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 Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.

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Yume Kuroi
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MessageSujet: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 13:28

Aussi longtemps que je puisse m’en souvenir, je ne m’étais jamais sentie aussi mal. Cela faisait un peu moins d’une semaine que ma matérialisation était bloquée, entourée par les personnes en qui je pouvais avoir confiance, je restais enfermée dans ma chambre en compagnie de Kurayami quand celle-ci séchait les cours ou encore, avec Pyon-Kun, croyant désespérément que celui-ci me protègerait en cas de danger. En me réveillant ce matin, je fus premièrement surprise de me voir seule dans mon lit, de plus, l’appartement plongé dans le noir, je ne pouvais dire ou sentir la présence de ma colocataire. Regardant le réveil pour me situer dans le temps, je fronçais les sourcils en remarquant qu’il n’était que trois heures du matin. Un entrainement nocturne ? Peut être, mais l’idée de me retrouver seule ici ne m’enchantait pas, pas du tout à vrai dire. Me décidant de me lever, je me vêtis rapidement d’un petit pull à capuche accompagné par mon short et des baskets. S’habiller n’avait jamais été mon fort, du moins, prendre des vêtements et les enfiler … il n’y avait qu’à regarder ma garde robe, celle-ci était presque vide. La raison ? Pourquoi s’acheter des vêtements quand on sait qu’en un claquement de doigts ceux que vous désirez apparaissaient comme par magie sur vous ?

La main sur la poignée, j’hésitais un court instant avant de l’ouvrir et m’engouffrer dans les couloirs du dortoir. Ne craignant nullement de croiser la surveillante, je marchais avec aise -ou pas- jusqu’à la sortie. Une fois dehors, mon reflex fut de lever les yeux au ciel, ciel recouvert de son voile sombre alors que des petits diamants scintillaient par-ci par-là. La nuit, j’aime la nuit. Me décidant d’avancer en direction de l’arène, je continuais à regarder le ciel, ne prenant donc pas la peine de regarder où j’allais. Heurtant accidentellement quelque chose, je tombais sur les fesses avant de lâcher un juron, me relever et me mettre en position de combat. Inutile. Souriant jaune en voyant le tronc me faisant face, je soupirais une fois de plus avant de continuer mon chemin, me traitant de tout les noms en vue de la bêtise que je venais de faire.

Arrivant une petite dizaine de minutes plus tard devant le mur de l’arène, j’eus un moment d’hésitation avant de poser ma main sur la porte. Pas de pouvoir, pas d’arène. Une décharge dans tout le corps et me voilà électrocutée devant mon sanctuaire, ma création, mon monde, mon appartenance. Tombant sur les genoux, les yeux vides de sens, la bouche légèrement entrouverte, je me laissais tomber vers l’avant, fermant les yeux en serrant les dents. Pourquoi ? Pourquoi ! Pourquoi ?! Frappant violement le sol de mon poing, je sentais la douleur me prendre de partout alors que mes larmes remplissaient mes yeux et que ma vision se brouillait … rends le moi … rends le moi …

- RENDS LE MOI AYAME !

Un cri dont je savais que personne ne serait l’entendre, un cri montrant ma colère, ma peine et mon désarroi. Rendez-moi ma puissance … Je vous en supplie.
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeVen 17 Aoû - 0:07

Un monde qui est mien, un monde dans lequel j’ai laissé ma trace, un monde qui connaît mon nom, un monde qui se trouve dans la paume de ma main. Une déesse, une reine, une souveraine, une entité comme une légende, seuls les plus malheureux ne savent pas encore qui je suis. La peur, l’amour, l’admiration, la haine, tous ces sentiments tournés vers ma personne, je suis grandiose, magnifique, parfaite. Oui, j’incarne la perfection et ceux qui me diront que ce n’est pas vrai, ceux qui oseront me dire que je me mens avec un masque de force verront leurs mondes, leurs vies se finir par la main généreuse que je leurs apporterai pour réduire leurs souffles à néant. Acclamez-moi.

Un léger sourire sur mes lèvres, je continuais à me regarder dans ma glace en scrutant les moindres recoins de mon corps. Restant ainsi, dévêtue, laissant la lumière de ma chambre colorer mon corps, un petit murmure sonnant tel un ricanement traversa mes lèvres avant que la porte de mon lieu de repos ne s’ouvre.

Devant moi se dressaient mes deux servantes, l’une portant ma robe de nuit et l’autre ce qui semblait être un plateau sur lequel une théière n’attendait plus qu’être servie. Leur permettant de rentrer dans mon lieu sacré, je laissais la femme aux cheveux blancs me vêtir et l’autre me servir. Une fois ce qui devait être fait, fait, je me laissais tomber délicatement sur mon fauteuil, croisant les jambes avant de porter le nectar à mes lèvres. L’eau douce et délicieuse, chaude mais jamais brûlante, le goût m’assaillant de toute part alors que … Un ressentiment, mon cristal s’illuminant d’une couleur bleutée n’appartenant qu’à une personne, un léger sourire avant que je ne me lève.

- Il t’en a fallut du temps … Yume-Chan.

Un dernier rire et je m’enveloppai de mon voile de fumée, un clignement de cils et me voilà devant celle que j’aimais tant, celle pour qui j’aurai détruit le monde … Non, ce n’était qu’une façon de parler, mourir pour une personne ? Jamais, je ne mourrai que pour ma grandeur ou de sa main, le jour voulu. Me penchant vers l’enfant devant moi, je posais ma main sur sa tête avant de lui adresser un sourire maternel. Oui, elle était mon enfant, ma réussite et également celle qui m’avait tourné le dos. Voir à quel point le changement lui avait été néfaste me rendait toute chose, oui, l’excitation de la voir si faible sans moi ne faisait que flatter mon égo. Alors Yume, était-ce difficile sans que je ne te couve ?

- Maaah, Yume-Chan en fait un de ces bruits à cette heure tardive. Ne devrait-elle pas dormir paisiblement à la place de taper les petits graviers ?

Oui, personne ne me changera, ni moi, ni mon ironie. Me redressant en l’invitant à faire de même, j’essayais de plonger mon regard dans ses pupilles fuyardes. N’oses-tu donc plus affronter mon regard ? Te suis-je donc devenue si supérieure que le simple fait de me regarder n’est plus à ta hauteur ?

- Yume-Chan aurait-elle quelque chose à me demander ?

Un plaisir malsain dont je ne me privais pas, supplie-moi et je t’accorderai peut être une bienséance mon enfant.
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeJeu 25 Oct - 22:10

Serait-ce donc si étrange que je vous dise que mon monde ne ressemblait plus à rien depuis peu ? Ne devrais-je pas revenir ne serait-ce qu’un peu en arrière pour reprendre le fil de mon histoire sans m’y perdre ? Serait-ce utile à vos personnes que je me torture l’esprit pour que vous, pauvres personnes que vous puissiez être, pouviez vous remettre dans le bain ? Oui, vous allez me dire que je pourrai tout simplement abandonner, tout simplement recommencer à zéro un nouveau début, une nouvelle histoire … Mais non. Je ne peux pas me permettre d’abandonner mon pouvoir, ma raison de vivre tout simplement parce que vous, pauvres pouilleux, ne le désirez pas.

Le monde n’a jamais été beau, rien dans ma vie n’a été parfait, correcte et encore moins réel. Saviez-vous que jamais, ne serait-ce qu’un instant j’ai « vraiment » profité de mon existence ? N’avais-je pas fait toujours des actions profitables aux autres sans que je ne me soucie de ma personne ? Non, tout a toujours été pour eux et jamais pour moi. Être une amie pour Kaïla, une tueuse, une amante, un cobaye, un chef-d’œuvre pour Dead Master, un monstre, un modèle pour les élèves, une redoutable ennemie pour Akiha … Même pour Hibari, je n’avais été qu’un morceau de viande qui se balançait de gauche à droite pour le divertir … Dieu, ma vie est un gâchis.

- Maaah, Yume-Chan en fait un de ces bruits à cette heure tardive. Ne devrait-elle pas dormir paisiblement à la place de taper les petits graviers ?

C’est en entendant des pas ou peut être en sentant un parfum affreusement méconnaissable que je me décidais à lever les yeux sur la nouvelle arrivante. Me coupant complètement dans mon délire de « Yume est une merde » je la vis sourire avec trop de bonté, trop de perfection pour que je puisse dire que cette femme était là par hasard. Avait-elle senti son toutou se blesser la patte pour qu’elle accoure avec un baume ? Avait-elle prit la peine de me prendre mes anti-puces tant que nous y sommes ?! Avançant la main dans ma direction, je me retiens de grogner ne serait-ce pour ne pas descendre au rang d’animal quand je vis sa main s’approcher de mon visage. Salope, c’était sa faute si j’en étais là. Son hypocrisie toujours bien montrée, je flanchais presque une fois de plus en l’entendant m’adresser la parole, c’était sa faute … sa faute, tout a toujours été de sa faute. C’était elle l’irresponsable, c’était elle qui faisait n’importe quoi, c’était elle qui m’avait enfermé pour l’éternité dans ce monde.

- Yume-Chan aurait-elle quelque chose à me demander ?

Une fois debout sans avoir prit la peine de répondre à la main tendue dans ma direction, je laissais mes yeux rivés sur le sol alors que je sentais l’attente déjà bien prononcée quand elle me demanda ce que je voulais d’elle. J’avais beau l’avoir appelé, je ne m’attendais pas à ce qu’elle débarque vraiment devant moi. Combien de temps était passé sans que je ne la voie ? Deux, trois mois ? Peut être pas autant, mais assez pour que sa présence me manque. Oui, oubliez la dernière phrase, je ne suis pas encore prête pour me l’avouer … qu’elle m’avait manquée. Cette salope … Même encore maintenant je n’osais pas lever mon regard sur sa personne. Pourquoi ? Parce que mes yeux étaient rouges et globuleux à cause de mes pleurs ou plutôt parce que j’avais peur qu’elle lise dans mon regard que j’en pouvais plus ? Elle le savait déjà, alors pourquoi le lui prouver ? Pour sa satisfaction personnelle ? Non, autant mourir ! Mais je devais faire quelque chose, quelque chose pour qu’elle me rende ce que je veuille … mais quoi ? Quoi d’assez bon pour ?

Et c’est là que je ne sais pour quelle raison, je me suis mise à courir, attraper quelque chose d’assez lourd pour mes petits bras et faire demi-tour dans la direction d’Ayame pour essayer de le taper sur sa tête. Parce que oui, quand on veut demander quelque chose à quelqu’un, le meilleur des moyens c’est de lui abattre sur la tête la première planche de bois que vous trouvez ! Oui, je suis à tuer, et c’est quand j’ai entendu « Poc » que là, j’ai enfin levé les yeux et ai suivis le fin filet de sang couler de la tête de ma chère maîtresse. Prise par surprise ? J’en sais rien, mais ce n’était pas ça qui m’avait choqué le plus, c’était plutôt que son sang était rouge. Elle était donc humaine ? Non, impossible.

- Tu saignes … un peu …

Oui, entre courir et mourir, j’avais choisi souffrir.
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeMer 28 Nov - 22:34

Je ne m’attendais pas spécialement à la suite du déroulement de cette histoire, rien que par étique, j’aurais préféré qu’elle me dise clairement qu’elle désirait retrouver ses pouvoirs, qu’elle me supplie de ses petits yeux de chiot souillé que de ma main remplie de bonté, je déverse sur sa misérable personne plus d’attention, plus de tendresse, plus de tout tant qu’elle était comblée. Cependant, ce ne fut pas le cas. C’est en voyant sa personne courir vers moi en criant tel un barbare une hymne quelconque qu’elle pivota sur sa personne avant de m’assommer, d’essayer du moins, une branche quelconque sur la tête. Un Poc suivit d’un Crac aurai-je dit. Dieu, qu’avais-je fait de mal dans son éducation pour qu’elle se comporte ainsi ? Qu’avais-je fait à une puissance supérieure à moi-même pour que je me retrouve avec cet enfant mal éduqué ? Dieu, oui, moi, qu’avais-je bien pu faire de plus ? Rien.

Essuyant le peu de sang qui coulait de ma tête, je portais mes doigts tachés de mon liquide vital devant mes yeux tout en soupirant doucement. Faisant un pas en arrière, je levais mes pupilles verdâtres vers la jeune enfant se trouvant devant moi, jeune … c’était beaucoup à dire, sans pouvoir, elle ne savait cacher sa véritable forme. Une jeune femme d’une vingtaine d’années, la chevelure sombre bâclée non plus en couette mais lâchée, une silhouette haute en forme, un visage plus fin avec une ossature plus féminine. Une Yume adulte, voilà ce qu’il y avait devant moi et bien que son âge décrivait sa corpulence, elle n’en restait pas moins une gamine ne sachant comment agir avec les gens. Il ne fallait qu’entendre sa dernière phrase pour s’en rendre compte :

- Tu saignes … un peu …

Un peu … Beaucoup ? Sans rire. Soupirant une fois de plus, il ne fallut plus d’une seconde pour que ma main se retrouve dans sa tignasse mal coiffée. D’un mouvement direct mais souple, je vins abattre son visage contre le sol sans plus de ménagement. En plus de me faire saigner, elle me faisait me courber, n’était-ce pas honteux de faire cela à des personnes plus vieilles que soi ?! Si, éducation … Il fallait que je la rééduque. Une fois vautrée sur le sol, je posais mon talon sur son visage alors que la pointe de celui-ci vint s’enfoncer doucement dans la chevelure ébène de mon chef-d’œuvre. D’un murmure narquois, je laissais une phrase traverser mes lèvres alors que ma posture droite montrait l’incapacité à quoi que ce soit de m’ébranler :

- Yume-Chan ne devrait pas se comporter de la sorte quand elle désire demander quelque chose. Ne t’ai-je donc pas assez dressée pour que tu t’en souviennes ?

D’un mouvement cette fois-ci plus attendu, je vins attraper cette femelle par les cheveux pour la faire se lever. Plantant mes yeux dans les siens, seul un sourire de ma part arquait mes lèvres avant que je la pousse violemment. Mais avant que celle-ci ne chute une fois de plus, ce fut un coup direct dans les côtes que je lui assénais avant de nous téléporter en plein mouvement en direction de mon bureau. Arrivant dans celui-ci en pleine attaque, je vis son corps se heurter violemment sur l’une de mes étagères alors que j’atterrissais sur le sol en ne faisant que claquer mes talons. Marchant dans sa direction sans plus de ménagement, je l’attrapais par la jambe avant de traîner sa carcasse ensanglantée vers l’un des sièges de mon bureau. L’y déposant sans plus de délicatesse, je pris place à mon tour derrière mon plan de travail. Les coudes sur le bois, la tête sur les poings serrés, je rivais pour la énième fois mon regard dans ses pupilles bleutées avant de lui dire, sans plus de retenue :

- Si tu as quelque chose à me supplier, fait le correctement. Je n’accepte rien par la violence, tu devrais le savoir mon ange, après tout ce temps passé à mes côtés, aurais-tu oublié ce détail ?
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeMer 28 Nov - 23:10

Il allait de soi que j’allais payer pour ce que je venais de faire, payer était le mot tendre pour dire que la douleur suivrait les gestes de ma maîtresse. Ma tête se heurta violemment contre le sol alors que je sentais les graviers me couper la peau, je m’obligeais à fermer la bouche sans crier ma douleur pour ne pas racler de ma langue la poussière se trouvant sur ce même sol. Je crois que c’est quand son talon vint se frayer un chemin vers mon crâne qu’un cri de douleur traversa mes lèvres, un cri qui se fit vite suivre d’autres quand elle me prit par les cheveux pour fixer son regard sombre dans le mien. J’avais beau avoir tenté le diable, mais ne devrait-elle pas être clémente ? N’étais-je pas son enfant qu’elle devait choyer ? Non, parce que même si elle était une mère, une grande sœur et j’en passe, elle restait Dead Master. Le Shinigami des morts, celle qui détient la bombe de la fin du monde dans ses mains impures.

- Yume-Chan ne devrait pas se comporter de la sorte quand elle désire demander quelque chose. Ne t’ai-je donc pas assez dressée pour que tu t’en souviennes ?

Dressée par une pute comme toi, je ne serai jamais assez bien ! Et c’est d’un grognement sauvage que je lui fis ressentir ma pensée sans mot. Et c’est après ce même grognement tout en sentant du sang couler de ma bouche que je volais. Oui, j’appelais ça voler. Propulsée par un jeter au loin comme un vulgaire mégot dont on voudrait se débarrasser, je me voyais partir, partir loin de sa forme. Mais les rêves sont là pour n’être que rêvés et c’est quand son visage se trouva à moins de cinq centimètres du mien que je compris que ce n’était pas fini. En plus de recevoir un coup dans les côtes, ce fut mon corps entier qui se voyait aspiré dans une autre dimension, quittant le monde des mortels pour m’emprisonner dans celui des non-vivants, Dieu. Je te déteste, je te déteste d’avoir engendré une personne trop puissante pour ce monde, une personne qui détruira toute civilisation sous un coup de tête ! Elle m’avait anéanti pour mieux me reconstruire, elle m’avait détruite pour mieux en jouir et maintenant elle me traînait comme un vulgaire cabot pour continuer sa torture psychique sur ma personne, saloperie, ordure. Crève.

Crever était le bon mot quand je me fis réceptionner par des planches en bois, planches qui se brisèrent à l’encontre de mon dos. Arquant celui-ci sous la douleur, ce fut des dizaines de livres qui virent m’assommer dans un boucan impensable alors que la douleur se faisait sentir dans tout mon corps. Je ne savais dire si j’aurais réussi à me relever tout de suite après ce choc, peut être que oui avec la volonté que j’avais perdu, peut être que non rien que par instinct de survie. Mais je ne dus me poser plus longtemps cette question quand une personne démoniaque vint attraper ma jambe pour me tirer tel un vulgaire sac. Sentant chaque imperfection inexistante du sol, je me fis m’asseoir sur l’un des putains de sièges du bureau d’Ayame, siège sur lequel je laissais ma carcasse ensanglantée dégouliner de part en part. Je n’étais plus qu’une simple humaine, la souffrance était là, vive et m’arrachant la peau alors que le visage du démon me sondait de son regard pour me dire de sa voix cassante :

- Si tu as quelque chose à me supplier, fait le correctement. Je n’accepte rien par la violence, tu devrais le savoir mon ange, après tout ce temps passé à mes côtés, aurais-tu oublié ce détail ?

Idiote. J’avais beau avoir vécu des centaines d’années à tes côtés, m’aurais-tu seulement un instant montré ce que tu étais vraiment ? Non. Parce que même moi je ne savais qui tu étais réellement, qui était toutes celles qui faisaient ta personne et pourquoi tout ce déroulait ainsi. Ayame était Dead Master, mais Dead Master n’était pas Ayame. Ayame était une scientifique masochiste, Dead Master la créatrice de la matérialisation, Ayame, Dead Master, aussi l’une que l’autre valez autant qu’un crottin de cheval. Répugnant.

- Salope …

Ce n’était qu’un murmure, murmure que je savais audible par les oreilles fines de la directrice et c’est dans un élan de puissance que je me relevais, attrapais la chaise qui avait accueilli mon corps pour venir la balancer sans plus de ménagement sur ma maîtresse. Pas une seconde de plus pour que je ne suive ce même siège et que je monte sur le bureau de la femme terriblement méchante devant moi pour que d’un mouvement de rotation, je me retrouve à un centimètre de son visage pour lui affliger un coup de boule. Elle avait beau éviter le siège, elle n’aurait su m’éviter. Me reculant après qu’une plaie de plus ne s’ouvre sur mon front, je la pointais du doigt avant de crier avec toute la rage que j’avais :

- Et toi alors ?! Ne me connais-tu pas assez pour savoir que jamais, jamais je ne te supplierai ?! Imbécile, je récupérerai ce qui est mien par la force s'il le faut !

Et c’est une fois de plus que je fonçais tête baissée vers cette satanique femme, les cheveux dans le vent et le cœur plein de courage pour un esprit aussi vide qu’une boite de conserve alimentant un SDF.
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitimeMer 28 Nov - 23:41

La politesse n’était guère son fort, tellement pas que cela me outra en l’entendant m’appeler par ce qualitatif que les jeunes usaient pour traiter une personne qui ne leur plaisait guère. Une enfant des rues parlerait aussi mal qu’elle, c’était déplorable, tellement que tout mon corps se outrait à l’entente de son diminutif pour ma personne. Une garce, un chiot dont je devais resserrer la laisse pour qu’il se tienne tranquille. Qu’elle dommage de briser un corps si parfait, mais je me le pardonnerai bien un jour ou l’autre, à présent, seul l’intolérance en vue de ses dires me glaçait le sang. Elle devait subir mon châtiment pour être pardonnée, elle devait …

Je n’eus le temps de finir ma phrase qu’un meuble me vola dessus, l’évitant avec aisance d’un mouvement sur la gauche avec ma tête, je ne sus cependant éviter la deuxième chose présente à mes côtés dans ce lieu. Me retrouvant avec un mal de crâne alors que la voix stridente de Yume résonnait dans mes oreilles, je fus forcée de me tenir le front pour adoucir le mal. Saleté, elle continuait de chercher des ennuis, n’avait-elle pas déjà eu assez ?! Une sado-maso, et dire que les gens pensent que c’est moi, la plus atteinte dans cet institut ! Idiotie.

- Et toi alors ?! Ne me connais-tu pas assez pour savoir que jamais, jamais je ne te supplierai ?! Imbécile, je récupérerai ce qui est mien par la force s'il le faut !

Imbécile ? Était-ce de moi qu’elle parlait ainsi ? Après son « salope », voilà que cette chose médiocre sans puissance se permettait trop ! Trop pour que ma personne d’habitude intouchable ne prenne au sérieux ses dires. Souriant jaune en me relevant à mon tour, j’arrivais avec une vitesse étonnante derrière sa personne. Pointant le vide de son index dressé, je lui fis un croche-pied avant de l’envoyer bouler, non plus par le mur, mais par la vitre de mon bureau. Dans un éclat fracassant et assourdissant, je m’avançais d’un pas lent en direction des dégâts causés. M’accoudant sans plus de ménagement sur l’appui de fenêtre, il ne fallut que descendre les yeux légèrement pour voir sa silhouette sur l’herbe. Posant ma tête sur ma paume ouverte, je rivais une fois de plus dans ses perles azurées tout en disant d’un ton sarcastique :

- Je ne serai pas celle qui aura le plus mal après cette rencontre. Pense à tes dires avant de …

Matérialisant des aiguilles dans mes mains, je les fis pivoter autour de celle-ci alors que la lumière filtrait ces bouts d’acier piquants. D’un mouvement plat de la main, je les fis se jeter dans le corps de l’enfant sous mes yeux, mais avant qu’elle n’atteigne le corps de ladite enfant, je les arrêtais pour souffler dans un ultime soupir « souffrir. », me retournant en laissant ma matérialisation se planter dans le corps de ma création, je fermais les yeux sous les cris de douleurs de mon ange. Bien que faire souffrir n’était en rien difficile pour ma personne, il allait de soi que voir Yume crier de douleur était tout de même éprouvant, n’est-ce donc pas normal pour une mère de ne pas vouloir voir son enfant blessé ? Si, si tellement que j’extrayais ces mêmes aiguilles de son corps en les faisant disparaître.

- Yume devrait être plus sage, elle souffrirait moins. Pourtant, tu sais que je t’aime non ?

Oui, oui, je l’aimais, tellement que je trouvais cela déconcertant de la voir ainsi. Et c’est dans un élan de bonté suprême que je sortis par la fenêtre pour venir enlacer son corps meurtri. Cicatrisant à mon contact toutes ses plaies, laissant la douleur aux morts, lui redonnant un temps soit peu de joie de vie dans ce geste. La prenant avec moi à l’intérieur, je logeais mes bras autour de sa taille alors que je m’apprêtais à l’embraser tendrement.

Reculant avant de ne sceller ce baiser tant attendu, je ris, ris d’une manière moqueuse avant d’attraper par la gorge sa personne et changer d’expression. Laissant celle de la mère tendrement amoureuse de son enfant pour celle d’une sadique ne voulant que chair humaine et sang. Compressant mes doigts autour de son cou si frêle, j’arquais un nouveau sourire avant de lui dire, froidement mais dans une voix remplie de malice :

- Yume-Chan ne devrait pas être si crédule, ne savait-elle pas que je ne supportais pas les insultes ? Bien que je t’aime, tu ne fais qu’enfreindre mon amour de tes dires profanatrices. Petit démon que tu es, vas-tu succomber sous mes doigts bloquant ta respiration ? Tic-tac, l’heure tourne Yume-Chan ~
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MessageSujet: Re: Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien.   Parce que sans elle, sans lui, je ne suis plus rien. Icon_minitime

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