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 Un retour à la violence !

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Jun Itsuko

Jun Itsuko

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MessageSujet: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeSam 24 Aoû - 22:56

Il était de ces matins, glacés et douloureux. Dans lequel trônait encore une arène meurtrière, immense et oppressante ou s'ébattaient les corps mutilés et meurtris, là où je traînais une nouvelle fois ma carcasse usée. Elle qui avait souffert à tel point des coups et de la haine qu'elle semblait désormais ployer sous son propre poids, bleuie d'hématomes, ciselée de cicatrices. La douleur fantôme rongeant mon bras n'avait d'ailleurs jamais été aussi intense que ces derniers jours et elle faisait désormais partie d'un quotidien de souffrance et de rage qui me laissait misérable et aigrie. Ma face, sale et brûlée me faisait honte, ne me laissait d'autre choix que de la cacher que ce soit sous une capuche ou sous ma lourde cape noire. Mes accès de violence en était redoublés, à tel point, que pas un seul jour ne passait désormais sans que ma faux n'écharpe quelques chairs, quelques têtes. Je n'étais même plus l'ombre de moi-même et je me satisfaisais pleinement dans le massacre, y ressentant une jouissance libératrice et sexuelle. Oh, bien sûr, il m'arrivait encore de baiser certaines de ces étudiantes trop avides de caresses violentes et de mépris mais j'y éprouvais désormais là, une tiédeur écœurante et lassante. Je n'avais plus le cœur à ses actes mollassons et faciles. J'y préférais de loin la froideur de l'arène et les pleurs implorants.

J'étais devenue l'une de ses pâles figures aux yeux vides qui n'avaient désormais en tête plus qu'un flot de sang chaud, une bouillie macabre de chair et de fluides. Il m'avait tout de même fallut deux ans pour prendre conscience qu'Undai Gakuen m'avait lié les mains et les pieds à ses enceintes et que j'étais à tout jamais à elle. Revenir au monde d'autrefois ? Était-ce seulement possible ? J'avais sur ma figure et sur mon corps sa marque encore rouge et brûlante et mon pouvoir arrivait tout juste à retenir soudés mes membres les uns avec les autres. Je m'imaginais, quittant l'enfer pour mieux me décomposer devant sa large porte, perdant du peu de pouvoir que j'avais. Et cela me frappait alors en plein visage : J'étais condamnée, à tout jamais coincée entre ses murs larges et froids et j'en éprouvais un malaise trop important. J'étais suffocante, apeurée, sentant l'étau de l'Académie et de sa maîtresse se resserrer sur moi, m'écrasant puissamment et sans même que je m'en rende compte, mes doigts se resserraient déjà autour d'un cou fragile ... Si fragile qu'il se brisa sous la pression que j'y exerçais. Son craquement sinistre me fit revenir à la réalité. Qu'étais-je désormais ? Un animal, une bête avide de violence, à l'appétit démesuré qui tour à tour : prenait, violentait et détruisait dans un accès de folie et de haine.

Je lâchais ma victime qui était morte sur le coup et relevait mes yeux à demi-masqués par mon capuchon vers une jeune étudiante, une première année sans doute. Elle était appétissante, vigoureuse et hautaine. Ses cuisses fermes et alléchantes éveillaient ma curiosité naturelle. Combien de fois s'étaient-elles écarter ? Et s'écarteraient-elles pour moi ?
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeDim 25 Aoû - 13:59

Désolation. Je n’étais plus ce nouveau visage de compassion, je n’étais plus la gentille personne qui aidait les autres depuis que ma relation avec Kaïla avait repris. Je ne faisais plus que mépriser, détester, ignorer, tuer. Certains disaient que j’étais de retour, que le glaçon de Undai était de nouveau sur pattes. Je les emmerdais. Qu’ils aillent tous se faire voir, qu’ils gardent leurs avis pour eux, qu’ils n’osent même pas me juger. Cette personne … douce, aimante, était morte. Morte en même temps que mon cœur. Black Rock Shooter n’avait besoin de sentiments, je n’avais besoin de tout cela, je pouvais vivre sans ! Doux rêve qui m’empêchait de me laisser mourir, doux rêve hein ? Les ténèbres redevinrent mon monde. Tapie sur l’un de mes piliers, je surplombais l’arène de mon regard bleuté alors que le monde sous mes yeux se mouvait, nullement infecté de mon état. Même l’arène n’avait changée … N’était-elle pas le reflet de mon cœur ? Non, de mon passé, mon présent comme mon futur ne savaient plus interférer sur cet endroit. Levant les yeux vers la lune, un regard se perdant dans les cratères, je levais le bras vers celle-ci. Pouvais-je … la toucher … du bout de mes doigts ? Si je me lançais assez haut … arriverais-je seulement à l’atteindre ? Non. J’étais vouée à rester sur terre, j’étais vouée à ce monde de désolation. Me recroquevillant sur moi-même, je cachais mon visage contre mon corps, me privant de la vision du lieu. Restant ainsi perchée une bonne heure, c’est quand un bruit sourd retentit que je bougeais et ce assez rapidement pour éviter l’espèce de fusée qui me fonçait droit dessus. Me arquant complètement vers l’arrière, j’usais de mes mains pour me projeter dans les airs et ainsi retomber par la suite sur les dalles en forme d’échiquier de l’arène. Sentant mon visage se noircir face à tout cela, je serrais les poings en foudroyant des yeux la personne qui venait de m’envoyer … le projectile. Incrédule de ne voir personne, je me calmais instinctivement, me retrouvant seule debout avec une foule continuant ses occupations comme si de rien était … Avais-je rêvé ? Génial, en plus d’être déprimée, je suis folle, c’est ça ?

- Il est dangereux de s’endormir de la sorte Yume-Chan, on ne sait jamais qui pourrait te vouloir du mal ~

Sursautant en sentant un souffle chaud me caresser la joue, un frisson de terreur me parcourut l’échine en même temps que je captais enfin sa présence. Miri-Tan. Invisible au possible, terrifiante … tellement que je voulus me reculer de son corps. Mais je ne fis rien, essayant tant bien que mal de ne rien laisser paraître … notre dernière rencontre datait de ce jour maudit où elle eut détruit Insane. Je n’acceptais pas. Serrant les dents en détournant le visage de sa personne, je me décidais de quitter les lieux, il était inutile de lui parler, je ne voulais pas la voir, je ne voulais pas … Je ne voulais plus rien. Seul un « Cela ne te regarde pas … » traversa mes lèvres avant que je ne m’arrête sous … ça.

Assistant à une scène relativement morbide, je regardais la pauvre chose dans la main de la faucheuse se faire tuer sans moindre pitié. Son corps se déchirant sous l’intensité de l’étranglement que lui provoquait son adversaire, un unique craquement parvint à mon ouïe avant qu’une fontaine de sang ne s’évacue du corps et que celui-ci disparaisse … Un nouveau mort. Encore. Soupirant de lassitude en me disant que cela risquait de me retomber dessus si quelqu’un savait que j’étais là - Miri le sait-, je … rien. Finalement, qu’ils le sachent ou pas, je n’en avais que faire. Baissant la tête en avançant vers la sortie, je m’arrêtais cependant pour me retourner, pour voir si par la même occasion Miri-Tan était toujours là … Je ne la voyais pas … Je ne la sentais pas non plus, elle dont la robe était remplie de couleurs, je n’arrive même pas à la distinguer de la sorte, alors imaginez quand elle s’accoutre tel un spectre, c’était impossible.

Tellement que ca m’énervait. Soupirant avant de passer la porte, c’est avec un sentiment de je ne sais quoi que je remarquais la décapiteuse -faucheuse- venir dans ma direction. Je devais dire que ce genre de robe de combat me faisait flipper ? Bah voilà c’est dit. Attendant qu’elle soit assez proche de moi, je me saisis du bout de son vêtement pour venir la pousser à travers la porte invisible, retrouvant la personne de l’autre côté en passant à mon tour à travers celle-ci en dématérialisant par la même occasion nos robes de combats. Lorsque je porte ma robe, je suis figée à mes quinze ans habituel sur lequel mon âge s’était focalisé pour le plaisir d’Ayame -chose que je ne captais toujours pas- mais depuis fort longtemps maintenant, une fois ma robe retirée, c’était la femme que j’étais qui réapparaissait. Du haut de ma vingtaine d’années, je pouvais être au moins satisfaite d’être bien plus formée que quand j’avais quinze ans … plate. Jugeant du haut la jeune fille que je voyais au sol, je me demandais un court instant qui elle était … son visage me disait vaguement quelque chose … Hum.

- Tu me fais flipper dans ta robe de combat. Tu t’appelles ?

Je dois me présenter ? Non, je crois pas non. Tout le monde me connaissait n’est-ce pas ? Oui, elle m’avait déjà vu également … et moi aussi en vue de la couleur de son cristal de matérialisation … Quoi que … Serait-ce possible que ce soit Ayame qui lui fit faire son passage en rang ? Hum. Futilité, je n’avais pas de temps à perdre avec ça. Qu’elle parle ou qu’elle se taise à jamais.
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Jun Itsuko

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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeDim 25 Aoû - 17:13

Je me retrouvais un instant soulevée dans les airs telle une feuille soufflée par une bourrasque puis m'étalait violemment sur le sol froid et dur de l'Académie, cherchant déjà des yeux celle qui m'avait ainsi envoyer valdinguer comme une vulgaire poupée de chiffon. Ils n'eurent pas le loisir de la trouver et mes mains agrippèrent directement la capuche de mon sweat lorsqu'ils se posèrent sur les portes menant à l'arène. Nous n'étions plus sur le champ de bataille et ma cape ne protégeait déjà plus ce visage abimé que je m’évertuais de dissimuler. Alors, je tirais furieusement sur ce morceau de tissu, essayant de me masquer à la vue des autres, souffrant de ces stigmates de laideur. C'était fou, combien désormais je me sentais vulnérable sans ma tenue de combat, avec toute cette chair apparente qui n'existait plus une fois les lourdes portes franchies. C'était comme d'être nue au milieu d'une foule ahurie et avide et de sentir son regard affamé glissant sur toute cette peau qu'elle aurait pu baiser et saigner à sa guise.

- Tu me fais flipper dans ta robe de combat. Tu t’appelles ?

Je me remettais rapidement sur mes pieds, les doigts toujours crispés sur le tissu doux et chaud de mon vêtement et tournais immédiatement le dos à mon interlocutrice, ne lui laissant pas plus le loisir de m'observer. Je pensais l'avoir reconnue, ce qui n'était pas étonnant au vu de sa réputation. Pourtant ... Mes yeux se risquèrent quelques secondes sur son corps, glissant de ses cuisses à ses lèvres, sans oser monter plus haut. Ce corps nouveau qu'elle arborait me plongeait dans un doute profond, alors je me décidais finalement à me tourner vers elle pour mieux l'examiner. Elle avait ses yeux, ses plis et sa peau mais ses traits avaient muris, étrangement vieillis. Était-ce encore un de leurs tours de passe-passe à elle et sa sorcière ? Je n'en avais aucune idée mais qu'il m'aurait été plaisant de pouvoir jouer de mon apparence avec autant d'habilité qu'elle. Je n'aurais plus eu à rougir de mes cicatrices et de mes brûlures, si seulement, mon pouvoir de matérialisation me l'avait permis. Il y avait encore de ces jours, durant lesquelles je me maudissais de ne pas m'être traîné au pied de l'infirmière ou des hautes instances. J'avais pansé moi-même mes blessures et le résultat en était catastrophique. Et quand bien même avais-je encore une apparence semi humaine, des douleurs fantômes intenses ne cessaient de me tirailler là où mes membres avaient repoussé, sans que je puisse y faire quoique ce soit.

-Mais nous nous sommes déjà rencontrés. Vous vous souvenez ? L'explosion, le sang et le feu ... Ahhh ... Non, vous ne vous en souvenez pas. Et pourquoi vous souviendrez-vous de moi ?

Et je marmonnais comme me parlant à moi-même alors que mes pas m'éloignaient doucement de cet individu sournois et froid dont la présence semblait se noyer désormais au creux d'une atmosphère trop lourde et oppressante. Puis c'était un grand blanc, un vertige. J'étais là, sans être là, tenant tout juste sur mes jambes. Les mots se glissaient de mes lèvres comme un flot continuel que je n'arrivais pas à arrêter et je les entendais remonter à mes oreilles, mixés en une bouillie quasi incompréhensible. Finalement, les ténèbres m'enveloppèrent, me laissant vacillante face à ce Cronos puissant et haineux dont les mots insultants résonnaient en moi jusqu'en dehors de ma bouche :

-De la chair à canon, voilà ce que tu es  ... De la chair qu'il serait aisé de jeter au visage de tout ce beau monde du dehors ... Huh ? Mais c'est cela, certainement. Vous êtes une armée, n'est-ce pas ? Une armée, bête et mugissante qui ira d'elle même se jeter contre les balles et les lances au moindre de leurs désirs. C'est cela, n'est-ce pas ? Et toi, faible et fragile, tu iras y exploser, emporter par la puissance et la violence des autres, te répandant pour le plaisir d'une puissante dame.


Puis je revenais à moi, explosant la surface de l'inconscience pour reprendre les rênes de mon propre corps. Je me tournais, oubliant déjà mon état second pour répondre à cette question qui venait de flotter à mes oreilles, songeant quand même à cacher ce faciès qui soulevait tant de honte et de gêne chez Cronos, sans que je ne puisse savoir pourquoi :

-Je suis Itsuko Jun et toi qui es-tu ?
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Yume Kuroi
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeDim 25 Aoû - 19:59

Cette fille … ne me disait rien. J’avais beau essayer de voir son visage, elle le cachait sans cesse derrière sa capuche … C’était quoi son problème ? Sérieusement, n’avait-elle pas assez d’éducation pour savoir que quand on nous parle, on regarde l’autre dans les yeux ? Les gosses de nos jours. Et c’est moi qui disais ça hein ? Et bien oui, mais vos gueules, c’est moi qui pense là. C’est donc avec une pointe d’agacement que je la regardais, me tournant le dos sans plus attendre pour venir me siffler ses paroles incompréhensibles aux oreilles … Détraquée. Comme tout Undai d’ailleurs.

-Mais nous nous sommes déjà rencontrés. Vous vous souvenez ? L'explosion, le sang et le feu ... Ahhh ... Non, vous ne vous en souvenez pas. Et pourquoi vous souviendrez-vous de moi ?

… Non je ne m’en souvenais pas. Ni de l’explosion, du sang ou encore du feu dont elle parlait … Était-elle présente quand Ayame avait perdu ses moyens, avait-elle été là ce jour maudit ou une bonne partie de l’académie avait été décimée par la colère de ma maîtresse ? Je ne me rappelais pas l’avoir sauvée non plus … De quel événement parlait-elle seulement ? Je n’en savais rien, et je voulais savoir. Savoir pourquoi son être était aussi pathétique que le mien. Me sentais-je mieux en la voyant ? Non, ca me révulsait davantage, seule l’envie de la crever se fit sentir au bout de mes doigts quand ceux-ci se crispèrent sous l’étau de la colère qui compressait mon corps. Encore un être abjecte. Une personne comme moi. Détournant le regard de son corps, je ne dis rien, laissant le silence plat s’installer dans cette conversation à peine débutée, fixant un point invisible en me demandant pourquoi je restais là. Et c’est là, qu’elle poursuivit, après une bonne minute de silence au moins.

-De la chair à canon, voilà ce que tu es ... De la chair qu'il serait aisé de jeter au visage de tout ce beau monde du dehors ... Huh ? Mais c'est cela, certainement. Vous êtes une armée, n'est-ce pas ? Une armée, bête et mugissante qui ira d'elle même se jeter contre les balles et les lances au moindre de leurs désirs. C'est cela, n'est-ce pas ? Et toi, faible et fragile, tu iras y exploser, emporter par la puissance et la violence des autres, te répandant pour le plaisir d'une puissante dame.

C’était à moi qu’elle parlait ?! C’est moi qu’elle traitait de chair à canon ?! Mes phalanges, je les imaginais déjà s’éclater contre son petit visage caché, maltraiter son corps pour son insolence et … plus rien. Plus rien parce que j’étais pas celle qui était visée par ses paroles, ce n’était pas à moi qu’elle s’adressait … mais à qui alors ? Nous n’étions que deux … Dieu. Encore une schizophrène … J’appelle Akiha pour lui expliquer comment devenir encore plus timbrée ou je fais appelle à Sousei pour essayer de la désaxé en la perturbant encore plus ? Dans les deux cas, aucune des deux je ne voulais. Non, cette fille … Arg. Soupirant en essayant de comprendre son charabia, je me demandais ce qu’elle voulait dire par armée … jusqu’aux dernières nouvelles publiées, nous n’étions que de simple étudiants … personne n’avait jamais parlé d’armée … Non, ce détail devait rester secret à la base. Mais je ne me risquerais pas d’aller lui poser la question, ayant trop peur de mettre moi-même les pieds dans le plat. Restant donc stoïque devant sa personne semblant si frêle, je l’écoutais.

- Je suis Itsuko Jun et toi qui es-tu ?

Maintenant je savais. Je savais parfaitement qui elle était … mais là n’était pas ce qui me surprit, ce fut plutôt sa question. Après coup … pas vraiment en fait, lors de notre dernière rencontre, je n’avais pas cette apparence, j’étais encore bloquée dans ce corps figé dans le temps par Ayame. Une gamine oui, qui après quoi, un an … ou moins ? Se retrouve être une femme d’âge assez avancé pour avoir des formes … Un changement je l’admets. Reposant mes pupilles sur elle, la dépassant d’une demi-tête, j’essayais encore de trouver son visage … C’était maladif chez elle de se coincer ainsi dans sa capuche ?! La dernière fois … Elle n’était pas comme ça. Alors quoi ? Et c’est sur ce « quoi » que je décidais d’agir de moi-même, regarder de mes yeux quitte à blesser sa nature propre pour. Posant ma main sur sa capuche, c’est sans demander mon reste que je posais mes yeux sur son visage … entaillé, brûlé. Laide à souhait. Ne laissant pourtant rien se montrer sur mon visage alors qu’une grimace d’horreur voulue pointer son nez, je gardais ce visage abîmé entre mes mains. Nulle expression, nul sourire ou même pitié, rien, je ne montrais rien parce qu’au final, je ne ressentais rien. Lâchant finalement sa face, je soulevais sa capuche pour la remettre par dessus sa tête, un long soupir traversa mes lèvres avant que je ne lui demande, de mon ton froid et impérial ;

- Pourquoi ne t’es-tu pas soignée ? L’infirmerie sert à ça, Jun …

Me reculant en passant mes mains dans mes poches, je déviais une fois de plus le regard, préférant le poser au loin plutôt que de lui imposer mes billes azurées. Soupirant en me rappelant sa question me demandant qui j’étais, je laissais se dessiner sur mon visage un fin sourire avant de lui répondre … parce que oui, fallait quand même non ?

- Yume Kuroi, Black Rock Shooter entre autre. Et oui, je me souviens de toi … Moins amochée, mais passons. Comment t’es-tu fait ça ?

Voulais-je vraiment le savoir ? Quand même oui … Mais bon, nous verrons cela en fonction de ses dires. Allait-elle seulement me répondre ? Ca aussi, je n’en savais rien.
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeMer 28 Aoû - 19:19

- Pourquoi ne t’es-tu pas soignée ? L’infirmerie sert à ça, Jun …

L'infirmerie ? Cet endroit aseptisé qui me tournait la tête ? Comment aurais-je pu passer plus d'une minute en son sein si une seconde à peine me donnait l'envie de me trancher les veines ? Il y défilait des individus toujours plus défigurés, plus morts que vivants et les odeurs infects de leur cadavre me retournaient l'estomac rudement. A tel point, que je n'y avais pas mis les pieds depuis des mois, ce qui était difficilement envisageable, ici, à Undai Gakuen où il ne se passe pas une journée sans que vous ne vous fassiez agresser que ce soit par un professeur en mal de divertissement ou par un de ces élèves développant un putain de complexe de supériorité. Et puis, il y avait cette femme blonde et renversante qui me pétrifiait d'un simple regard comme si mon corps tout entier lui tenait rigueur d'une chose monstrueuse dont je n'avais guère de souvenir.

- Yume Kuroi, Black Rock Shooter entre autre. Et oui, je me souviens de toi … Moins amochée, mais passons. Comment t’es-tu fait ça ?

Alors c'était bien elle ? Comme quoi elle jouissait parfaitement de ses pouvoirs sans aucune retenu ...
"Moins amochée" ? J'enfonçais de nouveau ma capuche sur ma face, jouant nerveusement de mes doigts tremblants avec le morceau de tissu. Comment je m'étais fait ça ? Sa question était parfaitement stupide. Depuis combien de temps vivait-elle à l'Académie ? Depuis toujours certainement ... Alors, n'avait-elle pas sa réponse ? Je commençais à ouvrir les lèvres, légèrement irritée, quand un étudiant de deuxième année - fonçant tête baissée en dehors de l'arène - s'évertua à me balancer contre l'un des piliers de l'entrée d'un coup de poing en plein visage. Il y a pas à dire, je l'avais pas venu venir celui là et mon dos s'écrasa donc violemment contre la roche solide et partiellement rongée.
J'eus particulièrement de mal à reprendre mon souffle et dus m'agenouiller sur le sol, mes bras me soutenant difficilement. Mon regard croisa celui de mon assaillant, particulièrement amusé de la situation et ce dernier, haussa simplement les épaules avant de partir comme il était venu, un sourire moqueur aux lèvres, disparaissant purement et simplement après le portail.

-Je pense que tu as ta réponse ! Entre ces malades qui cognent à tout va sans raison et cette directrice qui s'amuse à démolir son propre établissement à son gré, il n'y a vraiment pas de quoi s'étonner de mes blessures ! Quelle école de cinglés, franchement !

Je m'élançais à la poursuite de cet individu et ne ressortait qu'une fois mes doigts plantés dans ses yeux et sa bouche comme on soutient une boule de bowling avant de la jeter.
Je le balançais au sol, ne portant aucune attention à ses plaintes puis, je le le rouais de coups, une folie assassine dansant dans mes prunelles grisées. Quand j'estimais que son corps était assez meurtri, je le délaissais finalement, offrant ses os et sa chair aux charognes amusées qui nous observaient depuis quelques minutes et qui s'élançaient déjà pour mieux l'achever. Les derniers gémissements enveloppèrent aussitôt les jardins pour mieux les laisser par la suite dans un silence lourd et pesant.
Le dos rompu, Je tournais rapidement le dos à l'arène et me dirigeais vers les dortoirs, mourant d'envie de m'y cacher et d'y soigner mes nouvelles plaies que m'avaient faite la roche rugueuse sur laquelle j'avais glissé de tout mon long. Puis, je pensais tout de même, à inviter cette délicieuse "enfant" à me suivre, lui promettant un thé si elle se tenait calme sur le chemin, ne supportant plus ces coups gratuits que chacun m'offrait dès qu'il le pouvait.

-Je t'en prie, entres.

J'ouvrais la porte de ma chambre et l'invitais à entrer en première, n'oubliant en rien mes bonnes manières. La pièce avait quelque chose d'inquiétant. J'y avais ajouté depuis déjà quelques semaines de lourdes tentures aux fenêtres qui retenait aussi bien les cris que la chaleur.
Il régnait ici une atmosphère étouffante. Une odeur légère de renfermé venait chatouiller nos narines et je pouvais l'avouer : cela n'était pas particulièrement agréable pour mes invités - bien que rares. Je m'y plaisais peut être, à être ainsi protéger et cloîtrer loin des autres mais j'allais devoir aérer un peu tout ça si je voulais pouvoir encore m'oxygéner d'ici une heure. C'est dont ce que je fis, décrochant les pesants rideaux d'un puissant mouvement de main et brisant les fenêtres en y balançant la tringle qui avait cédée, ne présentant aucune patience dans la tâche. La lumière étant revenue, je constatais que ma colocataire était encore absente ce qui m'arrangeait particulièrement puisque celle ci passait son temps à se plaindre de la soi-disante tyrannie que je lui imposais.

-Installes-toi où tu peux ... Je ne pensais pas qu'il y avait un tel désordre, ici.  


Il fallait dire qu'avec tout le verre qui s'était répandu, il était difficile de se frayer un chemin mais pas effrayée pour un sou, je me dirigeais vers ma mini cuisinière, marchant sur les débris sans m'en préoccuper, me saignant rudement la plante des pieds et ne laissant m'échapper qu'un vague rictus de douleur.
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeMer 28 Aoû - 21:14

Jun Itsuko, une gamine sans histoire à première vue, une enfant comme une autre rentrant à Undai. C’est en ouvrant son dossier que cette dite simplicité relève finalement bien plus, si je me souvenais de son histoire, cela racontait qu’elle s’était faite violer par son supérieur … Non ? Quelque chose du genre avant de le castrer. Un viol, un meurtre … L’avait-il vraiment violé ? Je ne me souvenais plus des détails, mais assez pour détraquer une enfant en tout cas … A se demander si seulement un jour, elle a été équilibrée cette gosse là. Posant mes billes sur son corps, c’est avec un semblant de je ne sais quoi que je soupirais quand elle cachait son visage sous son capuchon … Défigurée. J’aurais pu la soigner, j’aurais pu lui effacer ses stigmates dégradants, mais le voulait-elle seulement ? Je ne savais pas, et je ne m’aventurerai pas à le lui demander non plus.

Faisant un pas en arrière en sentant quelque chose arriver dans mon dos, je fermais les yeux au même moment où je ne sais quoi déboula en sortant de l’arène. Prenant dans sa lancée le visage de Jun en la faisant propulser quelques mètres plus loin. Ah ? Rouvrant les yeux sous le rire gras du jeune homme, je ne daignais bouger ou même exprimer quoi que ce soit en vue de son comportement. Mais n’était-ce pas interdit de se battre en dehors de l’Arène ? Si, tellement que moi-même je ne savais respecter cette règle … Mais moi, j’étais au dessus des lois non ? Je n’avais pas le choix de tuer ceux qui les souillaient de leurs conneries … Lui et moi, ce garçon qui eut tapé Jun n’était pas comme moi. Non, si je me battais c’était pour me défendre, pour faire respecter ce en quoi je croyais … Oui, jamais je ne levais le poing inutilement. Regardant le corps du gamin s’en aller en même temps que Jun hurla sa colère, c’est avec attention que je perçus ses paroles … Faible.

- Je pense que tu as ta réponse ! Entre ces malades qui cognent à tout va sans raison et cette directrice qui s'amuse à démolir son propre établissement à son gré, il n'y a vraiment pas de quoi s'étonner de mes blessures ! Quelle école de cinglés, franchement !

… Ayame n’avait pas fait exprès. Bien que je n’avais à protéger cette entité, je ne pouvais la laisser souiller le nom de la directrice sous sa colère grandissante. Mais elle marqua un poing, Undai était devenu un champ de bataille ou quiconque devenait de la chair à canon ou un bon défouloir. Du bétail, c’était comme ça que l’on se traitait l’un l’autre. Oui, il y avait ceux qui se trouvaient au dessus, ceux qui avaient la clémence de jouer fair-play, mais ceux d’en bas, ceux qui se retrouvent en bas de notre échelon ? Les secondes qui se terrent dans un trou en comprenant ce que nous étions, fuyant la mort en se cachant à vie, les premières ayant cru qu’en agissant comme les plus grands, ils survivront … Eux, tous ceux là étaient prédestinés à mourir. Jun en faisait-elle partie ?

Non, elle ne mourra pas aussi facilement … Elle se battrait pour survivre. Et cela se vit quand elle fonça à la poursuite de son assaillant, enfonçant sa main dans son visage pour pénétrer ses orifices sans moindre pitié. Des animaux … M’avançant dans la scène, je me posais à ses côtés, la regardant affliger des coups au pauvre garçon qui gémissait au sol, les yeux crevés alors que son corps se faisait littéralement anéantir. Il l’avait mérité, tout le monde paye un jour ses crimes. Soupirant quand un dernier souffle de vie traversa les lèvres du jeune homme, c’est sans demander mon reste que je levais les yeux pour suivre du regard les actions de la jeune fille que j’eus rencontré plus tôt … Ses mains, son corps, tout devait être dans un état pitoyable. Et que devrais-je faire ? La traîner de force à l’infirmerie pour qu’elle soit soignée ? Je n’étais pas une sainte, je n’étais pas du genre à porter secours à la première venue … Mais elle, c’était différent. Ce n’était pas une envie que j’avais de l’aider, mais plutôt un besoin … Celui d’apporter du réconfort à un être auquel je me réfèrais. Fermant les yeux alors qu’un groupe d’étudiants sautèrent dans notre direction pour achever le jeune homme, c’est dans un coup de pied sur le sol que je fis apparaître ma robe de combat ainsi que des effluves de matérialisation qui vinrent brûler les corps se trouvant trop près. Avais-je fait exprès d’éviter Jun dans ce champ d’action ? Peut être. Rouvrant les yeux en faisant exploser les corps prisonniers dans mon pouvoir, c’est dans une marre de sang que je me retrouvais, le regard fusant vers Jun. Ouvrant la bouche pour venir refermer celle-ci une seconde plus tard, c’est après réflexion que je laissais mon ton froid détonner dans cet air devenu terriblement lourd. La mort … ca puait la mort. Combien de corps avais-je décimé avant de suivre Jun ? Je ne sais pas, je ne comptais pas non plus les compter, préférant suivre la jeune fille qui m’invita dans son antre. Gardant mon pas à la hauteur de Jun, nous arrijvâmes rapidement dans sa chambre, me faisant rentrer la première sous un « je t'en prie, entres. » de sa part, je me heurtais à l’atmosphère des lieux dès que mon corps se perdit dans la plénitude de la pièce. Ici … Ce n’était pas comme dans le bureau d’Ayame, non, ici … C’était encore autre chose, comme-ci, à chacun de mes pas, le plafond risquait de me tomber dessus.

Plissant des yeux quand mon hôte ouvrit les rideaux, je détournais le regard pour ne pas me faire aveugler par le soleil donnant en plein dans cette chambre. Cet endroit … était catastrophique. Et encore pire quand les morceaux de verres vinrent se rajouter au parquet placé sur le sol.

- Installes-toi où tu peux ... Je ne pensais pas qu'il y avait un tel désordre, ici.  

Prenant place sur ce qu’il semblait être un fauteuil sous un amas de vêtements, je poussais le tout pour m’y poser. Croisant les jambes en attendant que Jun  revienne sans doute avec ce qu’elle préparait à boire, ce n’est qu’une fois qu’elle se trouvait devant moi que je me saisis de ses poignets. Que ce qu’elle portait tombe ou non, je n’en avais que faire, pour le moment … il fallait que je m’occupe d’elle. La poussant sur son lit pour qu’elle s’y vautre, je la retournais en lui retirant son dessus, laissant ma vision se heurter à son dos égratigné de partout … Bordel, ne savait-elle pas régénérer son corps ou quoi ? C’est dans un soupir de frustration que je passais ma main sur ses plaies … Je n’étais pas experte dans la reconstruction corporelle, mais je savais au moins faire en sorte que les plaies soient moins visibles, moins douloureuses également. Matérialisant un flux doux de matérialisation entre mes mains, je les passais sur son dos, tout en lui faisant bien comprendre que si elle bouge je la tue. Je crois même l’avoir dit d’ailleurs …

- Ne bouge pas. Il faut … soigner ça d’abord.

Allant en douceur pour ne pas lui affliger plus de mal que je pourrai en faire, je m’appliquais à cela. Restant silencieuse en la soignant, je me trouvais moi-même étrange de tant l’aider … Franchement, même encore maintenant, je ne pouvais comprendre mes actions. Soupirant délicatement en finissant d’altérer ses blessures, je me redressais légèrement pour aller voir ses jambes, ses pieds plus précisément. Pauvre sado-maso de merde, si elle aime tant souffrir, qu’elle le fasse quand je ne suis pas là. Lui ôtant ses chaussons, je passais mes mains sur ses pieds, retirant par la même occasion le peu de verres qui restaient plantés dans ses pieds.

- Ces gens … c’est parce que tu es faible. Si tu ne veux pas mourir, si tu ne veux pas qu’on te traite comme de la chair à canon, bats toi. Celle que j’ai vu lors de son passage en rang avait cette volonté qui brillait dans ses yeux, maintenant … Tu n’es plus qu’un ramassis de …

Merde ? Oui, c’est ce que je voulus dire, mais je m’abstins. Lui faisant dos en me dirigeant vers son coin cuisine pour aller fouiller son frigo -histoire de me trouver de quoi à boire-, je revins vers elle, canettes en main. Lui tendant l’une de celles-ci, je décapsulais l’autre avant de la porter à mes lèvres. Buvant un coup avant de reprendre la parole, je laissais mon regard se perde par delà la fenêtre … Beau, il faisait tellement beau que cela en était écœurant.

- Tu vaux mieux que ça.
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeJeu 12 Sep - 19:02

Je n'avais guère apprécié qu'elle me tripote à son gré ou même qu'elle me soigne sans ma permission mais je lui étais reconnaissante d'une certaine façon d'avoir apaisé mes douleurs, alors je retenais un grondement au fond de ma gorge, ne laissant rien paraître de mon irritation. Elle avait un corps certes ... Un corps attirant même depuis qu'elle était femme ! Mais j'avais sentit sur ses mains la moiteur du sang et l'odeur de la mort se dégageait de son corps comme d'un cadavre putréfié depuis longtemps. J'avais, d’ailleurs, frissonné très légèrement à son contact, je m'étais glacé quelques instants, sentant une lourde épée de Damoclès au dessus de mes épaules. En effet, elle pouvait me tuer à sa guise : à ses yeux, j'étais un rien tout petit qu'elle pouvait balayer d'un revers de la main. Alors - en position de faiblesse - j'avais sentit la fin me frôler de si près que j'avais un peu de mal à m'en remettre à présent. Je restais méfiante au point de refuser la canette qu'elle me tendait jusque là puis me trouvant ridicule, j'avais haussé les épaules comme pour me moquer de moi et l'avait prise entre mes doigts, sans la porter à mes lèvres.

-Toi tu as peut être un grand rôle aux yeux de la directrice ... Mais moi, ici, je ne suis rien. Oui, c'est ça, je suis un rien, une goutte dans un lac, une particule, quelque chose de profondément insignifiant ... Et quand je mourrais, je n'aurais ni de tombe, ni personne pour me pleurer.

Le seul espoir qui me restait était de me faire une place aux côtés de la noire directrice ou - au moins - à ceux de ses subordonnées. Pouvais-je espérer de Yume qu'elle m'offre sa protection ou une partie de son pouvoir ? Peut être devais-je tenter quelque chose envers sa personne ? Accepterait-elle de me prendre sous son aile et de me rallier aux autorités d'Undai Gakuen ? Elle était sûrement le moyen le plus rapide pour atteindre Deady Sama et elle serait d'une aide précieuse pour m'attirer les faveurs d'en haut, quant on savait que ma première rencontre avec la haute dame avait été un vrai fiasco. Oui, je n'avais pas grand choix : Soit je me laissais mourir entre les mains haineuses de mes camarades, soit je trouvais un moyen de fuir ce monde auquel j'étais liée désormais ou soit - encore - je m'alliais à la direction, tout en sachant qu'en échange du pouvoir, j'aurais à remettre ma vie toute entière entre des mains capricieuses et impitoyables. Je tentais le tout pour le tout et m'adressais de nouveau à Kuroi, d'une voix demandeuse, presque suppliante :

-A moins que ... Je pourrais occuper une place quelconque au sein de l'établissement, revêtir un rôle charismatique et d'une certaine façon intouchable ... Mais que pourrais-je faire donc ? Croque mort ? Non, non, non ... Je ne pense pas que l'établissement en ai besoin quant on sait à quel point la directrice aime à s'occuper des cadavres. Dis moi, Kuroi ! Dis moi ! M'aiderais-tu à me fondre dans les hautes instances de l'Académie ? A m'y faire une petite place ?

Je m'approchais d'elle, la pressant de mes questions et lui saisissais carrément les épaules, espérant trouver une réponse. Puis, je me reculais, riant ironiquement à mes propres dires. Une personne telle qu'elle n'avait pas que ça à faire, d'autant plus qu'on n'était ni intimes, ni proches de quelques façons que ce soit. Alors, je baissais la tête et croisais les bras sur mon torse, presque fâchée d'être si médiocre à côté d'elle, si insignifiante à ses yeux. Je secouais la tête, un sourire mauvais sur mes lèvres et lui lançait, au visage simplement :

-Ce n'est pas comme si tu avais du temps à perdre pour quelqu'un comme moi. Mais vas, ne te préoccupes plus de moi. Tout va bien maintenant !
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeVen 13 Sep - 21:04

Jun Itsuko. Cette fille … Je ne savais qu’en penser. Elle était si pitoyable que je voulais lui offrir un sourire, que je voulais lui tendre une main en bonne sympathie, mais je n’étais pas amicale, et encore moins gentille. Je la regardais se confronter à mes paroles avec douleur. J’étais mauvaise, je devenais comme Ayame, mais je n’en avais que faire, je n’en avais plus rien à foutre d’être son petit toutou, tant qu’elle m’aimait, c’était assez. Je n’avais besoin de personne d’autre. Kaïla, c’était de l’histoire ancienne, je devais marcher vers une nouvelle route, ne plus retourner vers ce sentiment futile et douloureux qu’était l’amour. Je devais me durcir, redevenir celle que j’étais, celle qui tua sa meilleure amie pour le pouvoir.

-Toi tu as peut être un grand rôle aux yeux de la directrice ... Mais moi, ici, je ne suis rien. Oui, c'est ça, je suis un rien, une goutte dans un lac, une particule, quelque chose de profondément insignifiant ... Et quand je mourrais, je n'aurais ni de tombe, ni personne pour me pleurer.

J’étais fière de ma place, j’avais ce que j’avais sacrifié pour, la puissance et l’amour d’une entité détestable mais si belle à la fois. Je devais la partager, certes, mais je l’avais … mes paroles valaient plus que celles d’Akiha. Je le savais, du moins, je voulais que ce soit ainsi. Mais si je demandais à Ayame de tuer sa chère épouse, le ferait-elle ? Non, parce que Dead Master ne recevait pas d’ordres de qui que ce soit. Finalement, ma place était-elle si belle que pouvait le croire Jun ? Je ne pense pas … Je … Non. Finalement, nous étions toutes deux pitoyables à souhait.

-A moins que ... Je pourrais occuper une place quelconque au sein de l'établissement, revêtir un rôle charismatique et d'une certaine façon intouchable ... Mais que pourrais-je faire donc ? Croque mort ? Non, non, non ... Je ne pense pas que l'établissement en ai besoin quant on sait à quel point la directrice aime à s'occuper des cadavres. Dis moi, Kuroi ! Dis moi ! M'aiderais-tu à me fondre dans les hautes instances de l'Académie ? A m'y faire une petite place ?

Et c’est là que je relevais mon regard. Une place, elle en voulait une à Undai. Elle voulait être importante, elle ne voulait plus souffrir de cette vie, de sa vie si pourrie. Pouvais-je lui accorder cela ? Avais-je seulement le pouvoir de changer ce qu’elle était ? Je ne sais pas. Non, je ne crois pas … Mais je pouvais peut être l’améliorer. Un poste … Le conseil ? Avait-elle la puissance nécessaire pour en faire partie ? Non. Pas encore, mais je pouvais faire en sorte que oui, qu’elle puisse un jour en faire partie, quitte à la faire rentrer maintenant, de lui donner ce pouvoir … Que cherchait-elle vraiment ? La reconnaissance d’Ayame ? Non, c’était pour elle. Mais elle n’était rien. Tant d’autres me suppliaient comme elle pour devenir quelqu’un, pourquoi l’aiderais-je elle et pas un autre ? C’était une question que je devais me poser avant de lui donner quoi que ce soit.

-Ce n'est pas comme si tu avais du temps à perdre pour quelqu'un comme moi. Mais vas, ne te préoccupes plus de moi. Tout va bien maintenant !

Faible. Tellement que je lui accorderai la mort là, tout de suite. Soupirant en me détournant de sa personne, je finis ma canette avant de la déposer sur le rebord d’une table … Rien. Je ne pouvais rien pour elle, je ne … Je voulais, mais pourquoi ? Me retournant en la détaillant de haut en bas, j’essayais tant bien que mal de lui trouver une activité au sein d’Undai … Peut être que … Oui, un test. Une épreuve qui me montrerait sa véritable puissance, à quel point elle pouvait se plier pour Undai, pour Ayame, pour moi.

- Peut être … une chose. Le nettoyage.

Me foutais-je de sa gueule ? Non. Restant neutre en matérialisant des dossiers dans mes mains, je les déposais sur son lit, m’accroupissant au sol pour venir fouiller dedans en montrant ce que je voulais d’elle. Lui tendant une pochette, je levais mon regard vers sa personne, n’affichant nul sourire ou signe distinctif d’une quelconque expression, je parlai ;

- Dead Master … tue. Mais pas aussi souvent qu’on peut le croire, c’est moi … qui me débarrasse des nuisances. J’ai des ordres … Des obligations qui suivent mon titre, je nettoie ceux qui dérangent la directrice. Fais le avec moi. Si … tu réussis à faire cela, alors, je te prendrai sous mon aile. Je te conduirai vers la gloire que tu désires … Une protection, mon nom le sera. Cela prendra du temps, Kaïla elle aussi … a eu du mal au début.

Me relevant en regardant la pochette qu’elle avait en main, le nom d’un gamin s’y trouvait. Zaccaria Xylose. Première, à l’apogée de la terminale, devant être exécuté pour n’avoir répondu aux règlements. Quel était son méfait ? Oser dire à sa famille ce qu’était Undai, que ces gens se taisent ou non, eux tous étaient des nuisances … Ils devaient tous mourir. Levant la main vers Jun Itsuko, je la regardais dans le banc des yeux avant de lui demander avec froideur ;

- Auras-tu le courage de tuer des innocents ? De simples humains pour la connerie d’un étudiant ? Il devra mourir aussi … Mais avant, sa famille y passera. Le feras-tu, Jun ?

Faisais-je une bonne chose en lui offrant ceci ? Je ne sais pas. Je le découvrirai et si je me suis trompé, je la tuerai.
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MessageSujet: Re: Un retour à la violence !   Un retour à la violence ! Icon_minitimeSam 4 Jan - 19:07

- Auras-tu le courage de tuer des innocents ? De simples humains pour la connerie d’un étudiant ? Il devra mourir aussi … Mais avant, sa famille y passera. Le feras-tu, Jun ?

Avait-elle seulement besoin de me poser la question ? Je n'avais que faire des autres, encore moins de ces pitoyables humains. J'avais ôter la vie à l'un d'eux et je ne l'avais nullement regretté. Après tout, ce n'étaient que des porcs qui osaient encore se prétendre justes, sains et capables d'aimer alors qu'ils se blessaient les uns et les autres à la moindre occasion. Non, nous n'étions pas si malades que ça puisque nous avions le mérite de reconnaître nos vices. Ce n'était pas le cas pour eux … Menteurs, tricheurs, manipulateurs … J'étais prête à les exterminer tous. De toute façon, mettre à mort et faire souffrir, c'était tout ce qu'il me restait, tout ce qui me faisait vibrer. Alors sans hésitation j’acquiesçais silencieusement, me redressais l'enveloppe en main et quittais ma chambre, décidée.

Tout juste arrivée devant le pont reliant notre monde au leur, je consultais le contenu du dossier, repérant une adresse et un nom. Puis, je froissais les feuilles pour mieux les jeter en bas dans les flots glacés d'Undai, les suivant du regard. Pouvais-je sortir sans risque ? Mes membres blessés allaient-ils tenir le choc ? Et puis, comment allais-je procéder ? Je n'avais aucun pouvoir en dehors de cet îlot, j'allais devoir être prudente. Prenant mon courage à deux mains, je finissais par traverser le pont, a l'affût de la moindre anomalie qu'aurait pu présenter mon corps. Mais finalement rien ne se passa. Je sentais simplement mes pouvoirs se volatiliser, preuve que je m'éloignais de leur source initiale et puis plus rien. J'étais redevenue une banale humaine … C'était horrible, désagréable … Je devais faire vite ! Me presser pour recouvrer ce que je venais de perdre et faisais de moi, ce quelque chose d'autre, puissant et original. Je m'élançais donc, parcourant les derniers mètres me séparant de leur monde et me jetais sur la première route venue.

Un chauffeur m'esquiva de justesse, me faisant trébucher en arrière. Puis il accourut vers moi, s'inquiétant de mon sort. Que les humains pouvaient être sots … Je me relevais, sortant de la poche de mon uniforme un petit canif que je gardais toujours sur moi et l’égorgeais sans pitié, aucune. Maintenant, il ne me restait plus qu'à monter dans son véhicule et à trouver la résidence familiale du traître. J'imaginais déjà sa tête quand j'allais lui apprendre ce que j'aurais fait de sa famille et pensais même à prendre quelques photos de mon travail, rien que pour les lui montrer. N'étais-je pas adorable ? Cronos ricana, amusé alors que je rejoignais le véhicule d'un pas rapide et impatient. J'allais les avoir, les faire souffrir puis abréger cette pathétique vie qu'ils avaient mené jusqu'alors. Mon couteau réclamait le sang et j'allais le satisfaire amplement ~

END
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