n’osais dire quoi que ce soit alors qu’Hikari tournait les pages de sa main tremblante. Elle n'avait pas à se forcer hein. Si l’autre livre lui plaisait plus, qu’elle lâche ce manga … Oui ?

- T’sais … L’autre livre était peut être mieux …

« Non. » Haha, ok. De l’aide ? Et cela arriva lorsqu’Akiha revint dans ma chambre, moi presque rouge et Hikari terriblement mal à l’aise … Et plus sérieusement, je n’étais pas coupable. Je ne lui avais rien mis de pervers dans les mains, vous méprenez pas !

-Hikari, viens manger ma chérie ~ Yume, si tu t'ennuies tant que cela, viens par là, je m'occuperai de toi ~

Et en parlant de perversité, j’ai hésité à lui envoyer un coussin sur la tête pour faire taire son clapet à obscénité. Soupirant en me levant en même temps qu’Hikari, je laissais la gamine s’installer à côté de sa mère alors que je préférais pleinement prendre place à même le sol, assise sur un coussin devant la mère et sa fille. Et qu’avions-nous là ? De la salade, des légumes et de l’eau. Elle me prend pour une vache c’est ça ? Et l’est où la viande ? Osez me dire que ces espèces de cubes s’avèrent être de la viande et je vous tue. Grimaçant devant ce repas peu calorique à mon goût, je me décidais d’aller chercher un sandwich plutôt que toute cette verdure. Reprenant place là où j’avais siégé, je croisais les jambes tout en déballant mon pain.

- Au moins je n’ai pas à manger de l’herbe pour garder la ligne ~

Désolée, je m’en excuse mais sur le coup, je n’ai pas pu me retenir. Faisant un clin d’œil à Akiha, je laissais mon rire moqueur percuter les murs de la pièce avant de nous plonger pleinement dans le repas. Et entre mes aller-retour à la cuisine et les tirades de Ketsuki, on pouvait dire qu’il fut mouvementé ce « dîner ». C’est une fois terminé que je débarrassais le tout, balançant presque les assiettes dans l’évier de la cuisine tout en foutant tous papiers utilisés dans la poubelle. Canette en main, ventre repu, je pris place dans le fauteuil tout en laissant un soupir de satisfaction traverser mes lèvres ~ Bien, après bien manger, bien s’occuper. Et quoi de mieux qu’une initiation aux jeux vidéos ? Tendant une manette à Hikari tout en allumant la Tv, je n’eus besoin de lui demander son avis qu’elle était déjà là, à fixer l’écran noir de son air monotone … Quelle motivation.

Démarrant le jeu sans plus attendre, je laissais au gosse de choisir en première son personnage avant de faire mon choix. Le jeu commença … et se termina trente secondes plus tard avec un « Game Over » pour ma part et un « Winner » pour Hikari … Attends, tu te fous de moi ?! Entrouvrant la bouche avant de la refermer avant de gober une quelconque mouche, je fusillais d’incompréhension Hikari avant que celle-ci ne daigne me répondre sous un ;

- J’ai… l’habitude de regarder Kiseki… faire.

Et juste en le regardant, elle était aussi balèze ? Vengeance ! Mais elle ne fut pas du même avis que ma personne, préférant bien plus le manga pervers plutôt que combattre avec ma personne. J’avais beau me plaindre en monde « Fais ! » Elle ne m’écoutait même pas … sale gosse, digne d’être la fille d’Ayame ouais. Ronchonnant dans mon coin, je finis par tendre la manette à Akiha, la regardant du coin de l’œil avant de lui dire froidement ;

- Permets moi de me venger des Ketsuki, Akiha.

Parce que oui, elle, elle allait perde. Ce n’était pas possible autrement, aux dernières nouvelles, elle ne savait même pas ce qu’était un MMORPG, alors des combos dans un jeu de baston, elle n’y arriverait pas non plus. Quoi ? Mauvaise perdante ? Non, juste … Ta gueule.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Jan - 23:32

La proposition de manger toute ensemble était reçue positivement, et pourtant, j'étais déçue. La déception que Yume ne s’assoie pas à coté de ma personne dans le sofa, mais se pose à même le sol en face, de l'autre coté de la table, me donnait presque l'envie de lui manipuler l'esprit pour qu'elle vienne plus près. Pourquoi donc désirais-je tant son corps près du mien ? Pour m'amuser bien évidemment ~ Enrichir le repas avec un petit plus taquin qui me seyait si bien ~ Mais ce n'était pas compter sur la jeune femme aux couettes, étrangement distante depuis qu'on s'est quittées au restaurant. Mes avances à peines voilées ne lui feraient plus aucun effet ? Quel dommage...Inadmissible ~ Mais en même temps, c'était peut-être mieux ainsi, surtout que mon enfant se trouvait dans la même pièce que nous, et je ne voulais pas qu'elle s'imagine des choses étranges, surtout si elle considérait Yume comme étant sa sœur. Deux actes incestueux en une seule journée, je ne pense pas que je pourrais plus jamais être crédible à ses petites billes bleues. Soupirant légèrement à ce constat désastreux, je m'attaquais au plat de salades, sain pour mon corps alléchant ~

- Au moins je n’ai pas à manger de l’herbe pour garder la ligne ~ 

Quel coup bas ~ Affichant un sourire disant long sur le défi à relever sous la joute verbale, je me promettais de lui faire valoir sa sournoiserie dans un autre contexte, bien plus... coquin ~ Pauvre petit chaton, si ma nourriture était stricte, ce n'était sans doute pas pour garder la ligne -le sport de chambre étant mon quotidien-, mais parce que je savais ce qu'il y avait dans les produits qu'elle absorbait jour pour jour. Vivre longtemps était synonyme de faire attention à soi, n'est-ce pas ? ~ « Ou disséquer ta dite femme et lui voler la formule d'immortalité ~ » Ce qui n'était pas dans mes projets, même si mon ombre se plairait dans cette nouvelle quête. D'ailleurs, je devrais passer au labo pour poursuivre l'avancée de mon projet... En même temps, cela pouvait attendre demain, aujourd'hui j'avais déjà assez à faire sans ceci à ajouter dans le tableau. Ceci dit, le dîner se passa dans la bonne humeur, entre la manière si subtile dont j'usais pour chauffer Yume, et celle complètement inverse pour demander des nouvelles du coté de Hikari, je ne pouvais que me plaire entourée de la sorte. Il ne manquait plus que Ayame pour compléter le joyeux paysage.

Et selon Yume, une tv allumée devant un jeu étrange. Je n'étais pas vraiment attirée par les jeux vidéo, qu’ils soient brutaux ou non. Entre des gens qui s'entre-tuent, d'autres qui construisent des maisons et encore d'autres qui soignent des gens dans une simulation frôlant le ridicule, ce genre de chose était abrutissant. C'est pour cela que je regardais d'un œil sceptique la scène où Yume tendit -fourra limite- la manette dans les mains de ma fille qui -à mon plus grand bonheur- était aussi emballée que ma personne par les bruits de combats barbares qu'on pouvait discerner venant du grand écran. Croisant les jambes en prenant une pose observatrice, je coulais mon regard clair sur les deux joueuses, désintéressée de ce qu'elles faisaient faire à leurs personnages. « Hehe, propose les jeux à Ayame, elle arrêtera de tuer heh. » Mais elle ne tuait plus pourtant. Enfin, moins. Faisant fi des idées absolument dérisoire de mon sombre coté, je me demandais sur qui miser, questionnement qui prit fin après quelques secondes quand un « WINNER » en gras se marqua en grand sur l'écran, du coté de Hikari. Alala... ?

- J’ai… l’habitude de regarder Kiseki… faire.

Évidemment ~ Souriant avec compassion à l'encontre de Yume pour lui faire savoir mon soutien à sa peine, je ne pouvais qu'être fière de ma fille. N'était-elle pas parfaite dans tous les domaines ? « Non, pas du tout. » à mes yeux, si. Même s'il m'était encore parfois étrange de comprendre le lien fraternel qui la liait à Kiseki. Ces deux-là se valaient bien, ils étaient tellement différents l'un de l'autre, mais si proche en même temps. Tandis que l'une préférait les livres, l'autre jouait aux jeux, mais ce n'est pas pour autant que l'un ne s'intéressait pas à l'autre et vice-versa. Un jour, je devrais élucider le mystère planant autour de la connexion qu'ils partageaient pour être aussi compatibles. Seraient-ce leurs gènes ? Il n'y avait aucune autre explication valable à ce phénomène unique. Un petit tour au labo de ces deux là devrait éclaircir quelques taches sur cette affaire. Voilà sur quoi portera le prochain check-in du mois.

M'apercevant que Hikari ne voulut plus jouer, je soupirais de soulagement n'ayant guère envie de passer la soirée à fixer cet écran où seules des barbaries étaient de mises. Définitivement, rien de bon ne ressortait de ce genre d'occupation. Devrais-je confisquer la console de mon cher fils ? J'y penserai sérieusement, surtout si son prochain récapitulatif de notes ne remontera pas dans la moyenne. Décidée de prendre mon rôle de mère au sérieux, je levais les sourcils de perplexité quand Yume insista à poursuivre le jeu, et que Hikari refusa catégoriquement, quitte à ignorer la Présidente pour mieux retourner se poser dans le lit, un livre en main. Était-ce le même qu'elle eut pris dans sa chambre ? Je ne crois pas, mais qu'importe quand...

- Permets moi de me venger des Ketsuki, Akiha.

... surgit au détour d'une respiration. Croisant le regard déterminé de Yume, j'en frissonnais d'envie. Voilà qui me mettait dans tous mes états, une jeune femme pleine de zèle qui ferait tout pour obtenir ce qu'elle désirait. Et la partie « on couchera ensemble » vint couler sur mon corps à ce constat, me donnant une effroyable envie de lui sauter dessus. Acte que je ne me permettrais guère de faire pourtant, pas devant Hikari. Alala... Prenons donc cette manette ~ Et je l'ai pris, ayant juste quelques instants pour l'examiner sous toutes les coutures. Non, je l'avoue, j'ai rarement touché un de ces engins, préférant de loin une autre forme d'occupation. Même étant jeune, on me voyait plus souvent à la bibliothèque où je m'instruisais, ou derrière un bâtiment à disséquer les gens... Mais pas devant une console à la soirée des geeks. Quoi qu'il en soit, c'est avec perplexité que je posais mon regard sur les touches colorées de la manette pour mieux les lier aux actions du personnage m'étant destiné. Le but du jeu ? Tuer son adversaire, vie marquée en haut en forme de jauge. Bien, une petite partie pour lui faire plaisir et ensuite... Nous verrons ~

- Je relève le défi ~ Ne sois pas trop violente, je n'ai jamais eu l'occasion de tester ce genre de... chose ~

« Perverse de partout oui... » J'étais extrêmement douée à tourner mes phrases de sorte qu'elles soient remplies de sous-entendus peu importe de quoi il s'agissait. Sourire aux lèvres, je me mis à jouer, appuyant plus ou moins sur toutes les touches, dirigeant mon personnage une fois à droite, une fois à gauche en bas ou en haut pour éviter tant bien que mal les attaques -coups- porté par le personnage de Yume. Quelle idée de décréter que X c'est un coup de pied... Et si j'appuyais sur le X et le O ? Je ne sais pas ce que cela a fait au juste, mais je m'amusais ainsi à presser toutes les touches rien que par éthique de jouer, m'ennuyant déjà de la monotonie de l'action.

- Cela ne te lasse guère de passer ton temps à jouer à cela ? Je pourrais tellement t'apprendre pendant le laps de temps que tu gâches ici ~

Et que pouvais-je lui « enseigner » ? Pas les sciences, cela va de soi ~ Riant à ce constat en espérant que Hikari ne saisisse pas l'étendue de mes paroles, et de préférence qu'elle soit trop absorbée par son livre pour faire attention à autre chose, je poursuivis la tache de jouer avec Yume. Paradoxale que cela puisse l'être, j'eus gagné dans une dernière manœuvre où je pressais toutes les touches en même temps, pour mieux faire apparaître des choses étranges sortant de mon personnage, choses qui s'abattirent sur mon adversaire -à savoir Yume-. Définitivement, même la matérialisation était plus éducative que cela, même si j'étais certaine que beaucoup d'étudiants tiraient leurs techniques de ces mêmes jeux de combats.

- Winner veut dire que j'ai gagné, n'est-ce pas ? ~

Posant un regard amusé sur Yume tandis que je laissais la manette tomber sur le sofa, je me félicitais de cette prouesse, moi qui n'avais aucune chance -normalement- à gagner cette partie. Décidée à en rire un bon coup, c'est vers Hikari que mon regard se porta, petit chaton qui s'est endormi, le livre sous les yeux. C'était tellement mignon ~ Attendrie par la vision, je me levais sans mot dire pour mieux m'approcher de l'enfant aux cheveux verts, la coucher dans le lit, recouvrir et fermer son livre qui... un manga ? Par pure curiosité, j'ouvris la première page, et fronçais les sourcils, en y voyant des images obscènes... Qu'était-ce ? Devrais-je tenter cette position avec Ayame ? ~ Et plus sérieusement, qu'est-ce que Hikari faisait en possession d'un tel bouquin ? Mécontente en notant que je lui en toucherais deux trois mots à son réveil, je laissais tomber le livre sur la table basse, mon regard braqué sur Yume. Que faire à présent ? ~ Voilà que le livre et sa posture combative me donnèrent une excellente idée ~

- Yume ? ~ Je veux bien poursuivre le jeu à une condition, à chaque fois que tu perds, tu me dois quelque chose ~ Comme un baiser par exemple ~

Consciente que la petite Seconde dormait, je pouvais enfin me permettre de ressortir ma nature coquine ~ En plus, je n'étais pas censée gagner, n'est-ce pas ? Moi qui ne savais pas utiliser une manette, qui n'eut appris -depuis peu- qu'était la différence entre une manette de Xbox et celle de la Ps4 par mon fils. Celle de la Ps4 coûtait plus cher. Appuyant sur cette vérité pour que Yume ne se défie pas, je ne me gênais en rien de la provoquer en même temps que je m'assis à ses cotés, la manette déjà en mains. « Aurais-tu peur de perdre contre une débutante mon chaton ? ~ » Alala, j'en jubilais déjà ~

Et sur cette note joyeuse le jeu commença, battant la cadence par les coups portés, par les tapements frénétiques de doigts sur les touches. Ce n'est que quelques minutes plus tard, motivée par une force invisible « Celle de la perversion sans doute » que mes fins doigts m’apportèrent la victoire consécutive. Étrangement émoustillée par ces quelques minutes de gloire, je tournais le visage vers Yume, prête à prendre ma récompense, dans tous les sens du terme. Déposant la manette sensuellement tandis que le « winner » défilait sur l'écran, un fin sourire charmeur aux lèvres, je pris tout le temps du monde pour me lever à moitié, et mieux m'asseoir à califourchon sur les genoux de Yume. Un dernier coup d’œil rapide vers le lit, et je collais mon front à celui de Yume, le regard brillant plongé dans ses billes océans. La main doucement dirigée vers son visage, je lui fis relever le menton, admirant un instant ses traits fins avant de braver les derniers centimètres nous séparant, scellant ainsi un doux baiser entre nos deux êtres. Déterminée à prendre ma récompense jusqu'au bout, je fis glisser délicatement ma langue dans sa bouche, empêchant douloureusement un gémissement qui voulut traverser mes lèvres quand elle rencontra celle de Yume. Doux, lent, passionnel, tels qu'ils devaient tous être ~ Me détachant de sa personne, dans une dernière caresse tandis que je retirais la main de sa joue, une étrange expression flottant sur mon visage, je finis par lui lancer un sourire digne de ma personne, suivi d'un léger rire cristallin chargé d'envie.

- Encore une partie, mon chaton ? ~

Reprenant la place initiale que j'eus occupée, je me saisis de la manette, une chaleur prenante dans le bas ventre. Le corps désire énormément. Si je me ferais la main sur son jeu -devenu étrangement intéressant- je demanderai une autre récompense, bien plus... Alala ~
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Jan - 0:47

Elle n’avait aucune chance de gagner, j’avais passé des heures sur ces jeux à la con en compagnie de Kaïla, je m’étais faite tuer tellement de fois que j’étais venue à apprendre tous les combos des personnages, j’étais imbattable. Du moins devant une novice, encore maintenant je me faisais abattre par Kaïla ... Au point que je déteste jouer avec elle, finissant par préférer la regarder plutôt que me lancer moi-même dans le jeu. Ces jeunes, tellement talentueux … Et dire qu’à une époque, je ne faisais que ça aussi, plongé sur un écran noir avec les nouveaux jeux qu’Ayame m’achetait … Le passé.

« Je relève le défi ~ Ne sois pas trop violente, je n'ai jamais eu l'occasion de tester ce genre de... chose ~ » Je ne lui laissais pas le choix, et cette fameuse chose qu’elle tenait, elle découvrira son pouvoir. Souriant déjà à ma future victoire, j’acceptais sans plus attendre, sélectionnant mon personnage fétiche et allais de l’avant sans demander mon reste. Première seconde, je lui ôtais déjà un dixième de sa vie, dans l’arène, cela aurait marqué sa mort imminente. Un frappé droit dans le ventre et son personnage se retrouve au sol, mes doigts s’agitèrent d’eux-mêmes sur la manette alors que mes yeux étaient focalisés sur l’écran, évitant tantôt des attaques faites par je ne sais quel miracle pour mieux arriver dans son dos et la prendre tel un prédateur. Bonne blague, elle avait déjà trouvé le bouton magique. Lequel ? Celui de la défense, bien entendu. Jurant silencieusement en voyant mes attaques ne plus la toucher, j’hésitais un court instant à balancer la manette sur la tv, incapable d’accepter que je ne puisse plus la toucher.

- Cela ne te lasse guère de passer ton temps à jouer à cela ? Je pourrais tellement t'apprendre pendant le laps de temps que tu gâches ici ~

Et ce fut le coup bas. Terriblement bas que j’entrouvrais la bouche suite à ses paroles, déviant mon regard vers son visage souriant … Et ce fut mon erreur. En moins d’une seconde, elle activa sa technique spéciale, faisant transpercer mon personnage par un milieu de je ne sais quoi me faisant déglutir difficilement. J’avais beau me mettre en position défense, cela ne m’aidait pas face à ce genre d’attaque. Ma jauge était si basse, la sienne si plaine que je tentais le tout pour le tout en maudissant sa perversité. Sérieusement, on ne dit pas ça dans un jeu aussi important ! Je ne voulais pas perdre ! Je ne pouvais pas !

- Winner veut dire que j'ai gagné, n'est-ce pas ? ~

Et je mourus. D’une putin de frappe au visage … comme ça, aussi bêtement. Souriant jaune en tremblotant, je ne daignais quitter l’écran des yeux, effaçant sa tirade de mon esprit pour me dire qu’elle avait tort, que je louchais, que je n’avais pas perdu. C’était impossible, intolérable, je ne pouvais pas perdre contre un noob! Non, je ne croyais pas en la chance du débutant … Alors pourquoi ?! Elle était rusée, elle m’avait menti n’est-ce pas ? Elle y jouait aussi dans son labo entre deux expériences hein ?! Pas étonnant que son gosse passe ses nuits dessus si il a une mère addictive également ! Je m’égare, c’est Ayame qui se plaisait à jouer avec moi … Akiha … Putin de merde.

- Yume ? ~ Je veux bien poursuivre le jeu à une condition, à chaque fois que tu perds, tu me dois quelque chose ~ Comme un baiser par exemple ~

Serrant les dents quand sa nouvelle tirade résonna jusqu’à mon ouïe, je la dévisageais un court instant avant de râler contre sa personne. Un plus disait-elle, un baiser d’autant plus ? Ok, je marche. Elle ne gagnera pas une prochaine fois. « Aurais-tu peur de perdre contre une débutante mon chaton ? ~ » Et qu’elle la ferme surtout. Sentant mes traits se crisper sous ses dires, je n’attendis guère une seconde de plus pour accepter le défi sous un « Parle toujours, tu ne gagneras pas. » Avant de me focaliser sur l’écran. Son personnage, une femelle aussi bien foutue qu’elle, des ongles d’aciers procurant des dégâts variant entre un dixième et trois dixièmes. Attaque spéciale, combat d’acier, elle te tranche de toute part … rapide, puissante mais avec une défense pourrie. Choisissant un personnage pouvant abattre sa face de rat, j’optais pour le grand colos, ses coups étaient puissants, mais sa lenteur serait peut être problématique, mais non, sa défense était au moins deux fois meilleure que celle du personnage d’Akiha … Je vais gagner.

Et le combat reprit, ma bête écrasa la sienne, mes attaques tapèrent à tout vas et elle, elle évitait sans perdre la moindre vie. Fourbe comme dans la réalité elle griffait les parties que je ne savais protéger, la manette ne réagissant pas assez vite à mon goût et ses attaques spéciales qu’elle combinait avec des shoot de malade … Sérieusement ?!

Et elle prit son prix. A contrecœur, je ne bougeais pas et ne la repoussais pas lorsqu’elle monta sur moi, se posant à califourchon sur ma personne avant de déposer son front sur le mien. Son souffle éveillait mes sens alors qu’une chaleur insoutenable poussait mon être à m’agripper à elle. Ses lèvres se posèrent, mes yeux se fermèrent. Sa langue passa entre mes lèvres me faisant échapper un gémissement de timidité et lorsqu’elle toucha la mienne, des frissons me déchirèrent le corps alors que mes mains s’agrippèrent à ses hanches, la pressant d’autant plus contre mon corps … Non, si elle continuait …

- Encore une partie, mon chaton ? ~

J’allais défaillir. Entrouvrant les lèvres lorsqu’elle me quitta pour se poser à mes côtés, je restais émue par ce doux contact, mon corps en redemandant encore et encore. Mais je ne pouvais pas, et certainement pas ici. Serrant les dents en prenant une grande inspiration, j’essayais tant bien que mal de reprendre mon air impassible, me barricadant dans ma froideur éternelle. Soupirant après une bonne seconde de réflexion, je me reposais correctement dans le divan, cette fois-ci contre Akiha, le dos collé à son bras. Manette en main, je ne voulais même pas lui adresser la parole, ne sachant quoi lui dire d’autant plus.

PLAY

Et cela recommença, encore et encore, qu’importe le personnage, c’était impossible pour moi de gagner. Froid. Ayant un haut le cœur en voyant Ayame arriver de je ne sais où, je m’empressais de mettre le jeu sur pause … faux, j’ai laissé tourner et j’ai abattu le personnage d’Akiha, trop déconcentrée par l’arrivée soudaine de la directrice. J’ai gagné, aussi lâchement que possible, mais je m’en fou. « Et dire que je m’inquiétais pour toi, Akiha-Chan ~ » Dis plutôt que tu te faisais chier sans elle. Fermant un œil quand les lèvres d’Ayame se posèrent sur ma joue, je ne répondis que par un salut mâché entre mes dents. Et même si je ne lui avais pas répondu, elle n’en aurait rien eu à foutre n’est-ce pas ? Y avait qu’à regarder comment elle était trop occupée avec Akiha … Sérieux, pas de ça chez moi. Montrant la porte d’un mouvement de la main à Ayame, je l’invitais clairement à sortir de MA chambre accentuant le tout par un « Dehors ». Oui, oui, c’était autant pour la blonde que Dead Master. Sérieux.

Et par la plus grande des chances, le panda et son bambou partirent sans demander leur reste, me laissant à présent seule dans ma chambre. « Hmmm… » Ou pas. Et ce ou pas se marqua quand je me retournais, genoux sur le divan pour voir Hikari pieuter dans mon lit … Sérieusement, faut lui faire avoir plus de présence à celle-là, je risquerais de l’oublier si je pars avec elle. Soupirant encore et encore, je me levais de ma place pour venir à l’encontre de la fille d’Akiha, la regardant longuement avant de me décider de la prendre dans mes bras afin de la faire dégager de MA chambre. Bougeant les couvertures, je me saisis de son corps, la portant telle une mariée, je passais la porte afin de rejoindre SA chambre se trouvant juste à côté de la MIENNE. Ouvrant la porte tant bien que mal, je finis par la pousser avec les pieds, allumer la lumière avec mon coude et refermer celle-ci avec mes fesses. M’avançant dans cet espace que je n’avais l’habitude de souiller de mes pieds divins, je déposais l’enfant endormie dans son lit … canapé ? Avant de balayer la pièce de mon regard perçant … Ca avait l’air tellement grand lorsqu’il n’y avait pas beaucoup de choses dedans … Passant mes doigts sur les livres de sa bibliothèque, je regardais sans vraiment m’y intéresser, les livres s’y trouvant. Tellement que j’en aurais eu la nausée si je n’avais pas été habituée à voir de grandes étendues de bouquins.

- Akiha…Okasama…

Me retournant quand la voix d’Hikari se fit entendre, je me dirigeais vers sa personne endormie, regardant sa bouille attendrissante un court instant tout en m’accroupissant à sa hauteur. Elle avait le visage d’Ayame … les mêmes traits que celui de la directrice. Sans ses yeux, elle lui ressemblait tellement que c’en était troublant … carrément. Passant une main sur son front pour bouger les mèches frivole recouvrant son visage, je me décidais de lui passer son pyjama … Dormir habillée c’était pas la joie non plus. Me dirigeant vers sa garde-robe, je cherchais des yeux dans celle-ci un quelconque pyjama … chose pas difficile à trouver en voyant que tout était étiqueté. Attends, t’as déjà vu une garde-robe dans laquelle se trouvait, sur chaque planche un truc comme « chemise », « Pull », etc. ? Bah moi si. Et c’est quoi tout ces Gekotan ? Terrifiant. Refermant les portes coulissantes sans m’attarder sur cet endroit angoissant, je finis par matérialiser une robe de nuit pour Hikari, préférant pleinement faire ça plutôt que de rouvrir « la chose ». Recouvrant son corps en laissant un dernier « Bonne nuit. » Traverser mes lèvres, je retournais dans ma chambre. Enfin. Seule.

Restant un court instant près de la porte, ce fut la douche qui finit par m’accueillir, détendant mes muscles après cette longue journée. Je suis restée sous l’eau au moins trente minutes, si pas plus … Après tout, c’est pas comme-ci j’attendais à passer la nuit avec quelqu’un, Akiha ne reviendra pas sans doute avant je ne sais quand. Demain, après-demain ou que sais-je. Soupirant en m’enroulant dans un essuie, je retournais dans ma salle de vivre, ramassant le manga lu par Hikari pour le ranger dans mon étagère, mettant les manettes là où elles avaient leurs places et ainsi de suite jusqu’à me retrouver dans un endroit étonnamment propre … Ennui. Et celui-ci fut total. Laissant mon essuie finir autour de mon cou, string entre les fesses, je me posais dans mon lit, ordinateur portable devant moi, jambes croisées, lumières éteintes. Bon, voyons voir ce qu’il y a sur le net … Un film ? Arg. Voilà de quoi tuer le temps.

Lançant une série au hasard, je me posais sur le côté, pc à ma droite, mon dos contre le mur, vue plongée sur la porte d’entrée. Soupirant en démarrant le film, je m’ennuyais d’autant plus alors que le générique d’ouverture ne s’était toujours pas fini … Attrapant mon téléphone à la volée en tâtant le sol, je regardais ma boite mail … Kaïla ne m’avait toujours pas répondue.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeLun 6 Jan - 1:27

J'étais un monstre, je le savais, cela me procurait de la satisfaction, j'en mouillais littéralement ~ Je n'aurais jamais cru possible qu'un jeu, barbare soit-il, pouvait s'avérer être si plaisant. Entre deux mouvements de doigts sur la manette, suivi d'un baiser langoureux à souhait, il y avait de quoi s'occuper. À croire que la chance me souriait sur le coup, que l'envie d'avoir Yume sous mes mains expertes était suffisante pour que la victoire soit mienne à chaque round, à chaque nouveau personnage choisit que je sélectionnais au hasard. J'étais bonne, dans tous les sens du terme ~ Et à chaque fois que le chaton -alias mon adversaire- perdait, je recommençais toujours le même manège. La détaillant d'un regard charmeur, chatouillant son ouïe de ma voix suave, je prenais mon temps avant de mieux me saisir de son visage et de l'embrasser. Ou l'embraser serait un terme plus adéquat. Quoi qu'il en soit, j'adorais ~ « Encore une partie et on la viole ~ » Je le désirais, je la voulais au creux de mes bras, piégée sous des caresses incessantes. Le manque que je refoulais au fond de ma conscience depuis ce matin, se réveilla douloureusement, hurlant au corps entier de réagir, de satisfaire ce besoin inhumainement important. Yume ~ Elle était tellement sérieuse, concentrée à fixer l'écran tandis que je zieutais sur ses traits alléchants. Elle me donnait l'envie de briser cette carapace de froideur pour mieux libérer ses rougeurs délicates sur les joues. J'avais envie de l'entendre gémir, de voir sa frimousse se décomposer sous mes baisers ~ Promis qu'à la prochaine partie, je ne me contenterai pas seulement d'un baiser -prenant qu'il puisse l'être-, non, je ne m'arrêterai pas cette fois-ci sous un soupir léger de déception. La prochaine victoire remportée par ma personne, sera sa délivrance de perdre ~ Sera sa perte sous mes caresses ~

- Et dire que je m’inquiétais pour toi, Akiha-Chan ~

Cette voix accentua le feu dans mon bas-ventre, sous la surprise -l'incrédulité-, j'eus lâché la manette qui tomba lourdement au sol, tandis que mon regard se tourna vers la provenance de ce timbre de voix que je reconnaîtrais entre mille. Ayame ~ Je ne m'attendais guère à la voir ce soir, j'en devenais presque outrée focalisant tout l'intérêt sur Yume. Et voilà qu'elle était là, son aura m'enveloppant dans sa noirceur que j'aimais tant exploiter. « Tiens, tiens, elle aurait envie que tu la baises ? Heh ~ » Qu'il en soit donc ainsi, car moi, je voulais succomber à son toucher ~ Régie par une force invisible, je me désintéressais instantanément de la télévision, me levant, sautant au cou de mon épouse toujours fidèle à elle-même. L'embrassant fougueusement, heureuse de la voir ici, contente qu'elle eut tout lâché pour venir quand je l'ai demandé.

- Ce n'est pas pour ma personne que vous devriez vous inquiéter, mais pour ce qui va suivre, Ayame ~

Et ce qui allait suivre le « Dehors » impitoyable de Yume, était extrêmement jouissif. J'en mouillais avant même que nous arrivions dans notre lit, ce lit que nous partagions tous les soirs dans des ébats sensuels ~ La suite... Son corps dénudé pressé contre le mien tout aussi nu, sa peau douce enivrant mes sens, ses baisers, ses doigts à l'intérieur de ma personne, la boule de feu grandissant en mon antre, les gémissements autant les miens que les siens, le doux cri de jouissance, de plaisance, et des soupirs de contentement suivant l'acte. Je fus comblée en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, toute la pression de la journée s'évanouit sous un dernier baiser chaste tandis que je caressais délicatement sa peau du bout de mes doigts, un sourire charmeur aux lèvres, nos deux corps entremêlés dans les draps.

- Restez pour cette nuit Ayame ~

Vain souhait qui ne me fut accordé. C'est dans un dernier bruissement de vêtements, un dernier scellement de lèvres, un sourire et une promesse de revenir, et elle s'évapora, aussi vite qu'elle fut venue. Soupirant quand son aura se dispersa complètement, seule les caresses qu'elle m'eut procuré restèrent encrés dans ma peau telle une marque indélébile. J'aimais. J'aime cela ~ M'étendant en prenant toute la largeur du lit, je rivais mon regard clair sur le plafond immaculé de la pièce. Et maintenant ? « Il est temps de bosser un peu, Akiha. » Pourquoi faire ? ~ Il était tard, je n'avais guère la tête aux formules chimiques, cela ne se voyait-il pas ? Sourire mystérieux aux lèvres, l'envie manquante de dormir, je décidais à me lever, choisissant une option bien plus divertissante que le laboratoire. Yume ~ Pauvre petit chaton que j'eus abandonné lâchement, seule dans son malheur. Promis, je la réconforterai ~ Riant à cette conclusion plaisante, c'est la douche qui accueillit mon corps meurtri, lavant toute trace de mes ébats avec Ayame dans un ruissellement d'eau chaude. Alala... qu'il était bon d'être une femme ~

Sortie de sous la douche, je me séchais, habillais, refis ma coiffure et fut prête à reprendre la direction des couloirs, vers la chambre de Yume. Mais s'habiller si tard était-il seulement nécessaire ? Non ~ Se promener dans les couloirs toute nue, non plus, n'est-ce pas ? ~ Après tout, il y avait toujours quelques chatons égarés cachés aux détours des couloirs, que ce soit par envide de défier les surveillants ou alors, au retour d'une petite escapade dans la chambre d'un autre étudiant ~ Ces chatons étaient adorables, certes, mais je me voyais mal marcher nue -belle que je pouvais l'être- sous les regards de ces derniers, ne serait-ce que aujourd'hui. Prenant le chemin de la prudence -pudique-, j'optais pour une petite tenue toute légère. Un dernier passage silencieux pour vérifier si Ren dormait, et me voilà donc dans les couloirs, sautillant presque de joie en marchant d'un pas détendu vers l'endroit de ma convoitise. Et non ~ Je ne me demandais pas plus que cela pourquoi Ayame, ma chère épouse si occupée, dut partir avec tant de précipitation. Elle avait ses raisons, et tant qu'elle était là quand je le désirais, cela me comblait, n'est-ce pas ? ~

Soit ~ Toquerais-je ou non ? Non ~ Rentrant sans plus de cérémonie dans la chambre de Yume, je ne fus surprise de voir la jeune femme éveillée. Et à moitié nue, la lumière donnant une vue plongeante sur sa peau laiteuse. Sourire espiègle aux lèvres, je m'approchais du lit qu'elle occupait à pas de fauve, remarquant par la même occasion que Hikari n'y était plus. Se serait-elle réveillée et quitté les lieux ? Ou peut-être Yume l'a gentiment rapporté dans sa chambre ? ~ M'asseyant à même le lit, je me glissais sous les draps, juste à coté de Yume, posant ma tête sur son épaule dénudée afin de mieux voir ce qu'elle regardait avec tant de monotonie. Un film... Pourquoi pas ~ Mais avant cela... ~ Redressant la tête, je déposais un doux baiser sur sa joue avant de lui souffler quelques mots, exprès au creux de son oreille.

- Merci de t'être occupée de Hikari, mon chaton ~

Ceci dit, je repris ma place initiale, joue contre son épaule, humant son odeur fraîche. Aurait-elle pris une douche ? Sans doute en vue de ses cheveux légèrement mouillés. Enroulant une mèche de sa longue chevelure ébène entre mes doigts, je finis par détacher mon regard clair de son visage froid pour mieux le poser sur l'écran d'ordinateur. Action, action, et aucune forme d'intelligence en particulier... C'en était dépitant. Pourquoi ne pas regarder un documentaire, bien plus instructif pour son petit esprit de tueuse ? ~ Quel sacrilège. Et je n'ai pas pu m'empêcher de froncer les sourcils, exclamant une vive protestation d'un ton outré quant aux agissements d'un savant fou de l'histoire.

- Non mais il croit vraiment qu'ajouter autant d'hydroxyde de sodium dans une solution binaire provoquera une réaction positive ?! Alala, c'est du n'importe quoi.

C'était du blasphème de tourner des films sur des sujets tels que l'avancée humanitaire dans les sciences, sans pour autant s'informer des réalités tournant autour de chaque formule. Cela me rappelait avec effroi pourquoi je n'appréciais pas les films du genre, où les informations étaient jetées au hasard pour mieux emplir les têtes des gens avec des fausses vérités. Soupirant à cela, je perdis tout intérêt pour le film après la bavure qui s'y déroula, pour mieux la rapporter sur Yume. Presque désolée pour sa personne de devoir regarder un tel pavé.

- N'y aurait-il pas plus intéressant à faire, Yume ? ~

Comme quoi par exemple ? Il suffisait de sentir mes doigts parcourir son bras avec délicatesse et mon corps se coller davantage contre le sien pour comprendre où je voulais en venir. Définitivement, je n'étais jamais rassasiée ~
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeLun 6 Jan - 2:40

Je ne sais pas si j’étais vraiment contente de la voir de retour dans ma chambre, bien que sa présence me rassure un temps soit peu, je savais très bien qu’elle ne resterait pas tranquillement assise sur mon lit à regarder le film avec moi. Ne daignant guère bouger en remarquant sa tenue légère, je ne fis que descendre rapidement mon regard sur ses courbes avant de me focaliser sur mon film. Ouais, c’est ça, mais en trois secondes, on a le temps de mémoriser parfaitement à quoi ressemblait une belle femme et l’image d’Akiha ne voulait pas quitter mon esprit au point que je ne comprenne plus mon film, préférant fantasmer dans mon coin sur la femme qui … qui venait de se foutre derrière moi, me procurant un million de frissons en ramenant -dû à son mouvement- la fraîcheur de la pièce sous les draps.

- Merci de t'être occupée de Hikari, mon chaton ~

Fermant un œil lorsque ses lèvres se posèrent contre ma joue, je rougis légèrement avant de renfoncer ma tête contre mon coussin. Sa peau était douce, la savoir ainsi collée contre la mienne me donnait … Hum. Envie. Envie de la serrer dans mes bras telle une peluche pour mieux la balancer par terre, monter dessus et déchirer la mousse qu’elle contenait. Haha, quelle sadisme, devrais-je arrêter de regarder des films aussi cons que celui que j’avais sous les yeux ? Peut être, je vous raconte l’histoire, histoire de moi-même me changer les idées. Hum. Donc, en gros, ca raconte les aventures d’un gars et d’une meuf employés en tant qu’agents secrets par les USA. Recevant une mission devant sauver une certaine personne, la meuf se rend compte qu’il s’agit de sa sœur et le mec, de son ex-femme. Des histoires rocambolesques menant à un fou furieux qui …

- Non mais il croit vraiment qu'ajouter autant d'hydroxyde de sodium dans une solution binaire provoquera une réaction positive ?! Alala, c'est du n'importe quoi.

Venait carrément de se gourer dans une formule selon l’avis judicieux d’Akiha. Levant un sourcil en me retournant légèrement, lui montrant bien ma tête en mode « t’es sérieuse là ? » Je finis par lever les yeux au ciel sous son sérieux … Attends, c’est du gros n’importe quoi, non pas ce que le savant fait, mais plutôt ce qu’elle venait de dire. Ca vous arrive de remarquer qu’un Payot a pris la mauvaise formule dans un film vous ? Perso, même les détails du genre, il avait sa montre avant de passer la porte et lorsqu’il est au milieu de la pièce, il l’a plus, je ne remarque même pas ça. Alors non, je m’éclate pas comme certaines à regarder les étiquettes se trouvant sur le plan de travail du scientifique se trouvant dans un film … Aussi effrayante que sa gosse, je sais de qui tirait la garde-robe étiquetée d’Hikari, maintenant … Arg.

- N'y aurait-il pas plus intéressant à faire, Yume ? ~

Après sa remarque ? Sans doute. Soupirant en clapsant mon pc, devenu totalement inutile après les dires d’Akiha, je poussais celui-ci de manière à ce qu’il tombe sur le sol. Genre je ne l’ai pas éclaté dessus, je l’ai retenu dans sa chute … Un peu, assez pour que ça ne fasse qu’un petit Poc à la place d’un gros Bam. Compris ? Non, bah je m’en fou. Me redressant légèrement pour saisir ma canette, je me permis de boire une gorgée avant de me recoucher. Me tournant cette fois-ci vers Akiha, les yeux rivés dans les siens ressemblant aux miens, j’arquais un sourire moqueur avant de laisser sortir une tirade assez glaciale pour que j’en frisonne moi-même.

- C’est un film humoristique, Akiha, pas un documentaire scientifique. Apprends à aimer les choses simples, tout le monde n’est pas une fanatique des fioles.

Et de la baise, mais ça je ne dirai pas. Soupirant en me décidant à me rapprocher de sa personne, je laissais ma tête se poser contre sa poitrine -sans y voir quoi que ce soit de pervers, haha- tout en enlaçant sa taille de mes bras dénudés. Devrais-je me vêtir ? Non, je n’aimais pas dormir habillée. Fermant les yeux en soupirant contre son corps, je plaçais une jambe entre les siennes pour être le mieux possible installée. Sourire aux lèvres, je humais l’air.

- Ton odeur … Tu sens Ayame.

Ayame. Cette même fragrance que j’avais l’habitude d’avoir sur moi tout le temps. C’était étrange … Ca me rassurait autant que cela m’énervait … Mais il fallait se le dire, le bien-être primait sur le reste. Après tout, les bras d’Ayame m’ont toujours protégés, elle avait toujours été là pour moi, elle était venue à de maintes reprises me sauver … Elle m’avait tant aimé … à sa manière. Chose que je ne compris que très récemment, ses actions, ses dires, tous ceux là n’étaient que pour me préserver, pour que jamais je ne l’abandonne n’est-ce pas ?

Éphémère.

Notre amour le fut… un instant, le temps d’un souffle et tout disparut dans des cris d’horreur. Pourquoi avions-nous finies de la sorte alors que nous étions destinées à toujours, être l’une avec l’autre ? Pourquoi nous étions-nous perdues ? Pourquoi avoir brisé ce lien si précieux qui nous unissait ? Comment avais-je réussi à vivre sans elle jusqu’à aujourd’hui. Elle était mon tout, elle était si… majestueuse. Encore maintenant, je m’arrêtais au détour d’un couloir pour la regarder. Le simple fait de la voir me remplissait de cette nostalgie inexplicable, son regard me paralysait, l’entendre prononcer mon prénom m’électrisait. L’avoir dans mon étreinte… pouvais-je seulement encore y rêver ? Elle… à qui j’ai tout donné, pour tout recevoir en échange. Elle était mon amie, ma sœur, ma confidente, l’unique qui devait recevoir tout de moi. Je la détestais tant. Mais mon amour à son égard, jamais ne disparaîtra.

Ayame… permets moi de t’aimer… encore et encore… Ayame… permets moi de te serrer dans mes bras.


- C’est … si bon … Ayame.

Oui, cela m’avait manqué.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Jan - 19:18

Je m'occupais de la meilleure des manières en compagnie d'une belle fille ~ Après tout, pourquoi regarder un film dépourvu de sens si on pouvait faire des choses bien plus intéressantes ? Bien plus délicates et productives ~ Définitivement, je mouillais rien qu'à y penser, rien qu'à toucher sa peau avec envie du bout de mes doigts. Quelle vilaine jeune femme faisait-elle, à se retrouver presque nue sous mon regard avisé ~ J'en étais toute chose, à croire que rien ni personne ne pouvait assouvir ma libido dans toute sa splendeur ~ « Et croire que tu viens de te faire baiser, il y a quelque instant de là, heh ~ » Et alors ? Cela ne voulait rien dire, quand on savait comment j'étais ~ Quoi qu'il en soit, je n'avais guère envie de regarder son film, autant que je ne voulais pas dormir, et il n'y avait aucune autre occupation digne d'intérêt à cette heure-ci, à part une au lit, bien évidemment ~ Ayame ne m'en voudrait pas de porter une certaine attention saugrenue à ce petit chaton adorable à mes cotés, et si elle le ferait, je lui rétorquerais qu'elle n'avait qu'à être présente, au lieu de s'enfuir -les moments du plaisir passés- pour mieux retourner à ses occupations. Une femme délaissée, voilà ce que j'étais ~ Alala ~

- C’est un film humoristique, Akiha, pas un documentaire scientifique. Apprends à aimer les choses simples, tout le monde n’est pas une fanatique des fioles.

Devrais-je m'en sentir offensée ? Je l'étais un peu, même si derrière, je savourais la victoire de l'avoir décrochée du film qu'elle regardait, pour mieux couler son beau regard dans le mien, clair. Renvoyant un sourire ironique à son encontre, je ne me départis pas de mon humeur coquine pour autant, préférant poursuivre mes investigations charnelles. Et quoi de plus naturel quand Yume prit les devants, collant son corps contre le mien, au point que je doive me contenir de ne pas gémir quand sa jambe vint se placer entre les miennes, caressant ma peau de la sienne. Sans oublier sa tête qui se nicha -littéralement- dans mes seins. Que des perversités ~ Et, afin de ne pas rester en retrait de tant de passion, je pris soin de l'enlacer à mon tour, une main baladeuse caressant son dos avec envie... Du moins, jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche, laissant son souffle chaud se heurter avec délicatesse à mes sens.

- Ton odeur … Tu sens Ayame.

« Un vrai chien de chasse, hehe ~ » Ah ? M'aurais-je mal lavé ? Chose impossible en soi ~ Restant donc sur le théorie de mon ombre maléfique, j'hésitais un cours instant à me reculer, question de ne pas la gêner plus que cela. Mais finalement, ne voyant aucune réaction négative de sa part, je finis par me détendre sous l'atmosphère apaisée, pour mieux utiliser cet instant à la réflexion. Sentir Ayame... étrange comme concept en soi, mais quand on sait que Yume sent -littéralement- l'appartenance d'une matérialisation, on peut dire que oui, je sentais Ayame. Ce n'était guère pour me déplaire à première vue, après tout nous avions passé un moment torride quelque temps plus tôt ~ Mais il était aussi vrai que ceci pourrait dissuader ce petit chaton à me laisser jouer, ce qui serait bien désolant.

- C’est … si bon … Ayame.

Fronçant légèrement les sourcils, je baissais le regard sur la petite tête brune qui me tenait compagnie, ne comprenant pas ce qu'elle racontait. « Tiens, tiens, l'animal confond les odeurs ? Heh. » Silence, chose infâme. Non, ce n'étaient pas ses paroles qui me déstabilisaient, mais ce qui ressortait de Yume à cet instant précis. Sans aucune confusion, je pouvais affirmer qu'elle était bien, incroyable quand on savait à quel point j'arrivais à la troubler, surtout en me retrouvant dans le même lit qu'elle, à moitié nue. Il faut l'avouer, la relation ambiguë qui liait Ayame à Yume m'a toujours intriguée, parfois dans le mauvais sens, mais tout de même, assez pour que j'y prête une attention autre que celle, haineuse. Devrais-je lui poser des questions à ce sujet ? Certainement ~ Mais pas pour l'instant, pas durant ce moment où elle avait l'air si sereine. Et c'est aussi pour cette même raison, que j'arrêtais de la taquiner, et la câlinait davantage contre ma personne, sans répondre à ses dires.

Pauvre petit chaton, tellement bousculé par la vie, alala... Caressant sa chevelure de jais, je fermais les yeux dans un dernier « Bonne nuit, Yume ~ » soufflé à mi-mot. Cette nuit ne serait pas digne de calmer ma libido, mais ce n'était pas plus mal ainsi, quoi qu'en pense mon ombre maléfique, limite ennuyée par l'aspect humain de mes ressentis. C'est sur cela que je laissais le sommeil emporter les songes qui m’habitaient dans un autre endroit, jusqu'au matin.

***

Le matin. Je me réveillais la première, habituée à être debout très tôt, afin de bien commencer la journée entre les fioles, sans perdre du temps précieux à dormir plus qu'il ne suffisait. Bougeant doucement afin de ne pas réveiller Yume, je la regardais un instant, attendrie par la facette délicate de sa personne. Me levant, c'est à pas de loup que je rejoignis la salle de bains pour une petite toilette rapide. Remettre les cheveux en place, redonner de la vigueur au teint et ainsi de suite. Toute fraîche, je retournais dans la chambre du petit chaton endormi et fis le tour de la pièce du regard. Devrais-je commencer par le labo ? Sachant que hier j'y ai travaillé peu de temps et qu'aujourd'hui, je devais être à Tokyo dans la soirée, il serait judicieux d'y aller tout de suite, pour avancer dans mon projet. Mais laisser Yume seule dès le matin, surtout que j'avais des questions à lui poser, n'était sans doute pas sage de ma part. Réveillons-la dans ce cas, nous irons ensemble aux sous-sols ~ M'approchant du lit à pas de fauve, je m'accroupis devant ce dernier, sourire amusé aux lèvres, je caressais sa joue de ma main.

- Réveille-toi mon chaton ~ Une longue journée de plaisirs nous attend ~

Ferais-je dans de la poésie perverse ? J'y serais certainement très habile ~ Souriant à cette idée saugrenue, je me redressais pour mieux surplomber la silhouette endormie sous mes yeux. Devrais-je ou ne devrais-je pas... Dilemme ~ Mordillant ma lèvre inférieure à me poser la question, je finis par céder, me pencher au-dessus du lit, tirer doucement son visage vers moi et l'embrasser délicatement. Mais qui dit commencer, dit vouloir continuer ~ C'est pour cela que je ne me contentais guère d'un simple échange, et glissais ma langue à la recherche de la sienne. Si cela ne la réveillerait pas, je pourrais toujours laisser ma main se balader sur ses cuisses ~

- Il faut que j'aille travailler mon chaton ~ Sauf si tu veux que je poursuive, alors je resterai plus longtemps ~

Et plus sérieusement, je ne comptais guère la violer dans son sommeil. Ce n'était que mon humeur taquine du matin, question de me motiver à retourner au laboratoire où des chercheurs plus vieux les uns que les autres -blague de mauvais goût d'Ayame que je compris depuis peu- se mettraient dans mes pattes. Enfin, s'ils étaient déjà là, l'heure était bien matinale après tout. « Il n'est jamais trop tôt, Akiha. » Pour coucher avec quelqu'un ? J'avoue ~
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Jan - 20:25

Le sommeil emporte avec lui les souvenirs du jour passé, les actions faites ainsi que les décisions commises. Le rêve se forme sous le vouloir de notre subconscient, cherchant lui-même à trouver des réponses que nous n’avions pas lorsque nous étions éveillés, créant un univers proche de nos ressentis, dessinant nos idéaux comme nos pires cauchemars. Un monde dans lequel un faible peut devenir fort … Le monde des songes.

Il ne devait pas être plus de trois heures lorsque j’ai ouvert les yeux pour la première fois, me redressant dans mon lit, un bâillement frayant son chemin en dehors de ma bouche, je m’habituais peu à peu à l’obscurité de la pièce. Ma chambre. Balayant la pièce d’un regard endormi, je m’arrêtais sur le visage de la personne se trouvant à côté de moi … Akiha était dans mon lit. Une seconde passa pour que je me rappelle la raison de sa présence ici, une deuxième seconde pour que je soupire et une troisième pour que je me lève. Sortant du lit en perdant la chaleur des draps, je marchais à pas de loup vers ma salle de bains pour mieux m’asseoir sur le pot. Une minutes plus tard, la chasse retentissant, un passage à l’évier pour laver mes mains et me voilà de retour dans ma chambre, un peu plus réveillée pour mieux me glisser dans mon lit en ramenant le froid avec ma personne. Me collant au corps de celle qui se trouvait avec moi, je posais ma tête contre son dos, cherchant sa chaleur alors que son corps frissonnait contre le mien … son odeur était toujours là, toujours la même. Celle qui m’apaisait, celle qui me rassurait … celle que je détestais autant que j’aimais. Toujours et encore. Et je m’endormis une fois de plus, laissant mon esprit vaguer dans un monde m’étant propre, invisible aux yeux d’autrui. Ce même univers qui m’enfermait … à tout jamais dans le même rêve. Celui-là, celui du jour de ma libération. Ayame.

« Réveille-toi mon chaton ~ Une longue journée de plaisirs nous attend ~ » Ce n’était qu’un murmure que j’entendais au loin, m’arrachant à cette scène que j’aimais tant, me faisant quitter la main douce qui s’était tendue vers ma personne pour mieux disparaître en même temps qu’une ombre se posa devant mon regard clos. Mes sourcils se froncèrent en même temps qu’une chose douce se posa contre mes lèvres, ma bouche s’entrouvrit pour laisser entrer cette chose humide parfumée à la menthe, mes sourcils se défroncèrent peu à peu que mon corps se fit étreindre dans un étau d’envie, que tout mon être quémande à cette personne de me donner plus, à cette odeur de ne pas me quitter …

- Il faut que j'aille travailler mon chaton ~ Sauf si tu veux que je poursuive, alors je resterai plus longtemps ~

Sa voix n’était pas la bonne, et son visage non plus. Mes yeux s’ouvrirent sur une peau pâle, mais pas autant que la sienne. Un sourire différent et pourtant s’y rapportant, une main douce que je laissais posée sur ma joue tout de même en croisant les billes bleutées ressemblantes aux miennes. Akiha. Prenant une inspiration en me redressant, je lâchais enfin sa main pour mieux m’étendre … Que disait-elle encore ? Travailler. Ou quoi ?! Réalisation après coup ? Fais. Mais je ne lui ferai pas le plaisir de montrer une quelconque faiblesse d’envie vis-à-vis de tout cela … Parce que faut se le dire … soit.

- Non.

Très communicatif n’est-ce pas ? Mais sérieusement, je n’arrivais pas à faire mieux. Me levant du lit sans plus attendre, je la tirais à ma suite dans la salle de bains, l’asseyais sur la cuvette baissée avant d’ouvrir l’eau de la douche. Debout à moitié nue devant mon évier, ce fut ma brosse à dents que j’attrapais pour mieux me faire un lavage parfait, bain de bouche passant juste après et me voilà avec une haleine du tonnerre. Restant immobile devant la glace à regarder mes dents, je finis par décrocher mon regard de mon reflet pour mieux poser celui-ci sur Akiha. Sourire minuscule au coin des lèvres et je m’avançais vers elle pour mieux soulever son menton -oui, mes yeux se trouvent plus haut, pas au niveau de mes seins- et venir déposer mes lèvres sur les siennes en laissant ma langue se faufiler avec délicatesse entre ses lèvres. Sourire devenant un peu plus grand et je me reculais pour la surplomber de mon regard vainqueur. « C’est mieux ainsi, non ? ~ » Taquine à mon tour ? Non, je n’aimais pas que l’on me prenne au dépourvu, c’était … une sorte de vengeance pour ma personne.

- Bouge pas de là, savoure de loin.

Une menace teintée de perversité ? Oui, Kaïla me disait que j’étais douée pour ça. Haha. Hum. Ok. Bon. Passant sous la douche rapidement, je me moussais de partout, prenant soin de ne pas oublier un quelconque recoin avant de me rincer. Les cheveux faits et relevés dans un essuie et le reste de mon corps suivit. M’enroulant dans une serviette, je me séchais rapidement avant de faire de même pour ma chevelure tombante sur mon corps. Les nœuds après, maintenant les vêtements. Allant dans ma chambre pour me chercher une pair de sous-vêtements ainsi que des habits quelconques, je passais le tout sur mon corps, laissant juste les trois premiers boutons de ma chemise ouverts. Talons, ballerines, baskets ? Quand on est en slim, on préfère souvent les talons non ? Optons pour ça. Et une fois les habits posés parfaitement, que faisais-je ? Haha … Le plus chiant. Les cheveux. Retournant dans la salle d’eau pour faire ceux-ci après mon éclipse minuscule d’une minute, j’entreprenais à refaire mes couettes, doucement mais sûrement pour qu’elles soient parfaites. Loin de moi l’envie de ressembler à une fermière. Soit, c’est bon là non ?

- Pourquoi tu dois aller au labo ? Tu trafiques encore quelque chose de louche ?

Sait-on jamais, je ne veux pas être la complice d’un nouveau virus faisant les porcs déféquer mauve …Haha. Dégueulasse.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Jan - 1:38

Et comment contenir ses envies quand nous avons, face à nous, une belle créature digne de se faire croquer. Et ce, au seul but de plaisir, de jeux charnels. Ce n'était pas comme si coucher avec Yume m'apporterait quelque chose que je désirais matériellement, j'avais déjà tout ce que je voulais en ma possession, j'avais la directrice de Undai entre mes mains, son pouvoir comme sa personne toute entière ~ Et je m'en satisfaisais entièrement ~ Alors pourquoi désirais-je à ce point emprisonner Yume dans l'étau de ma main ne serait-ce qu'une seule fois ? « Parce que tu es un monstre de baise ? ~ » Je ne dirais pas cela de la sorte. N'importe qui pourrait faire l'affaire dans ce cas là afin d'étancher ma soif de sexe. Pourtant, mon dévolu se jeta sur la fameuse Black Rock Shooter, justement pour cette raison, dirais-je ~ Quoi qu'il en soit, j'avais pour mission de contenir ses questionnements et de l'occuper en absence de mon épouse, je comptais bien remplir ce rôle à perfection. Et non, ce ne serait pas car Ayame me l'a demandé que j'étais dans cette chambre à perdre mon temps au lieu de travailler, j'y étais, parce que je le voulais. Et comme contrepartie du manque d'avancement dans mes recherches, je le compenserais avec le corps de cette jeune femme, toute de beauté incarnée ~

- Non.

En commençant par lui apprendre à parler convenablement, à s'exprimer sans utiliser de monosyllabes mais bel et bien des mots bien roulés, bien sentis ~ Souriant en voyant son petit air grognant faire surface -c'est-à-dire de la froideur à l'état pur- je ne pouvais m'empêcher de rire de tant de tact. Quel petit chaton égaré, j'allais la dérider avec grand plaisir ~ Du moins, c'est ce que j'ai cru quand elle se leva. Pourtant, je ne m'attendais guère à ce qu'elle me traîne à sa suite dans la salle de bains. Aurait-elle oublié que je n'étais pas du genre patiente quand il s'agissait de certaines pratiques ? ~ Voyez-vous cela. « Et quoi, elle voulait que tu la regardes se brosser les dents ou quoi ? » Assise sur la cuvette, je croisais les jambes, les mains posée sur le genou, je la regardais avec intensité, intriguée et amusée de ce qu'elle faisait. Certes, ce n'était sans doute pas le spectacle auquel je voudrais assister, mais je compensais avec la vision de son corps, quasiment nu, alléchant. Attirant ~ Tellement que je n'ai pas saisi tout de suite pourquoi elle s'approchait de ma personne, de mon regard prédateur qui la détaillait sous toutes les coutures avec l'envie de la manger tout crue. Et c'est avec surprise, les sourcils levés, que j’accueillis sa langue dans ma bouche, que je pris plaisir quand elle toucha ma langue dans un baiser doux. J'en mouillais littéralement.

- C’est mieux ainsi, non ? 

Les yeux mi-clos, ce fut un sourire entendu qui flotta sur mon visage quand elle se recula. L'aurais-je sous-estimé ? ~ C'en était troublant, j'oubliais trop souvent qu'elle était la prétendue fille de mon épouse ~ Finissant par un léger rire, je m'apprêtais déjà à me lever pour mieux me saisir de ce monstre qui jouait avec ma libido. Ce serait dommage que je mouille pour rien, n'est-ce pas ? ~ « Bouge pas de là, savoure de loin. » Pardon ? Que me demande-t-elle ? Prise au dépourvu -oui, cela arrivait-, je restais assise tandis qu'elle, dévêtue se hissa sous la douche, offrant à ma personne un spectacle des plus... passionnants. Je dus user de toute la volonté du monde pour ne pas la rejoindre sous l'eau, tandis que son corps moussé, se mouvait dans tous les sens. Une femme qui se savonne sous la douche, c'est terriblement sexy ~ Tel un prédateur affamé, le regard brillant, j'appréciais le spectacle à sa juste valeur. Après tout, ce n'était pas tous les jours que je pouvais admirer librement un beau corps de la sorte. J'en étais toute chose ~ « Cette gamine va rapidement finir dans ton lit, heh ~ J'attends de voir ça. » Nous sommes d'accord sur ce point, Akiha ~ Et rien que pour la punir du fait qu'elle me tentait tant, je ne comptais guère la rater ~ Je n'aurais jamais cru qu'elle faisait partie d'un couple libertin à s'exhiber partout... à croire que depuis que je suis avec Ayame et que j'ai des enfants, mon adresse à juger les gens s’émousse.

Peu importe pour l'instant, j'avais une femme, belle dans toute sa splendeur à la merci de mes envies ~ Et c'est sans moindre gêne que je coulais mes yeux sur ses courbes, consciente qu'elle savait que je la fixais avec intensité. J'en jouissais intérieurement ~ Sa peau laiteuse, sa longue chevelure de jais collant à sa peau tel un rideau de soie, ses yeux d'un bleu profond, ses seins, ses tétons rosies que j'avais envie de pincer, et surtout, les courbes menant vers son jardin secret, cet endroit qui me tentai tant d'explorer. Perverse ? Je l'étais ~ Combien de temps me faudra-t-il pour la faire craquer sous mes attouchements taquins ? Peu ~

Mais combien de temps saurais-je me contenir d'un sourire pervers à son encontre si elle continue à me chauffer de la sorte, d'abord sous le jet d'une eau chaude, puis avec un décolleté fatalement plongeant ? Serait-elle en train de défier ma patience ? Si c'était le cas, j'étais prête à jouer, ne serait-ce que pour divertir cette situation déjà bien trop entreprenante au goût de mon ombre sadique qui n'avait qu'une envie, et ce de plaquer Yume au sol, pour mieux la baiser et lui montrer qu'en question de séduction, j'étais imbattable. Mais trouvant cela barbare, je préférais aller doucement dans ce sens là, et -peut-être... sûrement- elle succomberait à mes charmes et comprendrait que le jeu qu'elle mène, la dépasse quand son adversaire c'était moi ~

- Pourquoi tu dois aller au labo ? Tu trafiques encore quelque chose de louche ?

Absorbée par sa personne, je ris quant à sa tirade pleine de sens. Me levant donc de ma place, je la gratifiais d'un sourire amusé tout en m'approchant doucement d'elle, prenant soin de bien déhanché chaque pas, tandis que mon regard clair ne quittait plus le sien d'une semelle. Faire quelque chose de louche dans le laboratoire ? Pourtant, je ne projetais pas de tuer Ayame depuis bien des semaines, si pas des mois, alors, qu'entendait-elle par louche ? Expérimenter sur des chatons trouvés dans les couloirs ? C'était chose normale pour arriver à ses fins ~ Mais passons cela, je ne comptais lui expliquer ô combien mes recherches étaient importantes pour le futur de l'humanité. Approchant de sa personne pas à pas, je me collais délibérément à elle, le visage à quelques centimètres du sien, tandis que j'apposais ma main sur son sein, jouant avec son téton du pouce tandis qu'un large sourire se dessina peu à peu sur mes lèvres, et que je prenne la parole d'une voix suave qui me va si bien ~

- Si par louche, tu entends attirer ta personne dans mon labo pour mieux t'explorer, alors oui ~

Déposant un chaste baiser sur sa joue, je me reculais en riant ouvertement à la tirade que j'eus lancé. Paroles qui pourraient devenir intéressantes, fantasmatiques sur une table en inox froide, elle toute nue à frissonner sous mes touchers... Ca y est, j'ai chaud rien qu'à y penser, et l'état de mes sous-vêtements est déplorable en soi. Exécutant un geste négligeant de la main pour lui faire comprendre que je plaisantais, je finis par la presser, le temps passant à une vitesse folle. Mais avant tout, il serait bien de manger quelque chose, ou ne serait-ce que boire un café ~ Normalement, j'avais tout dans le labo. Prenant les initiatives, j'invitais Yume à sortir en dehors de sa chambre, l'invitant même à ouvrir le pas vers les appartements d'Ayame. Mes appartements ~

- Je ne m'attendais pas à ce que la froide et cruelle Yume ME fasse preuve de tant de sensualité sous la douche ~ La prochaine fois, je me joindrai volontiers à toi ~

Amusée par tout cela, je m'adonnais à cœur-joie à la taquiner sans modération. Quelles seront les nouvelles rumeurs de Undai, si des oreilles indiscrètes nous entendaient ? Je pourrais limite en rire, si je n'étais pas si soucieuse d'arriver en un morceau dans le laboratoire. Frayant un passage devant elle en prenant soin de la frôler... D'accord, passer ma langue sur son oreille était peut-être plus qu'une inattention en passant à ses cotés ~ Je franchis le seuil des appartements pour me diriger directement vers le passage secret se trouvant sous les escaliers. Et c'est avec un certain apaisement que j'entrais dans l'espace bleuté des couloirs du sous-sol.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Jan - 2:23

Le temps d’un dernier regard dans la vitre et je me retournais enfin, accordant à Akiha toute mon attention alors que son rire cristallin résonnait dans la salle de bains dans laquelle nous nous trouvions toujours. Que ressentais-je à cet instant ? De l’envie à son égard, de la tristesse, rien du tout ? Non, je ne savais le définir exactement, seule l’envie de jouer avec ses nerfs me motivait à rester éveillée en ce jour. Sourire aux lèvres quand elle s’approcha de ma personne, je la surplombais de mon regard glacial, la laissant se loger contre mon corps sans moindre pudeur. Non, je ne comptais défaillir suite à ses assauts et encore moins m’en échapper pour une quelconque gêne que je pouvais ressentir. Si je lui étais indifférente, elle arrêterait tout cela n’est-ce pas ? Doux rêve qui jamais ne se réalisa quand mon corps agit de lui-même sous ses caresses. Me retenant à l’évier de ma salle d’eau, je laissais son souffre chaud émoustiller mes sens alors que l’une de ses mains baladeuses se hissa jusqu’à ma poitrine, titillant avec avidité du bout du pouce ce bout de chair se tendant sous ses assauts. Non, je ne pouvais pas défaillir, je ne pouvais pas me laisser … Faire avec tant d’envie.

« Si par louche, tu entends attirer ta personne dans mon labo pour mieux t'explorer, alors oui ~ » Gardant mon sourire rempli de malice sur mes lèvres, je soupirais mentalement en la voyant se décrocher de ma personne, sentant encore la douce chaleur qu’avait apporté son baiser sur ma joue. La touchais-je à cet instant ? Elle non, je ne faisais que la regarder de loin, préférant cela plutôt que commettre l’impardonnable. Pas ici, pas comme … ça. M’explorer comme elle me disait si bien, un jour, cela arrivera. Mais en cet instant, seul le jeu était de vigueur. Jusqu’où tiendrais-je ? Arriverais-je seulement à me contenir toute cette journée ? Combien de paroles salaces devrais-je encore entendre et dire pour que je finisse par lui montrer le désir charnel que j’ai à son égard ? Et elle ? Tiendra-t-elle seulement jusqu’à ce que nous arrivions dans son labo ? J’en doutais. Devrais-je mettre toutes les chances de mon côté pour ne pas me voir plaquée contre l’un des murs du couloir ? Haha.

Sous doute, mais pour l’instant, écoutons plutôt cette femme qui me jette je limite en dehors de mon chez moi. Lui demandant encore un instant, je me permis d’attraper mon cellulaire pour relever mes messages espérant silencieusement d’en recevoir un de Kaïla. Vainement. Et cela … Non. Soupirant en me mordillant la lèvre inférieure, j’envoyais un message à son encontre, attendant à ce que celui-ci soit reçu par la concernée, c’est avec joie que je vis l’accusé de réception. Elle me répondra dans peu n’est-ce pas ? Mettant mon téléphone dans ma poche, je sortis enfin. Oui, oui, il était temps, je sais. Silence.

Sortant donc enfin en levant les yeux au ciel sous l’air insistant d’Akiha, je passais une main dans mes cheveux tout en lançant le pas vers les laboratoires. Endroit semblant logique pour trouver un passage nous y menant ? Les appartements d’Ayame, et le sien également d’ailleurs. Y avais-je seulement encore ma chambre ? Serait-ce une pointe de jalousie qui montait en mon sein à cet instant ? Qu’importe, allez tous crever. « Je ne m'attendais pas à ce que la froide et cruelle Yume ME fasse preuve de tant de sensualité sous la douche ~ La prochaine fois, je me joindrai volontiers à toi ~ » Et elle la première. Laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres en même temps que sa langue passait sur mon oreille, je lui lançais un regard en disant long avant de descendre mes pupilles sur son déhanché. Elle le faisait exprès c’est ça hein ? Femme en chaleur ouais. Soupirant silencieusement en rentrant dans les appartements de la directrice et anciennement, les miens, je me permis d’attraper deux trois petits trucs dans la cuisine avant de m’engouffrer dans le passage. Canette en main, je rattrapais facilement Akiha pour mieux me placer à sa hauteur et lui tendre ce que je venais de boire. Du coca le matin ? Oui et alors ?

- Bois et contente toi de ça, perverse.

Oui, il ne fallait pas me le dire pour que je le sache. Perverse sera pris comme un compliment pour elle, autant que nymphomane et détraquée. En terme clair, quoi que je dise, elle risquait d’en être flattée. J’essaye avec « attardée » ? Haha, le bon vieux temps. Mais en attendant, je reprends ce qui est mieux et quoi de mieux que de lui prendre la canette des mains après qu’elle eut bu pour mieux déposer mes lèvres contre le métal avec un sourire amusé aux lèvres. Passant devant elle en lui faisant un clin d’œil, j’ouvris la porte de l’ascenseur menant à son labo ainsi qu’à celui d’Ayame. Posant ma main sur le Pass Digital -auquel j’ai également accès-, je nous laissais descendre dans cette boite en verre, mon regard au auget pour éviter toute approche louche venant de la blonde se trouvant à mes côtés. Poussant ladite femme -doucement- dès que la porte s’ouvrit, je laissais un rire à moitié inaudible traverser mes lèvres alors que je lui ouvris la porte de son labo et me retrouvai … étrangement attirée par une sorte de papy au sol ?

- Tu fais dans le vieux-vieux maintenant ?

Regardant l’homme de haut en bas se trouvant au sol, je levais un sourcil inquisiteur à son égard quand celui-ci -aussi vivant qu’il en avait l’air- se releva pour mieux se pencher devant nos personnes et balbutier … des paroles de vieux. « Hohoho Akiha-Sensei ! J’ai trouvé ! La cellule manquante que vous nous aviez demandé à notre rencontre ! Oui, oui, oui ! Il fallait de l’oxygène en grande quantité et … Qu’était-ce donc ? ». Elle était en chaleur non ? Et bien après ça, dites moi si c’est toujours le cas. Posant un bras sur son épaule pour la tirer jusqu’à ma personne, je laissais mon souffle caresser son oreille avant de lui demander dans un murmure moqueur ces quelques mots qui je savais, la feraient réagir. « T’sais, je comprends pour Ayame, son corps est parfait, mais ça … Si t’es tant en manque, je préfère te combler plutôt que … t’imaginer avec ça ~ » Que le jeu continue ~ Haha, j’eus presque oublié. Prenant entre mes dents son lobe, je mordillais légèrement celui-ci avant de déposer un chaste baiser sur sa joue alors que je me dégageais de son corps. Préférant bien mieux m’asseoir sur l’un des tabourets se trouvant à côté des plans de travail pour déjeuner tranquillement parmi … toutes ces choses baignant dans les bocaux remplis de formole.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Jan - 2:09

La journée s'annonçait plaisante en compagnie de la jeune femme qui marchait à mes cotés vers les laboratoires. Je n'aurais jamais cru auparavant qu'elle puisse s'avérer intéressante à mes yeux clairs, tournés vers Ayame. Mais les temps changent, et les gens aussi. Avant, Yume n'était qu'un objet quelconque, un obstacle inutile qui s'opposait à tous les principes de l'intelligence dont j'étudiais les arcanes pour plaire à la grande directrice de Undai. Et maintenant, que j'avais tout ce à quoi j'aspirais, que je m'entendais bien avec cette fille que j'eus tant méprisé étant plus jeune, je ne pouvais que me réjouir de ce retournement de situation. Ce chaton valait véritablement le détour, et je ne regrettais en rien de lui accorder du temps pour diverses pratiques sensuelles ~ Après tout, n'était-elle pas digne d'intérêt ? Tout son être était un nœud de sentiments différents que j'avais hâte de démêler. Un esprit torturé dans un joli corps, tout ce que j'aimais en somme ~

- Bois et contente toi de ça, perverse. 

« Perverse ? Nous pourrions dire autant d'elle, et de son petit spectacle sous la douche, heh ~ » Effectivement, j'étais à cent pour cent en accord avec mon ombre morbide qui, d'une manière décrite comme étant malsaine, voudrait s'emparer de son visage froid pour mieux l'étreindre dans son étau, et regarder, jubiler quand sous nos yeux, Yume changerait d'expression, deviendrait tellement plus expressive sous nos assauts. Je mouillais rien qu'à y penser, et mon alter-ego ne m'aidait à refréner cet état de pulsion de chair tendre à savourer ~ Commençons donc par prendre cette canette, boire une gorgée de la boisson bourrée de colorant rien que pour le principe du dit, baiser indirect. En parlant de cela, Yume ne resta guère en retrait sur ses actions dites perverses, quand elle porta ses lèvres à la même canette -arrachée de mes mains-, me procurant ainsi une vision étonnante d'une future confrontation passionnelle de caresses charnelles ~ Devrais-je matérialiser un string pour arrêter de salir tous ceux que je mets ? Alala, j'en avais tant donc finalement, cela ne ferait aucune différence, d'autant plus que je préférais sentir le vrai tissu caresser mon intimité, plutôt que de la matérialisation ~

- Tu fais dans le vieux-vieux maintenant ?

Que dis-tu, mon chaton ? ~ Plongée dans des songes agréablement agrémentée par une sensation de chaleur dans mon bas-ventre, je revins à la réalité en même temps que la voix d'une personne que je connaissais parfaitement résonna dans mon laboratoire, vide de vie. À part peut-être d'une, étalé sur le sol, le vieil homme me servant de collaborateur, faisait... Que faisait-il au juste ici ? Dans cette position des plus étranges ? Serait-il tombé ? « Dommage qu'il s'est pas brisé la nuque en même temps. » Silence. Ce n'était pas bien de mépriser les personnes âgées, surtout d'une intelligence telle que celle de cet...

- Hohoho Akiha-Sensei ! J’ai trouvé ! La cellule manquante que vous nous aviez demandé à notre rencontre ! Oui, oui, oui ! Il fallait de l’oxygène en grande quantité et … Qu’était-ce donc ? 

Oublions ce que je venais de dire ~ Ce vieil homme était une vraie plaie, peu importe à quel point je voulais me montrer compréhensive à son égard. Enfin, tout le groupe qui travaillait avec moi était un peu... comme lui. Des idées préconçues, des manières de recherches obsolètes et des ego démesurés restés sur leurs gloires passées. J'espérais ne pas devenir ainsi plus tard, quand je révolutionnerai la médecine, et puis, imbue de ma personne, j'abandonnerai le progrès pour me reposer sur mes lauriers, tandis que la science avancerait, et que je tombe dans l'oubli, dépassée par la nouvelle technologie. Intolérable, cela n'adviendra jamais ~ Sauf si je continue à travailler avec ces personnes... dirait-on.

- T’sais, je comprends pour Ayame, son corps est parfait, mais ça … Si t’es tant en manque, je préfère te combler plutôt que … t’imaginer avec ça ~

Souriant jaune à cela tandis que Yume se reculait pour mieux prendre place à une table et entamer son petit déjeuner, je pouvais presque me sentir vexée de ses paroles. Aidant l'homme à se relever, je lui soufflais quelques mots comme quoi il m'a déjà dit cela au début de notre travail commun, et que, il a déjà trouvé la formule que j'eus appliquée il y a de cela des mois. Alala... J'étais heureuse de trouver une autre raison à mes recherches, une reconstruction cellulaire et neuronale pour tout un chacun, ne serait-ce que pour éradiquer certaines maladies néfastes à l'intellect humain. Mais avant cela, je devrais faire payer à Yume ses paroles, n'est-ce pas ? ~ Je comptais bien le faire, avec toute la beauté et charme dont je pouvais faire preuve quand je le désirais vraiment. Prête à jouer le jeu qu'elle m'eut lancé ouvertement, je comptais remporter ce dernier haut la main, ou bas la main ? ~ Sourire aux lèvres à ce constat, je laissais le vieil homme marmonner quelques paroles dans sa barbe tandis que ce fut la cafetière qui attira toute mon attention. Un café pour bien commencer la journée, il n'y avait rien de mieux. À part le sexe, bien évidemment.

Tournant la tête vers Yume, je l'observais un court instant, tandis que la machine se mettait en marche dans un léger vrombissement caractéristique. Pauvre petit chaton inconscient ~ Et c'est dans un sourire charmeur, un regard pesant et un léger bruit d'amusement que je comptais passer au niveau supérieur, reportant mes expériences à... un peu plus tard ~

- Sortez.

Un seul ordre, sans moindre douceur dans la voix. C'était ainsi que mon ombre s'adressait aux scientifiques qui bossaient avec nous, quand ils ne m’étaient d'aucune utilité, et me gênaient plus qu'autre chose. D'ailleurs, c'était suffisamment efficace pour que le vieil homme se dépêche à quitter les lieux sans rechigner, et surtout, sans se poser plus de questions. Undai était fait ainsi, moins on sait sur certaines choses, plus longue sera notre vie ~ Surtout quand on était faible ~ « Jouer de la sorte est prohibé dans ce lieu, Akiha. Travaillons plutôt. » Attends un petit instant Akiha, cela ne presse pas pour cinq minutes.

Un large sourire charmeur aux lèvres, je m'approchais de Yume d'une démarche désintéressée, seul mon regard coulé sur son visage, puis sur ses lèvres pouvaient aiguillonner sa personne trop occupée à manger, pour comprendre que son instant de moquerie allait se terminer dans les secondes à venir. « Yu-me ? ~ » Seul mot avant que je ne vienne tirer sur sa chaise, écarter ses jambes pour mieux glisser la mienne, la calant contre son intimité qui me tentait tant. Clouant mes billes aux siennes, je me mordis la lèvre inférieure avant de me saisir de ses lèvres dans un langoureux baiser, chaud, devenant passionnel en moins d'une seconde. Une de mes mains se faufila habilement sous sa chemise, titillant son téton dressé par la soudaine montée d'envie qui devait la régir tout autant que moi sous mes assauts sur son corps. Martyrisant son téton avec délicatesse, j'empoignais ses fesses de mon autre main, fermement, tandis que je baisais son cou, pour mieux attraper son oreille dans un souffle amusé.

- Tu joues avec le feu mon chaton, tu t'y brûles au point de m'embraser ~

Sur ce, je lui accordais un dernier baiser langoureux, et retirais ma main de sous sa chemise, caressant doucement, lentement sa peau du ventre, m'attardant une longue seconde sur le tissu dérangeant qui recouvrait son intimité. Afin de mieux me retirer, laissant un vide considérable naître entre nos personnes. Alala, qu'il faisait chaud ici ~ « Surtout dans ton string oui. » Riant à la remarque de mon ombre, je lui concédais soit peu d'attention, et lui accordais la permission de travailler enfin. Mes fioles donc ~

- J'avoue que si je t'avais dans mon labo au lieu de ces petits vieux, l'ambiance serait plus agréable ~ Mais je ne pense pas que j'avancerais beaucoup dans mes recherches ~

Un clin d’œil à son égard et j'enfilais déjà une blouse blanche, toujours cet air pervers sur les traits. Bien, bien ~ La préparation que j'ai laissé la veille était prête. Je vérifie si elle est réussie et je passe à la suite. Qu'était donc la suite ? La conception d'une petite machine, faite de tuyaux en tout genre que j'apposerais -que Akiha apposera- sur la tête d'un chaton égaré qui aura le plaisir d'être un contributeur à l'avancée de la médecine. Mon ombre avait hâte, c'était la partie la plus amusante pour elle, celle qui la faisait vibrer encore plus que baiser. D'ailleurs, parlant de cela...

- En parlant du corps parfait d'Ayame -comme tu l'as si bien souligné- hier tu as dit quelque chose qui m'a beaucoup intrigué. Que ressens-tu à ce jour pour Ayame ? ~

Simple question de curiosité pour oublier la sensation de sa peau tiède sous ma main pressante ~ Et aussi, pour mieux me concentrer sur les manipulations auxquels je procédais à cet instant précis. Précise, je l'étais dans plusieurs domaines définis ~
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 15 Jan - 0:42

Décidément, cet endroit n’était certainement pas le meilleur pour manger. Se nourrir à côté d’orbites flottant n’avait rien de charmant, et encore moi en voyant une espèce de … cervelle ? Flotter dans un liquide aussi pâteux que suspect, que celui-ci pouvait l'être. Non, si je continue à me nourrir, je vais tout recracher. Arg. Remballant mon sandwich à moitié entamé, ce fut plutôt ma deuxième canette que j’ouvris pour faire partir ce goût de vieux jambon qui me restait en travers de la gorge. Prenant une gorgée en regardant papy sortir du labo, je relevais le regard quand mon prénom se fit murmurer sensuellement entre les lèvres d’Akiha … Oui, quoi ? Tu veux une gorgée ? Haha … La question pourrie.

Et tellement pourrie que j’eus un hoquet de surprise quand sa jambe pressa mon intimité et que tout … tout s’emballa en moins de cinq secondes. Prise au dépourvu, je ne savais que faire et encore moins comment réagir sous les touchers pervers que m’attribuait Akiha. Ses lèvres, ses mains, ses mouvements, tout mon corps s’enflammait sous le contact divin qu’elle m’apportait. Plissant les yeux en me retenant à sa personne alors que ses lèvres me faisaient fondre plus qu’autre chose, je passais mes mains derrière sa tête pour mieux m’accrocher à sa chevelure soyeuse. Ses doigts se hissant jusqu’à ma poitrine électrisaient ma chair sous leur passage, gémissant lorsqu’elle arriva jusqu’à mon téton durci par l’excitation, je me contractais tout en pinçant mes lèvres sous un semblant de douleur agréable qu’elle me procurait … Non. Je ne pouvais pas, pas maintenant, nous ne devions pas faire ça … Alors pourquoi me sentais-je si …

- Tu joues avec le feu mon chaton, tu t'y brûles au point de m'embraser ~

Vulnérable. Parce que depuis le début je savais qu’en jouant un tel jeu, je n’en ressortirais guère vainqueur face à Akiha. Mais je ne voulais m’y résoudre, non, une défaite était intolérable, qu’importe la matière dans laquelle nous étions. Grimaçant à cette tirade, je perdis vite ma mauvaise humeur lorsqu’elle reprit la main, que ses lèvres m’embrassèrent en même temps que sa langue se caressait contre la mienne, nos lèvres s’unissant dans un doux et long baiser torride me faisant … limite soupirer de jouissance. Non, même si je ne le voulais pas, je le désirais trop pour la repousser … Même si j’aimais une autre, mes sentiments ne voulaient se départir de ce contact … Même si le monde s’effondrait sous nos pieds, je voudrais continuer jusqu’à la fin.

- J'avoue que si je t'avais dans mon labo au lieu de ces petits vieux, l'ambiance serait plus agréable ~ Mais je ne pense pas que j'avancerais beaucoup dans mes recherches ~

Mais ce désir, jamais ne prit réalité. Grognant presque lorsqu’elle s’arrêta au meilleur moment, je la foudroyais de mon regard tout en me tortillant dans tous les sens sous le flux de chaleur qui enflammait mon corps. Sérieusement, c’était seulement possible d’arrêter comme ça ?! Elle sait seulement ce que ça fait de faire ça ?! Justement, et je le compris en croisant ses billes. « Le jeu », voilà ce qu’il en était. La première qui craquerait sera la perdante. Salope ~ Riant presque à cette pensée, je n’écoutais que d’une oreille ses paroles me concernant. Je ne m’intéressais guère à la science, les recherches et les expériences n’étaient pas faites pour ma personne, non, ma place se trouvait dans l’Arène. Haussant les épaules en me relevant de ma place, je me déplaçais avec lenteur vers Akiha, caressant du bout des doigts le plan de travail sur lequel elle s’affairait déjà. Me hissant jusqu’à son dos, je laissais mes mains se poser sur ses hanches tout en regardant avec curiosité ce qu’elle faisait devant tant de pièces métalliques. Qu’importe après tout, j’avais bien mieux ~ Continuer ce jeu dangereux.

Posant mes lèvres sur l’une de ses omoplates, tout en froissant ce tablier blanc -que je voulais aussi porter-, je passais mes mains sous sa chemise, caressant son ventre avec amusement tout en descendant dangereusement vers … « En parlant du corps parfait d'Ayame -comme tu l'as si bien souligné- hier tu as dit quelque chose qui m'a beaucoup intrigué. Que ressens-tu à ce jour pour Ayame ? ~ » Nulle part. Retirant mes mains en même temps que sa demande résonna dans mes oreilles, je me reculais en la regardant avec mépris. Pourquoi parler d’elle à cet instant ?! Ma relation avec Ayame … Je … Arg.

Sentant le bout de mes doigts s’électriser sous une colère incompréhensible, je finis par faire dos à sa personne pour mieux me vautrer dans un fauteuil se trouvant dans la pièce. Me laissant tomber dedans en me tournant vers le dossier, tête la première dans les coussins, seuls des râles inaudibles traversèrent mes lèvres. Même cet endroit est imbibé de l’odeur d’Ayame … Sérieusement, n’y avait-il que ça ici ?! Et puis même, pourquoi voulait-elle savoir ça aussi ?! Ma relation avec Ayame … Ce que j’éprouve pour elle … Je … Non. Foutaises.

- De la haine.

Mensonge. Et mon corps se contractait sous mes propres paroles, dégoûtée de me voiler la face de la sorte. Comment pouvais-je la haïr elle qui avait tant fait pour moi ? Comment pouvais-je me permettre de l’aimer, elle qui avait tant détruit sous le cri d’un « amour » supérieur aux autres ?! Je ne savais pas, et j’avais peur d’en parler. Peur de savoir qu’Akiha me jugerait comme Kaïla sur ces sentiments que je ne savais expliquer … Peur de ne plus être comprise par cette unique personne qui depuis la crise d’Ayame, comptait autrement à mes yeux. Une amie … N’est-ce pas ?

- Mais pas seulement … Je l’ai aimé aussi. Elle m’a sauvé, elle m’a offert un monde meilleur, l’amour d’une mère, d’une amie … et plus. Mais elle m’a tellement pris, tellement fait souffrir … Elle … Je ne peux pas dire que je ne l’aime plus, mais je ne lui pardonne pas non plus.

Me redressant légèrement en soupirant, je fermais les yeux en levant la tête, dos sur le fauteuil en position couchée avec mes jambes ramenées vers mon ventre. Ayame … Je l’aime encore. Mais je ne le lui dirai pas comme ça, pas avec toute la sincérité que je puis utiliser pour sortir ces mots. Ayame … Ne saura jamais rendre l’amour que je lui porte, jamais elle ne saura se satisfaire de ma personne, jamais elle n’accepterait de perdre sa liberté. Parce qu’après tout, j’étais déjà sienne … Oui, j’étais à elle et autant que je puisse me plaindre, autant je lui serai toujours obéissante.

- C’est compliqué … Ayame est compliquée et mes sentiments à son égard le sont également.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 15 Jan - 17:55

Douée que je puisse l'être, il était tout de même difficile de se concentrer à manipuler des liquides dangereux, tandis qu'une femme nous tripotait, passant ses mains sur ma peau. J'en mouillais, gémissais presque sous tant d'attention venue au moment le moins propice à ce genre de comportement ~ Mordillant ma lèvre inférieure en me trémoussant presque, consciente à moitié de ce que je tenais dans les mains, c'est dans un soudain recul de sa part que je soupirais de mécontentement. Voilà que j'étais frustrée tout à coup, alala... Et qu'est-ce qui a poussé Yume à être si brutale envers mes désirs et envies les plus pressantes ? « Le fait que tu dois bosser. » Non, je dirais plutôt que c'était car j'ai touché à un sujet qu'elle ne voulait aborder à cet instant précis. J'ai visé juste, n'est-ce pas ? ~ Définitivement oui, et cela s'est vu quand elle partit bouder -littéralement oui- dans le fauteuil, délaissant le jeu de la séduction aux oubliettes. Quel dommage, moi qui étais prête à succomber à des caresses torrides procurées par ses doigts fins ~

- De la haine.

Quelle piètre menteuse faisait-elle là ~ Je n'avais guère besoin de voir son visage pour constater -au seul timbre de sa voix- qu'elle n'était guère convaincue de ses propres paroles. De la haine... Peut-être bien, après tout Yume était bien placée pour éprouver ce sentiment néfaste envers Ayame, que ce soit pour tout ce qui s'est passé entre elles, ou encore pour le seul fait que mon épouse était un monstre. Un monstre que je tenais dans l'étau de mes cuisses, mais un dangereux prédateur tout de même ~ Quoi qu'il en soit, je ne daignais broncher quand elle me dit cela, préférant calmer mes ardeurs éveillés dans un jeu sensuel dont j'ai mis fin, malgré mon vouloir. Bien, devrais-je broncher l'anneau de l'énergie statique à celui de la matérialisation, pour préserver le cerveau d'un humain qui risquerait de griller sous une fausse manipulation ? « Perte de temps ~ » Personnellement je trouve que c'est une bonne idée.

- Mais pas seulement … Je l’ai aimé aussi. Elle m’a sauvé, elle m’a offert un monde meilleur, l’amour d’une mère, d’une amie … et plus. Mais elle m’a tellement pris, tellement fait souffrir … Elle … Je ne peux pas dire que je ne l’aime plus, mais je ne lui pardonne pas non plus.

Je connaissais l'histoire, l'ayant vu par l'esprit d'Ayame dans le passé, un passé bien morbide où ma place fut compromise à plusieurs reprises. En tout cas, je savais -temps soit peu- de quoi elle parlait, de ce qu'elle eut vécu avant que ma femme ne vienne la chercher, l'arracher aux bras d'un monstre dégoûtant comme il y en avait trop sur cette terre. La vérité était telle que peu importe quel être infâme Dead Master pouvait être, elle a sauvé un enfant d'un avenir macabre, et l'a aimé par la suite. « Et l'a utilisé comme cobaye, faut pas croire, Dead Master est pire que moi ~ heh ~ » Cela aussi, je le savais, cette partie sombre... Pourtant, regarder cette partie de la vie de Yume par les yeux d'un étudiant de Undai vénérant la grande directrice, était tout autre que le faire par les billes d'une personne tierce. Combien de personnes voudraient se trouver à la place de la fameuse Black Rock Shooter, pendant leur scolarité ? Terriblement beaucoup, dont moi la première. Mais laissons le passé derrière nous, concentrons-nous sur l'avenir, tout aussi prometteur ~

- C’est compliqué … Ayame est compliquée et mes sentiments à son égard le sont également.

Je n'en doutais pas un instant. Le fait était tel que je pouvais la comprendre sur ce point-ci. La puissance, l'amour d'Ayame, tout cela avait un prix, celui de la liberté. Un prix dont j'ai réussi à négocier quelques conditions à l'aide d'une ruse polie à la brillance. Quoi qu'il en soit, je n'avais aucun jugement négatif à porter aux paroles de Yume, même si mon ombre maléfique me sifflait d'être prudente quant à cette relation compliquée qui peut s'avérer être dangereuse pour mon avenir auprès de mon épouse. Prochaine chose à faire, demander à la femme aux yeux verts, ce qu'elle pense de sa petite protégée, et agir en conséquence. Décidée à faire ainsi, je tournais le regard vers Yume, sa silhouette élancée posée sur le fauteuil, m’invitant presque à la saisir, la prendre sur place ~ Quel vilain petit chaton, à me mettre de telles idées en tête ~

- Je te comprends. Au fond, tu l'aimes, et cela est normal ~ Elle t'a libéré pour mieux t'emprisonner, certes, mais regarde-toi aujourd'hui. Tu as eu beaucoup de chance de l'avoir dans ta vie ~ Et elle, de t'avoir dans la sienne ~

Parce que Yume était la preuve vivante qu'Ayame avait un cœur, qu'elle pouvait aimer d'une manière ou d'une autre. N'était-ce pas pour cela que j'avais eu une chance avec elle ? Que j'ai réussi à briser ce cocon de haine et d'intouchabilité qui la protégeait ? Je ne le savais pas, je ne le saurais sans doute jamais, la seule chose qui était certaine, c'était que ce n'est pas par magie que je me sois retrouvée avec elle en tant qu'épouse, mariée et avec des enfants. Il y a toujours une faille dans les sentiments humains, tel est le sort qui nous lie tous. Soupirant doucement, je tournais la tête vers Yume, la gratifiant d'un sourire de compréhension. Il était étrange de me voir aussi posée sachant qu'elle représentait un danger, le plus grand, le plus proche de Dead Master... Moi qui voulais éradiquer toutes les femmes trop proches de cette dernière, me voilà contradictoire aux principes que je voulais suivre. Mais avec Yume, c'était différent, n'est-ce pas ? ~

Matérialisant mon ombre pour un coup de main, je retournais à la machine cérébrale faite de toutes pièces que j'essayais de construire afin qu'elle répondre à mes envies. Alala... Cela ne servira à rien que je la teste sur un cerveau mort, il me fallait un sujet humain... Devrais-je envoyer mon alter-ego à la recherche d'un étudiant téméraire qui se portera volontairement bénévole à me servir de cobaye ? Non, je préférais encore y aller toute seule, pour ne pas le traumatiser avant toute chose. Après tout, si je faisais les tests, c'était en espérant de réussir et ne pas essuyer un échec ~

« - Heh, Yume, je vais te remonter le moral à ma manière ~ »

Quoi donc ? ~ Regardant ce qui se passait par-dessus mon épaule, je levais les yeux au ciel en voyant mon ombre s'approcher dangereusement de Yume, prête à lui sauter dessus sans moindre retenue, voulant assouvir sa propre frustration de ce corps qui nous tentait tant. La laisserais-je faire ? Peut-être bien, peut-être pas ~ Pour l'instant, j'avais plus important à régler ~
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 15 Jan - 18:44

Non encore maintenant, je ne savais pas ce que je devais vraiment penser d’Ayame. La dernière fois que nous nous sommes retrouvées l’une avec l’autre … Je l’avais prise dans mes bras, je lui avais confessé mes sentiments les plus enfuis, j’avais pu savourer son visage attendri, ses mains douces sur ma chevelure, ses douces lèvres s’étant posées sur mon front … Et ses dires des plus intenses. Qu’avait-elle répondu à mon « Je t’aime » ? Un merci suivi d’un moi aussi … « Je t’aime, Yume-Chan ». Mais pas comme une amante, pas comme une amie, pas comme une mère, ce que nous éprouvions l’une pour l’autre était … au-dessus de la compréhension de l’humain. Parce qu’après tout, Ayame était la seule … comme moi. Voilà, c’était ainsi que je me confortais dans les choses, c’était ainsi que je voulais savourer ce qu’il restait de nous … Nous avons changé. Notre présent n’est plus le même que notre passé, à cette période-ci nous avons chacune trouvé celle qui serait là pour nous. Notre âme-sœur assez fusionnelle pour qu’on laisse notre propre amour de côté. C’était ainsi n’est-ce pas ? Parce que j’avais Kaïla et elle, Akiha.

- Je te comprends. Au fond, tu l'aimes, et cela est normal ~ Elle t'a libéré pour mieux t'emprisonner, certes, mais regarde-toi aujourd'hui. Tu as eu beaucoup de chance de l'avoir dans ta vie ~ Et elle, de t'avoir dans la sienne ~

Et cela me conforta. Relevant le regard vers Akiha quand ses mots remplis de compréhension traversèrent ses lèvres, un fin sourire heureux naquit sur mes lèvres. Elle me comprenait … elle. A se demander si cela était rassurant venant d’une telle personne, mais je m’en satisfaisais, le simple fait d’entendre qu’une personne l’accepte me réchauffait le cœur d’une certaine manière. Parce que oui, ces paroles, jamais je n’aurais pu les dires à Kaïla sans qu’elle ne vienne  à juger mes sentiments. Pour une fois, je trouvais quelqu’un qui me comprenait, et pour la première fois, j’étais reconnaissante envers ces quelques paroles qui changeaient ma vision des choses actuelles. Pas énormément, mais assez pour que je me complaise dans cette journée avec Akiha. Sourire aux lèvres, je me recouchais dans mon divan, fermant les yeux pour mieux me reposer sous cette conclusion. Haha. Conneries.

« - Heh, Yume, je vais te remonter le moral à ma manière ~ »

Et en voilà une autre des plus grosses. Relevant un sourcil en regardant la chose se rapprocher dangereusement vers ma personne, seul un soupire traversa mes lèvres avant que je ne la foudroies de mon regard glacial. L’ombre. Chose infâme terrifiante, mais pas autant qu’Alice. Conclusion ? Ca me permettait de rester à ses côtés sans avoir des sueurs froides quoi. Genre, elle ne savait pas avoir une autre apparence aussi ? Des dents aussi aiguisées que celles qu’elle abordait, des yeux d’un rouge monstrueux et sa masse … son … Elle quoi. Et dire qu’elle est Akiha, voilà quelque chose d’autant plus étrange quand on posait ses yeux sur la femme me faisant dos. Elle était si sexy, si jolie … Tandis que son autre elle … Arg. Et genre, Ayame couche avec l’ombre aussi n’est-ce pas ? Donc par logique … elle baise avec de la fumée. Haha. Oui, je sais, mes blagues sont pourries, je vous emmerde. Non mais passons … Et répondons lui … pas. Parce que oui, je comptais répondre, mais avant ça, j’avais encore à réfléchir, à comment elle allait me remonter le moral. Perso, je préférais celle en chair pour ce genre de choses … Parce qu’elle parlait de ces choses là hein ? Nounours.

Et ce simple mot jamais prononcé me fit sourire, tellement que je pouvais presque faire hein ? Haha. Riant légèrement en laissant un « Oui ~ » traverser mes lèvres à l’encontre des dires de l’ombre, je tendis la main dans sa direction tout en me rapprochant moi-même de la masse sombre. Me retrouvant à quatre pattes à avancer d’une allure suggestive dans sa direction, un dernier clin d’œil et je mis mon plan à exécution ~ Je lui ai sauté dessus ? Non, même pas. Claquant des doigts pour transformer l’apparence de la chose me faisant face -avec terriblement de difficulté- altérer la matérialisation d’autrui étant quasiment impossible pour autrui, je tentais bien que mal de transformer le tout en une chose plus mignonne, plus à ma convenance ~ Et quoi de mieux qu’une magnifique peluche sombre -malgré moi- aux yeux rouges ? Trop mignon ! Et tellement trop qu’un bruit explicatif traversa mes lèvres alors que j’enfonçais les crocs dans l’oreille de la chose tout en me tournant de gauche à droite tel un gosse. Faut que je change mon apparence pour que j’aille avec la scène ? Haha, j’irai pas aussi loin, pour le moment, laissez moi baver sur l’oreille de MA peluche.

- Haha, t’es mieux ainsi non ?

« Tu te la joues gamine ?! Rends moi mon apparence morveuse ! Héh » Et elle croit vraiment qu’après ça je vais le faire ? Qu’elle crève. Punition. Me relevant de ma place en abordant un air glacial, je levais le bras tenant le bras de la peluche avant de la faire éclater sur le sol tout en la tenant toujours. On recommence ? Gauche, droite, gauche, droite. Calmée ? Trop mignon ! Et ça y, me voilà de nouveau en train de la bouffer ~ D’une humeur joyeuse, je retournais auprès d’Akiha, me posant à côté d’elle sur son plan de travail, je regardais ce qu’elle faisait … mécano ?

- Tes expériences sont si nulles que ça, que tu te reconvertis en mécanicienne ? Je suis sûre que le garage de Kyoto cherche des femelles pour chipoter à leurs moteurs ~

Je vais me faire descendre hein ? Haha. Faisant un clin d’œil à Akiha pour bien lui faire comprendre que je me moquais gentiment de sa personne, je préférais pleinement jouer autrement, peluche entre mes jambes, électrisant mes mains, je m’amusais bien mieux à électriser chacune des pièces métalliques se trouvant sur la table. Allait-elle, ou n’allait-elle pas s’électrocuter ? Attends, ca serait trop marrant ! Vas y prends la ! HURLE ! Haha, arrêtons là. Posant la peluche sur la table, j’attrapais une des pièces devant constituer … un casque selon le plan que je voyais traîner un peu plus loin. Mettant ladite pièce avec une autre pour faire une plaque de suspension, le calme revint en mon être ainsi qu’un nouveau silence s’imposa dans le laboratoire. Constituant les pièces peu à peu, je me retrouvais à présent avec une partie devant être soudée … Matérialisation ? Non, ca serait plus simple. Descendant du plan de travail, je cherchais des yeux quelques ingrédients pouvant m’être utiles, et c’est en jetant mon dévolu sur quelques fioles que j’allumais le bec d’un feu avant d’y apposer une fiole. Remplissant celle-ci avec précision, je mélangeais le tout avant de matérialiser un pinceau et de recouvrir une barre métallique du produit. Du feu maintenant. Chauffant le produit se trouvant sur la tige en métal, je la rapprochais des pièces que j’eus monté pour les coller les unes avec les autres, assemblant celles-ci avec précision avant de la regarder sous toutes ces coutures …

- En fait, ca va te servir à quoi tout ça ? T’as besoin de la soudure pour autre chose Akiha ? Il me reste encore un peu de préparation, par contre, t’es en rade d’hélium en poudre.

Et ça sert à quoi l’hélium en poudre ? J’en sais rien, c’est juste utile lorsqu’on veut construire un réseau électrique à trois connexions. Et c’est quoi … ça ? Un truc qui servait à faire passer l’électricité … Pour je ne sais quelle raison en ayant la possibilité de lancer le voltage à basse comme à haute densité … C’est ça hein ?
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeVen 17 Jan - 2:29

Le procédé consistait à réduire certaines parties neuronales du cerveau, allant jusqu'à les détruire pour, ensuite, grâce aux manipulations électriques et cellulaires, restituer les parties cibles endommagées, à l'état d'origine. Au niveau théorique, il était possible de reconstruire les morceaux, de les rendre sains et fonctionnels dans la mesure du possible, avec de la précision et du matériel convenable à cet effet. Évidemment, ce n'était guère simple, et beaucoup de facteurs devaient être réunis pour parvenir à un tel exploit. Surtout si je voulais y parvenir sans utiliser de la matérialisation. Enfin, ceci était réalisable. C'était la première étape de mon expérience. La deuxième n'étant pas encore mise au point à cet instant. Pourtant, à présent, la première étape, au niveau pratique pouvait s'avérer être moins fructueuse, c'est pour cela que je devais tester les résultats de mes recherches sur un sujet humain. D'abord sur un être ayant toute les fonctionnalités de son esprit, que je déformerais pour mieux les remettre en ordre. Ensuite, si cela marche, je m'attaquerai à un cobaye affecté d'une maladie neurologique que j'essayerais de soigner, en espérant que cela fonctionne également. Un produit miracle que je mélangerais au pouvoir de rendre les souvenirs aux gens, et ainsi, je révolutionnerai le monde de la médecine. J'en étais toute chose ~ Tellement que je me donnais corps et âme à cette tache laborieuse qu'était... « Oui ~ » Excuse-moi, qu'as-tu dit ?

Incrédule d'entendre ce petit mot de la part de Yume, je me tournais sous l'envie bestiale dont mon alter-ego maléfique était remonté à bloc. Je ne savais guère si je devais m'en préoccuper, ou en rire, mais les faits étaient là. Il était évident que mon ombre saisira l'occasion de posséder la jeune femme aux couettes ébènes, j'en pouvais presque en être jalouse, vu son accord direct pour... Non, définitivement, c'était impossible que Yume accepte de se faire prendre par les mains lugubres de cette chose infâme. Certes, elle devait aimer la noirceur d'Ayame -mon épouse si spéciale-, mais aller jusqu'à céder à la vulgarité détestable de l'ombre... Non. Et ce « non » prit forme quand la masse ténébreuse changea de forme, et que Yume l'utilisa comme peluche. Peluche ?

Peluche. Grimaçant légèrement sous mon flux de matérialisation qui se déformait malgré mes envies, j'arrêtais de faire ce que j'étais en train d'effectuer pour regarder la scène qui se passait sous mes yeux d'un air... mitigé entre l'incrédulité, l'incompréhension et le mécontentement. Était-elle sérieuse en bavant sur mon mauvais coté et le mangeant presque ? On dirait que oui. Tellement qu'un rire amusé traversa mes lèvres en voyant -et sentant- le désarroi de la peluche. Rare étaient les moments où je pouvais la voir aussi vulnérable, et rien que pour cela, je n'opposais pas de résistance quand à l'apparence que Yume lui eut donnée, jubilant de cet état, ne serait-ce que par pure plaisir ~

« -Tu te la joues gamine ?! Rends moi mon apparence morveuse ! »

Par contre, la suite des événements me plut moins. Parce que voir une peluche se faire martyriser, et sentir ce que la peluche subit, étaient deux choses différentes. Tellement que j'eus un mouvement d'horreur en voyant Yume faire l'animal avec toute la grâce dont elle pouvait faire preuve. En somme, agir tel un barbare. Et là, j'en rirais moins. « Yume, arrête cela, voyons ~ » Et où est partie mon humeur perverse ? Alala... Il était difficile de vouloir baiser quand on se faisait limite écarteler, n'est-ce pas ? Enfin, cela dépendait aussi des personnes ~ Mais connaissant mon ombre par cœur, il était évident qu'elle n'adhérait pas à ce genre de traitement. Que ce soit en se faisant tabasser ou encore se retrouvant entre les jambes de Yume ~

- Tes expériences sont si nulles que ça, que tu te reconvertis en mécanicienne ? Je suis sûre que le garage de Kyoto cherche des femelles pour chipoter à leurs moteurs ~

Déstabilisée un temps soit peu par les sous-entendus de ses dires, je finis par froncer les sourcils avec sévérité, surplombant sa silhouette de toute ma hauteur. Vilain petit chaton, traiter mes expériences, mes recherches de nulles, prouvait bien qu'elle était bien en dessous de la mentalité des scientifiques vivant pour le savoir et l'innovation. Je devais avouer que l'entendre dégrader mon statut me déplaisait au plus haut point, assez pour que j'arrête -l'instant d'un moment- de jouer aux perversités pour reprendre tout mon sérieux. Et c'est en perdant patience quand elle électrisa les bouts de ma construction, altérant avec les calculs que j'eus faite pour qu'elle marche à perfection, que je m'énervais. S'énerver était un grand mot, j'étais un maître des sentiments après tout, et je pouvais faire preuve de patience quand je le désirais vraiment. Comme à cet instant là. Claquant des doigts pour que l'ombre revienne dans mon corps, j'attrapais la joue de Yume entre mes doigts et tirais dessus, comme pour punir un sale petit gosse qui avait besoin d'une correction afin de se tenir calme.

- Mes expériences ne sont guère « nulles », sois sage sinon...

Sinon rien du tout ~ à croire que cela eut fonctionné, car elle arrêta soudainement toute bêtise enfantine pour... se consacrer à d'autres occupations qui me donnaient froid dans le dos. Je n'aimais guère qu'on touche à mes affaires, surtout ceux de mon laboratoire, vu qu'ici tout était placé aux endroits que je voulais pour plus de facilité à ce que je puisse m'y retrouver et là... « Je vais buter cette garce, je vais la baiser jusqu'à la mort ! » Quelle vulgarité voyons ~ On dirait que mon adorable ombre n'a pas beaucoup apprécié sa dégradation au niveau d'un vulgaire jouet digne de se faire utiliser aux bons vouloirs d'un enfant de cinq ans. Car il fallait l'avouer, l'espace d'une seconde, Yume a complètement changée.

D'ailleurs parlant d'elle, je ne comptais la laisser d'une semelle, surtout depuis qu'elle eut prit les pièces de la nouvelle machine, qu'elle jouait avec les fioles ainsi que le feu. Devrais-je penser à créer une barrière de protection avant que tout n'explose d'un seul coup ? Ce serait fort judicieux de ma part. Serait, car à ma plus grande surprise, ce ne fut pas de la fumée qui résulta des manipulations étranges de la jeune femme, mais bel et bien ce que j'aurais voulu faire dans un futur proche, si elle ne m'avait pas dérangée entre temps.

- En fait, ca va te servir à quoi tout ça ? T’as besoin de la soudure pour autre chose Akiha ? Il me reste encore un peu de préparation, par contre, t’es en rade d’hélium en poudre. 

De la soudure... Faite généralement de ce qu'elle venait de trouver dans mes fioles. Incroyable. Assez pour que mon alter-ego arrête de jurer dans mon esprit et prête un certain intérêt à Yume qui, qui nous surprenait toutes les deux. Les sourcils levés d'étonnement, je pris le casque cérébral de ses mains avec toute la prudence du monde, avant de le déposer sur le plan de travail et, par pure curiosité, vérifier s'il me manquait de l'hélium en poudre. Et effectivement, c'était bien le cas. Fiole vide en main, je la tournais dans tous les sens, y cherchant une quelconque inscription qui aiderait Yume à définir le produit qui s'y trouvait, mais à part la consistance, et la couleur, elle ne pourrait jamais deviner son contenu. Et encore, ce produit était extrêmement rare, et quasiment introuvable...Voilà du nouveau que j'apprenais sur elle ~ Songeuse, je la détaillais de mon regard clair, avant de lui répondre, le plus sérieusement au monde, professionnalisme activé.

- Cette machine servira à stimuler les parties endommagées d'un cerveau afin de pousser l'injection hormonale à reconstituer ces cellules mortes.

Déposant la fiole à sa place en notant qu'il m'en faudra en commander un nouveau stock du produit, je finis par lui lancer un sourire charmeur... ou prédateur, au choix ~ Faisant fi de toute colère qui a pu me régir précédemment, je m'approchais d'un pas calme vers la jeune femme, passant à coté d'elle en précisant que les autres parties peuvent être assemblées sans utiliser de la soudure. Sautant par la même occasion sur la possibilité de la taquiner un peu, j’emmêlais une longue mèche de ses cheveux entre mes doigts, un sourire espiègle aux lèvres, je vins me coller à son bras et lui soufflais quelques mots suaves à l'oreille.

- Je ne te savais pas aussi douée en sciences ~ Si tu devenais mon assistante, je pourrais chipoter à autre chose que des moteurs ~

Et qu'avais-je en tête ? ~ Descendant ma main le long de son corps, c'est dans un dernier mouvement subtile que je la passais entre ses cuisses, remontant fugacement jusqu'à son intimité pour mieux me retirer dans un lent glissement appuyé, déposant un doux baiser sur sa joue, suivi d'un rire cristallin qui résonna sur les murs blancs de la pièce. Bien, bien, les jeux finis, il était temps de reprendre le travail ~ Un dernier clin d’œil coquin envers sa personne, un mouvement suggestif des hanches l'invitant presque à venir s'en saisir, et je me remis au boulot. Assemblant les dernières pièces, il m'a fallu seulement quelques gestes pour que le casque soit enfin prêt. Dernière vérification à mesurer le champ électrique, et le tour fut joué.

- En attendant que je trouve quelqu'un pour tester cela, veux-tu faire une petite pause ? ~

Je l'avoue, je n'ai pas pu empêcher le sourire pervers se dessiner sur mon visage, tout autant que je n'ai pas réussi à freiner mes ardeurs quand je me suis rapproché de son corps attirant et que j'ai passé mes doigts fins sur ses lèvres avec une certaine envie germant dans mon esprit. Succomberait-elle à mes charmes ? Sans nul doute. Me damnerais-je pour une nuit avec elle ? C'était fort probable ~
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeVen 17 Jan - 19:04

J’avais beau connaître les formules ainsi que tous les types de composants d’une équation chimique quelconque, cela ne voulait pas forcément dire que je savais à quoi cela servait. Après avoir passé mon enfance dans un laboratoire avec Ayame, il serait étonnant que je ne sache pas ce qu’était de l’hélium ou encore comment faire un dégradé d’éléments métalliques afin de constituer une cellule d’électrodes … C’était des notions que j’eus apprise par cœur, contre mon gré, au dépend de mon passe-temps souvent utilisé, auprès de cette femme qui se nommait comme étant ma maîtresse. Tout cela pour dire, que le visage intrigué que me lançait Akiha n’avait pas sa place ici, je n’étais pas l’une de ces incultes qui se retrouvait pétée en sciences. Vous me prenez pour qui ?! Sérieusement.

- Cette machine servira à stimuler les parties endommagées d'un cerveau afin de pousser l'injection hormonale à reconstituer ces cellules mortes.

Ouais en terme clair, je venais de l’aider à créer un truc qui grillerait des neurones pour le bon vouloir de la blonde. Dieu, j’ai vraiment conçu un truc comme ça avec elle ?! Non pas que ça me dégoûtait, mais je n’étais guère prédestinée à tuer les gens avec des électrochocs, non, mes poings me suffisaient. Et ce, amplement. Et qu’elle me dise que cela révolutionnera la médecine ou je ne sais quoi, je n’étais pas sûre que cela allait fonctionner. Il n’y avait qu’à regarder les pièces maîtresses en elles-mêmes, c’est pas avec le câblage bleuté qu’elle régénérerait quoi que ce soit … Non, il fallait aussi … Un truc. Genre, une fiole reliée à cela … avec des injections de …

- Je ne te savais pas aussi douée en sciences ~ Si tu devenais mon assistante, je pourrais chipoter à autre chose que des moteurs ~

Qu’elle crève. Souriant jaune à ses dires, je levais les yeux au ciel tout en la regardant faire. Devenir son assistante hein ? Je crois pas non, me faire violer toutes les cinq minutes n’était pas dans mes projets, et rien que songer au fait que je devrais dire à Kaïla que je passe mes journées avec Akiha me donnait déjà mal à la tête. Non, décidément, c’était une mauvaise idée. Qu’elle tripote autre chose, ou qu’elle se trouve quelqu’un d’autre … Genre sa fille. Ouais, Hikari pourrait le faire non ? Elle était bonne en sciences aussi d’après ses notes, donc bon … Ou tout simplement Ayame. Elle foutait quand même rien dans son bureau et … C’est bon. Il était inutile de que je me torture l’esprit sous l’une de ses phrases, ce n’était pas comme-ci elle y pensait vraiment n’est-ce pas ?

Haha. Peut être que j’aurais aimé que ce soit le cas. Ne serait-ce que pour contenir le reste de ses faits et gestes. Me glaçant sur place quand son corps se colla au mien, je fermais les yeux en grimaçant sous une envie étrange bouillant en mon être. Et cela ne s’arrangea guère lorsque sa main perverse se faufila jusqu’à mon intimité, caressant le tissu qui me protégeait de sa peau douce … Qu’elle arrête. Je ne voulais pas … Je me mentais. Mais je ne pouvais pas. Me mordillant la lèvre inférieure alors que son corps devenait de plus en plus pesant sur le mien, je sentais un liquide chaud dévaler mes cuisses alors que son air de prédateur me faisait plus fondre qu’autre chose … Comment étais-je devenue aussi sensible à ses charmes ? Avant … Jamais cela n’aurait pu se passer. Même l’imaginer était littéralement impossible …

- En attendant que je trouve quelqu'un pour tester cela, veux-tu faire une petite pause ? ~

Alors pourquoi jouons-nous à ce jeu prohibé ? Quel était notre plaisir à ainsi toucher le feu ? Moi-même je me posais la question. Relevant le regard lorsque ses doigts caressèrent mes lèvres, je ne bougeais pas, me laissant faire au gré de ses envies. Seul mon souffle chaud caressait sa peau, seules mes lèvres se mouvaient d’elles-mêmes pour se poser sur sa main que j’emprisonnais dans la mienne. Me laissant fondre, je posais un genou au sol pour mieux attirer sa paume jusqu’à la mienne et la baiser avec envie … Stop. Et ce stop se marqua en même temps qu’un doux sourire se dessina sur mes lèvres, que mon regard espiègle se leva sur la personne me faisant face et que je disparaisse sans demander mon reste. Dématérialisant mon corps du laboratoire pour mieux le faire apparaître ailleurs. Loin de cette femme dangereuse.

Tombant tel un sac dans les couloirs du bâtiment principal, je me laissais tomber sur le mur se trouvant non loin de ma personne. M’y adossant en laissant mes fesses se poser au sol, seul un soupir traversa mes lèvres alors que je levais le regard, cherchant curieusement si quelqu’un se trouvait ici. Personne. A mon plus grand malheur. Bon. Je ne comptais pas rester ici non plus, autant me dire que je ne suis pas partie que pour la fuir hein ? Haha. Mauvaise blague. Mais passons. Me relevant donc, c’est vers la cafétéria que je me dirigeais, intéressée par prendre de quoi me ravitailler avant toute chose. Me retrouvant dans un espace à moitié désert, je me dirigeais sans plus attendre vers les caissières, déjà prêtes à accueillir les futurs clients.

- Black Rock Shooter-Sama, que désirez-vous ? ~

Je n’en savais rien. Levant le regard vers les panneaux affichant les menus, j’optais oisivement pour une boite de bento quelconque. Tant qu’il y a de la viande et du riz, ca me va … et une salade pour Akiha peut être … Ouais, celle qui broute. Haha, blague à part, parlons. « Une boite bentô … porc et une salade aussi … et deux canettes de coca … et une bouteille d’eau, et un paquet de chips … sel. ». Attendant silencieusement que la femme prépare mes affaires, seul un dernier « A emporter. » Traversa mes lèvres et que je retourne sur mes pas en direction du laboratoire. Passant par le bureau d’Ayame, il ne me fallut guère cinq minutes pour retrouver Akiha, déposer la nourriture sur son plan de travail et en sortir ce que j’avais pris pour elle.

- Une salade chaude … et de l’eau plate, ça te va ? Sinon j’ai pris un bentô au porc si ça te tente.

M’asseyant en poussant la marchandise dans sa direction, j’ouvris mon repas, laissant l’odeur alléchante fumer jusqu’à mes narines alors que je cassais mes baguettes pour entamer mon repas. Oui, faire une pause veut dire manger, pour moi. Et alors ?

- Et maintenant qu’elle est finie, on fait quoi ? Rien de pervers, j’espère ~

Comme si je ne voulais pas, haha. Hum. Vos gueules.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeLun 20 Jan - 23:53

L'envie y était, les mots, les gestes, tout se rassemblait en un mélange parfait d'ingrédients explosifs dont résulterait une seule chose, un seul événement scellant deux corps dans des baisers torrides, des douces caresses et des paroles dépourvues de sens. C'était ce moment, l'instant où toute barrière se brise entre deux esprits distincts et que seul ce désir maladif persiste. Il peut être doux, il peut être violent, cela dépendait des gens. Dans le cas ici présent, c'était une nouveauté, une situation inédite qui -tôt ou tard- devait se produire, et qui allait se produire dans les secondes qui suivront. Un sourire espiègle qui devint plus vivace, plus pressant. Un regard profond qui se perdait dans les brumes de ses yeux océans. Ce seul instant qui précédait l'acte sexuel était tout aussi important que le sexe en lui-même. Il n'y avait plus rien pour m'arrêter, pour m'empêcher de me saisir de ses lèvres, de prendre son corps d'un geste expert, de la sentir se liquéfier sous mes touchers. J'aimais cela, j'en mouillais, j'en devenais folle d'envie et, surtout, j'étais déterminée à aller jusqu'au bout. Enfin ~ Ma curiosité tout autant que mes besoins seront assouvis ~

« Heh, quelle garce ! » Devrais-je en rire ou en pleurer ? Peut-être seulement prétendre d'être frustrée, ferait-il l'affaire ? Ravalant mon mécontentement de l'instant présent où Yume s'est volatilisée sous un dernier baiser ravissant de sa part, j'en fus premièrement surprise, et ensuite... Alala... J'ai ri, à gorge déployée, ne m'ayant guère attendue à ce qu'elle s'enfuie tout à coup, juste avant que nous passions aux choses sérieuses. Si je désapprouvais son comportement, j'en étais tout autant amusée, et c'est pour cela que je ne comptais relever négativement son action, préférant le tourner à la taquinerie le moment venu. Pauvre petit chaton, aurait-elle eut peu du grand méchant fauve ? ~ J'en étais fort égayée ~ Tellement que j'en gloussais bien longtemps après qu'elle s'est envolée, les mains plongées dans différentes taches scientifiques que je me devais encore d'effectuer.

- Ne t'énerve pas ainsi, nous l'aurons tout au tard dans nos draps, Akiha ~ En attendant, préparons tout avant de devoir partir à Tokyo, je ne veux guère prendre plus de retard dans notre projet.

Et sur ce, je poursuivis mon activité avec une ombre concentrée sur notre but commun. Deux cerveaux en un, était un avantage proéminent dans les recherches intellectuelles que nous faisions. Ou alors, c'était juste mon riche savoir qui se transmettait dans l'esprit de mon ombre ? Alala, il n'y avait guère besoin de réfléchir à cela, nous étions un après tout ~ En pensant à cela, ne devrais-je pas envoyer des messages à mes enfants afin de savoir où ils étaient ? Ayant fini la machine, je pouvais prendre une pause, n'est-ce pas ? ~ Oui, oui. Toute joyeuse, je me saisis de mon portable et composais et cherchais dans la liste des contacts ceux que je voulais joindre, à savoir, Kiseki -à qui j'envoyais un court message demandant où il était, et aussi pour lui inculquer le fait qu'il ne devait pas faire de bêtises-, à Hikari -à qui j'ai seulement dit de passer une bonne journée- et à Keitaro pour qu'il me donne des nouvelles de ma cadette Ren. Ceci fait, je voulus retourner joyeusement travailler, mais l'appel d'un certain homme retarda mes envies.

- Maaah Akiha-Chan, je suis ravi que tu prennes de mes nouvelles ~ Bien sûr Ren va très bien. Comme Ayame-Chan est absente, désires-tu que nous dînions ensemble ce soir ? ~ Rien qu'à deux ~

Et comment savait-il que mon épouse n'était pas à Undai ? « C'est un serpent, je vais le trancher avec joie ~ » Les sourcils froncés, je ne répondis rien premièrement pour mieux soupirer finalement. Cet homme me tuera un jour, si je ne donne l'occasion à Akiha -mon ombre- de le faire bien avant. Déclinant son offre consciente du fait que ce soir je serais censée me trouver à Tokyo, je le remerciais simplement au fait qu'il prenne soin de mon enfant, et raccrochais dans un dernier salut poliment exprimé. Définitivement, il ressemblait bien trop à sa sœur, c'était troublant dans un sens. Parfois je me demandais encore, comment n'ai-je pas deviné, comment se faisait-il que je m'étais si facilement laissée berner par ses mensonges sans rien voir arriver. C'était déprimant et énervant. Tellement que je n'arrivais plus vraiment à me concentrer sur ce que je faisais, et ce, jusqu'à ce qu'un bruit suspect vienne me divertir. Qui osait venir dans mon laboratoire après que j'eus donné la formelle interdiction de s'y présenter au vieillard me servant de collègue ? Yume. Déridant les traits en la voyant revenir, c'est un large sourire espiègle qui se peignit sur mes lèvres tandis que je la détaillais de haut en bas.

- Une salade chaude … et de l’eau plate, ça te va ? Sinon j’ai pris un bentô au porc si ça te tente. 

Vraiment ? ~ Et c'était donc cela la raison de son départ -fuite- précipité, tout à l'heure ? ~ J'espère qu'elle n'essayera pas de me faire croire cela, sinon... Alala, sinon je la mangerai elle, et non ce qu'elle venait gentiment de m'apporter. Salade chaude donc ? Elle connaissait bien mes goûts pour un petit chaton n'ayant aucune affinité avec ma personne. Adorable ~ C'est décidé, je lui remercierais pour cette délicate attention, et ce avec toute la doigté du monde ~ M'approchant du plan de travail où elle se trouvait, j’interceptais le sac qu'elle fit glisser jusqu'à ma personne, fouillant déjà dedans afin d'en sortir ce qu'elle m'eut présentée comme repas.

- Et maintenant qu’elle est finie, on fait quoi ? Rien de pervers, j’espère ~ 

De pervers ? Mais je ne fais jamais de choses perverses ~ Seulement agréables ~ Riant à ses dires, j’ouvris la boite contenant la salade sans lui répondre directement, préférant lui sourire bien plus explicitement. Qui devrais-je manger en premier dans ce cas ? La jeune femme voulant définitivement se faire prendre ici-là et maintenant, ou alors cette verdure attrayante à mon estomac affamé ? ~ Dur dilemme qu'il serait favorable de résoudre au plus vite ~ « On a la machine à tester aussi, Akiha. » Oui, oui, j'ai compris. Même si je n'avais pas vraiment envie de sortir dehors afin de trouver un étudiant potentiellement correct pour me servir de cobaye. M'asseyant juste à coté de Yume, je la remerciais joyeusement.

- Alala... Et moi qui crus que tu étais partie pour éviter que je te mange cru, voilà qui est... vrai ~

Sourire aux lèvres, je déposais mes lèvres sur sa joue dans un chaste baiser, m'inspirant pour de nouvelles taquineries dans la douce chaleur de sa peau. Reculant doucement -bien trop lentement- afin de reprendre ma place, je me redressais légèrement avant d'entamer le repas, le regard en coin braqué sur Yume et ses réactions, froides qu'elles puissent l'être ~ A croire que la déstabiliser m'amusait tout autant que vouloir la voir dans mon lit pouvait me mettre dans tous mes états ~ Alala... Et voilà que je mouille. Encore ~ Bien, la salade ~

- Et pour tout te dire, non, je ne compte pas utiliser cette machine pour que tous les étudiants de Undai deviennent des nymphomanes en chaleur, si c'est de cela que tu as peur ~

Un clin d’œil amusé pour sa gouverne, et voilà que je piquais délicatement dans le plat, prenant soin à ce que même ce geste banal, paraisse sensuel ~ Salade de Undai, toujours aussi bonne, et sans doute de haute qualité. Encore un peu et je croirais qu'Ayame s'arrangeait à fournir l'Académie en ces aliments frais rien que parce que je ne mangeais que cela. Pensée dépourvue de fondement, mais qui m'amusait dans mon for intérieur ~ Me nourrissant silencieusement, tout en échafaudant des tactiques de dragues pour passer le temps, ce fut un bruit sourd qui résonna bruyamment dans la pièce qui me détourna définitivement d'une scène lascive entre ma compagne du jour et moi ~ Et qu'était-ce donc ? Alala. Saisissant le portable de Yume se trouvant sur la table, je décrochais sans plus attendre dans un doux « Oui ? ~ » Digne de ma personne.

- Yume-Sama ? ... Non, vous n'êtes pas elle ... Akiha Ketsuki-Sama donc ? Du moins, si je ne m'abuse ...

Abuser ? J'aimerais bien abuser du chaton qui eut reconnu ma personne rien qu'à la voix, tandis que personnellement, je ne voyais guère de qui il s'agissait à l'autre bout de l'appareil. Toujours de bonne humeur, je ne me départis pas de mon sourire amusé, tout en poursuivant la conversation, accentuant mes paroles de nuances suaves qui traversaient mes lèvres. Qui pouvait-bien demander l'attention de Yume en une si belle journée ? ~ Quelle coquine, notre Black Rock Shooter ~

- Effectivement ~ Dois-je transmettre quelque chose à Yume ? ~

Autant savoir ce qu'une fille pouvait bien désirer comme service venant de la jeune femme aux couettes ~ Lançant un regard plein de sens à ladite jeune femme aux couettes, je me levais de ma place et fis les cents pas, extrêmement amusée de la conversation que je tenais. Et donc, que désirait la mystérieuse voix ? ~ Ne l'ai-je pas déjà entendu quelque part, en y pensant ? « ... Oui ? ~ » Oui ? Oui. Mais oui comment ? Levant un sourcil de plus en plus imbue de l'idée qu'il s'agissait d'un sujet gênant, si pas pervers, je narguais Yume d'un regard malicieux tout en encourageant la voix de l'autre coté à me donner plus ample information. « T'as rien d'autre à faire, Akiha ? » Non ~

- Et vous êtes ... ? ~

Et il suffit de cela pour que la langue de la jeune fille à l'autre bout du fil, se délie, et que j'apprenne -enfin- à qui appartenait cette délicate voix qui berçait mes oreilles dans des sons hésitants ~ « Ah ... Toutes mes excuses, Mei Mashiro à l'appareil, serait-il possible de parler en personne à Yume-Sama ? ~ » En personne ? ~ Mais bien sûr que non, je n'ai pas encore fini avec toi, mon chaton blanc ~ Mei Mashiro, il était étonnant de la savoir amie avec Yume. Bonne élève, ne se mêlant guère aux pires phénomènes de cette école, toujours en ordre, puissante sans devenir un monstre. Une jolie fille à l'avenir prometteur ~ Et rien que pour chambouler celle qui me parlait, je poussais le vice un peu plus loin... Juste un peu ~

- Alala... ~ Elle est fort occupée en ce moment, elle va avoir du mal à utiliser ses mains pour... prendre son portable ~ Mais... ~

Alala... M'aurait-on arraché le portable des mains ? ~ Yume aurait-elle des choses à cacher ? ~ Voyons cela ~ Devrais-je lui prendre à mon tour ? M'approchant de sa personne à pas de loup, un sourire des plus amusés sur le visage, j'hésitais entre passer ma main sur sa poitrine, et lui lécher l'oreille ~ Rien du tout peut-être ? ~ Alala ~
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Jan - 0:40

Arriverais-je à lui faire croire que je me suis enfuie afin d’aller chercher à manger, et non pour que je ne finisse les jambes écartées sur son plan de travail ? Je ne crois pas non, et ses paroles me le confirmaient bien assez vite pour que j’en sourisse jaune tout en essayant vainement à ne pas transpirer tel un chacal devant son regard plein d’envie. Je pourrai le dire, cette femme était capable de faire mouiller une femme à trois kilomètres à la ronde, rien que par l’un de ses regards ou un toucher à peine imaginé. C’était un monstre de sensualité tout comme de perversité. L’épouse parfaite pour Ayame me diriez-vous, je vous l’accorde. Et ne me posez plus aucune question quand elle posa ses lèvres sur ma joue, ça me tuerait. Parce qu’après son mouvement, j’ai défailli, ma viande s’est dérobée de mes baguettes, ma bouche s’est entrouverte et j’ai cru, mais genre vraiment … Qu’elle allait me sauter dessus et qu’il en serait fini de ma personne. Haha, c’est moi la plus obsédée ici ? Allez vous faire mettre, moi je … je rien du tout !

- Et pour tout te dire, non, je ne compte pas utiliser cette machine pour que tous les étudiants de Undai deviennent des nymphomanes en chaleur, si c'est de cela que tu as peur ~

Pouvais-je seulement croire ce qu’elle venait de dire ? La connaissant, elle serait encore capable. Imaginez seulement une seconde, tout Undai tourné en orgie, des gens baisant à gauche et à droite, dans les classes, les couloirs, dans l’arène, contre des putains de poutres ! Stop sur l’image … pourquoi des poutres ?! On s’en fou. Mais ajoutez y Ayame dans tout ce procédé à faire d’Undai, le plus grand salon de baise du monde. « Salon de baises homosexuelles » Devrais-je plutôt dire, parce que oui, ca l’amuserait plus de voir deux mecs se … par là, plutôt qu’un couple normal composé d’un mec et d’une meuf se ceci. Quoi que, je suis sûre que son trip c’est uniquement les lesbiennes en fait … Non ? Pourquoi je pense à ça ?! Parce que je n’osais même pas manger en vue du regard que me lançait Akiha.

Téléphone. Et ce bruit résonna dans mes oreilles tel un salut envoyé par les cieux pour me libérer de ce silence malsain qui s’était posé entre Akiha et ma personne. Déjà prête à répondre à celui ou celle qui m’appelait, je tendis ma main vers mon cellulaire avant que celui-ci ne se fasse dérober malgré ma tentative d’attaque. Mon téléphone ?! C’est à moi ! Et bah que j’aille me faire foutre. Profondément lorsqu’un « Oui ~ » suave traversa la gorge d’Akiha. Laissant tomber ma tête contre la table en signe de résiliation, je soupirais en m’excusant auprès des Dieux de ne pas avoir réussi à attraper ce présent qu’ils m’envoyaient. Je ne suis pas croyante, ce n’est que pour la bonne et due … forme ?

- Yume-San ? ... Non, vous n'êtes pas elle ... Akiha Ketsuki-Sama donc ? Du moins, si je ne m'abuse ...

Mei ? Mei Mashiro ? Redressant la tête en reconnaissant sa voix, je levais un sourcil, que ce soit pour le fait qu’elle m’appelle ou qu’elle reconnaisse avec tant d’aisance la voix d’Akiha. Non … ne me dites pas que cette satanée blonde l’a déjà eue dans ses filets ?! Pas Mei, pas cet être pur et rayonnant de Undai ! C’est pas vrai hein ? Mei n’est pas tombée dans les filets d’Akiha n’est-ce pas ? Je me fais encore des films pour me soulager de la réalité hein ? Dites-moi que j’ai raison !

- Effectivement ~ Dois-je transmettre quelque chose à Yume ? ~ Et vous êtes ... ? ~

Merci seigneur. Deuxième cadeau que je suis gré d’accepter. Parce que si elle ne la connaissait pas, c’est que rien ne s’est passé entre elles deux. Sauf … si Akiha ne s’en souvient pas, et une vraie nymphomane ne se souvient pas de toutes ses proies n’est-ce pas ?! Alors quoi ? Je meurs ou je meurs ? Les deux, mais avant cela, j’avais bien d’autres choses à faire, comme reprendre mon téléphone lorsqu’Akiha dépassa les bornes en me lançant ses sourires remplis de malices. « Alala... ~ Elle est fort occupée en ce moment, elle va avoir du mal à utiliser ses mains pour... prendre son portable ~ Mais... ~ » MES MAINS SONT TRÈS BIEN LOIN DE TON VAGIN OUI ! Pensée que je ne dirai pas à haute voix, préférant bien mieux envoyer un regard noir à l’encontre de la scientifique et reprendre ce qui est mien. Me raclant la gorge en me levant de ma place également, je me plaçais dans un coin tranquille -à dire le fauteuil- pour reprendre la communication.

- C’est Yume … Désolée … pour ça. Tu voulais ?

Toussotant à l’appareil tout en lançant un regard mauvais à la blonde, je repris contenance lorsque la voix douce mais étrangement … perturbée ? De Mei résonna à l’autre bout. « Yume-San, je ne sais comment te l’annoncer, serait-il possible que tu viennes dans ma chambre au plus vite ? J’ai essayé de joindre Kaïla-San également … » Sur le coup, j’étais assez interloquée, pourquoi voudrait-elle joindre Kaïla ? En quoi cela concernait-il Kurayami ? Je ne savais pas et sur le coup, ca me mettait dans tous mes états. Il était vrai que Kaïla était devenue injoignable depuis son départ pour Kobe … Se serait-il passé quelque chose dont je n’étais au courant ?! Ca y est, je stresse. « C’est grave ? Kaïla a un souci ? » Autant en avoir le cœur net, et c’est avec une certaine impatience que j’attendis que Mei me réponde. Vainement, elle est morte ou quoi ?! « Mei ? » Fut ma demande avant que la voix de la dénommée ne résonne à l’autre bout. « Cela ne concerne pas directement Kaïla-San, il s’agit d’Hikari-Chan … Viens au plus vite. » Et ce furent ses derniers mots avant qu’elle ne raccroche. Restant un instant immobile avec le téléphone contre l’oreille, je finis par le déposer, relâchant par la même occasion tous mes muscles. Me raclant la gorge en me levant enfin, je levais le regard vers Akiha, lui tendant ma main en sachant qu’elle devait avoir entendu ma conversation avec Mei. Si cela concernait Hikari, elle devait venir également, si Mei m’appelait, cela ne sonnait pas forcément bon pour la petite tête de gazon … En terme clair, notre journée de perversité venait de prendre fin en même temps que ma voix résonna sèchement dans le laboratoire.

- Mei … N’est pas du genre à appeler les gens pour un rien, il serait préférable qu’on se bouge, Akiha.

D’autres mots pour dire qu’il était temps qu’elle perde son sourire et qu’elle commence à s’inquiéter pour sa fille ? Oui.
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Jan - 3:16

Définitivement, il n'y avait pas de jeu meilleur que celui d'embêter une autre personne, que ce soit en usant de ses charmes ou de son esprit brillant à rendre les situations les plus banales, exceptionnellement divertissantes ~ Quoi qu'il en soit, je me plaisais énormément à mettre Yume dans tous ses états de différentes manières possibles et imaginables, allant jusqu'à prendre son portable et converser avec la dénommée Mei Mashiro, usant -bien évidemment- de tout mon talent afin de faire sortir ma chère compagne du jour, de ses gongs. Non pas par méchanceté ou quoi que ce soit de tel, seulement pour s'amuser. C'était cela ou je lui sautais dessus pour assouvir ce besoin bestial qui tiraillait mes nerfs depuis tout à l'heure. En somme, depuis trop longtemps pour que je reste là à faire la sourde oreille tandis que tous mes membres se contractaient sous l'envie d'être embrasés.

- C’est Yume … Désolée … pour ça. Tu voulais ? 

Riant doucement dans mon coin tandis que Yume reprit l'appel, je ne daignais bouger de la place que j'eus prise sur un tabouret, devant la salade, pendant que le chaton se déplaça bien loin de ma personne envahissante. « Ca ? Qui traite-t-elle de ça ?! » Silence voyons ~ Pourquoi tant de haine ? Soulevant les épaules en un signe résigné quand un regard meurtrier et sombre se posa sur mon corps, me donnant des frisons de partout, je finis par reprendre la fourchette, l'air désintéressé, entendant toute la conversation grâce à l'ouïe fine développée par le pouvoir de la matérialisation. Cela aussi était étrange en soit, n'est-ce pas ? Avoir la puissance inestimable de créer à partir de rien, et en plus de cela, être muni de sens aiguisés, dépassant la moyenne... de loin. Des êtres hors normes en somme, surpuissants. Dangereux. Devais-je avouer que l'idée d'utiliser cette même puissance à des fins plus nobles m'effleurait souvent l'esprit ? Il suffisait juste de regarder ce que j'étais en train de créer pour s'en rendre compte avec habilité ~

- C’est grave ? Kaïla a un souci ?

Ayant décroché de la conversation entre ces jeunes chatons, je relevais le regard, intrigué d'entendre le nom de la jeune Kurayami entre les lèvres de Yume. Il était évident que le seul souci de la Terminale serait sans doute d'être en compagnie d'Ayame ~ Mais en aucun cas, Mei ne pourrait être au courant de cela, si même Yume ne l'était guère. Devrais-je commencer à stresser sous l'échec d'une mission à cause d'une probable divulgation d'information venue d'une personne tierce... qui ne devrait en rien être liée à cette histoire ? Levant le sourcil sous le silence qui suivit la demande de la femme dans le laboratoire, je me redressais légèrement, le regard rivé sur sa silhouette, retenant la respiration, et -au fond- cherchant déjà une quelconque explication que je pourrai fournir à sa personne sans que cela ne dégénère. Envoyer un message à ma chère épouse serait de bon conseil, en cas de souci alors autant s'y mettre dès...

- Cela ne concerne pas directement Kaïla-San, il s’agit d’Hikari-Chan … Viens au plus vite. 

Hikari ? Qu'est-ce que ma fille avait à voir là-dedans ? Fronçant les sourcils sous la perplexité, je plongeais mon regard clair dans celui de Yume, essayant d'y discerner quelque chose qui m'échappait, et dont elle non plus, n'avait la connaissance. Savoir enfermé entre les lèvres de la jeune Mei. Qu'est-ce que ferait cette brillante étudiante de Terminale en compagnie de mon enfant aussi ? D'ailleurs... Que se passait-il au juste pour que Yume me fixe de la sorte ? « Fais pas ta parano, je suis sûre que ce n'est rien qui devrait nous égarer de nos priorités, Akiha. » Et mon ombre ennuyée ne vint guère arranger la situation de perplexité dans laquelle je me retrouvais sous la main tendue de la Présidente du Conseil.

- Mei … N’est pas du genre à appeler les gens pour un rien, il serait préférable qu’on se bouge, Akiha. 

Si un sourire -minime puisse-t-il être- se trouvait sur mon visage, il disparut en même temps que les paroles tranchantes de la femme devant moi, résonnant dans la salle blanche. Perdant toute envie de jouer à des jeux pervers ou autres obscénités, seule la pensée sur Hikari occupait mon esprit. Que pouvait-il advenir de sa personne pour que même Yume en soit alarmée ? Pourquoi était-ce une autre étudiante qui venait la prévenir ? Trop de questions dont les réponses échappaient à toute logique, à tout scénario que j'aurais pu dresser dans mon esprit calculateur. Hier... Hikari allait parfaitement bien, c'était même Yume qui l'eut amenée dans sa chambre, le soir passé. En une journée... tant de choses horribles pouvaient arriver dans un endroit tel que Undai Gakuen. Grimaçant légèrement, j'attrapais la main tendue de ma chère proie du jour et seule une parole pressée sortit de ma bouche.

- Où se trouve la chambre de Mei-San ?

Question dont la réponse parvint tout aussi vite quand j'ai sentis une secousse violente -et désagréable- déplacer mon corps dans un autre endroit, tout à fait différent de celui dont mes pieds étaient posés il y a de là une seconde. La téléportation, efficace mais dont les sensations étaient peu jouissives. Relâchant enfin ma respiration, ainsi que la main de la femme aux cheveux ébènes, mon regard se heurta à une plaque, où le nom du chaton blanc était inscrit en grandes lettres. Jetant un dernier regard inquiet à Yume en posant la main sur la clenche qui -terrible mais vrai- dégageait une tension palpable, je pénétrais dans la pièce sans attendre, y faisant limite irruption, les traits tirés par l'inquiétude et l'incompréhension. Et cette même ignorance ne s'effaça guère quand je croisais un regard translucide, et qu'une silhouette épurée, tout de blanc vêtue, se dressa devant mes pupilles claires. Mei Mashiro dans toute sa splendeur, une beauté fragile dont le regard était tâché par quelque chose que je ne risquais sans doute pas d'apprécier. Et c'est comme mortifié, avant même que la bouche de l'étudiante ne s'ouvre, que mon regard se baissa doucement sur une autre personne, présente dans la chambre, recroquevillée sur le lit, dans une posture qui en disait long sur son état.

- Hikari... ?

Tétanisée par l'ambiance de l'endroit, je repris rapidement mes esprits, ne faisant guère attention à Mei, passant carrément à coté d'elle sans plus de cérémonie, c'est à vive allure que je m'approchais du lit, près de ma fille, afin de comprendre ce qu'elle avait, ce qui est arrivé pour qu'elle soit dans un tel état. État... Je ne mesurais pas encore l'étendue de ce dernier quand je pris son visage entre mes mains, l'obligeant à me regarder, et ainsi, discernant dans ses yeux quelque chose que je ne voudrais plus jamais voir sur le visage d'un de mes enfants. Et c'est d'une voix étranglée par l'inquiétude que j'ai pris la parole, cherchant au fond de ses yeux bleutés, des réponses qui ne venaient pas.

- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Évidemment que je voulais des réponses, savoir pourquoi ma fille avait l'air... était... Enlevant sa capuche qui cachait ses traits, c'est sa chevelure verdâtre désordonnée qui attira mon attention. Et en voyant ses cheveux courts, coupés comme s'ils s'étaient fait arracher, j'entrouvris légèrement la bouche, un nouveau sentiment germant en mon sein, celui d'une douloureuse colère qui battait dans mes veines. « Heh, quel relooking ~ Un coiff... » Ferme-la ! Furieuse contre les pensées de mon ombre, tout autant que par le fait de n'avoir pas eu le fin mot de l'histoire, j'enserrais Hikari dans mes bras dans une étreinte fragile, caressant sa tignasse tout en tournant le regard -glacial- vers la seule personne pouvant -devant- savoir ce qui est arrivé à mon enfant pour qu'il se retrouve dans un tel état.

- Pourquoi est-elle ainsi ? Parle.

Il m'arrivait parfois d'être terriblement menaçante. Surtout quand un de mes chatons se retrouvait tremblotant dans mes bras, incapable de me parler, avec un visage... étaient-ce des marques de morsures ?! Et... détaillant avec plus d'attention son corps, c'est avec horreur que je remarquais des traces, des blessures sur ses jambes découvertes, d'ailleurs sur toutes les parties de sa peau que je pouvais voir, non-cachés par des vêtements. Et là, mille et un scénarios se dessinaient devant mes yeux, me faisant resserrer mon étreinte autour de ma fille, tout autant que m'ordonnant presque de vérifier jusqu'où s'étendaient ces mêmes violences. Il fallait à tout prix que je soigne cela...

- Hikari... Mon cœur....

« Et que je tue celui qui a fait morfler ce gosse ~  » Mais qui se permettrait d'une telle brutalité ? Trop de personnes pour pouvoir désigner le coupable du premier coup.
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Hikari Ketsuki

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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Jan - 3:53

Il y avait des pas… qui s’avançaient vers moi. Je les entendais, mon prénom sonnait creux dans sa voix et sa main qui m’effrayait tant se posait sur mon visage, m’obligeant à ouvrir les yeux. Je ne voulais pas, je ne voulais plus regarder le monde, je voulais qu’elle me tue, elle qui m’avait tant vilipendé. Pourquoi devais-je encore faire face à cette vie alors que je m’étais faite détruire ? Pourquoi devais-je souffrir sans cesse ?! Qu’on me tue, qu’on me laisse mourir, je n’ai besoin de l’aide de personnes !

« Hikari-Chan… Hikari… Dieu… » Dieu ne m’était pas venu en aide lorsque Sousei-Sama m’a touché, Dieu n’avait pas épargné ce malheur quand je suis rentrée dans cette pièce, Dieu n’avait plus sa place ici. Parce qu’ici… C’était Undai. Les divinités et autres croyances devaient être anéanties dans cet espace hors du monde, les seuls pouvant se faire appeler de la sorte n’étaient que les surpuissants, ces êtres infâmes qui nous marchaient dessus sans arrêt. Ma haine envers ce monde s’accroît, ce n’était plus une anomalie que j’étais, non, je n’étais plus rien. Juste une poupée baisée par une folle… « Baiser » Ce terme si beau que j’utilisais pour dire embrasser, et maintenant, regardez comment je le détruis entre mes dents. Pour expliquer cela, cet acte odieux que j'eus subis de la main de cette femme…

« Sousei… Sousei-Sama… Laissez… Arrêtez… » Mes dires se coupèrent sous mes pleurs, bien que je ne voulais pas que l’on me regarde, je me raccrochais corps et âme à cette personne que je n’arrivais pas à distinguer, m’engouffrant sur son corps en essayant vainement de déverser ma mélancolie… Mais elle n’était pas suffisante pour me consoler, seule Akiha-Okasama pouvait… Même elle, je ne la voulais pas. Tapant de mon poing la personne sur laquelle je me trouvais, je me débattais alors que ses bras enlacèrent mon corps me rappelant maladivement les gestes de Sousei-Sama… Sousei.

« On ne peut pas rester ici, Hikari-Chan… » Mon corps se fit soulever par la force des bras de l’inconnue, me retrouvant ainsi portée, je me cachais tant bien que mal le visage, allant jusqu’à mettre mon blazer sur ma tête pour cacher avec effroi Ô comment j’eus été malmenée… « Ne t’inquiètes plus Hikari-Chan, je suis là… Mei-Chan est là à présent… » Mei… Qui était Mei… Mei. La fille en blanc, celle qui était mon amie… C’était elle qui m’avait retrouvé ainsi. J’en étais désolée et honteuse, au point que plus aucun son ne sortit d’entre mes lèvres, même mes pleurs s’étaient stoppés.

C’est lorsque nous sommes arrivées dans une chambre m’étant inconnue qu’une peur bleue naquit en mon sein, me laissant tomber au sol, j’essayais de m’enfuir de ce nouvel endroit. Me traînant au sol, je me tapais contre la porte de la chambre, priant pour qu’elle ne disparaisse pas. Mais je ne savais pas faire plus, mon dos collé au bois, les yeux larmoyants, des tremblements frénétiques et un bégaiement accentuant la vision de petite chose effrayée que je transmettais à autrui… J’étais si pitoyable… Si laide, si… Finie.

« Chut… Ne t’inquiètes pas Hikari-Chan, je vais… je vais te laver le visage d’accord ? Je reviens. » Sa voix était douce, tout paraissait si beau chez elle mais je n’osais m’y fier. Plus jamais je ne ferai confiance à autrui… plus jamais je n’accepterai que l’on me touche. La voyant partir en direction de ce qui semblait être sa salle d’eau, je me recroquevillais sur moi-même, la tête contre les jambes et ces satanées larmes ne voulant s’arrêter de couler… Akiha-Okasama… Je veux te voir… Je veux que tu me pardonnes, que tu me dises que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve, que tu sois là à présent… Mon portable… Je ne l’avais pas… Ni mon sac… Tout était resté chez Sousei… Je ne pouvais même pas la joindre… Akiha-Okasama…

« Je la dépose ici… Si tu as mal, dis le moi, Hikari-Chan… » Son aura de bonté m’apaisait en même temps qu’elle posait le gant sur mon visage, essuyant sans doute les traces de sang que j’eus perdu durant… ce moment. Je fermais les yeux, me retenant de repousser sa main qui lavait mon corps… Frottant avec délicatesse mes plaies, les faisant disparaître tant bien que mal grâce à sa matérialisation… L’eau était chaude mais ses mains froides, glaciales… Elle referma mes plaies, elle lava ne serait-ce qu’un peu la saleté accumulée sur mon corps avant de m’aider à me relever… Elle me conduisit dans sa salle de bains pour faire couler un bain et sortit… Seule.

Je ne voulais plus être seule, je ne voulais pas… Non… Il me fallait quelqu’un sinon elle reviendra, elle me trouvera pour finir ce qu’elle a commencé. Avant que Mei-Sama ne parte, j’ai retenu son bras, de mes mains grelottantes pour venir la supplier du regard… les mots ne voulant sortir de mes lèvres, je priais pour qu’elle me comprenne. Vainement, elle n’était ni Kiseki, ni Akiha-Okasama… « R…Reste… » Avais-je réussi à souffler difficilement avant de retirer les lambeaux servant autrefois d’uniforme pour ma personne. J’étais sale… Mon sous-vêtement était tâché… J’en avais honte. Cachant celui-ci parmi les vêtements, je plongeais dans l’eau…

« Hikari-Chan… Est-ce que… Sousei-Sensei… » Écarquillant les yeux en entrouvrant la bouche, les paroles de la femme rousse revinrent au galop dans mon esprit… sa dernière tirade que je n’eus entendue qu’à moitié… Elle parlait de Kiseki, elle me disait de me taire… Je me devais de le faire pour mon jumeau, pour qu’il ne lui arrive rien mais il m’était impossible… de cacher la vérité. Détournant le regard, les larmes tracèrent une fois de plus leurs sillons sur mes joues alors que j’essayais d’articuler ne serait-ce qu’un mot compréhensible.

- Elle…

Je n’ai jamais su continuer ma phrase. Il m’était incapable de parler, même si je ne savais pas mentir, je ne savais rien y faire si ma voix s’estompait. « Ce n’est pas grave Hikari-Chan… Tu n’as pas à me le dire. Je vais te chercher des vêtements, sors dès que tu veux… ». Gentille. Soupirant de voir qu’elle avait laissé la porte ouverte, je repassais de ma paume les endroits qu’elle avait caressé avec brutalité, toutes traces de coup avaient disparus, mais sous ma chair, son odeur persistait. Savonnant mon corps férocement, j’allais jusqu’à me rendre rouge, astiquant le plus possible celui-ci pour faire disparaître cette sensation de saleté, inutilement. Non, j’avais beau arracher ma peau… Cela s’éternisait. Comment… les autres faisaient-ils pour vivre ainsi ?!

« Hikari-Chan ? Je dépose le tout ici. » Des vêtements… Ses vêtements… Je suis sortie de l’eau en même temps qu’elle était rentrée, gênée de montrer mon corps « de gamine » devant mon amie, je me retournais, cherchant oisivement d’une main un essuie. « Cette marque… » Là aussi, j’avais été marqué. Me cachant sous la première chose que je trouvais, je détournais le regard alors que je la sentais se rapprocher pour mieux se reculer… Je la dégoûtais n’est-ce pas ? J’étais si dégoûtante après tout. « Tu dois en parler, peut être pas à ma personne… mais à quelqu’un Hikari-Chan… ». Non, non. C’était hors de question ! Me retournant furieusement vers sa personne, je bafouais l’air d’un mouvement de la main avant de hurler à son encontre que cela était impossible, que si je faisais ça… Rien, tout sera pire ! M’arrêtant en croisant ses billes grisâtres, je me désolais d’autant plus sous son air attristé… Elle n’était fautive de rien… Rien du tout. Et une fois qu’elle partit, je m’accroupis au sol pleurant encore et encore… Un déchet traînant dans un endroit oublié, voilà ce que j’étais.

Me relevant tant bien que mal, je me dirigeais vers les vêtements qui m’avaient été préparés, enfilant le tout en cachant mes cheveux horriblement courts sous une capuche, je sortis enfin… traînant les pieds jusqu’à la table où se trouvait Mei-Sama, posée devant une tasse fumante le regard au loin.

- Je… suis… désolée d’avoir crié… Mei-Sama…

Non, il m’était impossible de parler, chaque mot de plus me faisait pleurer encore plus, chaque phrase m’étranglait alors que mes yeux se baissèrent tel un chien battu. Une chaleur nouvelle arriva près de mon corps me faisant sursauter d’effroi avant que je ne voie le sourire de mon amie… Oui, une amie. Kiseki me l’avait déjà dit, quand on a des amis, ceux-ci sont là pour nous, pour nous consoler et nous aider… Eux, on pouvait leur faire confiance. Mais je ne m’y étais pas résolue… Pas après ce qui venait de se passer… Akiha-Okasama…

- A…

« Yume-San arrivera dans peu… Je ne savais pas qui joindre, Hikari-Chan… ». Yume-Onee… Sama. NON. Je ne voulais pas d’elle, je ne voulais pas qu’elle me voie dans un état tel que celui-ci ! Pourquoi me faisait-elle ça alors qu’elle était mon amie ? Pourquoi voulait-elle me traîner davantage dans la boue ?! Était-ce donc si plaisant de m’humilier, n’avais-je donc aucun autre but dans ma vie que de me faire traîner dans la boue par autrui ?! J’en pleurais. Littéralement, mon corps se refermait sur lui-même, m’accroupissant à même le sol alors qu’un nouveau torrent de larmes perça son chemin pour mieux s’éclater au sol. Tout s’amplifiait, la moindre douleur me tiraillait le corps de toute part, la moindre parole me faisait sursauter, le moindre toucher m’horrifiait. Pourtant des bras délicats me serraient, une tête blanche se posa sur ma capuche alors que des murmures dont je n’arrivais à distinguer le sens me portèrent jusqu’à une place plus confortable, endroit sur lequel je serrais mes jambes contre ma poitrine, formant un cocon de protection inutile alors qu’un nouveau souffle glacial emporta l’air lourd de la pièce. La porte s’ouvrit.

- Hikari... ?

Ce prénom… Cette voix… A… ? Akiha-Okasama ?! J’ai relevé le regard malgré la peur qui submergeait mon corps, j’ai croisé ce regard si similaire au mien alors que l’éclat terne de mes pupilles se ravivait sous la flamme de la tristesse en voyant ma mère franchir la porte de cette chambre dans laquelle je voulais enfermer ce lourd secret. Je ne comprenais la raison de sa présence ici, je ne comprenais pas… Mei avait appelé Yume pas Akiha-Okasama, alors pourquoi ?! Trahie, ce sentiment battait à son plein dans mon être alors que j’essayais vainement de fuir la réalité en ayant espéré repousser cette confrontation à des jours qui ne viendraient pas, afin de mieux dépérir, seule, loin de cette femme que j’aimais tant. Mais lorsque ses mains se sont posées sur mon visage, ce ne fut pas un repoussement quelconque qui jaillit de mon être, seule la honte de me montrer dans une telle posture régissait mon être de toute part.

- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je ne pouvais le lui dire, je ne pouvais lui montrer ce que j’avais vécu, ce terme utilisé pour décrire ce qui m’est arrivé était devenu prohibé entre mes lèvres. Cette sensation de sentir son corps nous glisser entre les mains, perdre le contrôle de nos propres gestes alors qu’un autre nous dominait bestialement… Je ne pouvais y faire face, je ne pouvais le dire concrètement, le simple fait de m’en rappeler me tuait à petit feu. Akiha-Okasama, comment pourrais-je te le dire ? A toi à qui j’ai promis de ne jamais mentir, à toi à qui j’ai promis… de partager mes peines.
Mon regard s’était baissé alors que sa main s’était aventurée sur la capuche qui masquait ma chevelure autrefois longue, ne laissant plus que la vision sur des morceaux de cheveux coupés à la va-vite sans aucune forme, arrachés par une main rouge. Terrifiante… Et son rire, sa folie… Sousei Seiki.

- Pourquoi est-elle ainsi ? Parle.

J’eus un haut-le-cœur lorsque la voix de ma mère résonna dans cette pièce, mon regard mouillé s’était levé sur Mei-Sama alors que mon corps tout entier s’était vu enfermé dans une étreinte, Akiha-Okasama perdait son sang-froid en même temps que mon prénom résonna avec tant de tristesse entre ses lèvres. Je ne pouvais lui rendre le sourire, mon état était tant pitoyable que même parler, m’était impossible. Mais les envies d’une quelconque rescousse envers Mei-Sama ne surent traverser mes lèvres, et c’est avec un semblant de soulagement enfui sous mon désarroi que Yume-Onee-Sama prit la parole, défendant ainsi la terminale des asseaux maternelles de ma génitrice.

- Mei n’a rien à voir avec tout cela, Akiha. Elle … Ne nous aurait pas appelée sinon.

Et ce fut sous ses dernières phrases qu’elles s’en allèrent, laissant ma personne seule, en compagnie d’Akiha-Okasama. Cette femme qui me surplombait de son étreinte, cette personne à laquelle je me retenais comme-ci elle seule, pouvait me ramener ce que j’avais perdu, il y a de cela quelques heures. Ma dignité ? Non, l’humanité que je croyais avoir. Mon visage s’était enfui dans le cou de ma mère, laissant mes narines humer le doux parfum délicat qui émanait de sa chair alors que mes larmes se heurtèrent avec brutalité contre cette même peau douce. Je la salissais, mais j’avais besoin d’elle, j’avais besoin de son amour, de son soutien pour surmonter cela. Arriverais-je seulement à le surmonter ? J’en doutais, mais je voulais y croire si je pouvais encore… rester dans les bras d’Akiha-Okasama…

- Je suis désolée… Tellement… désolée… Je ne voulais pas… Je suis désolée…

M’excuser était la seule chose que je savais faire, seules des excuses arrivèrent à s’arracher hors de ma gorge alors que mes mots rouillés par mes cris d’autrefois, résonnèrent dans un étau asphyxiant, étouffant. Je la tenais, de mes mains tremblantes… du mieux que je pouvais. Mon corps me brûlait, mon bas-ventre se déchirait… Je pouvais le sentir… Cette marque ultime brûlant encore ma peau, cette coupure s’étant formée en mon sein alors que ma pureté était remise en cause… Tout, elle m’avait tout volé. Et que faisait-elle maintenant alors que j’agonissais de mon côté ? Elle continuait sa vie, ayant sans doute déjà oublié… tout le mal qu’elle m’eut fait.

- Pardonnez… moi… d’être si faible…
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Jan - 19:34

J'emprisonnais son petit corps fragile dans mes bras, comme-ci une simple étreinte pouvait la réconforter. Tandis qu'au fond, j'étais dévastée de la voir dans un état aussi déplorable, je m'en voulais également de n'avoir été là quand elle en avait le plus besoin, quand une personne tierce la frappait, lui faisait du mal. Le pire, c'était qu'il y a encore quelques heures de là, elle me souriait, revivait après une discussion que nous ayons eues ensemble. Et à présent, qu'en était-il de mes promesses, de la joie de voir un sourire naître sur son visage, ainsi que le bonheur de pouvoir protéger sa progéniture ? Ce n'était qu'un vague souvenir face à l'échec qui se dessinait avec horreur dans ce tableau macabre. Insupportable. « C'est une Seconde, ce n'est pas la dernière fois qu'elle va se faire massacrer, arrêtez d'en faire tout un plat... » Quoi de mieux pour que je grince des dents avec fureur qu'une ombre maléfique qui n'avait rien à faire de mon enfant blessé, qui prétendait que c'était normal, en vue du lieu dans lequel nous vivions. Undai Gakuen, l'endroit où les brutalités étaient monnaie courante, où la mort guettait tout un chacun au coin d'un couloir, où les hématomes devenaient le maquillage permanent des moins chanceux. Certes, mais je ne voulais guère que ma fille soit un de ces étudiants toujours mal en point, car faible, et donc, prétendue au rang d'une proie facile. Le problème était tel que rien que son nom devrait faire fuir les plus téméraires, parce qu'il faut le dire, même un ignorant savait de qui elle était la fille. Pourtant... Il restait toujours des êtres fous, se frottant au danger comme à un vice des plus délicieux. J'allais transformer la vie de celui qui a fait cela, en un vrai enfer, je le promettais. Que ce soit Ami -première ordure qui me venait en tête- ou quelqu'un d'autre, il payerait le prix fort d'un tel affront. Mais d'abord, je devais savoir qui a osé poser la main sur Hikari, par contre, je n'allais pas le demander à cette dernière, c'était à Mashiro de s'exprimer, tout de suite.

- Mei n’a rien à voir avec tout cela, Akiha. Elle … Ne nous aurait pas appelée sinon.

C'était fort probable, mais dans l'esprit d'une mère blessée par le malheur de ses enfants, il n'y avait place à la rationalité, seule l'envie de vengeance persistait, quitte à détruire le monde entier. Et ce n'était guère mieux quand ladite mère était un membre de Undai, parce que à ce moment, ce désir était décuplé, triplé, si pas carrément exagéré. Détournant le regard -honteuse- de Yume quand elle prononça ses paroles froides, je fermais les yeux en sentant sa silhouette et celle de Mei sortir de la pièce, tandis que les larmes d'Hikari coulèrent le long de mon cou.

- Je suis désolée… Tellement… désolée… Je ne voulais pas… Je suis désolée…

Non... Elle n'avait à s'excuser. C'était moi qui devrais me flageller d'avoir joué aux jeux pervers avec Yume au lieu d'être présente pour sa personne si fragile. C'était... dégoûtant. Et le pire, c'était sans doute que je ne pouvais rien faire pour lui apporter mon soutien, à part la tenir dans mes bras, la rassurer de ma voix douce, que tout irait bien, tandis qu'en mon for intérieur, le besoin de vengeance bouillait littéralement. Faisant un « non » de la tête, aucun son n'arrivait à sortir d'entre mes lèvres, de peur de sonner affreusement creux à ses yeux, à son petit être apeuré.

- Pardonnez… moi… d’être si faible…

Hikari... Mon cœur se brisait sous ses sanglots incessants. Et même si mon ombre lugubre s'ennuyait pratiquement de la situation, je n'arrivais à supporter de la voir ainsi. Au lieu de me morfondre dans la tristesse, il était temps que je prenne mes responsabilités, que je sois une bonne mère, dans la mesure du possible. M'occuper d'elle se devait d'être une priorité absolue à cet instant précis, je penserais à découvrir qui la frappé, plus tard. La prenant par les épaules, j'essayais de gommer toute trace de tristesse affligeante de mon visage, ne gardant qu'un doux sourire rassurant à son égard, en même temps que je coulais mon regard clair dans ses billes tellement similaires aux miennes, tellement remplies de chagrin.

- Tu n'as pas à t'excuser, Hikari. Ne t'inquiète pas ma chérie, je suis là maintenant...

Essuyant ses larmes de mes mains, je déposais un chaste baiser sur son front. Tout en caressant sa chevelure désordonnée, je l'obligeais à se coucher par des gestes délicats et attentionnés. Je ne voulais la brusquer encore plus qu'elle ne l'était déjà, mais voir de telles blessures sur son corps m'horrifiait, et le besoin de soigner toutes ses plaies, me rongeait de l'intérieur. Ne serait-ce que cela... Je pouvais le faire. « Je vais te soigner, d'accord ma chérie ? » Essayant de garder un timbre de voix calme, j'attendis une approbation de sa part, étrangement sereine par rapport à ce qui se passait dans ma tête à cet instant précis. Je ne saurais même pas dire comment j'arrivais à garder mon sang-froid en voyant les bleus, écorchures, morsures et autres blessures, se dessiner sur sa peau de lait. Efforçant à ce que mes mains ne tremblent pas, j'usais de tout le professionnalisme possible afin de la soigner.

- Cela ne fera pas mal, Hikari.

Je me devais de le lui signaler, même si cela paraissait logique. Passant mes mains sur ses jambes premièrement, j'utilisais la matérialisation afin de cicatriser et faire disparaître toutes les choses dérangeant ma vision. Délicate que je pouvais l'être, je posais ma main sur son sweat, lui quémandant du regard si je pouvais l'enlever. Ne voyant aucun refus se peindre sur son visage, je procédais doucement, enlevant le pull qu'elle portait, en même temps que je passais ma main sur son ventre, épaules et bras. C'est en analysant son corps qu'un détail me tétanisa sur place. Et ce dernier se résuma en des hématomes, des marques caractéristiques des mains sur le bassin de ma fille, et aussi, par les mouvements gênés de cette dernière. C'était impossible qu'elle... « Battre mes cobayes et les baiser... Quel manque de bon sens. » C'est... Les mains tremblantes, les yeux écarquillés, j'avais du mal à rester neutre après cette conclusion macabre. Maîtrise des sentiments ou non, apprendre que mon enfant s'est faite violer, restait un choc. Terrible. Le regard fuyard, je me repris soudainement, prenant une longue inspiration, avant de croiser le regard d'Hikari, un air compatissant s'étant formé sur mes traits.

- Tu... Tu as mal là-bas aussi, n'est-ce pas ? Je vais arranger cela...

Déposant ma main sur son bas-ventre, ma matérialisation fit le reste, réparant ce qui -sans doute- s'est fait détruire de la pire des manières que cela puisse être fait. Évidemment, j'aurais plus de chance de déterminer ce qu'il en était en allant voir, mais je ne voulais encombrer ma fille par ce... autant. Sentant les larmes monter à mes yeux, je lui demandais de se retourner afin que je puisse m'occuper de son dos qui -lui aussi- était dans un piteux état. Ce qui s'avéra être vrai d'ailleurs. Les dents serrés, la douleur dévalant mes joues sous forme de larmes, tout mon être se mortifia quand mon regard se posa sur une marque... un sceau fait au fer rouge que je connaissais trop bien pour oser seulement prétendre ignorer de quelle main il était fait. Sousei. « Sousei ! Enfoirée, je vais la mettre en pièces ! Toucher ce qui est mien de ses mains d'animal... Elle est déjà morte ! » Le sifflement macabre dans ma tête me déstabilisa complètement tandis que toute la haine de mon ombre se déversait dans mon corps, comme dans mon cœur. Tremblant sous la rage qui me submergeait, je laissais échapper un hurlement de fureur qui traversa ma gorge malgré moi. C'était.. Trop douloureux, trop horrible. Cette... Elle !

- Je la réduirai à son état d'animal !

Criant dans la pièce en faisant les cents pas, je ne sais toujours pas ce qui me retint de détruire tout ce qui se trouvait dans la pièce. Ce fut peut-être la présence de Hikari qui fit en sorte que je me calme instantanément, m'approchant d'elle, je la pris à nouveau dans mes bras, cachant ma tête dans ses mèches vertes, essayant de la -nous- rassurer mutuellement. Je n'avais le droit de flancher maintenant, je devais être présente entièrement pour elle, pour son corps et cœur meurtri.

- Hikari mon cœur... Je te le promets...
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Hikari Ketsuki

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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Jan - 20:18

« Tu n'as pas à t'excuser, Hikari. Ne t'inquiète pas ma chérie, je suis là maintenant... » Je ne pouvais quémander plus, sa simple présence soulageait mes sens alors que je me liquéfiais sous sa douce étreinte. J’aurais tant aimé qu’elle soit là pour que je ne vive pas cela, j’aurais tant aimé ne plus jamais lui montrer un tel visage déconfit. Je m’étais promise de vivre et non de survivre, de sourire, de rire… d’être heureuse puisqu’elle m’accordait cet amour, cette vie remplie de joie selon ses dires. Lui en voulais-je de m’avoir menti ? La rendais-je coupable de mes maux ? Non, aussi étrange que cela pouvait l’être. La vie pouvait être belle, mais il y avait toujours ces barrages, ces fossés dans lesquels on glissait si facilement… Ce n’était pas sa faute, c’était de la mienne. Si j’avais été plus forte, si je n’avais pas été la voir… tant de si, que je pourrais continuer ainsi pendant des siècles.

- Je vais te soigner, d'accord ma chérie ?

J’avais relevé le regard lorsqu’elle m’avait dit cela, peureuse que je puisse être de me montrer plus pitoyable que je l’étais déjà, j’acceptais tout de même. Baissant la tête alors qu’elle m’intima de me coucher afin de mieux appliquer son pouvoir sur mes jambes endolories par les coups de Sousei, je me cherchais honteusement un point invisible sur lequel me fixer alors qu’elle rassura ma personne sous l’une de ses paroles, si douce, si elle. « Cela ne fera pas mal, Hikari. » Je le savais… Mais je ne pouvais empêcher les sursauts de mon corps lorsque ses mains se posèrent sur ma peau… Je pouvais associer son toucher à celui de Sousei, mais contrairement à mes attentes ce ne fut pas le cas… Cela me soulageait qu’elle me touche, que ce soit ses mains qui me caressaient, me faisant presque oublier, les événements d’il y a quelques heures.
Tout mon corps se réconfortait sous son pouvoir, je pouvais sentir la douleur de mes muscles tirés s’effacer en même temps que je retirais le pull qui me recouvrait pour qu’elle puisse me soigner. Cachant ma poitrine -inexistante- de mes bras, c’est avec une pointe de gêne que je dus desserrer les bras afin qu’elle puisse guérir également les hématomes formés sur mon torse. J’étais honteuse, terriblement … méprisable. Pourquoi de telles choses m’arrivaient-elles ? Pourquoi devais-je tant faire souffrir Akiha-Okasama ? Elle qui était si gentille, si bonne avec les autres. Je m’étais dit que je n’étais qu’un jouet pour elle, mais finalement ce n’était pas vrai, j’étais le jouet d’autrui, moyen suprême pour faire souffrir ma mère… Devrais-je disparaître pour qu’elle arrête de souffrir ? Non, je le savais, cela se voyait dans son regard… si je mourrais…
Jamais elle ne s’en remettrait.

Laissant un soupir traverser mes lèvres alors que je fuyais toujours son regard, je m’attardais sur ses mains touchant mon corps et ce jusqu’à ce qu’un haut-le-cœur me prit en sentant de l’hésitation dans les gestes d’Akiha-Okasama… Suivant son regard, c’est avec effroi que je compris ce qu’elle regardait… Là-bas, cet endroit qui me brûlait… Cet endroit signifiant que ce n’était pas qu’une simple agression, mais bien pire que quelques coups… J’ai voulu lui crier qu’elle n’avait à s’en faire, mais elle me devança, de sa voix cassée par la réalisation. « Tu... Tu as mal là-bas aussi, n'est-ce pas ? Je vais arranger cela... » C’est timidement que j’avais acquiescé, sans vraiment oser relever quoi que ce soit… Après tout, que pouvais-je lui dire ?! Ne t’inquiètes pas, je me suis seulement faite prendre par une folle… Autant creuser sa tombe. Fermant les yeux quand sa main se posa sur mon bas-ventre, je grimaçais légèrement sous la matérialisation réparatrice qu’usait Akiha-Okasama sur mon corps, ne sachant vraiment où aller, c’est avec une certaine maladresse qu’elle répara cette déchirure que je savais, saignait. Du moins jusqu’à ce que tout disparaisse, ne laissant plus qu’une douce chaleur imbibée du doigté de ma Okasama…

Me retournant sous ses demandes, je la laissais dessiner des aréoles de chaleur dans mon dos afin de faire disparaître tout coup de flagellations ou que sais-je, ni morsures, ni griffures se trouvaient à présent sur mon dos endolori, seul le souvenir encore gravé dans ma chair persistait. « Je la réduirai à son état d'animal ! » C’est dans un nouveau sursaut que je me retournais quand elle hurla ses mots. Ne comprenant pas tout de suite ce dont elle parlait, c’est avec peur que je réalisais ses dires… Elle savait, elle savait… Sousei-Sensei… Akiha-Okasama… J’avais tendu les bras pour qu’elle s’arrête, j’avais tiré sur son corps pour l’emprisonner dans mes bras alors que des paroles cassées atteignirent faiblement mon ouïe sous une quelconque promesse de vengeance… Mais je ne voulais pas. Nous ne pouvions pas ! Kiseki, Kiseki allait… Lui aussi ! Je refusais ! Je ne pouvais que…

- NON ! Vous ne pouvez pas… Kiseki… Kiseki en souffrirait, Kiseki… Elle le lui ferait payer… Ren aussi, vous ne pouvez pas Akiha-Okasama !

Je m’étais dressée devant elle, je l’avais tenue par les épaules tout en hurlant mes peurs, j’avais enfoncé mon regard dans le sien tout en essayant de calmer une quelconque envie de vengeance… Vainement. Quiconque touchait à ce qui était sien… Mourrait. Il y avait déjà eu cette histoire avant ma naissance, celle qui était écrite dans le journal de Dead Master-Sama… Non, je ne voulais pas que cela se reproduise, les échos avaient été affreux, tant que nous sommes en vie… C’est ce qui comptait !

- Nous sommes encore vivants Akiha-Okasama… Je suis encore là… Devant vous ! Je vous en supplie… Kiseki… Elle a promis que si cela se savait, il mourra… Je ne veux pas ! Kiseki est…

Tout pour moi. Il était ma moitié, mon jumeau, mon sang, ma vie… Lui et Akiha-Okasama… Ils étaient tous les deux les êtres les plus chers à mon cœur ! Je ne voulais pas qu’ils souffrent, je ne voulais pas qu’ils meurent !

- Je ne suis pas… Rei Yu…

Mon aîné, devrais-je dire.
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Akiha Ketsuki

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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Jan - 23:54

Lutter. Mon esprit fractionné luttait contre l'envie de chercher Sousei pour lui arracher la tête, contre celle qui voulait rester sur place, à rassurer Hikari de ma présence. Finalement, ce n'était pas mes deux parties de ma personnalité qui se battait, mais les bras de mon enfant qui m'enserrait, avec l'ombre maléfique m'habitant qui réclamait une vengeance fracassante, si pas imminente. Ce n'est que par la volonté de mon coté doux et maternel que je me retenais à sortir de cette chambre d'étudiant, claquant la porte, tapant furieusement mes talons contre le sol en direction du bâtiment principal où le bureau de Sousei se trouvait, où elle-même devait être. Enflure du premier ordre ~ Je lui ferais payer son geste de la pire des manières. Il m'arrivait d'être impolie, volant la vedette de mon alter-ego, certes, mais seulement quand mes nerfs lâchaient et que je ne me reconnaisse plus moi-même. Comme ici, maintenant, où l'envie de sang frais battait pleinement dans mon être, exigeant que j'exécute cette mission imposée par le défi que Seiki m'a lancé. Je n'avais que faire du pourquoi et du comment de sa bestialité. Il m'importait peu de connaître ses motivations quant au... viol de Hikari. Je voulais sa tête, elle a vécu bien trop longtemps, elle aurait dû mourir bien plus tôt. Je me maudissais de ne pas l'avoir achevée quand j'en ai eu l'occasion, et les fois ne manquaient pas. « Nous le ferons doucement, nous lui crèverons les yeux, jouirons sous ses cris de douleur, nous... »

- NON ! Vous ne pouvez pas… Kiseki… Kiseki en souffrirait, Kiseki… Elle le lui ferait payer… Ren aussi, vous ne pouvez pas Akiha-Okasama !

Oui, nous lui ferons comprendre que son existence inutile salissait le bonheur des autres. L'être infâme qu'elle était, mourrait sous les coups d'une vengeance bien méritée. Plongée dans nos idées de mort cruelle que nous accorderons à Sousei, il m'a fallu un instant pour réaliser que Hikari me hurlait littéralement dessus, emprisonnant mes épaules dans une emprise ferme. Ce ne fut pas un doux regard que je lui rendis, mais des yeux froids et durs se logèrent dans les siens, si... tellement similaires aux miens que j'en avais mal au cœur de la savoir maltraitée. Pourquoi me parlait-elle de Kiseki et Ren ? Sousei l'aurait-elle menacée de s'en prendre à eux s'il se savait que... « Pauvre idiote, heh, si elle croit s'en sortir aussi facilement, elle va s'en foutre plein la gueule ~ » Cela ne m'étonnait même pas de cette fouine perfide. Hikari était faible, cela se comprenait qu'elle ait peur de la psychologue, mais je ne ressentais guère ces craintes, elle n'aurait jamais le temps de toucher à un cheveux de mes autres enfants, avant de mourir ~

- Nous sommes encore vivants Akiha-Okasama… Je suis encore là… Devant vous ! Je vous en supplie… Kiseki… Elle a promis que si cela se savait, il mourra… Je ne veux pas ! Kiseki est…

Hikari aimait son frère, et vice-versa. Tout le monde -ou presque- pouvait se rendre compte du lien puissant qui les unissait, rien qu'en les regardant. Sousei devait en faire partie. Et elle avait raison -je lui reconnaissais cela- de jouer sur ce lien pour terroriser ma fille. Elle avait peur pour Kiseki, tellement que cela m'horrifiait de réaliser que jamais je n'aurais sans doute su ce qui lui est arrivé, si Mei ne serait pas arrivée au bon moment, si elle ne l'aurait pas récupérée je ne sais où pour mieux m'en faire part par la suite. Rien que pour cela, je lui devais des remerciements. Et rien que pour cela, je détestais encore plus Sousei. Je n'accorderais aucune pitié à cette chose disgracieuse qui croyait m'avoir avec une de ses intimidations de pacotille. J'allais... Nous allions éteindre sa vie à tout jamais, avant qu'elle ne puisse propager plus de souffrance autour de soi. Je voulus déjà rassurer Hikari, lui disant que Sousei n'avait guère la puissance nécessaire pour s'en prendre à qui que ce soit, après ce qu'elle lui eut fait, mais je n'eus le temps d'ouvrir la bouche que sa voix détonna une fois de plus dans la chambre, paralysant tout mon être sous une tension intenable.

- Je ne suis pas… Rei Yu…

Rei Yu... ? Tétanisée par ce prénom que je ne m'attendais pas à ce qu'il sorte de la bouche d'Hikari, je ne bougeais plus, l'air perdu. Comment pouvait-elle connaître l'existence de mon défunt fils ? J'ai toujours pris grand soin à faire attention au passé qui liait Undai à la petite tête blanche aux yeux bicolores. J'ai fait tant d'effort pour ne pas détester cet endroit, à surpasser la douleur pour mieux combler Ayame. Ce sujet. Ce nom était tabou dans le cercle familial. Trop d'horreurs ont suivis l'histoire de Rei dans cette maudite Académie. Trop de choses macabres sont arrivées après sa mort. Trop pour que Hikari puisse effleurer ce sujet, qu'elle puisse... Non... Je ne devais pas m'énerver. Elle souffrait également à présent, l'histoire se répétait une fois de plus entre les murs sanglants où nous vivions tous. Tout... Tout recommençait, et une fois de plus, je ne saurais arrêter le processus de la mort qui frapperait mes petits chatons adorés. Je... « Rien n'est pareil Akiha ! » Si...

- Non... Ren, Kiseki et toi vous n'êtes pas... vous n'allez pas mourir comme... Rei...

Fondant en larmes, je me mis à pleurer, sans pouvoir m'en empêcher, les dernières digues du contrôle de mes sentiments cédèrent à l'évocation de mon petit chaton mort. Depuis combien de temps n'ai-je plus prononcé son prénom ? Depuis si longtemps que ce dernier me laissait un arrière-goût amer sur le palais. Celui du sang et de la haine. Enserrant Hikari dans mes bras, je fis de sorte à ce qu'elle n'ait pas à contempler mon visage déconfit par les pleurs, par les souvenirs dévastateurs de ce jour macabre. Non, pour ces enfants, pour eux, je devais rester forte. Même si... Je n'arrivais plus à me retenir. Quelle mère pitoyable que je faisais là, c'en était hallucinant. Ayame... J'ai tant besoin de ta présence... parce que seule, jamais je n'arriverais à préserver ces enfants. « Bien sûr que si. Rassure ce gosse et laisse-moi m'occuper du reste ! » Oui... Oui.

- Tout est différent aujourd'hui... Ceux qui vous font du mal, doivent payer, sinon, ils ne s'arrêteront pas et vous risquerez de... Rei... Rei Yu est mort à cause de mon manque d'attention. Je ne commettrai plus jamais cette erreur... Vous m'êtes trop précieux...

Fermant les yeux, je pris une grande inspiration avant de prendre ma décision. Qui ne divergeait en rien de celle d'avant, à tous les niveaux. Essuyant les quelques larmes ayant perlé à mes yeux, la voix cassée, et l'air triste, je coulais mon regard eau sur le visage effrayé de ma fille. Pauvre petit chaton... Sa condition actuelle, c'était aussi ma faute.

- Pardonne-moi de ne savoir te protéger contre ce monde... S'il le faut... Je vous éloignerai d'ici. Ne t'inquiète plus pour le reste, Hikari. Fais-moi confiance.

J'allais tout mettre en œuvre afin que Sousei souffre le plus possible pour ce qu'elle a fait. J'allais tout faire pour que mes enfants n'aient plus à supporter les monstruosités de Undai quitte à défier Ayame en personne pour leur fournir une scolarité sereine. Déterminée à accomplir cette tache sans essuyer le moindre échec, je caressais le visage de mon enfant du bout des doigts, cherchant une autre imperfection ayant pu apparaître visuellement sur sa personne. « Je me demande comment elle lui a infligé tout cela... » La marque... Rien que me rappeler que je devais l'éradiquer, me retournait le cœur, me donnant l'envie incessante de pleurer. À croire que je n'arriverais pas à montrer une face forte de ma personne en ce jour lugubre... C'était pitoyable... Et pourtant, je n'avais d'autres choix que de me ressaisir, et faire ce qui devait être accompli.

- Ne pense plus à tout cela... Il faut que tu te reposes, ma chérie.

Essayant d'insuffler une note « joyeuse » dans ma voix, je l'obligeais à se coucher dans le lit... Ce lit. Les appartements de mon épouse seraient bien plus agréables pour accueillir sa personne. Mais je ne voulais guère la bouger pour l'instant, encore moins pour l'obliger à se déplacer dans les couloirs des dortoirs, grouillants d'étudiants à cette heure-ci. Tant pis, nous attendrons.
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeJeu 23 Jan - 15:18

Lorsque je suis arrivée dans la pièce, je ne m’attendais pas à découvrir un tel carnage. Je ne parlais pas de l’endroit en lui-même, non la pièce était nickel, mais plutôt la chose se trouvant dans le lit, affreuse. Hikari plus précisément, j’avais certes utilisé le mauvais synonyme pour décrire son état, mais ce fut le premier mot qui me traversa l’esprit lorsque mes pupilles se sont posées sur sa chevelure arrachée, genre coupée à coup de hache pour la rendre la plus laide possible. Façon de parler, les cheveux courts lui iraient bien si … Ils étaient genre, bien coupés quoi. Mais passons, c’était pas sur ça que je devais m’arrêter, mais plutôt sur ce qui s’est passé pour qu’elle finisse ainsi. Tellement de choses en fait, tellement que je me devais de rester à l’écart, Undai était comme ça. Les faibles mourraient, qu’importe d’où ils venaient, à Undai nous étions tous sur le même piédestal, seule notre puissance unique définissait notre place dans la pyramide du pouvoir. Je pouvais me sentir mal en voyant tout ça, mais au fond … Ca ne me faisait rien du tout, je m’en choquais moi-même, je n’éprouvais aucune pitié pour l’état d’Hikari, me justifiant en disant que se faire taper par quelqu’un était monnaie courante ici, que si elle se sentait anéantie à cause de ça, elle n’avait pas sa place ici.

C’était la vie n’est-ce pas ? Mais je me leurrais. Et ce, je le compris en croisant le regard de Mei, cette histoire n’était pas aussi simple que cela. Non, loin de là. Sentant tout mon corps se tendre lorsque les paroles sèches d’Akiha se portèrent à l’encontre de Mei, je bougeais instinctivement, me mettant devant elle en balayant l’air d’un mouvement de l’air pour faire disparaître cette fumée sombre -invisible- du corps de la scientifique afin de défendre la terminale. Non, elle n’était pas coupable de l’état d’Hikari, c’était plus que logique ! Qui serait assez con d’amener deux êtres surpuissants devant son crime ?! Sérieusement, c’était d’une évidence telle que j’étais presque choquée qu’Akiha ne l’eut réalisé. La douleur, la confusion, la peine d’une mère détruit celle-ci, bafouant par la même occasion son jugement, c’est ça ? Justement, et c’est sur cette dernière pensée que j’invitais Mei à me suivre, sortir de cet endroit étouffant qu’était devenue sa chambre. Me laissant tomber contre la porte en bois une fois que je l’eus fermée dans mon dos, seul un soupir traversa mes lèvres alors que mes yeux se fermaient, cherchant dans ce geste un semblant de calme. Relâcher la pression, respirer et après, s’informer. Et c’est donc après une bonne minute de silence que je quémandais des explications à Mei, se tenant droite devant moi, le regard fuyard. Elle qui avait l’air toujours bien, toujours souriante, c’était presque douloureux de la voir ainsi, si perturbée.

- Que s’est-il passé avec … Hikari ?

Autant y aller mollo, foncer dans le tas n’était certainement pas judicieux pour que la femme en blanc devant moi, me déballe le tout sur un plateau d’argent. Ne brusquant pas la fille me faisant face, je me relevais tout en croisant les bras alors que la voix douce de Mashiro résonna tel un murmure dans les couloirs. Baissant la voix de manière à ce que je sois la seule à attendre, je me rapprochais d’elle pour mieux percevoir les syllabes qui traversaient ses lèvres. « Je ne sais te répondre concrètement, je l’ai trouvée à moitié nue devant le bureau de Sousei-Sensei… De ce que je pus comprendre de ses dires, nous pouvons… Imaginez le pire suite à ce qui s’est passé dans le bureau de notre psychologue, Yume-San. » Le viol. Encore. Ce mot résonna dans mon esprit tel un douloureux souvenir concernant ma Kaïla, me rappelant malgré moi ce dur moment qu’avait subi mon amie … Lorsque tout cela s’est produit. Et ça recommençait, encore et encore. Undai n’était qu’un cycle vicieux dans lequel une poignée de personnes était emprisonnée à tout jamais, vivant chacun à leurs tours, les maux d’autrui pour mieux se voir détruire par les prochaines douleurs … C’était le tour d’Hikari à présent. Affreux. Mon insensibilité d’avant disparut en même temps que je joignais la douleur d’Hikari à la souffrance de celle que j’aimais, revoyant encore ses larmes, ses moments de doute, sa confusion et sa haine … Tout ça. Kaïla, je devais l’appeler … Pour quoi faire ? Lui dire que son élève vit la même chose qu’elle a vécu il y a de cela quelque temps ?! Non, ca ne ferait qu’ouvrir une plaie que nous avions réussi à guérir … Non, décidément, je ne pouvais me permettre de la mettre au courant. Pas comme ça, j’attendrai son retour.

Me rongeant un ongle d’un air nerveux, je me perdis dans mes songes alors que l’énervement régissait mon corps. C’est d’un geste furieux que j’abattis mon poing dans un mur, tout en lâchant un cri bestial pour évacuer ce surplus de sentiments négatifs qui me dévoraient. « Foutaises. Et on appelle ça des profs hein ?! » Mais j’avais beau me plaindre, que pouvais-je vraiment faire ? Aller trouver Sousei et lui trancher la gueule ? Cette histoire ne me concernait pas … Directement. Appeler Ayame ? Non, même ça je n’osais pas le faire. La fureur d’Ayame serait terrible, autant qu’elle puisse aimer Sousei … Hikari était sa fille. Si quelque chose du genre m’arriverait, elle détruirait le monde. Qu’importe qui s’opposerait à elle, il en allait de même pour Hikari. Derrière ses airs de pute, je connaissais la valeur de son cœur, du moins, je l’ai appris. Serrant les dents en retirant mon poing du mur, je relevais le regard vers Mei tout en m’excusant de mes gestes agressifs. Seul un mouvement de la tête négatif me répondit suivi d’un mouvement de la main avant que je la rejoigne et que nous allions jusqu’à une machine automatique. Prenant place sur un banc se trouvant devant celle-ci, je laissais mon dos se poser contre le mur froid alors qu’une canette arriva sous mes yeux. Me saisissant de celle-ci en remerciant Mei d’un mouvement de la tête, je pris une gorgée.

- Je l’aime sais-tu ? Cela … Me déchire de la voir ainsi … Ai-je le droit de tuer pour autrui, moi qui déteste tant la violence gratuite ? Puis-je utiliser la vengeance comme excuse pour réduire en pilier de glace Sousei-Sensei ?

Avant d’avaler de travers. Que ce soit sur la première partie ou le reste. Relevant le regard alors que mes lèvres étaient encore collées à la canette, je me reculais légèrement en ne sachant que dire, ou quoi faire. Elle l’aimait ? Genre, Hikari ? Elle aimait Hikari donc ? Pourquoi ? Stop. Là n’était pas la question. Reprenant contenance en toussotant légèrement, je redressais le dos avant de répondre, d’un ton hésitant premièrement … Avant que les autres mots ne trouvent leurs places dans une syntaxe coordonnée … Plus ou moins.

- L’amour … Nous fait commettre des crimes … Mais seuls les faibles utilisent cette excuse pour faire souffrir les autres …

Ouais, ça ne l’aidait pas n’est-ce pas ? Mais je ne savais pas vraiment quoi dire. Mei n’était pas du genre à se confier à qui que ce soit, même à parler autant, et moi j’étais une tombe. Si j’arrivais à aligner deux mots, c’était magique. En terme clair, nous n’étions pas sorties d’affaires. Passant ma main dans ma chevelure tout en la grattant, je me redressais avant de poursuivre, une fois de plus d’un ton peu sur de lui.

- Je ne savais pas … Ce que tu éprouvais pour Hikari, mais dans cette histoire, on ne peut pas vraiment interférer. Avec Ayame … Dead Master et Akiha, ca risque de finir en carnage, autant que de ton côté tu sois … Là pour Hikari. C’est le mieux selon moi.

Posant ma main sur son épaule en un signe amical, j’ébauchais un doux sourire -invisible- à son encontre avant de retourner vers la chambre où se trouvait Akiha et sa fille. Hésitant un court instant à ouvrir la porte, c’est après un dernier soupir que je l’ouvris, pénétrant dans l’endroit tout en étant suivie par Mei. Me rapprochant du lit, place où se trouvait Akiha et Hikari, je me penchais vers la blonde pour venir poser ma main sur sa tête. Relevant son regard jusqu’au mien, c’est dans une grimace dissimulée que je remarquais son visage tuméfié par des pleurs, présumais-je. Passant mon pouce sous ses yeux pour essuyer les dernières larmes, je l’invitais à se redresser pour mieux la prendre dans mes bras lui offrant une douce étreinte amicale tout en glissant quelques mots rassurant au creux de son cou. Me reculant de cette dernière, je relevais le regard sur Mei avant de poser mes billes azurées sur Hikari. Endormie, autant de … Ouais, tout ça avait dû être fatigant, autant physiquement que mentalement. Décidée à la prendre dans mes bras pour la conduire ailleurs, je pris toutes les mesures possibles pour ne pas réveiller sa personne, quitte à faire le pitre jusqu’à ce qu’elle soit dans mes bras, posée confortablement pour que je puisse nous faire sortir d’ici. Chose que j’arrivais à faire grâce à Mei qui m’aida en posant le visage de la tête de gazon contre ma poitrine.

- Laissez moi venir avec vous également … Je veux être présente pour Hikari-Chan, Akiha-Sama.

Ah ? Relevant mon regard sur Akiha tout en haussant les épaules, je ne restais pas pour entendre la réponse, préférant glisser un « Je serai avec elle dans les appartements d’Ayame … ». Me dématérialisant avec le paquet que je portais, je retombais gracieusement sur mes deux pattes dans la chambre d’Ayame, endroit sombre où l’odeur particulière des deux femmes se mélangeait pour faire naître un doux parfum … Etrangement agréable à mes narines. Posant Hikari dans le lit, je recouvrais son corps d’une couverture avant de rejoindre le rez-de-chaussée. Posant les pieds sur les escaliers en même temps que la porte d’entrée s’ouvrit, je baissais le regard afin de voir les mouvements se déroulant sous mes yeux.

- Je l’ai mise en haut … Ca devrait aller pour le moment, tu … Tu veux que je fasse quelque chose, Akiha ?

Que je tue Sousei ? Je le ferais si Akiha me le demanderait, tel un ordre reçu par Ayame. Me mordillant la lèvre inférieure avant d’essayer d’afficher un sourire amical, c’est après un échec flagrant que je finis par grimacer. Tendu, étouffant, quelqu’un veut du thé ? Foutage de gueule.
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Akiha Ketsuki

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★★★ Personnage ★★★
★ Surnom: Hyouri Shi
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Jan - 0:02

La tristesse m'envahissait plus les minutes passaient, chassant l'envie de vengeance pour quelques instants de répit. Le temps de bercer ma fille dans une étreinte que je savais, qu’elle en avait besoin. Chuchotant des mots rassurants à son oreille, je caressais sa chevelure coupée en me promettant que j'allais y remédier, dès que je serais en état de penser rationnellement. « Tout ira bien, Hikari... Dors. » Dormir, était la meilleure solution pour le moment, qu'elle se repose après tous les événements qu'elle a subi. Cajolant son petit corps fragile, c'est avec soulagement que j'ai senti sa respiration devenir régulière mettant fin à ses pleurs qui me déchiraient le cœur. Pauvre chaton... J'aurais tant voulu qu'elle n'ait pas à souffrir de la sorte, qu'elle puisse avoir une vie normale, pleine de joie, de soucis d'adolescents, mais pas... cela. « Efface-lui la mémoire, Akiha ~ » C'était une solution radicale. Que son esprit oublie, les plaies qui seront à tout jamais gravées sur son corps. Je ne savais pas, j'hésitais à apposer mes mains sur sa tête pour chasser tous les mauvais souvenirs qui l'habitaient. Mais pouvais-je le faire, était-ce si évident, comme laissait à le croire mon ombre maléfique qui ne voulait se formaliser d'une telle charge ? Je... Ne pouvais décider à la place de mon enfant, elle me détesterait encore plus pour cela.

Fermant les yeux sur ce constat, je me couchais à coté de Hikari, fatiguée de tant de larmes et nerfs voltigeant dans la chambre. Cette chambre appartenait à Mei Mashiro, nous ne devrions pas rester ici, mais en même temps, je ne pense pas que cela la dérangerait, ne serait-ce que pour quelques heures. Je le lui revaudrais bien, son aide fut précieuse. Soupirant sous cela, je m'isolais dans le silence entrecoupé par les mouvements de ma fille, mon front collé au sien, je l'apaisais par des mots divers même si j'étais consciente qu'elle ne m'entendait plus. Et ce jusqu'à ce que -involontairement... ou volontairement- mon esprit vienne couler doucement sur ses souvenirs, sur ce qu'elle enfermait dans sa tête. Et... Je regrettai rapidement de m'être immiscée dans sa tête, parce que ce que j'ai vu, me donna des ailes et des envies de tuer Sousei sur le champ. Prenant la place de mon enfant pendant que Sousei la maltraitait, je vivais la scène à mon tour, ressentant toute la douleur et l'effroi de Hikari. Étant donné que ses souvenirs étaient frais, c'est avec exactitude que chaque minute de l'horreur se dessina sur mon -son- corps. Horrible. Tellement que me mis à pleurer silencieusement, détachant ma conscience de celle de sa personne. « Nous la tuerons. » Oui... Oui. Maintenant. Non... Je devais rester avec Hikari, je devais être la pour elle, le temps de... que tout cela passe. Un peu. En commençant par la marque que j'effaçais d'un mouvement de main. Si anodin comparé à tout ce qu'elle représentait...

Je ne sais dire combien de temps je suis restée ainsi, à remuer des sombres pensées, et échauffer des plans de vengeance. Je peux juste dire que j'étais toujours au point mort quand Yume revint dans la pièce, et que je ne veuille pourtant guère réagir à son apparition. J'étais effondrée. Repenser à Rei Yu, consoler Hikari, revivre les agressions abjectes de Sousei. C'en était trop pour mon être, même si mon alter-ego essayait de minimiser les choses. Pourtant quand Yume s'approcha de ma personne pour mieux m'offrir une étreinte consolatrice, je ne pus qu'accepter cela quitte à me détacher de ma fille endormie. Réconfortée par cette proximité si rare et sans arrière-pensée entre nos deux corps, je soupirais légèrement contre elle, puisant du courage dans ce simple geste. Une étreinte. Trop courte pourtant pour effacer tous les maux. Comme j'aurais voulu qu'Ayame soit là... Mais en même temps, je me devais d'être forte pour toute ma famille, alors j'attendrais qu'elle me revienne. Regardant d'un œil absent Yume qui prenait Hikari dans ses bras, j'aurais pu être attendrie par cette vision, mais seule l'envie de pleurer me saisissait à chaque fois que je posais mes yeux dessus.

- Laissez moi venir avec vous également … Je veux être présente pour Hikari-Chan, Akiha-Sama. 

Tournant sur moi-même pour faire face à la jeune femme qui vint de parler, je fronçais délicatement les sourcils, ne voyant -pour l'instant- guère l'intérêt que portait cette fille tout de blanc faite, à l'encontre de mon enfant. Elle l'a sauvé des griffes d'une humiliation affligeante, elle était l'amie d'Hikari, mais serait-elle altruiste au point de vouloir se convaincre d'elle-même que la jeune fille aux cheveux verts était en sécurité ? Adorable dans un certain sens. Je ne pouvais qu'en sourire tristement, heureuse au fond qu'Hikari ait des amis de telle valeur à Undai. « Je serai avec elle dans les appartements d’Ayame … » Hochant de la tête en signe de compréhension, je me retrouvais seule à seule avec Mei, dans sa chambre à l'atmosphère chargée en chagrin. Que pouvais-je dire ? Je n'avais la force et le pouvoir de lui jouer le rôle d'une professeure digne de ce nom qu'elle voyait en cours, et je crois qu'elle le comprit, en vue de mon air. « Un peu de dignité, Akiha. » Dignité... Celle de mon enfant fut volée, j'en étais écrasée. Soupirant lourdement, je posais ma main sur l'épaule de Mei tout en plongeant mon regard clair dans le sien, translucide, avant de prendre la parole d'un ton raillé et triste.

- Merci pour tout ce que tu as fait pour Hikari. Cette histoire concerne sa famille à présent, mais... J'aimerais que tu sois présente pour elle quand elle essayera de s'en remettre, Mei-San. Je ne pense guère qu'elle aimerait que tu la voies dans cet état pour l'instant. Viens demain, la porte te sera grande ouverte.

Remerciant Mei d'un dernier sourire, j'ai pris une grande inspiration avant de sortir de sa chambre, la laissant seule avec ce que je venais de dire. Mei... C'était un chaton comme on en voyait si peu à Undai, un vrai bijou, une lumière pour Hikari dans un futur proche, espérais-je. Égale à moi-même, je ne voulais guère que les étudiants qui me croiseraient, répondent des rumeurs en voyant ma tête. Je ne donnerais pas cette satisfaction à Sousei. « Allons la trouver ~ » J'en avais envie, tout mon corps était régi par ce besoin pressant de voir le sang de la psychologue couler le long des murs. Pourtant, j'avais une obligation envers Hikari également, et cela dépassait tout. D'ailleurs, la première chose que je ferais, ce sera de trouver une solution pour ses cheveux. Oui. Dirigeant mes pas fermes et rapides vers les appartements d'Ayame, j'y rentrais sans bruit, croisant les billes bleutées d'une certaine Présidente du Conseil des étudiants.

- Je l’ai mise en haut … Ca devrait aller pour le moment, tu … Tu veux que je fasse quelque chose, Akiha ?

Je ne désirais rien d'autre que la mort de Sousei, ainsi que mon enfant ne soit pas anéantie par ce qui lui est arrivé. Deux choses impossibles à exécuter dans l'immédiat. Faisant un « non » de la tête, j'ai seulement soufflé un « Merci » à moitié inaudible avant de me diriger directement vers le passage secret sous les escaliers. Afin de me rendre dans le laboratoire où dans le millier de fioles, j'étais certaine de trouver tout le nécessaire pour faire repousser les cheveux verts de ma fille. Au moins cela, je pouvais le faire directement. Arrivée dans l'espace blanc et désinfecté du laboratoire, je fouillais dans les armoires et étagères à la recherche des composants chimiques qui me seraient utiles. Non, je n'ai jamais concocté un tel produit, mais connaissant les différents éléments pour la croissance hormonale et autre, j'étais certaine d'arriver à une solution adaptée aux besoins de ma fille. Les fioles dans les mains, je fis claquer mes talons sur le sol, les pas me menant vers les appartements.

- Comptes-tu me subjuguer de ces images gores de vengeance, encore pendant longtemps ?

« Tant que tu n'arrêteras pas de te morfondre. J'aurais préféré que ces gosses meurent, plutôt que de te voir ainsi, Akiha. » Silence. Serrant les dents en l'entendant vociférer dans mon esprit, je ne lui permettais pas de remettre en cause l'instinct maternel dont j'étais munie. J'ai toujours voulu avoir des enfants, je les avais. Le seul regret que je ressentais depuis, c'était que je n'étais guère capable de les protéger de Undai. C'était tout... Mais tellement en même temps. Soit. Retournant dans le salon, je ne tardais guère à aller dans la cuisine, utilisant la cuisinière comme plan de travail. Le bec allumé, je fis chauffer certains composés, tandis que je mélangeais d'autres, pleinement concentrée sur ce que je créais, en priant pour que cela fonctionne.

- Maman... Hikari, elle... je vais veiller sur elle.

Faisant volte-face en entendant la voix de Kiseki dans mon dos, je croisais son regard terriblement froid, si sérieux. Dépourvu de tout sourire, il dégageait une certaine force qui me donnait froid dans le dos, cette même aura noire qu'Ayame... Acceptant qu'il aille voir sa sœur, je le gratifiais d'un triste sourire avant qu'il ne vienne m'enserrer dans ses bras puissants. Lui rendant son étreinte, je le laissais enfin rejoindre sa jumelle, sous une parole qu'il lança à Yume avant de monter, en silence, dans notre chambre où Hikari se reposait. Le voir ainsi... C'était rare... Je n'aimais le voir comme cela, dépourvu de toute sa joie de vivre. Plongée dans mes pensées, ce fut mon ombre qui m'en sortit, sifflant que le procédé chimique venait de griller sur place pendant que je discutais. Réagissant au quart du tour, j'éteignis le feu, et jetais toutes les toxines à l'endroit convenu.

- Bon sang...

Voilà, je craquais littéralement sous l'impuissance. Les mains tremblantes, je recommençais ma préparation, cette fois-ci décidée à la mener à bien. Chose qui n'arriva guère quand l'image du visage de Sousei obnubila mes esprits au point que je déverse une quantité trop importante de quelques produits dans ma solution qui vira au rouge, au lieu de prendre une teinte bleue pastelle. « Voilà à ce que tu arrives à cause de ces cob... » Ferme-la... Je ne veux plus t'entendre.

- Silence, j'ai dit ! Ce n'est pas tes sermons qui m'aideront à me concentrer, Akiha !

Furieuse ? Désespérée. Et c'est dans un surplus d'émotions que je fis valser les fioles ainsi que leurs contenus, qui atterrirent dans un fracas monstre sur le sol. Me coupant à la main au passage, je regardais le sang couler le long de ma paume, avant que la plaie ne disparaisse comme par magie, et que je ne fonde en larmes, sous le désordre que j'eus occasionné. Hikari... J'espérais qu'elle ne s'est pas réveillée. Par ma faute... Non, je n'en pouvais plus, il fallait que j'appelle Ayame. J'avais besoin de sa présence, à tout prix. Je m'étais retenue le plus possible de l'appeler, mais j’atteignais malheureusement mes limites, surtout avec mon alter-ego qui n'arrêtait pas de mépriser mon état, se donnant à cœur-joie en parlant de notre premier fils défunt, et associant cela à ce qui se passait en ce jour fatidique. Mon portable... Sortant ce dernier de ma poche, je composais le numéro de mon épouse, laissant la tonalité de l'appelle résonner dans mon oreille, je pris une profonde inspiration, me ressaisissant par la même occasion, et ce, avec grand mal quand j'entendis la voix d'Ayame à l'autre bout du fil.

- Ayame ? ~ Je suis désolée de vous déranger, mais... ~ Pour Tokyo, nous ne pourrons vous rejoindre car...

Si j'essayais de garder un ton de voix suave quant à mon habitude, au début quand elle répondit, cela se transformait peu à peu en sanglots, tandis que mes idées sortaient de travers de mon esprit. Tokyo... Je devais y aller avec Yume, sous la demande de ma chère femme, et même cela, je n'arrivais à le mener à bien. Tellement inutile. Mon ombre avait raison, j'étais faible, je devrais en avoir honte. Fondant littéralement en larmes, le portable collé à l'oreille, je ne sus me retenir davantage, un flot d'excuses traversant mes lèvres.

- Pardonnez-moi pour... tant de désagréments. Hikari... Elle s'est faite... et Rei Yu... Pardonnez-moi Ayame.

Oserais-je lui demander de revenir à Undai sachant qu'elle était occupée ? Dans l'état où j'en étais, ce serait une formalité à difficulté moindre.
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★ Age : Plus que tout le monde, mais personne ne saura jamais combien précisément. Un petit indice, cela fait plus d'une dizaine d'année que je règne sur Undai Gakuen !
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MessageSujet: Re: Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher.   Part One Bis : Kagoshima, La gravité de deux corps ne pouvant se toucher. - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Jan - 0:59

Comment pouvais-je changer d’expression en moins de cinq secondes ? Comment toute ma joie pouvait disparaître sous un seul bruit significatif ? Qu’avions-nous donc fait à ce monde pour que tant de malheurs nous tombent dessus ? J’étais coupable de tant de délits, j’avais tant tué, détruit, humilié … Mais ces crimes m’étaient propres, il n’appartenait nullement aux membres de ma famille, pourquoi devaient-ils souffrir également, n’étais-je pas assez forte pour les vivre seule ? Devait-on tous les punir pour mes erreurs ? Je ne l’acceptais guère, je ne le voulais guère.

Pourquoi pensais-je de la sorte alors que j’étais euphorique il y a de cela un instant ? Tuer des insectes ne rendait guère les gens joyeux, mais réussir avec tant d’aisance que ma personne pour finalement réclamer un baiser, ne pouvait que me faire sourire. Était-ce ce fameux appel qui me fit froid dans le dos ? La réponse était oui ~ Lorsque je décrochais tout en me présentant au bout du fil de ma voix suave, c’est avec une certaine joie que j’entendis celle de mon épouse à l’autre bout ~ Était-elle en manque ? N’en pouvait-elle déjà plus de ne pas m’avoir auprès d’elle depuis ce matin ? Aurais-je dû rester la nuit en sa compagnie plutôt que d’aller me plaire dans les caresses d’une mineure ? Maaah, je ne crois pas, voyons voir ce qu’elle désirait, nous jugerons de ses dires plus tard ~

- Ayame ? ~ Je suis désolée de vous déranger, mais... ~ Pour Tokyo, nous ne pourrons vous rejoindre car...

Mon sourire disparut en même temps que la voix de ma chère aimée se perdit dans un flot de sanglots, tordu par la tristesse, je ne comprenais guère ce qu’il se passait. Pourquoi ne pouvait-elle venir ici ? Je ne savais pas, et cela m’inquiétait. Laissant un visage intrigué se dessiner sur mes traits, je relevais le regard vers Kaïla-Chan, sachant pertinemment qu’elle entendait ce qu’il se passait à Undai. Se serait-il passé quelque chose avec Yume-Chan ? En dehors de quelques jeux pervers et une partie de jambes en l’air, je ne m’attendais à rien de désastreux. Cela concernait-il plutôt nos enfants ? Kiseki ? Hikari ? Ren-Chan ? Izanagi peut être ?

- Pardonnez-moi pour... tant de désagréments. Hikari... Elle s'est faite... et Rei Yu... Pardonnez-moi Ayame.

Rei Yu. Il ne suffisait que ce prénom pour que je comprenne l’ampleur de l’appel de mon épouse. Ne lui laissant guère la joie d’entendre ma voix serrée à l’autre bout de l’appareil, je disparus de la salle d’entraînement de Tokyo pour mieux me rematérialiser là, où la matérialisation d’Akiha-Chan était la plus condensée. Je ne mâcherais guère mes mots en disant que la scène que j’avais sous les yeux frôlait la folie. Voir mon épouse ainsi affalée sur le sol, le téléphone toujours contre son oreille, assise parmi des débris de fioles, d’autres renversées sur le plan de travail de ma cuisine contenant je ne sais quel produit chimique … Que s‘était-il passé ?! M’était-il interdit de quitter Undai sans qu’un malheur n’arrive ?

Me rapprochant d’Akiha-Chan, je ne me priais guère de venir enlacer son corps dans une étreinte chaleureuse, lui laissant mon épaule pour pleurer ses maux. Caressant sa douce chevelure en laissant des paroles rassurantes traverser mes lèvres, je me délectais sous ce contact si différent que ceux que nous avions. Il était rare de la voir dans tous ses états, la dernière fois remontait à la mort de notre défunt fils … Serait-il arrivé la même chose à Hikari-Chan ? Non, je pouvais sentir sa matérialisation battre non loin de ma position, celle de Kiseki également … Ren-Chan se trouvait à proximité d’Izanagi-Kun également … Yume-Chan ? Elle était là également, assez proche pour que mon regard verdâtre vienne la questionner. Seul un regard blessé et triste me répondit alors que sa silhouette s’en alla. Pouvais-je savoir ce qu’il se passait ? Je le saurai dans peu, pour l’instant … Je me devais de m’occuper de mon épouse, la relever de cet endroit en désordre, la conduire dans un endroit plus calme … Dans notre chambre peut être ? Non celle-ci était occupée par les jumeaux … Y en aurait-il un des deux qui était blessé ? Je voulais savoir.

Prenant Akiha-Chan par les épaules afin qu’elle se redresse, je lui adressais un sourire compatissant avant que d'enlacer sa main dans la mienne. Un baiser tendre se posa sur ses lèvres avant que je ne vienne baiser sa joue. Que s’était-il donc passé pour qu’elle soit tant ravagée ? Devrais-je forcer l’ombre pour qu’elle me réponde ? Me dirigeant en sa compagnie vers l’étage afin de découvrir moi-même ce qu’il en était de mes enfants, je franchis la porte de ma chambre dans un silence pesant. Kiseki était assis sur une chaise posée devant le lit, tel un observateur, attendant impatiemment que le sujet réagisse … Hikari prenait se rôle, enroulée dans nos couvertures, la respiration lente, signe significatif qu’elle dormait. Posant ma main sur la tête de mon fils pour relever son regard mouillé, je me laissais attendrir par cette vision ~ Déposant mes lèvres sur son front en lui adressant également un sourire chaleureux, je me rapprochais enfin d’Hikari-Chan ~ M’asseyant sur le lit, je dégageais sa tête des couvertures et me heurtais à une vision des moins appréciatrices. Comment ? Comment avait-elle finie dans cet état ? Sa chevelure, son visage gonflé par les pleurs, qu’était-il donc arrivé ? Ce n’était que la curiosité qui me poussait vraiment à savoir le fin mot de l’histoire, je n’acceptais guère de voir ma femme dévastée également. Celui qui avait commis ce crime payerait, de sa vie si cela soulagerait le cœur de mon aimée. Mon visage n’exprimant que de la colère, je levais le regard vers Kiseki avant de me loger dans les yeux d’Akiha-Chan … Je ne peux qu’atténuer ma colère pour ne pas surenchérir sa tristesse, la voir dans un tel état me fendait le cœur. Me relevant afin d’enlacer mon épouse, je me détachais légèrement de sa personne afin de lui demander, d’une voix basse pour ne pas réveiller notre fille ;

- Que s’est-il passé ? ~

Ne devrions-nous pas sortir d’ici également ? Notre discussion risquerait de réveiller Hikari-Chan … Faisant un mouvement de la tête pour que l’on me suive, je forçais Kiseki à en faire de même, qu’importe ses complaintes inaudibles. Rejoignant le salon dans un silence plat tout en poussant mon fils pour qu’il marche devant ma personne, j’obligeais le peuple à s’asseoir dans le divan avant que je me place devant eux, sur la table basse. Croisant les jambes en fermant mes bras sur mon torse, je levais la tête afin que Yume-Chan se joigne au groupe. Autant que tout le monde soit là, j’attendais des explications. Choses qui ne vinrent guère jusqu’à ce qu’un râle traverse mes lèvres et que celle de mon chef-d’œuvre ne s’ouvre pour laisser les horreurs des événements remplir mes appartements.

- Sousei Seiki.

Était-ce là tout ? Que pouvais-je faire de ce nom ? Sousei-Chan était-elle responsable des maux de ma famille ? Allait-on finir par me parler concrètement ou devrais-je continuer à attendre des heures pour avoir des morceaux de réponses avant de reconstruire chaque partie du puzzle ?! Je n’étais guère d’humeur. « Elle l’a violé Ayame, elle s’en est prise à elle de la pire des manières, cette … ». Violer. Sousei-Chan avait touché à ce qui est mien ? En le sachant d’autant plus. J’en étais rouge de colère, comment avait-elle osé ?! Ne savait-elle pas que je détestais que l’on détruise ce qui m’appartenait ? Ne connaissait-elle pas ma fureur quant à mes biens abîmés ?! Comment avait-elle osé agir avec tant de désinvolture ? Sous quels stupéfiants était-elle pour ainsi, attoucher à MA fille ?! Me relevant en laissant un cri de rage traverser mes lèvres, je tentais tant bien que mal de me calmer en sachant que je me trouvais en compagnie de ma famille dévastée par cette nouvelle. M’agenouillant devant mon épouse, je pris ses mains entre les miennes avant de baiser celles-ci, meuglant dans ma barbe des paroles viles à l’encontre de notre psychologue. Elle avait beau détester Akiha-Chan, ne me portait-elle pas un amour puissant ? Était-ce ainsi qu’elle me remerciait de ma bonté ?! J’en étais … Tellement déçue.

- Mon amour … Nous punirons Sousei pour son crime ~

Oui nous la punirons, mais nous ne la tuerons guère.
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